[RP]Hostel ducal de Rhuys, compagnie Franche Bretonne

[Quelques heures plus tard....]

Le jour ne s'etait pas levé et pourtant les troupes s'activaient déjà à la lueur des torches...

Dans la salle d'armes, le Duc finissait de se préparer...

Comme d'habitude, il avait mis des chausses noires, des bottines de cuir souple dont le coup de pied était garni de maille rivetée, le colosse ne portait jamais de solerets....
Il enfila sur sa taille le gousset de maille rivetée qui allait protégér le bas de son ventre et ses parties basses...

Prenant son temps, il sangla le doublet armant qui portait les goussets de maille cousue aux aisselles afin de protéger ses articulations des défauts du harnois...

Tout à son ouvrage, il se répetait en permanence, les ordres donnés....

Dehors il entendait la voix de lancéor donnant des instructions....

Maël observa son harnois accroché aux murs de la salle d'armes....

Harnois noir de facture germanique aux liserets dorés.....

Une extension de sa personne mais pourtant à cet instant même s'il pensait à son office, son esprit vagabondait vers Camille....

Il se dirigea vers son harnois il était temps pour lui de revêtir sa 'deuxième peau'...
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Alors qu'il avait épousé confortablement la cathèdre sur laquelle il avait pris place, le mestre vit entrer les messagers. Son instinct lui sussurra que quelquechose d'important se tramait.

Ainsi donc, il lu le message que lui tendit Maël et prit bonne note des ordres qui venaient d'être passés.

L'homme d'armes se leva, salua la Maréchale et Dame Camille, tourna les talons et fit signe aux deux messagers de l'accompagner.

A Maël.

Je m'occupe du branle-bas mon Dug, nous serons prêts à partir sur votre ordre.

Aux messagers.

Amenez moi tous les chefs de compagnie en salle des cartes ! Dites au sergent de quart de sonner le branle-bas !

La Bretagne appelait, Rhuys répondait !

Le mestre se dirigea vers ses quartiers, les cors sonnèrent...
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"D’une façon générale, la Voie du Guerrier est l’acceptation de la mort."

Camille finissait avec appétit son assiette quand un messager entra. Le bout de fruit s'arrêta entre la table et sa lippe et à voir les sourcils de Rhuys se froncer, la poire retourna à sa place, tandis qu'elle parcourait la missive que son fiancé lui montrait. Par la Mère, il allait falloir s'organiser au plus tôt.

Déjà la voix de Maël donnait des ordres et Camille sentait ses manies d'intendante se mettre en place : bilan de mémoire de l'inventaire des armes, des vivres disponibles. Une fois que le maitre des lieux eut fini de parler, l'italienne se pencha discrètement pour lui glisser quelques mots.

Les derniers inventaires sont à jour, nous avons tout le nécessaire. Je vais demander qu'on fasse apporter dans la nuit des vivres de Janzé. Rhuys est trop loin dans l'immédiat, mais nous pouvons envoyer missive qu'ils préparent de quoi vous fournir à votre passage par Vannes. Je vais aller envoyer des pigeons de suite.

Camille se tourna vers Roxane et lui sourit alors.

Ce fut un plaisir de vous avoir à dîner avec nous. Après tout ceci, il faudra que vous veniez à Janzé, nous pourrons parler médecine.
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A Anakin

Le colosse mangea sa part et laissa les dames discuter..

Il fit un clin d 'oeil au mestre d'armes puis se fit apporter une jarre de 'uisge beatha' .

Un alcool des plus puissants.

Il remplit le verra de lancéor puis le sien et attendit de voir si les dames allaient se laisser tenter.
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Camille se détendait. Le diner se passait agréablement. Chacun appréciait l'excellente cuisine du chef de Rhuys. Il faut dire qu'il avait des doigts en or pour accomoder toutes sortes d'aliments et était toujours partant pour essayer ses lubies culinaires, trouvant moyen d'assortir les gouts et textures qu'elle suggérait et transcender le tout. Camille avait toujours grand plaisir à oeuvrer avec lui. Les plats terminés et le dessert près à faire son entrée, un geste fut donné et tandis que tous profitaient de l'art musical de Mab, des verres furent apportés contenant de la liqueur de Plougastel, eau de vie parfumée à la fraise et aux épices qui laverait les papilles du gras des viandes pour profiter du dessert. Le temps que chacun déguste son verre, le dessert fut porté à la suite.


Je vous conseille de profiter de la liqueur avant de gouter au dessert. Elle vous rafraichira la bouche et vous n'en apprécierez que mieux les poires pochées au vin rouge. Elles ont été relevées de zestes d'oranges venues du Portugal et le vin vient de Casterat.

Camille sourit et porta le verre à ses lèvres avant de parler du sujet qu'elle avait promis à la maréchale.

Or donc, pour les hopitaux de campagne, nous avons moultes draps d'épais coton pour pouvoir monter des paillasses en bon nombre et des tentes de tissu pour mettre à l'abri en temps pluvieux. Ces hopitaux de fortune sont pourtant prévus pour assurer le maximum de propreté et équipés pour pallier aux urgences des champs de bataille. Nous y soignons nos hommes et les nobles ennemis que nous pouvons capturer pour marchander avec nos ennemis. Pour la soldatesque ennemie, nous les achevons en général s'ils ne rejoignent pas nos rangs. La guerre n'est pas lieu de compassion car même blessé, un ennemi reste dangereux. Pour les équipements disponibles, il y a tout le nécessaire pour des opérations d'urgence, y compris pour des amputations qui ne sont malheureusement que trop souvent nécessaires surtout depuis l'apparition des armes à feux qui incitent les membres blessés à la gangrène. S'il y a des détails sur lesquels vous voulez des informations?
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A Anakin

On fit servir la Maréchale de Bretagne en premier et le Duc dit:
-"Un peu de musique avec tout ceci serait de bon aloi!"

Il frappa dans ses mains et fit venir des artistes et il reprit:
-"Mab ce sera à toi de jouer en fin de repas!!!"

Musique et chant se firent entendre dans le bon ton pour que les convives puissent s'entendre parler sans hausser la voix...
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La musique a de cela en commun avec le bon vin qu'elle réchauffe les coeurs et sait faire communier les âmes.
Le rhuys avait donc parlé, et la Mab acquiescé.

Le repas allait bon train et la dimezell était ravie de se trouver en compagnie de si bon goût. Par le délicieux fumet du repas orchestré par la Dame d'Anclair tout d'abord, mais surtout par le goût certain du Rhuys à ainsi l'inviter à jouer tout comme celui de la Maréchale à apprécier.
Et parce qu'il n'y avait pas que le militaire ou la musique de bal, le repertoire piocha ensuite dans la musique courtoise, le genre qui plairait à n'en pas douter aux deux belles dames entourant sa Grasce.

Rester de bon ton et ainsi plaire à son protecteur et maître était tout un art dont Mab et les autres joueurs usaient avec habileté.
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Le Duc renchérit:
-"Oui, on en peut pas dire quela viande soit la denrée la plus facile à se procurer en temps de guerre, c'est même ce qui vient à manquer en premier...

Les fèves sont pratiques à conserver, comme le pain de guerre...

Pain de guerre qu'on ne vous fera pas l'audace de vous servir ce soir ."


Tout les soldats connaissaient le pain de guerre et on ne pouvait pas dir eque c'était un e nourriture appréciée, on faisait cuire du pain normalement puis on le recusiait pourqu'il soit dur comme de la brique mais apte à être conservé très lontemps....

On s'y cassait les dents si on ne le laissait pas tremper dans l'eau..

Mais bien souvent en dernier recrours il nourrissait les hommes d'armes qui crevaient la faim....

Il avait fini son assiette...
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La Maréchale assise à la gauche du maître de maison dégustait les premiers plats servis quand son hôte lui demanda .

-"cela vous vat-il?"

Ô très bien Messire . Quels sont ses "fèves"?
D’où viennent ses légumineuses ?
Et cette terrine un vrai bonheur il faudra félicité le cuisinier de ma part .
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Citoyenne bretonne
Ex bergère , ex douanière , toujours charpentière et maintenant maçonne

A peine entrée, les yeux de Camille parcoururent la salle rapidement et fit un signe discret pour que le service soit lancé. Elle rejoignit alors sa place à la droite de Maël et sourit de voir chacun prendre place. Rhuys avait tenu à inviter à sa place ses gradés et meilleurs éléments et elle appréciait chez lui ce sens de la mise en avant de la valeur des gens. Elle savait combien ce genre de gestes pourtant simples pouvait avoir un impact sur les hommes de Rhuys. Ils savaient ainsi qu'ils comptaient, qu'ils n'étaient pas juste des troupes. Mais le duc demandait déjà la suite. Et tandis que le service commençait, Camille se permis de décrire les plats qui leur étaient servis.

Pour commencer le repas, nous avons des terrines de sanglier avec une soupe de fèves et de pois. La terrine a été préparée avec une marinade de la viande au vin rouge aromatisée d'oignons et bouquet d'herbes aromatiques. La soupe de fèves et pois est parfumée aux échalotes et à la crème. J'espère que vous en apprécierez les saveurs.

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A Anakin

Le mestre fit son entrée.

Gambison écru, braies de la même teinte que réhaussaient des heuses marrons fraîchement cirées. Le mestre ne portait pas sa bastarde mais juste une miséricorde et son escarcelle.

Il salua, en bon ordre, la maréchale de Bretagne, le Duc et la Dame d'Anclair.

Puis, il prit la place qui lui était réservé auprès du Duc.

Les hommes de Rhuys étaient en place aux issues, tout était prêt.
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La Maréchale regarda les hommes se retirer en silence et retourner à leurs occupations.
Elle sourit en entendant le Duc parler de la maitresse de la maison .........
Elle avait bien remarqué les rougeurs qui coloraient les joues de la Dame D'Anclair quand le colosse s'adressait à elle . Mine de rien elle suivit le Duc à l'intérieur du bâtiment et répondit à la Dame .

Bien sûr nous comparerons nos expériences en la matière . Je vous suit votre Seigneurie

Et elle commença à monter les marches pour entrer dans le château
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Citoyenne bretonne
Ex bergère , ex douanière , toujours charpentière et maintenant maçonne

Le colosse dit à lancéor:
-"Ils sont à toi mon ami!"

Il sourit aux troupes et leur fit un signe de tête....

Il reprit
-"Passons donc à l'interieur, la maîtresse de maison a..."

Il se rendit alors compte de ce qu'il venait de dire et reprit:
-"Hum, la Dame D'Anclair nous a préparé grand festin...."

Reprenant sa constance, le Duc dit:
-"Nous vous suivons D'Anclair."
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-"Si fait Maréchale!"

Il montra alors le corps des arschers et dit:
-"Une arme légendaire, souvent dénigrée bien à tort par les chevaliers car cette arme s'utilisait à distance et donc l'utilisateur manquait de courage à leurs goûts...
Les anglais au contraire des français ont su faire l'impasse sur ce sens de l'honneur chevaleresque et l'arc en l’occurrence le "long bow("grand arc) gallois(beaucoup le croient anglais)a été introduit très tôt dans tout le royaume d’Angleterre et fit des ravages pendant le guerre de cent ans....
Les français comprirent tardivement leur erreur et se mirent à employer l'arc en plus grande quantité en complémentarité avec les arbalètes....
L'archer pris individuellement n'est pas efficace mais en nombre....
Les archers sont placés en lignes serrées(derrière les hommes d'armes et piquiers/coustiliers) devant lesquelles ceux-ci disposent quelques défenses :
-En l’occurrence des pieux taillés en pointes plantés en terre en direction de l'adversaire pour briser les charges de cavalerie éventuelles .
Au choix ,les hommes gardent leurs flèches sur eux ou les plantent en terre prêtes à l'usage...
Bien sur le tir tendu ést rendu inutile de part la distance où se trouvent les adversaires mais aussi par rapport aux lignes amies placées devant eux; par ailleurs une tir tendu n'affecte que les premiers ennemis sur la ligne adverse....
Dés lors les archers effectuent un tir de masse en cloche produisant ainsi un effet "pluie de flèches" sur l'ennemi, un bon archer tire douze flèches à la minute et tout les archers entraînés depuis l'enfance sont bons...
Une fois la bataille au corps à corps commencée , on peut noter qu'un archer décochant une flèche de plein fouet sur un chevalier en armure peut le tuer même si celui-ci porte un harnois blanc(armure de plaque complète)..
Par ailleurs les archers, ayant accompli leur mission première rejoignent parfois le combat ou défendent leur position l'épée à la main....
Il est donc indispensable d'avoir des archers dans la compagnie comme dans l'Ost."

Il prit un arc en main et :
-"L'arc en lui même: Les caractéristiques de ce grand arc sont les matériaux utilisés pour sa fabrication. Élaborée en if massif, la combinaison de l'aubier au dos et du cour au centre le rend plus solide. Sa forme transversale en D et sa très grande taille permettent une grande allonge, et donc une grande portée, pouvant atteindre les 200 m. A nostre époque , il est couramment tiré avec des puissances de 100 à 120 livres anglaises (45 à 54 kg) ,à pesée sur corde, par des gens exercés dès leur plus jeune âge.
Son usage est essentiellement guerrier et son but, un tir lointain d'attaque. Il est meurtrier à moins de 200 m sur une cotte de mailles et à 100 m sur une armure. Quant aux flèches, elles peuvent mesurer jusqu'à 90 cm et pesent entre 60 et 100 g. Les pointes forgées sont conçues pour transpercer les armures.
L'empennage est en plumes d'oie blanches. La corde est tressée en lin, chanvre ou soie pour les plus sophistiquées...."
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Il continua donc:
-"Les arbalestriers....Ce sont aussi des hommes de traits mais aux fonctions différentes...

Les meilleurs dans ce domaine sont les génois ce qui explique qu'ils soient souvent employés comme mercenaire mais l'arme s'est bien répandue un peu partout...

On tire avec en tir direct et le tir peut percer une armure jusqu'à une distance de 90 à 100 mètres....

Depuis que les arcs des arbalètes sont en acier, on peut prétendre à des puissances assez fortes mais qui dit grosse puissance dit gros temps de rechargement ce qui explique que les arbalètes les plus puissantes soient gardées pour les fortifications...

Sur le champ de bastaille, on utilise moins puissant avec des sytèmes de rechargement tels que le cranequin, le cric ou le treuil appelé aussi le « moufle »...

Le temps de rechargement étant long, les arbalestrierg beneficient d'un pavois pour se protéger...

Je crois que vous avez vu tout le monde..."
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Voilà un rôle que je connait bien .J'ai moi aussi commencé comme homme d'arme .
Mon arme préférée était une hache de guerre à double tranchants . Les haches ça ,nous les rohannais , on connait et on sait s'en servir que ce soit dans les bois ou sur les champs de bastaille .
Dans le temps j'étais pas trop mauvaise au lancer un petit concours ça vous tenterais !!!!!!
Humm je plaisante bien que ............

Reprend son sérieux

Je pense aussi que les charges frontales deviennent obsolètes maintenant que nous nous servons beaucoup plus de canons .

Nous continuons par quelle section maintenant ?
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Citoyenne bretonne
Ex bergère , ex douanière , toujours charpentière et maintenant maçonne

Le très sérieux Duc faillit battre la mesure du pied mais se retint...

A la fin du petit air, il dit en souriant:
-"Vous viendrez nous jouer quelques airs en fin de repas s'il vous agrée..."

A la Maréchale:
-"Je n'ai jamais été contre la musique, c'est l'une de rares distractions qu'il peut y avoir sur les camps, elle rappelle le pays et redonne le moral aux hommes qui se sentent parfois desespérés...

La musique est l'une des parties qui font l'âme du pays..."

Le Duc comptait nombre de gens qui savaient chanter et jouer, la musique et les chants bretons avaient résonné sur bien des champs de bastaille.

Il reprit:
-"Nous continuons?"
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S'il plaît à Ma Dame... le temps d'un regard glissant de la Maréchale vers le Rhuys
... ainsi qu'à Sa Grâsce...

Et puis même si cela ne lui plaisait pas de toute façon, Mab n'attendait point réponse, déjà fort occupée par ailleurs à tendre sa lance au voisin, souffler entre ses mains pour leur rendre couleur humaine et s'afférer enfin à dégager sa fine flûte bien ceinturée.

Ses lèvres n'eurrent que le temps d'éffleurer le bec que quelques notes légères et sautillantes en profitèrent pour s'élever en une ronde dansante tout autour de ses longs doigts et de leur singulière gigue. Point de musique endimanchée ou guindée cette fois, juste le plaisir d'une petite serinette comme elle aimait à en jouer quand, jeunette, elle divertissait les gamins du village et admirait feue sa si belle soeur gambiller parmi ses prétendants.

Mais le temps filait comme son souffle entre ses doigts et ces doux moments étaient bien terminés, comme son morceau présentement.

Baissant alors les bras comme on baisse sa garde, la Dimezell remercia d'un hochement de tête l'attention qui lui fut portée et embraya rapidement

Si tel est votre bon plaisir, je puis amener également mon tambour et égayer votre fin de repas.

Ou la promesse d'un coin de cheminée et peut-être d'une coupe de vin, son pêché mignon. Autant tenter.
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Mab, qui se pelait gentiment, profita de la présentation du Rhuys pour se faufiler discrètement entre les piquiers et arriver miraculeusement au 1er rang, offrant alors son plus large sourire ainsi qu'une petite courbette au passage de la Maréchale.

Pas peu fière de se montrer ainsi au milieu de tels braves, dont la coordination en champ de bataille demandait par ailleurs bien plus d'application et d'entraînement qu'elle n'en serait jamais capable, la Mab en oublia dans son empressement de cacher sa drôle de lance, surmontée d’une lame à double tranchant bien affûté.

En sa qualité de peu-fière-à-bras, La Dimezell s’était vu récolter la mission de coutilier. Certes, il en fallait et on la disait plutôt habile en plus d’avoir l’œil pour repérer rapidement ceux dont la mort valait mieux que rançon.
Mais du coup, il fallait bien avouer que les autres l’évitaient un peu, aussi ne se séparait-elle que rarement de sa petite flûte, accrochée à sa ceinture ; de quoi offrir un peu de distraction à l’occasion et éviter de n’être cataloguée que comme la petite sœur de l’Ankou, ou l'Achevante…. Une jeune Ankou avec le sens du rythme, ça passait de suite beaucoup mieux en société quand même !

C’était d’ailleurs bien davantage en sa qualité de joueuse de flutiau et autre tambour qu’elle avait tenté son approche . Elle en était donc à essayer de se faire remarquer et lâcha alors son principal atout à son retour de courbette en un Ma Dame , de son horrible voix grave et morne. Qui sait si elle n’arriverait pas à décrocher un petit extra en la maisnie de la Maréchale à l’occasion ?
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Camille avait attendu en retrait un moment et au regard que le Duc posa sur elle, elle sut qu'il était temps de présenter la section chirurgie de la compagnie.

Maréchale, je vais me permettre de prendre le relai pour vous présenter nos installations médicales. Nous avons ici un bâtiment dédié aux soins, avec un dispensaire, une salle qui contient nos réserves de plantes et remèdes, fraiche et sèche pour la conservation et qui sert de laboratoire à la préparation des remèdes : teintures mère, mélanges etc... La salle de consultation bien sûr, et une dédiée aux actes de chirurgie. Le dispensaire compte une dizaine de lits statiques et nous pouvons y ajouter des paillasses en cas de besoin. Le jardin des simples communes est dans le parc de l'hostel et il y a sur Rhuys des paysans qui se chargent de la cueillette de plantes que je leur ai appris à repérer dans la nature environnante. Toutes les plantes ne peuvent malheureusement pas être cultiver. Pour les manques restants, nous avons des accords avec des apothicaires.

Pour les soins, j'ai personnellement été formée à Belrupt et tenu plusieurs dispensaires par le passé. J'ai travaillé sur plusieurs champs de bataille et notamment lors du siège de Tours où le dispensaire était ouvert à tous.

Camille rit.

Je ne me suis pas faite que des amis loin de là à prendre soin des ponantais. Et j'y ai découvert la Bretagne. En tous les cas, pour ma part, je suis partisane de la "plaie propre" et je l'enseigne à nos infirmiers. Je ne pense pas que la suppuration soit un moyen de traiter les plaies, bien au contraire. Je suis l'école de Théodoric qui prône l'utilisation de vin chaud comme agent desséchant pour nettoyer les plaies récentes et propres ainsi que de compresses imbibées de vin. Les plaies propres sont suturées avec des cheveux ou du crin, des mondicatifs telle la fleur de cuivre ou l'arsenic peuvent être utilisés pour éviter l'apparition du pus. De même, les travaux d'Henri de Mondeville préconise de détacher et d'expulser les parties non viables et de favoriser la régénération en partant du fond de la plaie maintenue ouverte par des mèches et des onguents. Ce dernier contrairement à de nombreux chirurgiens, considère que la médecine n'est rien sans la chirurgie et inversement.

Je ne vais pas vous détailler toutes nos pratiques chirurgicales et médicales sinon les troupes vont geler sur place, mais si cela vous intéresse nous pourrons en parler lors du dîner. Chaque blessure se doit d'être traitée de manière particulière en fonction de l'arme qui a causé la plaie. C'est un sujet passionnant qui nécessite des instruments chirurgicaux différents.

Nous avons également un suivi médical de nos troupes régulier pour nous assurer de leur bonne santé et éviter toute épidémie dramatique autant que faire ce peut, un suivi des blessés bien sur aussi. Assurer une troupe en état de marche est un contrôle de tous les instants et j'avoue être intransigeante sur ce suivi car un homme affaibli sur un champ de bataille est un homme mort.

Si vous le voulez, nous pourrons aller visiter les batiments après la revue complète quand les troupes retourneront vaquer à leur tâche. Je ne voudrais pas vous monopoliser vu tout ce que sa Grasce souhaite vous montrer.

Camille adressa un nouveau regard à Rhuys pour savoir s'il souhaitait qu'elle aborde d'autres éléments avant de se retourner vers Roxane pour toute question dans son domaine.
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A Anakin

Liocea qui se préparait depuis quelques jours à recevoir son premier cours, celui qu'elle avait gagné, se tenait légèrement à l'écart...
Elle écoutait, observait tout ce qui se disait et se passait pour s'en imprégner.
Elle avait déjà participé à un entrainement, viendrait ensuite le temps des choix...
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C'est avec plaisir que le mestre répondit aux questions de la Maréchale.

Le foin sert à "caler" la poudre dans la culasse. Elle permet aussi d'amortir le choc lorsqu'on la tasse avec un maillet. En effet, la poudre étant une matière instable, elle peut exploser sous l'effet d'un choc trop violent.

Un écouvillon à poils ou écouvillon poil est constitué d'une hampe en bois et d'une espèce de brosse en poils naturels qui retiennent l'eau et permettent d'éteindre les particules encore incandescentes dans le tube. On le distingue de l'écouvillon métallique qui sert à un nettoyage en profondeur. Je vous concède que les arstilleurs disent souvent "passer le poil"...
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Au vacarme, notre René se mit à en perdre des plumes à ne plus savoir où aller. et notre Glaria n'avait qu'une envie mettre ses mains sur ses oreilles pour éviter une future surdité du au bruit. Malheureusement pour elle, ses mains étaient déjà bien occupées.

D'ailleurs, elle sourit en sentant ses pieds et son popotin vibrer par ce sol qui recevait les vibrations des décharges.

René... calmes-toi voyons... va falloir que tu prennes l'habitude de ce genre de bruit... C'est le son préféré de Cold et de Lancéor....

D'ailleurs, elle se disait qu'ils ressemblaient à de grands enfants jouant avec leur jouet, ce qui la fit sourire.
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Le Duc sourit et conclut:
-"Il parle d'or....La Compagnie Franche de Rhuys est formée selon une compagnie d'ordonnance et ces compagnies forment un ost...

Vous venez de voir l'un des facettes qui est l'arstillrie un peu à part certes car fortement spécialisée...

Nous avons encore les sapeurs qui sont aussi un corps à part et très technique.

De même que les chrirugiens barbiers

Les arschers et arbalestriers forment le gens de traits,
Les piquiers
Les hommes d'armes montés et démontés en bastaille...

Chaque corps, à part les arstilleurs et les sapeurs qui sont moins mobiles doit être monté avec monture de rechange...

Par qui voulez-vous commencer? Souhaitez vous une explication en logique de bastaille?"
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU

Camille était restée en retrait durant les explications, laissant le Duc et son mestre d'armes faire la revue des forces avec la Maréchale. Elle adressa un sourire à Glaria et Hoel qui les avaient rejoint mais se faisait discrète, soutien muet et bienveillant. Les explications et démonstrations étaient impressionnante et elle dut se contrôler pour ne pas aller à son élan de se boucher les oreilles aux tirs d'artillerie.

Rhuys avait toujours eu pour principe de se tenir à la pointe des découvertes. Elle se doutait que son séjour en Italie n'y était pas étranger, douce nostalgie de sa terre lointaine, avide d'arts et de progrès scientifiques. C'est de ses origines que venait la passion du savoir et expliquait ce besoin incessant de Camille d'apprendre de nouvelles choses.

Toutes à ses pensées, la jeune femme en sursauta presque en entendant parler des chirurgiens. C'était bien de faire joli au bras du Duc mais elle ne devait pas en oublier ses charges icelieu et prendre soin des hommes en faisait indéniablement partie. Elle se redressa donc et se fit de nouveau attentive, prête s'il en était besoin à faire visiter l'infirmerie, le laboratoire et le jardin de simples à la Maréchale.
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A Anakin

La fumée s'estompait peu à peu et le Duc reprit....:
-"Chaque pièce doit être révisée tout les 400 coups d'où l'expression faire les '400 coups'...

Il est à noter que même si ce n'est pas la spécialité la plus en vue , elle est indispensable par son efficacité et dangereuse dans le sens où les pièces peuvent exploser...

Cela explique la spécialisation des arstilleurs...

Chaque tir comporte un risque, il faut l'accepter."

Il dit cela d'un ton badin, si on accpetait pas ce genre de risques, on ne faisait pas ce métier .
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Hoel alias Corbeau passait par là, avec ses dix livres,les archives et ses quelques lettres.
Il salua comme il se devait les chefs, la noblesse Bretonne et regarda d'un air taquin Glaria sans rien dire. Le silence est parfois de bon conseil. Puis il prit le chemin de la bibliothèque.
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Plus Breizh la vie !

Le Duc sourit vsiblement, le sujet interessait la Maréchale, il dit:
-" Avant de répondre, vous venez de voir passer nostre chroniqueur, dans un Ost, il est important de tout consigner, cela permet d'analyser les choses et de savoir ce qui peut être amélioré....Il conserve aussi nostre mémoire ainsi les hommes et femmes de Rhuys ne seront pas oubliés....

Pour en revenir au sujet...

Comme la force vive n'est pas encore maîtrisé à fond les portées peuvent varier mais pour une bombarde de gros calibre, c'est à dire énorme et en tirant sous de angles énomes on peut comtper sur 1500 mètres au maximum....Je vous parle ici d'une bombarde qui tire un boulet de 340kg, pesant 16 tonnes et avec un calibre de 640mm.

C'est un poids conséquent et ce genre de pièce coûte très cher c'est un investissment énorme...Mais le résultat sera là.

Et pour les murs d'enceinte, on ne peut compter que sur les bombardes qui sont les seules pièces assez puissantes pour attaquer des fortitifcations, les autres pièces si elles sont utilisées sur un siège le seront par les défenseurs pour empêcher les approches...Et par les assiegeant pour du dégât humain...

Vostre question sur le temps de destruction d'un mur d'enceinte est interessante...Tout dépendra du mur, de la solidité des matières employées, de l'angle de frappe du boulet et bien sur du boulet lui-même et de la pièce employée...

Un paramétrage qui ne s'effectue qu'une fois sur place, on essaie generalement de trouver le point faible des fortifications et de s'acharner dessus...

Pour le veuglaire, je puis saisir de quoi vous parler, ce n'et pas la plus grosse pièce mais elle demande le plus de servants....

Pourquoi me direz-vous?

Le gros avantage du système de rechargement par la culasse du veuglaire est la rapidité de tir et de rechargement. Avec une équipe d’artilleurs bien formée (environ 7 à 8 personnes par pièce), on peut aisément atteindre 3 à 5 coups par minute. Chaque canon étant équipé de plusieurs boites à poudre (3 à 5 en général).

Moins d'hommes ferait baisser la cadence et celle-ci doit être maintenue en bastaille...."

Il montra chaque élement dont il parlait et reprit:
-"Une démonstration oui si vous voulez, théorique et pratique si vous le souhaitez....

Faisons-nous ainsi?"

Rhuys sourit à Camille qui se trouvait près d'eux, il était dans son élement...

Il jeta un oeil aux hommes dont les rangs ne cillaient pas....
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Toutes les compagnies avaient été alignées. Seule la réserve assurait la garde de l'Hostel.
On distinguait d'abord les gens de pieds, par usage. Les hastiers pourvus de leurs demi-plaques et de leurs armes d'Hast alignées comme il se doit.
Puis, les coustilliers, plus légèrement protégés pour se mouvoir entre les rangs plus facilement.
L'arstillerie présentait une pièce de chaque, à savoir, un veuglaire de chaque calibre, un ribaudequin, une bombarde encore usitée et à la gueule impressionnante, des traits à poudre et autres fariboles explosives. Les arstilleurs s'étaient placés autour des pièces et montraient ainsi la place de chacun dans l'usage d'une pièce.
Près de là étaient les sapeurs et les monceaux de matériels, d'outils et de moyens de construction et de démolition, moults chariots avaient été mis en place.
Archers et arbalestriers occupaient les rangs d'à côté. On pouvait distinguer, outre les arcs longs, des arbalètes et des cranequins à vous percer des harnois pleins.
La cavalerie ne faisait pas pâle figure, éclaireurs, archers montés mais peu de place à la cavalerie lourde devenue quasi désuète avec les techniques modernes.

Bref, un vrai ost d'ordonnance aux étendards claquant au vent.

Le mestre s'approcha de la Maréchale et du Duc. Le garde à vous claqua.

A disposition pour la revue des troupes !
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"D’une façon générale, la Voie du Guerrier est l’acceptation de la mort."

La Maréchale avait resserré sa cape et se frottait les bras en traversant la cour . Un vent vif et vivifiant soufflait tout en soulevant un restant de neige .
Elle sourit en voyant Le Duc accompagné par la Dame D'Anclair qui l'attendait sur les marches de sa demeure

Moi aussi Mon seigneur je suis heureuse et honorée d'être reçue dans votre magnifique demeure .

Puis se tournant vers Camille
Vous êtes resplendissante Ma Dame D'Anclair

Frissonnante elle se tourna vers le Duc

Et si vous nous faisiez visiter votre garnison et que nous laissions ensuite ces braves finir leurs occupations .

Elle pense surtout qu'ils seraient mieux à faire leurs exercices au chaud plutôt que de l'attendre sous ce froid

Je me verrai bien devant un bon feu je dois bien dire que cela me manque depuis quelques temps . Les routes sont froides et peu sures
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Citoyenne bretonne
Ex bergère , ex douanière , toujours charpentière et maintenant maçonne

-"Pourriez vous lancer les préparatifs pour la reception de la Maréchale s'il vous agrée?"

Camille sourit et salua une dernière fois Douchka avant de se retirer avec un sourire à Rhuys. Roxane ne devrait pas tarder et il y avait tant à faire. Heureusement, depuis ces derniers mois, elle avait appris à travailler en tandem avec Alen et l'intendant et ils commencèrent un ballet naturel. Camille chargea Alen de s'assurer que les zones d'entrainement étaient en ordre, les stocks rangés et d'aller prévenir Lanceor qui s'occuperait à n'en pas douter que les troupes soient fin prêtes.

Pour sa part, Camille se transforma en hôtesse s'assurant que l'hostel soit impeccable, la table prête dans la salle de réception et que les cuisines préparent le dîner validé par le Duc. Une fois assurée que tout était en route, la jeune femme monta Tempête pour sortir une heure de la ville et revint avec des brassées de fleurs pour donner une touche printanière et lumineuse à la salle d'apparat. Dernier tour des troupes domestiques, tout était en place et le chef cuisinier faisait comme à son habitude des merveilles et fronça les sourcils d'un air rieur à la chapardeuse italienne qui ne put résister à gouter les plats avant de s'enfuir dans ses appartements pour se préparer. Maël lui avait demandé d'être présente à l'arrivée de la Maréchale et Camille était heureuse de la voir en dehors du conseil ducal pour une fois.

C'est donc une italienne à la sombre chevelure de jais tirée en un chignon lourd et bas, vêtue d'une robe de lin ocre aux courbes simples et pourtant seyantes qui descendit les escaliers pour retrouver le duc, prête à accueillir l'invitée du jour comme il se doit.
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A Anakin

C'est très aimable à vous mais je ne voudrais pas vous déranger, vous avez sans doute mille choses à vous dire.

La nuit tombait et le moment en leur compagnie avait passé à la vitesse de l'éclair. Elle ne voulait pas déranger un diner déjà prévu, bien que La Maréchale était quelqu'un qu'elle appréciait beaucoup également.
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Protège moi Kyky

Il remercia Camille qui servait les verres et prit l'espée...

Il la soupesa puis de la main droite il empoigna fermement la fusée...Ce que des non initiés auraient appelé la poignée puis il "tapa au cul".
C'est à dire que de la main gauche il cogna fortement le pommeau....

Il eut l'effet escompté, la vibration se répercuta et la lame vibra en entier sauf en un point précis.

Il prit la parole:
-"C'est ainsi qu'on voit le point de frappe le plus efficace d'une éspée, là où la lame vibre le moins...

Sur vostre éspée, il se situe juste au-dessus du 'moyen' c'est à dire la partie centrale de vostre lame...."

Il posa ensuite la pointe de l'épée au sol et appuya de sa botte sur la partie centrale...

La lame ploya.

Il relâcha et elle revint aussitôt en place.

Le mestre de guerre reprit:
-"Robustesse et souplesse, les deux qualités d'une bonne lame...Trop dure, la lame perd en souplesse et casse aux chocs...Trop souple, elle pliera...

La vostre est parfaite, de très bonne qualité et parfaitement équilibrée à mon goût..."

Il regarda Douchka et Camille et reprit:
-"Et c'est là qu'est le problème, vostre épée est simplement trop longue pour vous....Vous concernant , elle constitue une éspée à deux mains superieure à vostre gabarit...

Son poids est normal et tout à fait dans la norme , elle est simplement faite pour quelqu'un de plus grand ou à la rigueur de plus musclé sans manquer de respect."

Il montra un point juste au-dessus du' moyen 'de la lame et dit:
-"Cette longeur serait suffisante pour en faire une espée bâstarde, maniable et portable....
De toute façon , on ne porte pas de grande éespée à deux main en fourreau, elles sont generalement à l'arçon des desrtiers."

Il fit une pause et dit:
-" Elle peut être retravaillée à froid ou à chaud mais à chaud on risque de bousiller le travail fait dessus...Je pense que mes artisans opteront pour un travail à froid afin de garder toutes les qualités de ce bon travail...."

Il prit une main de camille et laposa sur le ventre de Douchka et dit:
-"En bâstarde l'espée doit monter à peu près jusqu'au nombril , c'est un repère...En enlevant une partie de la lame on devrait arriver à ce résultat...

A vous décider...Ou alors vous pouvez la donner à un grand gabarit , quelqu'un à qui vous voulez offir une bonne lame, un vassal par exemple...

Faites vostre choix."

L'analyse était terminée.
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU

Ah oui je me souviens maintenant de ce cours remporté par Liocéa !

Ce serait avec joie, merci de m'y inviter.

Vous avez raison, il vaut mieux regarder d'abord et me lancer ensuite.

Se tournant vers Camille

C'est votre premier cours?
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Protège moi Kyky

[Dans la cour de l'Hostel]

Une quarantaine d'hommes de pieds avait pris place dans la cour. En rangs par deux, ils étaient entourés par cinq officiers au port strict.
Tous les hommes étaient équipés de demi-plaques et portaient, en plus de leur armement de base, une arme d'hast.

Le mestre se plaça devant eux.

Il n'est plus temps maintenant de partir à la bataille en ordre dispersé, vous appartenez dorénavant à une armée professionnelle qui doit son efficacité à quelques fondements inébranlables que je m'en vais vous apprendre.

On peut citer parmi ces principes l'intendance, le commandement et l'étude du terrain. Quand ces trois principes sont maîtrisés par une armée, elle a de fortes chances de gagner, plus que celle qui part à l'aventure !
Cependant, pour être efficace, des unités telles que les notres se doivent de respecter , en interne, ces fondements.

Aujourd'hui, nous allons étudier le formation de base, à savoir: La dizaine.

La dizaine est une formation se composant de 5 rangs de 2 hommes commandée par un dizainier.
4 dizaines forment une compagnie lorsqu'elles se regroupent.

Lancéor vit quelques soldats qui commençaient à compter sur leurs doigts...

Une compagnie est donc formée par 5 lignes de 8 hommes formant ce que l'on appelle un carré (rectangle dans ce cas).
Cette compagnie ne pouvant se déplacer n'importe comment, il existe quelques ordres de base que je vais vous décrire et que vous allez ensuite mettre en pratique !

Premièrement, "Roue à dextre / senestre, marche", cela signifie que la compagnie doit tourner à droite ou à gauche. Pour ce faire, le pivot est le soldat à l'avant, du côté vers lequel on tourne. Il doit marquer le pas et tourner doucement. Les autres allongent le pas pour accélérer.

Deuxièmement, "Formez le carré", c'est la mise ne défense totale de la compagnie. Les piquiers au bord du carré se tournent vers l'extérieur et tout le monde forme un ensemble compact prêt à recevoir les charges.

Troisièmement, "Serrez les rangs", la formation et les espaces entre les soldats doivent être réduits afin de ne laisser aucune brêche possible à l'ennemi, cela se paierait cher...

Et enfin, "Formez le coin", cet ordre est trés peu utilisé car trés dangereux. Il s'agit de changerl'intégrité de la compagnie pendant la charge, au moment de l'impact avec les rangs adverses. Deux soldats de front, quatre derrière eux, huit derrière...et ainsi de suite pour former une espèce de pointe censée percer les lignes adverses et les destructurer. L'inconvénient est que si cet ordre est donné trop tôt, l'ennemi laisse entrer le coin et fond sur lui en l'encerclant...
Tout en parlant, Lancéor avait tracé des schémas sur le sol à l'aide d'une baguette.

Il est bien évident que le sort de votre unité mais aussi de votre armée dépendra de la précision, de la rapidité et de l'exactitude dont vous ferez preuve au combat.
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"D’une façon générale, la Voie du Guerrier est l’acceptation de la mort."

Douchka appréciait le moment, elle savait que Cold saurait résoudre les problèmes de ce genre en ayant hésité un long moment avant de l'apostropher sur le sujet.

Elle avait entendu parler de ces séances d'entrainement et des Mestres d'armes qui exerçaient sans jamais vraiment avoir pu assister à l'une d'entre elles.

Et puis la question des plus inattendues mais qui la fit sourire.

Je vous dois un peu de mon histoire Mael car nous nous connaissons très peu finalement.

J'ai démarré à m'occuper de ce qui se passait en Bretagne, en étant tavernière Municipale, puis rapidement j'ai rejoins l'animation et le poste de Tribun et je me disponibilisais, là où on pouvait avoir besoin de moi.
Jusqu'à ce que mon ami Caradoclebouc me propose de prendre la relève à la mairie, fatiguée de ses mandats successifs.
J'ai bien sur accepté et je me suis retrouvée à vouloir être la meilleure maire qu'il soit pour ma ville et ses habitants.
J'ai mis ma trop grande épée au service de la défense de la ville mais aussi de nos frontières.
Maladroitement surement mais volontaire et disponible.
Je pense que si vous me voyiez me battre, vous verriez une enragée sans grand style et comme nous le disions plus tôt sans doute que je me fatiguais vite, tout en étant productive parce que habitée par la rage de défendre.

Alors sans doute que des cours ne me ferait aucun mal, pour ne pas dire qu'ils sont sans doute nécessaires.

Ensuite vous connaissez mon parcours ducal et mes engagements politiques et économiques qui demandent beaucoup de temps, mais je prends plaisir à faire briller Breizh à ma façon et à présent à enseigner aux jeunes volontaires et à partager mon expérience.

M'engager près de vous? Je crains de ne pas avoir beaucoup de temps mais cela me demanderait sans doute aussi de quitter la Bretagne pour des missions lointaines ce qui est incompatible avec les fonctions que j'ai occupé et que j'occupe encore.

Elle s'arrêta pour lui sourire un bref instant.

Mais peut être qu'avant de m’enrôler, vous devriez plutôt voir ce que je vaux au combat, non? Car ma réponse n'est pas un non ...
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Protège moi Kyky

Elle l'écoutait religieusement, le regardant faire sans en perdre une miette, buvant à petites lampées le divin nectar que Camille lui avait servi.

Il en connaissait un rayon et elle savait qu'il la laisserait la bouche ouverte de par ses connaissances mais là il venait en moins de temps que pour le dire de trouver les solutions à ce qu'elle gardait depuis des lustres comme un handicap.

Merci Mael pour ces explications à mon problème. Tout est bien plus clair à présent.

Je n'arriverais pas à m'en défaire je suis une nostalgique et très attachée à mon passé et à mes amis.
Je pense que la meilleure solution sera de la confier à un de vos forgerons pour qu'il la mette à ma taille mais saurais je m'en servir ensuite comme de celle ci ?

Je bataillais en perdant beaucoup d'énergie à la soulever à deux mains, je crains de m'envoler quand elle aura pris taille en proportion avec ma ... musculature.

Il me faudra quelqu'un pour me réapprendre je pense et j'aimerais beaucoup que ce soit vous.

Elle chipa un biscuit sur le plateau, qu'elle croqua comme pour ravaler plus vite ce qu'elle venait de demander au Duc.
Puis afficha un sourire, presque à l'aise.
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Protège moi Kyky

Le colosse resta pendif un instant et montra l'éspée d'un doigt et dit:
-"Puis-je la prendre?"
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU

Bien heureuse que le garde n'ai pas remué une babine en la regardant elle vit arriver Camille pour l'accueillir.

Demat Camille, merci de votre invitation.

Savez vous que je n'avais jamais mis les pieds ici avant?

C'est encore plus impressionnant que je ne l'imaginais.

J'espère bien que le Duc me servira de guide, à présent que je suis là.

Elle la suivait, regardant autour d'elle, ne refusant pas de se mettre à l'abri du vent bien froid en ce jour de Mars.

Dites j'espère que votre forgeron est des plus discrets, je n'aimerais pas trop que ce handicap soit su de tous, vous comprenez?

Un sourire de connivence à la jeune femme.
Les femmes savaient ce que secret voulait dire en général.
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Protège moi Kyky

Il était toujours informé, c'était logique et on vint lui annoncer la visite.

Il observait le cours de Lancéor et était plus que satisfait du mestre d'armes qu'était devenu son élève...Un Mestre parmi les mestres.

Aussi quitta t-il les lieux et s'en vint à la rencontre des deux dames.

A la vérité, le colosse était loin d'avoir toujours été d'accord avec la Dame Douchka , il l'aurait même mis sur un bûcher en buvant de l'hydromel en riant un bon coup...

Mais le temps avait parlé...La mort aussi.

Celle d'Anakin.

Un point commun et pas l'un des moindres....

Les portes avaient été ouvertes à la Comtesse et cela signifiait beaucoup.

Mais surtout deux choses: Sécurité et Discrétion .

Aussi arriva t-il devant les deux Dames et si il donna un chaste baiser sur la main à la Dame d'Anclair , il fit un court signe de tête à la façon des hommes d'armes et des plus protocolaires à Douchka et lui dit:
-"Soyez la bienvenue en l'hostel de Rhuys, vous êtes sous ma protection comme le veulent les traditions et la bienséance , que puis-je faire pour vous?"

Il sourit....Chose rare...
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU

Un problème de taille, et qui durait depuis des lustres, sans jamais vraiment osé en parler et en le masquant du mieux possible mais cela devenait vraiment trop voyant et surtout surtout, ça faisait cling cling ...

Elle avait cherché un moment qui pourrait lui venir en aide et lors d'un séjour en taverne Rennaise, elle avait, grâce à Camille, peut être trouvé la solution.

Déhanchée pour pas que l'épée traine trop par terre, elle s'avança aux grilles.

Hum, Hum Demat !

Pourriez vous annoncer la Comtesse du Vendelais je vous prie, je suis attendue.

Un regard rapide sur le bout de son épée et ses yeux qui toisent de nouveau le garde, lui faisant comprendre qu'un seul sourire moqueur de sa part, lui attirerait les foudres Douchkaïennes.
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Protège moi Kyky

Le colosse finissait trnaquillement son tour quand la Dame vint le voir....

Elle arrivait toujours à lui tirer un sourire.

Il écouta les propos liés au domaine et lui dit:
-"Merci à vous c'est une très bonne chose, pour les plantes médicinales n'en commandez point trop, j'en ai ramené un plein chargement de campagne, je compte mettre en vente une partie de cette cargaison mais l'essentiel restera ici à vostre disposition."

La suite de la conversation eut le don de le faire sourire derechef, la Dame d'Anclair avait déjà pensé à tout et c'est ainsi qu'il répondit:
-"C'est juste parfait, vous avez un don pour l'improvistaion."
Il rajouta un petit clin d'oeil à sa taquinerie.

Il fallait l'avouer le menu était parfait et en accord avec la venue d'une dignitaire comme la Maréchale.

Il reprit:
-"Pour sa venue, j'attends de ses nouvelles."

Il lui tendit un bras et dit:
-"Feriez vous quelques pas avec moi?"
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Sourire serein du Duc qui dit:
-"Cela tombe bien en vérité, j'ai promis de donner un cours particulier à l'un des recrues, un cours gagné en loterie Bretonne, je pense que vous serez un bon partenaire pour elle..."

Il marchèrent quelques pas et il reprit:
-"Je vais voir la maréchale au plus vite...Il me faut aussi lancer une campagne de recrutement, nous sommes toujours en recherches de volontaires..."

Et ils continuèrent à marcher et deviser ainsi dans les allées...
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L'hostel ducal s'activait, vivait, tout le monde était de retour.....

Anciens et nouveaux apprenaient à se connaître et sous la férule du mestre d'armes, tous engrangeaient le savoir et la pratique necessaires à l'office des armes.

Le Duc De Rhuys marchait parmi les allées et cours de l'hostel, il était revenu d'une tournée d'inspection du domaine de Rhuys et en avait été satisafait et ce jour,il inspectait la petite forteresse que consitutait l'hostel ducal....

Inspection et inventaire des armes de contact et de jet, du materiel d'arstillerie, de la poudre, du materiel de campagne...

Passage au écuries histoire de voir la tenue des lieux et la santé des montures, destriers, courisers,palefrois, affrus, chevaux de bât....

Et...

Une mule;) nouvellement arrivée avec une recrue

Les gens de l'hostel étaient content de revoir le Duc, il semblait apaisé ...

La maisinie savait que la Dame d'Anclair y était pourquelque chose bien que la relation qui exitait entre le Duc et la Dame originaire d'Italie fut des plus chastes.
Tous avait compris qu'elle l'avait aidé à apaiser la colère qui était la sienne depuis le décès de son enfant...


Le colosse aurait pu passer inaperçu au milieu des hommes d'armes tant sa mise évoquait celle d'un capitaine aisé plus que celle d'un Duc richissime .

Bottes brunes chausses de jais, doublet armant noir renforcé de cuir rouge et de soie de même et goussets de mailles rivetés aux articulations....
Une tenue d'armes sur laquelle on n'avait plus qu'à attacher le harnois...
Il portait sur lui les fourreaux garnis de son éspée bâtarde et de sa dague Panzerstecher en sus d'une escarcelle...

Une tenue qu'il améliorait quand ilsortait car il devait montrer son rang, il en était ainsi.

Mais il ne pouvait passer inaperçu, il frisait les deux mètres et ses épaules étaient larges comme celle d'un ours...Par ailleurs une nouvelle recrue aurait remarqé qu'il ne portait pas le blason de Rhuys sur le coeur ...

Car il était Rhuys.

De temps en temps, il s'arrêtait et faisait connaissances avec une recrue qu'il n'avait pas encore vu et donnait des conseils .

Il ne fallait pas s'y tromper, il était beaucoup moins tendre en campagne de guerre.

Mais ses sodlats n'étaient pas que des soldats, ils étaient de sprofessionnels engagés qui venaient avec femmes et enfants s'installer au domaine.

Rhuys avait à coeur de faire vivre tout ce monde.

En l'occurrence , il attendait la venue prochaine de la maréchale de Bretagne.
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Quelques jours déjà qu'elle est revenue d'Irlande avec les derniers Bretons restés sur place. Le rapatriement des hommes , armes et matériels de campement a pris du temps.

Quand elle est partie en Irlande, il y a maintenant quelques mois , sa vie a basculé. Epouse comblée de Kiarna de Brasco, mère d'une petite Victoria, Couturière de métier , sa vie était un long fleuve tranquille. Puis elle prit un grand virage et tout partit en éclat. Un être vous manque et vous connaissez la suite. Son époux a disparu lors d'un voyage pour affaires alors qu'elle était encore sur le bateau qui l'amenait en Irlande. Une grande peine mérite un grand bonheur pour compenser. Quelques jours plus tard, elle se rend à l'évidence, elle est enceinte. Une chance pour elle qui venait de s'engager à venir en aide aux irlandais, elle se retrouve affectée à Port Lairge et n'en bougera plus jusqu'à son retour. C'est ainsi qu'elle pu mettre au monde le mois dernier, le premier fils , tant espéré du couple. Il porte le prénom choisi par son père Kiarna. William de Brasco. Sa nouvelle fierté.

Durant ses mois loin de chez elle, elle a eu le temps de réfléchir à ce que pourrait être sa nouvelle vie, seule. Une femme sans époux n'est plus tellement en sécurité. Puis ce qui a fait pencher la balance, c'est qu'elle ne se voyait plus habiter leur maison à Tréguier. Pas sans lui. Pas là où sa douleur sera ravivée quelque soit l'endroit où elle posera les yeux. Il est trop tôt , elle n'est pas prête ..pas encore. C'est comme ça qu'elle a pris la décision de s'engager pour la bretagne et pour la compagnie de Rhuys. Oublier sa douleur . Ses amies d'enfance, Zakarine de l'Etoile bleu et Sisoue avaient déjà signé, elle signa à son tour.

Le temps de profiter quelques jours de retrouvailles en famille, revoir ses amis Tréglorrois, elle vint s'installer à Rhuys. Elle pris ses quartiers dans les dortoirs des femmes. Dans la chambre juxtaposée elle installa ses enfants et son amie Marie qui fera office de nurse durant les entrainements de la mère. Elle préfère les savoir en sécurité et non loin d'elle. Désormais sa vie sera partagée entre Tréguier, les rares jours de repos et Rhuys.
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Alors qu'à peine arrivé, il parlait avec ses lieutenant dans la cour, l'attention du colosse fut attirée par le bruit de petit pieds .

Il se retourna pour voir Damian arriver en courant vers lui, le Duc De Rhuys n'eut que le temps de se baisser et tendre les bras avant de recevoir le petit qu'il leva haut.

La surprise d'abord, l' émotion ensuite puis vint le sourire et il dit avec force voix:
-"Mais qu'est ce que je viens d'attraper là?

Doué que tu as grandi!!!!

Il baissa les bras et serra doucement Damian contre lui de peur de le blesser sur le harnois de jais qu'il portait.

Le regard de Maël scruta naturellement l'endroit d'où venait le petit et vit la Dame d'Anclair sur le perron.

Cela signifiait tant pour lui.

La balafre qui courait sur sa joue gauche prit la forme d'un croissant de lune tant il souriait largement.

Il reposa l'enfant à terre et lui dit:
-"Tu m'as manqué jeune homme.
Va donc voir ce que je ramène du Nord...Je vais aller saluer ta mère. "

Il était certes parti en mission militaire mais il avait ramené bien des choses, plantes médicinales, artisanat traditionnel: orfevrerie, étoffes, métaux, uisge beatha et en sus, des matières premières à bonifier en Bretagne....

Il fit signe à un garde d'accompagner Damian.

Le petit allait se rendre compte qu'avec tout ce qu'il avait rapporté le Duc ramenait aussi une surprise...

Un poney....

Il n'en dit rien et laissa Damian courir et découvrir la surprise.

Il vint alors vers la Dame D'Anclair et s'arrêta devant le perron, le Duc ne grimpa pas les deux marches mettant ainsi à la même hauteur l'homme et la femme.

Il la rearda un instant et dit:
-"Vous m'avez manqué..."

La parole fut suivie du geste et il lui donna un chaste baiser non pas sur la main cette fois-ci mais sur la joue.

Toujours avec pudeur mais marquant cette fois-ci une décision murement réfléchie pour lui.
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Camille suit d'un regard attendri l'échange entre les deux hommes qui comptent le plus dans sa vie. Damian avait tellement besoin d'une présence forte dans sa vie, et Maël s'imposait naturellement avec le temps comme une valeur sure pour le bonheur de son fils.

Le regard et le sourire du colosse sur elle éveilla son émoi comme à chaque fois qu'il le posait sur elle. Elle lui sourit avec douceur et le laissa approcher. resté deux marches plus bas, il était pour une fois à sa hauteur et durant un instant elle observa ce visage qui lui avait tant manqué. Quelques nouvelles entailles mais peu profondes qui guériraient vite avec l'onguent approprié.

Son souffle s'arrêta au baiser sur sa joue et l'italienne ferma à demi les yeux pour ne plus être que dans ce doux effleurement si lourd de sens en ce lieu public. La jeune femme rouvrit les yeux et sa main vient se poser sur la joue balafrée de Rhuys, délicate et sans la moindre gêne pour cette cicatrice qui parcourait son visage. Elle était lui, si simplement lui. Reflet de sa vie d'homme d'armes et de son engagement à son pays. Alors elle vint l'effleurer de ses lèvres en un geste doux et pudique.

Vous m'avez tellement manqué vous aussi. J'ai crains de ne plus vous revoir un moment. Il me faudra apprendre à vivre avec cela je pense.

Marque d'inquiétude, mais également sous entendu d'un futur possible et qu'elle signifiait accepter désormais.
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A Anakin

Une silhouette se dessine sur le perron de l'hostel, appuyée d'une plus petite qui piétine de pouvoir rejoindre le colosse. Elle avait rejoint les lieux dans la fin de soirée de la veille, tout en discrétion, comme si elle n'était jamais partie. Alen l'avait accueilli avec un sourire soulagé et elle lui avait serré la main avec émotion.

Ce recul avait été réellement très dur pour elle mais quelque part essentiel pour que des choses soient dites, des décisions de vie soient murement posées. Camille n'était pas femme à s'engager ou se laisser porter par ses émotions à la légère. Elle avait trop été confiante dans le passé, et désormais se devait d'être réfléchie, pour elle et pour son fils.

Elle avait donc pris ce temps, et muri ses pensées de tout ce que l'élan de son coeur allait impliquer dans sa vie. La réponse à tout ceci était là, dans sa présence, sur ce perron, à tenir la main de son fils, pour accueillir chez lui le colosse qui avait bouleversé son existence.

Camille lacha la main de Damian qui se précipita au devant de cet homme immense pour se jeter dans ses bras, heureux de le retrouver. Il n'avait pas trop compris pourquoi ils avaient du aller vivre quelques semaines à l'orphelinat mais avait mis cela sur le compte du travail de sa mère, innocence de la jeunesse. Camille regardait les deux hommes, le géant et l'enfant et de son regard de jade, détailla Rhuys pour savoir comment il prendrait de la savoir "à la maison", à attendre finalement son retour.
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A Anakin

Deux mains qui se rejoignent, elles ne se séparent jamais bien longtemps.
Après une conversation avec son Père, Maellia pouvait dire que ca ne s'était pas si mal passé que ça.
Ils rentrent donc chez eux, toujours ensemble, unis.

- Oui, nous pouvons dire cela. La seule ombre au tableau et que Père n'a fait aucun effort pour faire ta connaissance. Mais sinon oui. Après je ne sais pas s'il viendra à nos épousailles, mais s'il ne vient pas, je sais c'est car il aura ses obligations. Ca m'attristera sur l'instant, mais mon bonheur, la vie, c'est maintenant toi et p'tit bout, notre p'tit bout.

Un sourire satisfait sur le minois de la brune, il est loin le temps où la jeune Kerroch s'en faisait et pleurait sur son sort. Elle avait pris de l'âge, elle avait mûrit, il avait fallu le temps, mais Erwin la patience réincarnée lui avait laissé le temps.

- Maintenant mon Adoré, nous avons du travail avec les préparatifs ! Un mariage à préparer, à célébrer et ensuite... observer mon ventre grossir !

Une douce caresse sur celui-ci.
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Les mots d'un Père. La jeune Kerroch écoute elle encaisse doucement, mais elle a confiance. Son Père avait bien plus d'expérience qu'elle, de par cela elle comprenait bien.
Mais son choix était fait et elle est en âge de voler de ses propres ailes, d'apprendre la vie les bons comme les mauvais côtés.
Elle apprendra aussi de ses erreurs, mais elle sait que derrière son Père et sa Mère seront là.
Lancéor pose sur le front de sa fille un baiser. Un murmure.

- Je te remercie Père.

La bénédiction d'un Père pour sa fille est bien la plus belle des choses qu'une jeune femme attend.
Elle le regarde partir, un déchirement encore dans le coeur de la jeune, mais elle avait l'habitude de ces rencontres trop courtes, de ces instants sur le pouce. Elle ne le quitte pas des yeux, il s'en va ne se retourne pas. Une fois qu'il n'est plus dans son champ de vision, Maellia retourne près d'Erwin là où est sa place désormais.

- Me revoici Erwin. Il est parti, déjà..

C'est naturellement qu'elle vient se serrer contre lui, l'enlaçant de ses bras, ses yeux se ferment, les mots sont inutiles pour l'instant.
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Les mains puissantes de son Père se posent sur les épaules de la jeune Kerroch.
Déjà elle regrette ce temps, ce temps trop court, ce temps qui les sépare déjà depuis tant d'années.
Le visage de la brune s'éteint, voilà la vie de la jeune Kerroch, un Père sur le front toujours sur le pouce, une Mère absente.
Un long soupire, quand son regard se pose sur le convoi.

- Père, j'épouse l'homme que j'aime dans douze jours à peine, mon mariage ne saurait être sans toi qui m'accompagne jusque l'autel..

La brune se serre contre son Père et elle sait déjà que l'esprit de l'homme est déjà loin là bas sur les préparatifs de sa nouvelle mission. Ainsi est la vie de l'homme. Un murmure.

- Et ton p'tit fils et ta p'tite fille, comme moi tu ne le/la verra pas grandir non plus, Père. J'attends un enfant, la plus belle chose qui soit sur terre, bien-sur il n'est pas évident de le savoir déjà, à peine quelques mois, mais je suis triste que lui aussi ne fera que te croiser dans sa vie..

Les mots sont simples, Maellia n'a pas cherché de tournures de phrases pour annoncer le plus simplement du monde qu'elle attend un enfant.
La Kerroch est triste de savoir qu'il s'en va déjà.
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Écrivain, en voilà une bonne. Mais Maellia ne relève pas, elle savait que son Père avait, allait avoir une dent contre Erwin et bien oui on ne devient pas le compagnon de la jeune Kerroch sans passer par la case "Lancéor". Et qu'Erwin saura très bien répondre tout seul en temps et en heure.

Il voulait parler avec sa fille en tête à tête, normal après autant de temps.
Avant de partir, la brune s'approche de son tendre et l'embrasse tendrement, en murmurant "Je reviens vite, ne te sauve pas hein". Un main douce se pose sur sa joue, une caresse avant de rejoindre son Père.
C'est blottit tout contre son Père, le froid y aidant mais surtout la jeune femme aime cet instant privilégier avec son Père, des instants trop peu dans la vie, des instants à la fois trop court.

- Père, Erwin est un bon garçon tu sais, ça me peine énormément que tu l'évinces ainsi, il tente de bien faire.

Ses bleus se posent sur le visage de son Père.

- Nous sommes venus t'annoncer nos épousailles, dans quinze jours, le neuf mars. Inutile de me dire que c'est soudain, ça fait des mois que je t'écris en te disant que je suis éprise d'un jeune homme et que je grandis, j'avance dans la vie que je souhaite te le présenter.
Et si je suis ici ce n'est pas juste pour t'annoncer mes épousailles avec l'homme que j'ai choisi, mais également car mon mariage ne saurait être sans toi à mes côtés ce jour là, Père je souhaite que tu m'accompagnes jusque l'autel, dis moi qu'il n'en serait être autrement ?

Il n'allait pas être évident pour le Père de tout assimiler d'un seul coup. Le temps pressait, le temps passait, ils étaient victimes de ce temps mais il n'était plus temps aux palabres inutiles.
Et encore, elle n'avait pas terminé de lui annoncer les choses. La brune se mord la lèvre supérieure, une main sur l'avant bras de son Père.

Allait-il comprendre? Allait-elle devoir se marier sans l'accord de son Père ? Allait-elle devoir avancer jusque l'autel sans son Père ? Allait-il faire couper la tête d'Erwin ?
Une fraction de seconde et mille et une questions dans la cervelle de la brune.
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Regardant sa fille avec amour.

Regardez moi çà, c'est une femme que je tiens entre mes bras ! Mais où est ma petite fille ?... Le temps passe trop vite mon enfant et on ne le rattrappe jamais...

Posant le regard sur l'homme qui l'accompagnait.

Tu es... L'écrivain sans doute... ?

Le regard se fait plus noir.

Nous parlerons tous deux plus tard, s'il me reste du temps.

En attendant, j'ai à parler avec ma fille...

Prenant le bras de la jeune Maëllia, il l'entraîne au dehors et garde le bras autour des épaules de la jeune fille.

Allez, racontes !
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"D’une façon générale, la Voie du Guerrier est l’acceptation de la mort."

Alors qu'il terminait ses préparatifs de départ, le mestre fut prévenu de l'arrivée de sa fille par un page envoyé par Werner.
Il termina de boucler malles et ballots qui prendraient la route aprés son départ, ajusta son baudrier où il plaça bastarde, miséricorde et escarcelle, et descendit vers le bureau de la semaine.

C'est donc vêtu d'un harnois noir de jais, aux couleurs de Rhuys, que le mestre poussa la lourde porte du bureau. Il baissa la tête pour franchir la porte basse et fixa d'emblée son regard sur la jeune fille qui se trouvait là.

Demat ma fille, il paraît que tu es de retour en Bretagne ?

Un sourire venait de naître sur le visage de l'homme d'armes.
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"D’une façon générale, la Voie du Guerrier est l’acceptation de la mort."

Le jeune homme arbora un sourire amusé.

Non en effet il n'est pas méchant, sinon je l'aurais vite su. Pas très intelligent cependant. A t-il déjà vu un valet tenir la main de son maître ou sa maîtresse.
Et puis je n'avais juste pas envie d'entendre un tel accent aujourd'hui.

Quelques pas à peine avant que la vue de son père rende la jeune Kerroch débordante de joie. Erwin ne fut aucunement étonné de la voir se précipiter près de lui. Depuis le temps qu'elle ne l'avait pas revu. Et combien de temps d'ailleurs, en y pensant le jeune homme n'aurait su le dire. Une chose certaine était que cela se comptait en mois.

Lui moins empressé, s'avança et recouvra la petite distance qu'elle avait laissé entre eux deux.
La situation devenait différente. Si la Kerroch s'inquiétait avant d'arriver, le jeune homme perdait naturellement un peu de son calme une fois en situation. Rassuré cependant de ne pas se sentir mal à l'aise, il se tint à nouveau à côté d'elle.

Une drôle de sensation que de mettre seulement maintenant, un visage sur une personne qui ne lui était plus inconnue. En armure, prêt à partir, rien de surprenant dans tout cela. Respectant le fait de ces retrouvailles, prenant la main qui lui était tendue, il attendit pour dire quoi que ce soit.

Bonjour monsieur, il semblerait que je n'ai plus besoin de me présenter. Je sais et je constate que vous n'avez pas beaucoup de temps devant vous. Mais nous pensons qu'il est assez important d'en avoir gagné en mer pour nous présenter à vous.
Il semblerait que votre fille et vous ne vous soyez pas revus depuis longtemps.
De plus je crois qu'il est important de parler de plusieurs choses, car cela nous touche en premier lieu.

Erwin prévoyait d'annoncer les choses lui même. N'étant pas du genre à se dérober. Toutefois il attendait une chose. Regardant Maellia il attendait de savoir par quoi commencer. Que dire en premier ?
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Le temps passait bien vite. Fini l'époque ou l'on se demandait avant de se coucher ce que l'on ferait le lendemain, de peur de ne pas avoir de quoi meubler la journée, qui passerait avec une lenteur effrayante.
C'était tout l'inverse à l'instant, si bien qu'Erwin ne se souvenait plus de cette lointaine période ou le temps semblait interminable. A présent il n'avait plus le temps de compter. Le temps passe vite lorsqu'on est heureux. Plus de six mois à aimer sans relâche la même personne et déjà trois mois qu'elle portait un enfant.
Une nouvelle réjouissante lorsque elle lui eut été annoncée, si chaque homme a des ambitions différentes, le principe de la famille était bien encré dans la tête du jeune homme.
Un aimant sourire à sa belle qui avait pris la décision de rendre visite à son père. Elle disait vrai, cela devenait crucial.

Erwin au naturel calme et à la parole qui se voulait sage dans la mesure de ses possibilités, n'avait pas l'air anxieux face à cette perspective. Même s'il aurait été un affreux mensonge de dire qu'il ne l'était pas.

Il me semble que cela en devient nécessaire oui. Cela n'est plus invisible et je crois important que ton père en ait connaissance.
Tu n'as pas à en rougir. De toute manière je suis la, je t'accompagne.

Prenant la route à ses côtés il se voulait rassurant. Jamais elle ne saurait lui faire croire qu'elle était complètement sereine alors qu'elle allait annoncer à son père qu'elle attendait un enfant.
Son père qui repartait bientôt, à croire que le temps courait aussi pour lui.
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Les vougiers avaient prévenu le sergent de garde. Le vieux Werner sortit donc sa carcasse teutonique de la poterne où était le bureau de la semaine.

Achhh...Mein Gott ! Matemoisselle Maëllia... Kez gue fous vaites izi ?

Fous fenez bour votre bère ?... Ach schade... Zon gonfoi bart ze zoir ! J'ezpère gu'il est engore là... Fenez afec moi, ché fous emmène !

Toisant l'homme avec la jeune fille.

Il est afec fous le plontinet ?

Sourire narquois sur la face du buriné qui s'appuie sur la hampe de sa bardiche.

Fous auriez bu êdre son falet... Ou pien un gamelot...

Mais zi fous êdes afec elle... Fous poufez endrer...

A la jeune femme.

Endrez, je fais le vaire abbeler !

Liocea entend la remarque de l'Intendant général et esquisse un sourire, elle lui demanderait bien de rester un peu l'a l'air moins dur lui...
Mais déjà il part...
Elle pense à Hoel se demandant où il est, où sont ils tous?
Tout en pensant ça elle garde son visage le plus impassible possible, elle sait bien que ce qui la trahit souvent s'est son visage qui se transforme selon ses émotions.
Le Kai, penser au Kai toujours...

Et puis cette voix du mestre d'armes qui ne cri pas mais montre toute son autorité et sa volonté d'être obéie sans discussion.
Elle sent son échine la taquiner un peu.
Elle se tait, Lio elle écoute...
Quand il parle d'un équipement elle sourit un peu, elle n'est pas contre les nouveautés.

Oui je vous remercie je vous suis, comment dois je vous appeler?

et puis vient la question "Savez vous marcher ?"
spontanément elle lui répondrait bien et joyeusement:

"La meilleure façon d´ marcher, c´est encore la nôtre
C´est de mettre un pied d´vant l´autre
Et d´ recommencer"

Mais son sixième sens aigu lui conseille de se la boucler une nouvelle fois...
Il lui demande de courir dans l'escalier de faire le tour et de revenir.

Courir elle sait Lio...
Courir dans le sable chaud, dans le sable mouillé, dans les vagues, sur les sentiers caillouteux et puis...
Les escalliers en pierre, elle connait, elle était chef de port alors des escaliers à gravir et descendre sans fin pour alerter, accueillir et aussi parce qu'elle aime, elle connait...

Alors elle court, Lio, court...

Pour grimper elle longe le mur, grimpe marche par marche, course rasante pour ne pas être bousculée par le vent.
Sur le chemin de ronde elle st d'abord captée par le panorama
haaaan c'est beau voudrait elle dire en se retournant vers le mestre d'armes...
Mais non le vent vient de l'attraper et l'entraine tout autour, elle tourne en regardant au loin sans savoir vraiment pourquoi finalement, elle court...
Puis redescend toujours rasant le mur pour venir se poster essouflée ...

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Elle frissonne légèrement aux propos du mestre, la Lio...
C'est qu'elle compte bien essayer de rester en vie un moment, elle sait bien qu'elle ne décide pas de tout mais si le souffle peu aider.
La mine un peu plus grave grave elle plante son regard dans le sien pour l'écouter...

Puis, une fois son souffle récupéré et tout en reprenant la marche à ses cotés , elle rumine un long moment ce qu'il vient de dire sur le corps et l'esprit

Oui j'apprendrais...

dit elle, déterminée avant d'entrer dans le bâtiment.
Apprendre elle aime ça...
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L'intendant répondit d'un signe et murmura à la jeune femme:
-"Il est dur mais le Duc l'est plus encore mais ceux formés par leurs bons soins ne le regrettent jamais...Les seuls qui ont regretté ce type de formation sont les ennemis de Bretagne et la majorité d'entre eux mange les pissenlits par la racine.

Et la la majorité de nos soldats est encore de ce monde....

C'est une différence appréciable."

Il reprit d'une voix normale:
-"Je vous laisse, j'ai encore du labeur..."

Il fit signe à un palefrenier qui vint prendre les aides de la mule avec douceur et savoir faire...

De bon matin l'intendant avait fait des comptes , il avait eu confirmation avec le mestre d'armes lancéor de kerroch qui s 'occupait de la sureté.

Il tenait toujours à jour les stocks quels qu'ils soient et en tenait informé le Duc De Rhuys:

Il referma la missive les mains tremblantes, il n’avait pas pour habitude de traiter de sujets personnels avec le Duc...

La missive transmise, il redescendit et sortit continuer son office....

Alors qu'il se dirigeait vers les écuries, on annonça la venue d'une recrue, il se dirigea alors d'un pas pressé vers l'entrée et salua la nouvelle venue:
-"Je vous reconnais Damoiselle Liocea. Le Kêrzou? C'est cela?

Nous nous sommes parlés brièvement l'autre jour....

Je vais vous confier aux bons soins de Lancéor, le mestre d'armes des lieux....

Le Duc devrait bientôt être de retour et en plus de vostre office à la compagnie, vous aurez comme prévu cette leçon d'escrime.

Enfin des leçons, car apprendre l'escrime est un art qui demande du temps..."

Il eut un signe d'assentiment.

Et c'est avec gentillesse qu'Alen lui répondit:
-"Oui vous pouvez laissez vostre...monture....Je gage que bientôt vous en aurez une autre pour l'office mais je vous garantis que vostre mule sera bien traitée ici nous avons des écuries de premier ordre...

Quant à la la patience et la persévérance, ces qualités vous seront très utiles ici...

Le mestre d'armes doit être dans les alentours, il n'est jamais bien loin...

La bienvenue au service de Bretagne damoiselle Liocéa, comme vous le savez déjà, je suis intendant général ici, pour ce qui est du quotidien, vous pourrez venir me voir si il vous faut quelque chose, pour l'office militaire par contre, il vous faudra voir cela avec lancéor ."

Un sourire à l'intendant général et...

Ouh laaa ça commence fort...

Voilà le mestre d'armes qui déboule, et à sa façon de débouler on sent tout de suite que ça va pas rigoler du tout...

Elle lui répondrait bien quelques trucs sur ses miches, elle en connait un rayon la briochine sur les miches, mais elle préfère se la boucler, elle est pas en taverne au Légué de St Broc là....
Va pas se faire virer si vite quand même la fille de la plage, va se détendre, va respirer, va laisser le vent lui dire que tout est bien tout va bien...

Elle est entrée quelque part où il faut de la discipline...
Elle connait elle est quand même Timonière sur un grand bateau, mais les ordres c'est elle qui les donne normalement et à sa manière.

Bref… Liocea respire profondément elle se rappelle le Kai enseigné par Kem.

Elle se pourfend donc d’une sourire aimable

Liocea Le Kêrzou...

Elle lui dirait bien ce qu'elle fait dans la vie mais la question ne lui est pas posée

C'est on ne peut plus clair je n'ai pas de questions pour le moment...

Elle reste plantée là, droite dans ses hautes bottes.
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Corbeau fit un signe de tête au capitaine et suivit la femme, et son sourire narquois. Il mit son couteau dans son gilet et avança tranquillement, regarda ici et là. Analysant à la fois les personnes et les humeurs de chacun et les lieux car il se disait que son boulot d'Archiviste de la Compagnie commencerait bientôt.
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Plus Breizh la vie !

Sa tête qui s'incline légèrement au signe de main de l'intendant des lieux. Soudain un cri, une voix qu'elle reconnaitrait entre milles d'ailleurs. Elle continua de descendre les dernières marches pour se diriger vers le mestre d'armes qui rejoignait le jeune homme.

Demat, mestre !

Un regard vers la nouvelle recrue, un petit sourire narquois se dessinait sur ses lèvres.

Demat messire. Je suis prête à vous faire la petite visite des lieux. Nous pouvons y aller.

Puis elle commença à marcher d'un pas normal mais sûr. Elle continuerait son entrainement un peu plus tard.
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Glaria était revenue de leur lune de miel d'avec son tendre dark depuis quelques semaines maintenant. Mais elle restait fidèle à une promesse qu'elle avait fait jadis à son mestre d'armes.

Aussi, elle se devait de ne pas trahir cette promesse, même si peut-être elle était la seule à s'en souvenir.

Revenant de ce lieu isolée où trônait une énorme plaque de granit sur laquelle était gravée les noms de tous les soldats tombés pour Breizh. Elle y était restée accroupie plusieurs minutes sa main caressant chaque nom gravé, une pensée pour celui qui venait de disparaître il y a peu, un petit sourire en pensant qu'il avait rejoint cette armée de l'au-delà...

Puis revenant dans la cour principale, elle s'était mise à part, laissant lanceor et celui qui venait de s'installer sur un canon s'amusant avec la pointe de son poignard.

Cela faisait un petit moment qu'elle ne s'était entrainée. Elle se mit alors à se réchauffer en effectuant quelques pas dansant. Puis suivait les conseils d'une personne qui lui était tout aussi cher et presque du même sang, de celui du coeur à défaut de n'être de celui héréditaire.

Elle tendit un bras à la fois, tenant sa lourde épée d'une main puis de l'autre, renforçant ainsi ses poignées, les laissant immobiles aussi longtemps que ses doigts puis ses mains pouvaient tenir, grimaçant pour résister encore plus longtemps encore.

Puis elle commença son entrainement, grimpant les escaliers menant aux remparts, les descendant puis les grimpant de nouveau, rafermissant ses cuisses et améliorant son souffle et donc sa résistance, tout en inspirant et en expirant, de la sueur venant glisser sur sa peau.

Ses gestes elle les connaissait, en avait l'habitude, faisant fit de son état actuel. Sa santé était bonne, voire excellente, même si en elle, un changement se faisait.

Elle avait pris l'habitude de ses entrainements en solitaire. Mais elle appréciait à chaque fois ceux de son mestre d'armes, même si ceux-ci les poussaient à se surpasser.

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Le mestre acquiesca d'un signe de tête et se rendit sur la place d'armes.

Les troupes étaient affairées et il reconnut Glaria qui s'activait déjà.

Glaria ! A moi !

S'approchant de Corbeau, il le salua.

Bienvenu dans la compagnie ! On m'a fait prévenir de votre arrivée.

Glaria va te faire découvrir les lieux et te montrer tes quartiers. j'assure les entraînements quotidiens et suis responsable de la compagnie en l'absence du Duc. Ici, on cherche la perfection et c'est par l'entraînement, à la sueur de ton front que tu te feras une place !

Des questions ?
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"D’une façon générale, la Voie du Guerrier est l’acceptation de la mort."

Camille se retourna vers l'homme qu'elle avait souvent croisé en ville ces derniers temps. Fort dévoué à son maitre, il en avait souvent les mimiques, ce qui l'avait amusée à une époque.

Vous lui direz que l'hostel et ses terres sont en ordre de marche pour son retour. Que désormais son second est là pour veiller. Vous... Vous lui direz également que parfois l'on se pense assez forte pour braver bien des choses, mais que je ne le fus visiblement pas assez et que je me retire à retourner à mes charges. Je lui souhaite un retour sain et sauf et qu'il trouve ce qui parviendra à apaiser enfin son âme.

Le regard triste et mélancolique, Camille se retourna alors, éperonna doucement Tempête et partit par les rues rennaises à la recherche d'un logis.
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A Anakin

Corbeau arriva au lieu dit comme prévu. Farouche et solitaire il avait rejoint la Compagnie après quelques mauvaises affaires dans son village. Ne voyant personne il prit la peine de grimper sur un canon et attendit tranquillement en tapotant son fidèle poignard.
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Plus Breizh la vie !

Une petite missive fut apportée à la dame d'Anclair...
"Dame d'Anclair, missive pour vous."

Camille vit revenir les soldats et le maître d'armes et sourit à Lancéor, venant à sa rencontre.

J'ai fait préparer pain, lard et soupe au réfectoire. Je pense que manger chaud fera du bien aux hommes.
Vous voulez manger un peu avant de monter vous reposer quelques heures? Nous n'avons pas encore déjeuné avec Damian.
Et je suis sure qu'il adorerait avoir des récits de votre campagne sur place. Il ne cesse de me demander à quoi tout ceci à l'air sur place.

Oh, j'ai reçu missive ce matin du Duc. Il est fier de vous tous et très touché par la triste nouvelle que j'ai du lui transmettre.
Je dois écrire pour lui au Grand Duc et j'avoue que j'appréhende aussi l'exercice car Anakin m'était très cher et parler de lui douloureux.
Il me tarde que Maël nous rejoigne enfin. Ces mois ont été interminables et ces derniers jours... Il est vraiment temps qu'il rentre.

Mais venez manger, pas de discussion! Vos hommes rangent leurs affaires et vont faire de même.
Je vous kidnappe un peu que vous vous détendiez. C'est un ordre.

Sourire doux qui contredit le faux air autoritaire qui tente d'imiter Rhuys. Camille veille sur les hommes de Rhuys, qu'ils le veillent ou non.
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A Anakin

Camille sourit aux propos de Lanceor. Mais c'est qu'elle comptait bien depuis le début manger avec la compagnie! Elle y avait des amis comme Dark ou Glaria qu'elle n'avait pas vu depuis longtemps et elle avait pour habitude de manger le plus souvent avec les gens de l'Hostel au quotidien sauf quand ses charges lui donnait des horaires décalés.

Au début, les gens avaient été un peu gênés mais très vite ils s'étaient révélés détendus et disserts. Elle n'avait pas toujours beaucoup de temps à leur consacrer et le moment du repas était privilégié pour découvrir l'air de rien les petits maux des gens des lieux et réfléchir à comment les résoudre simplement. Bien des grognes et des malheurs avaient été apaisés ainsi en l'absence du Duc dont la figure emblématique permettait plus facilement de mener la maisnie. Camille était invitée ici et sa place particulière impliquait plus de diplomatie et de proximité pour diriger l’hôtel.

Laissant Lanceor aller se rafraichir, Camille remonta dans les appartements voir si Damian était prêt. L'enfant sagement bien qu'un peu grognon s'appliquait à apprendre à former des lettres avec patience sur un vélin, la langue tirée sur le coté. Le regard attendri, la mère observait son fils du pas de la porte. Il était vraiment la lumière de sa vie. Combien de tempêtes avait elle traversé la tête haute, juste pour lui? Le Très Haut seul savait. Mais il était sa raison d'exister en ce monde.

Damian, mon ange. Laisse donc cette plume. La compagnie vient de rentrer et nous allons aller manger au réfectoire. Lave moi ces traces d'encre sur tes doigts et à table.
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A Anakin

Inquiet, il l'était, il avait appris la prise de Rennes par courrier et avait du géré la situation par courrier.....

Les instances bretonnes avaient été de la plus grande incompétence....

Aussi avait-il envoyé tout ses effectifs disponibles présents à Rennes pour reprendre la mairie.

La chose avait été faite et bien faite....

Au retour d'une patrouille, un nouveau vélin attendait...
son second lui annonçait que la mairie avait été remise aux autorités comme prévue et qu'un révolte avait été matée...

Il eut un bref sourire en lisant les mots de son second, chez Lancéor le mot "mater" incluait une forte probabilité de mort pour le camp adverse....

Et c'était tant mieux .

La crise passée, il enleva son équipement après la patrouille dont il venait de rentrer et se dirigea vers son étude où un autre vélin attendait....

Un vélin qu'il avait lu puis occulté à cause de la crise Rennaise....

Il le prit, soupira et le relut:

Il grimaça en relisant l'annonce de la mort d'Anakin, se servit un verre qu'il but cul sec puis il prit son nécessaire d'écriture:

Il scella la missive et la remit à un messager.....

Il resta un moment assis à penser à tout cela....

Il avait de la peine mais ne l'exprimait point, il avait trop côtoyé la mort durant toute sa vie...

Il se resservit un autre verre et choisit de se rappeler les bons moments avec Anakin, les chamailleries en conseil, les discussions stratégiques...les vannes balancées à brûle-pourpoint...Et bien d 'autres choses....

Il pensa ensuite à Camille, il était temps qu'il rentre...

et Alen de courir avec un nouveau pli:

Le mestre avait été réveillé dans la nuit par un sergent d'armes. On lui avait annoncé une révolte en cours. Alors, les ordres avaient fusé.

D'abord, assurer la sécurité de l'hostel et de ces occupants. Quelques dizaines furent déployées et les pièces d'arstillerie chargées à la mitraille.

La réserve était prête à une éventuelle sortie en force et les gens de trait avait pris quelques positions sur les hauteurs voisines.

Puis, les estafettes arrivèrent porteuses de nouvelles. Information, désinformation, le refrain classique... Puis, la missive du Duc, tant attendue arriva.

Un sourire carnassier se dessina sur le faciès du soldat.

Le mestre se tourna vers ses officiers.

Prêts à faire mouvement, on a l'autorisation....
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"D’une façon générale, la Voie du Guerrier est l’acceptation de la mort."

Il avait passé les Mordelaises de bonne heure ce matin là. D'instinct il jaugea les défenses, on ne se refait pas aprés de si nombreuses années.

Lui sur son destrier et deux chevaux de bât formaient le petit convoi dont les pas résonnaient sur le pavé mouillé. Camelots et artisans s'installaient déjà çà et là tandis que les échoppes ouvraient leur devanture.

Du lourd manteau de fourrure ne dépassaient que les heuses de cuir marron et le bas d'un fourreau ouvragé. Les chevaux de bât étaient chargés de ballots solidement fixés mais aussi de tout un attirail de campagne où l'on pouvait entrevoir là une hampe de lance, ici une pièce d'armure et autres joyeusetés.

Lui avait changé mais pas la ville, et c'est donc sans mal qu'il se dirigea vers l'hostel. Les vougiers étaient de faction et on pouvait deviner quelques arbalestriers derrière leur meurtrière. Devant les plantons il démonta, court signe de tête à la faction qui le salua.

Un vougier s'avanca et il lui tendit les aides. Puis, il entra dans la demeure par la porte basse. Là aussi les affaires allaient bon train. Comme à l'habitude, la maisnie était tenu comme il se doit.
L'homme d'armes fit un signe à un jeune page occupé à observer un forgeron qui battait une pièce de métal, l'oeil expert avait déjà reconnu un gorgerin prendre forme.

Le gamin se planta devant lui.

M'sieur...?

Mènes moi à la dame d'Anclair, je suis Lancéor de Kerroch...
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"D’une façon générale, la Voie du Guerrier est l’acceptation de la mort."

Court signe de tête à la facon des hommes d'armes.

Mes respects dame d'Anclair.

Le regard qu'il porta sur les garçons d'écurie parla pour lui et tous sortirent des lieux.

La dernière fois que j'ai vu le Duc il allait bien. Je puis vous dire qu'il n'est pas mort puisque je reçois régulièrement missives de sa part afin de nous passer ses consignes. Je sais qu'il est encore en territoire étranger et qu'il s'active à la logistique pour le retour.
Comprenez que je n'en dise plus pour l'instant... Pour notre sécurité.

Le ton était direct et sans fioritures, comme un vieux bourre-pif qu'on ne voit pas venir. Mais ainsi étaient ces hommes là.

Je vais prendre mes quartiers à l'hostel. Appelez moi au besoin.
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Officiers et sous-officers de la maisnie étaient réunis dans la salle d'armes. On pouvait y distinguer des vétérans au visage couturé et d'autres jeunes hommes que le Duc et le mestre avait formé plus récemment.

Une grande table de chêne massif avait été amenée et le mestre y avait déposé cartes et vélins.

Chef arstilleur ?

Un homme fit deux pas en avant.

Le Duc a commandé deux nouvelles pièces, des veuglaires... Ils arriveront d'ici trois à quatre mois de Germanie. Vous ferez préparer les affûts en conséquence auprès des charpentiers.

Il lui tendit une note.

Voici les côtes qui nous ont été transmises.

Le mestre releva la tête et s'adressa aux autres hommes d'armes.

Je veux que toutes les compagnies soient prêtes pour un départ en moins de deux jours. Pour cela vous allez d'ores et déjà m'organiser des exercices d'alertes. Les hommes et le matériel de campagne en ordre de marche en permanence.

Des questions ?

Professionnels aguerris, chacun connaissait sa tâche et nul besoin de blablateries.

Rompez !
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"D’une façon générale, la Voie du Guerrier est l’acceptation de la mort."

Camille sourit à l'homme, sûrement un des plus proches et plus fidèles hommes d'armes du Duc et peut être son meilleur ami. Lui aussi était prêt à tout sacrifier pour la Bretagne et en cela il attirait son respect et sa confiance. Elle le laissa faire sortir les garçons de son regard sans équivoque et en profita pour quitter le box et le rejoindre. Les nouvelles corroboraient les missives reçues et cela soulagea son coeur. C'est donc souriante qu'elle lui répondit.

Ne vous en faites pas. Il n'est jamais bon de trop dire même en des lieux de confiance.

Elle lui sourit en l'entendant finir son discours.

Vos quartiers ainsi que ceux de chacun sont prêts depuis l'annonce de votre retour. Je vai vous faire monter de l'eau pour vous dépoussiérer du voyage et demander à ce que les étuves soient prêtes. Vous devez tous avoir besoin de repos après ces derniers mois. Si l'on me cherche, je serai à l'intendance pour prévoir les ravitaillements nécessaires pour les arrivants.

Sourire doux, mine calme. L'italienne avait ce contraste du Vésuve qui avait levé sa stature dans l'horizon de son enfance. Calme et sans heurts en surface mais prête à s'enflammer si la Nature l'exigeait. Le temps était au calme, comme le plus souvent toutefois.
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A Anakin

Que le temps était long et gris... Depuis quelques jours la mélancolie avait prise la jeune neveziad qui était assise sur le rebord d'une des meurtrières du château de Rhuys. Elle était venue s'y retirer pour songer à sa vie et le retrouver au coeur de ces murs. Il avait beau être au delà des mers, parcourir le duché lui rappelait l'homme dans la tenue des terres, l'admiration discrète de ses gens, la force et la puissance de ses paysages. Elle ne pouvait que trop comprendre à quel point il chérissait sa terre : Rhuys était un lieu à sa mesure, indompté et si entier, brassé par le vent marin et la rudesse de ses pierres mais dissimulant un coeur d'or palpitant. C'est ainsi songeuse qu'Alen la trouva ce matin là. L'homme était fébrile. S'il n'avait lu le pli cacheté, il avait eu écho par le messager du point central de son contenu et c'est bien heureux qu'il tendit le parchemin à la jeune dame. Pour sur, cela devrait lui rendre ce sourire que tous avaient vu peu à peu disparaitre de son visage. Si le duc manquait à certains, la petite dame, elle, dépérissait loin de leur seigneur et on ne lui ferait pas dire que l'amitié qui était déclarée entre ses deux là était bien plus profondes que la dame s'évertuait à vouloir le penser. Ca risquait de faire des étincelles ce retour!

Camille voyant soudain Alen lui sourit doucement et son visage s'éclaira en apercevant la lettre. Il n'y avait bien plus que son fils et ses bouts de vélins qui ponctuaient sa vie et faisaient briller son regard. Oh, elle avait toujours mine heureuse et air détendu en public mais ceux qui la connaissaient assez voyaient la femme dépérir doucement de langueur derrière la personne publique toujours attentive et ouverte. Les premiers mots parcourus, Camille poussa soudain un cri et du se rattraper à Alen pour ne pas s'effondrer, submergée par l'émotion. Alen sourit : oui, à n'en pas douter la jeune dame tenait plus que l'étiquette lui permettait de le montrer au duc et la rumeur ne manquerait pas de parcourir le duché dans les heures à venir. Pour sur que ça ferait plaisir dans les chaumières car tous avaient finis par s'attacher à la jeune femme qui veillait sans faillir sur eux depuis trois mois. Ce n'était pas tous les seigneurs qui prenaient le temps de parcourir leurs terres et prenaient de leur temps pour aller voir ceux qui étaient dans le besoin, cherchant à chaque problème une solution pérenne. La dame d'Anclair était ainsi : le coeur sur la main, la solution pratique et l'écoute. Chacun savait qu'elle avait passé deux jours à veiller le vieux Anselme quand il était passé à trépas et avait accouché elle même la petite Jeanne de ses jumeaux. Le cuisinier du Duc, celui avec le drôle d'accent italien avait confié qu'elle venait d'une noble famille de Naples et Alen se dit que la noblesse de ces gens là devait venir du coeur avec la chaleur de par chez eux.

Inconsciente des songes d'Alen, Camille finit par se ressaisir et inspira profondément. Il fallait que tout soit prêt! Ils allaient enfin rentrer et à n'en pas douter ce serait nombres de bouches en plus à nourrir. Maël comme à son habitude savait fédérer et ils reviendraient certainement plus qu'ils n'étaient partis. Avec un grand sourire, elle se mit à abreuver le pauvre homme de consignes pour que les réserves soient réévaluées en fonction des arrivants, que les quartiers d'hiver de la compagnie qui rentrait enfin soient aérés, nettoyés et remis en ordre de marche. Un pli fut rédigé que les artisans se mettent au travail pour prévoir tenues, armes et nécessaires soient commencés à réaliser pour renouveler les paquetages abimés par les batailles des combattants de retour. Enfin, quand tout fut mis en route et que Camille fut seule, la jeune femme reprit le pli et le relut plus sereine, les pupilles émeraudes retrouvant de leur éclat. Une lettre, une plume et réponse fut manuscrite avec émotion.


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A Anakin

Penchée sur son herbier, Camille y installait et organisait avec soin les fleurs qu'elle avait mis à sécher à l'automne.
L'hiver avait cet avantage de vous laisser le temps à ces taches de patience.
C'est donc en son bureau qu'Alen trouva la jeune femme.

Demat! Et bien nous voici un peu de nouvelles! C'est toujours un plaisir.
Je griffonne vite un mot, et tu pourras le faire renvoyer puis aller prévenir au domaine, que le Duc se porte au mieux.

Et d'une plume plongé dans l'encrier pour que quelques mots se posent en nouvelles des jours.


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A Anakin

Les festivités... Camille avait longtemps songé à comment agir au mieux et avait finalement décidé que Rhuys ne grognerait pas trop qu'elle se permette de prendre en charge celle de ses gens, étant retenu au loin. Elle avait donc œuvré durant des jours avec la complicité de l'intendant des terres du duché. La grand salle du château avait été aérée et de grandes tablées y avaient été installées sur des tréteaux. Rien de très fastueux dans l'aspect mais une atmosphère chaleureuse y régnait et c'est ce qui importait à la jeune femme. Moult plats y avaient été disposés et c'est un festin offert aux gens du duché qui avait été servi pour la soirée de réveillon et la journée suivante. Chacun avait pu venir à sa convenance, partager quelques heures de convivialité. Dans la musique et les chants, ils avaient festoyés par groupes d'amis. Les solitaires arrivant avaient fait des rencontres et Camille avait passé de longues heures à passer de table en table, prenant nouvelles de chacun, écoutant doléances ou inquiétudes. Damian lui, avait galopé de partout, jouant avec les enfants des villageois, écoutant les chants, les reprenant à tue tête. Les fêtes finies, Camille, épuisée mais ravie, avait laissé le rangement aux serviteurs et alors qu'elle montait se reposer avait vu le seconde de l'intendant lui apporter missive.

Merci Merig. Décidément, c'est toujours un grand plaisir de vous voir me déposer ce genre de pli. Je vais monter me reposer et le lire. Il y aura surement une réponse à envoyer demain au duc.

Prenant la missive, elle monta la flopée de marches de l'escalier, décachetant déjà le scel pour se plonger dans la lecture de cette écriture qu'elle chérissait un peu plus chaque jour. Elle aurait du se coucher, mais elle tenait à répondre avant. Comme si attendre quelques heures n'était pas envisageable.


La jeune femme relut les mots, caressa un instant le vélin, puis le scella. Le rouleau serait porté au matin pour rejoindre l'Ecosse. Maintenant, il était plus que tant que Camille trouve un repos réparateur, Morphée dans sa clémence légendaire en profitant pour la porter vers des rêves d'un avenir utopique qui lui tirèrent un sourire dans son sommeil.
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A Anakin

Le second de l'intendant vit qu'une autre lettre venait d'arriver avec d’autres missives, il jeta un œil aux sceaux et il ne garda que celles qui étaient de valeurs administratives, il en mit une côté...Une missive à valeur privée...

Il savait à qui l'apporter sans regarder le nom du destinataire...

Il se rendit donc auprès de la Dame d'Anclair et lui dit:
-"Mes respects ma Dame .."

Il tendit la missive en souriant et reprit:
-"Une missive pour vous."

Celle-ci disait:

Le bout du voyage, enfin. Camille avait profité de chaque instant de cet éloignement pour faire le point de sa vie, se remettre en question et savoir ce qu'elle voulait au fond d'elle. Elle avait discuté avec Lallie également et sur ses conseils, elle était passée rencontrer Oban. Elle avait découvert un personnage calme et posé avec un profond sens de la vie et des autres. Cette entrevue lui avait ouvert de nouveaux chemins qu'elle comptait suivre à son rythme pour les explorer à loisir.

C'est donc une jeune femme couverte d'embruns et des secrets des forêts qui arriva ce jour là à l'hostel, Damian monté en proue entre ses bras, assoupi par la démarche de la jument. Elle n'eut pas même le temps de manifester sa présence que les lourdes portes s'ouvrirent et les palefreniers accoururent pour prendre soin de Tempête. Le vieux Gurwan, bourru était déjà là et prit l'enfant endormi dans ses bras.

Ma dame, mais vous nous l'avez épuisé le petiot! En tous les cas, il a pris des couleurs! J'vais aller le coucher un peu, vous en faites pas, prenez le temps d'arriver!

Camille eut un sourire attendri. Le vieux soldat avait une réel affection pour Damian et elle lui confia sans discuter. La route avait été longue et elle avait encore des choses à régler avant de pouvoir se poser. Se laissant glisser de la selle, elle confia Tempête après avoir décroché ses sacoches.

Qu'on porte tout ça aux laveries. Il faudra plusieurs bains, je le crains. Le sel s'est incrusté dans le tissu. Vous trouverez aussi dans la charrette, poissons et coquillages, et quelques crabes et araignées à faire déposer en cuisine. J'ai dévalisé la criée de Vannes. Ce soir, qu'on cuisine et serve le tout aux gens du domaine. Vous avez tous veillé à l'hostel durant mon absence et ce sera ma manière de vous remercier pour cet investissement pour le Duc. Une partie a été acheminée également à Rhuys. J'irai y faire un tour demain pour vérifier que tout se passe bien sur place malgré les intempéries des dernières semaines.

Camille continuait de faire le point en entrant dans l'hostel. Elle mourrait d'envie de se reposer mais elle devait s'assurer que tout allait bien. Un passage de quelques heures dans le bureau puis un tour des différents bâtiments lui permit de faire le point. Deux juments étaient pleines et elle les fit mettre au repos, qu'avec le froid de l'hiver, elles puissent mener leur gestation au mieux. Un silo avait pris l'humidité, et elle donna les ordres pour que les céréales soient épandues dans un hangar chauffé pour les assécher et éviter des risques de mal des ardents qui trop souvent survenaient en hiver. Rien de vraiment inquiétant au final et c'est rompue mais sereine qu'elle rejoignit enfin ses appartements.

Damian dormait profondément, encore dans sa tenue de voyage et elle caressa doucement son front d'un doux baiser avant de passer dans le salon et d'ouvrir les sacoches de voyages déjà débarrassées du linge sale. Quelques cadeaux y étaient : une mantille pour Roxanne, un éventail ouvragé pour Mimilia et pour Missanges une coimbra ouvragée, magnifique instrument à corde portugais. Enfin tout au fond, elle sortit deux paquets. Le premier contenait un tout petit ocarina, copie conforme miniature de celle qu'elle avait pris à Damian. Le second une dague maure enroulée dans une tenture sur laquelle elle avait travaillé durant le trajet. Silencieusement, elle alla déposer l'ocarina dans la chambre du haut, celle de l'enfant disparue. Elle faisait partie de la vie de Maël et elle avait voulu faire ce geste. Puis elle rejoignit celle du père de l'enfant et posa le cadeau sur son oreiller. Il trouverait le tout à son retour.

Revenant à ses appartements, Camille sentit l'épuisement faire son chemin. Elle mourrait d'envie d'un bon bain, mais plus tard. Là la fatigue était trop grande. Retirant ses vêtements incrustés de sel, elle se bassina à l'eau de la bassine, noua ses cheveux rêches et alla s'écrouler quelques heures demandant à être réveillée dès que Damian le serait. Dans un soupir, elle ferma enfin ses yeux, avec cette pensée qui la fit sourire en s'endormant. Enfin à la maison...
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A Anakin

Un message arriva à l'hostel et l'un des intendants vint l'ouvrir ...
l'ayant lu il s'écria:
-"La Dame d'Anclair est de retour!!!!"

Ni une ni deux, il fit préparer les appartements de la Dame et descendit aux cuisines pour demander un repas spécial pour la dame et son enfançon....


Une pâtisserie serait du meilleur acabit pour fêter le retour de Damian....

Comme il se disait à l'hostel:
-"Toute personne pouvant tirer un sourire du Duc doit être exceptionnelle..."


Et nul n’ignorait que le colosse fondait comme neige au soleil devant la dame et son enfant...

Le Duc avait laissé des instructions avant de partir en mission et la dame et son enfant étaient en permanence traités comme des invités de haut rang...
Chose aisée à faire tant ils étaient aimé de sens de la mesnie....

Une journée de plus loin de la Bretagne ...

Une patrouille de plus....

Un retour au camp transi et une alerte de nuit.

Un accrochage de plus...

Une mêlée dans la presque obscurité, des passes d'armes, des cris de souffrance....

Un repli pour laisser les arbalétriers tirer en nombre et faucher les ennemis encore debout....

L'attente du petit matin en éveil mais épuisé et l'avancée au résultat...
Du sang, quelques membres épars, les ennemis ont ramassé leurs cadavres sauf un .....

Lentement le colosse se dirigea vers le corps et de la pointe du pied armuré il releva la visière et fixa le cadavre....

Il se sentit encore plus fatigué....

Il dit aux hommes:
-"Put this six feet under..."(1)

Plus pour l'odeur et le risque de maladie que par charité...Enfin, il ne l'aurait jamais dit....


Il rentra au camp et quand la relève fut à l'office il entama son propre rituel...

Se déséquiper, se laver et écrire, il prit la plume:

hrp:(1) foutez moi cela six pieds sous terre...

[Vannes, les quais]


Adossé à un mât du bateau, Camille détaillait la mer au loin. Le grand large… Elle s’était instinct portée volontaire et ne le regrettait en rien. Ces semaines en mer lui feraient le plus grand bien. Elle avait reçu la missive de Maël qui l’avait un peu rassurée et confiant Rhuys au vieux Gerwan, elle avait accueilli cette mission avec plaisir. Son petit mousse de fils crapahutait, fasciné, sur le pont du bateau, riant de le sentir tanguer doucement sous ses petons.


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A Anakin

[Bien loin de Bretagne]

La porte de la maison s'ouvrit et un colosse en armure de jais en passa le pas en se baissant...

Encore un point commun entre les deux cultures celtes, des petits pas de porte...

Les alliés avaient mis une maison à sa disposition, les conditions climatiques étaient telles que le gros de l'armée était logé chez l'habitant....

Car à la pluie s'ajoutait le froid...

Lentement, Maël enleva ses gantelets puis appuya sur le bouton poussoir de son armet pour enlever son casque...

Il eut un sourire de contentement en voyant une bonne flambée dans la cheminée...
La patrouille avait été longue et il s’avouait fatigué...

Sans un mot un page lui prit le casque et les gantelets .

Il n'y avait guère besoin de parler, le colosse n'était pas un mestre de la communication et le page savait ce qu'il avait à faire....

Sa grande taille n'aidant pas, Maël s'assit sur une escabelle pour que le page puisse enlever les courroies de la pansière et de la dossière.

Il rangea le tout dans un coin et se dirigea à nouveau vers le Duc pour enlever les cuissots et les grèves...

Là Maël l'arrêta d'un geste et dit:
-"Je vais faire le reste petit, sèche toute cela, tu graissse tout et prends ta soirée..."

Joignant le geste à la parole, il enleva lui-même les pièces d'armure et donna le tout au page qui partit chargé comme une mule...

Cela faisait partie de la formation.

Seul, il déboucla légèrement son doublet armant et se tourna vers son étude....
Une missive y était déposée et il sourit en voyant de qui cela provenait...

Il regarda un triptyque qu'il avait fait faire en secret, on y voyait une petite peinture , un pan représentait sa fille Anne, un autre Camille et le dernier le petit Damian...

Il tendit sa main d'arme vers la peinture et la toucha du bout des doigts avant d'ouvrir la missive.

Il la lut une fois, deux fois, trois fois....
Puis il la reposa....

Il prépara alors un nécessaire d'écriture et songeait à ce qu'il allait écrire quand il entendit hurler:
-"Beware, beware ennemy in the camp!!!!"


Il releva la tête, encore un ennemi qui essayait de s’infiltrer dans les murs de la ville et qui avait été repéré, il n'allait pas faire long feu...

Il se leva lentement et déboucla son baudrier qu'il déposa près de son lit puis revint à son étude.

Cela galopait dehors, il n'y allait pas tarder à y avoir un mort...

Il prit la plume , aplanit le vélin et....

La porte s'ouvrit doucement ...
Le colosse croyant au retour du page dit:
-"Tu as ta soirée, j'ai tout ce qu'il me faut Duncan..."

Pas de réponse mais un bruit de pas...

Un pas lourd qui ne correspondait pas à celui d'un enfant...

Le colosse se leva immédiatement en se retournant et se retrouva face à une personne masquée et habillée de noire tenant un long poignard en main....

Maël grimaça en constatant que son éspée était près de son lit...
Il dit:
-"Who are you?"

L'autre répondit simplement:
-"Your death!"

Maël connaissait déjà la réponse et s'était mis en position de combat...Sans armes...

L'autre se précipita alors sur lui, le bras armant le coup.
Maël réagit en donnant un violent coup de pied dans l'escabelle où il était encore assis quelques secondes auparavant.
Celle-ci heurta l'une des jambes de l'assaillant qui grogna en tombant...

Le colosse se jeta alors sur lui en empoignant d'abord le bras d'arme pour tenir la lame en distance.
L'autre lui porta un coup de poing dans les côtes qu'il encaissa, il répondit par un formidable coup de tête qui cassa le nez de l'assaillant sans pour autant lui faire lâcher son arme.

Utilisant ses compétences en pancrace, le colosse le fit basculer et le percuta d'un genou pour se retrouver latéralement à lui , là de ses jambes il enserra le cou de l'assaillant pendant qu'il tenait le bras armé de l'assaillant .

Il serra alors de toutes ses forces...

L'autre , le bras armé immobilisé et le cou prit en étranglement essaya vainement de donner des coups de poing mais le colosse serra plus encore.

Plus fort.

Les coups de poings se firent plus faibles et dans une dernière expiration le bras retomba au sol.

Le duc tint la position encore quelques secondes puis il s'empara de l'arme qu'il jeta de côté...

Il constata la mort de l'adversaire et se releva pour sortir en disant aux gardes:
-"I have a gift for you here dudes..."

Les gardes alliés arrivèrent et il leur expliqua la situation...

L'un d'entre eux dit:
-"He had a long knife n'you killed him without weapon ?"

Laconique, il répondit:
-"I have been doing this for a while my friend..."

L'autre éberlué ne répondit point et les autres gardes eurent un signe de tête d'assentiment et évacuèrent le corps pour essayer d'en tirer des renseignements...

La nouvelle se répandit et on sut bientôt que l’adversaire était bien un ennemi qui essayait de s'infiltrer dans la ville, il avait du vouloir se cacher et n'était pas entré dans "la bonne planque".

Lentement, le colosse releva l'escabelle et reprit ses activités...

Il trempa la plume dans l'encre et :

hrp:Beware, beware ennemy in the camp: attention, attention ennemy dansle camp
Who are you?: Qui êtes-vous?
Your death: ta mort
I have a gift for you here dudes:j'ai un cadeau pour vous les gars
He had a long knife n'you killed him without weapon ?: Il avait un long couteau et vous l’avez tué sans armes?
I have been doing this for a while my friend.: Cela fait un bout de temps que je fais cela mon ami.

Camille était dans la cour à peindre les lieux pour passer le temps quand on vint lui remettre le pli. son coeur se figea. Comment quelques lignes d'encre sur un peu de peau tannée pouvaient à ce point exhalter la vie autour d'elle. Elle lut et relut la missive puis se levant, elle alla rédiger une réponse à confier au messager pour le Duc avec le dessin qu'elle venait de finir.




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A Anakin

[bien des jours plus tard...]

Une missive parvint à l'hostel particulier et un garde vint l'apporter à la Dame D'Anclair en mains propres...

Celle-ci disait:

Mimilia se permets un petit sourire. Et murmure dans un souffle pour que l’enfant n’entende pas.

Je ne suis pas sûre que tu sois glacée de l’intérieur jeune fille… je dirais plutôt brulante…et que ça dévore.

Bim bam boum, qui a dis que Mimilia prenait des pincettes ? ben cette personne a du se tromper pour le coup. Sourire, elle suit Camille dans l’Hostel. Puis s’assied tranquillement.
Si si j’étais au mariage, mais… tu sais bien j’ai quelques différents avec certaines personnes et … l’ambiance est un peu… morose. Je ne veux pas gâcher la fête de ma petite nièce. Et puis je savais que Cold devait partir ce soir, je voulais le croiser. Apparemment je l’ai loupé.
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C'est une Montfort-Laval au triple galop qui arrive à l'hotel du Duc de Rhuys, elle voulait être là pour lui dire au revoir et lui demander de penser et réfléchir pendant son " éxil" de revenir en paix. Elle ralentir l'allure avant d'entrer dans la grande cour et remarquer que Camille était là, pantoise et seule avec Damian.

FICHTRE !
Je suis en retard ! Le voilà partit!

Elle se laisse agilement glisser à terre.

Allons Camille ne restons pas là, tu vas attraper la mort avec ce vent glacial,
Hop hop hop, on se secoue. On aurait pas une tasse de tisane à m'offrir?

Et oui Mimi déménage comme toujours. Un petit clin d'oeil à Damian. L'air de dire, je suis là pour t'aider à prendre son de ta maman petit homme.
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Elle arriva enfin, ...

Frêle brin de femme à la volonté inébranlable...
Une chose qui lui avait plu des le début, bien avant de voir qu'elle était aussi une magnifique femme...

Il la vit lâcher la main du petit qui courut vers lui...

Le colosse ploya alors le genou et reçut le petit dans ses bras et se releva en le serrant contre lui....

Il lui murmura à l'oreille:
-"Prends soin de ta mère bonhomme...Veux -tu?"

Le tenant bras tendus sous les aisselles sans difficulté , il l'écarta un peu de lui pour plonger ses yeux dans les siens...

Damian le regarda fixement et le colosse vit la tête du petit faire un signe d'assentiment...

Le colosse reprit à voix basse:
-"Bien, reprenons tout ceci sérieusement, on nous regarde..."

Il reposa alors Damian au sol et dit d'une voix grave et forte:
-"Tête haute jeune d'Anclair, je te laisse la garde de Rhuys!"

Un clin d’œil discret à la garde et ceux-ci levèrent leurs lances en guise de salut au jeune garçon..

Il sourit et laissa la Dame d'Anclair approcher...

Il l'écouta lui parler et la laissa accrocher une broche à son doublet....

Il répéta ses mots:
-"Oui...Stoc our az galon, tout prêt du cœur..."

Il aurait voulu dire autre chose mais il ne le pouvait pas afin de la préserver.

-"Vous allez me manquer aussi, bien plus que je ne saurais le dire....

Mais sachez que je m'en vais serein et que quoi qu'il arrive pendant ma mission , je ferai tout pour revenir... "

Il leva lentement un bras et posa sa main d'armes sur une joue de la belle Dame et répéta:
-"Tout près du cœur ."

Sa grand main s 'en fut pour prendre l'une de celles de la Dame et il y déposa un chaste baiser.

Il recula alors d'un pas et fit demi-tour pour faire quelques pas vers son destrier, là il se mit en selle rapidement ...

Il regarda à nouveau la Dame d'Anclair et son fils et dit:
-"Prenez soin de vous..."


Il se retourna sur sa selle et hurla:
-"Breizh da viken!

En route!"

Le colosse mit des jambes et le destrier se mit en route d'un pas lourd...Et Le convoi faisant plusieurs centaines de mètres suivit...

Déjà l'avant garde accélérait et dépassait le Duc de Rhuys pour tenir son poste...

Jusqu'au passage des portes, les yeux de Maël ne quittèrent pas ceux de Camille...

[Le soir du mariage de Slicer]

La journée avait été belle...

Il quitta les festivités avec discrétion pour rejoindre son hostel particulier...

Sur place il laissa son cheval aux hommes et leur dit:
-"Preparez le..."

La selle allait être changée pour une selle de guerre et l’animal allait être "bardé".

Il monta les escaliers quatre à quatre et se rendit dans ses appartement privés ou attendaient plusieurs hommes d'armes....

Sans faire de manière il se déshabilla et dit:
-"Harnois"

Des coffres furent ouverts et on en retira un harnois noir de jais....

Le colosse laissa son doublet richement décoré pour un doublet armant noir doublé de soie rouge...

La soie était une matière des plus résistantes....

Le doublet de laine était renforcées de bandes de cuir rouge aux point de tirage...Et chaque aisselle comportait un gousset de maille rivetée pour protéger le point faible de l'articulation

Il troqua ses grandes bottes pour des bottines particulières, elles étaient en cuir épais et le coup de pied était renforcé avec une couture de maille rivetée...

Il ne portait jamais de solerets d'armure car cet équipement qui était efficace à cheval s’avérait handicapant en combat à pied et Maël voulait pouvoir être polyvalent....

Les chausses étaient également en laine épaisse renforcée de cuir aux œillets....

La tenue mise on lui amena les pièces d'armure...
Il dit:
-"Bas seulement."

Il mit les grèves qui se refermèrent par bouton poussoir et courroies de cuir en guise de sécurité...
Il mit ensuite les cuissot auxquells étaient accrochés les genouillères d'un seul tenant articulées...
Il les ferma et accrocha les lanières verticales au bas de son doublet...

Le doublet prenait ainsi en compte une partie du poids des pièces d'armure.....

Il reprit:
-"Descendez le haut avec le reste de mes affaires...."

A l'instar des nombreux capitaines d'armes de l'époque, il ne mettait l'armure au complet que quand le combat était imminent...Le reste du temps, il ne portait que le minimum voir rien....

Ni une ni deux , les hommes embarquèrent plusieurs coffres et descendirent les charger dans le convoi.

Maël commença à bouger et sourit...La mobilité était parfaite....C'était l’avantage d’avoir du sur-mesure...

Il regarda autour de lui pour s'assurer qu'il n'oubliait rien puis il passa une porte dans le fond de sa chambre et se retrouva dans la chambre de sa fille....

Rien n'avait bougé depuis le décès de l'enfant...

Il se rendit près du lit et y prit une chaîne en argent qui soutenait un pendentif...

Il ouvrit celui-ci et posa la main sur la mèche de cheveux de la petite Anne....

Il grimaça comme s'il avait reçu un coup de poing et referma le pendentif qu'il passa à son cou...

Il quitta alors les lieux à grandes enjambées et descendit dans la cour.

La nuit était tombée et bien des flambeaux avaient été allumés....

Là attendaient les troupes....

Le colosse les regarda...

Bretons de souches...Ou pas... Tous professionnels du métier des armes dédiés à une seule chose...

La Bretagne...

Il laissait la moitié de ses forces surplace pour protéger la Bretagne et partait avec l'autre moitié au soutien des alliés celtes...


Il dit d'une voix forte:
-"Tous en selle, attendez mon ordre de départ...."

On lui amena son destrier préparé et il attendit l'arrivée d'une personne...

Dans le froid du soir , on entendait la respiration hachée des hommes et des bêtes, le cliquetis métallique des pièces d'armures et le bruit plus sonore des sabots des nombreux chevaux piaffant d'impatience sur le pavement de la cour....

Il attendait...

Branle bas de combat dans la cour sous les fenêtres de la partie de l'hostel qui est réservée à la jeune d'Anclair et son fils. Camille admirait toujours le Duc malgré ses travers et ses doutes. Parce qu'il agissait et agirait toujours pour Breizh, malgré ses colères, son caractère entier et son coté soupe au lait qui le faisait parfois se perdre sur le chemin de ceux contre qui il luttait. Camille le connaissait depuis peu encore, mais il s'était toujours montré courtois, respectueux et attentif avec elle. Alors elle descendit les escaliers pour rejoindre la cour avec Damian pour saluer leur hôte qui avait accepté de les garder à demeure au départ des Trentes. Quelque part, elle se rendait compte qu'elle devenait peu à peu la conscience et la voix de la sagesse de ce rempart rude de Breizh trop enclin à l'emportement contre ses ennemis au point d'en égratigner malheureusement ceux à qui il tenait. L'orgueil et la force sont apanages des hommes. Elle s'efforçait donc d'être sa raison et son coeur.

Je sais*
Je sais que tu coules, Je sais ce que tu coûtes
Je sais que tu tournes et que tu tournes et que t'écoutes
Je sais que la justice ne se trouve que dans les cieux
La vérité un mensonge qu'on se dit droit dans les yeux
Je sais que t'as peur, quand la foule vient m'écouter
Je sais que tu pleures quand mes paroles te font douter
Je sais que tu es dur, quand tu tiens les armes
Le pouvoir sans abus n'a jamais eu aucun charme
Je sais que tu mens, que tu te mens à toi-même
Et tes sentiments ne peuvent pas cacher tes travers
Et quand tu me blesses, je résiste au mal
Quand tu m'aimes avec ta haine, comme un pompier pyromane
Je sais que tu m'as trahis quand c'était la sère-mi
Je sais que je t'ai haï, bien plus que mes ennemis
Je sais que tu saignes quand les mots deviennent des images

Tu sais qu'on est brave, tu sais qu'on est barge
Tu sais qu'on a le poids de ce monde dans nos bras
Tu sais qu'on est grave, tu sais qu'on y croit
Tu sais qu'on vient de loin, mais qu'on ira chez les rois
Tu sais qu'on est large, tu sais qu'on est là
Tu sais qu'on a toujours oublié d'être lâche
Tu sais qu'on s'en sort, tu sais qu'on est fort
Tu sais qu'on vient le dire, notre parole vaut de l'or
Mais tu sais que ...

* Youssoupha
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A Anakin

[Après le procès]

Les hommes s'affairaient, d'autres des nouveaux, arrivaient pour recrutement..

On chargeait es armes et des vivres, il semblait qu'il était temps pour Rhuys de repartir en opération.

Maël suivait tout cela d'un oeil attentif, il voulait que tout soit prêt...

Le procès fini, il pouvait repartir en opération au profit de Bretagne..

Il leva le regard vers les étages où la Dame D'Anclair devait s'affairer et un sourire naquit sur son visage balafré...
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU

Il y avait eu des changements en profondeur....

Le colosse avait laissé l'ordre aux dents longues, aux chercheurs de pouvoirs, aux politicards en somme....

Beaucoup de trente avaient quitté pour suivre le Duc ...

Beaucoup de gens qui avaient choisi l'action ....

Les trente restant avaient quitté les lieux .

Le Duc et ses hommes restaient au service de la Bretagne....

Ceci allait devenir une autre histoire...
Celle de gens qui vivaient les armes à la main au lieu de la tendre pour quémander du pouvoir......
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU

Je crois que je suis quelques peu "conviée"? à prendre mes appartements à l'Hostel. IL estime que le dispensaire n'est pas un endroit indiqué...

-"Et avec raison Camille. De toute manière ici, ce n'est pas la place qui manque, j'ai moi-même un point de chute dans les étages. Je somnole plus souvent dans quelques bureaux d'ailleurs que je ne suis là-bas. Je vais te conduire dans l'aile des invités si tu veux."

Le bisou, le bisou, le bisou d'un petit Auditore qui apparemment se livre de nouveau à sa question favorite comme à chaque fois qu'il la voit.

Si on habite 'ci, j'peux t'épouser?

-" Tu vois le monsieur là-bas à côté des écuries ? Je crois que c'est son autorisation à lui qu'il te faut demander. Mais tu sais Damian, j'ai bien peur que lorsque tu ne sois en âge de m'épouser, je ne sois devenue toute moche et pleine de rides partout. Les jolies jeunes filles toutes fraîches te paraitront je crois bien plus agréables à épouser.

Mais promis ! Si personne ne veut m'épouser, je me souviendrais de ta demande."

Les gris se posent sur Caled, dont elle avait bien évidemment reconnu silhouette, puis elle regarde amusée, le tombeur miniature.
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En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.

Il reprenait la route pour rentrer, il avait déjà commencé son procès.....

Il eu vent qu'en CJ Vonafed et Leyah se pavanaient....

Autant pour le respect aux combattants de Bretagne...

Il se mit en selle et se dirigea au pas vers son hostel particulier....
Il avait su par missive qu'il avait un nouvel escuyer, il espérait pouvoir le former très bientôt...
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU

La brune ne sait trop comment annoncer la chose. C'est qu'en lisant la missive, le tout lui avait semblé logique, des plus convenables et des plus honorables. Mais voilà, elle était ainsi l'italienne, toujours embarrassée à prendre alors qu'elle donnait toujours avec tant de sincérité. Comment expliquer la situation? Alors l'air contrit, prenant sur elle, Camille sortit la missive de son corsage pour la tendre à son amie. Après tout, il n'y avait rien dans ce pli qui puisse choquer non? Alors pourquoi ses joues s'échauffaient elles ainsi? Peut être de réaliser que pour une fois, pour son fils, elle se devait de prendre la main tendue...

Je crois que je suis quelques peu "conviée"? à prendre mes appartements à l'Hostel. IL estime que le dispensaire n'est pas un endroit indiqué...

Ou comment avouer qu'on a une vie derrière l'image qui n'a pas l'éclat qu'il pourrait paraître. Camille entendait déjà Tadeus râler s'il savait : "Tu es consule, tu dois suivre l'étiquette". Sauf que tous les cachets de Camille partaient dans le lancement de l'orphelinat. Oui, parfois l'italienne mériterait une belle fessée pour apprendre à prendre soin d'elle.
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A Anakin

Petit rire de gorge en voyant la réaction de Camille. Clin d'oeil aux enfants qui rient allègrement.

Je crois avoir vu également une grande volière avec des rapaces. Vous élevez des faucons?

Non sur le sujet Maël n'aura pas le temps d'en placer une ! Parce que sans le savoir Camille vient de toucher à l'une des cordes sensibles de Roxanne. Ses oiseaux de proie ! Qui dit aigle dit famille chez la jeune fille.

Non point que des faucons. Des aigles en particulier même s'il y a quelques autres oiseaux de proies parmi eux. J'ai fait de ma passion un art qui rend de grands services au sein de l'Ordre. Ces rapaces ont tellement de qualité qui sont si méconnues.
C'est mon père qui m'a tout appris de l'art de la fauconnerie et nous entretenons cet amour du rapace dans notre famille. Mon frère aîné lui-même, Merry en possède également. D'ailleurs l'une des mes anciennes escuyères est actuellement en train de s'intéresser à cet art et je lui procure une formation sur le sujet.
Tu sais Camille, on ne s'improvise pas fauconnier. Cela demande un travail énorme et un investissement de longue haleine ainsi qu'une patience infinie. Et je t'avoues que je suis particulièrement fière que Maël m'ait permis de pouvoir pratiquer cet art au sein de l'Ordre des Trente.
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En deuil de ma Pelote, Dame de Concoret & de Naël d'Artignac, Duc du Tregor et Chevalier de Pontekroaz.

De loin, au bout de la tablée, la brune vit le grand mestre en grande conversation avec la clerc, celle-là même qui l'avait baptisé il y a quelques jours. D'ailleurs, Chimène l'appréciait beaucoup, et avait été ravie d'apprendre qu'elle ferait partie des Trente. La clerc sera sans nul doute une aide précieuse parmi eux.

Roxanne était placée à côté d'eux, partageant leur discussion. La chevalier de Sein soupçonna légèrement quelque chose, mais ne dit mot. L'observation était une qualité qu'elle développait sans cesse. En tous les cas, l'alchimie semblait fonctionner entre Camille et le chef des Trente. Tant mieux se dit-elle.

Mais la conversation tourna brusquement sur un autre sujet. Tiens, curieux.
La blonde chevalier parla donc de ses rapaces. Ah oui, d'ailleurs, il fallait qu'elle lui donne des nouvelles d'Ulysse. Il faisait des efforts tous les jours et ravissait la jeune chevalier. Elle espérait pouvoir bientôt l'emmener partout avec elle.
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Blonde qui tient missive en main et qui arpente les lieux d'un bon pas. Ainsi donc, c'est lui qui vient aux nouvelles. Conviée à une discussion. Apprentie neveziad dont les pas se ralentissent au fur et à mesure de sa lecture, pour finir par s'arrêter, les gris toujours plongés dans son vélin.

C'est un roulement et des cahots de charrette qui lui font redresser la tête. Camille et Damian. Missive pliée en quatrième vitesse et vite glissée dans l'un de ses plis dont elle seule a le secret. Mine imperturbable alors qu'elle découvre les bagages entassés dans la carriole.

-"Nozvezh vat Camille. Quel bon vent vous emmène ? "

Gris qui se posent sur le petit Auditore et de s'agenouiller à sa hauteur en tapotant sa joue.

"- Tu sais que toi tu fais parti des privilégiés et que tu as le droit au bisou ! Yaouen-Elfyn n'est pas là, il est au domaine avec son père."


C'est en silence qu'elle se redresse, ne laissant absolument rien transparaitre de son humeur, et pose regard interrogateur sur son amie.

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C'est en se promenant non loin des écuries qu'elle aperçu un cavalier entrer. La jeune femme plissa les yeux, ne reconnaissant pas cet homme. Il enlève sa capuche et elle reconnait Caled.

Souriante, elle s'approche de lui pendant que le garçon d'écurie prend les rennes de sa monture.

Demat Caled. J'imagine que tu viens voir le Grand Mestre, ton chevalier?
La commandeur avait été mise au courant et sachant ce qu'il s'était passé, elle ne put s'empêcher de sourire de l'ironie de la situation.

Il ne devrait pas tarder normalement. Dit en attendant, peux-tu donner ses différents fromages à Roxanne? Je les ai fait venir de Bourgogne, et je sais que c'est son péché mignon alors.
Puis elle lui chuchote à l'oreille: Et je suis son ange protecteur alors j'espère que tu ne me trahira pas.
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TCHIK ! TCHAK ! TCHOUK!

PAF !!

Aieuhhhhh !!!!


Ma Doué, c'est qu'on a beau être rompu à la tâche, ça ne fait pas du bien par là où ça passe quand on est malhabile de ses mains et pas fichue de planter un clou sans se mettre un coup de masse sur les doigts au passage.

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C'est fait avec tellement de naturel, que ça en passe inaperçu. Une fois encore, assiette est repoussée. De toute la soirée, la blonde n'a fait que chipoter et c'est un savant picorage auquel elle s'est adonné. Les gris restent néanmoins voilés et léger froncement entre les deux yeux reste de mise.
Regard ne devient naturel que lorsqu'il se pose sur son fils. Comme si elle ne voulait pas qu'il puisse déceler ou sentir quelque chose.

Du coin de l'oeil, elle aperçoit la silhouette de Chimène près de l'une des portes. C'est le signal que tout est prêt pour le départ. Roxanne commence à se lever alors que Camille s'adresse à elle.


Le sujet semble vraiment passionnant, surtout quand tu en parles Roxanne. On sent combien le sujet te tient à coeur. Je serais ravie de découvrir cet univers avec toi si tu en as le temps.

Le temps je le trouverais. Si vraiment tu souhaites que je t'apprennes, je t'apprendrais Camille.

Sourire de Roxanne qui ne laisse rien présager, alors que de toute son âme, elle se force à en faire un. Se levant de table, elle tend les bras à Yaouen-Elfyn et quelque éclat semble revenir dans les gris.

Viens Yaouen, il va être temps de partir, les chevaux nous attendent. Dis au revoir à ton copain, tu le reverras très bientôt au domaine.
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Le bout de pain qui se dirigeait vers les lèvres de la jeune femme s'arrêta en plein vol, bouche qui resta entrouverte aux mots prononcés. Avait elle perçue dans le discours du Duc une allusion ? A voir la réaction de Roxanne, elle n'était pas vraiment la seule et cela faisait rire les enfants. Le visage empourpré, Camille réfléchit à toute vitesse. Devait elle mettre une distance offusquée? Ignorer l'allusion et se servir de la distraction de son amie pour noyer le françoys? Et puis voilà le regard se lève sur Maël et elle oublie le reste dans un sourire doux.

M'entrainer? Hum, je ne dois pas en effet avoir la forme physique d'un Trente, mais mes charges sont assez différentes. Pourquoi pas? Je pourrais venir à la caserne suivre vos conseils, tant que je ne me laisse pas aller à user de mes armes.
Je rêve aussi parfois de me laisser apprivoiser par des étalons, je ne suis jamais très à l'aise avec les chevaux en dehors de ma tendre Tempête. Je me retrouve plus facilement au milieu de mes livres et de mon atelier.

On retrouverait presque une discussion policée si ce n'était le rouge aux joues de Camille qui ne peut passer inaperçu aux regards de Maël et Roxanne. Vite, mettre quelque chose dans sa bouche avant de se laisser aller à dire une bêtise. Un sourire de soulagement et Camille tend son assiette à Roxanne pour happer quelques olives avec empressement.

Je crois avoir vu également une grande volière avec des rapaces. Vous élevez des faucons?

Qui a dit que le changement de sujet tombait comme un cheveu dans la soupe? De toute façon, Camille n'avait pas pris de soupe, donc ça ne compte pas!
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A Anakin

hrp:passage éclair
(1) sourcé historiquement


Il la regarda amusé et dit:
-"Je vous en prie, j'ai appris à Constantinople comment gérer la nourriture en fonction des besoins et à savoir quels aliments sont les meilleurs pour renforcer le physique, encore faut-il le travailler si on ne veut pas devenir une barrique....

Des écrits grecs traduits parlaient de l'alimentation des compétiteurs de pancrace...Pour leur donner ce qu'il faut pour faire du muscle(1)...

Il en va de même pour les exercices développant le souffle"

Il sourit à nouveau et dit:
-"Je pourrais vous entraîner..."
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU

Des terrines et de œufs furent apportées accompagnés de divers épices pour commencer...

Une mise en bouche...De larges tranches de pain étaient à disposition...

la vaisselle italienne avaient de beaux reflets et le Duc fit un signe de croix avant de faire remplir les verres...

Vin de sauge, hypocras, claret, vin de sauge...Il y avait moult choix...

Il leva alors son verre et dit d'une voix forte:
-"A la Bretagne libre et souveraine!

Et longue vie au Roy!"

hrp: il vous faudra être patient maintenant..
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU

Le Duc De Rhuys vida sa coupe d'un trait et dit:
-"Voila qui sait me mettre en appétit..."

Il jeta son dévolu sur les pâstés et se coupa une tranche propre à étouffer un bon croyant..Il y rajouta une tranche de pain énorme avant de regarder ses invités, l'air legrement contri en disant:
-"J'ai faim..."

En effet la bienséance voulait que l'on se serve légèrement quitte à se reservir ensuite...

L'air contri se tranfroma en sourire puis en rire...

Il était de bonne humeur et ne l'avait plus été depuis longtemps...
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU

Il leva un sourcil et dit:
-"Ho non, vous n’avez point à vous méfier, je ne ferais rien qui pourrait être considéré comme un manquement à l'honneur..."


Il songea qu'il ne se permettrait réellement jamais une telle chose, le respect des femmes...
Le respect de cette femme...

Il sourit et les mena vers la salle où avait été dressée la table, plus petite que d'habitude cependant, mais plus conviviale...

Trônaient déjà les amuse-bouches et différents alcools...

Les aquamaniles étaient à disposition pour se laver les mains...

Le duc mena la Dame d'Anclair à son siège et l'aida à s'asseoir avec le protocole d'usage, il vint ensuite vers son siège et s'y assit...

Mestre des lieux ...
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http://www.youtube.com/watch?v=4ADh8Fs3YdU

Camille rougit à l'évocation des appartements personnels du Duc. Elle ne voulait pas sembler indiscrète et en effet il s'agissait là d'un étage où elle n'avait pas aller mettre le pied, tant pour sa réputation que pour la paix de son âme. Se reconcentrant donc sur la discussion, elle sourit à son rire. Il était vraiment plaisant de le voir ainsi riant et détendu. Le Maréchal avait toujours l'air si sérieux voire parfois bourru en public que de l'observer se détendre fit inexplicablement plaisir à la vicaire. Cet homme méritait d'être heureux. Mais comme beaucoup de ceux qui se vouaient à une cause, il ne s'en laissait certainement que peu le temps. Qui plus est, son statut de militaire ne portait que peu aux plaisirs de la paix d'un ménage. il l'avait déjà évoqué plus tôt dans la journée. Aussi dans sa moindre mesure, Camille était elle heureuse de le voir en ce jour si détendu et au moins en apparence heureux.

C'est une chose bien vile que d'exacerber ma curiosité. Vous me poussez au vice, votre Grasce, je devrais me méfier.

Camille ne put retenir ses jades de pétiller de malice à sa tirade malgré son air innocent.

Allons donc manger pour que je ne sombre pas totalement et que l'appétit de nos deux petits pages les portent à s'asseoir à table avant qu'ils ne finissent par galoper dans les couloirs à la recherche de trésors. Par pitié, Roxanne, veillez sur nous, cet homme est un danger ambulant!

Camille rit même si au fond d'elle, sa raison lui criait de ne pas trop prendre au rire cette affection qui naissait pour l'armoire bretonne qui leur tenait lieu d'hôte pour la soirée.
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A Anakin