Isandre.watelse
L'atmosphère se détend agréablement, chassant quelques minutes les problèmes et les inquiétudes. Elle ne peut se retenir de rire à la phrase de son oncle.
- Ma foi mon oncle, n'ayant jamais eu l'occasion de dormir à vos côtés, je ne saurai en juger.
Pour le reste, vous connaissez à présent le fond de ma pensée.
Un petit sourire pour adoucir ces dernières paroles et la tartine de miel change de mains.
Ceci dit, la jeune compagne de son oncle s'était finalement installée. Isandre comprenait bien ce qui avait pu charmer son oncle. La jeune femme était jolie, mais ça n'était pas son seul atout. Visiblement, elle était vive et directe, sans fioritures et sans faux semblants.
Rencontrer son frère... son oncle avait donc du sépancher quelque peu puisque son interlocutrice semblait très au courant de la situation de la famille. Sa méfiance naturelle reprit ses droits et elle ne put retenir un froncement de sourcils qu'elle masqua en mordant à belles dents dans sa tartine.
- Rencontrer mon frère... ma foi, pourquoi pas mais je pense qu'il vous plaira peu. Il est encore très jeune et n'a pas acquis le charme légendaire des Watelse mâles.
C'était dit sur le ton de la plaisanterie, car elle sentait bien une certaine attirance entre les deux guyennais et elle ne voulait savonner la planche de son oncle.
- Le miel... oui, ça cicatrise effectivement. Je me souviens que ma mère en mettait sur mes écorchures d'enfant....
Une gorgée de lait chaud pour chasser les souvenirs douloureux et faire passer le pain l'aida à continuer.
- J'ai bien peur hélas que cela ne fonctionne pas sur certaines blessures. Mon frère est ...
Comment dire... simple d'esprit ? Etrange ? refermé sur lui même ? Amorphe ? Watelse...
- Enfin disons qu'il va physiquement très bien, mais c'est un enfant étrange. Il ne parle pas, ne fait jamais rien par lui même. Il semble attendre. Il se laisse faire pour tout, même pour manger.
Étonnée de parler si librement de ses préoccupations, elle poursuivit malgré tout. Ca faisait parfois du bien de confier ses soucis à quelqu'un d'autre et elle en avait rarement l'occasion.
Dame Della était adorable, mais préoccupée par sa propre famille.
- J'ai parfois l'impression qu'il me considère un peu comme son esclave personnelle. Il ne pleure jamais, il n'exprime jamais rien mais il me toise du haut de ses trois pommes et exige...
Consciente de plomber un peu l'ambiance, elle se reprit rapidement....
- Il ressemble finalement assez à son père, mais en muet.
Enfin... si vous souhaitez le rencontrer, ça sera avec plaisir. Peut être que votre visite le sortira de son mutisme ? Mais en tous cas, vous êtes tous les deux bienvenus au château.
Pourquoi ne passeriez vous pas un peu plus tard dans la journée, en début d'après midi par exemple ?
Vous ferez ainsi la connaissance de Dame Della. Je suis sûre qu'elle sera ravie de vous voir.
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- Ma foi mon oncle, n'ayant jamais eu l'occasion de dormir à vos côtés, je ne saurai en juger.
Pour le reste, vous connaissez à présent le fond de ma pensée.
Un petit sourire pour adoucir ces dernières paroles et la tartine de miel change de mains.
Ceci dit, la jeune compagne de son oncle s'était finalement installée. Isandre comprenait bien ce qui avait pu charmer son oncle. La jeune femme était jolie, mais ça n'était pas son seul atout. Visiblement, elle était vive et directe, sans fioritures et sans faux semblants.
Rencontrer son frère... son oncle avait donc du sépancher quelque peu puisque son interlocutrice semblait très au courant de la situation de la famille. Sa méfiance naturelle reprit ses droits et elle ne put retenir un froncement de sourcils qu'elle masqua en mordant à belles dents dans sa tartine.
- Rencontrer mon frère... ma foi, pourquoi pas mais je pense qu'il vous plaira peu. Il est encore très jeune et n'a pas acquis le charme légendaire des Watelse mâles.
C'était dit sur le ton de la plaisanterie, car elle sentait bien une certaine attirance entre les deux guyennais et elle ne voulait savonner la planche de son oncle.
- Le miel... oui, ça cicatrise effectivement. Je me souviens que ma mère en mettait sur mes écorchures d'enfant....
Une gorgée de lait chaud pour chasser les souvenirs douloureux et faire passer le pain l'aida à continuer.
- J'ai bien peur hélas que cela ne fonctionne pas sur certaines blessures. Mon frère est ...
Comment dire... simple d'esprit ? Etrange ? refermé sur lui même ? Amorphe ? Watelse...
- Enfin disons qu'il va physiquement très bien, mais c'est un enfant étrange. Il ne parle pas, ne fait jamais rien par lui même. Il semble attendre. Il se laisse faire pour tout, même pour manger.
Étonnée de parler si librement de ses préoccupations, elle poursuivit malgré tout. Ca faisait parfois du bien de confier ses soucis à quelqu'un d'autre et elle en avait rarement l'occasion.
Dame Della était adorable, mais préoccupée par sa propre famille.
- J'ai parfois l'impression qu'il me considère un peu comme son esclave personnelle. Il ne pleure jamais, il n'exprime jamais rien mais il me toise du haut de ses trois pommes et exige...
Consciente de plomber un peu l'ambiance, elle se reprit rapidement....
- Il ressemble finalement assez à son père, mais en muet.
Enfin... si vous souhaitez le rencontrer, ça sera avec plaisir. Peut être que votre visite le sortira de son mutisme ? Mais en tous cas, vous êtes tous les deux bienvenus au château.
Pourquoi ne passeriez vous pas un peu plus tard dans la journée, en début d'après midi par exemple ?
Vous ferez ainsi la connaissance de Dame Della. Je suis sûre qu'elle sera ravie de vous voir.
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