Hildegardeii
L'attroupement, attire l'oeil.
Tiens, un stand électoral...
La fin des universités d'été et la rentrée politique qui pointe son nez... Mollement quand même.
Touraine l'a habituée aux éclats de voix, aux menaces clairement formulées. Surtout ces dernières ducales. C'est donc avec un intérêt non feint qu'elle s'approche pour voir ça de ses yeux. Des questions, des réponses, tout ça dans l'entente et la bonne humeur... On distribue même des bombecs. Diantre, ça change ! Est ce donc la chaleur de ces derniers jours d'été qui amoli les langues ? Ou alors, l'art de l'hypocrisie est il plus développé ici qu'il ne l'est en Orléanais encore ? Non. Ca c'est impossible. Le Guiness l'aurait mentionné.
D'une main leste, elle attrape un programme cloué sur l'arbre auquel elle s'appuie et considère le truc puis jette un oeil sur les personnes présentes.
Rapidement, elle reconnaît messire Assyr, rencontré il y a deux jours. Elle comprend maintenant pourquoi il n'a pas pu lui faire visiter la ville, la politique est une maitresse possessive.
Salut discret de la tête.
Puis, elle découvre celle qui argumente le plus visiblement. La dame ne lui est pas inconnue. Au milieu de l'ordinaire orléanais, déjà elle avait dénoté la consort diaconnesse.
A ses yeux hein, bien sûr ! Hilde n'est rien au milieu de ces nobles sires et gentes dames. Elle ne tient pas non plus à trop les cotoyer. Insolente comme elle est parfois, elle pourrait vexer.
Enfin bref, bien contente quand même de la voir de si près... Finalement, à part quelques lettres, elles n'avaient pas eu l'occasion de s'entretenir vraiment.
Elle lève la main depuis derrière la foule et sur la pointe des pieds profite d'un bref instant de silence :
Dites, c'est bien joli tout ça, l'église, la diplomatie, l'animation, le culturage des idiots... mais sinon, au niveau organisation contre les attaques de brigands sur les chemins alentours, vous avez prévu quoi ?
Je dis ça juste parce que cet été, on a méchamment eu tendance à se prendre rouste sur rouste aux frontières et que les marauds n'avaient qu'à sauter le muret de la frontière entre Champage et Bourgogne pour se planquer à Tonnerre.... D'ailleurs, ça grouille là bas...