Aanor
[Non loin de Kastell Pol, près des falaises]
Elle avait regagné Kastell Pol dans la soirée. Après avoir confiée sa fille à sa nourrice, elle s'était naturellement rendue chez son amie. Là elle s'était laissée aller. Tout venait de s'écrouler dans sa bulle. Elle cherchait une chose à laquelle se raccrocher. Elle aurait aimé avoir sa suzeraine de coeur à ses côtés. Elle avait sa fille, sa bouée.
Elle était assise là, non loin de la falaise, à regarder l'horizon. Mais dans la nuit noire elle ne pouvait l'apercevoir. Elle devinait le vide non loin, elle entendait la houle se briser au pied de la falaise. Quelques pas et elle ne souffrirait plus... quelques petits pas.
Elle se trouvait horrible. Elle était à présent incapable de regagner son foyer... où était-il d'ailleurs ? Elle en était incapable car après les doutes que son amie avait partagés avec elles... elle se sentait incapable de faire face à sa propre fille. Parce qu'elle allait lui renvoyer continuellement la situation dans laquelle elle se trouvait.
Pouvait-on connaitre pire souffrance que celle qu'elle endurait en ce moment même ? Y avait-il pire situation que celle de rejeter sa propre fille ? Sa fille était de leur sang... le sang d'une famille qui plus que tout autre l'avait fait souffrir.
Elle était leur sang et pour cela elle s'était retrouvée sur des terres qu'elles n'avaient de cesse de fuir. Elle se sentait comme le dindon de la farce. Quand elle avait convié Laonie, elle savait sans doute... et pourtant la blonde ne s'était douté de rien. Pas un instant. Elle avait pris sur elle pour aller leur présenter l'enfant.
Aujourd'hui elle avait tout perdu et son seul roc elle le fuyait. Quelques petits pas... comment alors que tout semblait s'arranger pour elle en Bretagne, comment tout pouvait s'effondrer ainsi.
Elle si frileuse ne sentait pas le froid, ni le vent qui soufflait ce soir là. Elle était recroquevillée sur elle même, se balançant légèrement. Elle s'auto berçait, pensant ainsi trouver lapaisement.
Quelques petits pas et les douleurs pourraient disparaître.
Elle chantonnait une comptine. Devant un tel spectacle, tout passant la prendrait pour une folle. Mais la blonde n'est pas folle. C'est une femme que beaucoup voient comme forte et qui est en cet instant si faible. C'est une femme qui comme beaucoup avant elle vient d'être brisée par un homme.
Elle avait regagné Kastell Pol dans la soirée. Après avoir confiée sa fille à sa nourrice, elle s'était naturellement rendue chez son amie. Là elle s'était laissée aller. Tout venait de s'écrouler dans sa bulle. Elle cherchait une chose à laquelle se raccrocher. Elle aurait aimé avoir sa suzeraine de coeur à ses côtés. Elle avait sa fille, sa bouée.
Elle était assise là, non loin de la falaise, à regarder l'horizon. Mais dans la nuit noire elle ne pouvait l'apercevoir. Elle devinait le vide non loin, elle entendait la houle se briser au pied de la falaise. Quelques pas et elle ne souffrirait plus... quelques petits pas.
Elle se trouvait horrible. Elle était à présent incapable de regagner son foyer... où était-il d'ailleurs ? Elle en était incapable car après les doutes que son amie avait partagés avec elles... elle se sentait incapable de faire face à sa propre fille. Parce qu'elle allait lui renvoyer continuellement la situation dans laquelle elle se trouvait.
Pouvait-on connaitre pire souffrance que celle qu'elle endurait en ce moment même ? Y avait-il pire situation que celle de rejeter sa propre fille ? Sa fille était de leur sang... le sang d'une famille qui plus que tout autre l'avait fait souffrir.
Elle était leur sang et pour cela elle s'était retrouvée sur des terres qu'elles n'avaient de cesse de fuir. Elle se sentait comme le dindon de la farce. Quand elle avait convié Laonie, elle savait sans doute... et pourtant la blonde ne s'était douté de rien. Pas un instant. Elle avait pris sur elle pour aller leur présenter l'enfant.
Aujourd'hui elle avait tout perdu et son seul roc elle le fuyait. Quelques petits pas... comment alors que tout semblait s'arranger pour elle en Bretagne, comment tout pouvait s'effondrer ainsi.
Elle si frileuse ne sentait pas le froid, ni le vent qui soufflait ce soir là. Elle était recroquevillée sur elle même, se balançant légèrement. Elle s'auto berçait, pensant ainsi trouver lapaisement.
Quelques petits pas et les douleurs pourraient disparaître.
Elle chantonnait une comptine. Devant un tel spectacle, tout passant la prendrait pour une folle. Mais la blonde n'est pas folle. C'est une femme que beaucoup voient comme forte et qui est en cet instant si faible. C'est une femme qui comme beaucoup avant elle vient d'être brisée par un homme.