Deedee
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Plus rien à lui dire ! Il navait plus rien à lui dire ! Elle lui avait écrit comme nimporte quelle cousine qui senquiert de la santé et létat de son cousin et lui ! LUI ! il navait plus rien a lui dire !
Lui qui lui faisait des leçons de morale sur la famille venait purement et simplement de lui faire comprendre quil coupait les ponts, quil ne voulait plus les voir, en un mot comme en cent quil reniait sa propre famille ! Mais pour qui se prenait-il se petit Danois à la noix !
En colère, elle létait la De Courcy en recevant cette lettre de son cousin. Oh certes elle ne sattendait pas a des miracles de sa part, il lavait toujours méprisé, toujours trouvé les mots quil fallait pour la blessé et la rabaisser, mais quelque part, elle avait appris à lapprécier ce cousin venu du froid. Il était le seul à ne pas prendre des pincettes et surtout, lui crier la vérité bien en face et la mettre devant ses responsabilités. Si seulement elle avait pu lui dire certaine chose, lui faire comprendre certaine vérité peut être aurait-il mieux compris son comportement ?
Non ! Cétait inutile ! Il était de toute façon aussi borné quun De Courcy ! Pire que ne lavait été son frère !
-Je le déteste ! Je le hais ! Dommage quil ne soit pas en face de moi je lui aurais fait bouffer sa lettre a celui la ! Grognait-elle en envoyant tout valser sur son bureau.
-Ahh il peut en parler de la famille ! Cétait bien la peine de me faire des beaux discours sil nest même pas capable de les appliquer lui-même ! Je le haiiiiiiiiiiisssssss !!!!
-Votre Grace ? Tout va bien ? Déclara une petite voix timide dans le bureau.
Furibonde, Adeline se retourna pour voir la lun des pages du château, un peu surpris surement de voir la Duchesse dans un tel état.
-Non ! Ca nva pas ! Faites seller mon cheval tout de suiteuuuuh !
Ce nétait pas la peine quelle se mette à lui répondre de suite, la colère nétait jamais bonne conseillère lorsquon voulait répondre a un courrier. Et pour lheure, en colère elle létait la Duchesse.
La colère Un sentiment quelle détestait Adeline, un sentiment qui la conduisait bien souvent à faire nimporte quoi, un peu comme maintenant sur son pauvre cheval lancer dans un galop fou. Se calmer, cest tout ce quelle souhaitait pour linstant. Se calmer en lançant à vive allure sa monture sur ses chemins dans la forêt Rouennaise au risque de se prendre une branche ou de tomber.
Se calmer et ne songer à rien, oublier les mots dur et désobligeant du cousin pour trouver la force de lui répondre. Tenter de comprendre cette réaction excessive qui lavait conduit a lui écrire de pareil chose. Devait-elle croire quil ne voulait que la blesser ? Et si cétait elle qui lavait simplement blessé ? Qui navait pas su lécouter et lui donner ce quil attendait ? Et si
Ralentissant lallure au fur et à mesure de ses pensées, Adeline fini par arrêter complètement son cheval se rendant compte de leffort quelle venait de lui demander. Mettant donc pied a terre pour le laisser souffler un peu, la jeune femme marcha un instant avec lui, avant de le conduire le long dun petit ruisseau et de le laisser sabreuver et se reposer.
Lendroit était calme, reposant, lair encore assez doux pour cette journée dautomne, idéal pour quelque heure de promenade et dévasion loin de se château étouffant. Idéal aussi pour se remettre les idées en place.
Et cest dans cet atmosphère plus sereine que la Duchesse décida décrire quelque ligne à son Cousin. Car malgré tout, il resterait son cousin, et lun des seuls membres de sa famille.
Citation:
A vous, Osfrid Eirik de Courcy
A vous mon cousin.
Je vous entends déjà dici pester et hurler que vous vous appeler Rasmussen, mais vous êtes et vous serez toujours pour moi mon cousin, de cette famille, de ma famille et donc un De Courcy ! Vous appartenez sans doute a votre clan du nord, mais votre père était un De Courcy, et ce nest pas en reniant la famille que vous honorerais sa mémoire.
A vous, Osfrid Eirik de Courcy
A vous mon cousin.
Je vous entends déjà dici pester et hurler que vous vous appeler Rasmussen, mais vous êtes et vous serez toujours pour moi mon cousin, de cette famille, de ma famille et donc un De Courcy ! Vous appartenez sans doute a votre clan du nord, mais votre père était un De Courcy, et ce nest pas en reniant la famille que vous honorerais sa mémoire.
Et paf dans les dents ! Celle là, elle ne pouvait pas la laisser passer. Il lui avait reproché de ne pas honorer leur nom et voila quil en faisait de même. Naméo !
Citation:
Vous navez eu de cesse de me rabâcher les oreilles avec la famille et ce quelle impliquait. Avec ses valeurs et son importance, mais que faites vous de vos paroles. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » nest ce pas ? Ce qui est valable pour moi, ne lest pas pour vous ?
Vous vous êtes mis dans la tête que je me débarrassais de ma fille, que je laissais à labandon mon fils, vous mavez fait comprendre que je ne pouvais sans cesse fuir devant mes responsabilités, mais sans jamais essayer de comprendre les raisons et la situation !
Vous navez eu de cesse de me rabâcher les oreilles avec la famille et ce quelle impliquait. Avec ses valeurs et son importance, mais que faites vous de vos paroles. « Faites ce que je dis, pas ce que je fais » nest ce pas ? Ce qui est valable pour moi, ne lest pas pour vous ?
Vous vous êtes mis dans la tête que je me débarrassais de ma fille, que je laissais à labandon mon fils, vous mavez fait comprendre que je ne pouvais sans cesse fuir devant mes responsabilités, mais sans jamais essayer de comprendre les raisons et la situation !
- *En même temps, Duchesse, jamais tu ne lui as jamais parlé de la situation. Comment veux-tu quil comprenne*
Toujours là quand il ne faut pas la petite voix ! Toujours la pour rappeler quelque part quelle avait sa part de responsabilité dans lhistoire. Bah oui elle ne lui en avait jamais parlé, et de toute façon elle nen avait jamais eu loccasion !
Citation:
Jai eu comme vous mon lot de souffrance et de désolation. Jai eu comme vous la douleur de perdre des êtres chers, et sans doute bien plus que vous ne le pensez. Jaurais aimé vous le dire tout cela Osfrid, mais vous ne men avez jamais laissé loccasion, préférant me juger plutôt que de comprendre.
Vous mavez interdit de vous écrire, mais je le fais quand même, ne pouvant me résoudre à vous voir me sortir de votre vie maintenant que vous y êtes entré. Quimporte si vous ne lisez pas ces mots, une autre missive suivra, et puis une autre, et encore une autre. Je suis une De Courcy mon cousin, et les De Courcy ne renonce jamais !
Je suis sincèrement désolée dapprendre la mort de mon Oncle si tôt, et croyez le ou non, jaurais mille fois préféré venir avec vous et faire mon possible pour vous aider. Et je compte bien présenter mes hommages à votre mère dès quil me sera possible dy aller. Briana ma dailleurs fait part de son désir de revenir sur vos terres. Je sais quelle y a vécu quelque chose de fort, cela se lit dans ses lettres. Et je sais aussi que vous avez une place importante dans son petit cur.
Je vais finir là ma missive Osfrid, missive qui ne sera pas la dernières soyez en sûr. Si vous navez plus rien a me dire, pour ma part, jai énormément de chose a vous dire, et de chose qui vous concerne, qui nous concerne, qui concerne notre famille !
Bien à vous,
Adeline Cyrielle De Courcy
Jai eu comme vous mon lot de souffrance et de désolation. Jai eu comme vous la douleur de perdre des êtres chers, et sans doute bien plus que vous ne le pensez. Jaurais aimé vous le dire tout cela Osfrid, mais vous ne men avez jamais laissé loccasion, préférant me juger plutôt que de comprendre.
Vous mavez interdit de vous écrire, mais je le fais quand même, ne pouvant me résoudre à vous voir me sortir de votre vie maintenant que vous y êtes entré. Quimporte si vous ne lisez pas ces mots, une autre missive suivra, et puis une autre, et encore une autre. Je suis une De Courcy mon cousin, et les De Courcy ne renonce jamais !
Je suis sincèrement désolée dapprendre la mort de mon Oncle si tôt, et croyez le ou non, jaurais mille fois préféré venir avec vous et faire mon possible pour vous aider. Et je compte bien présenter mes hommages à votre mère dès quil me sera possible dy aller. Briana ma dailleurs fait part de son désir de revenir sur vos terres. Je sais quelle y a vécu quelque chose de fort, cela se lit dans ses lettres. Et je sais aussi que vous avez une place importante dans son petit cur.
Je vais finir là ma missive Osfrid, missive qui ne sera pas la dernières soyez en sûr. Si vous navez plus rien a me dire, pour ma part, jai énormément de chose a vous dire, et de chose qui vous concerne, qui nous concerne, qui concerne notre famille !
Bien à vous,
Adeline Cyrielle De Courcy
Une signature, pas de scel, nul besoin, cette lettre nétait pas celle dune duchesse, ni dune baronne, cette lettre était simplement celle dune cousine
Pliant soigneusement le velin, Adeline se releva et rejoignit son cheval. Elle sarrêterait au village en revenant pour trouver un messager capable darpenter les routes rapidement pour livrer le précieux message.
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