Leone.
Dans une clairière, l'homme se laisse choir dans le fauteuil inconfortable de ses maux. On ne peut être libre au milieu d'esclaves. Or, le pòble était enchaîné par les convictions irraisonnées d'un groupuscule niais et n'apportant que pour enluminure la médiocrité qu'on leur connait. Le Salvatore s'était bien vêtu pour ce jour fort important. De bottes raffinées à la tunique rouge frappée d'une croix occitane dorée. Restant là, assis, perdu dans ses pensées. Il s'abandonne dans la méditation attendant que son futur "disciple" ne pointe le bout de son nez. Ouvrant les yeux, la lumière l'aveugle un instant puis s'estompe le mal pour offrir à ses prunelles les beautés d'une Nature généreuse. Entendant des bruits de pas vers sa direction, il ne fait mine de rien. Impassible, comme s'il connaissait déjà la venue de celui qui est tant espéré.
Je t'attendais...
Résonnent sobrement les mots dans l'vent qui emporte son dernier soupir. Avant de figer l'instant. Leone observe cet homme enchaîné par des principes faux et abscons. D'un geste de la main, il l'invite à prendre place à même le sol sur cette herbe verte et bien fraîche. A côté de lui se trouve deux bâtons, non point pour la marche, mais fait pour se battre. Il savait ce que son "esclave" du moment allait choisir comme voie. Son destin était tout tracé. Comme la course du Soleil dans l'azur. S'adresse-t-il à lui comme un père envers son fils.
Dieu est immanent, impersonnel, absolument infini et éternel. Il est dans toute chose, ce qui revient à dire qu'il est la Nature. Deus sive Natura.* Une infime partie de lui est en moi, est en toi, en chacun de Nous. Reste plus qu'à espérer qu'il ne s'agit point de son séant mais vu ta tronche de cul, j'ai des doutes. La puissance de persévérer dans son être, le conatus, et de s'affirmer selon sa propre nature qui est part de la Nature, part divine. Deus, il est le conatus même. Vivre selon son conatus, c'est presque vivre comme Dieu, c'est vivre en étant la cause de soi-même.
Une première petite pause suite à ses révélations. Salvatore sort une fiole d'hydromel de sa besace, en boit une gorgée, n'en propose pas à son invité, la range et reprend.
La liberté n'est jamais donnée. Mais si tu es là, c'est que tu désires te débarrasser de tes chaînes. Et de te mettre en route pour ce qui est bon pour toi. Bon et non "bien". Le Bien et le Mal n'existe pas pour nous. Tu es conditionné par ce que tu fais. Une action bonne pour toi comme agonir d'injures Godinou peut être mauvaise pour un autre, notamment lui. C'est ce que nous nommons l'Ethique. Qui est la recherche de la réalisation de ses désirs et de l'accomplissement de sa liberté.
Il s'arrête de parler, repense à sa boutade, voit que l'hôte la laisse passer et écoute poliment.
Maintenant que nous sommes ici, tu passes du rang de Hazak, d'Ignorant à celui de Matspoune, un Soumis. Afin de devenir un Havana, un Humain, tu te dois de passer ton primo-texto qui se déroulera en deux parties. La prime sera celle de l'orateur, je te demande de parler de toi, de tes désirs, de tes pensées sur un sujet quelconque. Et l'autre partie de ton primo-texto sera celui d'un duel au bâton avec ma personne.
*Dieu c'est à dire la Nature.
Je t'attendais...
Résonnent sobrement les mots dans l'vent qui emporte son dernier soupir. Avant de figer l'instant. Leone observe cet homme enchaîné par des principes faux et abscons. D'un geste de la main, il l'invite à prendre place à même le sol sur cette herbe verte et bien fraîche. A côté de lui se trouve deux bâtons, non point pour la marche, mais fait pour se battre. Il savait ce que son "esclave" du moment allait choisir comme voie. Son destin était tout tracé. Comme la course du Soleil dans l'azur. S'adresse-t-il à lui comme un père envers son fils.
Dieu est immanent, impersonnel, absolument infini et éternel. Il est dans toute chose, ce qui revient à dire qu'il est la Nature. Deus sive Natura.* Une infime partie de lui est en moi, est en toi, en chacun de Nous. Reste plus qu'à espérer qu'il ne s'agit point de son séant mais vu ta tronche de cul, j'ai des doutes. La puissance de persévérer dans son être, le conatus, et de s'affirmer selon sa propre nature qui est part de la Nature, part divine. Deus, il est le conatus même. Vivre selon son conatus, c'est presque vivre comme Dieu, c'est vivre en étant la cause de soi-même.
Une première petite pause suite à ses révélations. Salvatore sort une fiole d'hydromel de sa besace, en boit une gorgée, n'en propose pas à son invité, la range et reprend.
La liberté n'est jamais donnée. Mais si tu es là, c'est que tu désires te débarrasser de tes chaînes. Et de te mettre en route pour ce qui est bon pour toi. Bon et non "bien". Le Bien et le Mal n'existe pas pour nous. Tu es conditionné par ce que tu fais. Une action bonne pour toi comme agonir d'injures Godinou peut être mauvaise pour un autre, notamment lui. C'est ce que nous nommons l'Ethique. Qui est la recherche de la réalisation de ses désirs et de l'accomplissement de sa liberté.
Il s'arrête de parler, repense à sa boutade, voit que l'hôte la laisse passer et écoute poliment.
Maintenant que nous sommes ici, tu passes du rang de Hazak, d'Ignorant à celui de Matspoune, un Soumis. Afin de devenir un Havana, un Humain, tu te dois de passer ton primo-texto qui se déroulera en deux parties. La prime sera celle de l'orateur, je te demande de parler de toi, de tes désirs, de tes pensées sur un sujet quelconque. Et l'autre partie de ton primo-texto sera celui d'un duel au bâton avec ma personne.
*Dieu c'est à dire la Nature.