Citation:Habitants de Saint Bertrand de Comminges,
Je suis Chingis, habitant et ancien maire de Saint Liziers, actuel responsable de son bureau de gestion des ressources. Et je suis de près la crise qui secoue actuellement votre belle ville. Mon cur saigne de vous voir pris en otage, de voir votre belle ville senfoncer jour après jour. Comment en est-on arrivé là ?
Je crois que, comme souvent, Subcal a raison de dire quil sagit avant tout dun manque dhumilité généralisé. Combien cette vertu, pour les grands comme pour les plus petits, est importante et évite bien des malheurs quand elle est pratiquée avec sincérité et constance
mais avant de parler des causes, voyons où en est la ville :
J'y suis depuis quelques temps, et j'observe. Je vois une halle morne, malgré les efforts désespérés de quelques uns. Je vois un marché anarchique, des filières complètement bouchées, des prix cassés. Des brigands qui viennent vendre le fruit de leurs larcins, des marchands ambulants qui viennent se servir à bon compte sur le dos des habitants qui ne peuvent vendre leur production à un prix décent. Un marché foncier saturé (25 champs en vente aujourd'hui, contre trois à saint liziers). Des conseils de la mairie ubuesques, visant à créer de la surproduction, donc une baisse des prix, pour enrichir les marchands qui viennent se fournir ici. Beaucoup de mépris de quelques uns pour le bien être du plus grand nombre, sous prétexte de fierté quand il ne s'agit que d'ennui d'enfant gâté.
Cette nuit, la folie égoïste de quelques uns a entrainé la ville encore plus loin dans le chaos : Saint Bertrand est désormais ville franche. Ce qui signifie que plus personne ne peut évoluer, les vagabonds ne peuvent plus devenir paysans, ni ces derniers artisans. Ce qui signifie que les éleveurs ne peuvent plus acheter de bétail. Leurs champs ne leur rapporteront plus rien. Et vous naurez plus de laine, de viande, de lait. Les artisans aussi vont se retrouver au chômage. Je vais vous donner quelques chiffres que vous compreniez lampleur du problème :
Actuellement, pour pouvoir acheter au comté et nourrir le bétail de saint Bertrand, il faut consommer la production d'environ 55 champs de maïs et de blé. Les élevages occupent 45 parcelles. Ce qui veut dire qu'une centaine de champs sont directement nécessaires au fonctionnement des élevages. Soit plus de la moitié des champs actifs de la ville (175 environ). Ce sont ces champs qui deviennent sans raison dêtre, faute danimaux ou de débouchés. Or qu'entends-je de la part du maire ou de son acolyte ?
Tandis que le second prône la séparation du comté, le premier accède à son désir le plus fou sous prétexte de mieux protéger son armée, son joujou. Tandis que le premier promet que la ville aidera à la reconversion des élevages (soit plus de 2000 écus, alors que les caisses sont vidées par larmée) sans réfléchir à qui rachètera les productions nouvelles, le premier prône la création de nouveaux champs de maïs, alors qu'il y en a déjà vingt de trop (46 si il n'y a plus de bétail) et que les prix pratiqués sont ridiculement bas. Ce qui fait que le maïs vient à être consommé par les habitants à la place du pain, dans un cercle vicieux qui entraîne la ville toujours plus bas, puisque du coup les prix du blé chutent faute de preneur. J'ai par exemple vu du blé vendu à 10 écus, du maïs à 2.50 écus...
Alors oui, les habitants de saint Bertrand doivent se révolter, mais contre qui ?
Contre le conseil comtal ? D'une certaine manière, oui, car il n'a pas assez agi pour aider le plus grand nombre contre les visées égotistes de la plupart de quelques profiteurs, il n'a pas assez écouté leur malaise, ne les a pas assez conseillés.
Contre les profiteurs qui ont fait de saint Bertrand leur chose, tournée vers leur profit exclusif, qu'ils soient maires, brigands ou marchands ambulants ? Ooooh que oui !
Contre eux mêmes, qui ont laissé faire, par lâcheté, ignorance, impuissance ? Oui, trois fois oui.
Alors révoltez-vous, habitants de saint Bertrand, mais pour une fois choisissez le bon combat, celui du bien commun contre celui des intérêts de quelques uns.
Le chantier est énorme, il sera rude, il demandera l'implication de tous. Du comté, mais aussi et avant tout des habitants. Car il est de leur responsabilité de chasser ceux qui l'ont mis dans cette situation. Et de se mettre au travail sous la houlette de dirigeants honnêtes et compétents qu'ils se seront choisis. Dans ce chantier de l'ombre, beaucoup de personnes, au conseil, mais aussi à travers tout le comté, moi le premier, seront là pour vous aider. Mais vous devez avant chasser les profiteurs, et accepter la main tendue. Le message est passé, soyez rassurés. Maintenant, il est temps de se mettre au travail, non ? Et croyez-moi, les soldats du comté sont là pour vous aider à chasser les Don Perico et autres. Acceptez leur aide et d'autres viendront ensuite, je vous en donne ma parole.
Chingis de la Rhune
Puis, fier comme artaban, il les vit s'éloigner discrètement à travers les fourrés, en direction de la poterne_________________
J'ai décidé d'être heureux parce que c'est bon pour la santé.