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[RP] Mais où est ma plume ?

Keridil
Citation:
Chère âme,

Clément se porte sur ses jambes, pourvu qu'il tienne ma main. Il se fait porter quand il ne se porte pas lui même. C'est un charme et n'ayez de craintes, il fait ma fierté tant je le trouve éveillé et curieux de tout. Je crois que ce voyage l'a ému et j'espère qu'il sera à l'aise sur les flots, car c'est, je crois, notre avenir. Il n'est pas malade et loin de là, c'est notre joyeux enfant qui se promène sur le pont. Que dis-je, il ne s'y promène plus.

Vous allez me honnir, déjà. Pas trop sévèrement, je l'espère. Nous ne sommes pas loin de Seignelay, nous sommes à Auxerre. Arrivés il y a très peu de jour, la Duchesse nous y a offert l'hospitalité, et ces terres que je ne connaissais pas, son castel urbain valent, il faut l'avouer, Montpipeau. Je crois qu'elles n'égalent pas Chartres, mais Montjoie sait recevoir, et ses murs sont ornés de tapisseries flambantes.

Le voyage s'est bien déroulé. Nous avons fait escale à Orléans, où j'ai pu faire mander à mon père deux patentes : Séverin sera bientôt fait Seigneur de Vaurichard, et Elisabeth Stilton, Dame de Nottonville. Ensuite, nous avons pris la route en cortège jusqu'à la Bourgogne, et bientôt, peut-être demain même, je vous retrouverai à Seignelay, ainsi que Clément.
Mais vous me dites qu'Actarius serait amoureux d'Ingeburge ? Il doit l'être encore alors, puisque son navire est nommé "La Prinzessin". Elle-même d'ailleurs n'a pas eu l'occasion de montrer son mal de l'eau, je ne l'ai pas croisée hors de sa cabine où elle vivait, dormait, mangeait.
Vous êtes somme toute mauvaise. Je ne tiens pas la Duchesse d'Auxerre pour un monstre. Toutefois, je vous le promets, je serai seul à rentrer. Peut-être notre cousin sera-t-il avec nous, mais il n'y aura, pour votre délivrance, que notre sang.

Je me réjouis d'être déjà de retour, car je craignais de ne pas voir naître notre fils ou notre fille, car je ne saurais forcer le Très Haut. Reposez-vous, et attendez-nous.

Je vous embrasse. Je vous aime.

Keridil.

PS : J'ai écrit à Akane.

_________________
Della
Lettre à mon Roy
Citation:
    28 novembre 1460.

    Mon Roy,
    Mon Ami.


    Le bonjour te va.


    Comment portes-tu la couronne ?
    Est-elle à ta tête ?

    Je ne répète pas mes félicitations, tu les as déjà eues.

    Je viens t'annoncer une nouvelle, une naissance, celle de mon fils.
    J'espérais une fille que j'aurais nommée Béatrice, tu sais la raison.
    Mais le Très Haut a préféré m'envoyer un fils.
    J'ai été très déçue mais je sais maintenant la raison de ce choix du Ciel. C'est un signe !
    Cet enfant portera ton nom parmi ses prénoms.
    Kéridil n'a pas souri à cette idée mais, cela n'est rien.
    Il se nommera : Dorante Eusaias Alkor Eldwin d'Amahir-Euphor.
    Et, j'espère que tu vas répondre positivement à ma demande, acceptes-tu d'être son parrain ? Cela me réjouirait tellement !
    Il va y avoir très bientôt à Chartres, le Duché de mon époux, des joutes, dans l'espoir de trouver un prétendant à ma filleule. Viendrais-tu ? Ta présence me comblerait et sans aucun doute, Kéridil en serait-il fou de joie. Tu connais son égo !

    Bien entendu, je connais les événements en Domaine Royal et je me doute que ton attention est braquée là-bas. Mais on ne sait jamais, si entre deux lattages d'Angevins, tu avais le temps, viens à Chartres.

    A propos des Angevins, si tu as besoin de bras armés, fais-le moi savoir, j'enverrais dans les armées, les forces dont je dispose.
    Bien entendu, nous pensons aussi à protéger la Bourgogne, et déjà, je mobilise mes soldats, mais tu sais que je suis à ta disposition.

    Je te libère, ton temps doit être précieux.
    Remets bien mes salutations à la Reyne. J'ai un excellence souvenir d'elle.

    Que le Très Haut te bénisse.
    Amitiés.




Lettre du Roy
Citation:
À Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor,
Salut et paix.

Chère amie,

je tiens à te remercier pour les bons mots que tu as eu la délicatesse de me faire parvenir lors de mon élection à la dignité de Roy de France. Sache que ce témoignage d'amitié ne m'est guère indifférent.

D'ailleurs, Agnès te salue également en retour. Nous en profitons pour te féliciter de la naissance du petit Eusaias, dont le nom grandiose sera assurément garant d'un avenir musclé. Nous sommes touchés de cette attention à notre égard.

Chère Della, nous t'invitons à chérir la France, ton Royaume, dont la grandeur est aussi ta gloire.

Grâce à Dieu,

Sa Majesté Eusaias de Blanc Combaz, Roy de France
[Scel]

Rédigée au nom du roi par le Secrétaire royal.

_________________
Della
Lettre à mon Régent
Citation:
    Seignelay.


    Flavien,
    Mon tendre ami.


      Le bonjour vous va.


      Comment vous portez-vous depuis Montpipeau ?
      J'espère que LegLejeune ne vous a pas trop fait la tête après que vous ayez mené la fausse mariée à l'autel.
      M'en voulez-vous pour ce tour ?
      Je n'ai vu aucune autre solution, à cet instant, pour nous sortir tous de l'imbroglio du moment. Aranelle qui se carapatait et vous qui m'embrassiez à m'en faire perdre la raison, mon époux dans la chapelle et les invités Impériaux qui commençaient à la trouver mauvaise.
      J'en ris aujourd'hui, mais ce jour-là, je craignais surtout que Montpipeau explose dans une folie générale. Mon époux ne s'en serait pas remis.

      J'ai appris le meurtre de l'Impératrice, je sais que vous étiez proche d'elle, je prie pour le repos de son âme.
      Autrefois, j'ai assisté au meurtre de ma Reyne Aimée, Béatrice, je sais ce que cela peut faire, cette violence et cette incompréhension qui suit l'événement, cela étouffe.

      Vous devez à présent tenir les rennes de l'Empire, mais je sais que tout ira bien.
      Si je peux vous être utile, écrivez-moi, je suis à nouveau Chambellan de Bourgogne, ça peut servir.
      Vous pouvez m'écrire pour toute autre chose aussi, bien évidemment.

      Vous présenterez-vous aux élections impériales ?
      Qui seront vos adversaires ?
      Aucun ne vous vaut mais c'est à vous de les convaincre.

      Si ma présence peut vous être d'une quelconque utilité, c'est avec plaisir que je me rendrais en Lorraine, sur les terres de mon Suzerain, le Prince Charlemagne Von Frayner-Castelmaure qui ne verra aucun inconvénient à m'y octroyer logement pour un séjour plus ou moins long. Un mot de vous et le voyage se préparera. Ou pas.

      Je n'ai cessé de penser à vous, Flavien, n'ai cessé d'imaginer ce qu'il se serait passé si au lieu de m'en aller avec Aranelle, nous étions partis tous les deux. Ce doux songe me porte et je m'y réfugie lorsque la langueur menace mon âme. Pourtant, au sortir de ce doux refuge, je ressens une absence que je ne peux, hélas, combler encore.
      Vous me manquez, mon tendre ami. Absolument et déraisonnablement, je suis en manque de vous.
      Est-ce un péché que de souffrir d'un manque comme celui-ci ?

      Prenez soin de vous, surtout.
      Et pensez à moi, parfois.

      Que le Très Haut vous bénisse et vous protège.
      Tendrement.




_________________
Della
Lettre au Régent
Citation:
    Seignelay.


    Flavien,

      Vous ne m'aimez pas.


      Que le Très Haut vous bénisse et vous protège.
      Tristement.





Vrai quoi.
Quand on aime, on écrit.
La preuve, Della, elle écrit, elle.
Elle écrit à son époux (pas souvent), elle écrit à ses amis (parfois), elle écrit à Flavien (trop souvent).

_________________
Della
Lettre Aimée
Flavien a écrit:
    Strasbourg,

    Della,

    Je vous aime.
    En doutez vous donne-t-il quelque satisfaction ? N'ai-je pas déjà prouvé maintes et maintes fois mon amour pour vous, pour votre âme si belle ? N'ai-je-pas déjà tout risqué pour vous arracher un baiser ? N'ai-je jamais exiger que la simple preuve de votre amour ? Vous-ai-je déjà mis dans l'embarras ?

    Je ne crois.

    Vous le savez, je suis candidat aux Impériales, et cela ne va pas sans rien. Mon temps m'est arraché, et si mes pensées sont perpétuellement votre, je ne puis sans manquer à tous mes devoirs, en plus de ceux de la gestion actuelle de l'Empire, m'accorder le loisir de détourner mon attention des problèmes cuisants auxquels nous devons faire face.

    Faudra-t-il, si le Très-Haut me choisit à travers le Peuple, que je vous invite à Strasbourg pour que vous réalisiez enfin que je vous aime, et à jamais ?

    Ne doutez plus de moi, de grâce, c'est vous faire souffrir, et moi de même, bien trop inutilement.

    Pardonnez mon ton envolé, mais l'agacement m'a saisit, lors de vos derniers mots. Je vous aime tant.

    Et pardonnez le peu d'attention que je puis malgré moi vous accorder. Néanmoins, si vous m'aimez, vous comprendrez que je ne puis, pour l'heure, faire d'avantage.

    Amoureusement,

    Flavien

_________________
Keridil
Citation:
    Della,


Se peut-il que vous ayez oublié que vous avez un époux ? Se peut-il que lui avoir donné deux fils vous donne l'impression d'une besogne si bien accomplie que nous pouvons accorder nos vies, chacun de notre côté.
Il me souvient cette discussion que nous avons eu, il y a des années alors que nous étions deux ambassadeurs épris. Nous nous vantions de trouver les mariages d'amours vulgaires, et nous avons pourtant capitulé. Mais voici que nous arrive ce qui était à craindre : je vois bien que je vous laisse indifférent, désormais. Vous vous comportez en femme forcée. Si, il vous faut l'avouer : vous m'abandonnez.
Je pars, vous ne me retenez pas. Pire, ne m'avez-vous pas encouragé à partir en mer ? Si je n'avais pas pris Clément, alors peut-être même auriez-vous souhaité ne pas revoir notre navire au port.

Vous ne m'aimez plus. Je le sais bien.
Voilà des mois que je ne suis qu'une ombre dans vos pas, car je ne sais qu'y faire : vous menez si bien votre vie. Mon mandat de Duc fut harassant, et je me réjouissais de revenir à vous, d'honorer ma promesse d'être en Bourgogne à vos côtés. Et voilà que je ne vous y trouvais point, car à Seignelay, vous ne faisiez que passer. Est-ce ma jambe qui vous exècre ? Ou peut-être préférez-vous un homme qui brille d'ambition et de prestige. Tout cela pourtant, je vous l'ai donné. Vous n'étiez plus même Dame quand je vous ai prise. Vous voilà Duchesse, Vicomtesse, Baronne, aussi. Je crois n'y être pas innocent. Mais cela semble ne pas suffire à notre bonheur, et j'en viens à craindre parfois que tout nous éloigne.
En ces temps, nous travaillions ensemble. Mais désormais, ce n'est qu'une alternance morbide. Vous active, moi qui larve. Ou l'inverse. Nous n'accordons plus notre jeu. La distance avait de bon que nous aimions nous voir. Aujourd'hui, vous n'en manifestez plus l'envie, et moi, je suis las de ce qui m'entoure, et rien ne m'intéresse. Même le meilleur canard rôti ne parvient pas à m'émerveiller. Je me sens vieux, Della, et je n'ai que vingt-cinq ans.

Je suis au Mans. La guerre à nouveau. Vous, chez vous, moi sur les routes. Tout est une usante répétition de faits. J'ai perdu foi en les puissants, et j'ai perdu en influence. J'ai un réseau immense, et je ne sais qu'en faire : rien ne me vient, et la succession de ces rois lunatiques m'épuise. Je ne sais où trouver ma place, et je suis mollement mon Père dans ses combats. Voyez, je n'ai pas même pris le commandement d'un régiment ou d'une lance. Je suis un suiveur, un suivant, rien de plus. Je suis rendu à ma bassesse originelle, et vous brillez.
Peut-être est-ce ainsi. Auriez-vous pris conscience que vous valiez mieux que moi ? M'avez-vous épousé par une sorte de dépit ou de pitié ?
Vous me manquez, Della. Mais vous revoir, ces temps, ne comble pas le creux vissé dans mon coeur. Vous êtes absente, en face de moi, et je me cache pour vous savoir proche, plus proche quand vous êtes à deux pièce d'écart qu'en face de moi.

Allons, peut-être cette guerre m'achèvera, et vous serez libre. Peut-être. S'il advenait que je sombre, peut-être demanderais-je au Très Haut de me garder.
Mais voici que je ne sais plus rien. Quand je me mire, je peux porter les meilleurs atours du monde, cette canne me rappelle que je suis devenu une loque tout juste bonne à pouponner. Vous joutez mieux que moi, vous guerroyez mieux que moi, vous avez une passion que j'ai perdue. Et dans tout ça, je crains d'avoir perdu ma place à vos côtés. Nous pouvions trôner, puissants tous deux. Nous pouvions trôner, vous me soutenant. Mais je n'ai pas le coeur à vous soutenir quand vous me renvoyez mes faiblesses au visage. Oh, j'ai toujours été fier de votre réussite. Aujourd'hui, vous m'avez vaincu, ma mie.

J'ai changé, n'est-ce pas ? Dites-le, c'est pour cela que vous ne m'aimez plus, j'en suis certain.

Mais moi, je suis toujours à vous.

Adieu.
A Dieu.

Keridil.

_________________
Della
Citation:
    A mon époux,
    Pour la vie.


    Non.
    Je n'oublie pas que mes enfants ont un père.
    Je n'oublie pas que vous êtes ce père.
    Je n'oublie pas que je vous aime comme toute épouse doit aimer son époux.

    Oui.
    Vous êtes à nouveau loin.
    Cette fois, pas plus que la précédente, ce n'est pas moi qui ai quitté votre toit.
    Je suis à nouveau sans vous et je vis, malgré cela. Parce que telle est ma vie, de vivre sans vous, parce que telles sont nos vies depuis le jour où nous avons lié ces vies.

    Lorsque nous étions jeunes mariés, que la passion me brûlait, votre absence était la promesse de retrouvailles passionnées et de délicieux moments qui nous verraient heureux et fous.
    Au fil du temps, l'éloignement a érodé cette passion pour laisser la place à l'habitude, à une vie bâtie sans vous auprès de moi.
    Je fus égoïste, je refusai de quitter la Bourgogne définitivement et pourtant, je l'ai tentée, cette vie en Orléans !
    Vous fûtes tout aussi égoïste que moi, refusant de quitter l'Orléanais pour moi, retournant bien vite chez vous, me laissant chez moi.

    Vous vous sentez vieux, moi, je ne suis pas vieille.
    Je n'ai pas fini ma vie. J'ai encore des choses à faire et des leçons à prendre.
    Je regrette que vous n'ayez plus cette fougue que je vous ai connue, celle qui a fait de nous les ducs de Chartres, vicomtes de Montpipeau.
    Vous étiez si beau alors, si fier et vous paraissiez tellement invincible.
    Je vous aimais alors.
    Vous êtes las, je peux le comprendre. Il m'arrive de l'être aussi. Mais alors, je ne baisse pas les bras, je ne laisse pas l'acédie venir grignoter mon âme. Je prie. Et le Très Haut m'envoie la force dont j'ai besoin pour reprendre ma vie en main et ne pas rester à terre. Priez-vous, mon époux ? Priez-vous de toutes vos forces et de toute votre âme ? Suppliez-vous à genoux notre Seigneur pour qu'il vous exauce ? Avez-vous parlé à Davia, pour qu'elle vous aide, qu'elle vous guide ? Allez vers elle.

    Nous avons des enfants magnifiques. Ils seront nos dignes héritiers.
    Pour eux, vous rentrerez de la guerre, vous survivrez à ce passage difficile qui vous fait souffrir. Vous leur apprendrez à devenir des hommes dignes du nom qu'ils portent.
    Ils seront votre nouvelle fierté, votre nouvelle force, ils seront vos sourires et votre avenir.

    Vous dites que je ne vous aime plus mais vous avouez ne plus avoir envie de me voir.
    Ne sommes-nous pas tous deux dans la même situation, partagés entre l'envie de l'autre et le désir de le fuir ? Quel paradoxe, n'est-ce pas ?
    Vous avez changé. J'ai changé moi aussi.
    Nous changeons tous, c'est normal.
    Malheureusement, pour nous deux, nous avons changé chacun de notre côté, pas ensemble, pas main dans la main. C'est ainsi. Nous n'y pouvons rien. Il n'y a rien à regretter.

    Je vais partir en Lorraine, après la saint Noël, chez le Prince Charlemagne.
    De là, je me rendrai à Thorens, à la commanderie de l'Ordre Teutonique où je me représenterai pour passer à nouveau l'ordalie et réintégrer le Chapitre.
    J'ai le projet d'aller rendre visite à quelques connaissances également.
    Je risque d'être absente pendant plusieurs semaines donc.
    J'hésite à emmener les enfants ou à les envoyer auprès de vous.
    Dorante est encore bien petit pour voyager mais je ne veux pas qu'il reste seul à Seignelay.
    Le plus sage me semble de les envoyer à Chartres ou à Montpipeau. Je me rendrai à votre avis. Je n'espère pas que vous veniez auprès d'eux en Bourgogne, je ne vous le demande pas. Ils me manqueront, vous me manquez.


    Tendresse.

    Della.





_________________
Della
Parce qu'on ne part pas sans prévenir.
Citation:
A Constance de Clèves,
Chère amie.


Bonjour !


Mille pardons d'être restée aussi longtemps sans vous écrire !
J'ai des tas d'excuses mais aucune assez bonne pour cette longue absence.

Je ne vais pas m'attarder cette fois.
Je vais juste vous dire que je viens en Lorraine, après la saint Noël et que j'espère bien vous voir, que nous parlerons, que nous prendrons le temps pour de longues promenades.
Mon amie, j'ai hâte de vous revoir.

Que le Très Haut vous bénisse.

Della.


Citation:
Ma chère Davia.

Bonjour.

Comment vous portez-vous tous les trois ?
Vous me manquez.

Je vais partir, ma chère cousine.
Je vais me rendre en Lorraine, chez mon Suzerain, le Prince Charlemagne.
Je ne sais pas pour combien de temps.

Je voudrais te demander de veiller sur Kéridil. Il ne va pas bien. Je crains qu'il ne soit en proie à l'acédie. Pourrais-tu le conseiller, l'épauler et peut-être l'envoyer trouver la paix de l'âme à Noirlac ou dans un Ordre ? Moi, il ne m'écoutera pas. Nous ne nous écoutons plus, pour être exacte. J'ai l'impression de ne plus connaître celui que j'ai épousé. L'éloignement sans doute a eu raison de nous deux.

Pardon de ne pas être plus loquace mais j'ai énormément de préparatifs à mettre en branle pour ce voyage.

Embrasse bien Séverin pour moi.

Que le Ciel vous protège.

Fraternellement.

Della.

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Severin_de_volvent
Citation:
A Della D'Amahir Euphor

Ma cousine,

Qu’il fait longtemps que je n’ai pas eu l’heur de recevoir de vos nouvelles et de vous donner des miennes.
Laissez-moi tout d’abord-vous féliciter pour la naissance de votre fils cadet. J’espère que l’enfançon et la mère se portent bien. Que le ciel garde le bel enfant et en fasse un homme de bien. Kéridil doit être fier. Il vous faudra m’instruire de son prénom.

S’il m’en vient l’occasion peut être viendrai je vous rendre visite, cette chère Bourgogne me manque, il fait longtemps que je n’y ai mis les pieds.
Il fait froid à Montpipeau et le château se trouve bien vide. Mon épouse se trouve auprès de votre époux. Davia a repris les sentiers guerroyants auprès des lames d’Amahir.

Je reste seul avec notre fils et sa nourrice. L’enfant se porte bien et je me surprend à passer plus de temps a le regarder, qu’à prier. Est-ce mal ? Il semblerait que la venue au monde d’un enfant change l’existence d’un homme.

Il nous faudrait nous voir pour en discuter. Bientôt, j’espère.

D’ici là, Qu’Aristote vous garde .

Severin de Volvent.

_________________
Della
Citation:
Mon cher Séverin,
Mon cousin.


Le bonjour !

Quelle joie de te lire, merci.
Pardonne-moi, j'ai honte de ne pas avoir écrit.
Je n'ai encore une fois aucune excuse autre que le travail dans lequel je me suis noyée volontairement.

Notre second fils se nomme Dorante, il se porte bien depuis sa naissance. Le Très Haut veille sur lui, sans aucun doute.

Rassure-toi, il n'y a rien de mal à contempler son enfant et à prendre de ce temps sur la prière. La contemplation est une prière en soi, pourvu que l'objet soit digne de l'amour que nous témoignons à Dieu. Cet amour que nous avons pour nos enfants n'est-il pas part de l'amour divin ?

Hélas, mon cher cousin, je crains que nos retrouvailles ne soient pour dans quelques mois seulement.
En effet, je m'apprête à quitter Seignelay pour suivre le Prince Charlemagne en Empire où je compte séjourner quelques temps afin d'y régler quelques affaires que je reporte depuis trop longtemps.
Sans doute Clément et Dorante seront envoyés à Montpipeau car je ne peux ni ne veux les emmenés l'hiver sur des routes incertaines.
J'attends réponse de Kéridil à ce propos car s'il préfère que nos fils demeurent en Bourgogne, je ferais selon ses préférences. J'ignore quand il reviendra de mobilisation, les récentes annonces royales me font peur, mon cousin. Tu sais que j'aimais beaucoup Eusaias, j'étais persuadée qu'il serait un grand roi, avant sa défaite face à Vonafred. Mais là, je crains que le Royaume ne tremble à cause de sa position face à l'Eglise. Il nous faudra faire des choix difficiles, j'en ai peur.

Tu dis que la Bourgogne te manque.
N'hésite pas à y venir, même si je n'y suis pas.
Installe-toi à Beaumont, comme autrefois, je t'en prie.
Je n'y ai plus de vassal et j'en suis heureuse car cette terre ne peut appartenir qu'à nous, les Volvent. Te savoir à Beaumont me fera plaisir.

Della.


_________________
Davia_corsu
Citation:
Le Mans, Campement des Lames d'Amahir.

A Della d'Amahir-Euphor.

Ma très chère cousine,

Recevoir de vos nouvelles m'a fait grand plaisir, vous ne pouvez imaginer. En revanche, apprendre votre départ prochain pour l'Empire, si loin, me fait chagrin, je ne vous le cache pas, même si je peux comprendre. Je sais votre attachement pour feue notre Reyne, j'imagine donc que rejoindre le Prince sont fils, est pour vous plus qu'un devoir.

Vous me demandez de veiller sur votre époux, cela tombe bien, depuis que les Lames ont quitté Orléans, nous ne nous quittons plus. Enfin, façon de parler, bien entendu. Disons que j'ai tout le loisir de mettre en oeuvre la mission dont vous me chargez. J'ai en effet remarqué certains changements chez lui, ces derniers temps. Il est plus taciturne, beaucoup moins jovial et je vous promets de faire tout mon possible pour lui parler et pour lui faire sentir qu'il n'est pas seul. L'acédie est un mal terrible, le pire, à mon avis, car il ronge l'âme et finit par ronger le corps.

Je prierai pour vous, pour vous deux et pour vos fils. Pour que vous soyez forts et que cet éloignement renforce encore votre amour, pour que l'acédie ou le mal-être de votre époux, s'éloigne, le plus vite possible et qu'il reprenne goût à la vie.

Vous me demandez des nouvelles de Séverin et de notre fils, j'ai reçu une lettre il y a peu et, je vous avoue sincèrement que la distance me pèse bien plus qu'elle ne m'a jamais pesée. Pourtant je sais où est mon devoir et j'irai jusqu'au bout, quoiqu'il m'en coûte. Les récentes nouvelles que j'ai reçue de la commanderie à propos du Royaume m'inquiètent réellement, d'autant plus qu'en tant que chapelaine et Dame Blanche, je me retrouve entre deux feux.

Prions ma chère Della, et espérons que l'avenir ne soit pas trop sombre. Il faut garder la Foi, n'est-ce pas?

Prenez soin de vous, ma très chère, vous savez comme vous comptez pour nous. Que le Très-Haut vous garde et qu'il vous ramène saine et sauve.



_________________
Keridil
Citation:
    Della, mienne Della,


Vous n'avez tort en rien.
Vos reproches sonnent juste, et votre détermination à m'empêcher de vous renvoyer les mêmes force l'admiration. Vais-je devoir capituler devant votre pugnacité à toute épreuve ?
Ne jamais faillir. Je ne le puis. Je suis un faible, il faut le croire. Vos mots, qui sans être d'amour m'assurent votre sentiment, j'aimerais qu'ils me rassurent. Je peine toutefois à les croire, je les entends avec le dépit que vous y mettez. Assurément, vous êtes une bonne épouse, et votre devoir est toujours rempli. Ma douce Della, que suis-je un époux ingrat. Vous m'êtes à jamais fidèle, et toujours vous me fûtes un soutien : puis-je en dire autant ?
N'allez pas croire que je fus inconstant ! Jamais je n'ai regardé même une autre femme avec les yeux du pécher. Mais je crois que jamais je n'ai mis mon épaule en deçà de la vôtre pour vous empêcher de tomber. Mais vous, vous vous soutenez toute seule, n'est-ce pas ?

Pour Clément, pour Dorante, je rentrerai de cette guerre. Je survivrai à défaut de vivre. Pour ces enfants que j'ai de vous, je me montrerai père, car je crains de ne pas me montrer le digne époux de leur mère. Attendez-moi toute fois, car ainsi sommes-nous liés jusqu'à la mort de l'un ou de l'autre. J'ai aimé à penser que vous aviez raison : la vigueur et la toute jeunesse de nos fils me seront sans doute une renaissance. Clément déjà m'a tenu le sourire tout le temps de notre voyage. Il est promis à de grandes choses, j'espère simplement qu'il prendra son temps plus que je ne l'ai fait.
Parfois, je me demande quelle folle ambition me mena si haut en si peu de temps. Que pouvais-je faire sinon redescendre, un peu, ou beaucoup ? Déchoir tout de même.

Vous partez : alors allez. Vous n'avez jamais eu besoin que je consente à aucun de vos gestes. Devrais-je croire que ce seront des semaines sans un mot de vous ? Ecrivez-moi, je vous en conjure.
Je prendrais nos enfants à Chartres. Faites-les envoyer à Montpipeau le temps que je retourne sur nos terres : Séverin en aura grand soin. Je lui écrirai après même avoir scellé cette lettre.
Je crois votre projet de rejoindre les Teutoniques pensé. Peut-être devrais-je suivre votre voie. Je ne prie plus. Je n'ai pas prié depuis des mois, je crois. Parfois, je me surprends à croire que je suis seul. Seul, sans Dieu pour me veiller. Sans vous, Della. Sans personne.

Mais on vient. Je ne sais quand nous quitterons le Mans. Je ne quitte pas ma tente en attendant que nous quittions cette ville.
Comme j'aimerais un chien.

Votre, à jamais.

Keridil.

_________________
Fenthick
Citation:
    Strasbourg,

    Della, ma douce,

    En cette fol soirée, me voici Empereur. Vous aurez ce pigeon au matin, mais mes rêves auront été vôtres.

    Je vous aime, Empereur comme homme.

    Tendrement,

    Flavien

_________________


[Avec toutes mes excuses à la meilleures des blasonneuses pour le retard d'affichage]
Della
Citation:
    Kéridil,
    Mon époux.


    La Bourgogne est otage de sa duchesse qui a osé faire une annonce qui risque d'avoir des répercussions encore dans longtemps.
    Comment ai-je pu ainsi me tromper sur cette femme que je pensais sensée et réfléchie ? Sont-ce ses boudins qui m'ont induite en erreur ? Quelle tristesse de voir ainsi piétinée l'Histoire de notre duché.

    Partir est de plus en plus nécessaire, pour moi.
    Il me faut rejoindre mes frères teutoniques et peut-être entrer à nouveau dans leurs rangs, si la crise s'aggravait.

    Promettez-moi de veiller sur nos fils.
    En ces temps de grande folie, je crains le pire, de la part de tous.

    J'ignore quelle sera votre position, vous, Orléanais.
    Je devine qu'elle ne sera pas simple à prendre non plus, le Domaine Royal ne se soulèvera pas contre son roi, mais qu'en sera-t-il des âmes ?

    Pardon de vous entretenir de ceci, je me doute que vous n'avez pas envie de réfléchir à cela, mais plutôt celle de rentrer chez vous et je vous comprends.
    Demain, les enfants quitteront Seignelay pour rejoindre Montpipeau où ils vous attendront sous la surveillance de mon cousin.
    Je vous écrirai, Kéridil, je vous le promets.

    Prenez soin de vous, mon ami, car je tiens à vous et nos enfants de même.

    Je vous embrasse.
    Tendrement.

    Della.


Citation:
    Séverin,
    Mon frère.

    Bonjour.

    Je te confie mes fils.
    Ils arriveront dans les jours prochains, à Montpipeau.
    Je t'en avais entretenu dans ma précédente missive, voilà, c'est décidé, Clément et Dorante quitteront Seignelay demain.
    Pardonne-moi de les t'abandonner ainsi, je ne peux faire autrement.
    Prends soin de toi, surtout.
    Embrasse ton fils et les miens quand ils seront là.

    Que le Très Haut te bénisse, mon cher Séverin.

    Della.

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Della
Citation:
    Flavien,
    Tendre Ami.

    Comme je suis fière de vous !
    Je n'ai jamais douté un seul instant de cette réussite, ce trône ne pouvait être que vôtre.
    Ma joie est telle que j'en tremble en vous écrivant, ce matin.

    Si je le pouvais, je partirais dès ce jour vers Strasbourg. Mais il me faut être patiente et attendre deux semaines encore puisque le voyage s'organise de la sorte, avec le Prince Charlemagne.
    C'est sans doute bien ainsi, si j'étais là, maintenant, je gage que vous seriez empêcher de ceindre votre couronne comme il se doit, une bourguignonne vous monopoliserait, un peu égoïstement.

    J'ai hâte de vous revoir, Flavien, j'ai hâte de vous ravir quelques instants à votre cour, comme vous le fîtes pour moi, à Montpipeau, juste le temps d'un baiser.
    Soyez sans crainte néanmoins, je ne provoquerai aucun embarras ni ne serai encombrante.

    A bientôt.
    Je vous aime.

    Tendresse.

    Della.

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