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[RP]Un bout d'Irlande en bouteille

Isleen
(RP bien entendu ouvert à tous, la rouquine servira avec plaisir un verre de poteen cubant à environ 90°, à vos pantins et pantines et désolée pour les titres j'ai toujours été nulle )

édit pour ajouter la balise RP, avant que notre Vache rose, qui ne l'avait pas remarqué ne remarque l'oubli


Quelque part dans une petite baraque à l’écart de la ville, non loin des champs, une petite maisonnette sans prétention aucune, quatre murs, un toit, une fenêtre, l’intérieur n’est composé que d’une seule pièce avec une table, deux chaises, qui n’ont jamais accueilli que le seul popotin de la rousse, une paillasse dans un coin de la pièce, et seul luxe une armoire recueillant pèle mêle tout un tas de choses, telles les possessions illicites de la rousse et par possessions illicites rien de grande valeur : chope ébréchée, carré de tissu dérobé, bout de rien chapardé dans les poches d’hommes ou femmes, bout de rien chapardé sur le bord d’une étale, dans un coin de taverne. Vous avez subitement perdu un vélin important estampillé « haute sécurité », une mise amoureuse à votre amant/e, elle a peut être fini au fond de l’armoire de la rousse, ou dans l’âtre pour alimenter le feu, à moins qu’elle vous l’ai rendu l’air de rien sans que vous vous en aperceviez. La rouquine propriétaire des lieux, pourrait être riche des informations contenues dans ces parchemins, mais elle ne sait pas bien lire le français, et quand bien même elle le saurait, leur contenu, elle s’en moque, ce qui la motive alors ? Le fourmillement dans ses mains, l’adrénaline qui se distille dans ses veines, se frisson d’excitation, d’appréhension, ce besoin compulsif d’aller mettre ses mains dans vos poches, de s’y glisser, douces et délicates, de les ouvrir à elle, pour en saisir le contenu, peu importe soit-il.

Aujourd’hui, si la cleptomane se trouve dans sa maisonnette, plutôt qu’à l’Ostau des Seigneurs de Flamigoul, ce n’est pas pour dissimuler le butin d’un larcin, non mais pour terminer le processus lancer quelques jours plus tôt. Aujourd’hui, le minipouce et son alambic, obtenu quelques jours plutôt, arrivaient aux termes du processus, pour obtenir le poteen, son morceau d’Irlande, le sang de son pays, celui qui coule un jour dans les veines de tout Irlandais qui se respecte. Alors, la rouquine a bien l’intention de ne pas bouger de là, quand bien même Nortimer viendrait l’y chercher, elle lui ferra gouter plutôt ! Esquisse d’un sourire malicieux, s’il goute, le pauvre s’écroulera, terrassé net.

Il faut savoir être patient, distiller, filtrer, rajouter les ingrédients secrets, tout cela ne se fait pas d’un claquement de doigts, surtout lorsque cela fait longtemps qu’on n’a pas réalisé ou assisté au procédé, mais l’irlandaise est optimiste, elle recommencera jusqu’à ce que ce soit au point.

Et c’est la fenêtre ouverte pour avoir un peu d’air frais, que la rouquine met les dernières touches au processus, il ne restera bientôt qu’à gouter le tout, en espérant qu’elle ne se soit pas trompé dans les proportions…


C'est le moment de vérité...

La rouquine se sert un verre, et l'odeur qui se dégage, ha cette odeur, souvenir de son Irlande, de ses vertes prairies, de ses tavernes, lui donne la nostalgie de son pays, elle pourrait presque entendre parler irlandais, rien qu'en sentant ce verre...


*petit alambic

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Isleen
Le temps passe et la rouquine…

Boit. Trop. Beaucoup trop.

Distille son poteen. Trop. Beaucoup trop.

Mange. Pas assez. Trop peu. Rien

Quant à dormir, n’en parlons pas, cela va de cauchemar en cauchemar, tout ceci à cause de l’idée stupide d’un noble en mal d’activité, qui pour passer le temps à décider de les emmerder. Elle ne devrait pas se mettre dans de pareils états, Gabrielle le lui a dit, il lui suffit de dire non. C’est ce qu’elle s’évertue à faire. Elle tente dans un sens comme dans un autre de leur faire entendre raison, de se sortir de cette situation. Mais non rien, ils sont butés autant le Grand, que le Blond. Et elle a beau dire non, il s’évertuent à espérer qu’elle dise : oui. Elle ne peut même pas se faire virer, ou démissionner pour se faire réembaucher par Gabrielle, Il les enfermerait à Flamigoul !

La situation la stress, elle n’y peut rien, elle tente pourtant de faire bonne figure, de prendre le tout sur la plaisanterie, mais à l’intérieur ça la bouffe. Elle se sent piéger, comme une prison dont les murs se resserrent doucement mais surement sur elle. Alors pour oublier, elle boit plus que de raison. Ca devrait la rassurer qu’Audoin, ne veuille pas, tout en voulant, sans la toucher, si elle disait oui, ce qui n’arrivera pas, elle ne finira pas co’mme sa mère, morte en couche, pourtant elle aimerait à nouveau ressentir, vibrer pour un autre, et puis elle ne veut pas démissionner, repartir à zéro, et c’est compliqué tout ça, cette situation, qu’elle en perd les pédales, et l’alcool n’aide pas.

Et forcément a un moment, le corps ne suit plus. C’est ce moment là qui agite l’irlandaise, là au bord de sa maisonnette. La voilà, en triste état, penchée, une main sur le mur, l’autre sur le cœur, à rentre tripes et boyaux.

La vie est dégueullase surtout lorsqu’on se sent seule.



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Leah_
Elle avait passé beaucoup trop de temps à contempler le soleil qui se lève sur la mer, le soleil qui se couche sur la mer ;
la lune qui se mire sur la mer, les petits diamants qui brillent sur la mer…le sable qui s’insinue partout et ...les murs immenses des remparts contre lesquels elle aimait à lézarder, regarder la mer qui danse, la mer qui…
Bref elle avait bonne mine , un rien efflanquée par manque de nourriture mais le regard brillant et le pas décidé.

Le temps avait changé, le soleil ne la réchauffait plus beaucoup et tout naturellement elle avait regagné la ville.
Les ruelles étaient toujours aussi encombrées, les tavernes toujours aussi bruyantes mais elle ne reconnaissait plus personne.
Hier, elle avait quand même fini par croiser Gabrielle et bien évidemment Enzo.
Elle s’embrouillait un peu dans leur histoire mais bon …ça n’était pas ses affaires et ce matin-là, Gabrielle avait le sourire. Du coup, elle avait envie de les revoir. ….
Mais en même temps, les rues du centre de Montpellier appartenait à un autre monde que le sien et Leah hésitait.
La cathédrale donnait l’impression de monter la garde et les ombres des hauts murs la mettaient mal à l’aise.
Une irrésistible envie de respirer l’air de la mer que rien n’arrête lui fit rebrousser chemin.

Bon, elle avait la trouille. Normal.
Les nobles, on sait bien ce que ça vaut la plupart du temps quand ils daignent poser leur précieux regard sur les gens comme elle.
La gamine, vexée mais bien trop mal à l’aise pour insister, rebroussa chemin et retrouva une respiration à peu près normale quand la ville lui parut suffisamment loin.

Parsemée de petites bicoques silencieuses, le chemin qu’elle empruntait ne résonnait que de ces propres pas…
Jusqu’à ce bruit incongru et cette tache rouge sur le mur de la maison qui étrangement bougeait au rythme des borborygmes qui s’intensifiaient…
La grimace ne l’empêcha de continuer à avancer vers la tache rouge et pour finir elle se planta derrière la forme courbée contre le mur.
Elle attendit sagement que les spasmes diminuent et ramena devant elle sa besace qui constituait sa seule fortune.


« Moi je dis qu’une bonne infusion de menthe vous aiderait …Ou alors du thym…J’en ai si vous voulez. Ou alors..
Une goulée d’eau de mer…


Le sourire aux lèvres, elle contemplait le tableau et hocha plusieurs fois la tête... L’odeur aigre et caractéristique d’alcool lui piqua le nez et machinalement elle recula, cherchant le sens du vent…

Pour une cuite, c’est une sacré cuite….
Qu’est-ce que vous avez éclusé ma parole !!!

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Isleen
La vie est dégueullase lorsqu’on est seule.

Ca gargouille, ca se tort, se crispe dans les tripes et tout le corps, on rend tout ce qu’il reste et même ce qu’il n’y a pas, et ça fait un mal de chien. Ca fait mal, ça brule en remontant, ça pue et vous fait une haleine de chacal en décomposition, logique une semaine de cuite au poteen , à l’argagnac non à l’argapagnc, enfin bref et tout un tas d’alcools disponibles, ça vous réveille l’estomac, qui mal mené vous le fait payer au centuple, voir au centuple du centuple, vu que vous n’avez même pas prit soin de lui donner du consistant.

"Mon Dieu, faites que ça s’arrête, promis j’arrête demain, plus jamais je recommencerais, non, ça fait trop mal, j’suis maaaalade". Promesse d’ivrogne. Promesse qui ne dure que le temps de se remettre, que le temps d’oublier les conséquences d’un trop grand abus. Mais fallait dire elle en avait à oublier l’irlandaise, elle avait un passé pas léger à porter, son futur : un mariage arrangé, voulu par son patron donc elle ne voulait pas, et son présent elle le dégobillait le long du mur, éclaboussant ses bottes, seule. Seule dès la naissance, sans les bras d’une mère, sans vie, seule dans cette vie de batarde, seule malgré une famille, un clan, un père, seule avec cette impression d’être incomprise, seule à se débattre, à refuser qu’on décide pour elle, à dérober pour combler un manque affectif, à le faire de plus en plus, seul dans son exil, et aujourd’hui encore seule, malgré Gabrielle, amie, patronne. Tu parles d’une vie.

La vie est dégeullasse, et même lorsqu’elle l’est vous avez de la compagnie.

Et la compagnie la rouquine ne l’avait pas vu venir, pour cause, elle avait le regard tourné vers ses pieds, le plus souvent fermé pour ne pas voir ce qui s’extirpe avec douleur de son estomac, déjà que l’odeur, alors la vue, quand à l’entendre, faut même pas y penser. D’ou la surprise lorsque un peu calmée de tous ces spasmes, une voix se fait entendre. Doucement pour ne pas relancer la machine infernale de son estomac, la rouquine se retourne pour faire face à la personne associée. Une jeune fille/ femme amusée de son état, et vu celui là, l'irlandaise était bien incapable de se vexer aussi répondit-elle simplement.

J’opte pour la menthe parc’que l’eau de mer…

Oui hein l’eau de mer, elle serait bonne pour faire repartir l’horreur du moment, rien que d’y penser, elle en frisonne, non ça suffit, elle ne veut plus vomir, elle réprime un nouveau haut le cœur, ferme les yeux, d’façon c’est vide, elle a tout rendu, c’est juste un spasme douloureux, et un mal de crane qui s’annonce.Elle les ouvre vers son interlocutrice à nouveau.

Et j’ai avalé un truc pas frais…en plus de pas mal de verres de "poteen" oui.

Même à l’article de la mort, elle n’avouera pas, qu'elle a trop bu, abusée, depuis trop longtemps, que son corps se venge, fierté et réputation d’irlandaise oblige, ainsi elle donne la version officielle : un truc pas frais et quelques verres, la version officieuse, elle se la garde pour elle.

D’habitude j’tiens mieux. Dites…vous étiez là d’puis longtemps derrière moi ?

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Leah_
Les yeux de la gamine clignent doucement au rythme des derniers soubresauts de la chevelure rousse et intérieurement Leah compte les minutes entre chaque hoquet.
Elle sait que la fin est proche. Pas la première fois qu’elle croise un corps qui rend ses boyaux le long d’un mur.
En principe, elle s’écarte prudemment et file sans demander son reste. Les ivrognes, la plupart du temps sont drôlement agressifs et n’aiment pas les spectateurs.

Une phrase enfin émerge de « la tache rouge » et l’estomac après un dernier sursaut, laisse enfin la jeune femme tranquille.
Leah, petit sourire aux lèvres attend encore un instant avant de répondre.
Important de laisser les victimes de l’alcool reprendre un peu de dignité. De plus, ce visage ne lui semble pas inconnu.

Elle jurerait l’avoir déjà croisé chez Mordric.
Mais c’était avant l’été, la mer et son sable chaud.
Et là, de la voir pâlotte, pour ne pas dire verte, elle n’est plus sure que ce soit elle.
D’ailleurs là voilà qui lui fait presque un discours maintenant…
Le truc pas frais…Mais bien sûr !


Ça c’est surement le poisson !
Terrible ! Avec la chaleur ça vire de suite au verdâtre…
Un peu comme vous...là…en ce moment.

La menthe vous fera du bien, pour sûr !


La tête blonde se pencha sur sa besace et farfouilla avec fébrilité..

Oh ! Ben…je suis là depuis un bout…
Depuis le début je crois bien…

Ah!! Ayé je l’ai trouvé !


Se dandinant sur ses jambes, d’un air triomphant, elle tendit un sachet de tissus fleurant bon la menthe.

Voilà !
Et dites …C’est quoi le « potin »???

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Isleen
Bon ce n’est pas l’extase, elle ne tient pas la grande forme, et serait bien incapable d’aller travailler dans un champs ou quoi que ce soit d’autre de physique dans la journée, mais il y avait déjà un mieux, léger le mieux, la rouquine chancelante, longe le mur pour s’écarter de ce qu’elle venait de rendre mais surtout des odeurs et s’y adosse. Ainsi, elle est un peu mieux à son aise, plus assurée pour parler avec son interlocutrice.

Les geste valent mieux que les longs discours, l’irlandaise se contente de hocher légèrement la tête « oui un truc de pas frais , oui le poison, c’est ça qui m’a rendu malade ». Elle remarque un peu l’air septique de la blonde, mais n’a pas la force d’argumenter, et d’ailleurs, elle s’en moque, qu’elle l’a croit ou pas.

Depuis le début, et elle est restée à attendre qu’elle finisse de gerber pour lui causer ? Une folle ? Gentille, qui lui cherche un remontant mais une folle, oui une folle, à moins de bien connaître la personne qui rend tripes et boyaux, vous en connaissez vous beaucoup d’étranger qui vous regarde faire, reste a vos cotés ou presque en attendant que ça se termine ? L’irlandaise non, ou alors pour vous dépouiller une fois complétement vide et totalement faible qu’on soit incapable de résister.


Merci.

Le paquet passe de main en main dans un parfum agréable, pour être rangé dans une poche, pour une utilisation futur. Pour le moment, elle est bien mieux à prendre l’air dehors, plutôt que dedans à se faire une décoction de lavande.

Le Poteen, un alcool qu’je distille. Irlandais, co’mme moi.


La blonde lui dit vaguement quelque chose, elle ne se souvient plus, il lui semble reconnaître la voix, le visage, mais elle serait incapable de redonner le contexte d’une éventuelle rencontre entre elle. Non elle ne sait plus, la fatigue ou alors elle se trompe, mais elle pose quand même la question.

On s’rait pas déjà vu ?

Une main sur l’estomac, ça tourbillonne douloureusement encore là dedans, et Dieu qu’elle est fatiguée d’un coup, elle irait bien s’écrouler de fatigue sur sa paillasse, s'écrouler dormir. Ce qu'elle aurait du faire la veille au soir, après qu'Audoin la raccompagne, un peu inquiet surement pour sa collègue de travail. Vrai qu'elle avait pas été en forme la veille, mais elle n'avait pas voulu se coucher en rentrant, seule elle avait eu l'angoisse des cauchemars, elle était restée réveillée, avait continuer à boire et là elle en payait le prix. Heureusement qu'il n'avait pas vu ça, il se serait moqué, et en se moment, elle n'avait pas besoin de ça. Il lui causait déjà bien assez de soucis, enfin l'idée de son patron plutôt, le garde elle n'avait rien contre lui, par contre. Elle aurait du se coucher...mais c'est trop tard pour refaire l'histoire.

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Leah_
Irlandais... ?
Le regard de la blonde s’illumine un instant.

Comme Gabrielle quoi !

Songeuse un instant devant la silhouette défaite, elle hésite encore un peu avant d’hocher la tête…

Je crois que si…
On s’est vu chez Mordric.
Même que vous veniez d’arriver en ville.
Vous n’avez pas l’air d’avoir aimé l’été à la plage vous.
Le soleil réussit pas à toutes les peaux remarque…


Ce qu’elle a envie d’ajouter mais qu’elle se garde bien de dire, c’est que les cuites en solitaire c’est jamais bon signe.
Mais bon, ce ne sont pas ses affaires après tout…

Le visage baissé vers ses chausses, Leah s’évertuait à les trainer sur le sol, dessinant des ronds imaginaires dans un joli nuage de poussière.


En fait peut-être que vous préférez que je vous laisse. Je ne voulais pas vous embêter hein.
Juste que la tache rouge de vos cheveux m‘a intrigué.


La blondinette releva la tête pour constater que l’Irlandaise n’était pas remise et marmonna.

Ventre vide, Tête pleine ….
Mais si vous n’avez pas bu tout votre Potin, je veux bien gouter.
Un autre jour , c’est bien aussi, hein.

De toute façon, vous habitez Montpellier maintenant non ??

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Isleen
La rouquine écoute son interlocutrice, hoche doucement la tête, c’est que ça cogne la dedans, alors elles s’étaient déjà vu, elle avait raison malgré les vapeurs d’alcool trop présentes encore. Elles s’étaient déjà vue, et heureusement pour elle, la blonde lui disait ou, car là, ben incapable de se souvenir, comme de son prénom…ça ne voulait absolument pas venir aux lèvres de l’irlandaise.

Chez Mordric, avec Gabrielle, oui…l’été n’a pas été génial pour moi…fait trop chaud ici.

Banalité quand tu nous tiens. La rouquine fait dans la réponse plapla, elle peu pas faire mieux désolée, et puis elle n’est pas du genre a étaler ses sentiments, ses problèmes, ivre, surement oui, mais pas en pleine gueule de bois, non. Elle a des problèmes oui, rien d’insurmontable, elle ne boit pas que pour cela d’ailleurs, c’est une accumulation de plusieurs choses.

Ben vous m’embêtez pas….tomber sur’ement pas au moment l’mieux par con’tre

Léger sourire, gros mal de crane qui cogne, l’irlandaise continue néanmoins.

J’vis là quand j’suis pas à L’ostau des seigneurs de Falmigoul. J’vous f’rais gouter. Un autre jours, ce s’ra bien oui.

Parce que là, il lui faut une bonne décoction de menthe, de l’eau, un lit et le calme plat. L’irlandaise reste vaillament debout appuyée contre le mur, elle a suffisamment montrer sa faiblesse pour aujourd’hui à la blonde. Elle va pas s’écrouler comme une larve devant elle.
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Leah_
Le ton est aimable, l’Irlandaise prend même le temps de lui parler.
Leah hoche la tête gracieusement, tout aussi polie et aimable qu’elle.

Comme quoi on peut se saouler à mort ou vadrouiller dans les chemins et garder les bonnes manières.
Elle ne retient qu’un détail de tout ce flot de banalités, L’Ostau des Falmigoul.
Si elle, jeune becasse n’avait pas osé s’y présenter, la Rousse pochtronne y avait ses entrées.
Finalement, ça lui donnait presque envie de retourner frapper à la lourde porte qui cachait la demeure des Blackney.

La blondinette referma soigneusement sa besace et esquissa un fin sourire.


Oh ! Mais je ne cherchais pas à taper l’incruste.
Ni même à boire de si bonne heure.


Le regard bleu s’attarda longuement sur l’Irlandaise avant de se poser sur la masure.
Se reculant de quelques pas elle laissa son regard trainer sur les alentours, avant de tourner à nouveau vers Isleen.


Et bien comme ça, vous avez le choix du lit…
Deux maisons c’est pas rien…
En espérant que celui choisit aujourd’hui vous apporte un peu de réconfort.


La gamine la salua et pivota pour reprendre sa balade dans les chemins.

Portez vous bien, Dame.
Au plaisir de vous revoir en meilleure forme.

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Isleen
La rouquine aurait été en meilleur forme, qu’elle aurait répliqué, lui aurait dit à la petite jeunette, quoi qu’elle même ne soit pas bien vieille elle même, mais passons, elle lui aurait dit que si elle avait le choix, c’était bien parce qu’elle ne voulait pas se retrouver à la rue, et vu ce qui s’annonçait dans sa vie, elle risquait fort de ne plus l’avoir au final, soit elle finira par craquer et démissionner soit il finira par craquer et la renvoyer, l’un ou l’autre. Mais ça ne regarde pas la blondinette, et l’irlandaise n’est surtout pas en état de donner toute l’histoire.


Bo’nne journée à toi aussi et aux plaisirs.


[Les jours passèrent, les événements s’enchainèrent…]

La rouquine n’eut plus bientôt le choix, la petite bicoque prise pou distiller, devenue par la force des choses son quartier générale, le lieu des idées les plus loufoques, des rêves, des cauchemars agités, de la solitude et de l’attente. C’est fou ce que l’on peut s’ennuyer lorsque l’on attend, parce qu’elle qui n’avait jamais attendu quiconque jusque là, enfin autrement que son ex-patron lorsqu’il était son patron, et bien elle l’attendait, lui. S’emmerdait. S’occupait. Buvait. Passait du temps avec ses amis. Le tout dans un sens, puis dans l’autre, et ainsi de suite de jour en jour.

Jusqu’au soir, au fameux soir, avec son ex-patron, le soir ou tous les deux dans cette taverne, ils avaient parlé, oui sans que l’un hurle sur l’autre, ou inversement, sans que l’un ignore l’autre et inversement. Ce soir ou il avait partagé avec elle , cette fameuse boisson avec cette plante étrange. Pire que le second effet kiss cool, la rouquine avait vu des étoiles bleus et rouges dans la taverne, prise le temps d’un moment pour une grotte, vu des animaux étranges et fait le chat, sans compter toutes les bêtises qu’elle avait pu dire et qu’elle voudrait oublier. Mais depuis ce soir là, la relation avait évolué entre eux, la rouquine plus libre, respirait mieux, le respectait de part son rang – ce n’est pas parce qu’un jour votre ex patron noble pas encore patron à l’époque s’est oublié sur vos bottes ou qu’avec lui vous avez « plané » un soir, qu’il faut oublier toute mesure - mais elle lui parlait ouvertement, sans mot mâché, si elle avait quelque chose à dire, elle le disait, comme elle n’aurait jamais du cesser de le faire. Et lui, lui il semblait s’inquiéter pour elle, étrange, remarquant qu’elle buvait un peu trop, allant même jusqu’à lui dire qu’"elle s’attachait". Le plus étrange, est qu’il avait raison, il avait plus que raison même, et que lui le remarque et bien ça lui faisait drôle.

Et puis le temps passe et pas de nouvelles. Elle s’inquiète, se demande, et Gabrielle lui propose d’écrire pour elle. Elle hésite et puis accepte, quelques mots, pas grand chose sur un velin, une signature qu’elle pose, un message qui part vers son destinataire. La rouquine si elle sait écrire et lire dans sa propre langue natale, n’est pas encore à ce stade avec le français. Pourtant, elle en passe des heures, parfois seule en taverne ou dans sa petite bicoque à déchiffrer les courriers de propagande pour les comtales, la mairie qu’elle reçoit. Ca n’a de bon que ça en plus d’aider a allumer le feu dans l’âtre, lui permettre d’apprendre à lire dans cette langue où elle a encore bien du mal. Alors quand la réponse arrive, la rouquine heureuse en entame la lecture, une lecture difficile, mais pour laquelle elle ira jusqu’au bout sans aide. Assise au coté de l’âtre, bénéficiant de sa chaleur et de sa lumière, l’irlandaise se penche sur les premiers mots : A toi, Isleen…

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Isleen
La rouquine prend la route, pour la première fois depuis qu’elle est arrivée en Languedoc, et pour être plus juste, elle s’enfuit, histoire de faire le point avec tous les sentiments qui l’agitent. Dans la ville d’à coté, et si cela se passe bien, peut être plus loin, jusqu’à cette fameuse « perle du Languedoc » si elle ne rencontre pas de soucis en route. Elle prend le large, sans le dire à quiconque.

Elle s’attache. Trop ?

Surement, et ça ne lui est jamais arrivé avant comme cela, avant eux. Elle s’attache et cela la perturbe, tout se mélange, elle ne sait plus trop ou elle en est, elle qui n’a jamais eu de liens avant, pas comme ceux là, pas au point de penser d’abord à eux, avant elle.

Elle s’attache. Trop.

Assurément, elle ne peut plus rien y changer.

Elle s’attache

A Gabrielle, son amie, la première vraiment. Confiance, confidences. Secrets gardés dans un sens, dans l’autre. La rouquine ne lui a pourtant rien dit, son amie ayant bien assez de tracas, de soucis avec son mari, avec ce petit qui grandit en elle, avec ses propres obligations, liées à sa condition.

Au Grand. Oui malgré tout ce qui avait pu se passer, arriver ces derniers temps, dans une certaine mesure, elle est attachée à ce Grand con arrogant qu’est le seigneur de Flamigoul, même si elle lui a assuré du contraire. Pas folle, elle ne va pas lui donner matière à exercer à nouveau une pression quelconque sur elle. Une fois, mais pas deux. Elle sait ou elle va avec lui, il ne fait semblant de rien. Pourtant, elle l’aime plutôt bien, peut être parce qu’à sa façon arrogante d’être là, de ne se créer aucune attache ou presque, de ne recherche en aucune manière l’amitié de ses semblables, en dehors de l’amour de Gabrielle, il lui renvoie celle qu’elle était encore il y a peu, qu’elle est toujours un peu.

Audoin. Là avec lui, elle ne sait plus ou elle va. Il est le garde, et est devenu l’ami. Ils ont failli passer à deux doigts d’être mariés de force. Lui qui lui avait proposé cette union au final, comme un arrangement, qu’elle serait tranquille, qu’il ne la toucherait pas, voilà que maintenant, en deux soirs de suite, il avait déposé un baiser sur son front, lui laissant entendre qu’il voulait la protéger de ses idées loufoques. Perturbant. Elle passe beaucoup de temps avec lui, normal me direz vous pour des amis, elle l’apprécie, recherche sa compagnie, aime le taquiner, le martyriser comme il dit. Oui vraiment elle apprécie les moments passés avec lui, simplement, comme le Grand, il faut chercher derrière, il n’est pas que la montagne de muscles qu’il aime à laisser croire.

Louis. Elle ne sait pas ou elle va avec lui. Va-t-elle quelque part d’ailleurs ? Elle est là, lui à l’autre bout du Comté, c’est plutôt dans deux sens différents. Elle n’en sait rien, de ce coté là, elle n’est qu’interrogation et doute, malgré sa jolie lettre. Elle ne lui a rien demandé, il ne lui a rien promis. La liberté est une chose précieuse, qu’elle ne veut pas retirer en arrachant une quelconque promesse. La seule chose qu’elle sait, qui ne change pas malgré l’éloignement, c’est qu’elle n’est pas bien à le voir loin, qu’elle souhaite sa présence, même si au final, elle pense être bien plus attirée par lui que l’inverse. Etrange comme en peu de temps, ses sentiments sont nés.

Alors pourquoi, cette impression, cette gêne, pourquoi cela la perturbe tant ? Oui vraiment, surtout après cette soirée à « planer » en compagnie d’Enzo, ou elle se souvenait des mots prononcés, des mots hésitants, de ce qu’elle avait fait, sous l’effet de cette plante. Elle passait trop de temps à tourner en rond, à l’attendre, trop de temps avec Audoin, trop de temps à faire des conneries. Et ses rêves idiots ou elle finissait écartelée entre eux deux, n’arrangeaient rien, sauf à l’embrouiller ne plus savoir.

Elle a simplement besoin de distance, pour mettre les mots, remettre les choses en ordres dans sa tête et son cœur. Elle qui n’a jamais eu besoin de le faire, elle qui ne s’est jamais attaché autant jusque là, elle découvre tout en même temps et c’est pour le moins perturbant. Cela lui donne l’impression d’être née de la dernière pluie, de ne pas savoir que faire, que dire, avec eux tous. Jusque là, elle s’était contentée de passer dans la vie des autres, sans s’intéresser, sans s’attacher, alors là, elle sait et ne sait plus.

Elle prend le large. Seule chose qu’elle a faite avant de partir, c’est d’écrire trois mots, ils seront courts, pas bien écrit, un peu télégraphiques, mais bon, au moins compréhensibles.


Citation:
Gabrielle,

J’ai besoin prendre l’air. Je prends la route. Je reviens bientôt.

Prend soin de toi.

Isleen


Citation:
Audoin,

Folie. Encore, tu es habitué maintenant. Seule cette fois. Je prends la route. A plus tard.

Prend soin de toi

Isleen


Ces deux mots là, elle les avait remis à Nortimer, sur lequel elle était volontairement tombée au détour d’une rue, elle lui avait demandé de ne remettre les mots que le soir tard, voir au petit matin le lendemain. Elle espérait qu’il ne le ferrait pas avant, avec lui c’était du tout ou rien.

Le dernier, prit un peu plus de temps, et elle ne voulait pas faire appel à un écrivain public.


Citation:
Louis,

Je n’écris pas bien français. Je vais prendre route, seule, peut être jusqu’à Mende, si je peu. Si tu veux pas, dis le moi. Je m’arrêterais en chemin.

Tu ne sais pas, mais je *te remercierais je crois jamais assez d’avoir voulu arrêter toute la folie de ce mariage, de m’avoir soutenu. Alors oui il m’a viré, et tu n’avais pas à accepter sa proposition, je ne t’aurais pas laissé faire, même si sur le moment, tout cela me dépassait complètement. Ca m’a rendu ma liberté, la possibilité de choisir, que je n’avais plus. J’ai peu être un peu abusée de cette liberté, depuis que, en un sens, tu me l’as rendue, et fait quelques petites choses stupides, comme dévaler la pente avec ce petit chariot, ou prit cette plante qui m’a fait voir tout un tas de choses irréelles. Mais je suis heureuse d’être à nouveau libre, de pouvoir choisir sans être forcée de payer le prix, qu’est cette soumission, ce rôle dans lequel je m’étais couler. Le prix d’avoir mis un jour les mains dans ses poches, de l’avoir nargué, et d’avoir choisi d’être à son service plutôt que de ne plus avoir de mains. Peut être l’a-t-il oublié avec le temps, moi pas. Je ne sais pas ce que je vais faire de cette liberté. Pour le moment, je vais simplement vivre sans me poser de question, je sais une chose, c’est que j’aimerais ne pas être loin de toi, d’eux, étrangement, je me sens bien lorsque je vous êtes tous là, même lui, même après ce qu’il a fait, même si je lui en veux encore, de ce qu’il a osé te demander. Ca doit te sembler idiot que je t’écrive ça... mais je crois ne plus avoir envie de combattre ce que je ressens, ne plus vouloir laisser les autres en dehors de ma vie, même si je me brule, suis déçue, même si je ne sais pas bien ce que je ressens. …*


Et sh.it comme dirait Gab, elle avait écrit tout ce pavé, portée par sa réflexion, ses sentiments, elle l’avait écrit en irlandais. Bon il parlait un peu irlandais, mais de là à le lire il y avait un fossé énorme, elle était bien placée pour le savoir. Et mince, pour une fois qu’elle arrivait à peut près bien à poser ce qu’elle ressentait. Soupire. Elle avait fait plus long que prévu aussi.

Citation:
Désolée. J’ai écris dans ma langue. Je te dirais si tu pas arrive à lire.

Porte toi bien.

Je t’embrasse

Isleen.



Elle enverrait la lettre comme cela, elle n’avait pas le temps d’en écrire une autre, d’écrire en français tout son pavé irlandais, d’ailleurs elle serait bien incapable d’arriver à traduire correctement les mots, les tournures de phrases dans le bon sens. Et même si elle disait qu’elle lui dirait, il y avait de forte chance, qu’elle ne lui en dise pas la moitié sans virer pivoine.

Soupire. Un jour elle y arrivera, à écrire correctement, à lire sans problème, sans mettre des heures entières à la lueur de chandelles.

Le courrier parti en même temps qu’elle. Elle sera déjà sur le chemin, lorsqu’il le recevra, lorsqu’ils les recevront tous, elle sera sur le chemin. Temps de la réflexion ou non.


*les phrases entre les * sont écrites en irlandais, mais pour une meilleur lecture, elles sont laissées en français dans le texte.

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Isleen
Quelques jours plus tard, après son retour de voyage

Depuis son retour, l’irlandaise n’a été que peu présente, à peine une journée, une soirée entière en taverne, non qu’elle se cache vraiment, comme elle a pu le faire lorsque l’idée du mariage était apparue dans l’esprit tourmenté du Grand. Non, là il s’agit plutôt d’un besoin de calme, de solitude, pour se retrouver vraiment, ou du moins essayer car la minipouce sait qu’elle ne sera jamais plus là même que celle qu’elle fut lorsqu’elle débarqua sur les plages bretonnes. Lorsque les sentiments naissent, lorsque sans vous en rendre compte, vous prenez garde, vous pensez d’abord aux autres avant vous-même, il n’y a déjà plus de retour en arrière possible. Les liens sont crées, forts pour certains, et même un jour brisés, il en reste que vous ne serez déjà plus la/le même qu’à l’origine. Les liens créer vous changent…en bien ? En mal ? Elle est bien incapable de le savoir, ces liens la perturbent bien trop, pour qu’elle sache vraiment de quel coté penche la balance.

Elle sait une chose, là en ce moment, elle ne veut plus les voir, elle ne veut plus aborder les sujets qui la traversent. La soirée avec Gabrielle en taverne lui a largement suffit. Elles étaient ivres. Elle avait résumé sont trajet à Mende, ce qui en était sorti, elles avaient parlé un peu, beaucoup. Gabrielle pensait comprendre ce qu’elle ressentait, et en un sens oui, mais elle ne savait pas les sentiments amicaux qu’elle avait pour Audoin avaient doucement sans qu’elle s’en rende compte évolués vers quelque chose de plus fort, elle ne savait que cette attirance qu’elle avait de Louis, et non payé de retour. Une rouquine prise entre un Blond qui l’a voit comme une gamine, et un brun qui ne veut d’elle, ça a de quoi perturber. Et tout ça, elle ne peut le lui dire, son amie cette soirée là, a largement dit et redit qu’elle déteste Audoin, qu’elle ne lui pardonnera jamais, comment pourrait-elle alors comprendre la situation dans laquelle elle se trouve ? Sans compter que ce soir là, elle avait été à deux doigts de s’énerver après Gab, pour qu’elle se taise. Oui, à deux doigts, elle savait ce qui s’était passé, ce qui s’était dit, elle n’approuvait pas Audoin sur ce coup là, il n’était pas innocent, mais si la conversation n’avait pas changé de sens, que ça se serait peut être mal passé entre elles.

L’irlandaise vide son poisson d’un coup de couteau rageur au souvenir de ce moment, avant de l’embrocher de le caller sur le feu pour qu’il cuise. Elle les aime tous les deux, ils sont avant tout autre chose ses amis, pour autant elle n’aime pas le rôle qu’elle a, celui du doigt entre l’enclume et le marteau, elle ne veut pas prendre parti. Soupire. Elle ne pourra plus jamais les avoir ensemble en taverne sans avoir l’impression que ça tournera au drame. Comment se confier dans ce cas là et à qui ? Soupire. On ne se confie pas, on prend sur soi et on trouve en soi les réponses à ses propres questions.

Les jours passent, la rouquine évite la taverne, évite Gabrielle, Audoin, Enzo, les évites tous, qu’elle les aperçoive au détour d’une ruelle, et elle prend le sens inverse. Elle est là, mais ne veut pas les voir. Sa petite bicoque, elle n’y passe que peu de temps, juste pour manger et dormir, comme en cet instant. Et ce soir, elle dormira comme d’habitude, non normalement sur ce qui lui fait office de lit, mais dans le bas de l’armoire, sur un tas de couvertures, et sous celles ci. Endroit pratique pour ne pas être vue, endroit au chaud lorsque le feu s’éteint, mais avant ça, elle avait une réponse à écrire.

Une réponse à Louis. Il lui avait écrit comme promis pour prendre de ses nouvelles, et elle allait lui répondre, elle souhaitait conserver un lien avec lui, même qu'amical. Une plume, un velin, elle allait s’attaquer tout de suite à la réponse, en essayant cette fois de ne pas lui coller de pavé en irlandais – léger sourire à cette pensée - même s’il le comprenait dans l’ensemble, ce n’était que dans l’ensemble. Dommage, ça aurait pu être pratique pour garder le secret des mots échangés, même si au final, ils n’ont que peu d’importance, rien à cacher dans ce qu’ils écrivent. Il n’empêche ça lui plaisait de poser sur un velin des mots à nouveau dans sa langue natale.


Citation:
Dia duit Louis,

Je suis rentrée sans encombre, je dois faire peur aux brigands, pas un seul rencontré avec tout ceux qui doivent être ici…


Un léger rire, une plume qui se lève, comme si des bandits de grands chemins, pouvaient avoir peur d’une lilliputienne comme elle…

Citation:
Je prends du temps pour moi, un peu de solitude, c’est bien mieux parfois. Si tu reviens un jour par Montpellier, passe me voir, et si c’est le soir et que tu ne me trouves pas …amharc ar an comh-aireachta*

I póg tú

Tabhair aire duit féin mo d'fhág-láimh

La petite saltimbanque

PS : bonne chance pour le tournoi


Raté pour l’irlandais, il y avait droit encore une fois. Il comprendrait. C’est en souriant qu’elle accrocha le message à la patte du volatile et l’envoya vers Le Gaucher.
Maintenant, manger, éteindre le feu, et se coucher là ou elle lui avait écrit de regarder.


*regarde dans l’armoire.
Je t’embrasse.
Prend soin de toi mon Gaucher

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Isleen
« C'est toujours par l'ennui et ses folies que l'ordre social est rompu. »
Alain

Plusieurs jours plus tard

Ce soir là, enfin ce matin là quand elle se recoucha dans le bas de son placard, elle jura mais trop tard que la nuit, prise d’insomnie elle marcherait, ferrait un tour, mais plus jamais on ne la reprendrait à venir en taverne, surtout en présence du Grand, et qui plus est après avoir picoler autant.

Cela avait pourtant pas trop mal commencer, Gabrielle et elle avaient rit, parlé, ivres enfin juste un peu, le soucis était venu de sa langue trop bien pendue. Déjà que d’habitude, il lui fallait faire gaffe, alors avec un coup dans le nez, c’était encore pire, elle n’avait presque plus de retenue et elle en payait, en payerait les frais. La rouquine leva sa main à hauteur de visage, enserra son poignet de l’autre. Plus de main. Il regrettait de ne lui avoir pas couper à l’époque. Soupire et douleur mêlée. Mince, elle ne savait même plus bien ce qu’elle lui avait dit, un vague souvenir d’avoir forcément trop causé, d’avoir du dire qu’il avait été méchant de dire "jamais" à Gabrielle, mais ça ne suffisait pas à l’énerver ça. Mer.de, elle avait surement du dire pire, mais quoi ? Adieu le poste d’intendante, après un coup pareil, Enzo la surprendrait qu’il veuille encore le lui donner, qu’il ne veuille pas mettre tout de suite en application son regret. Mer.de. Il avait dit que s’il voulait être vraiment méchant, il suffisait de dire « non » pour qu’elle et Audoin ne puissent jamais se marier, si un jour ils leur venaient l’envie de se marier. Elle aurait tellement aimé qu’il ne tombe pas sur cette conversation avec Audoin, que le blond ne pose pas cette question, comme s’il était incongrue, qu’elle puisse ne pas vouloir faire "un beau mariage" et vouloir peut être plus, se marié avec lui ou Louis. Merd.de. Merd.e et encore mer.de. Ils n’en étaient même pas là, elle n’en était même pas là, avec les sentiments qu’elle éprouvait pour le blond et le Brun. Alors la menace même si d’un coté, elle s’en était moquée, de l’autre elle ne l’avait franchement pas aimé, avait retenue le "je fais ce que je veux d’abord". Retenu de très peu, cela lui avait rappelé les ordres de son paternel, il suffisait qu’il dise blanc, pour qu’elle fasse noir, ou inversement. Il ne s’était jamais soucié d’elle qu’en terme de plans, de dettes, de paiements, de placements, d’union. Elle n’était sa fille reconnue, que lorsque cela l’arrangeait, le reste du temps, elle n’était que la "tueuse illégitime".

Soupire, la dextre lâche la senestre, les onyx se closent, les pensées continuent de s’agiter.

Audoin. Louis. Il lui semblait avoir réussi à être honnête avec eux, tous deux savaient l’attirance qu’elle éprouvait aussi pour l’autre. De toute façon Louis était prit, elle devait faire une croix sur lui.. Et Audoin, non il n’était pas un remplaçant, pas un pis aller. Non c’était plus que ça, tellement plus, et oui il lui semblait vraiment être tiraillé en deux. Et Gabrielle qui lui disait qu’elle avait la solution, celle de choisir les deux, ben tiens comme s’ils allaient dire oui ! Comme s’ils voulaient d’elle.
Demain serait un autre jour, techniquement on était déjà demain, mais bon, il lui restait un peu a rattraper de sa nuit. Elle allait vivre, ne plus trop se poser de question, du moins essayer, et voir ou tout cela allait la mener…ou cela allait la perdre.

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Isleen
Soleil rasant d’hiver, soleil froid éclaire, réchauffe tant qu’il peut, comme il peut de ses rayons, il illumine la campagne, l’éclaire d’une lueur orangée, se mélangeant aux voiles épais de la brume, en écartant doucement les pans. Rêves, cauchemars, êtres errants de la nuit, votre heure n’est plus, Taranis* en a décidé autrement pour aujourd’hui, ce soir s’il le veut vous reprendrez vos œuvres inachevées, vous reviendrez tourmenter, réveiller, border les endormis, croquer les inconscients sur les chemins, en attendant place à l’astre solaire, à une nouvelle journée.

La rouquine sur sa chaise adossée à sa petite bicoque, emmitouflée dans une couverture, admire le spectacle de la nuit qui s’efface, réveillée depuis déjà quelques heures par un cauchemar, l’irlandaise est déjà à l’œuvre, couteau et futur papillon dans les mains, elle sculpte pour le danois en prenant l’air frais, vivifiant du matin. Le spectacle des couleurs de l’aube, de la brume l’a arrêté un moment dans son travail, lui rappelant son Irlande, ses landes vertes qui se dissimulent dans la brume, tout ce qu’elle ne verra plus.

Nostalgique ? Oui assurément. Dormir mal, les cauchemars sanglants qu’elle fait, savoir qu’elle ne va pas le voir pendant plusieurs jours, que le temps passe à une vitesse extrêmement lente, ne l’aide pas à rester d’humeur joyeuse, surtout lorsqu’elle voit deux amies ne pas se comprendre, se faire la gueule, et elle au milieu à se dire "non tu ne prendras pas parti, non non, t’en mêle pas".

Audoin reviens vite !

Oui Aud’ reviens vite, avec toi tout semble plus simple, leurs histoires me tournent la tête, me retournent le cœur. Soupire involontaire et triste, devant le spectacle magnifique de l’astre qui se lève. Elle attend qu’il revienne, pour lui offrir le petit écureuil qu’elle a sculpté avec assiduité en taverne, dés qu’un moment d’ennuis menaçait, des qu’elle pensait à lui, s’ennuyait, hop couteau, morceau de bois. Les moments avaient été nombreux et l’écureuil avait été fini rapidement, beaucoup plus vite que prévu. Nombreux étaient ceux qui l’avait vu faire, peu savait pour qui il était. Sourire amusé, en repensant à ce que Keliade avait justement dit : l’écureuil son autoportrait. Oui c’était un peu ça. Petit, roux, toujours en mouvement.

Alors en attendant qu'il soit à nouveau là, qu’elle lui offre son écureuil enfin terminé, elle sculpte le papillon du danois, sa commande est venu fort à propos et tant mieux, elle lui permet de tromper son impatience, son ennui, attendre qu’il revienne sans risquer sa vie par une idée stupide. Concentrée sur le bois, elle en oublie tout autour d’elle, en elle, juste le bois et rien d’autre, quelqu'un pourrait venir qu'elle ne s'en rendrait surement pas compte tout de suite.



*Taranis : Il est le dieu solaire et le dieu céleste. Ses attributs indiquent qu'il est en outre Dieu du tonnerre, dieu de la guerre, dieu du feu, dieu des morts, mais aussi dieu du ciel.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Taranis_%28mythologie_celtique%29

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Isleen
Deux lettres, en l’espace d’une journée, la rouquine qui n’en reçoit jamais une, sauf compagne électorale et courrier d’information en provenance de la mairie, venait d’en recevoir deux ! Byzance un jour de fête ! Elle allait pouvoir lire autre chose que des programmes tous plus soporifiques les uns que les autres !

Premier courrier. Première lecture. Lettre courte. Lettre amicale. Sourire en provenance d’Irlande. Deuxième courrier, deuxième lecture. Lettre plus longue, plus difficile à lire. Froid irlandais. Plume, encre, velin, pour une réponse dans la foulée, d’abord répondre à Connor.


Citation:
Dia dhuit Connor,

Je suis contente que tu sois arrivé sans encombre, je pensais justement à prendre de tes nouvelles, tu me devances.

Tout va bien pour moi ici, je me suis mise à la sculpture. Ce n’est pas sans danger, vu les quelques coupures que j’ai sur les mains, mais cela m’aide à ne pas penser, à faire le vide.
Pour le reste, il m’arrive de me sentir seule, mais bon c’est ainsi, je suis obligée de faire avec.


Seule était presque un euphémisme. Elle ne voyait plus ni Gabrielle ni Enzo, ou presque plus . Elle avait prit le parti de ne plus se mêler de leur vie, de ne plus dire ce qui lui passait par là tête. Elle n’y comprenait rien, il le lui avait dit, il ne lui faisait plus confiance. Comme si la confiance résultait de la compréhension. Stupide. Et même Audoin le lui avait dit, oui elle ne comprenait pas. Soupire. Du coup, pour éviter sa vilaine manie de dire avant de réfléchir, elle évitait un maximum Enzo, qui lui rendait l’appareil, et donc forcément par ricochet, Gabrielle, souvent avec son mari. Le peu qu’elle la voyait, celle ci semblait heureuse, différente de la Gabrielle presque en pleurs qu’elle avait un jour serré contre son épaule. Elle ne pouvait être qu’heureuse pour elle, et faisait surement bien de se tenir à distance, alors.
Elle passait du temps avec Charyelle, elles s’occupaient, s’ennuyaient à deux ou essayaient, mais le caractère trempé qu’elle possédait semblait s’être fait balayer bien involontairement par un vent venu du Nord, l’écossaise sous le charme d’un danois. Et là, là elle était partie, elle ne sait ou.
Alors seule oui, elle se sentait seule le plus souvent, même Audoin elle ne le voyait que peu, entre les gardes de nuit et le repos du jour, et elle les emplois qu’elle prenait de ci delà, ils ne se voyaient plus ou presque.
Elle les appréciait, les aimait chacun d’une manière différente, mais elle se sentait seule de leur absence. Elle était faible du désir de leur présence.
Soupire. Plume qui trempe à nouveau dans le liquide noir, avant de venir en des courbes choisies exprimer le flot d’une pensée qui continue.


Citation:
Je ne sais plus bien si tu étais là, mais un danois est arrivé aussi, à croire que le Nord se donne rendez-vous dans le Sud ! Il m’est sympathique.

Pour Jack, effectivement nous sommes restés en contact lui et moi. Il est reparti lui aussi chez lui, et il part vers Valence ou bien Marseille, je ne me souviens plus bien ou il doit aller en premier. Nous nous écrivons de temps en temps. Je dois lui faire un trèfle à quatre feuilles en bois à défaut qu’il en trouve un.

Prend soin de toi.

Isleen O’Brain

Première lettre. Maintenant plus difficile, la seconde. Plume qui vient recueillir le précieux liquide et se pose ensuite sur le velin pour y faire couler les mots choisis.

Citation:
Dia dhuit Charlyelle,

Ainsi tu n’es pas parti à Alais. Changement de dernière minute. Je suis contente que tu sois partie avec Mae, ainsi tu n’es pas seule.


Plume qui se soulève, hésite un moment et se repose.

Citation:
J’ai réfléchi longuement à toute cette situation. Et j’en suis venue à me dire que vous ne vous êtes pas comprises, elle a dit des choses, tu as interprété et inversement, je pense.
Après, je ne m’en mêlerais pas, il semble que ce soit la meilleur des choses que j’ai à faire, et je ne peux, ne veux au final prendre parti ni pour l’une ni pour l’autre.

Je vais surveiller le port pour toi, donne moi le nom des navires que tu "attends".

Ainsi vilaine, Il sait ou tu vas, mais moi pas.

Prend soin de toi. Et non je ne me laisse pas faire.

Isleen


Deuxième lettre. Plume qui se pose, parchemins qui se roulent, se ficellent, et s’attachent à la patte de volatiles avec soin. Sa chouette Bàn, pour le message a destination de Charly, pour être sur que le message arrive, un pigeon assez robuste pour Connor et qu’il pourra grignoter rôti à son arrivé.


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