A Della,
Ma chère amie,
Affectueuses salutations.
Comme toujours, te lire me remplit d'allégresse ! Les nouvelles que tu m'amènes semblent t'emplir de joie.. Ainsi donc une autre naissance viendra compléter sous peu ta famille et faire ainsi encore davantage rayonner l'Amitié aristotélicienne en ces terres.. Sache que j'en suis particulièrement heureux pour toi.
Me concernant, la Bourgogne me plait toujours autant. Rien jusqu'à présent ne m'a fait regretter mon choix de quitter mon Alençon natal pour m'installer à Nevers. Je ne sais si la Bourgogne m'aime - ce serait à elle de me le dire, pas à moi de l'imaginer -, mais les paroissiens sont sans cesse demandeurs de mes offices, ne me laissant que très peu de temps pour me languir de quoi que ce soit.. Et si, comme tu me le rappelles, tu désires toujours ce diaconat à Cosne, tu auras certainement fort à faire, ma chère..
J'attends cependant avec une certaine hâte ta visite à Nevers. Tant pour te voir, que pour me targuer d'avoir à mes côtés une diaconesse telle que toi.
Toutefois, afin de répondre à tes derniers mots, je pense te savoir suffisamment au courant de mon caractère que pour considérer tes diverses demandes comme farfelues.. Mais sache néanmoins que mes oreilles seront toujours attentives à tes confessions, si tu le veux. Et tu connais ma compassion...
Il est dommage que nous ne nous voyions pas à la cérémonie. Mais nous nous retrouverons bien assez tôt.
Félicite pour moi ta filleule, Aranelle. Je ne suis pas encore certain d'avoir la possibilité de le faire en personne malheureusement..
Que le Très-Haut veille sur toi, comme Il l'a toujours fait.
Mes prières t'accompagnent.
Mgr Fitz.