Hersent
Elle n'avait pas passé les huitième de finale, comme d'habitude diront certains habitués des tournois, avait assisté en tribune à la chute et élimination de sa filliote Suzette qu'elle était allée soigner au campement. Une fois le bleu bien nettoyé et surtout bien tartiné de baume, elle revint, avec Suzette, assiter dans les tribune à la suite du tournoi.
C'est qu'il y avait toujours à apprendre en regardant les jouteurs combattre... et puis, l'ambiance des gradins valait celle de la lice, un autre style mais le coeur battait tout autant la chamade: forcément, on avait ses chouchous, ses préférés que l'on souhaitait voir parvenir en finale.
Toujours vêtue de sa tenue irlandaise , elle s'installa donc avec une Suzette qui ne râlait pas trop, ou alors c'était intérieur, pour jouir du spectacle grandiose des galops effrénés et des bris tonitruants de lances.
Elle salua la duchesse, Sa Grasce Linoa, qu'elle avait comme professeur d'héraldique à Belrupt... une discipline où les pièges et les subtilités foisonnaient au grand désespoir des élèves... finalement c'était de la torture mentale l'héraldique mais tellement passionnant que ma foi on oubliait les souffrances... et puis il n'y avait pas de sable à déguster quand on se fourvoyait.
Regards concentrés sur les duels... Diantre le duc régnant de Bourgogne semblait être en forme olympique... il était beau comme un demi dieu et plus d'une damoiselle devait se pâmer devant sa prestance et sa puissance lors de ses combats.
Par contre, là où elle fut estomaquée, à la limite de l'évanouissement, c'est lorsqu'elle vit sa "bête noire" des joutes se retrouver à terre... mince, un moment d'angoisse, pourvu que le Chevalier licorneux se relevât sans blessure! Soupir de soulagement, le duc chenu mais encore vert n'avait rien... sauf sans doute son orgueil.
L'ancien connétable de Champagne, avec qui elle avait eu moult prises de becs, enchaînait les victoires. Il semblait bien parti, lui aussi pour se hisser en finale, ce qu'elle espérait car il était un des meilleurs jouteurs du royaume et un des plus "fair play" comme disent les Anglois.
Ils faisaient en sorte de s'éviter depuis le triste incident avec Le Griffon lors d'un voyage vers Compiègne... son GES et elle s'en voulaient toujours, mais le mal avait été fait et les blessures trop cruelles pour être trop vite oubliées. Elle se promit que lors d'un tournoi prochain, elle oserait venir saluer le jeune couple champenois quitte à se faire éconduire, au moins elle tenterait un geste d'apaisement.
Dis Suzette??? Comment trouves-tu ces joutes, hormis le fait que ce soit rageant de se faire éliminer si tôt? Tu vois, moi j'aime bien pouvoir admirer les duels et applaudir les passes subtiles et les beaux combats. De plus, ça me permet de sortir mes tenues féminines mais chuuut.
Les cris et les encouragements fusaient de la tribune, pour un peu, elle aurait oublié les bonnes manières en criant à l'unisson de ses voisins, mais bon, il fallait savoir raison garder et savoir-vivre montrer.
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C'est qu'il y avait toujours à apprendre en regardant les jouteurs combattre... et puis, l'ambiance des gradins valait celle de la lice, un autre style mais le coeur battait tout autant la chamade: forcément, on avait ses chouchous, ses préférés que l'on souhaitait voir parvenir en finale.
Toujours vêtue de sa tenue irlandaise , elle s'installa donc avec une Suzette qui ne râlait pas trop, ou alors c'était intérieur, pour jouir du spectacle grandiose des galops effrénés et des bris tonitruants de lances.
Elle salua la duchesse, Sa Grasce Linoa, qu'elle avait comme professeur d'héraldique à Belrupt... une discipline où les pièges et les subtilités foisonnaient au grand désespoir des élèves... finalement c'était de la torture mentale l'héraldique mais tellement passionnant que ma foi on oubliait les souffrances... et puis il n'y avait pas de sable à déguster quand on se fourvoyait.
Regards concentrés sur les duels... Diantre le duc régnant de Bourgogne semblait être en forme olympique... il était beau comme un demi dieu et plus d'une damoiselle devait se pâmer devant sa prestance et sa puissance lors de ses combats.
Par contre, là où elle fut estomaquée, à la limite de l'évanouissement, c'est lorsqu'elle vit sa "bête noire" des joutes se retrouver à terre... mince, un moment d'angoisse, pourvu que le Chevalier licorneux se relevât sans blessure! Soupir de soulagement, le duc chenu mais encore vert n'avait rien... sauf sans doute son orgueil.
L'ancien connétable de Champagne, avec qui elle avait eu moult prises de becs, enchaînait les victoires. Il semblait bien parti, lui aussi pour se hisser en finale, ce qu'elle espérait car il était un des meilleurs jouteurs du royaume et un des plus "fair play" comme disent les Anglois.
Ils faisaient en sorte de s'éviter depuis le triste incident avec Le Griffon lors d'un voyage vers Compiègne... son GES et elle s'en voulaient toujours, mais le mal avait été fait et les blessures trop cruelles pour être trop vite oubliées. Elle se promit que lors d'un tournoi prochain, elle oserait venir saluer le jeune couple champenois quitte à se faire éconduire, au moins elle tenterait un geste d'apaisement.
Dis Suzette??? Comment trouves-tu ces joutes, hormis le fait que ce soit rageant de se faire éliminer si tôt? Tu vois, moi j'aime bien pouvoir admirer les duels et applaudir les passes subtiles et les beaux combats. De plus, ça me permet de sortir mes tenues féminines mais chuuut.
Les cris et les encouragements fusaient de la tribune, pour un peu, elle aurait oublié les bonnes manières en criant à l'unisson de ses voisins, mais bon, il fallait savoir raison garder et savoir-vivre montrer.
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