[Bien loin de Bretagne]
La porte de la maison s'ouvrit et un colosse en armure de jais en passa le pas en se baissant...
Encore un point commun entre les deux cultures celtes, des petits pas de porte...
Les alliés avaient mis une maison à sa disposition, les conditions climatiques étaient telles que le gros de l'armée était logé chez l'habitant....
Car à la pluie s'ajoutait le froid...
Lentement, Maël enleva ses gantelets puis appuya sur le bouton poussoir de son armet pour enlever son casque...
Il eut un sourire de contentement en voyant une bonne flambée dans la cheminée...
La patrouille avait été longue et il savouait fatigué...
Sans un mot un page lui prit le casque et les gantelets .
Il n'y avait guère besoin de parler, le colosse n'était pas un mestre de la communication et le page savait ce qu'il avait à faire....
Sa grande taille n'aidant pas, Maël s'assit sur une escabelle pour que le page puisse enlever les courroies de la pansière et de la dossière.
Il rangea le tout dans un coin et se dirigea à nouveau vers le Duc pour enlever les cuissots et les grèves...
Là Maël l'arrêta d'un geste et dit:
-"Je vais faire le reste petit, sèche toute cela, tu graissse tout et prends ta soirée..."
Joignant le geste à la parole, il enleva lui-même les pièces d'armure et donna le tout au page qui partit chargé comme une mule...
Cela faisait partie de la formation.
Seul, il déboucla légèrement son doublet armant et se tourna vers son étude....
Une missive y était déposée et il sourit en voyant de qui cela provenait...
Il regarda un triptyque qu'il avait fait faire en secret, on y voyait une petite peinture , un pan représentait sa fille Anne, un autre Camille et le dernier le petit Damian...
Il tendit sa main d'arme vers la peinture et la toucha du bout des doigts avant d'ouvrir la missive.
Il la lut une fois, deux fois, trois fois....
Puis il la reposa....
Il prépara alors un nécessaire d'écriture et songeait à ce qu'il allait écrire quand il entendit hurler:
-"Beware, beware ennemy in the camp!!!!"
Il releva la tête, encore un ennemi qui essayait de sinfiltrer dans les murs de la ville et qui avait été repéré, il n'allait pas faire long feu...
Il se leva lentement et déboucla son baudrier qu'il déposa près de son lit puis revint à son étude.
Cela galopait dehors, il n'y allait pas tarder à y avoir un mort...
Il prit la plume , aplanit le vélin et....
La porte s'ouvrit doucement ...
Le colosse croyant au retour du page dit:
-"Tu as ta soirée, j'ai tout ce qu'il me faut Duncan..."
Pas de réponse mais un bruit de pas...
Un pas lourd qui ne correspondait pas à celui d'un enfant...
Le colosse se leva immédiatement en se retournant et se retrouva face à une personne masquée et habillée de noire tenant un long poignard en main....
Maël grimaça en constatant que son éspée était près de son lit...
Il dit:
-"Who are you?"
L'autre répondit simplement:
-"Your death!"
Maël connaissait déjà la réponse et s'était mis en position de combat...Sans armes...
L'autre se précipita alors sur lui, le bras armant le coup.
Maël réagit en donnant un violent coup de pied dans l'escabelle où il était encore assis quelques secondes auparavant.
Celle-ci heurta l'une des jambes de l'assaillant qui grogna en tombant...
Le colosse se jeta alors sur lui en empoignant d'abord le bras d'arme pour tenir la lame en distance.
L'autre lui porta un coup de poing dans les côtes qu'il encaissa, il répondit par un formidable coup de tête qui cassa le nez de l'assaillant sans pour autant lui faire lâcher son arme.
Utilisant ses compétences en pancrace, le colosse le fit basculer et le percuta d'un genou pour se retrouver latéralement à lui , là de ses jambes il enserra le cou de l'assaillant pendant qu'il tenait le bras armé de l'assaillant .
Il serra alors de toutes ses forces...
L'autre , le bras armé immobilisé et le cou prit en étranglement essaya vainement de donner des coups de poing mais le colosse serra plus encore.
Plus fort.
Les coups de poings se firent plus faibles et dans une dernière expiration le bras retomba au sol.
Le duc tint la position encore quelques secondes puis il s'empara de l'arme qu'il jeta de côté...
Il constata la mort de l'adversaire et se releva pour sortir en disant aux gardes:
-"I have a gift for you here dudes..."
Les gardes alliés arrivèrent et il leur expliqua la situation...
L'un d'entre eux dit:
-"He had a long knife n'you killed him without weapon ?"
Laconique, il répondit:
-"I have been doing this for a while my friend..."
L'autre éberlué ne répondit point et les autres gardes eurent un signe de tête d'assentiment et évacuèrent le corps pour essayer d'en tirer des renseignements...
La nouvelle se répandit et on sut bientôt que ladversaire était bien un ennemi qui essayait de s'infiltrer dans la ville, il avait du vouloir se cacher et n'était pas entré dans "la bonne planque".
Lentement, le colosse releva l'escabelle et reprit ses activités...
Il trempa la plume dans l'encre et :