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[RP]Hostel ducal de Rhuys, compagnie Franche Bretonne

Coldtracker
[Après le procès]

Les hommes s'affairaient, d'autres des nouveaux, arrivaient pour recrutement..

On chargeait es armes et des vivres, il semblait qu'il était temps pour Rhuys de repartir en opération.

Maël suivait tout cela d'un oeil attentif, il voulait que tout soit prêt...

Le procès fini, il pouvait repartir en opération au profit de Bretagne..

Il leva le regard vers les étages où la Dame D'Anclair devait s'affairer et un sourire naquit sur son visage balafré...
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU
Camille.
Branle bas de combat dans la cour sous les fenêtres de la partie de l'hostel qui est réservée à la jeune d'Anclair et son fils. Camille admirait toujours le Duc malgré ses travers et ses doutes. Parce qu'il agissait et agirait toujours pour Breizh, malgré ses colères, son caractère entier et son coté soupe au lait qui le faisait parfois se perdre sur le chemin de ceux contre qui il luttait. Camille le connaissait depuis peu encore, mais il s'était toujours montré courtois, respectueux et attentif avec elle. Alors elle descendit les escaliers pour rejoindre la cour avec Damian pour saluer leur hôte qui avait accepté de les garder à demeure au départ des Trentes. Quelque part, elle se rendait compte qu'elle devenait peu à peu la conscience et la voix de la sagesse de ce rempart rude de Breizh trop enclin à l'emportement contre ses ennemis au point d'en égratigner malheureusement ceux à qui il tenait. L'orgueil et la force sont apanages des hommes. Elle s'efforçait donc d'être sa raison et son coeur.


      Je sais*
      Je sais que tu coules, Je sais ce que tu coûtes
      Je sais que tu tournes et que tu tournes et que t'écoutes
      Je sais que la justice ne se trouve que dans les cieux
      La vérité un mensonge qu'on se dit droit dans les yeux
      Je sais que t'as peur, quand la foule vient m'écouter
      Je sais que tu pleures quand mes paroles te font douter
      Je sais que tu es dur, quand tu tiens les armes
      Le pouvoir sans abus n'a jamais eu aucun charme
      Je sais que tu mens, que tu te mens à toi-même
      Et tes sentiments ne peuvent pas cacher tes travers
      Et quand tu me blesses, je résiste au mal
      Quand tu m'aimes avec ta haine, comme un pompier pyromane
      Je sais que tu m'as trahis quand c'était la sère-mi
      Je sais que je t'ai haï, bien plus que mes ennemis
      Je sais que tu saignes quand les mots deviennent des images

      Tu sais qu'on est brave, tu sais qu'on est barge
      Tu sais qu'on a le poids de ce monde dans nos bras
      Tu sais qu'on est grave, tu sais qu'on y croit
      Tu sais qu'on vient de loin, mais qu'on ira chez les rois
      Tu sais qu'on est large, tu sais qu'on est là
      Tu sais qu'on a toujours oublié d'être lâche
      Tu sais qu'on s'en sort, tu sais qu'on est fort
      Tu sais qu'on vient le dire, notre parole vaut de l'or
      Mais tu sais que ...



* Youssoupha
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A Anakin
Coldtracker, incarné par Camille.
Je chargeais des barils avec précautions, je n'avais pas envie que tout cela puisse me sauter à a gueule...

Nous préparions une nouvelle mission sous l'égide du géant, notre capitaine d'armes...

Nous savions tous les tourments qu'il affrontait et pourquoi il les avait provoqué.

Cet homme était capable de vendre son âme pour la Bretagne...

Bientôt, je vis la Dame d'Anclair se présenter alors que je chargeais avec mes camarades les charroys pour la mission pour nos alliés celtes.

Nous entendions tous les paroles déclamées par la Dame et si nous fîmes un effort pour ne pas trop y porter attention, nous ralentissions la cadence pour voir la réaction de nostre capitaine d'armes...

Aussi nous vîmes celui qu'on surnommait le colosse de Bretagne s'approcher de la Dame et lui prendre la main en disant ceci:

-"Dame , belle Dame merci pour ces paroles...

Les bretons sauront-ils jamais quels sacrifices je m'impose pour ce pays?

Je dois vous dire que je vais bientôt partir en mission.."



Je le vis se taire quand le fils de la Dame arriva...

Nous ne n'étions guère habitués à voir nostre bon Duc sourire mais Doué que ces deux là avaient le don pour amener du sourire sur le visage de nostre capitaine qui souleva le petit homme comme on soulève une plume...

J'étais bien sur qu'il s'était attaché à l'enfant, il suffisait de voir la grande délicatesse dont il usait malgré sa grande force avec l'enfant..

Je le vis le reposer en riant et le confier à un valet pour l'emmener voir nos destriers...

A la vérité , je le voyais sourire ainsi avant...
Quand sa petite fille était encore vivante, je pourrais jurer qu'une partie de ce grand homme s'est éteinte à la mort de cette belle enfant....

la Dame d'Anclair souriait sereine posant un regard plein d 'amour sur l'enfant qui partait encourant suivi du valet...

Celle-ci leva légèrement la tête pour regarder à nouveau le géant

Aussi il reprit la parole en ces termes:

-"Vous savez ce que j'ai fait , il fallait gagner du temps pour punir les traîtres à ce pays et il me fallait éprouver la fidélité des trente ...

On peut dire que j'ai été déçu mais j'ai pu faire le tri...

La compagnie que j'ai monté réunit des volontaires qui comme moi sont prêts à faire le "sale boulot" pour Bretagne...

Je vais surement me faire crucifier au tribunal en sachant que la peine demandée est supérieure à celle demandée pour les traîtres à ce pays...

Je me demande ce qui ne tourne pas rond, vraiment...

Mais Dame d'Anclair, tout cela pour vous dire que mon coeur vous est acquis...

Je n'en dirais pas plus et ne ferais pas de geste équivoque de nature à pouvoir gêner mais je voulais que vous le sachiez...Si je ne devais pas revenir.


Je le vis déposer un chaste baiser courtois sur le dos de la main droite de la Dame d'Anclair.

Je ne pus m'empêcher de sourire, il étaient beaux , je n'aurais su dire autrement...

La glace et le feu....


RP dédicacé à Valérie R.I.P
Camille.
Camille rougit au contact des doigts du Duc sur sa peau. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait laissé nul homme se permettre de telles intimités, mais il y avait toujours tant de respect et de courtoisie dans les attentions de celui ci qu'elle lui liassa sa main pour écouter ses propos.

Cher Duc, nous ne faisons pas de sacrifices pour Breizh pour que les gens le sachent mais parce que cette terre est chère à notre coeur, que nous y soyons nés ou qu'elle soit devenue notre asile. J'ai appris votre départ proche. Je ne pourrais dire qu'il ne me touche pas car ce serait me leurrer et mentir inutilement. Si vous le désirez, durant la campagne de votre compagnie, nous veillerons Damian et moi sur ces lieux. Je suis persuadée que votre intendant gèrera avec soin vos terres de son coté.

Damian choisit cet instant pour se manifester et c'est le coeur éperdu et l'émotion de voir l'effet de sa présence sur Maël que Camille s'écarta un instant. Damian manquait de présence masculine stable dans sa vie de tous les jours. Elle le savait, mais son statut actuel et sa vie ne lui laissaient guère le choix. Le père de l'enfant ne s'étant manifesté à ce sujet depuis son arrivée en Bretagne, elle faisait de son mieux pour qu'il ne devienne pas un garçonnet trop attaché à ses jupons et voir ainsi Maël prendre soin du petit, lui fit venir une perle d'émotion sur la joue qu'elle essuya rapidement. Un sourire serein vint se poser sur ses lèvres, il serait bien temps de songer à tout ceci plus tard. Elle avait appris à vivre les instants les uns à la suite des autres pour ne pas laisser les vicissitudes de la vie, l'emporter sur le bonheur simple. Elle écouta alors les paroles du Duc et songea au verdict qui venait d'être rendu en cour de justice.

Mon Duc, puis je vous demander une faveur?
Je sais que ce que je vais vous demander ici est certainement une décision extrêmement difficile pour votre tempérament. Cependant, pour le bien de Breizh, elle me semble celle qui permettra d'apaiser et recentrer ses forces. La juge a rendu verdict et a réclamé un pécule, votre exil temporaire et votre retrait de citoyenneté pour six mois. Je sais que cela peut vous sembler injuste, mais vous comme moi, savons que votre emportement et votre soif de reconnaissance de faits abjects a pu vous porter à aller loin pour défendre vos idéaux et votre terre.
Votre mission va vous retenir loin de nous durant votre période d'exil, le pécule n'est pas si important, et vous pourrez repasser devant les Sages pour votre citoyenneté. Prenez du recul durant cette mission, laissez vous du temps avant de songer à intenter une action en cour de justice. Montrez à tous que votre sens du devoir et votre amour de Breizh sont plus forts que l'hypocrisie d'arrivistes et de traitres et que vous savez ployer genou quand c'est pour le bien de cette terre. S'il s'avérait nécessaire, je serai auprès de vous dans ces moments difficiles. Montrez à tous la grandeur, le respect, et l'abnégation que j'ai su lire en vous au delà de la carapace.
Je sais cette supplique bien ardue, mais laissez ce temps, pour vous, pour Breizh, pour la réflexion. Durant votre absence, je serai heureuse de pouvoir vous écrire et j'ai fait dresser un des rapaces de votre volière pour permettre nos échanges. Il retrouverait votre monture par delà les flots. Avoir des nouvelles de vous sera le bonheur de vous savoir vivant, pouvoir vous narrer la vie d'ici saura je l'espère apaiser vos tourments.


Camille qui avait rougi aux derniers mots du Duc y répondit avec émotion tandis qu'il baisait avec déférence le dos de sa main droite.

Revenez mio cavaliere. Je vous attendrai. Et si votre coeur est alors toujours dans de même dispositions, alors vous aurez mon accord pour rencontrer ma suzeraine afin de lui demander accord pour me courtiser.

La fée des glaces doucement fondait au contact du colosse de feu et quelques défenses venaient de tomber sous les attentions policées de celui que tous imaginaient pourtant si rudes. Avec délicatesse, elle guida la main large et rude du guerrier contre sa joue et ferma un instant ses yeux à ce contact fugace qui nourrirait ses songes pour les mois à venir. Le temps, le temps seul savait de quoi leurs demains seraient faits...
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A Anakin
Coldtracker, incarné par Camille.
Moi, Youenn intendant et hommes d'armes, je voyais la conversation et entendais les mots de la Dame d'Anclair je sus que que La Dame avait percé le colosse à jour...

Ce qu'il cachait soigneusement finissait par se voir pour ceux qui côtoyaient le capitaine d'armes...

Je le vis reprendre la parole en cas termes:
-"Il m'en coûte mais je vais vous écouter...

L'argent n'est rien...Et je sais qu'il sera bien utilisé.

La citoyenneté me fâche car elle me tient à coeur mais vu qu'on laisse la traître d'Aanor kergoat se pavaner au parlement, je peux en faire mon affaire, le procès aura servi à la confondre...

Maintenant les bretons savent ce qu'elle est.

C'est pour moi une victoire...

Pour le reste il en sera fait comme vous le dites."


Nous étions presque à l'arrêt quand celui-ci se retourna d'un coup et tel un orage tonna:
-"Voulez-vous voir ma face en triptyque?"

Je me remettais en hâte au travail le sourire au lèvres comme le reste de mes compagnons...

Les intonations du colosse ne contenaient guère de colère et un sourire illuminait son visage.

Le grand homme semblait heureux, serein même....

Je notais le trouble qui secoua nostre capitaine aux dernières paroles de la Dame...

Il était peu de choses qui pouvait atteindre le mestre de guerre mais ces mots là avaient fait mouche à la façon d'une couleuvrine sur palissade de bois .

J'entendis nettement les mots de nostre bon duc, des mots qui commencèrent en bafouillant :
-"Je...Je...Je vous en fais le serment , mon coeur ne changera pas d'une once...Sur ma vie je le jure...

Je ne puis que vous assurer de ma volonté de vouloir revenir, faire amende honorable et vous remercier de vos bons soins .

Il va me falloir partir."


Alors même que les préparatifs se finissaient, je sus que ma tâche à Rhuys allait être intéressante dans le futur.

Le Roy et la Bretagne pouvaient s'enorgueillir d’avoir un tel homme à l'office.

Un honneur qui rejaillissait sur nous tous, nous combattants de Bretagne, un honneur et une fierté .
Coldtracker, incarné par Camille.



[Le soir du mariage de Slicer]

La journée avait été belle...

Il quitta les festivités avec discrétion pour rejoindre son hostel particulier...

Sur place il laissa son cheval aux hommes et leur dit:
-"Preparez le..."

La selle allait être changée pour une selle de guerre et l’animal allait être "bardé".

Il monta les escaliers quatre à quatre et se rendit dans ses appartement privés ou attendaient plusieurs hommes d'armes....

Sans faire de manière il se déshabilla et dit:
-"Harnois"

Des coffres furent ouverts et on en retira un harnois noir de jais....

Le colosse laissa son doublet richement décoré pour un doublet armant noir doublé de soie rouge...

La soie était une matière des plus résistantes....

Le doublet de laine était renforcées de bandes de cuir rouge aux point de tirage...Et chaque aisselle comportait un gousset de maille rivetée pour protéger le point faible de l'articulation

Il troqua ses grandes bottes pour des bottines particulières, elles étaient en cuir épais et le coup de pied était renforcé avec une couture de maille rivetée...

Il ne portait jamais de solerets d'armure car cet équipement qui était efficace à cheval s’avérait handicapant en combat à pied et Maël voulait pouvoir être polyvalent....

Les chausses étaient également en laine épaisse renforcée de cuir aux œillets....

La tenue mise on lui amena les pièces d'armure...
Il dit:
-"Bas seulement."

Il mit les grèves qui se refermèrent par bouton poussoir et courroies de cuir en guise de sécurité...
Il mit ensuite les cuissot auxquells étaient accrochés les genouillères d'un seul tenant articulées...
Il les ferma et accrocha les lanières verticales au bas de son doublet...

Le doublet prenait ainsi en compte une partie du poids des pièces d'armure.....

Il reprit:
-"Descendez le haut avec le reste de mes affaires...."

A l'instar des nombreux capitaines d'armes de l'époque, il ne mettait l'armure au complet que quand le combat était imminent...Le reste du temps, il ne portait que le minimum voir rien....

Ni une ni deux , les hommes embarquèrent plusieurs coffres et descendirent les charger dans le convoi.

Maël commença à bouger et sourit...La mobilité était parfaite....C'était l’avantage d’avoir du sur-mesure...

Il regarda autour de lui pour s'assurer qu'il n'oubliait rien puis il passa une porte dans le fond de sa chambre et se retrouva dans la chambre de sa fille....

Rien n'avait bougé depuis le décès de l'enfant...

Il se rendit près du lit et y prit une chaîne en argent qui soutenait un pendentif...

Il ouvrit celui-ci et posa la main sur la mèche de cheveux de la petite Anne....

Il grimaça comme s'il avait reçu un coup de poing et referma le pendentif qu'il passa à son cou...

Il quitta alors les lieux à grandes enjambées et descendit dans la cour.

La nuit était tombée et bien des flambeaux avaient été allumés....

Là attendaient les troupes....

Le colosse les regarda...

Bretons de souches...Ou pas... Tous professionnels du métier des armes dédiés à une seule chose...

La Bretagne...

Il laissait la moitié de ses forces surplace pour protéger la Bretagne et partait avec l'autre moitié au soutien des alliés celtes...


Il dit d'une voix forte:
-"Tous en selle, attendez mon ordre de départ...."

On lui amena son destrier préparé et il attendit l'arrivée d'une personne...

Dans le froid du soir , on entendait la respiration hachée des hommes et des bêtes, le cliquetis métallique des pièces d'armures et le bruit plus sonore des sabots des nombreux chevaux piaffant d'impatience sur le pavement de la cour....

Il attendait...
Camille.
[Sauver encore quelques instants avant l’abîme]

Elle l'avait vu s'échapper avec discrétion pour faire son devoir et savait que le moment approchait.
Son coeur se serra douloureusement et elle prit le temps de retrouver Damian qui jouait avec les enfants de Mimilia pour s'éclipser avec lui à son tour.
Elle ne pouvait se résoudre à le savoir partir sans pouvoir lui faire ses adieux.
Au coeur de l'hostel, elle savait qu'il n'y aurait que ses fidèles hommes pour assister à l'échange mais cela lui convenait.
Elle voulait qu'ils sachent que leur retour serait attendu et qu'elle comptait tacitement sur eux tous pour lui ramener son "cavaliere" en vie.

C'est en passant la garde qu'elle le vit. Tout était prêt, le départ était imminent.
Il trônait là au milieu de sa compagnie, fier et droit, conscient de son devoir et de sa dévotion à sa terre.
Il était beau. Camille rougit en réalisant cette pensée. Certains diraient que ses cicatrices tailladaient sa chair.
Mais elles étaient les médailles des combats menés pour Breizh et donnaient à son aura la force et la plénitude de l'homme d'armes qui sait son affaire.
C'est surtout l'homme au delà de tout ça qu'elle voyait en cet instant.
Celui prêt à donner sa vie pour son peuple, le compagnon d'armes, le chef de guerre, le noble de Bretagne.

Emue, elle libéra la main de Damian, réalisant qu'elle la serrait trop fort pour ne pas se laisser emporter par l'émotion.
L'enfant en profita pour se précipiter dans les jambes de Maël et le serrer très fort, tout aussi ému.
Il était petit encore mais il avait compris que le voyage serait long, l'absence difficile et le retour non assuré.
L'absence, il avait appris à le vivre,n'ayant presque pas connu son père, mais Damian avait senti combien le départ de cet homme là bouleversait sa mère comme aucun autre.

Camille s'avança à son tour lentement, tenant à laisser aux deux hommes de sa vie, le tend de se dire au revoir.
Puis elle les rejoignit et presque timidement ne pu laisser s'échapper que quelques mots.
C'était la première fois qu'elle voyait une personne à qui elle tenait profondément partir si loin et si longtemps sans certitude de retour.
La voix enrouée était prête à se casser d'émotion contenue quand les mots perlèrent de ses lèvres.


Mio cavaliere, vous allez tellement me manquer...

Un main timidement se releva et vint se poser en soutien sur le doublet.
Le toucher, une dernière fois avant que le gouffre de l'exil ne lui prenne inexorablement.
Comment en étaient ils arriver là? Leurs relations étaient restées respectueuses et platoniques.
Mais le coeur a ses raisons et celles de leurs coeurs s'étaient sans nul doute montrées impérieuses.
Il devait partir. Mais se faisant, il prenait avec lui le coeur de sa Dame.
Instinctivement, Camille fouilla sa poche et en sortit une petite broche qu'elle vint épingler à son doublet.


Stoc our az galon, tout prêt du coeur....
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A Anakin
Coldtracker, incarné par Camille.




Elle arriva enfin, ...

Frêle brin de femme à la volonté inébranlable...
Une chose qui lui avait plu des le début, bien avant de voir qu'elle était aussi une magnifique femme...

Il la vit lâcher la main du petit qui courut vers lui...

Le colosse ploya alors le genou et reçut le petit dans ses bras et se releva en le serrant contre lui....

Il lui murmura à l'oreille:
-"Prends soin de ta mère bonhomme...Veux -tu?"

Le tenant bras tendus sous les aisselles sans difficulté , il l'écarta un peu de lui pour plonger ses yeux dans les siens...

Damian le regarda fixement et le colosse vit la tête du petit faire un signe d'assentiment...

Le colosse reprit à voix basse:
-"Bien, reprenons tout ceci sérieusement, on nous regarde..."

Il reposa alors Damian au sol et dit d'une voix grave et forte:
-"Tête haute jeune d'Anclair, je te laisse la garde de Rhuys!"

Un clin d’œil discret à la garde et ceux-ci levèrent leurs lances en guise de salut au jeune garçon..

Il sourit et laissa la Dame d'Anclair approcher...

Il l'écouta lui parler et la laissa accrocher une broche à son doublet....

Il répéta ses mots:
-"Oui...Stoc our az galon, tout prêt du cœur..."

Il aurait voulu dire autre chose mais il ne le pouvait pas afin de la préserver.

-"Vous allez me manquer aussi, bien plus que je ne saurais le dire....

Mais sachez que je m'en vais serein et que quoi qu'il arrive pendant ma mission , je ferai tout pour revenir... "


Il leva lentement un bras et posa sa main d'armes sur une joue de la belle Dame et répéta:
-"Tout près du cœur ."

Sa grand main s 'en fut pour prendre l'une de celles de la Dame et il y déposa un chaste baiser.

Il recula alors d'un pas et fit demi-tour pour faire quelques pas vers son destrier, là il se mit en selle rapidement ...

Il regarda à nouveau la Dame d'Anclair et son fils et dit:
-"Prenez soin de vous..."


Il se retourna sur sa selle et hurla:
-"Breizh da viken!

En route!"


Le colosse mit des jambes et le destrier se mit en route d'un pas lourd...Et Le convoi faisant plusieurs centaines de mètres suivit...

Déjà l'avant garde accélérait et dépassait le Duc de Rhuys pour tenir son poste...

Jusqu'au passage des portes, les yeux de Maël ne quittèrent pas ceux de Camille...
Camille.
Camille observait le lutin et le géant. La complicité qui naissait entre ses deux là la touchait au plus profond de son être.
L'attitude de son cher fils montrait qu'il retrouvait chez Maël des repères qui lui manquaient.
Oh, elle ne voulait pas qu'il oublie son père. Il était le fils unique d'Altaiir, son héritier et ce serait lui voler le futur de sa famille que d'aller à l'encontre de ça.
Mais Damian avait besoin d'un modèle paternel pour avancer et se construire, et quel meilleur modèle que ce noble chef de guerre, fidèle et passionné par Breizh?


Et puis elle le rejoignit, s'ouvrant à mots couverts de l'émoi que son départ inspirait en elle, tremblant de la réponse à venir. Promesse ou désillusion?
Mais les mots en écho firent bondir son cœur et malgré le moment tragique, son regard s'adoucit, bordé de larmes prêtes à déborder qu'elle retint stoïquement pour que son départ ne soit trop douloureux.
Son visage se laissa aller contre la main qui vint effleurer sa joue, ses pupilles se refermèrent, un soupir léger d'abandon venant dévoiler la faiblesse de son coeur au duc.


Mais déjà il était en selle, la bulle qui les entouraient éclata révélant la dure réalité.
Il partait, et elle ne savait s'il reviendrait. Elle ne réalisait pas que les perles de ses larmes avaient fui l'abri de ses cils pour suivre leur chemin sur ses joues.


Nous veillerons sur Rhuys et je vous écrirai sans faillir. Prenez soin de vous tous, mio cavaliere.

Serrant la main de Damian qui restait droit et sérieux pour honorer le géant, Camille fit quelques pas instinctivement.
Elle aurait voulu monter sur un destrier et partir avec lui. Mais il y avait Damian, ses charges diplomatiques, l'orphelinat qui prenait vie.
Le devoir envers Breizh la voulait ici, et le voulait là bas. Elle devait l'accepter.
Mais rien ne disait que cela ne devait pas lui fendre le cœur et son regard resta accrocher à celui de Maël jusqu'à ce qu'il disparaisse.
Quand le contact finalement fut rompu, le duc partit en emportant son cœur et son éclat, laissant une coquille vide d'émotion, qui ne résonnerait désormais plus que pour son fils durant de longs mois, jusqu'au retour de celui qui venait de dérober son cœur.


Revenez mio amore, où je n'y survivrais pas...
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A Anakin
Mimilia74
C'est une Montfort-Laval au triple galop qui arrive à l'hotel du Duc de Rhuys, elle voulait être là pour lui dire au revoir et lui demander de penser et réfléchir pendant son " éxil" de revenir en paix. Elle ralentir l'allure avant d'entrer dans la grande cour et remarquer que Camille était là, pantoise et seule avec Damian.

FICHTRE !
Je suis en retard ! Le voilà partit!


Elle se laisse agilement glisser à terre.

Allons Camille ne restons pas là, tu vas attraper la mort avec ce vent glacial,
Hop hop hop, on se secoue. On aurait pas une tasse de tisane à m'offrir?


Et oui Mimi déménage comme toujours. Un petit clin d'oeil à Damian. L'air de dire, je suis là pour t'aider à prendre son de ta maman petit homme.
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Camille.
Camille était restée là combien de temps? Elle ne savait pas.
Surement pas trop longtemps sinon les gardes auraient réagi mais assez pour laisser le temps à Mimilia d'arriver et de la trouver là, plantée, les larmes sur ses joues.
A la voix de son amie, elle resta un moment sans réaction avant de retrouver la réalité.
Elle se secoua le temps que Mimilia parle et plaqua un sourire sur son visage pour donner au moins le change à Damian.


Très bonne idée, je crois que j'ai besoin de me réchauffer. Je suis glacée de l'intérieur...

Elle fit instinctivement un geste pour qu'on prévienne les cuisines, prenant sans le réaliser les commandes de l'hostel comme demandé par Maël.
Et les hommes alentour sans discuter se mirent en branle. Les portes furent ouvertes aux deux femmes et à l'enfant.
Le cheval de la baronne pris en charge, et tandis que Camille guidait Mimilia vers la salle à manger, et s'y installa, Damian ensommeillé par toute cette émotion sur ses genoux, le message fut transmis d'apporter tisane et collation.


Que fais tu ici si tard? Tu n'étais pas au mariage?
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A Anakin
Mimilia74
Mimilia se permets un petit sourire. Et murmure dans un souffle pour que l’enfant n’entende pas.

Je ne suis pas sûre que tu sois glacée de l’intérieur jeune fille… je dirais plutôt brulante…et que ça dévore.

Bim bam boum, qui a dis que Mimilia prenait des pincettes ? ben cette personne a du se tromper pour le coup. Sourire, elle suit Camille dans l’Hostel. Puis s’assied tranquillement.
Si si j’étais au mariage, mais… tu sais bien j’ai quelques différents avec certaines personnes et … l’ambiance est un peu… morose. Je ne veux pas gâcher la fête de ma petite nièce. Et puis je savais que Cold devait partir ce soir, je voulais le croiser. Apparemment je l’ai loupé.
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Camille.
Camille s'empourpra aux mots de Mimilia, se mordillant les lèvres et retrouvant quelques couleurs pour le coup.
Elle attendit cependant d'entrer pour retrouver contenance et continuer la conversation.
Déjà une collation leur était apportée qui lui permit d'occuper ses mains à préparer la tisane.

Damian s'étant assoupi, elle le déposa dans une liseuse au coin du feu le couvrant d'un plaid de laine et caressant avec tendresse son front.
Ce petit bout d'homme était sa vie et l'avoir prêt de lui une force pour traverser les mois à venir.

Revenant vers Mimilia, elle lui servi donc une tasse avant de s'en faire couler une, et en boire une gorgée.
Les gestes étaient posés, prudents.
La jeune femme qui s'était ouverte ces dernières semaines, retrouvait ses mécanismes de protection, barricadant doucement ses émotions.


Oui.
Il est parti...
Il devait avoir quitté Rennes et rejoindre le port dans la nuit avec ses hommes pour s'exiler dans les temps et respecter le jugement.
Il ne reviendra pas avant trois mois.

Si cela ne te dérange pas, je partagerai mon temps entre Pluvaeg et Rhuys.
Je lui ai promis de veiller sur sa mesnie.
Et comme l'orphelinat est sur ses terres, cela me sera aisé d'y passer quand je m'occuperai des enfants du couvent.


Une nouvelle gorgée, se recentrer en discutant, retrouver les traits calmes, le sourire doux, encaisser.
Les femmes sont faites ainsi et si elle songeait un jour à partager son existence avec Maël, doux et irraisonné songe, elle devrait apprendre à se faire Pénélope comme toutes les femmes de guerriers et de marins, comme toutes les Bretonnes.

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A Anakin
Coldtracker


[bien des jours plus tard...]

Une missive parvint à l'hostel particulier et un garde vint l'apporter à la Dame D'Anclair en mains propres...

Celle-ci disait:
Citation:
Belle Dame,

Après plusieurs jours de traversée , nous sommes enfin à arrivés à destination.

Le débarquement fut aussi long que l'embarquement mais tout s'est bien passé...

Ce pays est magnifique et ses gens sont accueillants, je suis fier d' apporter le soutien breton à nos alliés avec mes hommes.
J'ai appris quelques nouvelles entre temps, entre autre que le traître avait été condamné pour ce qu'il était....

Un traître...

Une victoire pour Bretagne bien que ses défenseurs soient plus sévèrement punis que les traîtres...

Malgré la noblesse de cette mission, la Bretagne me manque.
Encore plus qu'avant maintenant.
Vous me manquez et j'espère que vostre enfant se porte au mieux.

Me donneriez-vous des nouvelles de l'orphelinat?

Malgré la distance, il arrive encore des volontaires pour servir les intérêts de nos alliés.
Volontaires qui auraient pu s'engager dans l'ordre des trente je suppose mais la trahison de Roxanne et de Meerclaw ont jeté l’opprobre et le discrédit sur l'ordre .

Enfin, je cesse là de noircir du vélin pour des félons .

Ici le vent est aussi puissant que chez nous et le paysage ressemble à la Bretagne par certains points...
A n'en pas douter nos alliés sont nos proches cousins, la culture ne ment jamais.

Les armées se sont mêlées et de nouvelles amitiés se créent.

En attendant le combat, nous nous entraînons chaque jour avec nos alliés pour œuvrer de concert, quand le moment viendra, nous ne serons que plus puissants.

Je ne saurais trop vous donner de détails stratégiques mais sachez que les bretons sont prêts à faire leur devoir.

Je vous écrirai plus longuement très bientôt.

Maël qui vous embrasse au cœur.
Camille.
Camille était dans la cour à peindre les lieux pour passer le temps quand on vint lui remettre le pli. son coeur se figea. Comment quelques lignes d'encre sur un peu de peau tannée pouvaient à ce point exhalter la vie autour d'elle. Elle lut et relut la missive puis se levant, elle alla rédiger une réponse à confier au messager pour le Duc avec le dessin qu'elle venait de finir.





Mio cavaliere,

pas même une semaine que vous êtes parti et le temps s'étire à l'infini en une lente torture. Samhain a un écho en mon coeur, laissant un voile sombre envelopper mes jours.

Vous me manquez, terriblement.

Avoir de vos nouvelles est un baume à mon coeur, même si je tremble des combats à venir.
Il me faudra apprendre à vivre ces tourments, je le sais, mais laissez moi le temps d'apprendre à m'habituer à cette peur de vous imaginer mourrant sur une terre lointaine pour notre Breizh et son aura.

Ici les fêtes de Samhain rythment la nouvelle année et Damian a adoré se perdre dans le labyrinthe lors de la cérémonie.
Je découvre peu à peu les traditions druidiques et ai été acceptée comme Danvezenn. Il y a tant à découvrir, tant à percevoir.
Je m'essaie aux chants malgré la mélancolie qui m'habite.

L'orphelinat est presque prêt pour son inauguration. J'ai joint l'évêque et les druides pour leur demander de bénir les lieux, pour les enfants et pour Breizh.
Nous verrons mais dès que j'aurai leurs réponses, la date de l'inauguration pourra être fixée et les invitations adressées à chacun.
Nous avons déjà quelques pensionnaires. Je vais donc pouvoir écrire aux bénévoles pour qu'ils puissent rejoindre l'orphelinat.

Je profite de mes passages à l'abbaye pour passer par vos terres.
Tout se passe bien sur place, et les terres ont été mises en hivernage.
Quelques loups ont été apperçus en forêt mais des battues sont prévues ce mois ci pour sécuriser les terres et les alentours des villages.

A l'hostel, tout va pour le mieux.
Damian harcèle le vieux Gerwan pour qu'il lui raconte ses anciens faits d'armes, et le vieil homme adore à lui narrer les combats malgré ses bougonnements.
J'apprends pour ma part des recettes de votre cuisinier italien qui semble décidé à donner à la "Dame du Maître" des courbes respectables.
Le pauvre s'y arrache les cheveux car je n'ai rien d'une dame de salon à rester inactive sur une liseuse à broder en attendant votre retour.
J'ai abandonné tout espoir de lui expliquer que je ne suis ici que votre hôte.
L'italien est romantique et je ne récolte qu'un froncement de sourcil et un "Basta" blasé.

Voici quelques nouvelles des jours qui passent.
Si vous vouliez que je vous narre d'autres nouvelles n'hésitez pas à me le dire, vous écrire apaise la froideur de mon coeur.
Dans ces minutes où la plume court sur le vélin, je me sens près de vous et ma vie est plus douce, plus claire.
L'éloignement nous fait découvrir, venus des profondeurs de notre coeur, des penchants et des faiblesses bien douces.

Prenez soin de vous et des hommes. Protégez nos alliés. Et Revenez nous... Revenez moi.

Camille qui vous attendra toujours.

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A Anakin
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