Bahia7
[Comme la nuit paraît longue à la douleur qui s'éveille*]
Aanor que l'on couvre, vision obscure d'un corps inerte, sans vie.
Choc de ce que ses yeux donnent à voir. Il ne perçoit rien d'autre, dans ce monde à part, microcosme d'une douleur qui s'éveille.
Mais qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'elle soit dans un état pareil ?
Alors que les gouttes de pluie ruissellent de ses vêtements pour s'échouer au sol dans un flaque naissante, inondant partiellement le couloir, ses yeux oscillent entre Gwen et elle.
Euh... On m'a appelé pour soigner Aanor...
Quand une main se posant sur son bras le sortit de sa torpeur. Ses yeux découvrent alors que l'autre voix qu'il entendait plus tôt était celle d'Amy.
Oui Bahia, c'est moi qui lui ai demandé de venir ... Aanor a de la fièvre ...
Aucun mot ne peut sortir, ou quand le verbe semble parfois bien frêle face à une situation qui vous dépasse, quand l'incompréhension vous envahit au point de rayer la moindre once de réflexion. Regard hagard.
Et puis, bruit fracassant d'un corps qui succombe. Ses yeux parcourent la pièce jusqu'à découvrir Aanor au sol, alors que Gwen se dépêche de la porter sur le lit et de la recouvrir d'un drap. Il n'a pas le temps de crier gare qu'il se fait pousser dans le couloir par Amy. Son regard tente de deviner la réalité de la situation par-dessus son épaule. Il ne la voit plus, malgré ses efforts, et même si, une légère pression, aussi involontaire soit-elle, sur son interlocutrice la fait reculer d'un pas.
Bahia ... Ecoute ... J'aimerais que tu ailles te changer s'il te plait. Je sais que tu voudrais savoir ce qui s'est passé, mais je veux que tu te sèches avant tout. Tu ne voudrais pas tomber malade toi non plus ? De toute façon, pour l'instant tu ne peux pas faire grand-chose à part être là et en bonne santé pour elle, alors s'il te plait va te sécher et te changer.
Se changer? Elle était bonne celle-là...Il n'était pas venu pour faire un défilé de mode. Il était mouillé, un peu. Bon d'accord, il était trempe. Quand bien même, quelle importance ?
Elle lui montre un grand baquet du doigt dans une pièce à côté. Effaré, il estimait que son état importait peu, déjà que se changer était une perte de temps. C'est des réponses dont il avait besoin, rien de plus.
Mais dis-moi au moins ce qu'il s'est passé...
Ca va aller, j'ai confiance en Gwen ... Quand tu reviendras, je te dirais ce qu'il s'est passé ...
Elle le laisse seul dans le couloir, alors que Babette lui dit d'un regard de le suivre, il sexécute, à la fois usé par le voyage, et dans l'idée que plus vite il sera changé, plus vite il en saurait davantage.
Il ne lui fallut plus de quelques minutes pour se repointer devant la porte de la dite chambre, peu à l'aise dans ses vêtements secs désormais, sans qu'il n'en ait vraiment conscience.
Il ne dit mot, juste être là, si besoin. Il semblait spectateur de quelque chose qui lui échappait. La nuit allait être longue, il le savait...
*Horace
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Aanor que l'on couvre, vision obscure d'un corps inerte, sans vie.
Choc de ce que ses yeux donnent à voir. Il ne perçoit rien d'autre, dans ce monde à part, microcosme d'une douleur qui s'éveille.
Mais qu'a-t-il bien pu se passer pour qu'elle soit dans un état pareil ?
Alors que les gouttes de pluie ruissellent de ses vêtements pour s'échouer au sol dans un flaque naissante, inondant partiellement le couloir, ses yeux oscillent entre Gwen et elle.
Euh... On m'a appelé pour soigner Aanor...
Quand une main se posant sur son bras le sortit de sa torpeur. Ses yeux découvrent alors que l'autre voix qu'il entendait plus tôt était celle d'Amy.
Oui Bahia, c'est moi qui lui ai demandé de venir ... Aanor a de la fièvre ...
Aucun mot ne peut sortir, ou quand le verbe semble parfois bien frêle face à une situation qui vous dépasse, quand l'incompréhension vous envahit au point de rayer la moindre once de réflexion. Regard hagard.
Et puis, bruit fracassant d'un corps qui succombe. Ses yeux parcourent la pièce jusqu'à découvrir Aanor au sol, alors que Gwen se dépêche de la porter sur le lit et de la recouvrir d'un drap. Il n'a pas le temps de crier gare qu'il se fait pousser dans le couloir par Amy. Son regard tente de deviner la réalité de la situation par-dessus son épaule. Il ne la voit plus, malgré ses efforts, et même si, une légère pression, aussi involontaire soit-elle, sur son interlocutrice la fait reculer d'un pas.
Bahia ... Ecoute ... J'aimerais que tu ailles te changer s'il te plait. Je sais que tu voudrais savoir ce qui s'est passé, mais je veux que tu te sèches avant tout. Tu ne voudrais pas tomber malade toi non plus ? De toute façon, pour l'instant tu ne peux pas faire grand-chose à part être là et en bonne santé pour elle, alors s'il te plait va te sécher et te changer.
Se changer? Elle était bonne celle-là...Il n'était pas venu pour faire un défilé de mode. Il était mouillé, un peu. Bon d'accord, il était trempe. Quand bien même, quelle importance ?
Elle lui montre un grand baquet du doigt dans une pièce à côté. Effaré, il estimait que son état importait peu, déjà que se changer était une perte de temps. C'est des réponses dont il avait besoin, rien de plus.
Mais dis-moi au moins ce qu'il s'est passé...
Ca va aller, j'ai confiance en Gwen ... Quand tu reviendras, je te dirais ce qu'il s'est passé ...
Elle le laisse seul dans le couloir, alors que Babette lui dit d'un regard de le suivre, il sexécute, à la fois usé par le voyage, et dans l'idée que plus vite il sera changé, plus vite il en saurait davantage.
Il ne lui fallut plus de quelques minutes pour se repointer devant la porte de la dite chambre, peu à l'aise dans ses vêtements secs désormais, sans qu'il n'en ait vraiment conscience.
Il ne dit mot, juste être là, si besoin. Il semblait spectateur de quelque chose qui lui échappait. La nuit allait être longue, il le savait...
*Horace
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