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[RP] Tensions à Saint Bertrand de Comminges

Lucasdeminestrol
[ 12 Mai 1457 - Remparts de Saint Bertrand de Comminges ]


Lucas n'avait eu aucune nouvelle du Comté, ni du mystérieux soit disant ambassadeur de la paix qui lui avait pressément demandé de faire une proposition pour des négociations. Celui-ci à sa connaissance était déjà en train d'appeler des compagnies franches à l'extérieur pour venir soutenir l'armée comtal. Quelles girouettes!!! Comment traiter avec des personnes qui ont plus d'une parole.

Aucunes nouvelles donc suite aux propositions faites au Comté, pas de réponses. Cela probablement pour légitimer une nouvelle attaque. Cela pour laver l'affront de la déculottée d'il y a quelques jours pensait Lucas. Mais il pourrait bien y en avoir d'autres. Le Comte avait fait lever le ban. Certains nobles trainaient les pieds, mais n'osant se lever face à l'injustice avançaient lâchement vers Saint Bertrand de Comminges.

Lucas fit le tour des troupes de la Magnifique, accueillit les nouvelles recrues, un petit geste pour chaque courageux défenseurs. La nuit allait encore être longue, même si il n'y aurait probablement pas encore d'attaque ce soir.

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Lucas de Minestrol.
Donperico
[13 mai 1457 - Saint-Bertrand de Comminges]

Le Campeador commençait à se lasser pas sérieusement d'attendre sur les remparts de Saint-Bertrand. Du coup? Eh bien, il passait de plus en plus de temps en taverne, à la grande surprise de Choum... Par volonté tout de même, il évitait de trop boire le soir. Toujours être prêt pour le cas où l'armée comtale se décidait à tenter un nouvel assaut sur Saint-Bertrand.

Don relisait de temps à autre les propostions que Lucas avait fait parvenir au Conseil. Ils avaient bien discuté tous les deux... Le Maire était bien plus raisonnable que Don. Le Campeador voulait demander plus et offrir plus... Fichtre!

Pour favoriser la reprise du dialogue, Lucas avait proposé.
Citation:
- Arrêt immédiat des attaques de la FADAC sur la ville de Saint-Bertrand
- Retrait de l'Armée de la FADAC
- Reprise du processus électoral à Saint-Bertrand


Pour la bonne ville de Saint-Bertrand, il demandait au Conseil diverses choses et en accordait d'autres. Bâtir une sorte de nouvel équilibre, une relation de confiance semblait encore possible à Lucas. Pour le Conseil, il semblait définitivement qu'un Maire n'était rien... Même si Lucas avait emporté par quatre fois les élections en cette ville.
Citation:
- Reconnaissance Comtale de Saint-Bertrand comme Capitale des Comminges.
- Imposition comtale de base strictement équivalente selon les villes du Comté. Dans le cas d'un recalcule des versements des impôts, Saint Bertrand devrait s'acquitter de la moyenne des sommes versées par les mairies du Comté, et cela pour une durée d'au moins 3 ans.
- Autorisations comtales pour l'armée nommée la Magnifique
- Aucune poursuite judiciaire, aucune violence et aucun propos diffamatoires ou ambigus contre les habitants de Saint-Bertrand dans le cadre de ce malheureux épisode de guerre civile.
- Exonération d'impôts pour Saint Bertrand pour le mois de Mai en réparation pour les préjudices de cet épisode.


En contrepartie, le Maire Lucas était prêt à proposer cela.
Citation:
- Le maintien de Saint-Bertrand dans le Comté d'Armagnac et de Comminges.
- La mise à disposition de l'armée "la Magnifique" pour la défense de la ville de Saint-Bertrand.


Don avait compris depuis plusieurs jours que le Comté avait choisi d'isoler la ville de Saint-Bertrand du reste du monde. Nulle sortie n'était plus possible pour les habitants ayant choisis d'entrer dans l'armée, à moins de vouloir mourir. Des complicités intérieures guettaient et offraient les noms des sympathisants de l'armée "La Magnifique" au Conseil Comtal. La stratégie choisit par le Conseil était redoutable: isolement, ignorance et pas de violence afin d'éviter tout sentiment anti-comtal.

Aucune des armées n'étant donc décidées à faire de nouveau le sang coulé, aucune négociation n'étant possible, tout cela poussait les partisans de la liberté et de la Comminges vers d'autres solutions, plus extrêmes ou plus joviales...
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Lucasdeminestrol
[ 13 Mai 1457 - Saint Bertrand de Comminges - Sur les remparts ]


Un message arriva, il venait des autorités comtales. Il était clair:



Citation:
Pas de négociations.




Voilà qui était clair. Lucas rédigea un courrier pour informer tous les habitants du Comté.


Citation:


Cher habitants du Comté d'Armagnac et Comminges,


Je viens d'apprendre que le Comté se refusait à toutes négociations concernant le règlement pacifique du conflit que celui-ci a créé. Que cela soit su de tous. A vous désormais de choisir votre camp.

Lucas de Minestrol, Maire de Saint Bertrand de Comminges.





- Que ce message soit affiché aux quatre coin du Comté et par delà les frontières.
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Lucas de Minestrol.
Lucasdeminestrol
[ 13 Mai 1457 - Dans la nuit - Saint Bertrand de Comminges - Sur les remparts ]


La nuit était calme, il n'y aurait surement pas d'attaque cette nuit encore. Dans l'obscurité, les défenseurs de la Magnifique entendirent des chevaux qui s'approchaient. Ils prirent la direction de la porte de la ville. Du haut des remparts, on entendit celle-ci s'ouvrir. Peu après, Lucas fut appelé pour rencontrer les nouveaux arrivants.


Il fut surpris de voir des personnes diablement bien fagotés. Ils portaient des habits qui auraient pu nourrir l'armée pendant plusieurs semaines. Des étoffes rares, des bijoux précieux, des chevaux d'une qualité incroyable, on avait pas à faire ici à n'importe qui. C'était des ambassadeurs royaux. Lucas se demandait bien ce qu'ils venaient faire ici. Ils lui expliquèrent qu'ils ne souhaitaient pas que le sang coule en Armagnac, tout comme Levan apparemment. Lucas écouta et expliqua qu'il avait tenté des négociations avec le Comté mais que rien n'y fit.


Après quelques instants de dialogues intéressants, les cavaliers repartirent dans la nuit, peut-être en direction du campement de l'armée comtale.

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Lucas de Minestrol.
Nkhan
[14 Mai, Campement de l'armée Comtale]

Nkhan était toujours plongé derrière sa pile de parchemins..écrivant sans cesse et sans relâche..ce travail n'était pas de tout repos, surtout quand il était allié à la gestion d'une armée sur le terrain..

Les chefs de section avaient pris leurs troupes en main, et chacun patrouillait, et s'occupait autant que faire se pouvait..

Très souvent, le soir, Nkhan faisait rassembler l'armée en son ensemble pour leur tenir quelques paroles réconfortantes, les mettre au courant des dernières avancées...
Toute la journée ce n'était pourtant qu'un ballet sans discontinuer dans sa tente..il recevait ses lieutenants, pour discuter de l'organisation de l'armée..il tenait correspondance avec le Conseil, et les Officiers de l'armée..il tenait correspondance avec moults habitants au sein du Comté..

Beaucoup s'inquiétait des conséquences de cette situation..et le vieux Baron leur tenait alors toujours le même discours...qui se finissait toujours par deux phrases : " Seule la destruction de l'armée adverse par son meneur pourra conduire à des négociations", et " Aucunes solutions ne pouvaient être mise de côté pour que ce précédent n'en soit pas un".

Nkhan prit connaissance des nouvelles revendications du traitre, quand un aide de camp vint l'en avertir..

Il décida alors d'y répondre, en envoyant une estafette, munie d'un drapeau blanc, en direction de Saint Bertrand de Comminges..

Les portes ne lui furent pas ouvertes, mais l'homme put remplir sa mission..il s'écria alors à l'attention des habitants de Saint Bertrand de Comminges, criant au dessus des remparts..


Citation:
Au Nom du Seigneur Nkhan, Baron de Saint Säen, Seigneur de Mesnil-Mauger, Capitaine de l'armée du Premier corps de Trancheurs d'Armagnac et Comminges.

Il y a quelques temps, Lucas de Minestrol, celui que vous aviez alors élu comme maire, avait par trois fois, pour trois raisons différentes, demandé la mise en faction d'une armée au sein de la ville de Saint Bertrand.
Une première fois dans un but offensif de pillage, une deuxième fois pour empêcher les mauvais payeurs de fuirent Saint Bertrand, une dernière fois pour lutter contre le brigandage sur les routes avenantes.

Par trois fois, le Comté lui a répondu par la négative.
Par trois fois il n'en a tenu compte.

L'intéressé a alors décidé de monter tout de même son armée, prenant alors comme nouveaux prétextes, les impôts et le manque de dialogue.

Aujourd'hui, Lucas de Minestrol, et son compère Don Perico, posent de nouvelles conditions farfelues pour essayer de justifier un acte inqualifiable.

Le Conseil Comtal, légitimement élu, a depuis toujours exprimé une et une seule doléance,
Celle de la destruction de l'armée illégale comme préalable à toute discussion.
Malgré cela, le Conseil précédent a tout de même maintenu le dialogue et la discussion, alors que Le Triste Sir Lucas continuait son action illégale pour des prétextes fallacieux.

Aussi,
Et cela au nom uniquement du Baron Nkhan

Réaffirmons la destruction de l'armée comme préalable à toute action de discussion et négociations.

Affirmons que les traitres à l'unité du Comté d'Armagnac et Comminges, se doivent indubitablement d'être trainer en justice pour leurs gestes injustifiables, cela ne comprenant pas les membres de la dictes armée ennemie.

Affirmons que Lucas de Minestrol n'est qu'un triste Sire qui dit défendre la liberté, alors que ses actes ne causent que sédition au sein du Comté, et qu'il a tenté de monter une armée avec tous les prétextes inimaginables, prouvant ainsi qu'il n'est point le défenseur de la cause qu'il dit être, mais bien un félon, qui prône la division pour son propre compte.

Que cela soit su et dit tout autour de vous!

Pour l'Armagnac et Comminges!


Le Messager se retira de dessous des remparts..tout en regardant derrière son épaule histoire de ne pas se prendre une flèche par derrière..
_________________
Lucasdeminestrol
Citation:
Mieux vaut être un triste sir qu'un pauvre imbécile. Peut-on répondre du début de l'affaire. J'ai demandé la création d'une armée, il n'y a jamais eu de vote.

De plus les réponses pour certaines demandes ont tardé à venir. Comme le précise le coutumier, toute demande n'ayant eu réponses dans les 3 jours est acceptée de fait.

L'armée est légale, le soucis, c'est c'est moi qui suit à sa tête et bien si c'est ma tête que vous voulez vous l'aurez et seulement la mienne, mais vous n'aurez pas la liberté de Saint Bertrand.

De négociations, vous n'avez que citer le nom, rien d'autre. Toutes les proposirtions ont été faites par notre village.

Je suis sûr que vous proposez de détruire l'armée, nous coller tous en procès payer les mois d'impôts plus ou moins immaginaires que Saint Bertrand doit selon vous, nous jugez, nous pendre, nous bannir, accepter de vivre selon les lois à la Comté qui nous desservent. Vous voulez pas que je baisse mon pantalon aussi?

Si vous voulez être sérieux et avoir un peu de crédibilité, il serait bien que vous croyiez déjà en ce que vous dites sans inventer des histoires.

LdM.

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Lucas de Minestrol.
Lucasdeminestrol
Citation:
Qu'il soit su que:

- Je m'engage à relancer le processus électif dès ce soir.
- Je donne encore la chance au Comté d'essayer de me proposer un accord pour des négociations.

En contrepartie, je pose la réserve de couper tous contacts commercial, législatif ou fiscal avec le Comté.

LdM.



HRP: En gros, Lucas va démissionner ce soir, ce qui relancera les votes. Si il n'y a pas d'évolution, Lucas se réserve le droit de prendre le contrôle de la ville, afin d'annuler le bonus offensif lié au prestige du Comté de l'armée comtale. Je tiens aussi à signaler que le joueur de Lucas risque de ne pas répondre à tous le monde sur mésange, vu la situation. En gros, évitez la mésange qui n'est que peu RP. Le joueur de Lucas vous salue et espère que la situation vous amuse un peu ou au moins vous change de vos habitudes de jeu et vous permet de jouer autre chose. L'important, c'est de jouer. Bon jeu à vous.
_________________
Lucas de Minestrol.
Nkhan
Une estafette revint bientôt sous les murs de Saint bertrand..

Citation:
Qu'il soit su,

Que les dictes propositions décriées alors on été faites aux noms du Baron Nkhan de Saint Säen, et non du Conseil Comtal.

Que le Baron ré-exprime le souhait de voir l'armée "La Magnifique" détruite avant tout préalable de discussion.

Que le Comte Antoineleroy a exprimé clairement son avis sur les possibilités de négociations et qu'elles furent refusées par le dict Lucas de Minestrol.

Que le Baron Nkhan de Saint Säen, s'engage, sur son honneur, à proposer et appuyer, autant que faire se peut, une demande d'amnistie pour tous les membres de l'armée "La Magnifique", exception faites des personnes devant répondre de faits de Trahison et Haute Trahison, pour les actes et paroles ayant entrainées tels chefs d'accusation.


L'estafette se retira alors..

Je voulais remercier le joueur de LdM d'avoir offert un cadre RP à l'affaire, le joueur approuve des deux mains, et essayera toujours de faire en sorte que vive le RP!!..
Merci en tout cas pour ce formidable esprit de jeu

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Cassandres


[ Un messager du maire d'Auch sous les murs de Saint Bertrand de Comminges ]

Citation:
Qu'il soit su de toutes et de tous

Il y a quelques jours j'ai reçu un parchemin de Lucasdeminestrol , velin adressé à tous les maires du comté et d'après sa missive à tous les Armagnacais

Personnellement ,je n'ai pas accédé à sa demande et je n'y accèderai pas, jamais.

Je désapprouve sa demande

Je demande à Lucasdeminestrol de retrouver un once de raison , à savoir la destruction de son armée illégitime qui a été refusée à maintes reprises par le Comte AntoineLeroy , une décision que le Comte peut prendre seul sans lancer un vote


Cassandres
Armagnacaise Commingeoise
Maire d'Auch
Baronne d'Aurensan
Dame Du Lac Des Rouges Truites

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APPAC



Philipaurus
Phil venait d'apprendre sa nomination comme capitaine et se renseignait sur la situation à Saint Bertrand de Comminges.

Phil avait pris connaissance des diverses raisons données par Lucasdeminestrols pour se construire une armée, il y avait eu au départ la volonté de piller des villes étrangères donc de piller nos voisins ou à minima de traverser clandestinement leurs terres.
Il y avait eu ensuite d'autres discours et d'autres objectifs.


Phil appris enfin que Lucas venait de déclarer Saint Bertrand Ville Franche. Phil était déçu de Lucas et de sa stratégie.

Mon dieu cet homme est insconscient !

phil appelait un messager.

Envoi immédiatement cette lettre à Lucasdeminestrol et affiche là dans toutes les villes d’Armagnac.

philipaurus a écrit:


De philipaurus Mattei, Capitaine d’Armagnac
au chef d’armée félon Lucasdeminestrols,
à tous les habitants de Saint Bertrand de Comminges,
à tous les habitants d’Armagnac.




Je viens de prendre connaissance de votre décision de passer Saint Bertrand de Comminges en ville franche.

En arrivant au conseil j’ai pris connaissance de votre courrier du 22 avril au conseil. J’y ai lu que vous destiniez initialement votre armée à brigander.

J’y ai lu avec horreur que vous proposiez aussi au conseil élu d’Armagnac de garder cet accord secret.
J’ai été horrifiez d’apprendre que vous êtes un personnage à double parole, l’une quand vous vous adresser à la population ou vous présentez aux électeurs ou à la population, l’autre quand vous êtes à l’abri des murs du pouvoir.

J’ai été horrifiez de constater que vous proposiez aux conseillers élus d’Armagnac d’être aussi hypocrite que vous.

J’ai été horrifiez de contater que cette lettre datait du 22 avril et n’avait pas été publiée par le conseil, juste rassuré qu’ils aient repoussés votre proposition.
Je n’aurai même pas acceptez de négocié avec vous dans un lieu privé.
Je suis horrifiez de constater l’homme sans parole que vous êtes.

Hier, vous avez décidé de passer Saint Bertrand de Comminges ville franche.
Ainsi depuis hier Saint Bertrand de Comminges ne fait plus parti de l’Armagnac. Ainsi depuis hier le Béarn est en droit d’y intervenir pour se protéger et ce même sans notre avis s’il nous considèr trop long, timoré ou laxiste.
Ainsi vous donné prétexte a nos voisin d’intervenir sur cette terre qui nous fut donné en gérance par le roy.
Je suis capitaine, je vais demandera notre comte de prendre contact avec le Béarn pour leur demander de ne pas intervenir. Mais je ne donnerai pas l’ordre à nos armées sur place de combattre contre les armées Bérnaises. Dès ce matin je demande à nos troupes devant la ville d’éviter tout affrontement avec des troupes béarnaises si celle venait à se positionner sur le même terrain que nous et ce autant que je puisse être rassuré sur leurs intentions.
Lucasdeminestrols je ne suis pas opposé à des armées municipales si leurs chef à une seul parole d’honneur et pas une double parole, si leur chef à un tant soit peu de bons sens stratégique.
Je suis sidéré que vous n’en possédiez pas et cherchiez l’aventure sans issue et que vous jouiez avec la vie des gens et l’avenir de notre terre.
Je vous demande de faire preuve de bon sens. Rattachez immédiatement Saint Bertrand de Comminges à l’Armagnac.

Philipaurus Mattei dit le Lude






Annexe lettre de ex maireLucasdeminestrol du 22 avril a écrit:


La situation économique de la ville, du Comté et de l'ensemble des Royaumes nous ont fait prendre cette décision:
Nous demandons ce jour la possibilités de monter une armée à des fins offensives.
Les butins seront partagés selon le mode suivant:
* 30 % pour le Comté
* 30 % pour Saint Bertrand de Comminges
* 40 % pour les hommes de l'armée
Nous demandons l'aval officiel ou officieux du Conseil Comtal et si possible une aide en nature pour payer les hommes pendant les premiers jours. Nous apprécierions aussi une aide à la production de PE.
Les cibles seront proposées au Conseil Ducal qui aura droit de véto sur celle-ci.
Saint Bertrand de Comminges s'engage à ne pas attaquer de villes d'Armagnac.
Conformément à la Loi, nous attendrons le nombre de jour prévu avant l'accord automatique de cette demande si il n'y a pas de réponses à cette demande.
Lucas de Minestrol, Maire de Saint Bertrand de Comminges.

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Philipaurus Mattei Epoux de Paquerette
Subcal


15 Mai, au cœur de Saint-Bertrand...

Il n'a pas dormi de la nuit...les nouvelles vont vite...

Depuis hier soir, il savait.

Il savait que Lucas, le maire et principal instigateur de la révolte contre le système comtal, avait fait passé la ville - sa ville, notre ville - en franchise.

Il n'en avait pas dormi...et il avait marché, aux pieds des remparts, les bottes emplies de boue, la tête pleine de poussières.

Il avait marché toute la nuit, parcourant mille fois le même chemin de ronde.

La ronde...ah oui, car c'en était une de ronde...une ronde de pensées, une ronde de frissons, cercle de peurs, cercle de froid.

Puis un cercle, on ne voit pas où ca commence, un cercle...ni où il se termine...tout y est noué, lacé, les débuts sont partout...et puis les fins aussi...


On n'en trouvera pas la fin...si on n'ouvre le cercle...tant pis ! Ouvrons alors ! Rompons !

Il regarde le soleil qui, derrière la montagne, sort lentement son cercle de feu.

Une envie de parler au soleil...et une voix qui sort, une voix qui trébuche...c'est une voix de peine...une voix d'ombre, quoique bien éclairée des premières lueurs.


Lucas ! Don !...mes amis...qu'avez-vous fait de nous ?...

Il s'assied. C'est le moment de jouer avec les pierres, les toutes petites, celles qu'on fait rouler.
Il en ramasse une : elle n'avait point besoin de traîner de bonne heure...à ses pieds.


Don...nous t'avions suivi lors des belles cavalcades de la cavalerie du LAC...nous t'avions soutenu...nous étions à tes cotés lors des fameuses Chorizo...

Il sourit, repensant aux jeunes catalanes qu'ils avaient quelque peu malmenées.

Comment encore, son nom ?...Juanita ? pfff...me souviens plus du nom...la pauvre fille...pauvre enfant...vit-elle encore ? Ne s'est-elle point laissé envahir par le doux mais glacial baiser de la mort ?

La pierre tourne et retourne entre ses doigts agiles comme des doigts.

Lucas...comme tu nous a tous aidés, à nos débuts...comme tu continues encore à nous aider...parfois...on te doit tous quelque chose...mais là...

Il jette la pierre au loin...la regarde tomber, rouler, puis finalement s'immobiliser contre...une autre pierre, plus grosse, plus sèche.

...mais là...on ne nous demande rien, on ne nous a rien demandé...le couperet tombe, sans que nous puissions le contrôler...rien de rien...

Amis ! Vous décidez pour nous...ce n'est plus du libre choix...serait-ce de l'orgueil ? Non...pas vous deux...pas avec nous…mais alors...quoi ?...une ombre ?...un signe ?...non...pas jusque là...


Il se lève, regarde encore le ciel qui, comme la ville, se tourmente déjà.

Allons réunir les anciens...il est temps...nous n'avons que trop trainé...
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Chingis
[15 Mai, Campement de l'armée Comtale]

Chingis avait passé une bonne partie de la nuit à ruminer. Les nouvelles étaient mauvaises, Lucas avait déclaré la ville ville franche. Au petit matin, il vit enfin la poussière s'élever au loin... Les renforts tant attendus étaient enfin arrivés, Glouglou à leur tête. Les panaches s'agitaient en rythme avec la cavalcade, le sol tremblait. La troupe s'arrêta enfin devant Chingis, en rangs parfaits. Il se leva et s'adressa à eux :

Mes poulets chéris ! Merci d'être venus si vite, vous me prouvez encore toute la confiance que vous méritez. Les consignes sont les suivantes : prenez chacun une des lettres posées sur ce tonneau, et allez les remettre à leurs destinataires dans la ville assiégée. Glouglou vous montrera le passage à travers la herse. Filez mes braves, et prenez garde à vous, les chats commingeois ont faim !

Citation:
Habitants de Saint Bertrand de Comminges,

Je suis Chingis, habitant et ancien maire de Saint Liziers, actuel responsable de son bureau de gestion des ressources. Et je suis de près la crise qui secoue actuellement votre belle ville. Mon cœur saigne de vous voir pris en otage, de voir votre belle ville s’enfoncer jour après jour. Comment en est-on arrivé là ?

Je crois que, comme souvent, Subcal a raison de dire qu’il s’agit avant tout d’un manque d’humilité généralisé. Combien cette vertu, pour les grands comme pour les plus petits, est importante et évite bien des malheurs quand elle est pratiquée avec sincérité et constance… mais avant de parler des causes, voyons où en est la ville :

J'y suis depuis quelques temps, et j'observe. Je vois une halle morne, malgré les efforts désespérés de quelques uns. Je vois un marché anarchique, des filières complètement bouchées, des prix cassés. Des brigands qui viennent vendre le fruit de leurs larcins, des marchands ambulants qui viennent se servir à bon compte sur le dos des habitants qui ne peuvent vendre leur production à un prix décent. Un marché foncier saturé (25 champs en vente aujourd'hui, contre trois à saint liziers). Des conseils de la mairie ubuesques, visant à créer de la surproduction, donc une baisse des prix, pour enrichir les marchands qui viennent se fournir ici. Beaucoup de mépris de quelques uns pour le bien être du plus grand nombre, sous prétexte de fierté quand il ne s'agit que d'ennui d'enfant gâté.

Cette nuit, la folie égoïste de quelques uns a entrainé la ville encore plus loin dans le chaos : Saint Bertrand est désormais ville franche. Ce qui signifie que plus personne ne peut évoluer, les vagabonds ne peuvent plus devenir paysans, ni ces derniers artisans. Ce qui signifie que les éleveurs ne peuvent plus acheter de bétail. Leurs champs ne leur rapporteront plus rien. Et vous n’aurez plus de laine, de viande, de lait. Les artisans aussi vont se retrouver au chômage. Je vais vous donner quelques chiffres que vous compreniez l’ampleur du problème :

Actuellement, pour pouvoir acheter au comté et nourrir le bétail de saint Bertrand, il faut consommer la production d'environ 55 champs de maïs et de blé. Les élevages occupent 45 parcelles. Ce qui veut dire qu'une centaine de champs sont directement nécessaires au fonctionnement des élevages. Soit plus de la moitié des champs actifs de la ville (175 environ). Ce sont ces champs qui deviennent sans raison d’être, faute d’animaux ou de débouchés. Or qu'entends-je de la part du maire ou de son acolyte ?

Tandis que le second prône la séparation du comté, le premier accède à son désir le plus fou sous prétexte de mieux protéger son armée, son joujou. Tandis que le premier promet que la ville aidera à la reconversion des élevages (soit plus de 2000 écus, alors que les caisses sont vidées par l’armée) sans réfléchir à qui rachètera les productions nouvelles, le premier prône la création de nouveaux champs de maïs, alors qu'il y en a déjà vingt de trop (46 si il n'y a plus de bétail) et que les prix pratiqués sont ridiculement bas. Ce qui fait que le maïs vient à être consommé par les habitants à la place du pain, dans un cercle vicieux qui entraîne la ville toujours plus bas, puisque du coup les prix du blé chutent faute de preneur. J'ai par exemple vu du blé vendu à 10 écus, du maïs à 2.50 écus...

Alors oui, les habitants de saint Bertrand doivent se révolter, mais contre qui ?

Contre le conseil comtal ? D'une certaine manière, oui, car il n'a pas assez agi pour aider le plus grand nombre contre les visées égotistes de la plupart de quelques profiteurs, il n'a pas assez écouté leur malaise, ne les a pas assez conseillés.

Contre les profiteurs qui ont fait de saint Bertrand leur chose, tournée vers leur profit exclusif, qu'ils soient maires, brigands ou marchands ambulants ? Ooooh que oui !

Contre eux mêmes, qui ont laissé faire, par lâcheté, ignorance, impuissance ? Oui, trois fois oui.

Alors révoltez-vous, habitants de saint Bertrand, mais pour une fois choisissez le bon combat, celui du bien commun contre celui des intérêts de quelques uns.

Le chantier est énorme, il sera rude, il demandera l'implication de tous. Du comté, mais aussi et avant tout des habitants. Car il est de leur responsabilité de chasser ceux qui l'ont mis dans cette situation. Et de se mettre au travail sous la houlette de dirigeants honnêtes et compétents qu'ils se seront choisis. Dans ce chantier de l'ombre, beaucoup de personnes, au conseil, mais aussi à travers tout le comté, moi le premier, seront là pour vous aider. Mais vous devez avant chasser les profiteurs, et accepter la main tendue. Le message est passé, soyez rassurés. Maintenant, il est temps de se mettre au travail, non ? Et croyez-moi, les soldats du comté sont là pour vous aider à chasser les Don Perico et autres. Acceptez leur aide et d'autres viendront ensuite, je vous en donne ma parole.

Chingis de la Rhune


Puis, fier comme artaban, il les vit s'éloigner discrètement à travers les fourrés, en direction de la poterne
_________________
J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé.
Nkhan
[Campement de l'armée Comtale - la tête des mauvais jours]

Voilà..il l'avait fait..depuis plusieurs jours, beaucoup ne cessait de répéter que Lucas ne souhaitait que faire passer Saint Bertrand en ville franche..
Le matin, une estafette était venue réveiller le Baron, lui annonçant la terrible nouvelle..

Le drapeau de l'Armagnac et Comminges avait été jeté à terre, en bas des remparts..un autre trônait en haut de la hampe sur les remparts..

Les défenseurs paraissaient hébétés..certains semblaient avoir quitté leurs postes..

Nkhan avait craché à terre, maudissant les fous qui avaient menti à la population, les fous qui avaient produit cette folie..

Nkhan s'en retourna dans le camps de l'armée comtale, et y réunit tous les volontaires et soldats, à qui il annonça la triste nouvelle..

Cela signifiait que la situation allait sans doute évoluer..il en était certain..

Tout en se replongeant dans l'organisation de l'armée, Nkhan, alors enclin à une certaine clémence, ne rêvait plus que d'une chose..voir la tête de ces séditieux, trôner sur une pique..

_________________
Lucasdeminestrol
[ 15 Mai 1457 - Remparts de Saint Bertrand ]

Plus de vivres... Plus d'eau... Passer en ville franche, triste décision, mais simple nécessité temporaire. Que du courage devant une armée comtale qui s'étoffe et continue sa propagande mensongère. Si cela les soulage de frapper un village à terre, ou plutôt un homme à terre, car apparemment, c'était bien une question d'homme.

Citation:
Si vous voulez ma tête, vous l'aurez. Je vous la livrerai. Ainsi vous pourrez cracher sur ma tombe et pavaner et montrer pour certains le peu d'honneur que vous avez.

Habitants de Saint Bertrand, je ne vous abandonne pas. Puisse les prochains jours montrer la force et la détermination du Comminges.

Plutôt mourir que vivre enchaîné.

Vive la liberté!!!

Vive Saint Bertrand!!!

Lucas de Minestrol.

_________________
Lucas de Minestrol.
Subcal


15 Mai au soir, dans une cave...

La lumière, c'est la bougie.
Et ce n'est qu'elle.

Lumière diffuse, lumière aura, lumière qui blémit à chaque fois que le vent s'engouffre, fébrile et secret, dans cette cave dont les murs ruissellent de piété.

Un peu d'eau sur le sol.

De l'eau qui, tôt ou tard, lavera le sang qui trône sur la ville. De l'eau qui soignera les blessures, de l'eau qui gagnera, finalement.
Car l'eau, cet élément opaque qui se faufile sans fin au travers des méandres créés par la nature et quelquefois par l'homme, l'eau donc a la réputation de laver sans douleur, mais en force.

Les pierres glissent sous les pieds des hommes, c'est bien connu, mais là, ce soir, ce sont des pieds qui seuls glissent sur les pierres du sol. Ne pas tomber. Rester debout. Ne pas se laisser déséquilibrer par cette eau qui s'amasse.

Des ombres s'avancent, doucement, et prennent place dans le fond de la pièce.

Craintives, mais debouts.

Un spectateur averti, devant qui se dévoilerait ce tableau d'un seul coup se dirait : "Attendons encore un peu...les lions vont surgir pour manger ces poissons...".

Mais non...ces ombres sont de Saint-Bertrand, elles ne sont point de Rome. Du moins, pas encore.

La bougie s'active. La flamme monte. On est arrivé.

Un grand gaillard, relevant la capuche de moine qui cachait son visage, prend alors la parole...

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