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[RP] Le Poney et la Boulasse

Matpel


Cette scène se déroule en un lieu inconnu de tout être humain vivant et sobre ...

- Là ! Et là ! Vous avez entendu non !?
- ...
- J'ai entendu scander, j'en suis sûr là.
- ...
- Allez quoi, je ne vous demande pas de me ressuciter. Laissez moi faire une apparition, au moins aux yeux de ceux qui sont ivres. Personne ne les croira, de toute façon, comme d'habitude.
- ...
- Je prêcherai, je leur dirai qu'il ne faut plus boire d'eau. Ils vont m'écouter et une nouvelle ère s'ouvrira. l'humanité se rendra enfin compte de ce qu'est vraiment l'au-delà. Que plus ils perdent en conscience, plus ils se rapprochent de vous. Au lieu de ça ils sont persuadés qu'après leur mort, un philosophe prophète va les accueillir je ne sais où. Vous ne pouvez pas laisser faire ça plus longtemps, n'est ce pas ?
- ...
- Votre Celesterie, ils passent leur temps à nous rendre visite, quand ils sont saouls, dans le coma ou juste complètement cons. Vous pourriez quand même faire une exception et laisser l'un des vôtres aller précher votre parole sur Terre, ne fut-ce que quelques minutes, nan ?
- ...
- Comment ça je ne suis pas encore l'un des vôtres !? Oui, d'ailleurs, en parlant de ça, ça va durer combien de temps votre purgatoire là ? C'est pas que je m'ennuie mais ...
- ...
- HAN ! Non ! Vous n'avez pas le droit. Encore cette histoire de bain !!? Mais puisque je me tue à vous dire que je n'ai pas touché à cette servante, c'est par pure maladresse et lors d'un fort regrettable concours de circonstances qu'elle s'est retrouvée immergée à mes cotés alors que j'étais nu comme un ver, vous le savez bien, ça commence à ...
- ...
- Ah alors on s'en fiche de la servante maintenant !? Pardonnez moi mais j'ai du mal à comprendre... Ben ... Bah bien sûr que c'était de l'eau dans ce bain et alors quoi ?
- ...
- Nan, attendez, vous ne pouvez pas me faire ça. Pas après tout ce que j'ai fait pour vous. Si si ! 'ttendez, j'ai même épousaillé votre enveloppe terrestre, n'allez pas me dire que ce n'est pas un sacerdoce ça hein !? J'ai été le seul à être assez heu ... pour m'y coller. Et quand je suis mort, je lui ai tout laissé, TOUT !
- ...
- Non mais vous n'allez pas mettre en balance 3000 écus avec les fiefs prestigieux dont elle a hérité !?
*Soupir* Mais j'ai même fait Comte pour elle ! Pis j'ai toujours servi mon prochain ... hein ? ... oui aussi en taverne oui, m'enfin où sont vos priorités à la fin !??
- ...
- J'ai occis des alcooliques ... oui, c'est possible. Mais pfff, ce n'était pas écrit sur leur front et ... sur leur nez pour certains, certes, mais dans le feu de l'action, on ne peut pas faire attention. Non à leur haleine non plus, non.
Bon allez, Vostre Celesterie, c'est l'occasion là. Les Poneys roses sont au plus mal, les gens les réclament, il faut que quelqu'un fasse quelque chose. Je me propose d'être votre humble serviteur - oui ben je vous ressers oui - non mais votre serviteur sur Terre, parmi les sobres humains égarés et autres païens non alcoolisés. Non mais HAAAAAAAAAAAAN, bien sûr que je ne pourrai plus vous servir à boire depuis là bas mais, et d'une, je ne partirai que quelques minutes et de deux, je peux servir à autre chose qu'à vous servir à boire ! En les empêchant plus avant de se gaver d'eau par exemple, répandant votre bonne parole et vos bons breuvages, tentant de réactiver les poneys qui vous sont si dévoués, etc. En plus, Mahaut, votre enveloppe charnelle est en train de dépérir, vous savez. Quid si elle devait mourir hein ? Oui pour ma part, je passerais du purgatoire à l'enfer, certes, mais on ne parle pas de moi là. Imaginez un peu les dégats sur l'humanité ! Si si, rien de moins ! Tous ces gens qui croient en des divités sinistres en buvant de l'eau, qui va s'occuper d'eux hmm ?
- ...
- C'est l'occasion de me racheter pour tous mes péchés. Allez, laissez moi descendre, pas longtemps. Il faut que l'humanité sache. Et il faut que je quitte cet endroit.
Obiwan_kenobi
En fait c'était mortel ici... Depuis que les poneys étaient recouverts par trois couches de poussière personne ne faisait plus appel à lui. IL avait déserté le coin du grand patron, parceque là c'était encore pire. Des gens bourrés de bons sentiments, munis de quintuplés à la pelle, qui récitaient des credos à n'en plus finir, et qui léchaient les bottes du grand patron. Du coup il avait pris son grand sabre qui faisait de la lumière, et il avait erré dans l'univers éthéré jusqu'à arriver dans le coin géré par Sainte Boulasse. Au moins avait il à faire à des alcooliques, ce qui l'avait fait marrer au début. Mais là c'était clair, il s'ennuyait. Il en était réduit à donner des gages aux ectoplasmes qui se pressaient dans cecoin du paradis, juste pour ne pas perdre la main. Et encore les vrais fidèles de sainte boulasse qui voulaient bien jouer le jeu se faisaient de plus en plus rares. Du coup ben il picolait, et c'était pas très reluisant de voir cette petite chose verte raide bourré à toute heure. Il en était bien conscient, mais c'était ça ou se jeter dans le premier trou noir venu, et il en avait pas encore trouvé un à sa convenance.
Et un jour.. Que la lumière soit... Une lumière rousse surgit du fond de la nuit... Au début il n'y avait pas prêté grande attention. Ce rouquin, la Sainte l'utilisait comme esclave personnel depuis un moment, et ses jérémiades à propos d'une servante, d'un bain rempli d'eau et d'une obscure histoire d'héritage laissé mais pas vraiment n'atteignaient même plus ses oreilles pointues. Sauf que là un mot magique perça la brume qui entourait le nain vert.


-Gnagnagna....qu'il ne faut plus boire d'eau.....Gnagnagna un philosophe prophète va les accueillir je ne sais où.....Bon allez, Vostre Celesterie, c'est l'occasion là. Les Poneys roses sont au plus mal, les gens les réclament, il faut que quelqu'un fasse quelque chose....gnagnagna


Les oreilles du nain, telles des paraboles, bougèrent en direction du son .. Il avait entendu quelque chose mais quoi.. QUOI? Plus boire d'eau? nan pas ça.. Nan.. HAN.. MAIS HAAAAAAN Ayé il savait... Enfin une mission pour lui.. LES PONEYS ROSES A REANIMER... et l'autre abrutie qui voulait se garder son esclave perso et qui voyait pas l'importance de la chose...Nan mais là fallait haaabsolument qu'il intervienne, c'était une question de survie... Péniblement il se leva, chancelant pour se poster derrière la sainte, tandis que le rouquin plaidait encore sa cause.


.... De moi tu te rappelles, petit padawan?
gnagnagna... Oui pour ma part, je passerais du purgatoire à l'enfer, certes, mais on ne parle pas de moi là. Imaginez un peu les dégats sur l'humanité ! Si si, rien de moins ! Tous ces gens qui croient en des divités sinistres en buvant de l'eau, qui va s'occuper d'eux hmm ? ... gnagnagna
Héhooo... Obiwan tu écouteras....rhaaa bordel pourquoi elles mettent des grandes robes, ces saintes à part pour se la péter?
*Bruit de tissus qui se déchire et tête verte grimaçante apparaissant entre les genous de la Boulasse*AHEEEEEUM... Oui c'est moi, de retour je suis. Une mission divine pour toi j'aurais. Et la sainte sa gueule fermera. FARPAITEMENT comme ça désormais ça sera. Bien m'écouter tu devras petit Padawan. Mahaut tu réanimeras, Doudinet des pattes de Sifflard tu tireras, La Baleine tu dépoussiereras,le vil mari de elle tu secoueras, de Makrel tu te méfieras, et le poney à cinq doigt tu retrouveras. Ensuite une croisade avec eux tu meneras, je sais pas encore bien ou mais d'ici là Obiwan trouvera. Mmmmmm, rien oublié j'ai? HA si important, en revenant la culotte de la chancelière anonyme tu raméneras*nouveau bruit de tissu déchiréMais bordeeeel j'y peux rien, votre sainteté, c'est de la cochonnerie vos robes de bure moi je dis
.mahaut.
Pendant ce temps-là, loin, loin, très loin... Dans le fin fond de la Bretagne, dans le silence de l'été... une sainte avait disparu.
Canicule ? Excès d'eau à proximité ? Désespoir de n'avoir rencontré aucun prince vieillissant prêt à se marier ? Ou vengeance ? On l'avait vue assise à une table d'auberge, sirotant une mirabelle et s'effondrer en avant, le nez sur la table. Elle n'était pas morte, non. Pas techniquement. Pas complètement, quoi. Elle respirait, mais c'était à peu près tout. Les yeux clos, le foie inaccessible, et la langue comme cousue. Au grand bonheur d'un limousin, Mahaut, l'adepte des faux-saints et poney rose devant l'éternel, était plongée en plein coma, ce qui assurait à toute la nation un silence pour le moins réconfortant. Par contre, dans les limbes...


- Je ne dis pas ça pour vous vexer, hein…
- Non, non, c’est pas du tout votre genre…
- Non mais quand même, avouez. C’est petit.
- Ce n’est pas une question de grandeur qui nous occupe ici.
- Ah ben si, quand même !
- Non. Ce qui se passe ici était absolument prévisible.
- Oh, c’est facile pour vous, de dire ça !
- Non ça ne l’est pas !
- Si ça l’est !
- Non ça ne l’est pas ! C’est fini, oui ?
- Nan ! Vous abusez de vos privilèges !
- De mes privilèges ? Quels privilèges ?
- Ben de tous ceux que vous avez.
- Comme ?
- Ben déjà, vous volez.
- Je ne vole pas, à proprement parler, disons plutôt que je m’élève.
- Ah vous voyez bien qu’on parlait de grandeur !
- Gnnn…
- Bon donc vous volez…
- Je m’élève !
- Vous vous élevez et en plus vous débarquez sans prévenir, sans que je sois prévenue.
- Je vous ai appelée.
- Ben voyons. J’étais là, tranquillement et d’un coup, paf, je me retrouve le nez sur la table.
- C’était, je le crains, le seul moyen d’obtenir votre attention.
- Ouais, ouais, genre… Excusez-moi, hein, mais j’ai quand même feuilleté votre bouquin, là…
- Le Livre des Vertus.
- Ouais, voilà, le truc, là. Et donc dedans, quand les gens sont appelés, ils voient une espèce de rayon lumineux, un chœur d’anges et parfois même ils ont un gâteau.
- Il n’y a jamais de gâteau.
- Si ! Saint Nicromède de Tarse il en a eu un ! Un à la fraise !
- Ah. Vous savez ça. Oui, certes, c’est une exception. Un chérubin a laissé tomber son goûter, ce n’était pas prévu. On a voulu le récupérer mais c’était trop tard, Nicromède avait déjà écrit sa chronique.
- Si je me souviens bien, il a dit qu’il avait un « divin goût de fraise contrebalancé par un amusant croquant aux amandes caramélisées».
- Oui. Bon. On ne va pas s’éterniser là-dessus.
- Ouais mais n’empêche. Non seulement je n’ai pas eu de rayon lumineux ni de voix d’anges, mais en plus, moi, vous m’avez écrasé le nez dans mon verre.
- Ecoutez, le chœur divin est en répétition de chorale pour l’anniversaire de Gabriel et le rayon lumineux est en réparation. De plus, ma mission était secrète.
- Han ! Je le savais ! Vous n’avez pas le droit d’intervenir ! Aristote est pas au courant !
- C’est Aristote lui-même qui m’a dit de le faire, au contraire.
- HAAN ! Mais c’est de la triche !
- J’avoue que la requête est un peu inhabituelle mais… Sa décision ne se discute pas.
- Ha ben si, permettez, moi je la discute.
- Oui mais vous n’en avez pas le droit.
- He ben moi je dis que j’ai le droit.
- Comme c’est étonnant. Sachez que c’est à cause de ce genre de comportement que j’ai dû intervenir.
- Mais quoi, bon sang ! Je ne faisais rien ! RIEN !
- Mahaut ! Regardez-moi dans les yeux et répétez-moi ça, pour voir ?
- Oui alors on me la fait pas, je sais bien que vous n’avez qu’une émanation de yeux, hein.
- Essayez quand même.
- Bon alors, je vous regarde. Enfin je dis à mes émanations oculaires de fixer vos émanations oculaires à vous…
- Eeeeet ?
- Ben déjà, je note que mes émanations oculaires sont vachement mieux que les vôtres.
- Hmpff.
- Et donc je vous fixe de façon émanatoire et…
- Eeeeeet ?
- Et je vous répète que je suis innocente ! Je n’ai rien fait !
- MAHAUT, bon sang !
- Mais quoiiiiiiiiiiii à la fin ?
- Vous me prenez pour une truffe ou quoi ?
- Ha non, j’oserais pas.
- Hmm.
- Une truffe ça sent bon, émanatoirement ou pas.
-
- Même si vous sentez un peu la fraise, notez. Emanatoirement.
-
- Vous n’auriez pas un petit gâteau ?
Isabel_de_mendoza


« … et vous me permettrez madame la douanière de ne pas ajouter mes salutations distinguées, vous qui m’empêchez de rejoindre l’amour de ma vie, vous qui ne devez pas connaitre les joies de l’amour vrai »


Près de son foyer, elle chercha à tâtons une autre lettre, hélas elle ne trouva que le vide…

Deux ans qu’elle épluchait avec nostalgie les preuves d’une époque révolue, celle où elle avait été heureuse et épanouie, celle ou sa devise « en taule la blonde » faisait frémir de crainte le comté entier.


[Quelques heures plus tard dans une taverne]

Donc moi, c’était « Mua » mais elle, elle était « Moi », pis il y avait « Vous » et on avait même un « Suzer-rin »

Tentant de se donner une contenance malgré les yeux injectés en sang et ses gestes approximatifs elle essayait de rallier les néophytes à un cause qui fut jadis la sienne.
Son public, des voyageurs, des inconnus, se moquait d’elle sans comprendre un satané mot de son discours tout en lui mettant sous le nez une quantité non négligeable d’alcool.
Pour eux, elle était une demeurée, pour elle ils étaient des rustres sans une once de lucidité.


Petit Gland, ramène-moi chez moi.

Sur sa croupe, accrochée à la crinière enrubannée de rose des son vieux poney et à la limite du point de non-retour éthylique Isabel crut entendre le chant d’une chouette bergeracoise.

Houhouuuuuuu Houhouuuuuuu
Une_chambellan_anonyme


Les choses s'étaient passées très rapidement. La clameur périgourdine avait tôt laissé place au calme et à l'ombre. Et puis, un sentiment d'élévation l'avait étreint alors que des volutes de fumée l'entouraient, perturbant la perception qu'elle avait du monde. Bientôt, ses pieds avaient semblé quitter terre, faisant naître un mélange de quiétude et de sérénité. Ce n'est qu'alors qu’apparût le monde tel qu'il était réellement. Sylphide, éthéré, comme issu de la grâce même des anges. Un rai de lumière avait alors frôlé sa peau, émanant une chaleur douce et suave, propice à la plénitude, aspirant à une profonde méditation.

Pétédéère!

De manière générale, la méditation ou même la réflexion n'avait pas été l'activité préférée de la chambellan anonyme durant sa vie. Et il apparaissait que la sublimation dont elle avait été la victime n'avait pas pleinement arrangé cet état de fait. Ainsi avait-elle passé le plus clair de son temps à errer de fumerolle en fumerolle, attisant les envies lubriques et désirs bien peu angéliques des chérubins et ectoplasmes qu'elle croisait.
Car la volatilisation est un processus bien complexe ne permettant pas d'aspirer les éléments les plus lourds et encombrants tels que les neurones ou bien les vêtements. Et s'il semblait plus que la perte des premiers n'avaient causé aucun changement comportemental majeur, la perte des seconds avait eu des effets collatéraux bien plus gênants. Et c'est ainsi, qu'après une audience astrale en haute-cour, on l'avait vivement conseillé de faire de nouveau apparaître la pureté, la chasteté et la merveillosité parmi ses vertus cardinales. Aussi, suivant de près Obiwan, elle ajouta.


Oui parce qu'en plus, il fait pas chaud par ici. Je ne voudrais pas avoir froid et attrapper un rhume de culotte. Hi, hi, hi, hi, hi!
ygerne, incarné par Lison


- Nous y sommes ?
- Oui c’est bien là les Champs Elysées…
- Ah ?...
- Vous semblez déçue ?
- C’est que ?
- Ah non ! Une éternité en négociation pour que votre… suicide inconscient soit considéré comme un geste héroïque et vous faites la moue ?
- Bah….
- Regardez ces étoiles et le soleil !
- Oui mais euh…
- Jamais il ne fait froid… ni ne fait trop chaud ! Le paradis à la porte des enfers !
- Elles sont où les boutiques ?
- Pardon ?
- Je voulais me faire tailler un ectoplasme rose vous voyez ? Vous allez bien, vous devenez transparent… faites pas cette tête ! J’voulais les champs Elysées moi ! Pas cet espèce d’endroit de vieux sage à barbe ! J’vais faire comment maintenant pour aller hanter sur terre ? Vous êtes bien sûre que vous vous êtes pas trompé d’adresse. Mais restez ! Partez pas ! YOuhouuuuuuuuuuuuuu, attendez j’arrive ! Oui donc j’aimerai bien que ma transparence tende vers le rose fuchsia.. vous voyez je peux décemment pas me montrer avec ce blanc fadasse ! Mais arrêtez de courir c’est pas grave de se tromper ! On va les trouver les boutiques ! Allez souriez! On va demander à ce vieillard.. j'suis sûre qu'il sera ravi de nous aider!



Lotx
Au même moment, un cortège céleste, composé de six anges s'était mis en vol en direction d'un monastère perdu entre la Bretagne et la Normandie.

Bon alors on arrive, les gars vous êtes prêts? Je vous rappelle que c'est une mission subtile et discrète. On est juste sensés apparaître en rêve pour lui porter l'illumination et le faire retrouver ses compagnons. Donc on fait bien attention, si on réveille le père supérieur ça va faire un foin pas possible et on sera encore privés de gâteau. Or, cette semaine il y a bavarois à la fr... mais qu'est-ce qu'il fait au juste l'ange Marcel là?
-Je crois qu'il boude chef...
-Ah ben v'là autre chose, qu'est-ce qu'il y a encore?
-On avait dit que c'était moi qui faisait l'indien!
-Ah oui mais non, c'est moi le chef, c'est à moi de faire l'indien. D'autant que chacun sait bien que c'est moi qui ai les plus belles plumes!
-Ben faut dire qu'il a pas été gâté aussi... Avec sa combinaison on dirait qu'il sort de chez Saint-Michou...
-Et puis on avait dit pas la moustache!
-Eho! C'est de ma faute à moi s'ils ont décidé de rénover les manifestations divines? De mon temps, faire jaillir une source ou réparer un boiteux ça suffisait. Seulement, ces demeurés de mortels ils ont commencé par en voir partout des signes. Alors depuis l'épisode de l'autre là qui est allée bouter les angloys hors de France à cause d'une blague de l'ange Marcel, on est obligés de mettre le paquet.
-Maiiiiiiiis! Je lui avais juste dit de bouffer les anchois qui sont rances! Je voulais juste lui donner la colique à cette crâneuse, c'est pas de ma faute si elle a rien compris...
-Eh bien résultat, maintenant tu fais le maréchal!
-Oui enfin le chapeau était-il vraiment nécessaire?
-Ah ben ça c'est l'ange Raymond qu'a insisté. M'étonnerait pas qu'il ait fait des choses peu aristotéliciennes sous sa forme terrestre celui-là.
-Mais... Mais enfin pas du tout... C'est juste que sans le chapeau on perd toute l'âme du personnage c'est tout!


L'archange leva les yeux au ciel et puis fit signe à ses collègues de descendre. Ils trouvèrent là, un jeune prêtre profondément endormi et relié au pied de sa paillasse par un long filet de bave. Bientôt un ronflement vient troubler la quiétude de la pièce suivi d'une quinte de toux et du bruit de succion caractéristique d'un filet de bave que l'on ravale. L'ange Raymond insista alors pour que l'on vérifie que l'on ne s'était pas trompé de salle et, comme ce n'était pas le cas, continua d'une large grimace avant de lancer les effets spéciaux.
Une puissante lumière apparût dans la cellule suivi d'une musique céleste. Et, très vite, le prêtre put voir en rêve les six anges se trémousser.


Choubi! T'as rien à foutre ici!
J'ai dit choubi! Qu'est-ce que tu fais de ta vie?
J'ai dit choubi! Cloîtré dans un monastère,
Tu as plein d'autres choses à faire.
Choubi! Y a un endroit où faut qu't'ailles.
J'ai dit choubi! Pour sauver tous tes ouailles et tes compères.
On te montre le chemin alors bouge-toi l'arrière-train!
Alors mets-toi vite en quête des poneys!
C'est égayant d'aller en quête des poneys!
Tu reverras Lynette, Mahaut et Orkounette,
Ce s'ra la méga fêteuh!
Alors mets-toi vite en quête des poneys!
C'est égayant d'aller en quête des poneys!
Tu finiras archevêque, sans besoin du vieux grec,
Et puis pape sans échec-euh!
Choubi! Est-ce que tu m'écoutes bien?
J'ai dit, choubi! D'sainte Boulasse t'as besoin.
J'ai dit, choubi Prêche la bière et le vin,
Mais il faut que tu gardes en tête,
Personne! Finit pape sans partisans
Et si tu t'foires, t'auras l'air d'un gros gland.
Aussi mets-toi, en quête des autres poneys!
Et ils te mettront les prêtres de côté!
Alors mets-toi vite en quête des poneys!
C'est égayant d'aller en quête des poneys!
Ils redonnent jouvence, ils guérissent l'impuissance,
Ils te mettront en transe!
Alors mets-toi vite en quête des poneys!
C'est égayant d'aller en quête des poneys!
Ils repoussent les casse-pieds, tels Sifflard ou Réré,
Te donneront la papautééééééé!


Lotx se réveilla en sursaut, haletant. Sa chambre était bel et bien plongée dans les ténèbres et pourtant il était convaincu que la vision avait été réelle. Il fallait dire aussi que cela était la douzième fois ce mois-ci que les anges étaient venus inspirer ses songes. A présent il avait compris. Il savait ce qu'il lui fallait faire. Pour plus que ces rêves ne le hantent. Pour lui. Mais aussi pour tous ceux qui l'entouraient. Pour contribuer à rendre le monde meilleur.

Je dois retrouver le Saint-Bâillon!
_________________
Erwelyn
Jesus revient, Jesus revient, Jesus revient parmis les siiiiieeeensss !
Aller sœur Emmanuelle, tiendez la note un peu, vous êtes en ut majeur, c’pas du tout le ton qu’il faut utiliser.
Et vous Marie-Chantale, plus fort la vièle, on entend rien !


Ou comment s’occuper quand on est enfermée dans un couvent depuis des semaines et qu’on a collé de la liqueur de poire dans les cruchons d’eau servis au réfectoire. Les bonnes sœurs étaient plutôt assez sensibles au degré d’alcool, et rapidement, le calme qui régnait normalement dans la pièce s’était fait balayer par une sorte de cacophonie que Lynette appelait de la musique, mais que d’autres qualifieraient de musique concrète, ou musique savante quelques siècles plus tard, ou joyeux bordel pour les plus mauvaises langues.

Une autre maintonant !
Michaeeeeel est de retouuuuur ! Alleluuuiiiiaaaaaa ! Michaeeel est de retour, alleluuuuuuuiaaaaa !
Oui, bougez vot’popotin !
Zyva sœur Germaine, gratouillez le plas… psalri… tspaler… PSALTERION !

Un poing levé vint ponctuer son cri de victoire, elle avait réussi à le sortir ! Avec plusieurs grammes d’alcool dans le sang, essayez donc pour voir. La duchesse était donc fière comme un bar tabac de son exploit. Si fière qu’elle en oublia ses pieds. Et là, c’est le drame, et on en parle jamais assez.
Bloum, du haut de la lourde table en bois, une bouteille à la main, Lynette venait de se péter la goule en plein milieu des chaises, pour atterrir tête la première sur les pierres du sol.

Erwe, vous êtes encore pire que quand je vous ai laissée ! Et en plus vous êtes noble, vous aviez promis que non !
Gnnn…
Bien content de pas vous avoir épousée, r’gardez moi dans quel état vous êtes, souillon
Gnnnn, z’êtes toujours aussi râleur
Finir sa vie au couvent, noble, mariée, tssss, où va le monde
D’façon, et ben voilà, même que…
Dire que vous avez récupéré ma baronnie. Et quand vous allez crever, qui c’est qui va l’avoir hein ? Un de ces peignes cul de bretons qui sera devenu noble en Maine ?
M’enfousjveuxmouririciiiiichuisvieilleeee
Moi mort ça n’arrivera jamais Erwe, vous m’entendez ! Relevez-vous bon sang !
Gnnnn
Si vous vous relevez, je vous épouse…


Une paupière s’ouvrit. L’ectoplasme de Reese, ancien juge alcoolique et presque fiancé de elle avait disparu, emportant avec lui l’odeur forte d’alcool qu’il avait amené. Mais un mal de crâne d’enfer avait fait son apparition à la place. La duchesse, qui n’était plus que l’ombre d’un poney rose, replongea dans les vapes, pour se réveiller quelques heures et une bouche pâteuse plus tard. Le sol était glacé, certaines sœurs s’étaient endormies sur les bancs, les chaises, dans des coins de la pièce. Une véritable orgie. Quand le soleil allait se lever et qu’elles se rendraient compte de la cause de leur état, elle se verrait affliger la plus mortelle des punitions.

Bordel, faut que je me barre de là…

Fut la seule conclusion qui s’imposa.
_________________
.mahaut.
[Ailleurs, toujours on ne sait où dans un coma même pas éthylique]

- Mahaut. Ne tirez-vous aucun enseignement de ce qui vous est arrivé ?
- Quand, là ?
- Oui, là. Regardez objectivement la situation.
- Ah mais c’est très clair.
- Ah ! Nous progressons.
- Je suis la victime d’un complot divin INIQUE et je saurai faire entendre mes droits les plus élémentaires !
- Tsss…
- Je veux un gâteau !
- Nan mais c’est fini avec les gâteaux, oui ?
- Nan mais allez quoiiiiiiiii ! C’est pas juste ce que vous avez fait !
- Je reconnais que le procédé est un peu inhabituel mais vous êtes assez inhabituelle vous-même.
- Vil flatteur.
- Je ne vous flattais pas.
- Menteur.
- Je ne mens pas.
- Fayot.
- Je ne… Non mais c’est fini de discuter, oui ?
- Nan ! Tant que je ne serai pas redevenue moi-même, je protesterai !
- Etant donné que vous le faisiez déjà éveillée, considérez que vous êtes presque comme avant.
- Nan mais naaaaaaaaaan ! Vous m’avez vue ? Hein ?
- Bien sûr que je vous ai vue. Je vous revois encore.
- Bordel. J’étais tranquillement installée dans mon fauteuil, je regardais dans le vide tranquillement…
- DANS LE VIDE ???
- Mais oui ! Je rêvassais, figurez-vous.
- Non mais vous vous fichez de qui, là ? Vous étiez en train de vous rincer l’œil !
- Comment ?! MOI ?
- Oui, vous ! Je vous ai vue, hein !
- Je ne me rinçais pas l’œil ! Jamais je ne mettrais de liquide dans mes yeux ! Même si je sais pas ce que ça veut dire !
- Si ! Je vous redis que je vous ai vue. Vous étiez tranquillement en train de mater les deux hommes en train de raboter le parquet.
- Absolument pas !
- Absolument que si !
- Absolument que non ! Ces braves gens travaillaient mais je ne les regardais pas !
- Bien sûr que si ! Avec attention, même !
- C’est faux !
- Vous avez même souri quand le brun a remis ses braies en place.
- Moi ?? Jamais de la vie ! Je devais penser à quelque chose d’autre, voilà tout.
- Ah oui, comme quand vous leur avez conseillé de se mettre à l’aise pour travailler, que vous ne vous formaliseriez pas de les voir travailler torse nu ?
- Ha mais je pensais à leur confort ! Ecoutez, on était en juillet, c’était la pleine canicule, je ne voulais pas qu’ils se sentent mal !
- Et le grand feu que vous avez fait allumer dans la cheminée ?
-Non mais moi je suis frileuse.
- C’est ça…
- Mais je maintiens que je ne les regardais pas ! Je regardais leur travail. Et l’effet bénéfique du travail sur leur esprit.
- Je ne savais pas que leur esprit se trouvait aussi bas sur leur anatomie.
- Dites donc, pour un asexué, vous m’avez l’air de bien vous y connaître.
- Et vous pour une veuve devant faire vœu de chasteté de bien vous débrouiller pour vous entourer.
- C’est interdit ?
- … Je pense juste à ce que votre ex-mari dirait.
- Oui ben il était mal placé hein. Et puis d’abord, comment vous savez qu’il a remis ses braies en place ? Vous regardiez là ?
- Mais je… Je tournais simplement la tête à ce moment là, je ne le regardais pas !
- Ben voyons…
- Ma mission était de vous surveiller, vous, pas eux.
- Quelles couleurs, les braies ?
- Pardon ?
- Quelles couleurs ?
- Je ne sais pas et je m’en fiche.
- C’est ça. Donc des braies rouge vif ça ne vous saute pas aux yeux ?
- Elles n’étaient pas rouge vif, elles étaient bl…
- HA HA ! Vous voyez que vous regardiez !
- Ecoutez je suis un ange, je suis asexué et je fais ce que je veux !
- Oui oui.
- Je ne le regardais pas.
- Oui oui.
- Je grignotais en vous surveillant, je n’avais pas le temps pour ça.
- Oui oui.
- Raaah mais arrêtez un peu ! Je vous dis que je ne le regardais pas ! Je mangeais !
- Oui oui.
- Tenez, vous voulez voir mon gâteau pour voir ? Il est à peine entamé, c’est bien la preuve !
- Vous voyez que vous avez des gâteaux ! Pourquoi j’ai pas le droit d’en avoir ?
- Raaaah mais c’est pas vrai !
- Chuis sûre qu’il est à la fraise, en plus. Ah, qu’est-ce que je disais ? Il est fourré ?
- Hmpf.
- Y’a des petits morceaux dedans ? J’aime bien quand il y a des petits morceaux. Vous en auriez à l’abricot ? Mais pas trop acide, hein, ceux avec l’abricot tout sucré. Ou des nounours. J’aime bien les nounours. Hé. Hé ! Mais répondez-moi au lieu de bouder !



Bref, l'éternité promettait d'être un chouette moment.
.mahaut.
- Vous boudez toujours ?
-
-Hé, machin ! Vous boudez toujours ?
-
- Héééé ! Truc ! Bordel, c’est quoi votre nom d’abord ?
-
- Bon ben je vais vous appeler Jean-Eustache. Jean-Eustache, vous boudez toujours ?
-
- Vous me rappelez Anatole, tiens. Oh, à ce propos, qu’est-ce qu’il devient ? Toujours limousin ?
-
- Jean-Eustache, cessons de nous mentir. Vous êtes limousin, c’est ça ?
-
- Pfff. J’ai compris. J’ai une sœur, vous savez, je connais ce genre de petit jeu. Le jeu du « je boude tellement que tu vas être obligée de me supplier d’arrêter pour pas devenir folle ». Sauf que non, hein. J’vous l’ai dit, j’ai une sœur, je sais comment ça marche. On ronchonne, on ronchonne et puis on finit par réagir quand l’autre vous balance que Sire Philippe Des Toubifris est mort, hein.
-
- Oui, il est mort. Une tragédie, je sais, il était si jeune, toussa.
-
- Jean-Eustache, écoutez, je crois qu’on est mal partis tous les deux. C’est de votre faute, naturellement, parce que vous m’avez plongée dans le coma sans prévenir, mais bon… Peut-être que le fait que je vous insulte n’est pas passé.
-
- Vous êtes grognon.
-
- Moi je vous dis ça comme ça mais quand vous plissez les sourcils, ça vous fait une ride au milieu du front, ça vous met 15 ans de plus, au bas mot.
-
- Bon. On va rester longtemps comme ça ?
-
- Ouais. D’accord.
-
- Non mais ça va être long, hein.
*soupir*
- Ah ben vous voyez pour une fois on est d’accord !
-
- Mais de toute façon, tout cela ne me semble pas très légal, aristétoli… aristophan…du point de vue d’Aristote. Je veux dire, j’ai bien le droit d’appeler mon avocat, non ?
-
- Têf. Mais si, vous le connaissez. Très bon en effets de voix, une excellente connaissance des textes de lois, il boit pas mal quand il est avec nous.
-
- Siiiiiii, mais siiiii. Il a un problème avec les moutons. J’ai jamais vraiment compris quoi, d’ailleurs, vous savez, vous ?
-
- C’est la vie à la campagne, ça, au bout d’un moment, on a un problème avec à peu près tout.
-
- Bon, mais donc j’ai pas le droit de l’appeler ?
-
- Il y a bien un service juridique de secours pour les âmes accusées, non ?
-
- Âme secouuuuuurs, pour venir au secours de toutes les âmes. Supplément pour les tueurs en série.
-
- Oh, allez, en temps normal ça vous aurait fait sourire.
-
- Bon, mais j’ai quand même le droit au coup de fil à un ami, non ?
-
- Si. Si, j’en ai, je vous permets pas. Lotx, par exemple. Lynette. Isabel, Optat, Gourry. Ah, ça vous la coupe, hein, tous les amis que j’ai ?
-
- Bon, et donc, je peux en appeler un ?
-
- Il suffit que je me réveille et vous me donnez 5 minutes.
-
- 4 minutes.
-
- 3. C’est mon dernier mot.
-
- Nan, mais alleeeeeeeeeeez quoi ! ça va être long, l’éternité tous les deux !
*soupir prononcé*
- Ah, vous voyez ! Bon, et si j’appelais mon père ?
-
- Papapair. Mais siiii, vous le connaissez ! Grand, la voix grave, pair de France, manteau bleu qu’il refuse qu’on touche. Papapair.
-
- Bon ben Belle-Paire, alors.
-
- Ah. Vous croyez qu’elle m’en veut encore pour son parquet ?
-
- C’est probable, oui.
-
- Oui, et peut-être aussi pour avoir envoyé un nécessaire à tabac à Pârys pour son 3ème anniversaire, peut-être.
-
- Songez à ce que cet enfant aurait pu devenir grâce à moi !
-
- A part toxicomane, soit.
-
- Pff. Bon, j’ai pas le droit de me réveiller, c’est ça ? Hé mais si un prince venait à m’embrasser, j’aurais le droit alors, hein ?
-
- Héééé ! Nan mais déconnez pas, là ! Si un prince m’embrasse, je me réveille, c’est marqué dans les textes, hein !
-
- Jean-Eustache ! C’est interdit de tricher ! C’est marqué noir sur blanc : « le Prince se pencha et embrassa les lèvres pâles de la jeune fille. Aussitôt, celles-ci reprirent leur teinte purpurine et la belle émergea alors de son sommeil profond. » Et à la fin, ils forniquent et tout le monde est content.
-
- Non, bon, c’est pas dit comme ça mais c’est l’esprit, quoi.
-
- Alors ? Le Prince, c’est d’accord ?
-
- JE VOUS AI VU SOURIRE ! Je vous permets pas ! Il est POSSIBLE qu’un Prince veuille m’embrasser ! Je veux dire, techniquement, rien ne l’interdit.
-
- Bon, j’ai pas de prince à portée de main mais quand même !
-
- Pis on sait jamais, un coup de folie c’est possible. Le type, il est Prince, il se promène en Bretagne et à un moment, à cause d’un orage opportun, il est obligé de s’arrêter dans l’auberge où je suis, il pousse la porte de la chambre par erreur, il me voit, là, PAF, coup de foudre, il est raide-dingue de moi, sauf que je suis dans le coma, du coup, il tente sa chance, vu que je suis trop endormie pour lui mettre une baffe s’il me touche, ce qui est quand même le bon plan pour lui, et quand il m’embrasse, BIM, je me réveille.
-
- Moi, j’y crois.
-
- C’est qu’une question de timing.
-
- Vous, vous êtes anti-romantique, c’est tout.
-
- Me regardez pas comme ça.
-
- Quoi ? Genre je suis pas assez bien pour un Prince ?
-
- Haaaaaan ! Je suis veuve donc j’ai pas le droit au Prince ?
-
- Ça n’a jamais été évoqué dans les textes, ça, la condition d’être mariée ou pas avant le baiser.
-
- C’est de la discrimination, pure et simple.
-
- Tout ça, c’est un complot d’ex Roudoudou de lumière pour que je respecte son vœu de chasteté.
-
- Vous êtes dans le coup, c’est ça hein ?
-
- He ben y’a pas de quoi être fier.
-
- Pis revendiquer ma chasteté pour quelqu’un qui m’a jamais touchée, je trouve ça un peu fort de cafter.
-
- Pff.
-
- Hé mais…
-
- Jean-Eustache ! Roudoudou de lumière est mort, lui ! Je peux l’appeler sans avoir à me réveiller !
-
- Froncez pas les sourcils, je vous diiiis, ça vous vieillit d’un coup. Allez, j’ai le droit à un coup de fil à Roudoudou.
-
- Je suis quasiment sûre que j’y ai droit.
*soupir*
- AAAAAH ! Vous voyez ! Passez-moi le machin, là. Bon, faites en sorte que je tombe sur la bonne personne, hein, je voudrais pas tomber sur une ancienne chancelière.
*Tuuuuuut Tuuuuuut Tuuuuuut… Bonjour.*
- Hiiiiii !
*Vous êtes en communication avec un répondeur automatique. Toutes nos âmes sont occupes pour le moment. Merci de patienter quelques instants. Un ange-opérateur va prendre votre appel*
- Raaah, chiooooottes-euuuuh !
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- Roudoudouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ! Roudoudouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu !
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- Mais bordel de manche à fouilles ! Je veux juste lui dire 2 mots !
*Bonjour. Vous êtes en communication avec un répondeur automatique. Toutes nos âmes sont occupes pour le moment. Merci de patienter quelques instants. Un ange-opérateur va prendre votre appel*
- Raaaaaaaaaaah !
*Toc. Votre appel va être redirigé vers notre plateforme automatisée. Merci de vouloir annoncer l’objet de votre message distinctement.*
- Je veux parler mon Roudoudou-choupinou pour négocier avec lui le fait qu’on puisse me réveiller au cas où un prince passe dans les parages.
*Je n’ai pas compris votre message.*
- Je veux parler à Roudoudou !
*Je n’ai pas compris votre message*
- ROUDOUDOU !
*Pour obtenir le service réincarnation, tapez 1. Pour le service âme sœur, tapez 2. Pour le service anges gardiens, tapez 3. Pour revenir au menu, tapez étoile.*
- Bordel, bordel, bordel, j’ai pas entendu, j’ai pas entendu… Comment on fait répéter ?
*Welcome. All our souls are busy now but please hold on…*
- BORDEL EUUUUH ! Etoile, j’ai tape étoile !
*Toutes nos âmes sont occupées pour le moment. Merci de rappeler ultérieurement.*
- Hé mais… Hé !
*tuuuut tuuuut tuuuut*
- Jean-Eustache ? L’éternité, c’est d’la daube.
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