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[RP]Hostel ducal de Rhuys, compagnie Franche Bretonne

Margaux_
Aux dires du Duc, le moineau bomba le torse. Cela ne changeait pas grand-chose, on voyait peut être davantage la forme de ses côtes. Mais pour cela, il fallait réussir à entrevoir le « propre ». Margaux afficha tout de même un sourire, pour une fois pas de mauvais caractère qui pointait son nez. Juste une gamine qui pour une fois recevait une forme de compliments.

Vi, j’serais garde de corps de toi Arzur. Me faut juste un peu de temps pour manger par contre.

Elle frotta son nez avec véhémence avant de se diriger vers la nourriture la plus proche. Les yeux pétillants, Margaux s’essuya les mains sur ses braies. Ce qui au final ne changea pas grand-chose à la propreté de ses dernières. Haussement d’épaules, de toute manière, elle allait pas chipoter pour un peu de saleté sur sa nourriture, le moineau avait mangé bien pire. Léger frisson qui parcoure son échine, enfin de compte son passif de vagabonde allait peut-être prendre fin. Alors qu’elle mordait goulûment dans un morceau de pain, la petite blonde revint au pas de course vers le Duc, les poches chargées de victuailles.

C’est bien bon, Duc de Rhuys, t’fais bien à manger, t’sais. Bizarre, on m’a toujours dit que c’était les femmes qui faisaient à manger. Mais on doit pas t’embêter avec ça je pense. Pi comme c’est bon c’est encore mieux, nan. ‘Fin j’espère qu’Arzur va pas me caser dans une cuisine, pas comme ça que j’pourrais le défendre hein.

Elle prit un autre morceau de pain dans sa bouche, avant d’avaler rapidement. Manquant de s’étouffer, c’était le problème quand on voulait parler et manger en même temps.
Coldtracker
Le colosse sourit ne dit point qu'il ne faisait pas à manger mais il se mit à rire et répondit:
-"Oui, il est clair qu'on ne m'embête pas vraiment avec tout cela..."

Il désigna les mains de la ptite et dit:
-"Tu peux prendre ton temps, personne n'ira prendre ta nourriture...

Tu es la bienvenue....Quant à être garde du corps, il te faudra apprendre....
en commençant comme page...

Enfin , cela est le souci d'Arzur ..."

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Coldtracker
Il se faisait vraiment très tard et il pensait avoir mis un point final aux conversations aussi il dit:
-"Que tout le monde aille prendre du repos que ceux qui repartent, le fassent en paix et que ceux qui restent prennent une bonne nuitée... "

Il frappa dans ses mains et une cohorte de valets commença à débarrasser les tables....

Les alcools furent laissés pour les traînards ainsi qu’un plat de viande...

Il salua tout son petit monde d'un signe de têt et quitta la grande salle pour rejoindre ses appartements privés...

Il grimpa les marches et se retrouva face aux quatre gardes qui officiaient de nuit en gardant l'étage en permanence et les salua en leur souhaitant une bonne nuit....


Ce soir le duc avait bu plus que de coutume mais loin d'être ivre, l'alcool n'avait pour effet que de le désinhiber ...

Il faisait sauter la chape de plomb qu'il avait sur le cœur...

Il entra dans ses appartements et desserra son baudrier d'espée puis enleva son doublet armant....

Il s'assit sur son lit et resta ainsi quelques minutes puis il se releva prit une lanterne et se se dirigea vers une porte qu'il ouvrit...

La chambre de son enfant....

Tout était resté en état depuis la mort de la petite fille et il veillait à ce que les lieux soient tenus propres...Nulle poussière, nul désordre...

Il posa la lanterne près d'une glace ce qui illumina la pièce et posa le fourreau de son éespé contre une grande cathèdre où il s'assied ensuite...

C'était là qu'il berçait son enfant ...

Une larme coula le long de sa balafre...

Il resta là assis à regarder le lit de sa petite Anne.

Il avait toujours voulu avoir une famille, il avait eu ce bonheur mais ne l'avait plu...

Bientôt il s'endormit une main sur la garde de son éspée comme s'il pouvait encore protéger ce qui n'était plus...
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU
Maellia_de_kerroch
La nuit était bien avancée et la fatigue de la journée me gagnait.
Je regardais Arzur qui était avec la jeune fille, je cherchais Père du regard, j'écoutais Parrain donner les consignes.
Un signe de la tête quand mon regard croise le sien puis je m'avance vers lui.


- Merci pour cette journée Parrain, je te souhaite une agréable nuit.

Je lui adresse un sourire, sur ces quelques mots, un dernier regard vers Arzur et je quittais la réception direction le domaine de mes parents afin de me reposer avant la prochaine longue journée.
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Arzur.
Arzur suivit du regard la gamine qui allait et venait à présent entre les tables du banquet, du jus de cuisson plein les joues et des framboises dans les mains... Il sourit, amusé, puis se tourna vers Maëllia après que leur hôte ait annoncé la fin des réjouissances :

- Passez une bonne nuit, mon tendre amour. Je vous laisse au bon soin de votre garde, car moi je vais accompagner cette petite à ma demeure, et lui expliquer les rudiments de l'utilisation d'un baquet d'eau chaude... Viendrez-vous demain ? Je pense que cette enfant sera ravie d'une présence féminine pour la rassurer.


Avec tendresse, il prit les mains de Maëllia, les porta à ses lèvres, puis lui sourit. Il ne résista pas à l'envie de déposer un chaste baiser sur les lèvres, un peu trop bref à son goût, mais ce n'était point l'endroit ni l'heure pour se permettre de plus tendres embrassades. Puis, la laissant repartir, il reporta son attention sur la fileltte :

- Margaux ! Viens donc, petite. Nous rentrons. Il est temps pour toi de te débarbouiller et de profiter d'un bon lit pour dormir...

Il lui sourit, et tendit sa main pour l'inviter à venir.
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Margaux_
Elle en avait encore plein les mains, à croire que le gouffre de son estomac ne pouvait être comblé. On annonçait la fin des festivités, petite mine quand cette nouvelle lui parvint aux oreilles. A peine, le temps de réagir que le Duc était déjà parti, son minois se retourna vers Arzur qui lui tendait la main. Le moineau se mit à réfléchir regardant ses mains et celles de son bon samaritain. Pincement des lèvres quand elle déposa ses prises du jour et essuya ses mimines sur ses vêtements.

On pourra r’venir, j’ai pas dit merci au Duc. J’suis peut-être pas très délicate, mais j’suis polie.

La blonde attrapa la main du Prince s’accrochant pour éviter qu’il ne s’évapore comme tous les autres avant lui. Elle aimait bien être seule, mais bon ça restait une gamine qui malgré tout aimait qu’on veille sur elle. Même si son objectif, c’était bien qu’un jour, ses muscles soient capables de défendre les autres et surtout le Prince, enfin s’il respectait sa parole. Margaux n’était pas stupide bien au contraire, ça mijotait sous son crâne.

Euh, le débarbouillage c’est après dormir hein, pi j’ai faim encore moa. J’ai plus de place dans mes poches, tu peux prêter les tiennes.

Ses mirettes noisettes devinrent suppliante, ne jamais se mettre entre un ventre vide et un banquet.
Lauralyne
Laly n'avait vu que tardivement l'invitation. Du coup elle se demanda s'il était encore temps de s'y présenter. Elle s'y rendit mais vit que les festivités étaient terminées. Elle s'en retourna donc.
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Maman d'Elrick, Floraline, Krystal, Enoal et mère de coeur de Titouan et Klauss
Soeur de Debad, Jepl et Eldon
Roxannemontfortlaval
Animation matinale aux aurores elle est déjà là. Devant sa volière. Face à ses rapaces qu'elle nourrit. Les pages sont auprès d'elle. A l'un, elle explique posément que leur donner et quelle quantité. Chacun des volatiles a droit à un régime bien préparé. Elle y tient.

Départ pour une mission ce jour. Et elle tient à s'assurer que tout soit en ordre avant que le convoi ne s'ébranle. La gonfanonier s'est même donné le luxe d'une séance de tir à l'arc avant que de venir prendre soin de ses oiseaux de proie. L'archère entretient son art et sa précision. Lourdement harnâchée, et accompagnée d'un mini-Trente en herbe qui joue avec son épée et son bouclier de bois offerts par Lanaelle quelques semaines plus tôt. L'enfant depuis sa naissance est habitué à l'ambiance qui règne en ces lieux.


Yaouen, tu restes auprès de moi et tu ne t'éloignes pas !

Le ton est mesuré mais les paroles sont impressionnantes pour le petit bout d'homme qui comprend qu'il doit obéir aujourd'hui. Que sa mère ne tergiversera pas et qu'il se prépare quelque chose. Il ne sait trop quoi bien trop petit encore pour comprendre.
D'un pas ferme mais qu'elle adapte aux petits pas de son fils, ils se dirigent maintenant vers les écuries. Au passage, la jeune fille salue gardes et palefreniers.

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En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.
Coldtracker
[les rues de Rennes, direction l'hostel ducal]

Il marchait calmement car il était en bonne compagnie, il était passé au presbytère avec elle et maintenant ils cheminaient dans les rues de Rennes vers l'hostel Ducal De Rhuys...

C'était jour de marché et les étals attenants aux boutiques se succédaient et vendeurs et vendeuses rivalisaient de gouaille pour vendre divers articles...
Ils faisaient une cible idéale de part leur mise....
La 'bonne mise', pour le vendeur était assez simple, il regardait les vêtements et savait tout de suite à qui il avait à faire ....
Le vêtement pouvait être voyant, beau ou pas, simple ou pas mais la qualité du tissu donnait déjà des indications sur la situation financière du porteur...
La teinture jouait aussi, si la couleur était profonde et bien imprégnée, cela voulait dire qu’il y avait de l'argent...

La mise du Duc ne trompait pas malgré sa simplicité...

Il portait un doublet armant à goussets, noir renforcé de bandes de cuir rouge doublé de soie de même...Cela se voyait car le haut du doublet était dégrafé laissant apparaître la cordelière de sa charge sur le haut de sa chainse blanche....

Certains auraient dit que le colosse aimait se faire remarquer mais la vérité était autre...Le sang ne se voyait guère sur le noir et ne se voyait point non plus sur le rouge...Quant à la soie, si c'était un produit de luxe, c'était aussi un tissu d'une résistance peu commune ...

Les chausse étaient du même noir, un noir profond, indiquant une bonne teinture...

Les bottes, des heuses repliées en cuir marron étaient graissées de frais....
Les nobles portaient plus généralement des chaussures en ville...

Les bottes, heuses et bottines étaient plus réservées à un usage militaire ou cavalier...

Le Duc ne se cachait pas sa mise de militaire, il ressemblait plus à un capitaine d’armes aisé qu'à un grand noble de Bretagne...
Les italiens auraient parler de condottière, il en avait l'allure...

Tout cette apparence se complétait par un baudrier rouge vif qui portaient les fourreaux garnis et portés presque à l'horizontale d'une éespée bâstarde et d'une dague de combat en sus d'une escarcelle ...

Il ne portait point de chapeau ce qui se faisait guère à l'époque mais les hommes d'armes ne se souciaient guère de ce genre de chose...

Maël lui, ne prêtait guère attention aux vendeurs, il prêtait attention à tout, plusieurs tentatives de meurtres avaient développé chez lui un instinct de conservation qui était déjà fortement développé et assimilable à celui d 'un loup défendant sa tanière....

Un instinct d’autant plus aiguisé qu'il était en bonne compagnie

Il avait passé un bon moment au bord de l'eau avec la Dame d'Anclair cela l'avait détendu....

Mais dans la foule, il avait tendance à être méfiant , il fit donc un effort pour avoir un visage serein au lieu de paraître sur le point de tuer toute personne qui approcherait d'un peu trop près...

Heureusement, pour lui la Dame D'Anclair avait le don de le faire sourire...

Il dit:
-"J'aime bien les marchés, j'aime moins la foule mais l'un ne va pas sans l'autre..."
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU
Yaouen




Pataclop Pataclop dans les écuries des Trente

Ze n'aimais les 'menades et vaam a dit qu'on allait partir promener. Menu peton qui frappe le sol en rythme tout comme il ne le fait le Marezal. Vi celui la même que vaam elle lui raconte les n'hiztoires avant de dormir pazque z'est une tradizion anazestrale qu'elle dit.
Alors que vaam parle avec le môzieur qui z'occupe des zevaux, z'en profite pour m'azeoir zur le zol et ze ne regarde d'un air benêt le petit arc que vaam m'a fait fabriqué et m'a donné zes zours dernier. Que ze peux m'amuzer à le monter et le démonter ! Z'est plus marrant que ma petite épée et mon écu de bois que z'aime beaucoup n'auzi. Mais le n'arc za me plait de zerzer à le monter. Tout comme elle fait maman ! Ze zuis encore malhabile de mes petits doigts mais za va venir, z'apprends ! Et forzement faut que vaam le remarque. En même temps Vaam elle voit touzours tout ou prezque quand z'est moi.

Il te plait ton arc ? Quand tu seras grand si tu deviens archer un jour comme moi tu verras tu te diras que c'était bien pratique un arc démontable. Tu peux cacher les différentes pièces sans que personne ne se doute que tu portes avec toi une arme de jet.

Lui prenant l'arc des mains, elle passe le bois entre ses jambes, glisse la cordelette à une extrémité avant de plier l'arc pour accrocher l'autre bout.

Tu as vu ? Mouvement inverse. La corde est libérée, la tension disparaît. Tu mets la corde que quand tu sens que le bois plié est bien stable entre tes jambes.


Elle lui rend le tout et le regarde se depatouiller, réalisant soudain ce qu'elle est en train de faire. Les petites dents viennent rougir encore plus le carminée de ses lèvres alors qu'elle s'accroupit auprès de son fils.

Amuses toi juste avec mon petit ange. Tu as bien le temps encore et tu n'es pas un escuyer tu es mon petit garçon.

Souffle d'un baiser tendre sur la joue de son fils alors que tout un tas de questions se font jour dans son esprit. L'éduque t'elle bien ? Peut-elle lui offrir un poney afin qu'il fasse ses premières armes dessus ou doit-elle attendre encore ? Comment le protéger tout en lui laissant vivre sa petite vie ? Doit-elle continuer à lui parler de son père au risque qu'il soit perturbé par son absence ou bien doit-elle le laisser prendre son temps avec Caled et les regarder évoluer tous les deux ?

Laborieux quand même lorsqu'on se retrouve seule à élever un enfant et que l'on doit se forger au jour le jour dans son rôle de mère. Sans soutien. Un peu livrée à elle-même en ce moment la toute jeune maman.

Deux petits yeux azurés qui se portent sur la silhouette maternelle.

On part quand faire la 'menade Vaam ? Et quoi ze n'est un n'ezcuiller ?




Camille.
[les rues de Rennes, direction l'hostel ducal]

Ils avaient quitté le lac pour rejoindre le presbytère. Sur place, la nourrice avait salué le retour de Camille avec soulagement, repartie dans une énième explication au petit Auditore pour lui faire comprendre que "non, il ne pouvait pas l'épouser, ça n'était pas possible". Camille souriait attendrie par les lubies de son fils. Ciel qu'il ressemblait parfois à son père lorsqu'il jetait son dévolu sur une dame. Heureusement, elle lui enseignait avec assiduité les nécessités du respect de son partenaire. Le souci c'est qu'il avait poussé l'adage à l'extrême et demandait à toutes les femmes sur lesquelles il voulait grimper sur les genoux si elles voulaient l'épouser. La nourrice, toutes ses amies et même les dames dans les tavernes y avaient eu droit à un moment ou un autre. Ce qui la fit éclater de rire par contre fut de voir son petit bout d'un an et demie, relever la tête au ralenti, la bouche grand ouverte pour finir par atteindre le visage balafré du Maréchal.

Manman, le sieu' y a mangé trop la soupe! Y est tellement grand qu'y a son visage qui craque!

Camille sourit et vint s'agenouiller devant Damian pour lui expliquer que Maël était grand et fort parce qu'il était un guerrier et qu'il avait mené de nombreuses batailles pour défendre le pays. Elle vit briller dans le regard du garçonnet l'admiration de tous les petits garçons devant un grand costaud avec une épée plus grande qu'eux.

Maréchal, je crains que vous deviez assumer un rôle d'idole. Malheureusement, si mon fils est impressionnable, il n'est pas du genre à s'effrayer facilement. Je sens qu'il va me falloir bientôt trouver une épée de bois digne de ce nom.

Profitant que la nourrice prépare Damian, elle abandonna un moment le Maréchal pour aller enfiler une tenue plus adaptée à un diner qu'à une promenade dans la nature. Après tout, elle était couturière et elle avait la chance de pouvoir créer ses propres tenues. Elle choisit donc une tenue qui s'assortirait à celle de son cavalier du jour, robe en velours pourpre et taffetas noir rehaussée de jupon de satin. Des galons dorés ornait les manches et le buste et le laçage dans le dos glissait dans des œillets dorés coordonnés. Camille avait rarement l'occasion de porter ses vêtures depuis son arrivée en Bretagne et la destitution de ses titres. La plupart des robes qu'elle inventait servait à parer ses clientes. Pour la coiffure, un simple ruban de satin pourpre vint s'entrelacer dans sa chevelure laissée longue, juste brossée avec soin pour ravivait l'éclat naturelle du ton d'ébène.

Revenant dans la grande pièce à vivre, elle fut soulagée que Damian soit déjà prêt et rejoignit le Maréchal qui les attendait dans le jardin. Joues un peu empourprées, elle prit la main de son fils et vint l'accompagner pour cheminer de concert, calmes et silencieux durant quelques minutes. Camille ne se sentait pourtant pas mal à l'aise étonnement. La promenade était agréable et ils atteignirent rapidement le marché où déjà Damian s'émerveillait devant les étals tandis que les adultes avançaient lentement. Le Maréchal ne relâchait jamais son attention en public, Camille le ressentait dans la légère tension de son regard. Elle ne comprenait que trop bien son attitude. Il était homme d'importance en Bretagne et homme à abattre en France. Elle retint un sourire, se disant qu'elle ne devait guère être plus appréciée sur place, étant pour beaucoup dans le Royaume François, celle qui avait imposé la reddition et la trêve face au Ponant. Beaucoup devaient tout autant désirer achever prématurément sa vie par esprit de vengeance et de rage. Mais elle ne se pensait cependant pas suffisamment importante pour qu'ils prennent la peine de venir l'agresser ici et son attention était davantage centrée sur le fait de profiter de ce moment sans pour autant perdre du regard sa jeune progéniture. Elle sourit à la remarque de Maël.

La foule a ses avantages et ses inconvénients. On s'y perd et s'y sent parfois moins visible tout comme on y est tellement plus à découvert. Les marchés ont cela de réconfortant de permettre à tous de se retrouver dans un endroit commun et neutre, de cotoyer des personnes de tous horizons et de ne pas se fermer au monde qui nous entoure. C'est un résumé à une échelle moindre de la vie de la Cité. Regardez, nous avons les artisans et les paysans vendant leurs production à tous, les produits de luxe ont leur zone au sein des rues où se concentrent les plus fortunés tandis que leurs gens se chargent des achats les plus communs. Les moins fortunés achètent préférentiellement des produits de base comme le maïs ou le pain. Chacun se croise pour autant, les nobles les plus à l'écoute des gens allant à pied, conscients que leur attention les rapprochent de ces derniers, les plus attachés à leur rang et leurs privilèges vont à cheval ou restent à l'écart dans leur coche. Je plains souvent ces derniers car ils perdent la richesse que l'on découvre en se confrontant aux Autres et en en découvrant les points de vue.

Camille sourit un peu embarrassée de son monologue.

Je dois vous sembler bien verbeuse, pardonnez moi. Mais je reste persuadée que la Noblesse est un devoir bien plus qu'un droit et que ceux qui la porte se doivent d'être exemples et non maîtres.

Un rire lui échappa.

Je crains que si j'expliquais de telles choses à son Altesse Riwan, il ne s'étouffe de mes propos!
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A Anakin
Coldtracker
Il parla sérieusement:
-"Parlez autant que vous voudrez, cela ne me dérange point....

Pour ma part j'aime le marché pour ce qu'il montre du monde; bien souvent il est une portes ouverte sur d'autre contrées sur des nouveautés...

Des parfums, des arômes, des articles qui font voyager les gens...Et en ce qui me concerne, cela me rappelle des souvenirs....

Je n'ai pas encore trente ans et je parle comme un ancien parfois.."


Il reprit en souriant:
-"Pour le reste je ne peux qu'être d'accord avec vous, j'ai toujours considéré que mes titres de noblesse me donnaient des devoirs et c'est un honneur de les accomplir....

Les privilèges sont secondaires pour moi...

Ma fortune est au service de Bretagne et de mes gens, je ne veux pas que les gens qui résident sur mes terres vivent simplement, je veux qu'ils vivent bien....

Rhuys et Frossay sont de belles terres, fertiles et avec un accès facile à l'eau...
Ruys a l'océan et Frossay a la Loire non loin...

Cela démultiplie les activités de ces terres, j'en suis bien heureux....

Pour ce qui est de l'exemple, mes actes parlent pour moi mais par contre mes paroles me desservent parfois, je suis franc et j'ai parfois un langage très fleuri surtout avec ceux que je ne peux pas 'blairer'...

Ce dont vous parlez pour le jeune Prince de Brocéliande est son principal souci mais en fait ce n'est point de sa faute...

Riwan est né prince et a été élevé ainsi....Il lui est donc difficile d’appréhender la réalité du quotidien pour les petites gens...

Pour autant même si il n'aime pas les Montfort, je n'ai rien contre lui, il a ses qualités, il est bon diplomate,fin politique, n'est pas un couard car je l'ai vu se battre au combat, bon ce n'est pas un grand soldat mais au moins il a fait son devoir....

Tout le monde ne peut pas s'en vanter...

Par ailleurs j'ai connu sa mère, une femme bien, une personne de qualité et j'ose croire que Riwan tient d'elle ...Doué veille sur elle...

Les chose sont plus faciles à comprendre pour moi, je suis fils de chevalier et si mon père était noble il l'était de petite noblesse , nous étions très près du peuple, nous vivions avec le peule....

Je comprends son quotidien, ses besoin et ce qu'il vit...

Et en tant que militaire, je sais que nous vivons une époque nouvelle. L'époque où les guerre se faisaient avec des nobles et du peuple en piétaille non formée est finie.
j'ai toujours été pour les osts d’ordonnance, des osts professionnels et cela arrive, les armées professionnelles sont dans la majeure partie des cas composées de gens du peuple....

Et c'est bien ainsi....

Je dirige un ordre composé de nobles parce que nos missions vont bien au delà du simple devoir et que mes hommes ne touchent pas d'argent, un petit fief leur sert donc à subsister....

Trente chevaliers, chacun dirigeant cent hommes...
Le tout formant un ost d'élite capable de se déplacer rapidement et de frapper sur demande de la Bretagne...

Une noblesse empreinte de devoir..."



Il parlait avec conviction, il croyait véritablement en ce qu'il exposait...

Regardant les étals , il dit:
-"Quelque chose vous ferait plaisir à vous ou au petit?"
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU
Camille.
Camille cessa de marcher pour l'écouter. Son explication la touchait et elle voulait voir ses yeux tandis qu'il expliquait sa vision de la noblesse. C'était chez elle une chose vraiment sensible. Venant aussi d'une petite noblesse de rien, d'un petit village où l'équilibre entre chacun était essentiel. Camille restait persuadée que la noblesse n'était rien si elle ne se faisait pas la protection des gens de ses terres. C'était un privilège dont il fallait se montrer digne. Cette vision, elle la retrouvait dans les propos du Maréchal, dans la sincérité de ses paroles et de son regard, dans la conviction des mots et la passion qu'il y mettait. Camille en était au coeur. Elle avait rencontré tant de nobles plus attirés par les titres et les privilèges...

Son regard se fit doux et respectueux et son sourire s’agrandit à sa question. Elle observa les étals alentour et se dirigea vers un des marchands. Le saluant avec plaisir, habituée des lieux, elle commença à discuter avec lui. Etre vicaire d'une ville tout comme médecin, vous faisait toujours rencontrer à un moment ou un autre les habitants. Après avoir pris des nouvelles de sa mère, elle se tourna vers Maël pour lui montrer les fruits exposés.

Si vous voulez me faire plaisir, j'adore les abricots. Je sais que c'est une demande particulière, pas de folies mais j'en serais ravie! Et le petit diamant adore les amandes. D'ailleurs si l'on en prend assez, j'irai embêter votre cuisinier pour préparer une amandine aux abricots. Ma grand mère napolitaine en faisait à mourir!

A ce souvenir d'enfance, le visage de Camille s'illumina. Elle se disait qu'elle n'avait plus songé à son passé avec plaisir depuis si longtemps! Cette rencontre et cette journée lui faisait tellement de bien. Elle ne comprenait pas trop pourquoi mais pour le moment, elle ne cherchait pas à analyser quoique ce soit. La journée était belle, et elle était bien, épanouie et ouverte comme rarement. Elle avait un peu peur sans trop comprendre pourquoi, mais pour une fois elle ne se terrerait pas derrière ses barrières.
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A Anakin
Coldtracker
Il répondit :
-"Si fait!!!"

Il dit au vendeur:
-"Trois livres s'il vous plaît..."

Une fois les fruits pesés , il paya le vendeur avec de l'argent qu'il sortit de son escarcelle, prit les fruits et les donna à la dame d'Anclair.

Ils continuèrent leur chemins et il demanda:
-"Quel âge a le petit?"
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU
Camille.
Camille sourit et sort une amande qu'elle tend à Damian, futé qui a repéré le petit délice sec et se met à le grignoter en observant le géant près de sa mère. Camille le couve du regard un moment avant de se reconcentrer sur la question de Maël.

Damian a un an et demi. il est le fruit de ma nuit de noces. Mon mariage a été particulier. J'ai aimé profondément mon époux, mais mes sentiments n'ont pas tenus aux incessantes infidélités. quand j'ai finalement découvert qu'il avait osé partager la couche de sa propre soeur, mes sentiments n'ont pas survécu à une telle luxure. J'ai perdu toute confiance et tout sentiment. Je n'ai plus pu fermer les yeux malgré les devoirs de nos liens maritaux. Je ne pouvais me résoudre à rompre les serments du mariage. C'était aller à l'encontre d'un sacrement. J'ai fini par me tourner totalement vers mon sacerdoce quand je suis venue en Bretagne et qu'il a refusé de nous rejoindre pour ses raisons politiques. Mon mariage a été annulé et je suis entrée dans les ordres. J'ai eu la chance que son Eminence et Monseigneur Hugo m'autorisent à garder Damian auprès de moi. Il est la lumière de ma vie.

Camille parle en recommençant à marcher près de Maël, ses propos sont révélés à voix basse, le regard baissé. Se confier ainsi sur sa vie personnelle n'est pas facile et pourtant avec cet homme les mots coulent naturellement et elle se sent apaisée de se révéler un peu. Les pas doucement les entrainent vers leur destination.
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A Anakin
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