parce que le temps n'a pas la même saveur ...

[je n'm'enfuie pas, je vole ... sans fumée, sans alcool ...*]

j'ai rimé , j'ai rimé pour la dernière fois, en taverne . oui, j'ai rimé . rimé comme la toute première fois, il y a si longtemps . rimé pour dire, pour sortir ce que j'avais dans les "tripes" mais il parait que ça se dit pas, d'aimer les tripes . pourtant, j'ai aimé . quand on ne sait pas parler ... on aime forcément tout type de communication, non ?! alors, oui, j'ai aimé .

j'ai regardé la lune . la lune, si près du soleil . c'est vrai qu'elle est belle . elle est ronde, elle est blonde ... elle ne peut être que douce et attirante . elle voudra pas de moi . le soleil non plus . je vais flotter entre les deux . encore . c'est bête . jamais je n'aurais donc de monde à moi . une petite place ? c'est dommage . mais c'est vrai qu'elle est belle .

j'ai la mémoire qui flanche **.... je perd mes repères . je voulais tout avoir . mais j'ai eu, hein ?! attention . j'ai eu tout . j'ai été reine . petite reine pour trop grande vie . pis le sud, c'est fait pour les gens du sud, non ?! je suis une fille du nord . p't'être pour ça que le Languedoc, au final, c'est la terre de toutes les séparations . j'sais pas . j'peux pas savoir, ma mémoire fout l'camp .

toute vie ne vaut pas rien . on me l'a dit . mais c'est le prix . alors je vais les tuer . parce qu'ils ne valent pas rien . mais je leur en veux pas . je vais juste les tuer .

comme une dernière minute de silence, j'ai rimé . je pensais pas que je rimerais, hier soir . non, je pensais pas . le choc fut violent et doux, mais sans masque . j'ai rimé . j'aurais pu rajouter " Je suis ce que je suis, j'étais ce que j'ai fait, et je serai ce que je ferai." mais j'avais pas le droit, c'est pas mes mots .

les murs sont devant moi, la porte massive est grande ouverte, gueule attendant pour me dévorer . j'entends les psalmodies en bruit de fond, comme une invitation à la déchéance . et je leur répond, en chantonnant ... sourdement ... "ça ira mon amour, ça ira pour toujours ... sur tout les murs j'écrirais je le jure ...***" mais le mot ne sort pas . parce que c'est pas le mien .

choc sourd de la porte qui se referme . j'ai froid . j'ai peur . je suis seule ........

*Michel Sardou ?
** Jeanne Moreau
*** 1789, les amants de la Bastille
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[ s'achever chez les nonnes ou .. achever les nonnes ...]

perdre le nord, perdre le sud, se perdre, tout simplement . ça commence bien, hein ?! moi j'dis que c'est pas mal poétique,non ?! oui, ben, j'vous demande pas votre avis, pis c'est tout .

elle a du rentrer chez les nonnes. un trop plein débordant avec la rencontre rimée . il lui fallait reprendre pied dans sa folie choisit, en allant entendre les chants religieux, les prières . en ayant un rythme de vie sage et tranquille . ça aide drôlement, le rythme tranquille pour replonger dans la folie . pourquoi ? parce que ça aide à s'ennuyer et pas qu'un peu . et il est bien connu que, la toute petite brune, quand elle s'ennuie, ben elle trouve toujours à s'occuper . et c'est certainement pas un cloitre qui va lui changer ça . donc, première nuit, ça va, elle gère . faut dire qu'elle a passé tout le temps à parcourir couloirs et escaliers, les coins et les recoins . faut toujours reconnaitre le terrain . on sait jamais, des fois qu'il y ait besoin de s'enfuir en vitesse . donc, silencieuse et presque aussi sombre que la nuit, elle visite .je dirais pas, qu'au moment de la première messe, elle n'ai pas fait peur à quelques nonnes encore mal réveillées . faut admettre que croiser ce petit bout de femme trainant son passé comme certains fantômes leur boulet, ça aide à se réveiller en douceur . mais elle a ,enfin, pu tout visiter . y compris y compris les endroits où, semble t il, elle n'avait pas trop le droit de pénétrer . 'fin, pas que elle mais comme elle a une certaine propension à se sentir persécuter, en ce moment ... ben elle est persuadée que c'est juste pour elle et comme elle veut pas qu'on l'empêche ... ben voilà . rien ne résiste à son ouverture en force ou en douceur . bref, une nuit fort enrichissante . nuit qui se termine par une journée de repos plus ou moins forcée . c'est dingue comme la fatigue vous prend en traitre, parfois .

et c'est donc, tout naturellement, qu'elle se met à vivre plus la nuit, que le jour . ce qui n'est pas pour plaire à la chef des nonnes . c'est que c'est pas une marrante, la chef des nonnes . faut faire tout comme elle dit sans "mais" . alors on prend le visage lorrain le plus angélique (si si , ça existe), on affiche le sourire le plus convaincant (le masque, n'oubliez pas le masque !)et hop, une chef des nonnes qui croit, dur comme fer, que non seulement le message est bien passé, mais encore qu'il sera suivi à la lettre ! pauvre d'elle ! quoi que ... si ça se trouve, elle attend que ça, la chef . elle a, peut être, très bien vu la petite lueur au fond de l'oeil noir . mais allez savoir ce que veut dire cette lueur . tout ce qu'on peut affirmer, c'est qu'il y a un fond de folie .folie douce ou folie excessive ?la lorraine n'étant pas une adepte de l'excessif .... comment ça, si ?! comment ça ?! mais je m'insurge, là ! NON ! il n'y a pas d'excessif chez elle . jamais . peut être un peu de "pas fait exprès", voir "pas d'ma faute" mais guère plus .bref, tout le monde, au cloitre, est rassuré quand à la sagesse Ryxendienne . mais comme la chef n'est pas, non plus, née de la dernière pluie ( d'ailleurs, ça se lit en rides sur son visage . la toute petite brune n'ayant encore jamais vu quelqu'un d'aussi ridée. même la Tatie, elle l'est pas autant, c'est pour vous dire l'age canonique de la mère supérieure), elle lui cherche une occupation innocente et sans danger . manquerait plus qu'elle se blesse alors qu'elle est sous sa responsabilité . et c'est après la dernière messe que l'idée sublime vient à la trèèèèèèès vieille femme . idée surement soufflée par Aristote si ce n'est pas Dieu, lui même .

et que donne la trèèèèès vieille femme, comme occupation à la toute petite brune perdant la raison? un truc simple . elle lui colle dans les mains une longue tige de métal terminée par un cône lui même fait de métal, avec, pour consigne d'éteindre toutes les bougies et cierges ( y a pas de petites économies en ces temps difficiles . faut dire qu'il y a de moins en moins de fidèle et donc moins de dons) qu'elle verra allumés . mouais, pas transcendant comme truc, mais bon, si ça peut faire en sorte qu'on lui fiche la paix ...

et la "mission" commence . pas pour dire, mais .. c'est franchement pas passionnant, quoi ?! elle s'applique, pourtant . chassant toutes flammes . rien ne lui échappe . la moindre lueur, le plus petit rougeoiement est tué dans l’œuf . ou plutôt dans le cône . et si jamais ça le fait pas du premier coup, ben c'est justement à coup répété et de plus en plus secs que le feu termine sa vie . non mais, le feu, elle s'y connait, quand même . c'est pas lui qui va lui résister . bon, elle est plus douée pour le créer que pour l'éteindre, mais on apprend à tout age . de pièce en pièce, elle se déplace .

elle fini par entrer dans le bureau de la chef . ppfff !!! ben elle, elle fait pas d'économie, moi j'vous l'dis . aussi éclairé quand plein jour . ppff.. elle a pas fini, d'éteindre . pis ça commence à l'ennuyer, vraiment . c'est donc un peu la tête ailleurs qu'elle applique le cône sur les flammes . et ce qui devait arriver, arriva . une chandelle bascule et tombe sur un linge doux et fin . le feu prend immédiatement . le meuble, ciré et re ciré ne tarde pas à faire courir la flamme tout le long . arf de arf ! là, c'est la cata ! elle tape, avec le cône, mais rien à faire ! le feu prend de l'ampleur . elle chope la première chose qui lui tombe sous la main pour étouffer les flammes . une bonne brassée de parchemin bien sec, sert à attiser le feu . euh .. non, plutôt à tenter de l'éteindre . mais le courant d'air provoqué, le parchemin sec .... tout ça, tout ça ... une tenture décide de prendre parti pour la chaleur plutôt que pour la lorraine . elle jette les parchemins incendiaires derrière elle et se décale, voyant les dégâts s'intensifier . là, personne va croire qu'elle l'a pas fait exprès . ou que c'est pas elle . plissage de nez ... dandinement sur place .. ouais . c'est par où, déjà, la sortie ? hein ?! vous voyez bien que ça sert d'avoir reconnu le terrain avant . hop hop, une porte qui claque . une cavalcade dans un escalier . une petite escalade et hop, elle file dans le petit matin loiiiiinnn de l'incendie. avec un peu de chance, elles la croiront morte dans les flammes .
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[ être entre deux mondes, ça a du bon ]

la colère n'est pas bonne conseillère, parait il . mais, chez elle, la colère a une autre dimension . c'est assez rare qu'elle sorte de ses gonds . excessivement, rare, même . mais quand ça arrive ....

il a fait la seule chose qu'il n'aurait pas dû . la seule et unique chose, qu'il aurait pas dû . son bla bla elle en a rien à faire, ça lui passe loin au dessus, même qu'il est tellement facile à bloquer que ça en est même pas drôle, au final . elle l'écoute à peine, pour vous dire comme ça la touche ... mais un geste, un seul geste ... un geste suivie d'une fuite comme le grand courageux qu'il est ... ben ça, elle pardonne pas . le geste ET la fuite . elle est folle de rage . passe une partie de la nuit à fulminer . rager . pester . le chercher un peu partout pour lui faire mordre la poussière . mais il n'est pas assez courageux, pour ça . il se planque au milieu de son "groupe" . les yeux de jais observent . les idées affluent . et petit à petit, elle se calme . 'fin , se calme ... non, mais sa colère prend un tournant plus réfléchit, plus calme, plus froid .

elle se repasse les paroles dites . oui, sa mémoire semble lui revenir . sa fameuse mémoire . et elle sourit, un sourire sombre et mauvais . comme tout les hommes voulant parader, il en a dit, des choses . tellement de choses . son cerveau pioche dans les informations qu'il lui a donné, sans le vouloir surement . des informations sur lui, des informations sur son groupe ... elle recoupe celles qu'elle a déjà . puis se met en chasse d'autres pouvant affirmer ou infirmer celles données ... la nuit passe et le petit matin la voit affairée .

tu as voulu jouer, petit écureuil, nous allons donc jouer .

c'est l'animal qu'elle lui alloue . cet animal qui cherche ses réserves tout l'été, tellement fier de ses trouvailles qu'il s'en vante à tout va . mais qui l'hiver arrivant, crève de faim ne se souvenant plus de ses cachettes . celui dont il semble fier ne lui convient pas . elle lui a dit, ça s'apprend . mais il n'apprend pas . tout comme le prouve la missive qu'il lui envoie .

tu as déjà été surpris par une femme . tu la croyais faible et tu es tombé sous ses coups .

le sourire en coin étire ses lèvres . elle avait abandonné, son ancienne peau . mais cet homme, en un instant, vient de lui faire remettre . elle s'y glisse avec délice . se sentant revivre . continuant de se parler à elle même, elle s'active .

tu vas venir jouer dans une autre cours, petit écureuil, sais tu ce qu'est de vivre entre deux mondes ? tu vas l'apprendre !

première chose à faire, trouver la personne qui paiera le plus pour les informations qu'elle détient . ça, ça peut prendre la journée rien qu'en transactions et autres palabres . les hameçons sont lancés .. plus qu'à attendre le bon poisson .

seconde chose à faire ... quelques missives ...





court, certes, mais rien de plus à dire . elle prévient, déjà . seconde missive, surement pas plus grande ...




ah ben pas plus grande, même plus courte ... comme quoi, pas besoin de grandes phrases pour dire ce qui doit être dit ... la troisième, elle, va être bien plus longue . balançant entre un monde et l'autre , elle sourit . mais cette missive là, elle restera secrète . après avoir vérifié qu'elle est seule, la plume s'active .

elle qui était resté sage, durant tout ce temps, reprend ses vieilles habitudes . elles reviennent vite, tellement vite .

à peine la longue missive finie, que les premiers poissons se font connaitre . la journée va être loooongueeeeeee , mais surement rentable .

pour un geste et une fuite, il va lui rapporter pas mal . elle s'étire, longuement . c'est bon de redevenir sois même !!!
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[encore plus fort .. entre deux blonds !!]

la brune est son éternelle problème de compréhension . rhalalaaaaa !!! ça en serait triste, si ça n'avait donné lieu à un dialogue de sourd . remarquez, pour un dialogue, faut être deux . et le deux, c'est aussi une brune . comme quoi, hein ?! on médit sur les blondes ... mais de là à voir une cause à effet sur les brunes , y a pas loin . serait ce qu'en toute brune sommeille une blonde ? ben ... en ce moment , la toute petite brune, elle serait plutôt blonde de chez blonde, voyez ?! sans aucune méchanceté envers les femmes portant cette superbe couleur de cheveux (rames, rames, rameurs, ramez) .

elle alterne, savamment, l'agressif et le doux . de là à dire qu'elle souffle le chaud et le froid, y a pas loin, tiens . comme quoi, tout s'apprend . mais là, elle se surpasse ! c'est presque du grand art ! entre sourire enjôleurs et vidage de pièce à la vitesse grand V . elle attire et repousse tout aussi facilement . d'ailleurs, dans pas longtemps, elle va devoir faire un choix. trancher dans le vif ! oups, elle va pas pouvoir trancher, elle a plus sa dague ! pppffff !! elle fait que des conneries, moi j'vous l'dis . donner sa dague en cadeau de mariage, non mais, j'vous jure ! pis attention, pas à n'importe qui pour n'importe quoi ! un mariage particulier et la dague doit servir à se planter dans le cœur du marié s'il dévie d'un pouce . pas mal, comme petite note pour de futurs mariés, non ?! tiens, elle aurait dû y penser, à celle là . toujours un train (c'est plusieurs charrettes mises bout à bout, un train . d'ailleurs, les vaches s'entrainent dur à regarder passer, ce nouvelle équipage) de retard . mais c'est pas le pire! le pire, c'est qu'elle a fait le cadeau AVANT le mariage et que maintenant, elle se retrouve sans SA dague . pas qu'elle en a pas une autre, hein ?! mais celle là ... chut chut .. c'est secret !! bref, pour trancher dans le vif, sans dague ... ça risque de faire plus mal . à la petite cuillère ? tiens, c'est une idée, ça . trancher à la petite cuillère ... rrhhhoooo !! quand j'vous dis qu'il y a un truc qui cloche, chez elle ... vous m'croyez, maintenant ?

mais laissons le tranchage de coté, ce n'est pas l'histoire qui nous occupe, actuellement . ni celle des demandes, ventes et autres joyeusetés du genre . c'est l'histoire d'un dialogue entre deux brunes sur deux blonds . si si , j'vous promets . et ça paye, croyez moi . ça parle assez peu d'un coté , plus de l'autre ... si vous connaissez un peu la toute petite brune, vous vous poserez pas la question de savoir qui parle peu . et si vous connaissiez l'autre brune, pas petite, vous vous poseriez pas la question de qui parle plus . bref, ça jacasse, ça jacasse ... et vient le terrible moment du plantage de personne . faut dire que bon, deux blonds, c'est pas extraordinaire en soit . deux blonds qu'elles connaissent, c'est pas, non plus, impossible . mais c'est deux blonds là ..... alors là ....

l'un, Franc Comtois Helvète . si ça c'peut, d'abord ! il en est la preuve vivante . et quelle preuve, je vous dis que ça . il est grand, il est beau, il sentirait presque le sable chaud .... il est surtout détenteur de tellement de souvenirs ... de rires, de charmes, de plus si affinités . y avait p't'être les affinités, mais y a pas eu plus .. faut pas chercher .

l'autre, ironique, de partout tellement on entend parler de lui . fin, mais pas trop, ça gâcherait tout . mais un peu trop facilement abandonniste . attention, je parle pas de relations sentimentale ou autres .. (imagine le truc et frémit d'horreur) non, non ,non ! aucunes affinités, du moins, à sa connaissance . à la mienne non, plus, d'ailleurs .

bref, deux blonds, très distinctes mais qui se mélange pour nos deux brunes . l'une parlant du second, l'autre du premier . et vous allez pas le croire, mais elle arrive à se faire tout un discourt, là dessus, sans même se rendre compte de la bavure ! pourtant, elle aurait dû, la toute petite brune, se rendre compte que y avait des choses qui collaient pas .. elle aurait dû . mais nooooon !! lancée comme une 4 chevaux sans frein, qu'elle était . et c'est au moment de partir que ...

hein ?! quoi ?! attends ... tu parles de qui là ?

et les rires fusent des deux cotés . chacune ayant donnée à l'autre des informations non comprises . des nouvelles non voulues, aussi, peut être . bref ... deux blonds qui savent même pas que deux brunes parlent d'eux et qui s'en mordraient, peut être, les doigts, s'ils savaient . quoi que ... il semblerait qu'ils ne tardent pas à en entendre parler . ttsssss !! et le secret euh ... brunesque, alors ?! ben que dalle !!

je vous rassure, si vous n'avez rien compris, ben nous non plus ... mais qu'est ce que ça fait du bien, ce petit moment de rire qui se glisse dans la vie de la lorraine ... je dirais bien "encore!! encore!!"
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[plonger dans la 178 ème dimension ]

pourquoi la 178 ème ? ben d'abord, parce que ça m'plait bien, ensuite parce qu'avec elle, des dimensions, y en a tout plein, alors si on en est pas à la 178 ème, on doit pas en être loin, c'est moi qui vous l'dis . mais là ... y a des trucs étranges qui c'passe, quand même .

vous connaissez l'impression de "déjà vu" ? cette impression qui fait que lors d'une conversation ou juste lorsque vous vous promenez, y un truc qui se passe, ou que vous entendez qui vous laisse un étrange gout de "je connais ça, j'l'ai déjà vécu" . voyez ?! c'est le truc qui , l'espace de quelques secondes vous fait sentir un peu mal à l'aise . qui vous fait chercher où et quand, vous avez déjà vécu ça ... mais rien à faire, ça vous échappe toujours .

ben, pour la toute petite brune, y a comme des trucs qui la poursuivent, voyez ?! elle qui a, enfin, l'esprit en paix (une paix lorraine, je vous assure que c'est pas piqué des hannetons, je vous raconterais, peut être ça une autre fois) , ben non ! rien à faire ! comme si une entité supérieur l'avait pointé du doigt et avait dit d'une voix d'outre tombe ..

" TOI, JE VAIS PAS TE LACHER ! TU VAS SOUFFRIR !!!"

je vous passe le rire diabolique ou juste sournois, qui va avec, hein ?! bref, elle sait pas comment sa mère l'aurait appelé, si elle avait survécu, mais certainement pas "tranquillité" . je sais que certains n'apprécient pas les détails à foison, mais bon, si j'arrête là, ça veut pas dire grand chose, faut, limite, planter le décors, quoi ?! donc, je plante, je plante .. et ceux à qui ça plait pas ...

elle était à Mende . comment qu'elle exagère, elle . se pointer, comme ça , sans invitation ! ben vi, mais bon, en tant que fille du vent, n'est elle pas chez elle, un peu partout ? ben si . pis de toute façon, elle avait des trucs à faire, à Mende . une sombre histoire d'épée . et rien que cette histoire, ça vaudrait bien tout un paragraphe à elle toute seule tellement elle a, encore, rien compris . mais tenace, la lorraine . faut dire que plus c'est petit, moins c'est têtu . ou ... le contraire . et comme elle a décidé de rendre la fameuse épée ... elle doit vendre tout ce qu'elle a sur elle . qu'à cela ne tienne ... tout est vendu ! et elle en connait un qui a dû drôlement racler ses fond de tiroir, sur ce coup là , parce qu'à part un truc, tout son petit stock est acheté par la même personne . et pas un inconnu, en plus . ben .. elle décide que c'est sa ptite participation à ... euh ... elle sait pas quoi, mais c'est sa ptite participation, pis c'est tout . bref, elle a, enfin, de quoi tout rendre ... aaahhhh !! joie de ne rien devoir à personne ! et c'est donc, l'esprit en paix (on l'a pas déjà dit, ça ?!) qu'elle prépare son départ . elle chantonne, même . bon, on reconnaitra qu'avec son accent lourd, ça sonne pas des plus agréables pour ceux qui pourraient entendre . mais après tout, elle oblige personne à venir l'écouter faire sa sérénade à la liberté des routes, hein?! donc, elle chantonne ...


Je pars
la lorraine s´en va
Destination là bas
sans rancune tu vois
Je pars
Prends soin de Nicolas
et de tous les Mendois
Dis-leur que cette fois
Je pars

Je tire un trait je ferme la besace
Destination ailleurs en inter face
Je souffle la bougie
Je me dessine une folie
Les doigts croisés sur l´infini
Je dis salut
Et peut-être qu´un jour
Je serais de retour
Qui peut me dire comment
L´exil vient aux errants?

Je pars
la lorraine s´en va
Destination là bas
sans rancune tu vois
Je pars
Prends soin de Nicolas
et de tous les Mendois
Dis-leur que cette fois
Je pars

Je t´aimais bien, je garde ta tendresse
Elle me tiendra chaud le temps qu´il me reste
J´ai la gueule trop pâle
Qui rêve de lune et d´étoiles
Cette fois-ci je mets les voiles
Je dis : "Bon vent"
Et peut-être qu’une fois
Tout en oublie de moi
J’aurais appris vos lois
Je change de beau temps

Je pars
la lorraine s´en va
Destination là bas
sans rancune tu vois
Je pars
Prends soin de Nicolas
et de tous les Mendois
Dis-leur que cette fois
Je pars *

et hop, en selle ! oui, parce qu'elle a un cheval . on dira à personne comment elle se l'est procurée, mais nul doute qu'il doit y avoir quelqu'un à qui y manque une bête . elle prend le pas, va pas non plus partir au galop, elle a toooout son temps . et vas y que j'te chantonne encore . on plaint la pauvre bête qui est obligé de subir cet affront aux oreilles sensibles . des bruits, derrière elle . tiens, elle est pas seule sur la route . bon, c'est pas non, plus étonnant, hein ?! un ptit coup d’œil en arrière . ça se rapproche . faut dire que le canasson sur lequel elle est juché, semble tellement apprécier sa douce voix qu'il a le pas, le plus lent de toute l'histoire équestre . les yeux de jais se plissent, légèrement . il lui semble reconnaitre les silhouettes . encore un instant.. encore un .. et elle manque se casser la figure de sa monture . ben, si elle s'attendait à ça ... une sauvageonne, un ancien ami et un gaucher ! crénom de nom ! elle réfléchit à toute vitesse ... qu'est ce qu'elle aurait bien pu faire pour qu'on lui envoie c'est trois là à ses trousses ? euh ... si c'est pour le coup des viandes vendues aux brigands, ben elle assume ! le reste ... euh ... ils peuvent pas être au courant ! c'est pas possible ! euh .. c'est possible ? euh ... pppffff !! c'est pas juste !! mais elle se laissera pas attraper comme ça, non mais ho !

elle talonne l'animal, qui ne semble pas comprendre ce qu'on lui demande . ah ben, tout est contre elle, cette nuit ! elle talonne de plus belle mais rien à faire . le cheval semble trainer des sabots . et là, on peut voir le plus beau des spectacles . la toute petite brune, sautillant toute seule sur le dos de la bête , talonnant tout ce qu'elle peut, s'agaçant en criant "YYAAAHHHAAAAA !!" . mais rien de rien, quand ça veut pas .. les petits poings se posent sur les hanches, les sourcils se froncent, la voix devient un tantinet sèche ...

si t'actives pas ... j'te promets que j'vais me r'faire un stock de viande gratuit, vu ?!

et allez savoir si c'est le ton de la voix ou les paroles, mais l'animal part au triple galop . limite qu'il nous désarçonnerait la toute petite brune . elle a juste le temps de s'agripper à la crinière et c'est partiiiiiiit !!!

bon, le reste du voyage se passe sans problème . elle passe les portes de la ville et file se reposer dans un coin . l'animal, quant à lui, retrouve son enclos, seul . c'est p't'être ça, qui l'a fait avancer, tout compte fait . la prescience animal du retours au bercail . allez savoir . mais on s'en fout .

quelques heures plus tard, elle se réveille, un peu fripée, il faut bien le dire et s'installe dans une taverne pour se réveiller tranquillement . et c'est là, que tout bascule ! un homme entre, elle lève lourdement les yeux et .. euh ... c'est quoi ça ?! 'fin pas ça, mais qu'est ce qu'il fait là ? du coup, le réveil en devient étrange ... comme une impression de déjà vu renforcée par le sentiment d'être dans un espace temps encore inconnu . elle se met à réfléchir ... aurait elle rêvait son voyage nocturne ? le groupe qu'elle avait reconnu ? la chevauchée fantastique ? tout ça tout ça ? c'est déjà pas facile de tout bien réfléchir dès le réveil .... qui a dit qu'avec elle, réfléchir était jamais facile ????? qui a dit ça ??? j'l'ai entendu !!! mauvaise langue, va !! qui a rajouté qu'elle avait dû abuser de la mirabelle, encore ??? dénoncez vous, lâches ! parce que même pas ! à peine quelques godets, rien de plus ! alors, hein ?! bref, elle en est encore à fouiller sa mémoire (oui, bon, là, on reconnait un certain laissez aller) . et la question passe la frontière de ses lèvres ...

on est où, là ?

d'un coup, d'un seul, elle se dit qu'elle est toujours à Mende ! et, bien que ça ne soit pas d'un caractère vital, ça la laisse, tout de même, légèrement perplexe . elle passe la tête par la porte, lève le nez, et s'assure du nom de la taverne où elle se trouve . oui, alors, là, ça va devenir compliqué . si les tavernes se déplacent, maintenant ... pis il fait rien pour la contre dire, lui . elle revient s'assoir et BAM !! une tavernière, d'ailleurs, qui entre à son tour . là, je vous dis pas comment que c'est bien qu'elle soit assise ! elle a plus les pieds au sol, mais elle flotouille !! c'est grave médicaste ? pas encore partie depuis 2 jours que déjà elle bouge pas . c'est y pas un comble, ça ?! partir pour rester . hein, qu'il n'y a pas plus belle logique que la sienne ?!

petit à petit, elle comprend un peu mieux, le pourquoi du comment . c'est eux, qui sont partis en même temps qu'elle . elle l'avouera pas, mais qu'est ce qu'elle est soulagée, quand même . mais au vu de tout les Mendois qui se baladent .... elle aurait peut être mieux fait de rester sur Mende, tiens .



* assez largement revisitée "je pars" de Nicolas Peyrac
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[ elle s'ennuiiiiieeeee .... elle s'ennuiiiiiiiiiiiiie ..... ] *

comment qu'elle a faillit faire la plus grosse boulette de toute sa vie, là . 'fin p't'être pas la plus grosse, parce qu'il y en a eu d'autres pas mal, et que étant encore en vie, y en aura peut être d'autres , surement, même . mais là ... on se demande, si elle le ferait pas exprès, tiens . mais même pas !!!

c'est pas le tout, d'être sage et tout mais ça aide pas à pas s'ennuyer, voyez ?! et comme, lorsqu'elle s'ennuie, ben elle cherche à s'occuper, ce qui est, somme toute, logique, ben elle se met à tourner en rond . houlàààà !!! mauvaise chose, ça, de tourner en rond ! d'une part, la tête se met à tourner aussi . et comme chez elle, elle tourne dans le sens inverse, ben ça aide pas . d'autre part, tourner en rond la rend un tantinet ... pas aimable . c'est que ça fait un moment qu'elle se tient bien . on peut pas lui reprocher ça . mais quand vous avez été super occupée durant presque toute votre vie ... se retrouver à tourner en rond, ben c'est reposant, oui, mais pas longtemps . et malgré son infinie patience, ben elle a atteint le bout de la limite .

et à force de tourner en rond, ben elle se heurte à une idée . ça fait mal, ça, les idées, quand ça vous heurte . surtout que son idée ... reprendre contact ... non, non, non, faut pas !! oui mais ... elle s'ennuiiiiiieee ! pis ça engage à rien de reprendre contact . pis c'est pas vraiment reprendre contact, puisqu'on lui demande, souvent, de reprendre du service ... mais faut pas !!! oui mais ... juste pour s'occuper . juste pour plus tourner en rond ... non, faut pas !!! oui mais .... AAAAHHHH ça suffit, on a dit non !!

c'est quand même pas drôle, de pas pouvoir . elle en a marre, d'être toujours raisonnable et raisonnée . elle en a marre !! et comme a chaque fois qu'elle en a marre, ben elle arrête de raisonner . et hop, l'idée est votée à l'unanimité . c'est y pas beau, ça ?! et même pas qu'elle attend .. à peine esquissée, elle s'active . la nuit passe et au petit matin, elle se rend compte qu'elle a tout un tas de pigeons . limite que ça déborde de son pigeonnier . faut qu'elle fasse gaffe où elle met les pieds, et cette fois c'est pas une expression . pas écraser une ou deux bestioles avant de savoir ce qu'il a apporté .

ça lui donne bien envie, tout ça . y en a même qui pourraient être drôlement amusantes . et sans réfléchir, parce qu'elle est au delà de la réflexion, là . elle en choisit plusieurs et va se chercher une taverne pour écrire des missives . enfin de l'action !! elle se sent en super forme . du coup, elle re chantonne !! en espérant qu'il n'y a pas de période de chasse parce que sinon, elle va y passer . et en regardant par une fenêtre .. qui qu'elle voit ? hein ?! qui ? ben un gaucher ! dans sa tête ça fait BAM ! et elle pousse la porte . faut qu'elle lui en parle ! ça devrait l'intéresser . sauf que le grand brun, il a dû sauter par la fenêtre parce que le temps qu'elle entre, ben il a disparu . elle doit avoir un ange gardien, c'est pas possible autrement . parce que si elle met son doigt dans cet engrenage ... mais non, elle est sauvée . sauf que non, elle est pas sauvée, parce que cette imbécile annonce tout de go qu'elle a un truc à dire, au gaucher ! crénom !!! elle peut pas s'taire, elle ???? ben non, faut croire que non . pis elle s'en rend même pas compte, en plus . c'est en sortant de la taverne que ça lui tombe dessus . comme un clavecin qui tomberait du 4 ème étage en plein sur sa ptite tête trop pleine !!

et là, ben elle espère très fort qu'on ira pas répéter ses paroles au grand brun ... et si jamais on le fait ? arf de arf .. bon ben .. elle trouvera bien une excuse . elle en a toujours trouvé, des plus ou moins valables, mais ça, ça compte pas . pour l'instant, elle s'occupe . elle en a les yeux qui brillent, même, tellement elle s'occupe .

*Gérald de palmas
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[quand la lorraine prend la porte ...]

c'est après une nuit a grelotter dans un verger, demandez pas pourquoi, c'est comme ça . que lui vient la sublimissime idée . prendre la porte ! ça, c'est de la bonne idée bien de chez elle, tiens .

faut dire, que les portes, là, elle en a eu sa dose . rien que la veille au soir, deux fois, qu'elle l'a prise . 'fin, plus ou moins . disons qu'elle se l'ait prise, deux fois . pas coup sur coup, mais pas loin .

elle était, là, sagement, dans une taverne . même pas qu'elle agaçait le monde . non, non, rien . petite conversation tranquille, sur .... oups, ah non, pas si tranquille que ça, en fait . la toute petite brune se faisant, d'un coup, d'un seul, méfiante . mettant de la distance entre elle et ... l'ennemi ? rrhhoooo !! quand même pas . mais un faiseur de mot, oui . un donneur de nom, oui . un rien la rend distante, cette lorraine . dites lui simplement un nom, qui vous semble innocent, si ce n'est valorisant et hop, sans savoir pourquoi, vous vous retrouvez avec une sauvageonne dans la place . limite si la dague serait pas prête à servir . euh .... m*rde !! la dague !!! pppffff ! va falloir qu'elle l'a récupère ! et c'est pas gagné, ça ! 'fin bref, ça, c'est une autre histoire . pour l'instant, elle en est à pas quitter l'homme du regard, tout en cherchant le loquet de la main . pas toujours facile, de trouver un loquet quand on regarde pas ce qu'on fait . surtout de dos . bref, elle en était là lorsque .....

la toute petite brune se retrouve plaquée contre le mur . mais attention , tout en douceur et pas ... pas ... pas pour une longue et torride séance de détente à deux, voyez ?! non !!! bien que ... ça lui déplairait pas, la détente . elle a tenté les nonnes, a foutu l'feu au bureau d'la chef (d'ailleurs on remarquera que le cloitre a brulé sans faire trop de bruit . elle est trop forte), franchement, c'est pas son truc . mais en guise de détente à deux .. c'est avec le bois massif d'une porte, qu'elle se retrouve accolée et plaquée contre le mur . tellement près, qu'elle en loucherait . la porte s'est ouverte, elle a juste eu le temps de se retourner, et hop ... au mur !! là, je dis : "heureusement que le gaucher n'est pas entré en poussant la porte trop fort !" oui, oui, je le dis ! parce que vu la carrure du brun et celle de la brune, nul doute qu'elle aurait été encore plus mince et sans régime ! trop la classe ! mais non, le bois s'arrête pile au ras de son nez . bien calculé, Louis !!!

il s'installe, et comme à son habitude, elle se glisse discrètement comme si de rien n'était . même pas qu'ils ont vu . rien de rien . ça sert aussi à ça, d'être petite . bon, je vous passe la conversation ... ça n'a aucune importance dans l'histoire . mais alors, aucune . sauf que la toute petite brune, elle est restée près de la porte . allez savoir pourquoi ... p't'être parce qu'elle comptait sortir, hein ?! mais il ne sera pas dit qu'elle sortira sans souvenir . ça parle, parle et ... le bois de la porte semble vouloir se jeter sur le front lorrain . surement pour en tester la solidité . bois de peu de foi, va !! un peu que la tête de la lorraine, c'est du solide ! ça gagne presque, contre du bois massif ! si si ! la preuve en frottage de front mais même pas tombée !! il faut dire que la porte fut ouverte plus ... énergiquement, cette fois . une jeune fille ça a toujours suffisamment d'énergie pour t'incruster les nervures du bois dans la peau .

moi j'dirais, qu'elle a eu de la chance, dans son malheur . le nez est intact . c'est donc, avec un léger mal de crane mais pas le nez enflé, qu'elle décide d'arrêter sa relation fusionnelle avec les portes . séparation, difficile, comme toutes les séparations . mais quand il faut le faire, faut pas hésiter . oui, ça fait mal, mais la porte s'en remettra, elle le sait . ou pas .... parce que faut pas croire qu'elle va laisser quelqu'un d'autre prendre sa place dans la fusion avec la porte . une fusion ça se scinde pas comme ça . faut que l'un des deux meurt, pour que l'autre puisse s'en sortir . et , comme c'est quand même pas elle, qui a décidé d'incruster les pores de sa peau dans le bois, ben la victime est toute trouvée !! c'est la porte, qui doit mourir !

et dans le petit matin frileux, une petite ombre se glisse le long des murs . y a moins de vent, le long des murs . pour arriver devant la porte responsable de la fusion . la brune grelotte d'avoir passée sa nuit dans le verger , sous un arbre, mais sous la pluie, quand même . bref .. elle est bleue ! et la bleue pousse la porte doucement, presque amoureusement . entre et se met à fouiller partout . ça la réchauffe un peu . et les yeux de jais brillent soudain lorsque la main tombe sur .... une hachette !!! oui parce qu'un hache, elle pourra la trainer, certes . le bruit de la lame frottant le sol pourrait donner des sueurs froides à la porte, certes . mais la lorraine, elle veut pas juste lui faire peur .. non non non . mais soulever une hache ... mouais, une hachette, c'est bien . regard se tournant vers la porte, presque peiné .

*la censure ne permettra sans doute pas qu'une telle scène d'horreur soit décrite . je me vois donc dans l'obligation de ne pas écrire le passage racontant le rencontre, tout aussi fusionnelle, entre la porte et la hachette . *

j'peux vous dire qu'elle a nettement moins froid, la séance terminée . elle transpire, même . mais, elle a toute une réserve de petit bois pour la taverne de "La Poire et le Chêne" ! certes, il n'y a plus de porte d'entrée .. mais qui s'en rendra compte, hein ?!
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[on peut plus s'fier à rien]

le langage, la communication ... tout le monde ne parle que de ça . il faut communiquer ! la communication, c'est la vie ! oui oui oui, et puis quoi, encore ?! vous en avez d'autres, des comme ça ? non, parce que, elle s'y teste avec application . sagement et tout . bon, ça dépend qui elle a en face d'elle, aussi .
mettez lui un gros dur qui pense qu'à cogner sur tout ce qui bouge ... elle saura lui retourner suffisamment de messages pour lui faire comprendre qu'il faut pas trop se fier aux apparences . et si le dit gros dur se double d'une mauvaise réception de messages lorrains, ben c'est dommage pour lui . elle te lui applique, d'office, un traducteur "mes dine" mirabelle qu'il mettra des jours à s'en remettre . bon, là, on se vante un tantinet, mais à peine, hein ?! trois fois rien .
mettez lui un noble prétentieux ou pas, elle lui parlera le même langage . que limite il voudra l"emmener parce qu'elle pourrait lui être utile . et tout en diplomatie, elle arrive à lui retourner son invitation .
mettez lui un poète . aaahhhh !!! un poète ... ben elle poètise . du moins, elle tente . oui, rhhhoooo !! d'accord ! c'est son point faible, ça . ça sonne jamais bien ni beau ! mais on peut pas être au top partout !
mettez lui un .. euh ... charpentier . euh .. là, la lacune suprême ! parler champ et échoppe .. euh ... pas qu'elle en ai jamais entendu parlé, hein ?! mais ça entre pas . la tête de lorraine se fait totalement hermétique . c'est comme lorsqu'on lui parle chiffres . elle adoooore qu'on lui parle de chiffres, mandats et autres petites joies comptables . elle commence par vous regarder l’œil en supra intelligence . puis penche légèrement la tête l'air méga concentré . pour finir par sortir un merveilleux "euh ...."
mettez lui un brigadier ... là, dès qu'on parle de porte ayant disparu ou autres truc qui disparaissent, ben direct : c'est pas moi ! ben quoi ?! doit on rappeler qu'ils ne sont pas, tout à fait du même coté ? euh ...

on reviendra, ultérieurement, sur le poète, le charpentier et le brigadier . j'ai deux trois trucs à dire au sujet d'un cumul de charges ...

bref, vous l'aurez compris, en plus d'être pluraliste, la toute petite brune a, peut être, un très léger problème de communication . mais alors, léger, léger . sauf qu'elle a pris une grande décision . grossière erreur, me direz vous .. une grande décision pour un si petit bout de femme. mais que voulez vous, elle doit avoir la folie des grandeurs . y a pas de raison qu'y en ai que pour les autres, non mais ! bref, grande décision pour petite lorraine sauvage et pas très communicative . se forcer à rencontrer du monde ! rentrer dans une taverne où il y a déjà du monde ! discuter ! ET .. parce que le ET est d'importance, SOURIRE ! vi, on lui a dit qu'il fallait ! c'est peut être un peu beaucoup, pour une seule décision . elle devrait peut être y aller doucement . mais elle serait pas elle, si elle faisait les choses à moitié. bref, gonflée à bloque !

elle passe dans la rue regroupant les tavernes . regarde par les fenêtres . se répète à n'en plus finir "aller, t'en es capable !" respire de grands coups, fait demi tour . s'arrête, revient sur ses pas . fait les cent pas devant les portes (oui, elle peut pas faire ça devant une certaine taverne, la porte étant portée manquante pour cause de besoin de petit bois en urgence) . soupire . affiche un sourire et fini par .... entrer !!!! on applaudit bien fort ! elle l'a fait !!! rrhhhaaa !!! j'suis fière d'elle, tiens ! et comme elle a une chance de tout les diables .. ben elle se retrouve dans une taverne .... VIDE !!! alors, là, limite on pourrait se dire qu'elle le fait exprès . mais même pas ! ils ont dû tous la voir par la fenêtre et se sont planqués dans la cave ou ailleurs .

bon, pas grave, c'est qu'un essaie . le premier pas, celui qui coute, y parait . donc, forte de son premier pas qui compte vachement, elle sort de la taverne vide et entre dans une autre . on l'arrête plus !! sauf que ... PERSONNE !! euh ... c'est y qu'on voudrait lui faire changer d'idée ? ben .. ça prouve juste qu'il la connaisse pas , pis c'est tout ! pas tout les jours qu'elle la folie des grandeurs . alors, elle se démonte pas , sort et se dirige vers une autre ... mais avant d'entrer, elle regarde par la fenêtre .. c'est .. comment dire ?! DÉSERTIQUE ! non mais c'est pas vrai ?! elle les fait toutes, les une après les autres ... rien ... mais rien de rien ! bon, pas grave, ça arrive des passages à vide .

elle choisit la taverne la plus en vue . y entre à nouveau et s'installe bien en face de la porte . elle croise les bras sur la table et accroche un sourire lumineux à ses lèvres . et .. elle attend ! elle attend ... elle attend ... commence à avoir de sacrées crampes aux zygomatiques . juste un instant pour cesser de sourire et se masser les joues . et hop , le sourire est de retours ! si c'est pas de l'effort, ça ... on sait pas ce que c'est ! sauf que ... ben vous le croirez pas ... mais per sonne !!!!

je vous explique pas comment elle a dû se masser les joues et combien de temps pour arriver à décrisper ses muscles faciaux . il voulait plus reprendre son élasticité habituelle . bref, les grandes décisions, sont pas pour les petite lorraine . ou alors, c'est qu'il y a un truc qu'elle a pas suivi, pas compris . ça, c'est encore possible . ooohhh , elle abandonne pas ! ça serait mal la connaitre, non non non ! elle reprend, doucement, ses lubies . donc, va falloir s'accrocher un moment, ou ... mais là, je souhaite bon courage à ceux qui veulent s'y attaquer, lui en mettre une autre dans le crane !

bon, sourire et communication .. défi entamé ! on y croit !! deuxième sujet ... le cumul !

comment voulez vous qu'on s'y retrouve si certains se montre poète .. mais que, à cause d'une histoire, tellement insignifiante, de fusion hachette/porte , se présente comme étant charpentier . bon, ça, à la rigueur . après tout .. on peut travailler le bois en rimant, hein ?! c'est pas interdit . pis le travail du bois, c'est, quelque part, une poésie, non ?! bon, donc, là dessus, pas de soucis . on respire, tout va bien ! mais non, parce qu'en plus d'être charpentier poète .. on se permet d'être brigadier !! non, mais , j'vous jure ... un brigadier ! un qui encage si tu files pas droit . et question filage droit ... euh .. oui, en fait, elle file droit, vu qu'elle a pas bu depuis quelques jours . donc, elle arrive à bien marcher au milieu de la route . mais c'est dans certains actes fait, voyez ?! et pensez vous que ça la bloque ? mais non !!!! et vas y que j'te raconte deux trois petites choses bien comme il faudrait pas ! faut dire que nous sommes dans le Languedoc, donc ... l'affaire d'un boucher ... euh .. pas une histoire de découpage de jambons, hein ?! quoi que ... il semblerait que ça s'en rapproche assez . mais passons . bref, elle, elle a pas tout à fait la même vision . pis surtout, la même version . pis encore ... les même informations . euh .... personne ne sait qu'elle est sa spécialité ? non ? dommage !! bref , elle en vient à parler d'un certain .. euh .. une invitation à une balade un poil forcée pour une très jeune fille . VLAN !!

mais bon, on va dire qu'elle a parlé de ça devant le poète ou le charpentier ... le brigadier ... euh .... devait pas être là, elle en est sûre . pis t'façon, y a prescription ! euh ... ça existe la prescription en 1460 ? ben voilà, suffit d'lui demander et elle vous l'invente ! ne jamais pousser la lorraine dans ses retranchements . vous pourriez être surpris ...
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[du miel et des fruits .. histoire d'amour avec le sucre ? ]


ça avait commencé par une idée . une petite idée bien de chez elle . une idée de plusieurs mains, 6 au total, pour un écrit . et étrangement l'idée non seulement avait été suivi mais avec joie . ça la laisse toujours un peu surprise, quand ses idées sont accueillies comme ça . et pourtant ... là, ils en avaient discuté tranquillement, se trouvant chacun un rôle . n'empêche, qu'est ce qu'elle est contente d'être tombée sur une ville comme ça . bon, pas tout, mais elle a décidé de s'en moquer royalement . et quand elle décide, ça plaisante pas .

et la suite ne fut pas moins animée . une histoire de fruits, d'échelle, de truc qu'il faut compter, de force et d'intelligence ... LE truc quel adooore quoi ! et comme elle a plus son décortiqueur de pourcentages et autres chiffres que tout le monde comprend, sauf elle ... ben elle fait ce qu'elle a l'habitude de faire, dans ces cas là . elle écoute, pose juste une ou deux questions . hoche la tête . écoute .. et lorsque l'explication est terminée ...

j'ai rien compris

une bonne chose de dite . et encore, ils savent pas à quel point ça peut vite se transformer en grand n'importe quoi, avec elle . coup de pot, y a rien sur les mandats ! mais bon, elle est, quand même, tombée sur un expert de tout ça, apparemment . moi, je dis que lui, faut qu'il l'épouse, la toute petite brune . ou le contraire . c'est elle qui va devoir sortir ses armes pour se faire épouser . parce qu'il y en a pas des masses des qui comprennent tout comme ça . et dans tout ceux là, y en a encore moins qui prennent le temps de lui expliquer . et dans ceux là, même , ben on pourrait compter sur les doigts d'une mains, ceux qui prendrait encore le temps de reprendre les explications, entendre qu'elle a rien compris et lui faire des notes, rien que pour elle . des notes qu'elle a plus qu'à suivre bêtement . ben vi, y a aussi une question d'intelligence qu'elle a pas des masses, quoi ! donc, y en a un .. elle va pas le lâcher comme ça .

et pour fêter son incompréhension flagrante, on sort les crêpes, la confiture, le miel et des noisettes concassées pour mettre dessus ! c'est quand même des gens bien, moi j'dis . sauf qu'elle peut pas manger tout de suite, ça douceur au miel et aux noisettes . parce qu'il y a une histoire d'échelle . et pas une petite . une qui va falloir qu'elle se traine pour voir si elle a tout bien compris sur les arbres fruitiés . l'échelle est livrée devant la taverne . la vache ... le nez se lève, lève, lève ... rien que d'imaginer le transport, ça mérite bien une crêpe, ça . ce qu'elle s'empresse d'engloutir en revenant s'assoir . faut jamais lui laisser trop longtemps un truc avec du miel sous le nez . JAMAIS ! mais le tavernier décide de sortir en vitesse en laissant tout sur la table .

et c'est là, qu'elle s'est fait devancer . 'fin ... non, parce qu'elle avait pas tout à fait les même idées, mais ... tout tourne autours du pot de miel resté bien en vue . il trône, le fourbe . laissant la lueur des torches refléter sa douce couleur inimitable . le pot étant ouvert, la fragrance sucrée vient caresser les narines .. et le pot est subtilisé . c'est pas elle, hein ?! elle l'a pas pris ! non, non, non ! pas qu'elle aurait pas osé, ça faut pas pousser . mais elle a pas eu le temps . y en a un qui a des idées et qui veut les partager avec elle . elle se fait pas prier, j'peux vous l'dire .

et les fameuses idées ... woouuhhaaahhoouuu ! rien d'autre à dire ! comment ça, vous voulez savoir ? comment ça ? c'est que ... c'est pas tellement racontable, voyez ?! pis après tout, vous aviez qu'à être là, aussi . euh .. non, rectification, ça très bien que vous ayez pas été là . bref, elle a joué avec du miel et c'était boooooonnnnnn !!!

le petit matin se levant, la petite brune en fait autant . synchronisation presque parfaite . elle commence par un bain dans une rivière passant par là . parce que jouer avec le miel c'est bien mais ça colle un peu, quand même . donc, bain de circonstance ! peau lavée des restes de sucre et crinière essorée . parait que l'eau froide ça raffermit la peau .. ben je peux vous dire que ce matin, elle avait la peau vachement ferme, limite bleutée même . frissonnante de froid, elle sort de la rivière, se sèche rapidement et enfile ses vêtements . re pestage contre le marché qui lui apporte pas ce qu'elle veut . quoi que ... les écus restent rarement dans sa bourses, elle a plus de quoi s'acheter une tenue pour l'hiver . la lorraine est plus cigale que fourmi . quoi qu'on lui est reconnaissant de pas chanter tout l'été . bref, elle se caille vraiment et sa crinière, humide, lui tombant jusqu'au reins aide pas non plus . elle va bien trouver un truc pour se réchauffer . faites lui confiance ! et ça traine pas, d'ailleurs . quoi que ... si, ça traine, en fait .

elle retrouve son échelle, monstrueuse en taille . peut être que les autres, ça leur pose pas de problème, mais elle .... elle la teste du regard, tout d'abord . les yeux de jais remontant lentement les barreaux bien ajustés . bon, c'est du bon travail, mais ça règle pas son problème, ça . les petites mains se posent sur les montants et tente de soulever . et ... oohh miracle !!! ça se soulève . assez facilement, même . sauf que le point d'équilibre entre l'échelle et la toute petite brune, ben c'est pas le même . l'échelle tangue, cherchant, désespérément, à retrouver son centre de gravité . elle hésite, ici ou là bas ? et d'un coup, elle décide de partir, seule, vers le sol . la lorraine tente de lui faire entendre raison . la forçant à reprendre sa place initiale . mais même si l'échelle a été fabriqué par un homme du sud, avec du bois provenant certainement des forêts du sud .. ben elle doit avoir l'esprit lorrain ! têtue, le morceau de bois travaillé . rien à faire, c'est le sol qu'il a choisi, c'est le sol qu'il va avoir . et la toute petite brune voit l'échelle se pencher, pencher, pencher vers elle ... houlàààà !! écrasée par une échelle, c'est pas trop dans ses prévisions, ça . elle a juste le temps de se décaler sur le coté et de pousser fort loin d'elle . l'échelle, s'écrase, mais seule . non mais ho ! d'autre ont voulu l'écrabouiller, elle est toujours debout, c'est pas un morceau de bois qui va y arriver, quand même . du coup ... ben elle est nettement moins impressionnante, vu d'en haut . comme quoi, la taille fait voir les choses différemment .

petits poings se posant sur les hanches . menton se faisant arrogant . ah aaaahhhh !! tu fais moins le mariole, là, hein ?! ça, c'est ce que semble dire ses yeux . bon, elle a bien compris qu'il était même pas question de penser à porter, l'échelle ... mais .. la trainer, elle peut . elle attrape le premier barreau qui se présente à elle, et tire . je vous passe le bruit qu'elle a fait en passant dans les rues, pavées, de la ville . trainant son bien jusqu'au verger . y en a qu'on dû être réveillé de bonne heure .

arrivée au verger, elle lâche l'échelle, sort le vélin où tout est bien expliqué . un coup sur le vélin, un coup sur les arbres, un coup sur le vélin, un coup sur les arbres . mouais, c'est pas gagné, cette histoire . des couleurs, oui, d'accord, ben ... elle cherche la bonne couleur . mais personne a dit que la lorraine était patiente pour tout . c'est même loin d'être le cas . quand l'idée est là, faut qu'elle se fasse rapidement . donc, au boute de .... 5 bonnes minutes, au moins, de recherche le nez en l'air, elle décide que au diable, les couleurs ! la première qu'elle trouve ça sera la bonne ! consciencieuse, elle range soigneusement le vélin explicatif et entreprend de grimper à l'arbre choisit . elle a toujours été très douée, pour grimper aux arbres . elle grimpe, grimpe, grimpe ... va au plus haut qu'elle peut, c'est à dire jusqu'à ce que les branches sur lesquelles elle fait peser son poids, ploient trop . et la cueillette commence . c'est vrai, qu'ils sont plus beaux, on hauteur, les fruits, mais ils sont pas plus facile à attraper, loin de là .

mais ... mais ... mais ... et l'échelle ? ben ... elle est restée couchée au sol à l'entrée du verger . ben quoi ???? où il y a marqué que l'échelle doit se poser contre le tronc, en position debout, et qu'il faut grimper dessus ? hein ?! ben nul part !!! rien de rien !!! d'ailleurs, attendez qu'elle se rende compte qu'elle a acheté une échelle dont elle se sert pas ..... pas sur que ça la fasse pas ronchonner, ça !
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[ comme on fait son lit ... on se couche ]

y a des jours où rien ne se passe et d'autre où on aurait pas assez d'heure pour tout vivre . et hier, ce fut une journée bien remplie . tellement remplie, que la pauvre lorraine, n'a pas pu tout vraiment suivre . c'est un comble, quand même .

on passera sur l'épisode, tragique, d'une séparation dont, pour une fois, elle se sent pas responsable . et que même, pour une autre fois, personne ne lui reproche . dommage qu'on doive passer parce que c'est pas si courant, fin bon . on passe !

arrivons à l'épisode "Poussin" . oui, oui, elle se lance dans l'élevage ! et pas n'importe lequel, hein ?! le Poussin roux agressif parce qu'elle a pas encore eu le temps de le dresser . une femme tend la main, paf il la pique d'un coup de bec ! même pas eu le temps de réagir, même . mais que voulez vous, elle s'y est attachée . elle va pas le tuer, non plus . pis il l'aime, elle le sait, il lui a dit ! 'fin non, il lui a dit qu'il lui dirait si ..... bref de bref ... un Poussin roux . ça se trouve pas n'importe où . d'autant plus, que c'est un Poussin vachement prévoyant ! si si , j'vous assure . un Poussin qui a peur de manquer de nourriture, donc, il en transporte toujours sur lui . et .. pour le plus grand plaisir de tous, elle annonce donc fièrement qu'elle a un Poussin pouilleux !!! d'ailleurs, c'est un Poussin méga intelligent dont elle attend toujours un pigeon . une histoire de volailles, quoi !

mais là, n'est pas notre but, bien que, franchement, ça l'avait bien fait rire, cette histoire . non, notre but étant .... une histoire de coucherie . en fait non, même pas . une histoire d'idée galère et d'une façon assez particulière de faire un lit .

tout avait commencé dans l'après midi . une conversation qui tourne autours d'une fouille corporelle . non parce que quand même, un brigadier qui fait pas de fouille ... elle trouve ça un peu limite, quoi . et de fil en aiguille ils en viennent à parler d'entrainement de fouille . c'est vrai que sans entrainement, c'est tout de suite moins classe . alors, c'est entendu, entrainement de fouille . et pendant ce temps là . une brunette s'acharne à torturer le portier . lame qui passe sous la gorge ... doigts brisés un part un ... et le pire qu'il pouvait lui arriver, à ce portier ... POUF !! oui oui, vous avez bien compris POUF ! ça c'est terrible, non ?!

donc, retrouvailles pour entrainement . ça papote un peu . juste ce qu'il faut . d'un sujet ... houlàààààà !! on a bien dit qu'elle allait sortir ses armes, pour garder celui là . et comme elle a pas de longues jambes fuselées, elle . pas de décolleté qui déborde . pas de grands yeux clairs charmeurs . pas de belle chevelure d'or cascadant dans des reflets de miel sur ses épaules . ben ça aide pas, voyez ?! elle, elle a de petites jambes fines . une poitrine à sa taille . de grands yeux de jais et une crinière de boucles noires lui battant les reins . bref, tout ce qu'il faut pas pour attraper un homme et le garder . y a pas de justice, quand même . donc ... ben elle fait avec les moyens du bord . un esprit vif , et on ne parle pas de son intelligence qui monte pas haut, mais de son esprit . des mimiques rien qu'à elle ... pis ... c'est tout . pas gâtée, elle . mais elle désespère pas ! et vient le moment fatidique ...

rangez les mômes, sortez le chien ... moment gênant et pourtant tellement naturel .

mais allez faire comprendre, ça, vous . pas facile à annoncer . ça fait un moment qu'elle y réfléchit, même, à comment elle va sortir ça . repoussant toujours plus loin . réclamant même de la nourriture, qu'elle touche pas parce qu'en fait, elle a pas faim . mais quand faut y aller .... aller, hop .

j'ai un souci, en fait

voilà, ça commence, bien . en douceur, tout en douceur . espérant, secrètement, que ça soit compris et qu'on passe à autre chose . mais pensez vous ... ça serait trop facile !!

tu .. tu es .. indisposée ?

alors là, intense moment de réflexion . euh ... elle est ça, elle ? ah ? euh ... pour être sure de bien comprendre, elle décortique le mot . un dix pose haie ... elle est pas très douée pour les chiffres, d'accord mais elle voit franchement pas le rapport entre un dix posé sur une haie et son souci . donc, elle re décortique . indice posé . ah aaahhh !! elle doit se rapprocher de la solution finale . un brigadier, un indice, bon le posé .... tant pis . alors, dans toute sa splendeur lorraine ...

j'sais pas

et faut croire qu'il en veut, le brigadier . l'esprit vif et les mimiques ont dû agir bien plus que de raison parce qu'il lui sort un truc du genre ...

c'est pas grave, on attendra

elle hoche tout plein (mimique brevetée n°1) et s’apprête à partir . sauf qu'il veut pas , le menuisier (oui oui, c'est le même que l'autre jour, le cumulard) . et d'un coup, elle pense inondation ! là, c'est la cata . de euh en bégaiement . il en vient à trouver l'idée de génie . si si , je vous assure ! elle a encore jamais vu faire le ménage de cette façon, mais il faut reconnaitre, que c'est efficace . tout y passe ! tout ! aucun morceau de tissu, à part les vêtements, ni échappe ! nappe, rideau, serviette .. et peut être bien d'autre mais ça a été tellement vite, qu'elle a pas eu le temps de bien voir . et tout ça, en un temps record !

remarquer, elle a bien dormi, sur le lit multi couches ! très confortable, même !


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[ écrire, écrire, écrire ... pigeons difficiles et petit carnet mystère ]

y a des moments, dans la vie, où faut savoir se poser et faire ce qu'on a pas envie de faire . et là, elle a pas envie . mais alors, pas envie du toooout . sauf que .. ben c'est aujourd'hui ou jamais . elle se pose donc, dans le coin d'une taverne, cherchant le calme dans un lieu inoccupé . un poids sur les épaules . une chape même . un monument, que dis je ... une cathédrale ! et quand on est écrasé par un tel poids et qu'en plus on est elle, ben ... des toutes les missives difficiles à faire, ben on commence par la plus facile . et oui, n'est pas elle qui veut !

elle prend tout son temps, pour sortir vélin et plume, encre et missives reçues pas répondues . un petit coup d'oeil dans sa boite à plume . deux particulière se côtoient . l'une dont un brin d'herbe séché forme un noeud, l'autre .. particulière pour ce qu'elle représente, ces une plumes d'ange heureux . mais elles sont laissées de coté, l'une comme l'autre . c'est pas les plumes pour écrire aujourd'hui . ben quoi ?! pour vous, peut être que toutes les plumes se ressemblent mais pas pour elle , pis c'est tout !

vélin posé bien à plat devant elle . encrier ouvert . plume trempant par de petits mouvements . les yeux de jais regarde le vélin vierge, encore, de tout mots . par où commencer ? par qui ? et la plume normale qui n'en finie plus de faire ses petits sautillements dans l'encre . elle va finir pas mourir noyer, elle ! aller, on attaque !! la plume sort enfin de son bain et se décale au dessus du vélin . mais elle se pose pas . si déjà elle savait à qui écrire en premier, ça aiderait, pour débuter .

petit moment de réflexion, faisant le tri pas ordre d'importance . ça fouille, élimine, rejette, reprend ... pour finir par n'avoir plus que deux destinataires . ouiiiii !!! elle va y arriver . oui mais deux, c'est pas un ! et deux, c'est encore un choix . blonde ou brun ? grand ou grande ? bon, maintenant, décortiquer ce qu'on veut dire à l'un et à l'autre . pour savoir lequel sera le plus difficile . et là, c'est l'illumination ! si si ! elle pose la plume en même temps que c'est yeux et commence à .... AAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHh !!!! la traitresse de plume en a profiter pour s'écouler sans bruit sur le vélin !!! une énorme tache vient orner le haut de la feuille ! ppffff !! elle est pas bien riche . elle peut pas, non plus, acheter des vélins à n'en plus finir, quoi !! elle observe la catastrophe et commence à se demander si ... si c'est pas un signe voulant dire que c'est pas le bon jour ni le bon moment pour ça . oui, elle voit des signes partout . surtout quand ça l'arrange . mais on est pas sorcière pour rien hein ?! on assume totalement son appartenance Lorraine avec un énorme soupir "ma pauvre Jeanne" . mouais, sauf que c'est pas le moment pour voir des signes . elle n'a déjà que trop tardé . donc, elle plie la catastrophe et sort sa dague . hop, vite trancher, l'objet du délit . et un vélin au quart amputé, un !! ben dans un sens, ça va lui éviter de faire trop long . ou alors, ça va lui servir de brouillon . ah oui, c'est bien ça, le brouillon . une face pour chaque destinataire .

du coup, ben la plume se pose sans problème et attend que les idées arrivent . elles devraient pas tarder . elle sont là, quelque part . ça va surement venir . elle y croit, la plume . elle attend . et nous aussi du coup !!! faudrait p't'être se bouger un peu !! bon, ben ... ah !! la plume bouge enfin





oui, ça commence pas trop mal, là . sur que la grande blonde va pas aimer du tout la première phrase mais elle l'a voit déjà sourire en coin à la seconde . pas tout les jours que la toute petite brune avoue ses torts . mais avec elle, c'est différent . même pas peur . bon, ça , c'est fait, la suite, maintenant ...





pas tout écrire, elle saura . toujours la méfiante reprend le dessus, pour certaines choses . si jamais le vélin est intercepté ... si jamais on retrouve son bien le plus cher avant elle ... si jamais ...





ça, c'est la technique : à deux on s'en souvient mieux . bon, là, tout est dit . ou presque .





aller hop, un ptit coup de conscience, ça peut pas faire de mal . surtout à elle .

vous me direz que c'était pas si terrible . qu'elle a fait tout un numéro pour rien . ben vous avez qu'à croire ! c'est loin d'être simple . t'façon, tout est toujours compliqué ! bon, le brouillon à pas l'air mal, et y reste même de la place en dessous et derrière . tant mieux !! parce que la suivante ... énorme soupir . on recule encore le temps . pas la faire tout de suite, la suivante . elle prend bien son temps pour recopier la missive sur un vélin neuf ou presque . elle s'applique même . les mots appliqués elle souffle sur l'encre . souffle encore ... s'assure que c'est bien sec partout . ah non, là, ça brille encore . re re souffle . arrête de souffler parce qu'elle en a la tête qui tourne à force . secoue donc l'écrit . le plie avant de le rouler trèèèèès soigneusement . se lève pour ouvrir la cage aux oiseaux . et attache le rouleau à une patte, consciencieusement . bon, elle peut plus rien faire, pour retarder le temps . pigeons vole et vole au vent .

elle referme la fenêtre et se retourne . la plume trône contre l'encrier . lui même reflétant la lumière dans son verre taillé . et que dire du brouillon qui semble la narguer . petite moue . pas envie, mais alors là, pas envie du tout ! et pour tout un tas de raison . la première, celle dont on s'attend pas, c'est ce qu'elle a a écrire . ensuite, le destinataire ... profond soupir . celui qui fendrait l'âme même de celui qu'en a pas . elle revient, très lentement, sur sa chaise . elle regrette presque de pas avoir tout plein de monde autours d'elle . du bruit, des conversations à suivre, ou à tenter de suivre, de l'animation, du mouvement ... mais faut pas . il faut du calme et de la solitude, pour ça . le brouillon reprend sa place en face d'elle . la plume trempouille .. et se pose directement, sans attendre . rrhhhaaa l'impatiente !!





ouais, non, ça pas bon début ... elle raye le début de phrase ... re soupir et on recommence





non, ça non plus, pas bon . déjà qu'il va se méfier en reconnaissant son écriture ... re re soupir et on recommence





RRRHHHAAAAA !!! la plume rature vivement ! mais c'est pas vrai ! elle doit y arriver ! elle doit ! re re re soupir se terminant dans un sanglot étouffé . ce qu'elle doit lui apprendre, il en peut être rien à faire, peut être ou peut être pas . mais elle, elle doit lui dire . cherchez pas, c'est comme ça . une larme glisse le long de la joue, immédiatement effacée par un revers de main .





elle a pas réfléchit . la plume a agit contre sa volonté . pas de ça faute . y avait bien besoin d'un brouillon pour écrire une missive aussi longue, moi j'vous l'dis . rien de plus à dire . elle recopie soigneusement les pauvres mots . une larme échappe à la vigilance et vient s'écraser en plein au milieu . elle la regarde étaler l'encre entre "Moine" et "est" . pas le courage de la refaire . pas le courage de réécrire . pas ce courage là , non . tant pis, il pourra croire qu'il pleuvait, là où elle était . pis c'est tout . elle souffle pas . on sait jamais, des fois qu'en pliant ça brouille l'encre et que son message soit devenu incompréhensible . comme ça, ben il saura pas . pis elle aura jamais écrit ses mots . pis comme ça, il sera toujours vivant . pis comme ça .... elle est pas idiote, non . elle a écrit les mots, les mots qu'on lui a dit, le matin même . elle sait que c'est vrai . elle le sent . mais elle veut pas y croire . c'est comme ça . il avait pas l'droit . pas lui ! elle se sent désespérément seule, d'un coup . cette taverne se transforme, soudain, en glacière .

cette missive là est vite envoyée . ça traine pas, même . le pigeon s'envole, et le vent l'emporte . et elle fond en larmes le regardant partir annoncer ce qui n'a pas de réalité, pour elle . elle se laisse couler au sol . attendre que ses larmes se tarissent, d'elle même . attendre que la boule, dans sa gorge, lui permette de respirer . attendre . sentant un vide à la place où il y avait un Moine . ça fait mal ! crénom que ça fait mal ! et qui peut la comprendre ? qui ? à part .. le pigeon partant elle ne sait où ? peut être ... peut être ou peut être pas .

le temps passe et les larmes finissent par se sécher d'elle même . la boule, dans la gorge, est toujours là mais elle peut respirer . si elle doit porter cette peine seule, elle le fera . comme elle fait toujours tout . en silence . ne rien montrer . surtout, ne rien montrer . bon, pour les yeux gonflés, elle trouvera bien une excuse, hein ?! c'est rarement ce qui lui manque, ça, les excuses . mettre un masque, pas trop dur .

elle se redresse et retourne à la table ou l'attend le brouillon . le faire disparaitre . un feu dans la cheminée et le vélin brouillon est brulé . elle l'a regardé se consumer jusqu'à ce qu'il ne reste que des cendres . cendres qu'elle remue du bout de la botte . aucune trace . plus de missive pour aujourd'hui . elle n'en a pas le courage . braquer son esprit sur autre chose . et, comme par magie, le petit carnet mystérieux apparait dans sa main . petit carnet gonflé par des rajouts de notes . des bouts de vélin déchiré . certains dirait plein jusqu'à la gueule . elle l'ouvre à la page de ses annotations de la veille . quelques mots, écrits, sans suite logique . mais qu'elle, elle comprend . logique, c'est elle qui les a écrit . mais à quoi sert le petit carnet mystérieux ? ben si vous l'saviez, il s'appellerait pas "le petit carnet mystérieux" mais "le petit carnet que tout le monde sait ce qu'il y a dedans" . avouez que c'est tout de même nettement plus long à dire et moins .... mystérieux !

son projet ... LEUR projet !! juste quelques mots inscrits sans suite mais qui lui rappelleront ce qu'elle ne doit pas oublier . préparation et organisation .. s'occuper . elle se sent occupée ...
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Ah Lodève ! Elle avait bien changé la ville depuis le temps que je n'y avais pas mis les pieds, une éternité, une autre vie, mais il n'empêche qu'elle crevait cette ville, et pire elle faisait mourir ceux qui avaient l'audace de s'y aventurer.

Pourquoi tu restes ? Pourquoi tu pars pas ? Rhaa ! Mais parce que je fais ce que je veux !!! Pas suffisant comme réponse ? Pourtant c'était simple et j'en avais marre de me répéter. J'étais venue pour Lui, pour être avec Lui, j'avais ouvert une parenthèse et l'avais laissée ainsi, sans sa jumelle, pour un temps indéfini.
Enfin ... A moins que Lodève ne m'achève !

Une semaine que j'étais là, dans le silence immuable du "trou du fut du Languedoc". Pour sur que c'était un trou ! Une semaine et il m'avait semblé que le temps s'était arrêté. Les mêmes visages, les mêmes mots, chaque jour, qui me prenaient de plus en plus la tête. Et son absence ...
Une chose étrange dans notre couple, plus on était proches, moins on se voyait ... Cherchez l'erreur, moi je n'arrivais toujours pas à comprendre.

Bref, ce jour là, même taverne, même chaise, même silence, dont le charme indéniable fut brisé par l'arrivée d'un pigeon.
Fichtre !! Une bonne nouvelle ? Une mauvaise ? J'hésitais même à dire que c'était une grande nouvelle en lisant les quelques mots. La p'tite brunette avait fondu ses bougies dans certaines cases de sa jolie tête, et sans lumière là dedans, elle avait foutu un bordel monstre.

Le jour où c'était arrivé , tout ce qu'il avait trouvé à dire :

Je vais essayer de la raisonner chérie, je sais qu'elle compte pour toi.

Ahhhh ! Mais la voila l'idée qu'elle était PAS bonne du tout !! Dans le genre, mon brun et ma brune s'entendant comme chien et chat, qu'il remette les pieds dans le plat était loin d'être de bon augure.

Tu ne veux plus d'elle comme conscience ?

La réponse avait été dure, tranchante, froide, mais lorsque le volcan laissait la lave de sa colère se répandre, plus rien ne pouvait la retenir.

Elle le fait de son propre chef , comme amie. Si elle ne l'est plus, elle n'est plus ma conscience.

Pourtant depuis toutes ces années, Ryx était devenue plus qu'une amie ou une conscience, nous avions traversé tant de choses identiques que notre lien se resserrait à chaque coup, il se solidifiait à chaque échec, une fois d'un coté, une fois de l'autre.

Le pigeon reparti illico presto, le même vélin roulé dans l'autre sens, accroché à la patte.



Un ricanement accompagna les deux derniers mots. Pour sur, j'allais pas lui faciliter la tache, elle croyait quoi elle !! Si il fallait qu'on se foute une nouvelle fois une raclée pour que ca rentre dans l'ordre, ben ca arriverait, c'était certain.
Elle y réfléchirait à deux fois avant de Nous laisser ainsi, sans signe de vie pendant plusieurs semaines.
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[ tout l'art de ne pas être coupable ]

c'est une beau roman c'est uuuuuune belle histoire !!* et ça, c'est sa vie . une vie faite de tout un tas de rebondissements tous plus enjoués les un que les autres . elle, a qui il n'arrive jamais rien, a rarement le temps de s'ennuyer, en fait . bon, ça arrive, comme tout l'monde, mais c'est rare, et c'est tant mieux parce que quand elle s'ennuie ... ben c'est pas toujours bon . surtout pour les autres .

là, elle était toute sage . même pas une pensée de travers, c'est vous dire . non, même pas . elle flânait juste de ci, de là, écoutant quelques paroles, observant quelques personnes, rien de bien méchant, quoi . le train train presque quotidien . et puis, elle s'était posé dans un coin, dans la nature . y a t il des coin dans la nature ? ben elle, elle en trouve . généralement, son coin préféré, c'est sous un saule pleureur . parce que de là, tu peux voir sans être vu . entendre sans te faire entendre . 'fin ... l'été surtout, mais bon, faut bien accepter le rythme des saisons, hein ?! bref, elle était posée quelque part, dans la nature . son carnet mystère sur les genoux, un fusain à la main et vas y que j'te griffonne des ptites notes . va d'ailleurs falloir qu'elle pense à se procurer un autre petit carnet mystère . remarquez sa rembourrera sa chemise . parce que celui qui voudrait voir dans le dit ptit carnet il faudrait qu'il aille mettre les mains dans son corsage ... et ça ... on pourra compter le nombre de manchot, après ça .

bref, elle annote, elle annote ... lorsqu’un pigeon vient la trouver là . alors, là . pour qu’un pigeon la trouve sous un saule … c’est que c’est une bête de concours .. ou alors, un pigeon habitué à la trouver dans ce genre d’endroit . regard de jais qui se pose sur le volatile .

j’sais d’où tu viens, toi . l’aurait pu m’envoyer Hadès , y m’manque ..

mais bon, faut pas trop pousser, hein ?! déjà, un pigeon …. Elle s’y attendait pas . sont pas de grands discoureurs, le grand brun et la toute petite brune . et quand ils parlent beaucoup, c’est qu’ils cachent le plus important, c’est comme ça . bref, même par écrit, c’est pas des marrants, d’ce coté là . elle donne pas de nouvelles, il en donne pas non plus . elle prend pas de nouvelle, il en prend pas non plus . c’est souvent dans les silences, qu’on entend le plus de chose, non ?! ou p’t’être qu’ils ont rien à c’dire ? ou trop, justement … mais ça, vous le saurez pas !!!!

bref, le vélin est recueilli, ouvert et lu . et là, y a comme une multitude de mimiques et autres attitudes toutes brevetées et étiquetées qui passe sur le visage et sur le corps de la lorraine . entre rentrage de tête dans les épaules (mimique n°3), plissage de nez (mimique n°4) et haussement de sourcil (mimique n°5) et je passe sur les hochements tout plein (ça c’est THE mimique !! ) . reprenons calmement . la missive ….

Là, il y a le hochement .. si si . parce qu’elle le connait . ooohh oui ! elle sait comment il est quand il s’ennuie . elle sait pas avec qui il est, en ce moment, mais ça doit pas rigoler tout les jours . une connerie ? là, elle lui sortirait bien qu’il en a déjà fait une … rrhhoooo !! serait elle encore un peu amère ? vi, y a des chances, mais bon, faut la comprendre, aussi . comment ça vous comprenez pas ? ben c’est que vous avez pas suivi . j’vais pas vous le refaire, non plus . bref, l’ennuie du grand brun, elle le comprend, le ressent … et les conneries …

Là, y a le plissage de nez . ettt oui !! elle se doutait bien qu’il s’en apercevrait . outre le linge au sol, bien sur . elle le savait, oui, mais elle pensait pas qu’il lui en parlerait, à elle . doit être furax, le grand brun . mais alors, dans une colère …. Qu’elle est drôlement contente de pas être dans ses pattes . oh il lui ferait rien, nooooonnnn !! d’une part parce qu’elle est une femme . et la seule femme qu’elle ne la jamais vu frapper c’est une malade continuelle . et encore c’était rien qu’un léger taquet de rien du tout, derrière la tête . alors, voyez . mais aussi, parce que c’est elle . la lorraine . non, elle risque rien . même rond comme un coin, elle risque rien . quoi que ……..

Ooohhhh le haussement de sourcil !!!! ooohhhhhh !!! là, elle est limite de mal le prendre ! quoi que la limite s’effrite à vue d’œil . il aurait eu temps de femmes dans ses bras, depuis elle, qu’il ne se souvienne même pas de son odeur ? de ce parfum particulier de l’huile qu’elle passe sur sa crinière ? cette huile aux herbe de ses montagnes ? des années passées près d’elle, et il se souvient pas ??? alors soit il a trop bu, soit elle est passée dans la trappe mémoire gauchère . mais l’un boit pas aller sans l’autre … s’il boit … un léger soupir

Là, c’est le rentrage de tête dans les épaules . et d’un coup, il y a une foultitude d’excuse qui se pointe dans sa petite tête . y a même une idée de lui donner un nom . une vengeance à elle . mouais, ça le f’rait pas . mais ce qu’elle se dit en premier c’est : j’vais pas m’approcher d’toi . ou alors, changer d’huile …

Et là, la mimique ben elle est tellement discrète, que personne peut la voir . ni même la décrypter . c’est sa mimique secrète . elle aussi, elle aimerait bien revoir un petit d’homme . avoir de ses nouvelles … mais elle doit pas . alors elle écrit pas . elle préfère qu’il l’oublie et reprenne une vie avec son père, peut être sa mère …

Répondre ? arffff .. il aurait pas posé de question, elle aurait pu dire qu’elle était pas obligé, mais il en pose au moins trois . soupir, soupir, soupir … et vélin presque neuf sortit .


Ettttt ouiiiiiii !! entre le cueilleur nomade et l’éleveur sédentaire, elle sait qu’il pourrait avoir de quoi faire . elle aimerait tellement qu’il comprenne, enfin, qu’il a de l’or dans les mains . qu’il pourrait tout faire . tout !
Bon passons au passage délicat ..



Mouais, là, même elle, elle y croit pas . elle comprend un peu mieux pourquoi ses excuses sonnent faux aux oreilles des autres … bon, autant s’attirer les foudres gauchère tout de suite … on tentera, ou pas, d’adoucir avec Julian après …


Bon, déjà elle se nomme pas éclaireuse, mais fouineuse … c’est déjà faire amende honorable, non ?! pis franchement, ça le gênait pas tant que ça, quand il avait besoin d’infos, qu’elle fouille chez les autres … hein ?! faut croire qu’il en a plus besoin, d’infos … parce qu’en plus elle en aurait des … pppffff !! non non non !! elle, elle a déjà un truc en cours ; on se disperse pas !!


Elle hésite, la plume fait même une légère embardée . rrhhhaaa la libération de la plume commence sérieusement à l’agacer . le masque !!! remettre le masque !!! se le coller si fort qu’il s’incruste en profondeur pour plus jamais tomber ! non mais !!! ne pas y penser ! surtout, ne pas y penser ! arfff trop tard !! bon, trouver un moyen de rencontrer le grand brun en mode ours sans armagnac à lui faire couler dans la gueule . se le prend de plein fouet . ça pourrait aider à plus penser … ah oui, pas bête ça . et si c’est pas lui, ben elle en trouvera bien un autre, tiens .

Elle a aussi un don pour s’attirer facilement les foudres des autres, quand elle veut ….

Aller, le pigeon, retourne voir si Hadès y est …
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