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[RP] - [Seignelay] Le retour des brebis échaudées

--Adhemar_watelse


La colère était passée, tel un orage dévastateur, rendant sa nièce assombrie et vindicative. Il fronça les sourcils, il n'y avait nulle femme sur terre qui un jour avait dicté sa conduite. Il la laissa terminé puisqu'elle pointait sur lui un doigt qui le conviait au silence, mais dès qu'elle eut terminé, c'est elle qui essuya son courroux.

- Il suffit !

Il se surprit lui même à taper sur la table du plat de la main. Une fois, une seule fois, mais il le fit. Finalement la colère de sa nièce l'avait mis hors de lui.

- Je me contrefiche comme d'une guigne que vous soyez bonne soeur, célibataire ou femme volage. Je ne suis pas là pour vous donner des leçons de mariage et encore moins recevoir votre colère. Toutefois...


Il essaya de se calmer, il n'était pas George et mettre en doute ses capacités à ce qu'elle puisse se confier à lui sans méfiance, l'avait littéralement anéanti.

- Toutefois, si vous deviez prendre de votre chef un époux, j'aurais aimé croire que vous me fassiez confiance pour vous conduire à l'autel, mais visiblement à cet instant dans votre esprit je ne vaut pas plus cher que votre imbécile de père. Mais sachez une chose jeune fille, je ne suis pas venu ici pour me faire invectiver, pour m'entendre dire que vouloir vous mettre à l'abri du besoin est la pire imbécilité qui puisse sortir de ma bouche et pendant qu'on y est vous offrir quelques menus cadeaux pour vous montrer que je suis un oncle aimant, une bassesse de ma part.


Il se leva d'un bond.

- Autre chose, Richard n'a rien d'un soudard, il part se battre et vous devriez avoir honte de n'avoir que peu de considération pour lui. Il ne vous connait même pas, comment pouvez vous tenir de tels propos. Il a proposé une solution que bienheureux je vous transmets, elle ne vous plait pas certes, mais inutile de prendre tous les frères Watelse pour la pire des raclures. Gorges nous a laissé sur les bras ses deux enfants, nous faisons ce que nous pouvons pour essayer...

Il se passa la main dans les cheveux, mit une main dans une poche, il ne pouvait plus parler tant la colère l'étouffait et se mit à faire les cent pas devant la table, la fureur plein les yeux.
Isandre.watelse
[Tempête dans un bol de lait]

Le fichu caractère des Watelse...
Ils étaient si semblables et pourtant si différents.
Séparés par l'age et le sexe, ils se rejoignaient pourtant dans la fierté mal placée et les difficiles relations affectives.

Surprise par la brusquerie de sa réponse, elle en reversa son bol, heureusement vide.
Le cœur battant la chamade, elle le regardait s'agiter et déambuler.
Oh oui, ils étaient si semblables. Elle comprenait les mots prononcés mais elle entendait aussi ce qui n'était pas dit.
Elle entendait la frustration d'une vie passée à essayer d'oublier ou de réunir une famille éclatée.
Elle entendait la solitude d'un homme qui cherchait à bien faire, sans savoir comment s'y prendre.
Elle entendait aussi la fierté du mâle à qui une faible femme osait résister. C'était bien le frère du Paon, à n'en pas douter. Seulement son père avait pris les mauvais côtés et lui les bons.

Et elle, elle ne valait guère mieux.
A la main tendue, elle tournait le dos.
A la douceur elle répondait par la méfiance.
A l'inconnu elle répondait par la peur.
Modeler par des années de solitude, elle aussi. Éduquée à grand renfort de "méfie toi"...

Elle baissa la tête, honteuse. Pourquoi était ce si facile de blesser ceux qu'on aimait ?

L'orage semblait s'éloigner toutefois et son oncle semblait épuiser sa colère à grandes enjambées. Elle soupira, proche des larmes. Les cris ne l'émouvaient guère, mais le fait d'avoir profondément heurté son oncle la touchait plus profondément qu'elle ne l'aurait cru possible. Relevant la tête, elle rassembla ses idées quelques instants, alors qu'il continuait à arpenter le parquet grossier.

- Mon oncle ...je....

Bon sang, que c'était difficile d'abaisser les barrières et de se dévoiler...

- Je suis désolée...


Voilà, c'était sorti, ça allait déjà mieux. Elle redressa le bol malmené et enchaina, vite avant que le courage lui fasse défaut.

- Si je vous ai offensé, je vous en demande pardon. Là n'était pas mon propos. Mais essayez de me comprendre...

Isandre n'était pas portée aux confidences. Elle n'aimait pas parler d'elle, encore moins de ses faiblesses ou de ses blessures. Malgré ça, il le fallait à présent, sous peine de perdre son oncle.

- Loin de moi l'idée de vous comparer à mon père. Lui et vous n'avez de commun que le nom, je m'en rends bien compte. Vous m'offrez, en quelques phrases bien plus qu'il ne m'a jamais donné et je vous en suis reconnaissante. Seulement, comme vous, je suis une Watelse. Ma fierté parle bien trop vite...


Elle soupira et s'approcha de la fenêtre, feignant de regarder la rue au travers des petits carreaux dépolis. Ca serait peut être plus facile si elle ne le voyait pas.

- Savez vous qui est votre frère ? Je l'ai peu connu, c'est vrai. Mais durant le peu de temps que nous avons passé ensemble, pas un jour ne s'est écoulé sans qu'il cherche à me rabaisser à ma condition de femelle.

Croisant les bras serrés sur sa poitrine, elle poursuivit :

- Pas un jour ne passait sans qu'il me rappelle à quel point j'étais insignifiante. Pour lui, je n'étais qu'une erreur de jeunesse, une honte qu'il devait cacher aux yeux du monde, une abomination de la nature comme une offense qu'Aristote aurait osé lui faire.
En allant vers lui, je voulais son affection, mais je n'ai eu que son mépris.

Alors tout à l'heure, en vous entendant disposer si magistralement de mon avenir, j'ai cru un instant...


Quittant la fenêtre, elle lui tendit les mains en signe de paix, espérant qu'il les saisisse et la pardonne.

- Encore une fois, je suis navrée. Je n'aurai pas du réagir si vivement. J'ai besoin de vous, mon oncle, pour m'apprendre enfin ce que veut dire le mot famille... s'il vous plait ?
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--Adhemar_watelse


Soupir et colère qui retombe quand il la voit s'y désœuvrée. Tout comme lui c'est une sanguine et il comprends ce qu'elle a vécu petit à petit qu'elle se raconte. Comment lui en vouloir, comment lui apprendre à se reposer sur son épaule. Comment l'aider ? Il se rapproche d'elle et la prends dans ses bras, dépose un baiser sur son front et la regarde.

- Allons, allons nous sommes dotés de fort caractère tous les deux. C'est ainsi, mais n'y pensons plus. Je reconnais mon indélicatesse à te présenter toutes les solutions trouvées bonnes ou mauvaises par Richard et moi. Ni lui ni moi avons descendance, lui j'ignore pourquoi, moi parce que j'étais trop prétentieux pour m'occuper de quelqu'un d'autre que moi-même.


Il lui sourit d'un air rassurant.

- Cependant je ne vais pas claquer la porte au nez de la seule nièce que je possède. Nous avons vécu toi et moi une épreuve terrible, tu m'as sauvé la vie, tu m'as soigné. Je garde de notre mésaventure aux galeries un mollet recousu et une joue balafrée, mais une nièce qui me tient à cœur. Ce que j'ai découvert dans la boutique de joaillerie de ton père c'est le plus beau des trésors. Toi et tous les jours que je partagerais avec toi, je te le rappellerait, même si parfois tu essuies mes colères, tu es de mon sang et ça vaut tous les trésors du monde.
Isandre.watelse
D'aussi loin qu'elle se souvienne, c'était bien la première fois qu'un homme la prenait ainsi dans ses bras. Curieusement, c'était plutôt agréable et elle éprouvait surtout du soulagement à se savoir pardonnée. Même si son esprit se rebellait contre la confiance trop vite accordée, son instinct lui disait autre chose, et pour une fois, elle décida de le suivre et se laissa faire sans rechigner.
Elle lui murmura à l'oreille un merci ému, avant que l'étreinte ne se termine.

Remise de ses émotions, ou presque il fallait quand même revenir au quotidien. Elle lissa sa robe pour se redonner une contenance, avant d'enchainer.


- Je n'ai rien d'un trésor mon oncle... Nous nous sommes mutuellement sauvés la vie ce jour funeste, et je pense que si j'ai fait une seule chose bien dans ma vie, c'est celle ci. Aristote a peut être fini par entendre mes prières en vous envoyant dans ce brasier.
Vous aurez sans doute aussi à supporter mes mauvais penchants mon oncle, mais j'espère que malgré ça, je ne perdrais jamais votre affection. En tous cas, je suis sûre que vous ne perdrez pas la mienne.


Les émotions, ça donne faim. Elle aurait bien repris un peu de pain au miel, mais le soleil progressait dans le ciel et Dame Della avait sûrement besoin d'elle.

- Ceci dit, je ne suis pas votre seule nièce. Il y a également un petit garçon difficile à comprendre qui va nous attendre. Peut être pourrions nous le rejoindre ? Nous écrirons à Messire Richard pour lui donner des nouvelles et peut être pourrons nous nous rencontrer...

D'un regard, elle embrassa la pièce sombre. L'auberge était propre, mais semblait assez spartiate.

- J'ai hâte de vous voir installé au château. Je suis sûre que Dame Della vous plaira. Il faudra aussi que je vous présente Clarinha. Elle est couturière et vous devriez bien vous entendre...
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--Adhemar_watelse


Citation:
- J'ai hâte de vous voir installé au château. Je suis sûre que Dame Della vous plaira. Il faudra aussi que je vous présente Clarinha. Elle est couturière et vous devriez bien vous entendre...


Il l'écouta, elle semblait se calmer à son tour et il lui sourit avec tendresse. Le voyage avait été long et il était soulager d'être arrivé enfin. La précipitation de sa nièce le laissa un peu perplexe. Il était tôt et il n'était pas sur qu'elle pouvait l'emmener au château où elle était employée sans que ça pose soucis.

- Tu pourras écrire oui à ton Oncle Richard, peut-être te répondra-t-il s'il n'a pas encore quitté notre Royaume.


Il jeta un regard vers l'escalier et le reposa sur Isandre.

- Isandre je serais ravi de logé dans un château, mais...

Il sourit et poursuivit :

- Je suis accompagné, je ne voyage pas seul.

Voilà c'était dit, de toute façon il n'attendait pas un assentiment de sa jeune parente, mais elle devait prendre conscience que sa châtelaine n'apprécierait peut-être pas de voir un homme débarqué avec une inconnue.
Isandre.watelse
- Oh ....

Voilà le seul son qui franchit ses lèvres à cette annonce pour le moins surprenante.
Cependant un si petit mot exprimait ici à la fois la surprise, une pointe de déception et une grosse part de curiosité. Et oui, on pouvait caser tout ça dans deux lettres.

Soufflée, elle se rassit lourdement sur le tabouret devant la table.
Quelle sotte elle avait du paraitre ? Qu'est ce qu'elle s'imaginait ? Que son oncle était différent des autres hommes, sans doute, et allait se consacrer entièrement à l'éducation de ses neveux ?

- Mais... Enfin... Vos courriers ne me laissaient pas entendre que... Vous êtes donc marié mon oncle ? J'ai donc une tante également ?

Une pluie de questions tambourinait dans sa tête, mais peut être n'était ce pas le bon moment pour les poser. Peut être que son oncle était pressé de remonter retrouver sa compagne qui devait se demander ce qui retenait son époux dehors de si bon matin...

- Mais j'abuse peut être de votre temps dans ce cas. Votre Dame doit se demander ce qui vous retient céans si longuement.
Je serai ravie de la rencontrer, même si cela signifie que je vais devoir vous partager.


Elle avait parlé à Dame Della de son oncle, mais pas de l'installation d'un couple au château. Elle ne pouvait pas s'engager pour sa Dame, même si elle se doutait bien que ça ne poserait pas un gros soucis. Dame Della avait le sens de l'hospitalité très développé, heureusement. Ceci dit, son oncle avait peut être d'autres projets en tête.

- Je pense que Dame Della sera ravie de rencontrer votre épouse mon oncle, mais peut être avez vous d'autres projets finalement ?
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--Adhemar_watelse


L'imagination des femmes, quand elle se met en branle, est imbattable. Car oui il avoue être accompagné, ça aurait pu être par un homme, un curé, un enfant ou un nain, mais non pour sa nièce s'était par son épouse.

- Alors toi je te dis que je suis accompagnée et tu me maries sans délai ! C'est un comble. Et bien non, ce n'est pas mon épouse. Même si elle est charmante, elle ne supporte pas l'idée des épousailles plus que toi. Elle s'appelle Xanthy et est une amie qui m'est très chère cependant. Voilà bien pourquoi je te dis que ceci va peut-être posé problème pour ta maîtresse. Toutefois je suis un gentilhomme, cette jeune femme n'a pas à souffrir de mon comportement, du moins je l'espère. Elle dort à l'étage dans sa chambre et j'ignore si elle est réveillée, toutefois je me garderais d'aller me renseigner, ce serait bien indécent.

Il n'aimait pas cette idée d'avoir à s'expliquer comme un gamin pris en faute. Et il la regarda l'air coupable bêtement. Bien sur qu'il en aurait envie d'aller la réveiller de se glisser dans son lit, mais ils n'y avaient pas ce genre de relation entre eux. Pas encore, pas ici et pas maintenant.

- Je suis veuf ma nièce, ne te l'avais-je point dit ? Feue mon épouse m'a quitté il y a cinq ans à présent, que le Très Haut donne paix à son âme.


Isandre.watelse
Décidément, en matière de gaffe elle battait des records ce matin.
Après avoir déclenché le courroux de son oncle, voilà qu'elle remettait les pieds dans le plat.
Elle secoua la tête en soupirant.


- Décidément, je n'en loupe pas une ce matin mon oncle... Désolée.
Je ne me rappelle pas que vous m'ayez déjà parlé de votre épouse. J'aurai bien voulu la connaitre.


Elle essayait de réfléchir à la réaction de Dame Della si elle débarquait aux aurores accompagnée de deux personnes au lieu d'une. Et surtout, il était bien trop tôt pour aller déranger l'amie de son oncle pour la mener au château. Ca aurait été de la dernière inconvenance certainement.

- Je ne sais trop que dire mon oncle. Il est évident qu'on ne peut réveiller cette jeune personne de si bonne heure bien évidemment.

La solution la plus évidente aurait été de laisser son oncle tranquillement à l'auberge et de l'inviter à diner avec son amie, histoire de pouvoir mieux faire connaissance, mais l'idée de se séparer alors qu'ils venaient à peine de se retrouver ne lui plaisait guère.

- Pensez vous que nous puissions trouver du parchemin pour préparer un courrier à messire Richard ? Peut être qu'il pourrait recevoir ce pli avant son départ ?

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--Xanthy
[De Guyenne en Bourgogne]





Elle avait vu de l'étonnement dans les yeux caramel quand il l'avait vu arriver, tenant la bride de DiBi de YBi, sa jument. L'animal était plus grand d'une tête que la cavalière mais il s'aperçut vite, qu'elle savait toujours trouver une solution pour monter seule en selle. C'est un beau destrier, robuste, élégant et caractériel, que la jeune femme maîtrisait parfaitement mais ça il ne le savait pas encore.

Ils avançaient donc rapidement, ne s'arrêtant que pour ménager les chevaux, dormant chacun de leur côté, elle dans une chambre de femmes, lui elle ne savait où, prenant plaisir à partager leurs repas et à deviser gaiement.
Deux jours auparavant la pluie les avait retardés et ils durent faire halte dans une auberge. Les écuries étaient bondées mais les palefreniers semblaient à leur affaire et Xanthy laissa sans soucis leurs montures à un garçon, à qui elle promit quelques pièces pour bien s'en occuper.

Adhémar, parti comme chaque jour en quête d'un logis, revint ce jour là tout pantois :
"je n'ai trouvé qu'une chambre dans une auberge, pas trop loin. La foire comtale se déroule cette semaine et toutes les auberges du bourg sont bondées." Elle lui sourit, accepta le partage, posa sa main sur son bras. La monte sous la pluie avait été fatigante, elle aspirait à un peu de repos.

La chambrée était petite, le lit petit, la fenêtre petite, elle se sentit géante. Elle put faire un peu de toilette avant le dîner, tresser ses longs cheveux, retirer ses bottes pour chausser des poulaines.
On les plaça à une table de dix couverts. Ils se tenaient côte à côte silencieux, écoutant leurs voisins et voisines racontant leur journée de foire, d'achats et de trouvailles. Le repas ne lui laissa pas un fort souvenir, mais la suite, elle ne l'oubliera jamais.

La nuit venait de tomber quand ils montèrent se coucher. L'escalier, éclairé par la chandelle qu'il tenait fut rapidement monté. Il ferma la porte, elle regarda le lit, se retourna et s'avança vers lui, lui demandant doucement :


Comment avez-vous fait pour que nous ne partagions pas cette chambre avec d'autres ?


Il sourit et répondit instantanément :

- Il suffit d'avoir un bon coup de plume pour dessiner la robe de mariée de la dernière fille du tavernier. Sa couturière n'a plus qu'à suivre mes instructions et elle serait la plus belle pour épouser son futur.

Il la regarda et se souvint du bras passé autour de sa taille en Guyenne, de cette façon qu'elle avait eu de le repousser, depuis il n'avait jamais retenté quoi que ce soit. Non pas qu'il n'en avait pas envie mais il sentait que s'il s'attachait à elle, plus jamais il n'aurait espoir de l'oublier. Ce qui ne serait pas vraiment une bonne idée étant donné son envie de liberté. Il resta songeur, ils avaient eu une journée difficile, un voyage fatiguant, mais il était heureux qu'elle eut un lit pour se reposer.

- Nous arriverons demain, reposez vous Xanthy, enfermez vous après mon départ ce sera plus sur. Je vais dormir ailleurs pour ma part, cette chambre est bien trop petite pour deux.

Il lui sourit pour la rassurer.

- Tant que je n'aurais pas régler cette histoire de famille, je resterais perturbé et il est inutile de vous imposer mes agitations d'insomniaques.




Adhémar ?

Elle le fixe de ses prunelles marines, s'approche à deux pas, presque à le toucher, ses doigts se tortillant.

Puis-je vous aider à démêler cette histoire familiale ? Ou simplement vous écouter m'en parler.

Elle montre le lit :


Voyez, le lit serait étroit si nous étions quatre à devoir y dormir.
Notre journée a été épuisante, la ville est grouillante de monde et je vous sais galant homme. Je me coucherai sous les draps, vous dessus.


N'avait-elle pas dormi avec 5 autres femmes la nuit précédente dont une ronfleuse faisant plus de bruit que le soufflet d'une forge. Et puis, était-ce le fait qu'ils arrivaient enfin ou la foule ou la fatigue, mais elle était inquiète. Elle avoua :

Je voyage souvent, mais je ne dors seule que chez moi.

Elle le regarde, comment lui dire que sans Hoax, son woolfhound ou sans Mahault, elle ne pourra fermer l’œil. Elle entendait les bruits de la grand salle au dessous, les rires, les chansons, les grincements ... Elle se sentirait plus rassurée à dormir dans un verger que dans cette auberge grouillante.

Il la regarde, acquiesce sans mot dire. Elle se sent gênée tout à coup et jette plus qu'elle ne parle :


Ne vous méprenez pas. Je …. Je me sentirai rassurée de vous avoir à mes côtés ….. en tout bien tout honneur … et puis je sais écouter et ….. si je suis une grande curieuse …..je ne répète rien.
Ce que vous voudrez bien me confier restera entre nous.


Ils s'étaient donc dévêtus chacun dans leur coin, elle s'était vite faufilée sous les draps. Le lit était plutôt ferme, il s'était à peine creusé quand il s'était allongé à son tour sur les draps, elle n'eut pas besoin de lutter toute la nuit pour ne pas tomber sur lui.
Il lui avait raconté l'incendie, sa nièce et son neveu, son jeune frère ….
Elle ne sait quand ils s'étaient tous deux assoupis.
L'aurore les avait réveillés et ils avaient vite repris la route, ne parlant ni l'un ni l'autre de cette première nuit.



[La Taverne de Cosne]


Arrivant tardivement, après un rapide dîner, ils avaient chacun rejoint leur chambre.
La sienne était spacieuse et propre. Fatiguée, vite déshabillée, elle s'était endormie à peine couchée.


Les étuves sont chaudes les bains sont ouverts ! Oyez, Oyez !

Les mots magiques l'éveillèrent. Elle s'habilla bien vite sans bruit, chaussa ses poulaines, prit des vêtements propres et un savon, descendit dans la grand salle et demanda à la servante :

Bonjour, quel chemin dois-je prendre pour me rendre aux bains ?

Elle l'accompagna à la porte lui montra du doigt :

' voyons l' clocher ? Ben l' bains sont e' face. ' pouvons pô l' manquer.

Elle la remercia et fila aux étuves, elle aimait arriver en première: promesses d'eau très chaude, propre et sans trop de monde. C'est qu'elle avait sa pudeur. Elle en profita pour faire laver ses cheveux, faire porter ses linges sales à une lavandière demandant à ce qu'on les rapporte à l'auberge.
Quand elle sortit de là, il était encore bien tôt et elle se sentait en pleine forme et affamée.

Elle entra dans l'auberge et chercha la servante du regard. C'est alors qu'elle le vit en charmante compagnie. Elle lui sourit, n'osant s'approcher, ne sachant vraiment que faire, c'est qu'elle avait faim.
--Adhemar_watelse


Elle aurait voulu connaitre son épouse, bien sur, il sourit à cette affirmation, juste un peu. Sa pauvre nièce n'aurait surement pas été à son aise avec une Florentine exubérante et bavarde comme une pie. Si Lucia avait été une jeune mariée réservée et délicate au fil des ans, elle avait terriblement pris de l'assurance. Il soupira comme si le souvenir de sa non regrettée épouse lui était douloureux.

Voyant qu'Isandre semblait s'en vouloir il posa sa main sur son bras pour la rassurer.

Ne te fais pas de soucis, je suis touché de voir que tu t'inquiètes pour moi.

Et puis la discussion changea de direction et elle lança :

Citation:
Pensez vous que nous puissions trouver du parchemin pour préparer un courrier à messire Richard ? Peut être qu'il pourrait recevoir ce pli avant son départ ?


C'était bien féminin ça de passer du coq à l'âne, il la regarda un instant le temps de réaliser ce qu'elle disait et

- Oui oui bien sur, j'ai de quoi écrire à l'étage dans ma chambre, ton oncle sera ravi de ce message. Laisses moi juste le temps de...


Soudain une apparition alors qu'il montrait l'escalier derrière lui joignant le geste à la parole, en se retournant il la vit. Il resta un peu désorienté, perdant la voix un moment. Montrant à nouveau l'escalier puis regardant derrière Isandre, il s'exclama :

- Mais qu'est ce que... Mais d'où ? Mais que... Mais que faites vous ici, je vous croyais dans votre chambre ! Isandre je te présente mon amie Xanthy qui a visiblement sauté par la fenêtre.

Elle était là dans l'entrée, pimpante, fraiche, belle, tellement belle et ses yeux se posèrent sur elle avec cette lueur que les hommes amoureux ont en voyant l'objet de leur désir.

- Xanthy approchez que je vous présente ma nièce Isandre.
















Isandre.watelse
Coupé dans son élan ou fauché en plein vol... Voilà l'impression que lui laissa le revirement soudain de son oncle dans les escaliers.
La jeune femme qui venait d'entrer semblait fraichement sortie des étuves. Ses cheveux semblaient encore humides.

Cheveux mouillés ou pas, l'effet sur son oncle semblait radical. Bégaiements, fébrilité et surtout, ce petit éclat dans la pupille ambre qui n'échappa pas à l’œil féminin d'Isandre.

Son oncle était amoureux...
Lui qui quelques minutes auparavant lui assurait que sa relation avec dame Xanthy n'était que purement amicale et qu'il pleurait toujours sa défunte épouse...
Elle ne put réprimer un sourire amusé. Les hommes étaient bien tous les mêmes. Mais déjà son oncle reprenait contenance et la présentait. Aussi, elle se leva et se dirigea vers la nouvelle venue la main tendue.


- Bien le bonjour dame Xanthy. Mon oncle me vantait justement vos mérites. Ravie de vous rencontrer. J'espère que le voyage s'est bien passé ?
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--Xanthy


L'envie de rire la traverse quand elle le voit si troublé et si surpris. Son œil pétille, qu'il lui plait tant à cet instant. Elle lui fait un grand sourire, s'approche à son invitation et salue la charmante nièce dont il lui a tant parlé. Cet homme a un grand cœur mais il ne le sait pas.


Bonjour chère damoiselle, je suis ravie de faire enfin votre connaissance. Bonjour W, avez-vous bien dormi ?

Continuant, la voix rieuse, elle se sent propre, elle revit. Il pourrait geler à pierre fendre, tomber des cordes ou des grenouilles qu'elle se sentirait heureuse.

J'ai pris l'escalier, je vous assure, tôt il est vrai, pour me rendre aux étuves avant la foule.
Et chère Damoiselle, voyager avec votre oncle est un réel plaisir.

D'un léger geste de la main, s'excusant.
Je ne voudrai pas vous déranger si vous avez des affaires de famille à régler. Pourtant, j'ai un peu faim, voulez-vous partager un déjeuner avec moi ?

Elle garde le sourire, ne peut avouer tout de même qu'elle a une faim de loup à manger une bergerie. Pourvu que son estomac reste encore silencieux un moment.
Isandre.watelse
La jeune femme a l'air d'avoir de l'esprit. Tant mieux.
Isandre est quand même surprise de sa petite taille. Elle même est plutôt grande pour une femme, il est vrai mais la compagne de voyage de son oncle dépasse tout juste son épaule.


- Et bien, j'espère que les étuves étaient bien chauffées... par ce temps...
Je vous en prie, appelez moi Isandre.


L'invitation à reprendre un petit déjeuner la prend un peu au dépourvu par contre. D'abord, ça serait péché de gourmandise que de reprendre une tartine de miel et ensuite elle sait qu'elle sera bientôt attendue au château. Dame Della devait être levée à présent.
Ceci dit... le miel et la curiosité étaient un mélange auquel il était dur de résister.

- Oh, vous ne nous dérangez nullement. Je pense que j'ai suffisamment abusé de la patience de mon oncle pour le moment. Je ne doute pas que voyager avec lui soit plaisant, mais il a aussi parfois des idées un peu.... saugrenues...

Elle n'était pas naïve au point de croire que le sujet du mariage possible ne reviendrait pas tôt ou tard sur le tapis, mais ça n'était pas le moment de ressortir la hache de guerre.
S'adressant à son oncle, elle reprit.


- Mon oncle, oubliez donc le parchemin pour le moment. Nous verrons ça plus tard. Que diriez vous plutôt de nous trancher encore du pain pour faire honneur au miel ?

Se rasseyant, elle indiqua un tabouret.

- Je partagerai volontiers une autre tartine au miel.
Par contre, je vais devoir vous laisser assez vite. Il faut que je retourne remplir ma tâche auprès de ma Dame et m'occuper du petit.


En réalité, elle voulait surtout éviter de tenir la chandelle. Son oncle n'avait sûrement pas besoin qu'elle soit dans ses pattes alors qu'il tentait visiblement une entreprise de séduction de longue haleine. Le trajet avait du lui sembler sacrément long depuis la Guyenne !

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--Adhemar_watelse


Et toc mettez deux femmes ensemble et vous devenez la curiosité locale. Voilà que ça nièce l'accusait d'avoir des idées saugrenues. Se montrant du doigt, il ouvrit la bouche pour protester, mais peine perdue, elle enchainait, elle voulait des tartines et miellée, il en était pour ses frais et s'installa à table. Attrapant le pain et un coutelas, il s'exécuta de bonne grâce, il aurait fait n'importe quoi pour faire plaisir à sa descendante.

Une tartine, à ton service ma chère nièce, Xanthy une tartine aussi n'est-ce pas tant que je tiens le pain autant que je le lâche pas.

Il sourit, commanda de quoi boire chaud, fit ses tartines en silence pendant un temps puis, comme si une mouche l'avait piqué il rétorqua :

- Comment ça j'ai des idées saugrenues ? Jamais moi je suis parfait, l'homme le plus agréable qui puisse être, enfin surtout quand je dors.


Cette fois il rit et tendit aux deux affamées une tartine, il avait l'index tout collant et entreprit de le mettre dans sa bouche pour le nettoyer.

- Dis nous quand nous pourrons voir le petit sans te déranger Isandre.

--Xanthy


Va pour Isandre.

Elle laisse perler un rire. Elle retire sa cape, s'assoit et participe à la conversation.
La prunelle marine pétillante, elle se dit que l'homme qui la mariera devra filer droit avec cette jeune damoiselle.


Assez chaudes et peu fréquentées à l'aube, ce qui me va bien. Par contre l'air matinal est assez frais, j'en conviens,

Ses caramels si tendres avaient des idées saugrenues pour l'une et était un homme parfait pour l'autre.
Elle le regarde, lève à peine un sourcil, s'interroge, l'interroge en silence puis revient vers sa nièce.
La voilà sous le charme de deux Watelse.


Oui merci, une ou deux tartines et un bon lait chaud, sans vous commander (pour lui) sans vous retarder (pour elle), bien entendu.

L'enfant, elle aimerait vraiment bien rencontrer un marmot qui ne meurt pas. Sa curiosité était piquée au vif. Elle avait vu tant d'enfants mourir qu'elle les avait pris en horreur, alors un que le feu avait épargné ce devait être quelque chose.
Elle répondit :


Je serai ravie de faire la connaissance de votre jeune frère. Je sais le malheur qui vous frappe et votre blessure. Un bon miel de thym en application aide à la cicatrisation, savez-vous ?

Elle prend doucement la tartine qu'il lui tend, le remercie d'un sourire et mord de bon cœur dans le pain frais et croustillant. Elle le regarde à travers ses cils, se lécher le doigt comme le ferait un enfant, il l'affame et elle soupire. Est-ce de manger et de le voir ?
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