Della
Honteuse !
Elle était honteuse de se présenter seulement maintenant à Nevers, oui.
Des semaines qu'elle avait promis à son évêque préféré de venir le voir.
Le voyage avait été reporté et reporté encore, conséquence d'évènements impromptus qui lui tombaient dessus, l'obligeant à repousser encore et encore.
Quelques courriers avaient été échangés, déjà remplis d'excuses pour les uns et de bienveillance pour les autres car Monseigneur Fitz était vraiment un témoin de l'amitié aristotélicienne, le coeur ouvert, toujours prêt à écouter, à conseiller et à concilier.
Ces deux-là (la Renarde et l'évêque) se connaissaient depuis bien longtemps.
C'était au temps où Della voyageait, s'en revenait de Normandie et séjournait en Alençon où sa nièce était fiancée à un jeune duc bien sous tous rapports mais qu'elle ne voulait plus épouser, préférant se lier avec un drôle de zigue que tante Della n'aimait guère.
La rencontre s'était jouée sur la place d'un village alors que le fiancé délaissé menaçait de poser un acte irréversible et depuis...ils ne s'étaient plus quittés !
Enfin si, quittés oui. Mais ils étaient restés liés, prenant régulièrement des nouvelles l'un de l'autre, Della suivant le parcours de son ami au sein de l'Eglise, avec une certaine fierté.
Un chassé-croisé les avaient réunis avant de les séparer. L'une venant vivre en Orléans au moment où l'autre le quittait pour venir en Bourgogne.
Le sang de la Mirandole était bourguignon, rien ne pouvait le tenir loin de ses terres, elle était rentrée sagement à la maison. Il lui avait rappelé qu'il avait besoin d'elle, elle avait promis...
Nevers, une auberge.
La Duchesse de Chartres, au ventre arrondi, avait fait le voyage en plusieurs jours, accompagnée de ses suivantes, Isandre et Clarinha.
Bien sûr, elle était fatiguée par ce voyage mais dans l'ensemble, celui-ci avait été plaisant, les trois dames bavardant, riant et tirant des plans sur la comète à n'importe quel sujet. Le plus drôle ayant été le projet de marier Clarinha au Prince Charlemagne !
Aujourd'hui était le jour de la visite à Fitz.
Della avait tenu à être magnifiquement vêtue, soutenant à ses suivantes que bien se présenter à son hôte était une marque de respect.
Les malles étaient comme des coffres à trésor d'où sortaient des pièces précieuses, toutes nées des doigts habiles de Clarinha.
Isandre avait coiffé la Duchesse, oeuvrer habillement pour obtenir un chignon d'où ne s'échapperait aucune mèche et qui serait garni d'une coiffe élégante.
Clarinha avait vêtu sa maîtresse avec tout le soin qu'une camériste pouvait porter à la fois à sa dame et à son travail.
Merci, mes dames, vous faites des merveilles, toutes les deux.
Accompagnez-moi donc au palais épiscopal. S'il vous plait, je vous présenterai Monseigneur Fitz, ainsi vous pourrez vous rendre compte par vous-même de l'aura de ce clerc.
L'on posa encore sa cape sur les épaules de la Duchesse, avant de sortir.
Elle était fin prête.
Le palais épiscopal était proche de l'auberge.
Le chemin fut rapidement couvert.
Nous y voici !
On ouvrit la portière du carrosse, les dames le quittèrent et un valet s'en alla prévenir de la visite de la Duchesse de Chartres à l'Evêque de Nevers.
Bien vite, un garde conduisit le trio jusque dans un petit salon où les dames furent installées alors qu'on assurait à la Duchesse que l'attente ne serait pas longue, que Monseigneur la recevrait bientôt.
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Elle était honteuse de se présenter seulement maintenant à Nevers, oui.
Des semaines qu'elle avait promis à son évêque préféré de venir le voir.
Le voyage avait été reporté et reporté encore, conséquence d'évènements impromptus qui lui tombaient dessus, l'obligeant à repousser encore et encore.
Quelques courriers avaient été échangés, déjà remplis d'excuses pour les uns et de bienveillance pour les autres car Monseigneur Fitz était vraiment un témoin de l'amitié aristotélicienne, le coeur ouvert, toujours prêt à écouter, à conseiller et à concilier.
Ces deux-là (la Renarde et l'évêque) se connaissaient depuis bien longtemps.
C'était au temps où Della voyageait, s'en revenait de Normandie et séjournait en Alençon où sa nièce était fiancée à un jeune duc bien sous tous rapports mais qu'elle ne voulait plus épouser, préférant se lier avec un drôle de zigue que tante Della n'aimait guère.
La rencontre s'était jouée sur la place d'un village alors que le fiancé délaissé menaçait de poser un acte irréversible et depuis...ils ne s'étaient plus quittés !
Enfin si, quittés oui. Mais ils étaient restés liés, prenant régulièrement des nouvelles l'un de l'autre, Della suivant le parcours de son ami au sein de l'Eglise, avec une certaine fierté.
Un chassé-croisé les avaient réunis avant de les séparer. L'une venant vivre en Orléans au moment où l'autre le quittait pour venir en Bourgogne.
Le sang de la Mirandole était bourguignon, rien ne pouvait le tenir loin de ses terres, elle était rentrée sagement à la maison. Il lui avait rappelé qu'il avait besoin d'elle, elle avait promis...
Nevers, une auberge.
La Duchesse de Chartres, au ventre arrondi, avait fait le voyage en plusieurs jours, accompagnée de ses suivantes, Isandre et Clarinha.
Bien sûr, elle était fatiguée par ce voyage mais dans l'ensemble, celui-ci avait été plaisant, les trois dames bavardant, riant et tirant des plans sur la comète à n'importe quel sujet. Le plus drôle ayant été le projet de marier Clarinha au Prince Charlemagne !
Aujourd'hui était le jour de la visite à Fitz.
Della avait tenu à être magnifiquement vêtue, soutenant à ses suivantes que bien se présenter à son hôte était une marque de respect.
Les malles étaient comme des coffres à trésor d'où sortaient des pièces précieuses, toutes nées des doigts habiles de Clarinha.
Isandre avait coiffé la Duchesse, oeuvrer habillement pour obtenir un chignon d'où ne s'échapperait aucune mèche et qui serait garni d'une coiffe élégante.
Clarinha avait vêtu sa maîtresse avec tout le soin qu'une camériste pouvait porter à la fois à sa dame et à son travail.
Merci, mes dames, vous faites des merveilles, toutes les deux.
Accompagnez-moi donc au palais épiscopal. S'il vous plait, je vous présenterai Monseigneur Fitz, ainsi vous pourrez vous rendre compte par vous-même de l'aura de ce clerc.
L'on posa encore sa cape sur les épaules de la Duchesse, avant de sortir.
Elle était fin prête.
Le palais épiscopal était proche de l'auberge.
Le chemin fut rapidement couvert.
Nous y voici !
On ouvrit la portière du carrosse, les dames le quittèrent et un valet s'en alla prévenir de la visite de la Duchesse de Chartres à l'Evêque de Nevers.
Bien vite, un garde conduisit le trio jusque dans un petit salon où les dames furent installées alors qu'on assurait à la Duchesse que l'attente ne serait pas longue, que Monseigneur la recevrait bientôt.
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