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Le Pacte

Fauve_mor
Ce n’était pas un jour comme les autres.
Ce matin-là, elle s’était levée et habillée très vite, avait fait un grand rangement dans la petite maison.
Le Chien tournait et reniflait sous la porte comme attendant quelque chose.
Il sentait. Il savait.

Elle ouvrit alors la porte et sans attendre prit directement le chemin de la prison.
Pas besoin de demander à la bestiole poilue de la suivre, il était déjà devant, trottinant la truffe en l’air.

Tout en marchant d’un pas rapide, des questions tournoyaient dans sa tête.
Qu’allait-elle lui dire en le voyant ?
Dans quel état allait-il ressortir ?
Sera-t-il en forme ? Affamé ? Malade ?

La grande bâtisse se dressa devant elle au tournant du chemin.
Les murs gris, froids et austères lui donnèrent la chair de poule.
Rhaaaaa et l’odeur qui s’en dégageait quand on s’en approchait de trop près.
Beuuurk… rien qu’à imaginer les rats et déjections dans les coins elle en avait la nausée.

Tulipe s’installa sur un rondin de bois, pas trop loin des lourdes portes mais suffisamment tout de même pour ne pas être incommodée par l’odeur pestilentielle.

Mâchouillant une brindille, essayant de se donner un air décontracté, elle scrutait les portes, un nœud au ventre, mais ne voulant rien laisser paraître, elle sifflotait doucement.

Le Chien lui, était assis non loin d’elle.
Parfois, les yeux de l’animal la fixaient, puis son regard repartait dans la même direction que celui de la rouquine.

L’attente était longue… très longue…

_________________
Yusek_mor
Aêl était derrière les barreaux, recroquevillé au sol sur lui même. Son poignet le faisait terriblement souffrir, son bras était blessé et portait toujours le premier pansement. Un garde mal rasé apparut accompagné de son collaborateur.
"Eyh la terreur, je crois que tu vas pouvoir sortir!"

Aël était à bout de force, il se releva difficilement en mettant le pieds maladroitement dans sa gamelle, du pain directement trempé dans l'eau. Ses mains étaient ferrées, il titubait jusqu'à la sortie, tendant ses mains avant même que le garde ne le lui demande. Cage ouverte et bras libérés, Aël fit un geste d'épaule pour se dégourdir provocant.

Ils marchaient dans le couloir, Aël accélérait le pas.
"Sera-t-elle là?"
Il fut sorti de ses songes pas un troisième soldat positionné devant la porte de sortie.
-Aêl Mor, vous avez été jugé pour trouble à l'ordre public et avez écopé de 6 jours de prison, nourris au pain et à l'eau. Aujourd'hui ...

-Epargne moi tes conneries et fais moi sortir! Lança Aël de sa voix lourdement abîmé.

Le garde leva son regard sur le visage à moitié brûlé du détenu. il s'approcha.
-Écoutes moi bien petit malin, si tu refous les pieds encore une fois ici, je vais demander au juge une geôle spéciale pour que je puisse t'écraser chaque jour! C'est clair. Tu vas supplier que je te tue!

Aël ne le lâchait pas des yeux.
-MMMMmmm! C'est tellement tentant, tu vas me manquer aussi!

Après lui avoir craché au visage, le gardien ouvrit la porte, la lumière du jour fit souffrir le brigand qui se cacha derrière ses mains en avançant. Un coup de pieds dans le dos, Aël faillit tomber dans les quelques marches devant lui, mais parvint à éviter la chute.

Aël se retourna avec un sourire provocateur sans même voir quoique ce soit. Il chercha de nouveau quelqu'un, quelques chose, ses habits étaient déchirés, et il puait le bouc.

Une petite bête le reniflait, il le vit enfin, son chiot, presque 7 mois, il ne reconnaissait pas l'odeur de son maître. Aël se pencha évitant le contact pour pas lui refiler de maladies, un sourire jusqu'au bout des lèvres, il caressa le dos de son animal.
-Je suis content de te voir mon chien.

Ses yeux habitués, il aperçut enfin sa belle, sa rousse. Un sourire faux sur ses lèvres, restant immobile, écartant les bras.
-Je t'avais dit, la prison c'est l'idéal pour se reposer!

Il baissa la tête laissant afficher sa souffrance.
-Un bon bain et un bon médecin!

Relevant son regard.
-Et puis toi, les routes, mon chien, je ne rêve plus que de ça!
Fauve_mor
La porte s’ouvrit lentement dans un grincement sourd.
Avant même qu’elle ne réagisse le Chien s’était rué en avant, aboyant et remuant sa p’tite queue frénétiquement.

Une silhouette apparut se détachant de l’obscurité.
Il était là, titubant, se cachant les yeux de la lumière trop absente de sa geôle.

Tulipe se leva, le cœur battant à tout rompre. Elle s’avança à sa rencontre, lissant du plat de ses mains ses braies, tripottant nerveusement les liens de sa ceinture.
Elle replaçait machinalement une mèche rebelle quand elle arriva à sa hauteur et surprise de voir son état, ralenti le pas à quelques mètres de lui.

Elle affichait tout de même un large sourire, rassurée de le voir enfin, mais dans quel état !
Il était épuisé, fatigué, esquinté et blessé.

Elle ferma les yeux quelques secondes pour ne pas lui montrer sa peine, et se ressaisit.

Le sourire qui barrait le visage de Aël lui déchirait le cœur.
Et tant pis pour l’odeur, elle se jeta dans ses bras ouverts et le serra contre sa poitrine.
Elle y resta un instant ne voulant penser à rien, seulement à lui, à eux.

Puis se recula et lui pris les mains, l’examinant un peu mieux, balayant son regard sur lui, passant des pieds à la tête.
La tête penchée, le regard pétillant devant l’arrogance de son fou de brigand, elle rit tout de même à ses mots.


Citation:
« -Je t'avais dit, la prison c'est l'idéal pour se reposer! »


« Oui oui… je vois ça ! Tu es même très bien reposé !
Oooh Aël, mais dans quel état es-tu !!!
Ils t’ont fait quoi ces… »


Elle ne finit pas sa phrase, donnant juste un coup de tête en direction des geôliers qui refermaient les portes les regardant d’un air méprisant.
Plissant les yeux, elle leur jeta un regard haineux, et rapporta très vite son attention sur le bourreau de son cœur.

Il ajoutait à ce moment-là, baissant la tête…


Citation:
« -Un bon bain et un bon médecin! … »


La jeune rousse lui souleva le menton du bout des doigts, fixa son regard dans le sien, et il enchaina comme si elle n’allait rien remarquer de sa souffrance…

Citation:
« -Et puis toi, les routes, mon chien, je ne rêve plus que de ça!»


Tulipe lui sourit, caressa sa joue abîmé de son pouce, et rajouta en grimaçant :

« Hey !!! D’abord un bon bain. Ooooh oui ça c’est clair t’y coupera pas. Tu pu !
Le médecin aussi tu en as bien besoin. On trouvera un bon médicastre et si il faut j’irai l’chercher et le ramènerai par la peau du cul.
Ensuite, repos. Puis après… les routes.»


Elle lui fit un clin d’œil, se voulant rassurante.

« Et je suis là. Le Chien aussi est là, t’as vu ? Il t’a même reconnu avant moi sous toute cette crasse. »

Gardant sa main dans la sienne elle l’entraina sur le chemin.

« Viens ! Ne restons pas là. Ils seraient bien foutu de vouloir te reprendre. Tu sais ils t’adorent ! Faudrait pas qu’ils soient trop vite en manque de toi. »

Jetant un regard par-dessus son épaule, elle serra Aël contre elle, l’aidant pour pas qu’il trébuche. Malgré son p’tit gabarit, elle avait d’la force la fillette. Et pas si fillette que ça d’abord !
_________________
Yusek_mor
Ils s'approchaient de la maisonnette, Aël avait refusé de s'appuyer sur sa femme en public, puis il comprit en la regardant :
"Je ne suis plus rien sans elle, elle et moi ne faisons plus qu'un!"

Il se laissa aider, les gens marmonnaient en le voyant passer, certains enfants le regardait, Aêl ne pouvait s'empêcher de les fixer pour tenter de leur faire peur avec son visage brulé.

Aël s'appuya sur la porte, l'ouvrit et tituba jusqu'à la table. Il croqua dans une pomme croquant le trognon avec et la jeta au sol. Il partit dans le coin où la viande séchée du chien était exposée, à genoux devant le placard.
-T'inquiète pas tu en auras d'autre!

Il croquait dedans sous le regard de son animal, il lui donnait des morceaux à lui aussi
-Putain c'est dégueulasse mais ça fait trop du bien! Hein mon cabot!

Aêl se releva difficilement et tira sur sa chemise déchirée, laissa tomber ses braies au sol. Il les jeta au pieds de La Tulipe Noire, en s'approchant nu vers elle. Glissant ses doigts sales sur son visage.
-Ma féline, va me chercher mon médecin, propose lui l'argent qu'il voudra, je renégocierai avec lui le travail une fois fait! Aël se mit à rire. Va prendre de l'argent dans le coffre et habilles toi!

Aêl embrassa sa douce avec passion, ,avant de se couvrir d'un mantel pour aller à la rivière, ses affaires de rechange sous le bras.
-Ce soir nous festoierons, prends nous de la viande et du vin, et que les gamins t'aident à porter, ils auront un écu.

Il prit une pomme en regardant sa belle s'éloigner, il croqua dedans, l'observant de haut en bas, les yeux remplis de désir.
Fauve_mor
Voilà. Enfin. Ils étaient chez eux.

Aël se rua sur la première nourriture qu’il trouva à sa portée, même la bouffe du Chien.
Beuuurk !!!
Mais bon ça s’comprend hein.


« Hey ! Mange pas ça ! Rhaaa m’enfin… c’est dégueu… »

Elle aurait voulu le retenir mais tout se déroula si vite que déjà il se relevait tant bien que mal, grimaçant, arrachant sa chemise sale.
Le temps de tirer une chaise pour le faire asseoir, les braies puantes de Aël glissèrent jusqu’à ses pieds.

Le regard de Tulipe parcouru son corps nu. Comme à chaque fois qu’elle le regardait elle avait envie de lui.
Elle voulait sourire mais était tellement mal pour lui de le voir ainsi qu’elle préféra ne rien montrer ni de son bonheur de le retrouver, ni de ce qu’elle ressentait à ce moment-là.

Elle répondit à son baiser avec autant de passion et d’envie refoulée et s’empressa d’obéir à ses ordres.
Oui oui… elle obéit !
Chose rare et même exceptionnelle pour une Tulipe Indisciplinée comme elle !
Mais elle ferait tout pour lui. Et il le savait le bougre !

Elle se dégagea de ses bras et prit l’argent nécessaire dans le coffre.
Le médecin avait intérêt à être là. Et il sera là ! Elle en avait décidé ainsi et quand La Tulipe Noire décide, rien ne l’arrête.
Une fois la somme nécessaire en poche elle fila en ville.
Mais avant, elle avait préparé le lit pour que son voyou d’Aël puisse se reposer une fois le corps lavé de sa crasse.

En ville c’était le gros bordel.
Autant dire que pour trouver ce foutu médecin c’était pas chose facile.
En plus il voulait pas venir. A croire qu’il avait peur de se salir les mains !

Tulipe avait interpelé les gosses de la rue d’abord pour lui indiquer le chemin de la bicoque du médicastre et ensuite pour porter les victuailles qu’elle avait acheté au passage sur le marché.

Hors de question de parlementer avec ce charlatan les bras chargés, les gamins attendraient sur le perron du vieux.
Elle lui promit une somme bien rondelette, souriant intérieurement car sachant que cette somme ne sera pas dépensée. Pas si Aël ne le veut pas !

Une fois chose faite, elle ramena la ‘tite troupe à la maison.
Tout en marchant elle surveillait du coin de l’œil les mômes qui couraient devant elle.


« Holaaa doucement les mômes !!! Z’allez pas m’casser mes bouteilles hein !
Sinon pas d’récompenses pour vous.
Et arrêtez d’brailler comme ça, vous m’envahissez la cervelle j’arrive pas à penser ! »


La rouquine scruta le médecin. Il avait bel allure pour son âge.
Dégarni, vieux, la bedaine bien rempli, un bon médecin à coup sûr.
Vallait mieux pour lui, sinon son homme serai son dernier patient !
Elle sourit en coin, sadique et souffla un léger ricanement entre ses lèvres.


« Dites, vous allez me le soigner hein ! Y a du boulot mais je veux un résultat très vite. »

Elle plongea son regard mordoré dans le sien et lui sourit, charmeuse à souhait.

_________________
Damelin
Lin rentrait de taverne chez elle. Elle marchait dans la nuit, le vent breton lui secouant la tignasse noire sous laquelle chauffait un esprit en ébullition.
Ce soir là, elle avait eu ouïe dire qu'Ael Mor était sorti de prison et qu'il était très mal en point.
"Bien fait pour lui", fut bien évidement sa pensée première, car, poitevine têtue et rancunière comme elle peut être, elle n'avait pas oublié l'insulte qu'il avait proféré à son encontre.
Mais à présent, les choses avaient changé. Elle venait d'être nouvellement nommée infirmière de Rieux et devait de surcroit assumer cette responsabilité et soigner toutes les personnes qui en avaient besoin.
C'est alors que, rentrée chez elle, elle se résolut. Elle alla prendre un bout de parchemin et, le visage fermé mais la décision belle et bien prise, elle griffonna :




Noz Vat Ael,

La nouvelle de vostre sortie de prison m'est parvenue, et l'on dit de vous que vous êtes dans une santé précaire.
Mettant mes anciens griefs de côté, en tant qu'infirmière de Reoz, je me propose de venir vous soigner.
Je ne vous demanderais rien, vous non plus, je vous soignerais convenablement et vous pourrez bientôt cavaler comme auparavant. Faites-moi quérir au dispensaire si vous le souhaitez.

En vous souhaitant un prompt rétablissement,

Lin, infirmière de Rieux.


Elle replia sa lettre et alla trouver son pigeon. Elle lui mit sa lettre autour de la patte et le laissa s'envoler. Elle le regarda disparaître dans la nuit et, l'esprit un peu morose, alla se coucher.
Yusek_mor
Aël était dans la rivière, au bord, se laissant flotter à un endroit où il avait pieds, ses affaires étaient posées sur le sol. Un petit garçon accourut avec un message, dès qu'il vit le brigand, il s'arrêta visiblement pas très sûr de lui. Aêl fit semblant de ne pas le voir.
-Messire Mor? D'une voix si faible qu'Aël l'ignora.
-Messire mor? A peine plus fort, immobile le garçon semblait terrifié.
-Messire mor? Aël tourna violemment sa tête défigurée avec un air si noir que l'enfant sursauta et fit deux pas en arrière.
-J'ai un message Messire Mor!

Aël le dévisagea fier de l'effet qu'il produisait.
-Sur mon mantel un savon!

L'enfant le chercha des yeux et y accourut pour le prendre.
-Ben jette le moi!

L'enfant s'activa. Aêl prit tout son temps pour se savonner.
-Et pour le message? Rappela-t-il tremblant.
-Tu sais lire? Aël était toujours très froid, l'enfant fit signe que oui de la tête.
-C'est bien t'es pas con! Lis le!

L'enfant le déroula, la voix faible, apeuré.
-Noz Vat Ael, La nouvelle de vostre sortie de prison m'est parvenue, et l'on dit de vous que vous êtes dans...
-J'entends rien, reprends depuis le début et parle plus fort! L'enfant se reprit au bord des larmes.
-Noz Vat Ael, La nouvelle de vostre sortie de prison m'est parvenue, et l'on dit de vous que vous êtes dans une santé précaire. Mettant mes anciens griefs de côté, en tant qu'infirmière de Reoz, je me propose de venir vous soigner. Je ne vous demanderais rien, vous non plus, je vous soignerais convenablement et vous pourrez bientôt cavaler comme auparavant. Faites-moi quérir au dispensaire si vous le souhaitez. En vous souhaitant un prompt rétablissement, Lin, infirmière de Rieux.

Aël sortit nu de l'eau, l'enfant détourna le regard, le brigand commença à se sécher avec un linge.
-Tu as peur de moi?
-Non messire Mor. Le breton se mit à sourire.
-Tu es à deux doigts de te pisser dans les braies!

L'enfant baissa la tête inhibé, Aël s'habillait.
-Pourquoi as-tu peur de moi?
-Je n'ai... Aël le coupa.
-Alors regarde moi dans les yeux. L'enfant ne parvint pas. Oui c'est bien ce que je pensais. Et pourquoi as-tu peur?
-Mon père dit, que vous n'avez aucune pitié! Aël restait le fixer.
-Alors pourquoi es tu venu si tu le crois?
-Messire Mor, je ne le crois pas, je ne pense pas qu'un homme ne puisse pas avoir pitié. L'enfant leva la tête et fixa son regard dans celui du brigand. Ceci semblait être une épreuve pour lui. Aël se mit à sourire. Je voulais... juste vous parler et vous demander... comment vous faite pour être si... L'enfant réagissait comme s'il jouait sa vie, fort?

Aël se leva et s'approcha du petit qui ne devait avoir que 12 ans, à un pas de lui, le regard sévère, le bambin ouvrait de grands yeux de terreur.
-Fort? Un sourire aux lèvres. Je ne suis pas plus fort qu'un chevalier, qu'un guerrier né que pour se battre. Mais je doute qu'un seul homme puisse foutrela trouille comme je te la fous. Que ce soit un homme, une femme ou un gosse, vous vous pissez tous dessus, ça me rends les choses plus facile. L'enfant ne répondait pas, le voleur posa sa main sur le menton du gamin qui sursauta. Tu es un bon petit, et tu as raison, je sais avoir pitié, et je sais même aimer. Aël ramassa ses affaires et prit le chemin de sa maison. Suis moi!

Sur la route.
-Tu iras voir cette Lin, et tu lui diras que je suis d'accord!
-Oui messire Mor, d'accord messire Mor, avec plaisir Messire Mor.
-Après ça, tu pourras m'appeler Aêl, et toi et moi, on sera amis!
-Pour de vrai Messire Mor? L'enfant sourit. Vous m'apprendrez à me battre? Je saurai terrifier des armées entière seulement en levant mon épée comme vous? Ma mère dit que même le Duc de bretagne il a peur de vous car la justice ne fait rien.

Aêl se mit à rire aux éclats.
-Va raconter ça dans toute la ville mon petit, vas y! Mais va voir Lin avant.

Aël était tout sourire, ce gamin l'avait mit de bonne humeur et lui avait donné de l’énergie. Aël arrivait devant sa propriété ainsi qu'une caravane. Le petit courrait vers le village.
Fauve_mor
La ‘tite troupe arrivait en vue de la maison quand Tulipe faillit être bousculée par un gamin qui partait en sens inverse, toutes pattes dehors. (ça veut dire qu’il court vite^^)

« Ooooh ! Regarde où tu vas ‘ti morveux !!! »

Elle tourna sur elle-même pour le suivre du regard et jeta ensuite un œil suspect en direction du chemin devant elle.
« Bon… y s’passe quoi là, que le gamin se sauve si vite… »

Elle tourna la tête vers le médecin et lui sourit l’air de rien.

« On est presque arrivée. C’est la maison là, au bout du chemin juste derrière le verger.
Y a parfois des mioches qui viennent chaparder des pommes… rien d’grave.
Surement le Chien qui aura voulu lui croquer l’derrière.»


Elle haussa les épaules se voulant désinvolte mais intérieurement se demandait ce qui pouvait bien s’être passé plus loin.
Bon d’accord, des gosses parfois aimaient venir fouiner ou se faire des frayeurs, braver leur courage aussi.
Là c’était autre chose. Le gamin ne semblait pas terrorisé. Au contraire même.

Un sourcil relevé, plongée dans ses réflexions elle se heurta aux gamins devant elle qui avaient stoppés net devant la façade de la maisonnette.


« Ben alors vous autres ! Vous attendez quoi ! Que j’vous déroule le tapis rouge ?? »

Elle passa devant eux, et entraîna le vieux médecin par le bras.
Leur fit un signe de tête leur indiquant d’attendre vers la porte.


« Nous y voilà mon bon docteur ! A vous de nous montrer vos talents. »

La porte ouverte en grand, elle passa devant lui, vérifia la pièce de vie d’un regard circulaire, et satisfaite, le laissa entrer.
Elle vit Aël étendu sur le lit, propre, fraichement vêtu, qui semblait dormir.
Semblait était le mot. Il fermait les yeux oui mais au rythme de sa respiration il était bel et bien éveillé.
Le Chien releva à peine la tête à notre entrée. Il guettait son maître, couché non loin de lui.

Tulipe caressa le bout de sa truffe humide, le gratouilla entre les oreilles et fit le tour du lit.
Elle se pencha sur son démon de brigand et glissa ses lèvres sur les siennes, une main posée sur son front.
Dans un souffle elle lui murmura :


« Je suis là… avec ton médecin. »

En se redressant elle fit signe au vieil homme d’approcher. Elle le déchargea de son mantel et le posa sur le dos d’une chaise près de la table.

Sans quitter des yeux le lit, elle appela les enfants.
Les victuailles correctement placées, les vins posés sur la table elle donna une pièce à chaque gosse comme promis.
En voyant leur tronche, les yeux exorbités détaillant Aël, elle ne put s’empêcher de sourire, ce qui illumina son visage soucieux du moment comme un éclair d’orage par une nuit noire sans lune.
Elle leur ébouriffa les cheveux en les poussant dehors, ne pouvant s’empêcher cette fois d’éclater de rire quand ils partirent à reculons manquant de trébucher sur la marche du perron.


« Faites gaffe tout d’même. J’tiens pas à avoir des représailles comme quoi je maltraite les gosses moi !
Allez oust ! Filez maintenant ! »


La Tulipe referma la porte, non sans inspecter du regard le verger et les alentours.
Ce gamin qu’elle avait croisé plus tôt l’intriguait.
Rhaaaa ! Foutu curiosité d’la belle rousse !!!


_________________
Damelin
Lin suivait l'enfant.

C'est par là M'dame !

Elle hocha la tête et avançait rapidement. Ils traversèrent le village, puis arrivèrent vers un verger, derrière lequel se trouvait une maisonnette.
Il lui avait raconté l'état peu ragoutant d'Ael, son aspect effrayant. Elle devinait une certaine fascination à travers les paroles de l'enfant, et ne pouvait s'empêcher d'en sourire. Il en faut de peu, à cette génération, pour se trouver captivée par des entourloupeurs comme Ael.


C'est là M'dame !

Lin regardait la maison, qui se trouvait être tout à fait normale, à son grand étonnement ... Elle qui avait toujours pensé que ce brigand logeait dans un taudis, elle fut assez stupéfaite.
Elle suivit l'enfant jusqu'au pas de la porte, ou elle vit une troupe de gamins. Un "Bonjour M'dame" commun sorti de la petite troupe.
Elle les dévisageait, ils semblaient attendre quelque chose, certains assis par terre, d'autre jouant avec des branches, certains regardant un écu dans leurs mains.
Elle regarda le garçonnet qui l'avait menée jusqu'ici fendre cette petite foule et entrer derechef dans la maison.
Elle le suivit, mais n'osa pas entrer ainsi. Elle resta donc à l'entrée et frappa contre la porte ouverte. Sans ménagement, elle déclara d'une voix forte :


Demat ! C'est l'infirmière ! Puis-je entrer ?
Yusek_mor
« Je suis là… avec ton médecin. »

Aêl la regardait rentrer, le médecin derrière elle, un bien portant.
-Je vous remercie de votre générosité docteur, dieu vous le rendra!
-Générosité? Votre femme m'a dit que vous...
-Oh docteur, ce n'est pas ma femme, c'est ma déesse, et elle aime faire des blagues!
-Vous allez me payez messire mor!


Le docteur recula d'un pas.
-Je ne travail pas à l'oeil, et pas pour quelqu'un comme vous de surcroît.

Aël se leva vivement, il retroussa sa manche découvrant son bras blessé, le médecin eu du mal à déglutiner. Le brigand s'approcha de lui, celui ci reculait jusqu'à être bloqué par la façade en bois. Aël lui mit sa blessure sous le nez brusquement.
-Vais-je mourir?

Le docteur commençait à transpirer. Il regarda la blessure.
-Je dois la...

Aël gronda, son regard noir.
-ALORS FAIS BORDEL!

Le médecin sursauta et posa ses mains sur la blessure, l'examinant sous le regard cruel d'Aël.
-Je ne vois pas d'infection messire Mor. Il vous faudrait tout de même l'éviter! Pour ça il y a...

Aël le prit par le col, le tirant le long de la maison, le poussant au pallier. Il fit demi tour, et lui jeta son baluchon.
-Vous êtes virés! Vous travaillez comme un manche à balai docteur! Croyez moi, votre réputation est faite!

Les enfants se mirent à rire devant le médecin rouge, humilié et en colère.
-Vous aussi messire Mor, vous aurez de mes nouvelles!

Il s'en alla rapidement. Aël se tourna vers sa Tulipe, il approcha d'elle en la saisissant avec force au bassin contre le sien.
-Tu m'as manqué ma déesse.

Il l'embrassa avec fougue dans le cou, son bras blessé dans le vide.
-Ce soir ma diablotine, nous aurons tout ce qu'il faut pour nous retrouver, du vin, de la viande... moi... et...

La main libre du brigand se posa sur la gorge nue de la tulipe, et descendit jusqu'à sa poitrine, le regard rempli de désir plongé dans celui de sa Tulipe.
-...toi!

Une voix retentit derrière.
-Messire Mor, Dame Lin est là!

-Demat ! C'est l'infirmière ! Puis-je entrer ?

Aël ne se retourna pas, souriant à sa tendre avec complicité, la relâchant. Il fit volte face et avança d'un pas sûr vers le gamin, le portant d'un coup, le faisant sursauter. Le sourire aux lèvres:
-Tu es mon copain désormais, c'est Aël pour toi.

Il le relâcha à un mètre du sol le faisant tomber et se posa devant Lin. Choqué, il ouvra la bouche.
-Toi? Il se mit à rire. C'est toi?

Il regarda La Tulipe en souriant puis refixa l'infirmière.
-Nan? Tu vas me sauver toi?

Il se redressa en toussotant, s'inclinant.
-Veuillez vous donner la peine de rentrer!

Il s'assieds à sa table, un sourire provocateur incontrôlable.
-Ma fée, pourrais tu nous servir, ainsi qu'à Dame Lyn de quoi rafraîchir nos gosiers! Je suis sûr que nous avons plein de choses à se dire! Comment va Badak?
Damelin
Lin avait vu passer un bonhomme qui se faisait litteralement jeter hors de la maisonette. Il criait :

-Vous aussi messire Mor, vous aurez de mes nouvelles !

Elle haussa le sourcil droit en le laissant passer, il fulminait de rage.
Elle ne vit pas Ael arriver immédiatement. Ce qu'elle vit surtout, fut le gamin qu'il avait plus ou moins jeté.
Elle se dirigea vers lui et d'une poigne de fer, le releva. Elle fouilla dans sa bourse et en pris quelques écus.
Elle lui souffla rapidement d'un chuchotis sec et autoritaire, en le lui donnant :


Tiens, ceci est pour toi. File loin de cette maison, n'y revient pas avant plusieurs jours, quand Ael sera plus en forme. Emmène tes camarades avec toi.

Elle lui tapota l'épaule et il détalla, embarquant avec lui la marmaille du quartier.
Elle releva la tête et vit devant elle Ael, derrière lequel se tenait une jeune femme aux cheveux roux. Il la regardait avec un air stupéfait, auquel lui succèda immédiatement un rire.


-Toi? C'est toi? ... Nan? Tu vas me sauver toi?

Elle le fixait de ses grands yeux verts, lui adressant un visage de marbre, dénué d'expression. Elle se contenta de dire :

Vous ne me demanderez rien, je ne vous demanderais rien.

Il toussota, fit mine de s'incliner, et lui dit :

-Veuillez vous donner la peine de rentrer!

Il avait bien choisit, se dit-elle. La peine, c'est le mot.
Elle eu un bref hochement de la tête et entra dans la demeure, en ayant dans la bouche un arrière goût d'amertume. Elle salua d'un signe de tête la dame rousse qui la regardait. Elle s'approcha de la table ou elle vit une chaise libre sur laquelle elle placa sa lourde besace. Ael s'assit en face d'elle et elle leva les yeux vers lui quand il déclara :


-Ma fée, pourrais tu nous servir, ainsi qu'à Dame Lyn de quoi rafraîchir nos gosiers! Je suis sûr que nous avons plein de choses à se dire! Comment va Badak?

Elle ne répondit pas à sa question. Elle ne s'assit pas non plus et resta un petit moment silencieuse, debout, à l'analyser. Il avait gardé sa manche retroussée à un de ses bras, laissant ainsi entrevoir une blessure luisante. Elle s'approcha de lui et lui saisit le bras sans ménagement.

Depuis quand avez-vous cela, Ael ?

Elle se doutait déjà de la réponse et de ce qu'elle allait devoir faire après. Cette blessure puait, il faudrait utiliser la manière forte.
Ses sentiments furent partagés. D'un côté elle jubilait, car le ciel vengeait toujours les justes, se disait elle. De l'autre elle le plaignait. Lin avait beau avoir des rancoeurs dignes des plus grandes têtes de mûle, elle n'en demeurait pas moins compatissante.
Son poignet tenant fermement le bras d'Ael, elle attendait la réponse. Elle ne laissait transparaître aucune émotion de son débat interne et le jaugeait du regard avec une expression d'indifférence complète.
Fauve_mor
Tulipe souriait. Elle avait observé la scène, légèrement en retrait, quand Aël avait jeté le médecin dehors.
Son regard amusé du rire des enfants se plongea dans le sien quand il la saisit et tout son corps frémit à son contact.

Elle s’apprêtait à le sermonner tout de même d’avoir jeté le médecin dehors se demandant qui allait bien accepter de le soigner maintenant, quand une jeune voix frêle mais assurée la laissa là, la bouche ouverte.
Un coup d’œil par-dessus l’épaule de son fougueux brigand et elle reconnut le gamin croisé sur le chemin plus tôt, accompagnée d’une femme qu’elle n’avait encore jamais vu.
Elle portait une besace qui semblait peser son poids, qu’elle posa sur la première chaise offerte.

Tulipe la salua d’un gracieux signe de tête et tourna ses yeux rapidement vers les enfants qui s’éloignaient.
Ainsi donc ce gamin était maintenant le… copain de Aël. Ce qui expliquait certaines choses mais pas toutes. Enfin bon…

Elle ramena son attention à la jeune femme.
Tulipe perçue très vite dans son comportement une bataille intérieure. Elle se donnait un air ferme et décidé ce qui était tout à fait honorable mais de toute évidence n’avait pas du tout, mais alors pas du tout envie d’être ici à ce moment même. Ou à n’importe quel autre moment d’ailleurs.

Qu’est-ce qui avait bien pu pousser cette femme à franchir le pas ?
Bon elle est infirmière. C’est son devoir de venir en aide à ceux qui en ont besoin.
Mais…

La rouquine gardait les yeux rivés sur les expressions qui passaient sur le visage de la brune, détaillait chaque geste, chaque mot, quand la voix d’Aël la sortit de sa… contemplation.


« -Ma fée, pourrais-tu nous servir, ainsi qu'à Dame Lyn de quoi rafraîchir nos gosiers ! Je suis sûr que nous avons plein de choses à se dire! Comment va Badak? »

Elle s’était adossée au mur, les bras croisés sous sa poitrine et regarda Aël en relevant légèrement un sourcil.
Elle ne dit rien sur le coup, mais alla chercher des choppes qu’elle remplit généreusement, laissant la bouteille sur la table.
Elle en avança une vers dame Lin. Puisque c’est ainsi qu’elle s’appelle. Et se penchant vers la table elle releva juste la tête pour plonger son regard doré dans celui de la brune.

Elle était en train d’examiner la blessure de son homme. Au moins elle donnait l’impression de faire son travail sérieusement et sans crainte. En apparence.
C’était pas beau à voir. Même moche. Très moche.
Elle bronchait pas. Mais un léger rictus se dessina aux commissures de ses lèvres, ce qui n’échappa pas à La Tulipe.

Les fesses posées sur le bord de la table, Tulipe lâcha la scène des yeux un moment et curieuse, ben oui hein, écarta discrètement l’ouverture de la besace toujours sur la chaise.
Punaise ! Y en avait un attirail la d’dans !
Oh ! Bordel ! Mais elle comptait faire quoi avec tout ça la brune hein ?

Ses sourcils se froncèrent à nouveau et elle sauta de la table pour se rapprocher d’eux.
Aël semblait dominer la situation comme toujours. Pourtant il souffrait affreusement.

Tulipe jeta un œil sur les bouteilles vides accumulées dans le coin du placard et qu’il vidait presque chaque soir avant de la rejoindre au lit. Un anti douleur des plus classiques mais qui ne guérissait rien, bien au contraire. Elle soupira à peine et regarda le démon de ses nuits les yeux débordant de passion.

La Tulipe Noire n’intervint pas dans leur discussion, laissant l’infirmière poser les questions nécessaires.
Elle préféra écouter, observer, analyser, tout en marchant lentement, les bras dans le dos, une main serrée sur son poignet opposé.
Elle les contourna, fit un sourire se voulant accueillant à la jeune femme, et alla se plaquer contre la porte.

Croisant à nouveau ses bras sous sa poitrine, elle prit équilibre sur une jambe et plia l’autre en posant le pied sur le bois de la porte.
La tête légèrement baissée, ses yeux ne perdaient rien de ce qui se déroulait devant elle.

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Yusek_mor
Aël ne lâchait pas Damelin du regard, un sourire aux lèvres qui tentait à se transformer en grimace quand les mains touchaient sa plaie. Son bras était désormais chaud, brûlant par moment, au rythme du battement de son coeur.
-J'ai ça depuis une semaine, j'ai été soigné qu'une seule fois avant d'être jeté au trou. Depuis plus rien.

Le brigand voyait sans regarder sa tendre bouger à droite et à gauche. Il vit les chopes sur la table.
-Merci ma diablesse.

Aël but le verre cul sec, puis le tapa vide sur le bois. Il prit la bouteille.
-Je sens que tu vas me faire des sensations peu communes!

Aël souriait en portant l'alcool à sa bouche. A force de boire il ne grimaçait plus à la fin de ses gorgées. Il aperçut du coin de l'oeil le gamin le zieuter. Il failli recracher au même moment le liquide qui lui coula au menton. Que s'était il passé, la douleur l'avait frappé d'un coup. Il commença à transpirer mais ne voulait rien montrer, la voix légèrement plus faible, son jeu d'acteur légèrement moins bon, il regarda le petit.
-Ton nom petit?

-Guillaume Aël.

Le gamin avait osé directement l'appeler par son prénom, ça lui plaisait.
-Ton père bat ta mère, ta mère se tape les corvées, ton père va en taverne et rentre bourré... du coup tu te dis que vivre là ça te botterai! C'est ça?

-Ah non Aêl, je veux bien passer du temps ici, mais mes parents s'aiment beaucoup, mon père...

-Ta gueule! T'es engagé!

Le gamin fit une grimace, puis sourit sous le clin d'oeil complice du breton. -Viens voir, approche un peu. Première leçon mon petit, tant que tu souffres, c'est tu vies. Lyn va te montrer.

Guillaume s'approcha doucement, Aël fit un clin d'oeil à sa tendre, puis le va le regard vers lyn.
-Fais toi plaisir, vas y! Tu sais ce que je suis, je le serai toujours! Amuses toi!

Son regard sadique, son regard provocateur, il ne montrait aucune crainte, un sourire se dessina même. Mais, une gouttelette de sueur s'échappa de sa tempe intact, sa main serrée sur sa bouteille, il le jouait mal, pour une fois, ceux qui l'avaient croisé fier, impassible, auraient pu lire la peur.
Damelin
Plus le temps passait, plus Lin devenait amère.
Elle sentait la pression du regard de la "Fée" d'Ael, sur elle. Elle ne disait rien et se contentait de l'observer.
Elle ignorait pourquoi, mais ce regard la mettait mal à l'aise, comme si elle devenait tout d'un coup une bête de foire des plus étonnantes.
Elle n'avait pas touché la choppe qu'elle lui avait mise sous le nez. Méfiante, elle avait lâché le bras d'Ael après sa réponse, et s'était dirigée vers sa besace. Elle en sorti plusieurs fioles, un gros pot en céramique, nécessaire à couture, des bandages ... Elle leva la tête lorsque Ael s'était mis à parler au garçon qui n'avait à l'évidence pas obéit à son ordre, et qui avait du les espionner depuis l’entrebâillement de la porte.
Continuant de préparer ses affaires, elle écoutait leur conversation.
Ael n'avait décidément pas changé, malgré la douleur qu'il devait ressentir et qui se laissait apercevoir à travers son souffle saccadé, et les bouteilles vides entassées dans un coin. Toujours aussi tordu, avec cette fois-ci comme ambition "d'adopter" un gamin sans l'accord des parents de celui-ci. Elle ne pu s'empêcher de secouer la tête et de soupirer.
Lorsqu'elle entendit :


-Viens voir, approche un peu. Première leçon mon petit, tant que tu souffres, c'est tu vies. Lyn va te montrer.

Elle ne pu s'empêcher de frémir. Elle releva la tête et vis le gamin s'avancer vers eux. Elle se redressa d'un coup et déclara d'un ton sec et autoritaire :

Je ne ferais rien tant que ce garçon sera dans cette pièce.

Elle leva les yeux vers Ael. Il souffrait et n'était pas franchement en mesure de négocier malgré ses dires :
"-Fais toi plaisir, vas y! Tu sais ce que je suis, je le serai toujours! Amuses toi!"

Elle ne répondit rien, et attendait patiemment qu'il chasse le gamin. Elle le jaugeait du regard, les bras croisés et silencieuse.
Fauve_mor
Elle avait patiemment regardé la scène, toujours le dos appuyé contre la porte laissée entrouverte.

Elle sourit en coin en voyant le gamin reluquer avec ses yeux ronds.
Il semblait courageux ce p’tit. Ou inconscient. Son jeune âge sans doute.

Tulipe répondit au clin d’œil de son démon de brigand par un sourire complice et s’avança vers lui.
Elle lui prit la bouteille qu’il tenait en main et la balança avec les autres, vides.
Elle ne dit rien mais plongea son regard doré dans la profondeur des yeux de Aël et fit quelques pas jusqu’au placard.
Toujours silencieuse elle en sortit une autre bouteille, la déboucha, et la lui mit dans sa main sans quitter ses yeux.

Elle le fixa un instant et sans détourner son regard interpella d’une voix forte et ferme l’infirmière.

-« Alors !!! C’est pas en restant les bras croisés qu’il va se soigner hein !!! »

Elle tourna la tête vers la jeune femme et la jaugea.

-« Un coup de main peut-être ? Ou bien la vision de son bras vous fait perdre tous vos moyens ?
Me dites pas que le gosse vous perturbe. C’est une excellente leçon pour lui. Y a rien de mieux que l’école de la vie, avec tout ce qui va avec. Pas vrai ? »


Elle la regarda, la tête penchée sur un côté, les sourcils froncés.
Son regard se faisait sombre.
C’était mauvais signe. Signe d’une impatiente difficile à maitriser.

D’un coup la rouquine frappa dans ses mains et se pencha en avant.


-« Allez allez ma cocotte !!! On s’réveille !!
Bordel t’es censé soigner non ?
Alors tes états d’âmes tu les mets de côté !
Bouge ton cul !!! »


Tulipe prit une grande inspiration et se ressaisit, la mâchoire crispée. Elle s’approcha des objets déjà préparé sur la table et souffla.
Puis reprit calmement…


-« Bon ! Très chère heu… Damelin. Que vous faut-il pour commencer ? »

Elle tourna la tête vers elle et lui fit un charmant sourire.
Son visage s’était apaisé. En apparence…

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