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[RP/Ducales] Vous reprendrez bien un DRAGIBUS ?

Jehanne_elissa
- « Votre Grâce. »

La Goupile salua la Duchesse également, regrettant de ne pas mieux la connaître, et regrettant en fin de compte que Magalona ne fût pas là pour assouplir ces relations d'un poil de connivence.
Elle suçotait un dragibus "Mystère", parce que ça lui allait bien, d'aller vers l'inconnu. D'une certaine façon, elle avait vécu ce qu'un cœur peut endurer de pire. Mais s'il fallait devenir une tête brûlée... autant commencer modestement, par l'aventure d'une dragée de parfum inconnu.

Et regarder ces visages, et écouter comment l'on parle politique en Bourgogne. C'était calme, courtois et mondain, du moins depuis qu'elle était arrivée.
Miguael viendrait-il ? Cela faisait une éternité que Jehanne ne l'avait pas vu. Se souviendrait-il d'elle ? Elle-même avait parfois peine à rassembler les souvenirs qu'elle avait de lui... au fond de son cœur, c'était peut-être l'une des raisons qui l'avaient poussée, ce matin-là, hors de chez elle.

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Lana_
Un regard fut porté sur Amboise lorsqu'il annonça qu'il était tribun puis un sourire :

Il faudrait que nous discutions un jour de ce travail que nous avons en commun, celui de Tribun, même si je ne le considère pas comme un travail à proprement parler mais comme un sacerdoce. Mais quelques échanges écrit conviendront parfaitement si nous ne pouvons nous rencontrer.
Et quand à vos dragées, ce serait avec plaisir que j'y gouterais. En faites vous à l'alcool ? certains
, montrant Trix du doigt discrètement, en seraient friands, surtout si elles sont à la poire.

Lui souriant, elle reprit un Dragibus, passant à un autre parfum qu'elle prit au hasard d'une main plongée dans le petit sac laissant son époux échanger avec lui tout en écoutant avec attention. Elle aussi elle avait ce besoin d'en savoir plus, d'en apprendre encore et encore.
Silencieuse, elle posait son regard sur chacun des interlocuteurs quand ses colistières arrivèrent à leur tour. Allant à leur rencontre pour les saluer, elle leur tendit à chacune le petit sac de douceurs. Et ce fut le tour de Della de faire son apparition. Elle se dirigea vers elle pour la saluer d'une révérence :


Bonjour Ma Dame, lui tendant un petit sachet de Dragibus avec un sourire, il contient divers parfums. Mais si vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas à demander. Il ne faudrait point trop vous fatiguer.

Un autre sourire. Elle se dit à cet instant qu'elle aurait été bien bête de rester en bas de l'estrade, à couvert, cachée de tous et qui l'aurait privée de rencontres. Elle venait de parler à la Baronne de Seignelay sans même se demander si elle se souviendrait d'elle et c'est les joues s’empourprant qu'elle se redressa en déglutissant. Jamais, il y a quelques temps de cela, elle n'aurait osé une telle chose et se serait contentée de rester en retrait.
Son regard se posa alors sur son époux histoire de se sentir rassurée parmi toutes ses personnes et un sourire lui fut adressé tout en caressant son ventre légèrement rebondi, écoutant ici et là les diverses conversations.

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Ambroise.
A peine avait-il terminé sa conversation avec Alexandre, du moins pour le moment, le Prince l’interpelle et lui répond. Oh ! Par tous les Saints, il lui parlait, et avec humour en plus. Il lui fit une jolie boutade. Comment ça il lui propose d’entrer dans sa garde ? Ambroise écarquille les yeux, bien surpris, et sent les joues s’enflammer.

Mais … mais … vous n’y pensez pas Votre Altesse ? Je suis bien trop maladroit pour soulever cette énorme massue. Je risquerais tout au plus d’écraser les petons de toutes les personnes que je croise …

Oh là là, qu’il était embarrassé maintenant le pauvre. Rien que de s’imaginer en action, la scène devrait être plutôt cocasse. Et lorsque le Prince ajouta à ses paroles un sourire qui en disait long, le jouvenceau sorti un rire cristallin qu’il eut du mal à réprimer. Il vient de comprendre que le Prince le chambre. Et la nouvelle réplique du Prince, ne put que confirmer son esprit espiègle. Ambroise lui répond d’un sourire et acquiesce. Finalement, il est amusant le Prince, pense le jeune apiculteur.

Et Della arriva enfin … comme les vedettes qui font attendre leurs admirateurs, sauf que la baronne a une bonne excuse au vu de son ventre proéminent sous sa jolie robe. Donc, le prince n’avait pas exagéré en parlant de gestation. Ambroise reste timide à l’observer lorsqu’elle salue chaleureusement tout le monde. Elle fut aidée par sa dame de compagnie pour monter les marches de l’estrade et s’asseoir sur le beau fauteuil amené un peu plus tôt. Ambroise avait vu juste, il y a bien une personne plus importante que le Prince, une dame enceinte …

La baronne le reconnu et le salue chaleureusement d’un sourire et lui fit le plus beau des compliments sur son miel. Elle voulait même en être livrée pour affronter l’hiver. Ambroise s’empourpre à nouveau et lui répond d’un sourire timide avec la plus grande déférence.


Oh ! Bonjour Madame la Baronne … mon secret ? dit-il en réfléchissant à ce qu’il pourrait bien répondre. Et une idée lui vient alors … Beaucoup d’amour Madame, cela doit être cela oui … je donne beaucoup d’amour à mes petites abeilles pour qu’elle me donne le meilleur miel.

Après tout, c’est une réponse comme une autre, et ce n’est pas un mensonge. C’est qu’il aime ses petites mouches à miel qui le leur rendent bien. Quant à la livraison, Ambroise rétorque à la future parturiente Avec plaisir Madame, si vous me donnez l’adresse, je viendrai moi-même vous livrer.

Elle ajoute même qu’elle était ravie de le revoir et qu’elle avait appris pour son séminaire. Ambroise est pourtant discret sur ses occupations. Et visiblement, cela attise la curiosité de la Baronne. Il baissa les yeux un moment les rougeurs aux joues, pas vraiment habitué à ce que l’on s’intéresse à lui. Il travaille plutôt dans l’ombre.

Relevant les yeux sur la noble blonde, il répond plus timide.
Non Madame, je ne souhaite pas recevoir l’ordination, mais seconder le Père Alexandre en tant que diacre. Je voudrais simplement aider mon prochain avec ma foi et mon amour de Dieu. Et pour tout vous avouer, je me destine plutôt à la médecine … pour pouvoir soigner les maux, autant corporels que spirituels.

Et ce fût au tour de Lana de lui répondre avec le sourire lui apprenant qu’elle aussi est tribun dans sa ville. Ambroise lui sourit timidement et répond. Oui Dame Lana, nous pourrions en discuter quand vous le désirez, bien que je sois encore débutant. Je suis également de votre avis. Cela me permet d’être au plus proche des personnes dans le besoin, de leur apporter mon aide, voir même donner l’aumône. Et si vous voulez m’écrire, je vous donne mon adresse : 10, route de Sémur à Autun.

La dame brune en revient aux dragées, tout en pensant à des drageries à l’alcool. Ambroise fut étonné par son idée. Cela lui serait jamais venu à l’idée d’ailleurs. Oh non pas à l’alcool Madame, par contre je fabrique un délicieux hydromel avec mon miel.

Elle avait l’air d’être bien gentille Dame Lana. Elle offrit même un sachet de Dragibus à la Baronne. Connaissant son côté gourmande, nul doute qu’elle refuserait quelques douceurs. Il avait encore une question sur l’économie, et quoi de mieux que le commissaire au commerce actuel pour lui répondre. Il cherche l’attention du Sire Alexandre.

Oh ! Sire ! J’ai une autre question pour vous … Il rosit cherchant ses mots pour exprimer son idée mais d’abord, il compte s’assurer de parler à la bonne personne. C’est bien à vous que je peux parler de mon souci à propos de la taxe ducale sur les denrées ?

Ses azurs regardent tout ce beau monde avec un petit sourire timide chassant les boucles brunes qui gêne sa vue.
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Alexandre908
Taxe...Ducale..Denrées.. Argent... Bailli.. CaC. Et voici qui fait le tour du crâne du Chapeauté qui, après s'être enquérie d'aller saluer les arrivant(e)s revint à Ambroise.

L'économie est un point qui me concerne puisque je représente l'"Or" chez Dragibus, qui fait référence aux dragées de couleur jaune mais aussi à l'économie.

Ainsi je suis tout ouïe, avec vous quelques remarques quand à nos taxes ? J'en profite pour rappeler qu'elle furent décider avec l'assemblée Bourguignonne du temps ou elle avait encore une utilité prouvée.


Léger sourire, il écoute à présent.

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Blasons à venir.
Ambroise.
A la réponse du Sire Alexandre, Ambroise fût content de parler à la bonne personne pour ce qui le tracasse. Ainsi donc, les taxes furent une décision collégiale pensa le jouvenceau. Pourtant, il y trouve des invraisemblances, toujours à chercher le meilleur pour aider les pauvres à sortir de leur précarité.

Oh ! Loin de moi l’idée de vouloir changer une décision prise de concert avec le peuple bourguignon, Sire Alexandre. C’est qu’il était du coup bien plus embarrassé pour exposer ses soucis. Mais voyez-vous, dans un esprit de miséricorde afin d’aider les plus pauvres, ce serait bien que le conseil ducal puisse faire un geste aristotélicien en supprimant les taxes sur la nourriture, surtout le maïs et le pain permettant de réduire son prix. Car au final, ce n’est pas le vendeur qui paye la taxe mais l’acheteur. Et si l’on pourrait élargir cette aide à la viande, aux légumes et aux bouteilles de lait, cela serait encore mieux pour aider les jeunes paysans qui ont difficile à se nourrir.

Le jouvenceau n’en avait pas fini avec son analyse de listes de taxes.

J’ai également remarqué certaines choses, mais je présume que cela doit être volontaire. Il est curieux que les légumes soient taxés et non les fruits, tout comme le lait et non les poissons. Enfin, le raisin qui sert la fabrication du vin n’est pas taxé. Le vin de Bourgogne et les fromages ont quant à eux une taxe bien moindre que les autres produits de luxe réservés au plus nantis, qui ont les écus pour se permettre d’acheter ces marchandises avec une taxe plus élevée.

Ambroise cherche une logique à tout cela et n’en trouve pas vraiment qui le satisfasse, même s’il se doute des réponses du l’expert en économie de Dragibus.
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Alexandre908
Il analysait, il analysait. C'était une bonne chose. Et afin de lui faire comprendre le raisonnement le fainéant allait expliquer, car c'était bien le droit de l'apiculteur, que de savoir.

Et bien, voila un raisonnement qui pourrait paraitre juste au prime abord.

Vous avez pu le constater les taxes sur les produits de première nécessité tel que le pain ou le maïs sont faible. 1%. Quand aux produits permettant de devenir meilleurs ils sont à 2% ce qui reste malgré tout assez faible.
Qu'est-ce que 1% sur un maïs à 3 écus ? 0.03 derniers. Sur un pain à 6 écus ? 0.06 dernier. Cela reste donc bien modeste.
Ces taxes voyez vous, permettent à la Bourgogne de ne pas taxer l'emploi comme le font certains de nos voisins ainsi que d'avoir des impôts bas puisque le maximal d'impôt est à 19 écus si l'on possède deux champs et une échoppe.

Maintenant pourquoi ne pas taxer le bois, les fruits, le raisin et le poisson ? Pour promouvoir le travail dans les spécialités locale. Si l'on taxe au même niveau légume et fruit alors le consommateur cessera d'aller chercher des fruits et donc le commerce local et ducal en pâtira. Si l'on taxe le bois alors l'ensemble des produits à base de bois monterons en prix. Si l'on taxe le poisson alors nous ne l'exportons plus et si l'on taxe le raisin et bien l'on fait grimper le prix de notre vin.

Et vous avez raison. Les produits de luxe locaux sont peu taxer. Cela nous permet de promouvoir nos artisans sur ce point. Ainsi ils vendrons plus facilement et l'export sera plus simple de part le prix d'achat moins élevé.
Pourquoi taxer à 8% le reste ? Allez en Champagne et vous trouverez le champagne à environs 100 écus. Eux viennent ici et le vendront 130 écus voir plus. Cela doit être décourager pour ensuite permettre au Duché de l'importer à un prix plus bas et permettre à nos élites de l'acheter à un tarif préférentiel.

J'espère avoir répondu à vos interrogations. N'hésitez pas en cas de zones d'ombres.

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Blasons à venir.
Ambroise.
Ambroise écoute attentivement la réponse du Sire Alexandre, plutôt surpris par sa logique mais puisque c’est une décision collégiale, il doit l’accepter ainsi. De toute façon, il n’est pas là pour ça, mais juste pour comprendre le raisonnement. Le jouvenceau se dit qu’heureusement son miel, ses cierges, sa cire pour les sceaux et son hydromel n’est pas taxé. Il expose malgré tous ses soucis.

Voyez-vous, avec ces taxes, la ville d’Autun est plutôt pénalisée. D’ailleurs, il me semble que les conséquences de cette économie sont désastreuses. C’est une ville forestière spécialisée dans la fabrication du fromage. Il n’y a donc ni fruit et ni raisin non taxé, quant aux légumes, ils sont consommés par les jardiniers et rarement mis en vente. Je ne sais si c’est à cause de la taxe ducale mais je trouve qu’Autun est défavorisé par rapport à d’autres villes. Car le fromage, ce sont les nantis qui les mangent, pas les paysans. Le poisson qui est vendu sur les étals du marché est à 19 écus, alors qu’on en trouve à moindre coût dans les villes de pêche, à 17 écus, je crois. Cela fait 2 écus de marge, alors que le bois que la mairie exporte à 4 écus environ, est revendu à 4,20 écus sur les autres marchés, ce qui fait là 20 deniers de marge. C’est n’est pas un commerce équitable. Et on en revient donc à notre premier débat, sur celui de la sécurité. Pour trouver les denrées moins cher, il faut voyager mais les routes sont truffés de campements de brigands ...

Ambroise prit une pause tout en réfléchissant aux dires de Sire Alexandre afin de répondre toujours sur un ton cordial et calme.

J’ai l’impression que l’on se préoccupe plus des écus des nantis que des pauvres. Réduire la taxe pour promouvoir la vente des fromages et du vin de bourgogne ne profite qu’au nanti qui, s’il a les écus pour se permettre de vivre dans le luxe, il peut se permettre d’acheter les produits de luxe fortement taxés. Ce que je veux dire, c’est que pour le nanti ce n’est pas un besoin vital d’acheter ces produits, c’est un luxe. Alors que pour les paysans, il est important pour leur évolution de pouvoir se nourrir à prix modique. J’avoue ne pas comprendre ce raisonnement.

Mais bon, ce n’est que mon avis, celui d’un modeste boulanger qui cherche à comprendre les décisions des grands de mon duché.


Ambroise en conclut là et écoute malgré tout, les arguments du Sire Alexandre avec intérêt, même si sa cause semblait perdue d’avance.
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Alexandre908
Vous l'avez si bien mis en avant, Autun regorge de bois !

Léger sourire, il comprend les doutes et craintes du jeune homme, cela est naturel mais point fonder à son avis.


Vous produisez du fromage, oui. Enfin vostre ville. Qui peut en produire ? Point seulement les élites. Mais oui, par contre ce sont les seuls à les consommer. Mais c'est un produit qui se vendra mieux et avec plus de marge avec une taxe basse et cela profitera à la fois à l'élite et au fromager.

Peu de légume et point de fruit ? Certes c'est un soucis. Mais êtes vous sûr qu'Autun exporte assez et fait assez importer de fruit ? Tonnerre et Dijon semble en avoir de trop et pas de prix si excessif, vostre Maire peut faire le premier pas.
Le poisson. Un prix élevé en effet puisque le Duché lui même ne le revend pas à ce prix. Il faut là voir afin d'avoir plus de lait sur le marché à un prix plus intéressant lors de l'achat par deux. Le poisson baissera de lui même. Quand au bois, je sais oui pour ces marges et non, la mairie exporte moins cher que ce prix là. Approximativement entre 5 et 10 derniers de moins. Donc oui, la marge peut-être excessive. Mais c'est là une politique conduite par la mairie qu'il revient aux citoyens de condamner et point au Duché. Les prix sont libres en Bourgogne.


La sécurité c'est déjà vu, donc on passe aux élites.


Comme je vous le disais, les produits de luxe ne sont pas produit que par les élites. Tout le monde le peut. Cela profite donc à tout le monde d'avoir des taxes plus basse afin d'avoir de meilleurs bénéfice au final. 1% sur du Bourgogne cela fait quoi ? A 100 écus le Bourgogne cela fait 1 écus. Contre 0.06 derniers sur une miche à 6 écus. Donc non, cela est équitable et juste.

Ces décisions ne sont pas celle des grands de vostre Duché, du moins pas seulement, puisque l'assemblée Bourguignonne contenait chaque Bourguignon désireux de s'y rendre. Le Boulanger n'est pas taxé sur son bois, ainsi il à moins de frais de production, et derrière la taxe sur son pain est moindre mais pas nul pour éviter qu'il n'ai un impôt plus fort. Cela est donc justifié. Je vous le disais. L'impôt est plus que Correct en Bourgogne et nous ne taxons pas les emplois.

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Blasons à venir.
Ambroise.
Il comprend mieux à présent les décisions prises, bien qu’il s’inquiète pour sa ville par rapport à sa pénurie de fruits et de légumes. Donc le problème vient de la mairie qui devrait importer des fruits. Il en parlerait à Gabrielle au conseil municipal, tout comme le problème du poisson et du lait.

Je vous remercie beaucoup Sire Alexandre pour vos réponses. Cela m’a permis d’y voir plus clair. Je n’ai rien à ajouter. Et si vous passez à Autun avec votre épouse, vous pouvez ramener des poissons et de fruits, je vous accueillerai avec plaisir.

Il leur sourit aimablement, heureux de voir un couple si bien assorti. Ses azurs se posent indéniablement sur Dame Della et lui sourit timidement. Veuillez me pardonner Madame la Baronne, mais je me soucie toujours pour le bien d’autrui, et je me suis laissé emporter par le débat. Sire Alexandre est bon pédagogue.

Tournant la tête, il le remercie encore pour son explication et son temps à lui expliquer.
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Trixolas
Le joinvillois laissa de côté les échanges entre le cac et l'autre personne présente, délaissa les délices aux goûts variés de Lana et se concentra à nouveau sur la tête de liste.
Après tout ce dernier n'avait-il pas tendu une perche, une canne, que dis-je, c'était un mât.
Bref, il s'adressa à nouveau à l'infant.


Messire prince,
Comme je vous en ai fait part, votre idée de conseil tripartite afin d'examiner les points litigieux relatifs à notre chère Coutume me paraît fort judicieuse.

Saviez-vous que Burgundai Nostra, dont je suis membre je ne m'en cache pas, a émis l'idée d'un autre conseil tripartite mais celui-ci dans le but d'examiner les candidatures litigieuses à des élections.
Ce pouvoir d'invalider un candidat est à l'heure actuelle la seule prérogative du Collège de la noblesse, dont vous êtes membre si je ne m'abuse.
Que pensez-vous réellement de l'idée selon laquelle ce pouvoir devrait revenir à un comité composé de membres du collège mais aussi de conseillers ducaux et de membres du Clergé?
Il est bien entendu qu'un membre de ce comité candidat à une élection se verrait interdire de vote dès lors qu'un colistier ou un adversaire politique serait ainsi jugé.
Je crois inutile de vous préciser que jusqu'à ce jour encore il est tout à fait possible à un membre du Collège de la noblesse d'invalider un adversaire politique ou même de valider la candidature d'un colistier.

Le joinvillois observa le prince enfant en attente d'une réponse inspirée.
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Charlemagne_vf
D'abord, un regard à Ambroise : sérieux, et sans humour, comme si la proposition n'avait rien d'une boutade, en fait.

Puis, le visage albâtre se fendit d'un léger rictus aux paroles de Trixolas. L'Infant savait tout à fait les idées de la liste opposée, pour les avoir vivement discutées, pour ne pas dire disputées, avec la tête de Burgundia Nostra.
De fait, sa réponse fut claire, et énoncée avec clarté et sans la moindre hésitation.


Trixolas, s'il est une chose bien coutumière, ne souffrant aucun litige, et ce depuis bien avant ma naissance même, c'est que les traitements d'éligibilité en Bourgogne sont l'apanage du Collège de la Noblesse, dont la diversité et les opinions nombreuses et même parfois contraires sont tout à fait garantes d'une justice certaine : le Collège est doté de trop de personnalités différente pour avoir, comme vous le prétendez, un intérêt commun à évincer un quelconque candidat aux élection ducale.
Le Collège travaille dans l'intérêt de la Bourgogne, et contrairement à ce qu'en dit la doxa, il débat, et ne s'élève pas d'un bond, toutes dents en avant, pour détruire tel ou tel Bourguignon.
Le Collège a en son sein des religieux comme des laïcs, et certain d'entre eux sont aussi conseillers ducaux. Chaque parole est entendue. Rien n'est décidé sans un âpre débat.
Il est une tendance qui me navre, en nos terres, c'est la diabolisation de la Noblesse. La perversion de quelques parvenus ou autres oiseaux noirs d'augures bien mauvaises ne doit toutefois pas suffire à nous faire abhorrer, et qu'il me jette une pierre celui qui n'a pas de mouton noir dont l'existence est à déplorer dans son entourage.

Votre commission tripartite serait donc à mon sens anti-coutumière, pas moins sujette à précautions que le Collège de la Noblesse, et bancale en ce qu'un membre du Clergé n'est pas tant attaché au Duché de Bourgogne qu'à un diocèse, qui peut aussi bien s'étendre au Lyonnais qu'au Berry.

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Mariealice
Le temps des élections était revenu. Seigneur que le temps passait vite. Marie, ayant été loin de la Bourgogne bien trop longtemps, se promenait d'une liste à l'autre, histoire de prendre quelques renseignements sur celles-ci, en lisant les programmes et en écoutant ça et là les interventions. Salut discret de la tête aux présents.
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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Charlemagne_vf
Marie Alice n'avait-elle pas été la régente de Béatrice, et son Grand Maître de France ? C'était un vestige, un autre, un de ces nombreux fantômes passéistes qui évoluaient dans le présent du Prince. Des rappels de cette autre vie, de cet ersatz d'enfance qu'avait eu l'Aiglon. Chacun d'eux, quoi que plus ou moins signifiants, éveillaient en Charlemagne des souvenirs lointains. La vue d'êtres parfois éclipsés par son esprit lui était une madeleine de Proust. Poser le regard de Guise sur un visage lui ouvrait légèrement les narines, et c'étaient alors les senteurs du Louvre qui naguère encore s'évertuait à repousser la puanteur du bourg de Paris.
L'Infant, qui n'avait finalement pas grand chose de ses copains d'avant, de ces Arutha et Yolanda, n'avait jamais eu la folie de se retrouvé empêtré, perdu, dans un bureau de la Pairie. Il ne s'était pas lové chaudement dans le manteau bleu de sa Mère pour suivre les séances de l'Assemblée des Pairs.
Son seul luxe avait été, souvent, d'aller s'asseoir sur le Trône de France inoccupé, parce que la Souveraine était absente, ou parce qu'elle lui autorisait l'extravagance entre deux cérémonies d'allégeances. Mais pour autant, il avait entendu ces noms parfois prononcés avec reproche, parfois avec admiration. Il avait croisé au détour des couloirs, entre ses appartements princiers et les jardins du Palais Royal ces bureaucrates herminés.

Alors, voyant approcher Jagellon, l'Altesse abaissa légèrement le chef pour la saluer, et ouvrit un peu ses lèvres, aussi.


Madame. Votre présence, à toujours, me rappellera feue Mère.

Et de fait, c'était tout un paradoxe, car s'il en était qui pouvaient se vanter d'avoir été proches de Béatrice, il semblait que ce ne furent pas ses Ministres.
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Mariealice
Un salut lui fut retourné par le Prince de sang. Un sourire étira doucement ses lèvres, ni trop petit ni trop grand suivi d'un.

Bonjour Votre Altesse. J'espère que ce n'est pas quelque chose qui vous blesse en ce cas.

Que savait-elle des liens ayant existé entre mère et fils? Presque rien, elle n'avait pas à s'immiscer dans cette relation, ce n'était pas de son ressort et elle n'avait pas été une confidente de feu la Reine.
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La madame elle doit changer cause qu'elle est mariée et autre chose... Fin ça revient quand elle peut hein...
Della
Della écouta avec grande attention ce que Ambroise lui répondit, acquiesçant du chef à plusieurs de ses propos, notamment lorsqu'il parla de venir apporter lui-même du miel à Seignelay.
Vous feriez ça, messire Ambroise ? Vraiment ? Oh, merci ! Répondit-elle avec enthousiasme. Je serais vraiment très heureuse de vous recevoir chez moi. Je vous écris très bientôt afin que nous nous accommodions des détails pratiques. Se penchant un peu dans sa direction, elle ajouta, un peu plus bas : Pour le moment, je vous laisse discuter avec le CAC Alexandre et son épouse. Et elle acheva avec un petit clin d'oeil complice.

Remerciant alors Jehanne Elisa pour le sachet de sucreries, la Duchesse se souvint qu'il devenait vraiment très urgent qu'elle s’entretienne avec Arutha.
Un petit signe à Isandre, pour l'appeler près d'elle et :
Isandre, rappelez-moi bientôt de prendre des nouvelles d'Arutha et de notre affaire, voulez-vous.

Ignorant volontairement les élucubrations de Trixolas, elle adressa un sourire au Prince qui lui avait bien pris le bouc par les cornes.

Arriva alors Marie-Alice que la Duchesse de Chartres n'avait pas revue depuis un moment, Della la salua respectueusement puis, attendit que peut-être, une question lui soit posée...en plongeant la main dans le sachet de Dragibus pour en sortir un tout rouge. Miam !

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- Et vot'blason, Duchesse ?
- On s'en occupe, à la Hérauderie ! Encore un peu de patience.
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