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[RP] Complots & compotées

Magalona_eufrasia
C'est tout à fait cela. C'est l'évidence même ! Je ne peux m'empêcher de ressentir ce choix comme le meilleur. Ils sont faits l'un pour l'autre.

Je n'ai pas souvenir d'avoir entendu un jour ce jeune homme parler d'une promise. Je ne le crois pas engagé ailleurs. Et puis il est issu d'une famille si connue que je pense que cela serait su.


Après tout, j'avais pu constater moi-même que, malgré mon silence sur le sujet, beaucoup savaient que j'étais déjà promise.

Je vais donc vous laisser organiser les choses de votre côté, ainsi que vous le proposez. Et préparer Jehanne Elissa du mien. Mais je suis certaine que ce choix est le bon.

Les dés étaient jetés. Les pions en place sur l'échiquier. Nul ne pouvait présager de la tempête qui le ravagerait, bien plus tard.
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Della
Dans la foulée donc, sans doute en soirée, Della sortit son écritoire et se fit un devoir d'envoyer une missive à Perrinne.

Citation:
Mi-août 1460
A vous, Perrinne de Gisors-Breuil.


Le bonjour vous va.


Comment vous portez-vous, Dame ?
Il y a bien longtemps que nous nous sommes vues et que nous avons eu à correspondre, ensemble.

Vous n'êtes pas sans savoir que votre jeune frère, Arutha, est désormais mon vassal.
Il n'est pas un jour qui passe sans que je m'en réjouisse tant sa loyauté et son sens du devoir sont absolument parfaits.

C'est à son sujet que je vous écris.
J'ai à coeur, en tant que sa suzeraine, de veiller sur son avenir.
C'est un jeune homme bien et de très bonne famille et je ne doute pas que de nombreuses jeunes filles aimeraient se voir fiancée avec lui. Hélas, nous savons toutes les deux que beaucoup de ces partis ne sont intéressés que par le lignage et les titres.
Il se fait que j'ai dans mon entourage une jeune fille d'excellente famille elle aussi qu'il conviendrait de bien fiancer.
Connaissant Arutha et connaissant la jeune personne, je pense que les deux pourraient s'accorder très favorablement.
Mais ne voulant pas commettre d'impair, je souhaite vous consulter sur la possibilité de voir ce dessein aboutir.
La jeune fille dont je vous parle est Jehanne Elissa de Volpilhat, Vicomtesse de Cauvissson et Baronne de Malpertuis.
Pas un instant, je ne doute de l'intérêt que vous porterez à ce projet qui je le pense, verrait deux êtres s'unir pour un avenir assurément des meilleurs.

Permettez-moi de m'arrêter ici et d'attendre de vous, une première impression avant que d'aller plus en avant de cette affaire.
Si vous pensez comme moi, que ceci pourrait être un bon choix, alors, j'investirai dans le prolongement.
Dans le cas contraire, je tenterai encore de vous convaincre.

Que le Très Haut vous bénisse.






_________________
Perrine, incarné par Della

Mi septembre, après bien des détours et un messager épuisé.
C'est que retraite il y avait eue, fiasco aux joutes également, blessures accumulées et besoin de panser tout cela, en solo ou à plusieurs mais en toute discrétion. Mi septembre donc.
Et puis, et puis divers évènements familiaux tout autant.

La missive arriva donc au final à Montreuil en Auge où la demoiselle tenait la seigneurie et qui avait pour chef moi le couvent du lieu. Drole de clin d’œil, mais pourquoi pas. Elle apprenait au contact des religieuses et y trouvait une certaine sérénité.

Une missive, de Bourgogne.
Un instant elle pensa à partager la nouvelle avec son invitée qui restait à ses cotés - ou au couvent quand elle même était absente - mais par précaution pris connaissance auparavant du contenu de la missive. De prime abord, le scel lui était inconnu même s'il éveillait en elle certaines réminiscences, lesquelles... elle serait probablement bientôt fixée.

Décachetage, coup d'oeil à la signature. La duchesse Della, épouse de Keridil... hum...
Froncant un sourcil et se demandant ce qui l'attendait encore comme question épineuse à traiter de la part de l'épouse de celui qu'elle avait côtoyé un temps à la curia, elle commença la lecture du message assez court au final.


Mince, mais quelle idée ? Hors de question ! Il faut avertir Gabriel... Quoique... le faire ou pas, ca ne changerait pas grand chose vu son absence... C'est donc pour ma pomme.
Et il va falloir etre diplomate, pas gagné ca. Un chat, c'est un chat.


Citation:

    Le bonjour votre Grace,

    Quel plaisir de voir que ce n'est point pour un épineux problème héraldique que vous me contactez, si vous saviez...
    Quel plaisir également de lire que vous avez ainsi bel opinion du benjamin de notre fratrie. C'est dire ainsi que malgré l'absence de nos parents, son éducation ne fut au final pas totalement gachée. De meme que découvrir que vous le jugez digne de la lignée de feue Jehan et Margot, personnes dont j'ai pu prendre connaissance des oeuvres et actions, à tout le moins.

    Néanmoins, dans la belle tradition familiale, mes freres conservent un grand jardin secret et partagent peu les récits de leurs succès ou déboires amoureux, meme si je les sais nombreux, ascendance oblige. Je ne sais donc si de nombreuses sollicitations ont eu lieu.
    De meme que l'attrait d'une négociation de dot, incluant un modèle réservé de Clarinha à ma seule destination, ne serait pas pour me déplaire, loin de là.

    Las...reve éphémère que cela car s'il est bien une chose que je me suis jurée lorsque nos parents prirent le large, c'est d'éviter à tout enfant issu de notre sang de connaitre le blame d'une naissance honteuse. Certes, je ne suis point le chef de famille, meme si par la force des choses j'en suis l'ainée. Certes, ma voix n'a aucune autorité. Et certes, jamais mon père ne fit de différence entre ses enfants. Mais d'autres le firent;
    Or, ce cher Arutha, à l'égal de son père, se montra précoce en de nombreux domaines. Et depuis quelques jours, j'ai grand plaisir à tenir en mon giron un petit ange rayonnant, porteur du sang Gisors.
    Vous comprendrez dès lors que si ma parole avait une quelconque valeur, c'est vis à vis de la mère de cet enfant que se porteraient mes faveur. La chose n'étant pas nécessaire, Arutha et la jeune mère ayant eu langue et convenu de fiancailles qui - je le suppose - finiront pas etre rendues publiques. Et si mon frere ne le fait pas, je me fais fort de le lui rappeler.

    Adieu dès lors la jolie toilette, et le plaisir de pouvoir un jour appeler votre pupille du doux nom de "soeur", je le crains.

    Avec tout mon respect,

    Perrinne de Gisors-Breuil



Dommage, je n'aime guere les toilettes, mais celles de sa couturiere valent le détour malgré tout. Cependant, l'avenir de ce bébé est plus important qu'un bout de tissus. Non non petit trésor, personne n'a le droit de te séparer d'un de tes parents !
Della
Il fallut du temps pour que la lettre de Perrinne échoue entre les mains de la Duchesse de Chartres. Las, les coursiers ne sont plus ce qu'ils étaient !

Le sceau vola, vite. C'est que Della était impatiente de lire la réponse de la soeur de son vassal.
Las, encore...
C'était donc vrai...

Oubliant un instant son ventre et le poids de celui-ci, elle se précipita sur la cassette où elle gardait les courriers importants ou demandant encore réponse et là, trifouillant, elle trouva la lettre reçue...et elle la relut, les joues en feu, mâchoires serrées.


Citation:
À Della d'Amahir de la Mirandole, de belle noblesse, suzeraine d'Arutha de Gisors,

Adissiatz.

Madame, je ferai économie de mots, car je suis en relevailles et fort faible. Mais je n'ai à mon côté nul à qui dicter, alors je prends sur moi. Voilà. Votre vassal, Arutha de Gisors, et moi-même, avons connu les plaisirs de la chair, voici quelques mois, lorsque j'étais ambassadeur du Languedoc, et lui Chambellan de Bourgogne. Je ne lui en veux pas, c'était une belle chose.
Un enfant vient de naître. Au bout de dix mois, il m'a épuisée ! Et Arutha a promis de m'épouser. Je suis sous la protection de sa soeur Perrinne, en Normandie, actuellement. Quand nous serons tous deux en forme, sans doute viendrons-nous en Bourgogne voir le père, et organiser la noce, si vous agréez que je devienne ce faisant votre vassal.

Faites-moi savoir, madame, votre décision.

Respectueusement,

Aimelina de Sìarr
Vicomtesse des Fenouillèdes
Baronne de Saint-Félix


Elle n'y avait pas répondu, à cette lettre.
Elle voulait d'abord parler à Arutha.
Mais Arutha était tombé malade et la fièvre l'avait tenu alité et Della, dans sa belle grandeur d'âme avait jugé que cela pouvait attendre, qu'après tout ce n'était sans doute qu'une erreur...Une erreur ! Comme si une jeune femme pouvait se tromper sur l'identité de l'homme qui l'engrosse ! Ah, Della, que tu es naïve parfois...

L'heure de la réponse à cette lettre était venue.
Il y aurait dans cette lettre, à la fois mêlées la déception et la rancoeur portées autant à la jeune mère qui selon Della était seule responsable qu'au père qui aurait du résister à la tentation !
Comme il était simple de reprocher aux autres ce que soi-même on n'arrivait pas à combattre...le visage de Flavien fit un passage furtif dans les pensées de la Renarde, visage qu'elle chassa au plus profond de sa mémoire...


Citation:
A vous, Aimelina de Sìarr, Vicomtesse des Fenouillèdes, Baronne de Saint-Félix.

Le bonjour vous va.


Voici que je viens répondre à votre lettre.
Tardivement, je vous l'accorde.
Il me fallait avoir des réponses à certaines questions avant de vous écrire.
Hélas, j'ai eu mes réponses.
Donc, je vous écris.


Je vous trouve, Vicomtesse, bien certaine de l'issue de cette triste affaire, en parlant déjà de mariage avec Arutha.
Vous avez entraîné mon ami et vassal dans le péché et vous êtes assurée qu'il vous épousera parce que vous avez enfanté le fruit de ce péché. Ajoutons le péché d'orgueil au péché de la chair, votre ardoise est bien lourde devant le Très Haut.
Je connais Arutha et je sais que s'il a fauté, c'est qu'il fut tenté au-delà de ce qui était possible à tenir.
Les femmes sont bien manipulatrices et les hommes sont bien faibles devant l’étalage des charmes que certaines déploient devant leurs yeux naïfs.

Avant de parler mariage, il me faut m'entretenir avec Arutha.
Vous l'ignorez peut-être mais il vient d'être très malade, la fièvre la tenu au lit et Hauterive fut fermé, de peut de contagion.
Lorsqu'il sera suffisamment rétabli, qu'il aura la force de se présenter devant moi, nous aurons une discussion lui et moi, si possible en présence de Monseigneur Fitz, notre bon Evêque qui saura poser un jugement d'homme d'Eglise sur la situation.
S'il advenait que l'issue vous soit favorable, entendez par là, que mon vassal vous épouse afin que votre bâtard n'en soit plus un, j'ose espérer que vous ferez pénitence avant de vous présenter à l'autel et que votre faute aura été lavée.

Sachez, Vicomtesse, que si nous avions fait connaissance en d'autres circonstances, je vous serais apparue bien moins solennelle et implacable.
J'aurais sans doute eu grand plaisir à vous rencontrer car j'avais jusque là bon a priori sur vous et votre famille.

Puisse le Très Haut avoir pitié de vous et vous accordez son pardon.




_________________
Lineta


Citation:
À Sa Grâce Della d'Amahir-Euphor de la Mirandole,

Adissiatz.

Mon cœur se serre de lire combien, sans me connaître, vous me méprisez.
Mon cœur se serre d'avoir bientôt une suzeraine qui croit une vierge infirme capable de séduction, et un jeune homme beau comme un ange incapable de cela.
Mon cœur, madame, s'il vit encore, ce n'est point grâce à vos mots sévères. Je ne suis coupable de rien. Arutha non plus.
Notre seule faute est de nous être aimés. Et de nous aimer encore, et de nous aimer toujours. Le Très Haut bénit cette inclination d'un enfant, bien portant, malgré l'aspect détestable de sa mère.

Arutha de Gisors-Breuil a donné sa parole d'honneur. Il en va de l'avenir d'un enfant, d'être ou non bâtard. Il en va de l'honneur d'Arutha, voulez-vous donc qu'on dise qu'il n'a pas honoré sa parole à mon égard ? S'il n'honore pas cette parole, aucun autre de ses serments ne vaut. Garderez-vous un vassal dont la parole ne vaut rien ? Il est dans notre intérêt à tous, madame, pour le passé, pour le présent, pour le futur, que cet hymen ait lieu.
J'ai tant de douleur de savoir que le plus grand obstacle à cela ne sera, après tout, pas la maladie qui le tient, mais la suzeraine qu'il a, si peu soucieuse de son bonheur.

Nous nous aimons, madame ! Et nous en avons la preuve vivante. Nous avons la garantie d'un mariage fécond, la garantie d'héritiers, ces deux joyaux sans quoi un mariage parfois s'aigrit et fane. Aucun homme d'Eglise réellement bon ne saurait reprocher à deux jeunes gens pieux de vouloir se mettre en accord avec leur pensée. J'ai étudié au séminaire de Narbonne, savez-vous... Je ne suis pas sotte ni mauvaise ou impie, trois défauts que vous semblez résolue à me trouver.

C'est dans l'espoir frémissant que vous vous repentirez des poignards que vous avez fichés dans mon coeur, ma bientôt suzeraine, et que vous ne porterez pas sur mon nom ou ma famille le même sombre jugement, que je me trouve, madame, d'ores et déjà dévouée à votre maison.

Aimelina de Sìarr


Elle envoya ce courrier un matin... le soir, un autre lui arrivait.
Ça pue. Grave.


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Lineta
Et voilà ce qui avait fait blêmir la Linèta, au teint d'ordinaire basané :

Citation:
Ma douce amie,

Les temps sont durs et, sans doute ne l'avez-vous pas su, mais une épidémie a touché Hauterive -fief donné par la Duchesse de Chartres pour mes services bourguignons- qui, malgré mon profond attachement pour Aristote et toutes mes prières, a touché tant les paysans que les domestiques du château, que... moi-même. J'ai bien cru mourir, moi aussi, et ai du démissionner du Conseil Ducal de Bourgogne. J'ose espérer qu'elle ne refera pas surface. J'ose tout autant espérer qu'il ne s'agissait pas là d'un avertissements ou, à défaut, d'une punition, pour le pêché que nous commettons tous deux. Mais peu en importe, à nouveau, je peux vous répondre.

Vous me voyez ravi que, malgré votre faiblesse, vous ayez pu mettre au monde cet enfant de mon frère -nous dirons mon fils, car auprès de tous, il doit en être ainsi. J'ose espérer qu'il se porte au mieux, ou qu'il ne se porte pas mal. Je ne suis, ma douce amie, guère un tyran, et je prie pour ne l'être jamais ; quel nom pensez-vous qu'il faudrait donner à cet enfant ? Proposez, je vous dirai. Vous me devez, peut-être, beaucoup, mais pas au point de tout vous prendre ; or, le mérite d'avoir mis cet enfant au monde ne m'autorise pas à vous priver d'un avis sans doute éclairé.

Je vais, puisque j'ai été convoqué, rejoindre ma suzeraine ; il faudra, j'imagine, afin de l'apaiser, la mettre au courant de la faire ; nous serons quatre, ainsi, dans la confidence. Ma soeur, ma suzeraine, vous-même et moi. Que nous ne trahissions jamais ce secret, pour votre honneur, pour l'honneur de cet enfant, et pour le mien.
Ensuite, j'aviserai l'hérauderie.

Il faudra songer à nous marier au plus vite. Là encore, question d'honneur.

Où souhaiteriez-vous, quant à vous, vivre ? Dîtes-moi tout.

Prenez soin de cet enfant,
Et que le Très-Haut vous protège, tous les deux.

AdGB.


En hâte, espérant qu'il n'arriverait pas trop tard, elle écrivit ce pli, qui suivrait de près (d'assez près, peut-être !) celui, bourré de mensonges et demies-vérités, qui venait de partir pour la Duchesse. Avec un peu de chance, même, les deux plis partiraient avec le même convoi marchand !
C'était sans doute trop demander...


Citation:
Doux promis,

Le mal est fait ; à trop vouloir protéger notre secret, j'ai tout dissimulé aussi à votre suzeraine. Je n'ai pas, je crois, utilisé trop de tournures explicites, mais du fond du coeur, j'ai voulu qu'elle vous croie le père. Je lui ai dit tout notre amour, car l'amour explique tout.
Il explique aussi que j'aie succombé à votre frère, oh ! Et je ne regrette rien, car le péché, c'est quand on pense à mal, et il a si parfaitement su me faire croire que tant de bien ne pouvait être mal.
Gardez notre secret, mon promis, si vous le pouvez encore !

Je réponds rapidement à vos questions. Je voudrais tant envoyer ce pli avant la nuit !
L'enfant est un fils, et des noms courants dans ma famille sont Guilhem ou Guillaume, Loïs ou Louis, Lop ou Loup, et Cristòl ou Christophe, et Rekkared, mais j'aurais trop de scrupules de le nommer de mon si vénérable grand-père. Aimelin irait aussi, Paul, Stéphane ou Estève ou Etienne, qui sont des prénoms de ma mère ou de moi-même. Je ne peux rien tirer des prénoms de mes soeurs.
Quelques de ces prénoms trouvent-ils grâce à vos yeux ? Et de votre côté, quels sont les prénoms de votre famille, hormis Germain ?
J'ai grand hâte d'être à vos côtés désormais. Je ne veux pas faire de politique, alors, si vous voulez continuer à briller en Bourgogne, faut-il peut-être que j'y vienne ? Je m'abstiendrai du Languedoc pour l'instant, même si je voudrais y aller de temps à autres. Et de Bourgogne, c'est plus aisé que de Normandie.

Un mot de vous et je viens. Pour le prénom, dites vite. Depuis deux mois qu'il n'en a pas, cet enfant heureux, je finis par craindre qu'il demeure à jamais Sans Nom, ce qui est impie et me fait parfois trembler.

Remettez-vous bien, acceptez que je vous embrasse,

Aimelina de Siarr


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Arutha
La réponse fut reçue, de rapides mots furent écrits sur la lettre ; de rapides mots, mais de beaux mots, certainement, qui scellaient l'avenir d'un jeune homme, l'avenir d'une jeune fille, pourtant moins pure que le premier, et l'avenir d'un enfant ; l'avenir d'une prestigieuse famille normande, et l'avenir d'un prestigieux nom languedocien. Les mots avaient été choisis, malgré leur rapidité, avec grands soins, la lettre avait été soignée, la présentation aussi ; le scel avait été appliqué avec délicatesse, la lettre était partie sur l'un des pigeons préférés du normand.

Que le Très Haut nous protège du mensonge que nous avons provoqué, du pêché auquel nous avons participé, et qu'il nous épargne un Sans-Nom.



Citation:
    A ma promise,
    De moi, Arutha de Gisors-Breuil,

    Mes plus douces pensées.


      J'ai bien reçu votre lettre, j'ai beaucoup pensé, j'ai beaucoup réfléchi, et j'ai choisi, enfin, ce qu'il en serait.

      Ma suzeraine, Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor, a été mise au courant par mes soins ; elle devra réfléchir, je l'imagine, mais très certainement acceptera-t-elle ces épousailles, du moins l'espère-je. Il en sera ainsi.
      Plusieurs des prénoms que vous m'avez proposés ont retenu mon attention ; sans doute ne serez-vous pas étonnée du Cristòl qui me plaît assurément beaucoup. Si vous avez des scrupules à nommer cet enfant Rekkared, je le conçois parfaitement, mais peut-être serait-ce, pourtant, un prénom qui aurait trouvé grâce aux yeux du Très-Haut alors même que la naissance de cet enfant est peu conventionnelle. Je vous laisse le choix de l'un de ces deux prénoms, car votre choix sera le mien.

      Quant au lieu, ce sera donc la Bourgogne ; la ville, exactement, je ne sais pas ; si Della y consent, vous viendrez à Hauterive.

      Que le Très Haut vous protège,


      Votre promis.




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