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[RP]Hostel ducal de Rhuys, compagnie Franche Bretonne

Coldtracker



[Bien loin de Bretagne]

La porte de la maison s'ouvrit et un colosse en armure de jais en passa le pas en se baissant...

Encore un point commun entre les deux cultures celtes, des petits pas de porte...

Les alliés avaient mis une maison à sa disposition, les conditions climatiques étaient telles que le gros de l'armée était logé chez l'habitant....

Car à la pluie s'ajoutait le froid...

Lentement, Maël enleva ses gantelets puis appuya sur le bouton poussoir de son armet pour enlever son casque...

Il eut un sourire de contentement en voyant une bonne flambée dans la cheminée...
La patrouille avait été longue et il s’avouait fatigué...

Sans un mot un page lui prit le casque et les gantelets .

Il n'y avait guère besoin de parler, le colosse n'était pas un mestre de la communication et le page savait ce qu'il avait à faire....

Sa grande taille n'aidant pas, Maël s'assit sur une escabelle pour que le page puisse enlever les courroies de la pansière et de la dossière.

Il rangea le tout dans un coin et se dirigea à nouveau vers le Duc pour enlever les cuissots et les grèves...

Là Maël l'arrêta d'un geste et dit:
-"Je vais faire le reste petit, sèche toute cela, tu graissse tout et prends ta soirée..."

Joignant le geste à la parole, il enleva lui-même les pièces d'armure et donna le tout au page qui partit chargé comme une mule...

Cela faisait partie de la formation.

Seul, il déboucla légèrement son doublet armant et se tourna vers son étude....
Une missive y était déposée et il sourit en voyant de qui cela provenait...

Il regarda un triptyque qu'il avait fait faire en secret, on y voyait une petite peinture , un pan représentait sa fille Anne, un autre Camille et le dernier le petit Damian...

Il tendit sa main d'arme vers la peinture et la toucha du bout des doigts avant d'ouvrir la missive.

Il la lut une fois, deux fois, trois fois....
Puis il la reposa....

Il prépara alors un nécessaire d'écriture et songeait à ce qu'il allait écrire quand il entendit hurler:
-"Beware, beware ennemy in the camp!!!!"


Il releva la tête, encore un ennemi qui essayait de s’infiltrer dans les murs de la ville et qui avait été repéré, il n'allait pas faire long feu...

Il se leva lentement et déboucla son baudrier qu'il déposa près de son lit puis revint à son étude.

Cela galopait dehors, il n'y allait pas tarder à y avoir un mort...

Il prit la plume , aplanit le vélin et....

La porte s'ouvrit doucement ...
Le colosse croyant au retour du page dit:
-"Tu as ta soirée, j'ai tout ce qu'il me faut Duncan..."

Pas de réponse mais un bruit de pas...

Un pas lourd qui ne correspondait pas à celui d'un enfant...

Le colosse se leva immédiatement en se retournant et se retrouva face à une personne masquée et habillée de noire tenant un long poignard en main....

Maël grimaça en constatant que son éspée était près de son lit...
Il dit:
-"Who are you?"

L'autre répondit simplement:
-"Your death!"

Maël connaissait déjà la réponse et s'était mis en position de combat...Sans armes...

L'autre se précipita alors sur lui, le bras armant le coup.
Maël réagit en donnant un violent coup de pied dans l'escabelle où il était encore assis quelques secondes auparavant.
Celle-ci heurta l'une des jambes de l'assaillant qui grogna en tombant...

Le colosse se jeta alors sur lui en empoignant d'abord le bras d'arme pour tenir la lame en distance.
L'autre lui porta un coup de poing dans les côtes qu'il encaissa, il répondit par un formidable coup de tête qui cassa le nez de l'assaillant sans pour autant lui faire lâcher son arme.

Utilisant ses compétences en pancrace, le colosse le fit basculer et le percuta d'un genou pour se retrouver latéralement à lui , là de ses jambes il enserra le cou de l'assaillant pendant qu'il tenait le bras armé de l'assaillant .

Il serra alors de toutes ses forces...

L'autre , le bras armé immobilisé et le cou prit en étranglement essaya vainement de donner des coups de poing mais le colosse serra plus encore.

Plus fort.

Les coups de poings se firent plus faibles et dans une dernière expiration le bras retomba au sol.

Le duc tint la position encore quelques secondes puis il s'empara de l'arme qu'il jeta de côté...

Il constata la mort de l'adversaire et se releva pour sortir en disant aux gardes:
-"I have a gift for you here dudes..."

Les gardes alliés arrivèrent et il leur expliqua la situation...

L'un d'entre eux dit:
-"He had a long knife n'you killed him without weapon ?"

Laconique, il répondit:
-"I have been doing this for a while my friend..."

L'autre éberlué ne répondit point et les autres gardes eurent un signe de tête d'assentiment et évacuèrent le corps pour essayer d'en tirer des renseignements...

La nouvelle se répandit et on sut bientôt que l’adversaire était bien un ennemi qui essayait de s'infiltrer dans la ville, il avait du vouloir se cacher et n'était pas entré dans "la bonne planque".

Lentement, le colosse releva l'escabelle et reprit ses activités...

Il trempa la plume dans l'encre et :
Citation:
Belle Dame,

Je vous avais dit que le pays était magnifique mais il est aussi froid et pluvieux, nous sommes heureusement presque tous logés chez l'habitant .

Les premiers problèmes commencent à surgir, l'ennemi envoie des vagues d'espion pour essayer de s'infiltrer en ville et pour éventuellement mettre le feu aux bateaux, il nous faut donc les trouver et les stopper très régulièrement....

Des patrouilles pédestres et équestres ont été mises en place et se révèlent efficaces.

J'ai eu l’occasion d 'affronter l'un deux, ils sont l'air décidés....
Cela tombe bien, nous le sommes aussi.

Je ne sais guère quand les grandes bastailles auront lieu. Nous sommes en attente mais prêts.

Assez parlé de moi...

Comment allez-vous? Comment va vostre fils?
Quelles nouvelles du Roy et de la Bretagne?

L’orphelinat?

Les "affaires" avec Rome se passent-elles bien?

Prenez soin de vous.

Je vous embrasse.

Maël



hrp:Beware, beware ennemy in the camp: attention, attention ennemy dansle camp
Who are you?: Qui êtes-vous?
Your death: ta mort
I have a gift for you here dudes:j'ai un cadeau pour vous les gars
He had a long knife n'you killed him without weapon ?: Il avait un long couteau et vous l’avez tué sans armes?
I have been doing this for a while my friend.: Cela fait un bout de temps que je fais cela mon ami.
Camille.
Le message était arrivé jusqu'à Camille, apporté par un des messagers de Rhuys où elle passait la journée, le nez dans les registres pour faire les comptes du mois avant de se rendre à Pluvaerg pour le même exercice.
En lisant ce dernier, son coeur se figea. Il lui fallait des nouvelles, son tendre chevalier avait croisé le fer et elle le savait homme à la préserver.
Faisant sceller Tempête, elle se rendit jusqu'aux bureaux du Maréchal. Mais la discussion qui suivit la rassura : les nouvelles n'avaient rien d'alarmantes.
Revenant à l'hostel, elle prit plume, et répondit alors au plus tôt que la lettre rejoigne rapidement Maël et le rassure sur la situation en Bretagne.




Mon Duc,

Les nouvelles ici sont dans l'ensemble de bonne augure.

Le Roy a porté sa constitution et si elle fait grincer des dents, elle a pour moi le prestige de ne pas faire preuve d'hypocrisie. Je craignais le personnage et ce que mon entourage avait dépeint de lui avant que de le découvrir grand duc, mais j'avoue qu'avec les jours qui passent, il a su forcer mon respect bien que je sache qu'il est plein de défiance à mon égard depuis mon arrivée en Bretagne. Peut être un jour cela changera t'il et verra t'il lui aussi par delà les réputations la personne que je suis.

La Bretagne va. Si la Noblesse râle, au moins est elle plus vivante ces derniers temps, tout comme le Parlement qui ose discuter lois et propositions. Le Breton est haut en verbe mais au moins il ose exprimer ses idées avec vigueur et c'est là l'essentiel.

Pour ma part, j'apprends énormément depuis mon arrivée au sein de la Chancellerie. J'ai encore beaucoup à cerner, mais les professeurs ne sont pas des moindres et je ne me découragerai pas car il y a ici beaucoup à faire et vous savez combien j'aime à m'investir pour les autres. Ma santé revenant, mon énergie tout autant, je la canalise au mieux ayant été écartée de l'église par cet interdit. La diplomatie, la chancellerie, mon atelier, l'orphelinat, j'apprends à me reconstruire différemment et ma soif de spiritualité éclot dans la découverte des traditions de notre Breizh. Etre devenue Danvezenn m'enseigne l'humilité face à l'étendue de ce chemin à parcourir.

Damian a beau être haut comme trois pommes, il tient à commencer sa formation d'écuyer pour vous montrer ses progrès à votre retour. Il amuse beaucoup le vieux Gerwan qui a pourtant une patience sans fin et lui enseigne les passes simples. J'assiste à ses cours car si je ne suis pas autorisée à porter les armes, il est toujours utile de connaitre ces gestes de base. Qui sait ce que prévoit le futur dans mon cas.

J'ai pris la liberté de rendre visite à Anakin suite à votre courrier, qui m'a laissé, je le concède une certaine inquiétude. Lui parler m'a apaisé un peu. Il sait écouter. Je sais qu'il existe certaines tensions, mais je gage que s'il vous était possible de discuter ensemble, vous découvririez réciproquement combien votre engagement pour notre terre et profond et si semblable. Il est bon parfois de prendre recul et essayer de découvrir ce qui vit au delà de l'image que nous avons des Autres. Et vous savez combien je peux être obtinée à vous guider sur ce chemin. Je vous autoriserai à me gronder si je ne vous convains pas cependant. Mais qui n'essaye jamais périt d'inanition.

Pour l'orphelinat, les choses prennent forme. La date va être fixée sous peu, dès que j'aurai fini d'en discuter avec Lallie et Rose. Les Culturateurs ont la gentillesse de prendre de leur temps pour m'aider à cet évènement et voir tant de gens se fédérer autour de ce projet me touche profondément, révélant la grandeur de la Bretagne par delà toutes ses tensions. Je prie pour que le projet prenne rapidement vie. Car nous avons déjà quelques petits pensionnaires.

Prenez soin de vous, de vos hommes et de ce cher Lanceor. Saluez les pour moi et revenez nous tous entiers et victorieux.

Je vous embrasse en retour,

Camille


Cachetant la lettre, Camille la remit à l'homme de confiance du Duc et resta un long moment, songeuse, le regard perdu dans le vide avant de se lever.
Elle avait institué depuis quelques jours un rite étrange qui lui était venu sans qu'elle sache pourquoi. Prenant deux roses au bouquet sur la table, elle monta dans les étages.
La première blanche et pure fut déposée sur le pas de la porte d'une enfant trop tôt disparue qu'elle avait découvert dans les récits du Duc et pour qui elle honorait la mémoire ainsi en l'absence de son père.
La seconde, rouge comme le sang, fut déposée dans la chambre non loin, sur l'épais oreiller de la couche du Duc, en une promesse silencieuse d'un retour du guerrier.
Une prière murmurée à la protection des soldats bretons et Camille redescendit vers la cour. Le cour d'armes de Damian allait commencer et la jeune femme se faisait un point d'honneur d'y être présente.
Elle ne vit pas le regard touché du messager qui avait suivi discrètement ce manège pour rapporter nouvelle au duc de l'état de la Dame d'Anclair.

_________________

A Anakin
Coldtracker



Le temps ne lâchait pas la partie, la pluie tombait sans relâche et le froid cinglaient les hommes et les bêtes....

Les patrouilles se succédaient chaque jour et en continu...

Les armées fauchaient les ennemis les cherchant, les débusquant jusqu'à plus soif.

Les Bretons étaient de la partie et avaient encore fait un "joli tableau de chasse" .....

Un soir qu'il rentrait de patrouille, le colosse réintégra ses pénates et après s'être déséquipé et lavé...
Il vint enfin se poser devant l'étude de campagne de guerre, soit une simple table de bois sur tréteaux avec un nécessaire d'écriture....

Il plaqua le vélin, trempa la plume et commença:



Citation:
Belle Dame,

Rassurez-vous, vostre dernière lettre me laisse croire que vous être trop inquiète....
Rassurez-vous, tout va bien.

Je ne dis pas que le climat est serein ici mais nous officions bien et nous n’avons aucune perte à déplorer.

Les Bretons montrent l'exemple.

J'ai bien lu ce que vous me disiez sur Anakin , croyez-moi bien.
Je n'ai rien contre lui, rien du tout, je le sais être de bonne volonté pour le pays et cela me suffit.

Nous avons encore des volontaires qui viennent d'arriver, c'est une grande fierté de voir des bretons venir de si loin pour combattre pour nos alliés et faire briller nos couleurs.

La Compagnie Franche De Rhuys prend de l'ampleur....

J'ai lu vostre réussite à la chancellerie,....J'en étais sur. Sous l'égide des professeurs, il me semble assez à facile à dire qu'une carrière prometteuse s'offre à vous.

Le reste de vos activités est sont très intéressantes et l'un d'elle m'interpelle aussi , le druidisme, nous devrons en reparler à mon retour...

L'orphelinat se porte au mieux, j'en suis rassuré.

Je vais envoyé un pli pour que des vêtements soient acheminés sur place pour les enfants.

Abordons le dernier point et cependant le plus important.
Vous.
Je lis que vostre santé est de retour, je ne puis qu'en être ravi.
Prenez-soin de vous et du petit.

Vous me manquez.

Maël




Il plia la missive et la reposa sur la table....

Il prit alors un bâtonnet de cire qu'il passa à la bougie afin de faire tomber quelques gouttes de la matières fondue sur le vélin replié.

La chose faite, il apposa son sceau.


Il se leva et appela un messager a qui il remit la missive.

Il revint alors s'asseoir et resta un long moment à regarder la petite peinture des êtres qui lui étaient chers, on l'avait informer des gestes de Camille, par pudeur il n'en avait pas abordé le sujet dans sa missive mais il était touché au plus au point....

Il regarda les visages sur la peinture et dit à voix haute:
-"Je reviendrai..."
Camille.
[Vannes, les quais]


Adossé à un mât du bateau, Camille détaillait la mer au loin. Le grand large… Elle s’était instinct portée volontaire et ne le regrettait en rien. Ces semaines en mer lui feraient le plus grand bien. Elle avait reçu la missive de Maël qui l’avait un peu rassurée et confiant Rhuys au vieux Gerwan, elle avait accueilli cette mission avec plaisir. Son petit mousse de fils crapahutait, fasciné, sur le pont du bateau, riant de le sentir tanguer doucement sous ses petons.




Très cher Maël,

Votre pli me cueille sur le départ. Je me suis proposée parmi les volontaires sans hésiter pour le convoyage de matériaux pour Breizh. Prendre la mer quelques semaines, s’éloigner de tout pour ne pas sombrer dans la morosité qui me prend depuis ces dernières semaines, depuis votre départ. Les domaines de Pluvaeg et Rhuys sont désormais en hivernage et l’inauguration de l’orphelinat est prévue pour mon retour. Je ne sais comment vous remercier pour ce don de vêtements. Imagine nous en produit déjà beaucoup mais avec l’hiver qui s’en vient, il sera vital que nous ayons de quoi vêtir chacun des enfants.

Me voici donc à quai, prête à vivre plusieurs semaines d’une nouvelle aventure sur les flots pour notre Breizh. Vous lui consacrez votre bras par les armes. Je lui consacre les miens pour convoyage.

Vous entendre parler ainsi d’Anakin me réchauffe le cœur car tous ceux qui servent avec amour Breizh doivent s’entraider surtout quand ils font partie du même corps. Et je sens combien votre passion pour défendre notre terre est profonde. Je suis d’ailleurs bien heureuse d’apprendre l’essor de la Compagnie Franche De Rhuys. Je vous sais meneur d’hommes et elle n’en sera que soutien supplémentaire à la défense des bretons.

Pour ce qui est du druidisme, oui celui-ci m’interpelle et j’apprends à le connaitre un peu chaque jour à travers son rappel de nos traditions et de notre terre. Je m’essaie aux chants même s’il me faudra apprendre longuement si je suis un jour acceptée à prendre le chemin des scelaiges et des bardes. Il me faudra trouver un druide de cette voie qui veuille de moi comme neveziad. Mais je ne perds pas espoir car j’ai fait des rencontres avec des gens mais également avec une philosophie de vie qui trouve écho en moi.

Je sais que j’ai toujours du mal à me montrer disserte sur ce point, mais je vais bien, malgré la mélancolie de vous savoir loin. Je compte grandement sur l’air du large pour me redonner l’énergie qui me manque et pouvoir voir Adrian prendre tant de plaisir à découvrir la mer me réconforte et me fait revenir des rires qui se faisaient rares.

Vous me manquez tellement mon ami, au point que je ne puis me le cacher plus longtemps et qu’il m’en coute trop de ne point vous l’avouer. J’ai travaillé à une miniature de vous ces dernières semaines que je porte désormais sur moi pour retrouver quelques instants la chaleur de ce sourire qui vient illuminer votre visage quand vous êtes auprès de nous et que vous laissez aller à vous détendre. Ne vous inquiétez pas pour moi cependant. Je saurai attendre inlassablement votre retour en Breizh car j’ai toujours eu foi en votre cœur.

Damian vous embrasse et je me joins à lui.

Camille

_________________

A Anakin
Coldtracker



Une journée de plus loin de la Bretagne ...

Une patrouille de plus....

Un retour au camp transi et une alerte de nuit.

Un accrochage de plus...

Une mêlée dans la presque obscurité, des passes d'armes, des cris de souffrance....

Un repli pour laisser les arbalétriers tirer en nombre et faucher les ennemis encore debout....

L'attente du petit matin en éveil mais épuisé et l'avancée au résultat...
Du sang, quelques membres épars, les ennemis ont ramassé leurs cadavres sauf un .....

Lentement le colosse se dirigea vers le corps et de la pointe du pied armuré il releva la visière et fixa le cadavre....

Il se sentit encore plus fatigué....

Il dit aux hommes:
-"Put this six feet under..."(1)

Plus pour l'odeur et le risque de maladie que par charité...Enfin, il ne l'aurait jamais dit....


Il rentra au camp et quand la relève fut à l'office il entama son propre rituel...

Se déséquiper, se laver et écrire, il prit la plume:
Citation:
Belle Dame,

La situation ici est devenue assez spéciale, nous n’avons pas de gros affrontements et les accrochages sont devenus quasi quotidien...

L'ennemi tente en permanence d'infiltrer du monde dans nos défenses....

La vigilance doit être de mise en permanence et cela nous fatigue tous mais l'arrivée récente de renforts fait plaisir à voir.

Le moral des hommes est bon malgré cette guerre invisible.

Comment vous portez-vous? Et le petit?

Je ne suis guère loquace ce jour, je vous écrirai plus longuement très bientôt, je crois que pour l'heure quelques heures de sommeil me feront le plus grand bien....

Je pense à vous. Le souvenir de vostre visage me garde vaillant....

Maël


hrp:(1) foutez moi cela six pieds sous terre...
Camilledanclair



Les vents les avaient portés loin au sud dans les contrées ibériques et c'est là que le courrier du Duc parvint à la jeune femme. Elle était restée à bord, alors que chacun foulait le sol étranger pour visiter la ville et rencontrer les autochtones.

Camille avait le mal à l'âme ces derniers temps, éteinte, lasse, remettant sa vie profondément en question. Elle accueillit le pigeon sur son épaule avec un peu d'étonnement mais reconnut la bague de Rhuys à sa patte et déroula le fin vélin contenu dans le cartouche étanche.

Elle alla s'installer dans un hamac pour le lire au calme. Damian jouait dans les cordages avec les marins. Elle ne s'en inquiétait plus trop, l'enfant se révélant des plus habiles et le corps renforcé par ce séjour en haute mer. Il grandissait réellement à vue d'oeil.

Le message était court, la vie devait être usante là bas, et Camille s'inquiétait pour ces bretons qui risquaient leur vie pour les alliés de Breizh. Prenant une plume et un fin vélin, elle s'attela à écrire une réponse après avoir offert quelques graines au volatile qui ferait relai à l'Hostel en Roazhon, direction l'Irlande.




Mon cher cavaliere,

le vent nous a finalement conduit aux portes du Portugal. Nous avons essuyé une tempête durant la route mais cela m'aura appris en tous les cas que j'ai l'estomac marin. Damian se révèle dans cette vie de marin. Il passe son temps dans les voilures à grimper à la vigie ou à crapahuter aux petites tâches du bord. J'ai intérêt à faire attention que Grand Sage ne nous l'enrôle pas pour les prochaines traversées.

Pour ma part, je fais de mon mieux pour me porter. Les nouvelles de Rome sont toujours aussi mauvaises. Son Eminence a mis en suspend le rendu de mon procès se sachant sur le point de lui même devoir répondre de ses agissements de ces dernières années. Basse vengeance qui me laisse ainsi en suspend, toujours sous interdit, à ne pouvoir assister aux sacrements, me confesser non plus. Pour un homme qui prétend que la Curie ne connait pas le pardon, son comportement et ses actes ont encore une fois été tristement révélateurs. Cette situation m'inquiète car je vois trop de gens s'éloigner de la Parole par trop d'agissements irrespectueux. Je retrouve heureusement une part de spiritualité à me fondre dans l'enseignement druidique qui offre une vision de notre terre qui me touche.

J'ai eu écho de tensions dans votre famille et de combien les tensions entre membres rendent houleuses les discussions. Je vous en conjure, songez à ceux de la famille qui ont besoin de retrouver une cohésion et une forme de sérénité dans les tourments qui fragilise les Montfort. si votre colère vous assaille à discuter avec certains, songez à Mimilia, Arzur ou Tadeus par exemple, qui ont besoin de pouvoir compter sur le recul de leur patriarche. Prenez ce recul, n'oubliez pas que vous vous devez d'être un pilier de la famille et de la soutenir à votre manière sans pour autant la fragiliser. Les désaccords sont une chose, les guerres intestines une autre. Si les tensions sont trop lourdes, parlez en directement entre protagonistes, mais songez à l'unité et au soutien des votres, je vous en conjure humblement.

Il va falloir que je me secoue de mon coté, que je me batte contre la langueur qui me pousse à disparaitre et retrouver l'ardeur à aider mon prochain. Nous reprendrons bientôt les flots et je dois m'assurer que tout soit prêt pour mon retour pour enfin inaugurer l'orphelinat. Je dois me retrouver, retrouver mon énergie d'antan, mais c'est là chose bien difficile.

vous me manquez en ces instants. Je sais que votre présence me serait rassurante et soutien à mon renouveau. votre absence m'est en revanche douloureuse et la nostalgie me ceuille chaque jour à mon réveil. Je vous en prie, prenez soin de vous et de nos bretons sur place.

Avec tous mes sentiments,

Camille
Coldtracker



Nouvelle ville.....Nouveau logis...

Le colosse s'était installé dans ses nouveaux quartiers et c'est fourbu qu'il prit enfin la plume:
Citation:
Belle Dame,

Nos armées ont fait mouvement et nous avons pris la direction de Port Làirge en suivant la côte.

Nous avons eu quelques aventures au passage mais dans l'ensemble tout s'est bien passé.

La ville où nous venons de nous installer est très active et cela nous change de Lios Mor.

Divers bruits nous disent qu'un miracle aurait eu lieu en Ecosse , miracle qui obligerait les italiens à partir ce qui pourrait bien abréger nostre campagne....

Enfin, nous trouverons de quoi nous occuper assurément si la rumeur est confirmée.

Ici le moral est bon mais vous manquez à mon cœur...
Comment va le petit?
J'espère que vous prenez soin de vous.

Affectueusement,

Maël


Il plia la missive la scella et la donna à un messager en partance pour la Bretagne.
Camilledanclair


La mer, la mer à perte de vue et cette sensation au fond d'elle d'être en vie, vibrante et à l'écoute de la nature environnante. Un doux sourire parait ses lèvres.
Tout avait changé durant ce voyage. En posant pied à terre, elle savait déjà qu'elle se rendrait au Manoir du Chêne Blanc où un long chemin l'attendrait.
Mais pour le moment, elle lisait et relisait les mots tous simples qui adoucissaient son coeur et missives après missives le faisait battre en une inclinaison toute particulière.
Et cette pensée si féminine en soit : il la trouvait belle...
Au loin le volatile était déjà parti porter réponse dans les froides terres d'Irlande.





Mio cavaliere,

Nous voici sur le chemin du retour et bientôt il nous faudra nous faire à l'immobilité terrestre.
On se fait si aisément au roulis du pont sous nos pieds. Je suis heureuse d'apprendre qu'une possible issue se profile à ce conflit car il n'est jamais bon pour les peuples de vivre sous les affres de la guerre.
Celle ci gronde actuellement en France de nouveau et si je ne me permettrais pas d'exprimer haut mon avis en public de par mon devoir de réserve de diplomate, je suis fière de la décision qu'a su prendre notre Grand Duc en quittant ainsi le Ponant.
La Bretagne mérite une alliance réfléchie et unie et j'ai toute confiance en notre diplomatie pour en trouver des acteurs efficaces.
Mais surtout ne criez pas trop fort mon admiration pour le Grand Duc, il a en contrepartie un égo qui ne pourrait qu'enfler à la nouvelle !

Trêve d'humour taquin, ici Damian s'amuse et le grand air fait merveille sur lui.
Il pousse à vue d'oeil et n'est déjà plus un enfançon.
Me voici désormais à court d'excuses pour lui interdire l’entraînement aux armes.
Il est à même désormais de soulever un bâton d’entraînement.

Restez prudent malgré ces bons présages, je ne me relèverais pas de savoir que vous ne nous reviendriez pas.

Avec toute ma tendresse,

Camille
Alen
Un message arriva à l'hostel et l'un des intendants vint l'ouvrir ...
l'ayant lu il s'écria:
-"La Dame d'Anclair est de retour!!!!"

Ni une ni deux, il fit préparer les appartements de la Dame et descendit aux cuisines pour demander un repas spécial pour la dame et son enfançon....


Une pâtisserie serait du meilleur acabit pour fêter le retour de Damian....

Comme il se disait à l'hostel:
-"Toute personne pouvant tirer un sourire du Duc doit être exceptionnelle..."


Et nul n’ignorait que le colosse fondait comme neige au soleil devant la dame et son enfant...

Le Duc avait laissé des instructions avant de partir en mission et la dame et son enfant étaient en permanence traités comme des invités de haut rang...
Chose aisée à faire tant ils étaient aimé de sens de la mesnie....
Camille.
Le bout du voyage, enfin. Camille avait profité de chaque instant de cet éloignement pour faire le point de sa vie, se remettre en question et savoir ce qu'elle voulait au fond d'elle. Elle avait discuté avec Lallie également et sur ses conseils, elle était passée rencontrer Oban. Elle avait découvert un personnage calme et posé avec un profond sens de la vie et des autres. Cette entrevue lui avait ouvert de nouveaux chemins qu'elle comptait suivre à son rythme pour les explorer à loisir.

C'est donc une jeune femme couverte d'embruns et des secrets des forêts qui arriva ce jour là à l'hostel, Damian monté en proue entre ses bras, assoupi par la démarche de la jument. Elle n'eut pas même le temps de manifester sa présence que les lourdes portes s'ouvrirent et les palefreniers accoururent pour prendre soin de Tempête. Le vieux Gurwan, bourru était déjà là et prit l'enfant endormi dans ses bras.


Ma dame, mais vous nous l'avez épuisé le petiot! En tous les cas, il a pris des couleurs! J'vais aller le coucher un peu, vous en faites pas, prenez le temps d'arriver!

Camille eut un sourire attendri. Le vieux soldat avait une réel affection pour Damian et elle lui confia sans discuter. La route avait été longue et elle avait encore des choses à régler avant de pouvoir se poser. Se laissant glisser de la selle, elle confia Tempête après avoir décroché ses sacoches.

Qu'on porte tout ça aux laveries. Il faudra plusieurs bains, je le crains. Le sel s'est incrusté dans le tissu. Vous trouverez aussi dans la charrette, poissons et coquillages, et quelques crabes et araignées à faire déposer en cuisine. J'ai dévalisé la criée de Vannes. Ce soir, qu'on cuisine et serve le tout aux gens du domaine. Vous avez tous veillé à l'hostel durant mon absence et ce sera ma manière de vous remercier pour cet investissement pour le Duc. Une partie a été acheminée également à Rhuys. J'irai y faire un tour demain pour vérifier que tout se passe bien sur place malgré les intempéries des dernières semaines.

Camille continuait de faire le point en entrant dans l'hostel. Elle mourrait d'envie de se reposer mais elle devait s'assurer que tout allait bien. Un passage de quelques heures dans le bureau puis un tour des différents bâtiments lui permit de faire le point. Deux juments étaient pleines et elle les fit mettre au repos, qu'avec le froid de l'hiver, elles puissent mener leur gestation au mieux. Un silo avait pris l'humidité, et elle donna les ordres pour que les céréales soient épandues dans un hangar chauffé pour les assécher et éviter des risques de mal des ardents qui trop souvent survenaient en hiver. Rien de vraiment inquiétant au final et c'est rompue mais sereine qu'elle rejoignit enfin ses appartements.

Damian dormait profondément, encore dans sa tenue de voyage et elle caressa doucement son front d'un doux baiser avant de passer dans le salon et d'ouvrir les sacoches de voyages déjà débarrassées du linge sale. Quelques cadeaux y étaient : une mantille pour Roxanne, un éventail ouvragé pour Mimilia et pour Missanges une coimbra ouvragée, magnifique instrument à corde portugais. Enfin tout au fond, elle sortit deux paquets. Le premier contenait un tout petit ocarina, copie conforme miniature de celle qu'elle avait pris à Damian. Le second une dague maure enroulée dans une tenture sur laquelle elle avait travaillé durant le trajet. Silencieusement, elle alla déposer l'ocarina dans la chambre du haut, celle de l'enfant disparue. Elle faisait partie de la vie de Maël et elle avait voulu faire ce geste. Puis elle rejoignit celle du père de l'enfant et posa le cadeau sur son oreiller. Il trouverait le tout à son retour.

Revenant à ses appartements, Camille sentit l'épuisement faire son chemin. Elle mourrait d'envie d'un bon bain, mais plus tard. Là la fatigue était trop grande. Retirant ses vêtements incrustés de sel, elle se bassina à l'eau de la bassine, noua ses cheveux rêches et alla s'écrouler quelques heures demandant à être réveillée dès que Damian le serait. Dans un soupir, elle ferma enfin ses yeux, avec cette pensée qui la fit sourire en s'endormant. Enfin à la maison...

_________________

A Anakin
Alen
Ma dame, Ma dame!!!!!!!

Il court vite et crie:
-"Missive du Duc!!!"

Il reprit son souffle et dit:
-"C'est arrivé ce matin!"

Il lui tendit la missive qui disait:
Citation:


Belle Dame,

Nous avons enfin quitté l'Irlande pour l'Ecosse , je crois que nous avons laissé un bon souvenirs à nos amis et alliés irlandais et nous allons nous attacher à faire de même là où nous nous rendons.

En Ecosse.

Si quelques combats ont eu lieu en Irlande , en Ecosse la situation a changé rapidement et de bonne manière, cela nous laisse le temps de nous installer....

Comme d’habitude, l'installation s'est faite rapidement et nos soldats sont actifs.

Nous avons eu pas mal de recrues pour la compagnie franche de Rhuys malgré des tentatives éhontées de certains pour nous nuire et ne pas faire grossir nos effectifs....

Nos recrues ont été approchées par l'ordre pour qu'elle ne viennent pas chez nous en colportant mensonges et quolibets sur mon compte...

En vain.

L'ordre des trente est tombé bien bas pour en arriver là, je ne suis malheureusement pas surpris, je n'ai pas colère pour eux, je leur pardonne, j'ai plutôt de la pitié, je les comprends après tout, ils ne sont plus que l'ombre de ce qu'ils ont été....

Cela doit être dur de devenir inutile.

Aussi ai-je choisi de ne pas leur renvoyer la pareille, je n'en ai pas besoin et je ne souhait pas me rabaisser à leur niveau.
En cela j'accède aussi à vostre demande d'apaisement .


Les pauvres...Puisse Doué les prendre en sa grande pitié. Je dirai une prière ou deux pour eux.

Je cesse là sur ces pauvres hères.

Le climat lui ne diffère point beaucoup de l’Irlande et le mantel sur les harnois trouve toute sa place et ne dépareille point.

Et vous, comment allez vous? Le petit?
J'ai de nouvelles de Rhuys par mon intendant mais qu’en pensez-vous?
Mes gens vont bien?
Il me paît toujours d’avoir un avis autre que celui de mon intendant.

A vous lire...

Affectueusement,

Maël


Camille.
Camille était dans la cour à faire l'inventaire des armes avec le Maître d'armes. Certaines nécessitaient d'être réparées et étaient entassées pour être apportées au maréchal ferrant. Les plus abimées seraient refondues et Camille tenait le compte afin de permettre d'en reforger sans attendre. Une petite carriole s’alourdissait également pour un convoi à faire acheminer à la compagnie dès que possible. Elle connaissait Maël et se doutait qu'il ne manquerait pas de trouver de nouvelles recrues durant cette campagne. L'homme était ainsi, bruyant, emporté, mais un meneur d'hommes né qui savait attirer à lui les plus vaillants.

C'est ce moment que choisit Alen pour accourir à travers la cour, une missive dans les mains. Camille ne put retenir un sourire touché de l'entendre l'apostropher ainsi. Si elle n'était au départ ici qu'une invitée depuis son départ du presbytère où elle n'avait plus droit de séjour, les semaines avaient créé des liens entre les gens de Rhuys et elle qui allaient en se resserrant un peu plus chaque jour.

Merci Alen, c'est toujours bonne nouvelle que de recevoir missive du Duc. S'il écrit c'est qu'il va bien et les nôtres avec lui.

Camille fit une rapide lecture et sourit. Elle s'empressa d'annoncer la bonne nouvelle de l'état de tous et prévint que les armes devraient finalement être acheminées en Ecosse et non en Irlande. Un dernier contrôle et serrant contre elle la missive, elle donna les dernières remarques avant de monter répondre à la missive.

Alen, je vous confie les préparatifs du convoi. Je réponds au Duc et vous direz aux hommes qu'ils pourront partir et porter le pli de nos nouvelles en même temps que les armes et les vivres préparées.

Camille grimpa alors dans le bureau du Duc pour s'installer à l'écritoire et s'appliqua à répondre aux nouvelles.



Mio cavaliere,

ici l'hiver poursuit sa course monotone et s'il n'est pas pour le moment glacial, il se montre fort pluvieux. J'ai pris soin de me rendre à Rhuys il y a peu afin de faire renforcer les toitures des silos pour préserver les réserves de l'humidité. Trop de maladies couvent en cette période pour prendre le risque que vos gens ne soient contaminés par un mal des ardents ou toute autre affection évitable. Si ce n'est de cela, il y a à noter un affaissement de certains chemins sous ces pluies diluviennes mais dès les jours d'accalmie, nous avons convenu avec votre intendant de faire étayer le tout que chacun puisse circuler de nouveau sans risques pour les charrues et les attelages.

Je suis heureuse de noter dans votre discours un apaisement envers l'Ordre. Je sais combien tourner une page de son passé peut être difficile et frustrant, surtout quand elle a tant compté dans notre vie. Mais vous faites ici le choix le plus sage et pour vous et pour les autres, car nourrir rancœur et tensions aux seins de nos forces armées n'est jamais une bonne chose.

En dehors de tout ceci, tout le monde se porte fort bien. Damian est transfiguré par ce séjour en mer. Il est devenu nettement plus indépendant, agile et entreprenant. Je prie qu'il ne se rompe pas pour autant les os. Il a bien besoin d'une présence forte pour le discipliner et je ne suis malheureusement pas vraiment la plus indiquée pour cela. Pour ma part, je partage mon temps entre Rhuys et l'orphelinat, la diplomatie, la chancellerie et mon implication à la culture où je prends toujours tant plaisir à aider Missanges et les autres "culturateurs". L'inauguration pourtant est encore reportée, et devra attendre Janvier car je ne parviens pas à joindre Roselalie qui devait se charger de la bénédiction aristotélicienne. Je suis un peu inquiète et j'espère qu'elle n'a pas de soucis de santé. Il faudra que j'écrive à sa famille.

Prenez soin de vous et des nôtres, et montrez à l'Ecosse que Breizh est un allié fort et sur. Vous oeuvrez pour notre terre sans faiblir et je ne vous en admire que plus.

Tendrement,

Camille

_________________

A Anakin
--Merig
Le second de l'intendant vit qu'une autre lettre venait d'arriver avec d’autres missives, il jeta un œil aux sceaux et il ne garda que celles qui étaient de valeurs administratives, il en mit une côté...Une missive à valeur privée...

Il savait à qui l'apporter sans regarder le nom du destinataire...

Il se rendit donc auprès de la Dame d'Anclair et lui dit:
-"Mes respects ma Dame .."

Il tendit la missive en souriant et reprit:
-"Une missive pour vous."

Celle-ci disait:
Citation:
Belle Dame,

J'espère que vous et vostre fils vous portez bien en cette période de fêtes...

Je sais que cette missive arrivera surement trop tard mais je tenais tout de même à vous l'envoyer pour vous souhaitez de bonnes fêtes.

Ici tout se passe pour le mieux.

Comment se portent mes gens et mon domaine?

L'orphelinat?

Je vous ai lu bien occupée, je sais que l'office est utile pour occuper l'esprit mais pensez à vous reposer tout de même.

Ainsi donc Damian devient un vrai petit homme, alors i vous me le permettez à mon retour, je pourrai commencer à le former à l'escrime , la tâche requiert de la discipline et de la concentration, cela peut s’avérer utile...

Pour ce qui est de la diplomatie, nous dirons que j'ai le nez dedans malgré moi...Là où je me trouve , il ne peut en être qu'ainsi...

Je vous souhaite un joyeux Noël.

Affectueusement et plus....

Maël
Camille.
Les festivités... Camille avait longtemps songé à comment agir au mieux et avait finalement décidé que Rhuys ne grognerait pas trop qu'elle se permette de prendre en charge celle de ses gens, étant retenu au loin. Elle avait donc œuvré durant des jours avec la complicité de l'intendant des terres du duché. La grand salle du château avait été aérée et de grandes tablées y avaient été installées sur des tréteaux. Rien de très fastueux dans l'aspect mais une atmosphère chaleureuse y régnait et c'est ce qui importait à la jeune femme. Moult plats y avaient été disposés et c'est un festin offert aux gens du duché qui avait été servi pour la soirée de réveillon et la journée suivante. Chacun avait pu venir à sa convenance, partager quelques heures de convivialité. Dans la musique et les chants, ils avaient festoyés par groupes d'amis. Les solitaires arrivant avaient fait des rencontres et Camille avait passé de longues heures à passer de table en table, prenant nouvelles de chacun, écoutant doléances ou inquiétudes. Damian lui, avait galopé de partout, jouant avec les enfants des villageois, écoutant les chants, les reprenant à tue tête. Les fêtes finies, Camille, épuisée mais ravie, avait laissé le rangement aux serviteurs et alors qu'elle montait se reposer avait vu le seconde de l'intendant lui apporter missive.

Merci Merig. Décidément, c'est toujours un grand plaisir de vous voir me déposer ce genre de pli. Je vais monter me reposer et le lire. Il y aura surement une réponse à envoyer demain au duc.

Prenant la missive, elle monta la flopée de marches de l'escalier, décachetant déjà le scel pour se plonger dans la lecture de cette écriture qu'elle chérissait un peu plus chaque jour. Elle aurait du se coucher, mais elle tenait à répondre avant. Comme si attendre quelques heures n'était pas envisageable.



Mon doux cavaliere,

votre missive nous cueille à la sortie des fêtes. J'ai prie la liberté d'organiser deux jours de fêtes au domaine pour vos gens et les habitants du duché. Plats et chants se sont succédés et j'ai pu sentir combien ceux ci avaient besoin de ce réconfort et de cette continuité de la présence seigneuriale en votre absence. Se savoir écoutés en tout temps les rassure et j'ai bien pris note de diverses doléances que nous ferons en sorte de mener au mieux avec votre intendant en attendant votre retour. Guère de grogne, rassurez vous, des attentes plutôt légitimes dans l'ensemble en ces périodes hivernales.

Pour l'orphelinat, il est fort probable que l'inauguration officielle ne tarde encore. Vous finirez par être de retour au pays avant que celle ci ne puisse avoir lieu! Mais après tout, dans la mesure où vous l'hébergez sur vos terres, cela sera une occasion de célébrer la chose au mieux.

Pour Damian, je serais touchée de vous voir prendre en charge son éducation des armes. Il est certes encore trop jeune pour faire de lui un écuyer mais découvrir la rigueur et la discipline des armes sera pour lui à n'en pas douter une expérience des plus formatrices.

Pour ma part, le temps file parfois un peu vite, mais depuis de mon retour de ce voyage au Portugal, j'ai appris à me ménager davantage pour ne pas atteindre ce point de rupture avec lequel je croisais trop souvent le fer par le passé. Je ménage ma monture diraient les anciens. J'ai également de longue discussions avec Rome, nous verrons bien où tout ceci aboutit. Je me fais fataliste avec le temps.

Mais j'espère pour vous que l'Ecosse vous est clémente et que vous frotter à la diplomatie ne taquine pas trop l'ours en vous. L'idée, je l'avoue, m'en a tiré un sourire un brin malicieux. Mais quand des élans belliqueux vous montent, songez donc à moi et à la fierté que je peux éprouver à vous voir ainsi pour le bien de Breizh.

Prenez soin de vous et des notres. Le temps file certes mais bien lentement au final quand je songe au nombre de jours encore qu'il reste avant de pouvoir vous revoir en chair et en os. Soyez prudent, nous ne pourrions plus vivre vraiment sans vous.

Tendrement votre,

Camille

La jeune femme relut les mots, caressa un instant le vélin, puis le scella. Le rouleau serait porté au matin pour rejoindre l'Ecosse. Maintenant, il était plus que tant que Camille trouve un repos réparateur, Morphée dans sa clémence légendaire en profitant pour la porter vers des rêves d'un avenir utopique qui lui tirèrent un sourire dans son sommeil.
_________________

A Anakin
Alen
Un pli arriva et fut apporté à la Dame...
Celui-ci disait:

Citation:
Bonjour belle Dame

Bien que fort occupé ces temps-ci, j'ai le temps de prendre la plume pour vous souhaitez une belle et heureuse année.

Prenez soin de vous et Damian.

Je vous écrirai plus longuement très bientôt.

A vous revoir,

Maël.
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