Keridil
Citation:
Chère âme,
Clément se porte sur ses jambes, pourvu qu'il tienne ma main. Il se fait porter quand il ne se porte pas lui même. C'est un charme et n'ayez de craintes, il fait ma fierté tant je le trouve éveillé et curieux de tout. Je crois que ce voyage l'a ému et j'espère qu'il sera à l'aise sur les flots, car c'est, je crois, notre avenir. Il n'est pas malade et loin de là, c'est notre joyeux enfant qui se promène sur le pont. Que dis-je, il ne s'y promène plus.
Vous allez me honnir, déjà. Pas trop sévèrement, je l'espère. Nous ne sommes pas loin de Seignelay, nous sommes à Auxerre. Arrivés il y a très peu de jour, la Duchesse nous y a offert l'hospitalité, et ces terres que je ne connaissais pas, son castel urbain valent, il faut l'avouer, Montpipeau. Je crois qu'elles n'égalent pas Chartres, mais Montjoie sait recevoir, et ses murs sont ornés de tapisseries flambantes.
Le voyage s'est bien déroulé. Nous avons fait escale à Orléans, où j'ai pu faire mander à mon père deux patentes : Séverin sera bientôt fait Seigneur de Vaurichard, et Elisabeth Stilton, Dame de Nottonville. Ensuite, nous avons pris la route en cortège jusqu'à la Bourgogne, et bientôt, peut-être demain même, je vous retrouverai à Seignelay, ainsi que Clément.
Mais vous me dites qu'Actarius serait amoureux d'Ingeburge ? Il doit l'être encore alors, puisque son navire est nommé "La Prinzessin". Elle-même d'ailleurs n'a pas eu l'occasion de montrer son mal de l'eau, je ne l'ai pas croisée hors de sa cabine où elle vivait, dormait, mangeait.
Vous êtes somme toute mauvaise. Je ne tiens pas la Duchesse d'Auxerre pour un monstre. Toutefois, je vous le promets, je serai seul à rentrer. Peut-être notre cousin sera-t-il avec nous, mais il n'y aura, pour votre délivrance, que notre sang.
Je me réjouis d'être déjà de retour, car je craignais de ne pas voir naître notre fils ou notre fille, car je ne saurais forcer le Très Haut. Reposez-vous, et attendez-nous.
Je vous embrasse. Je vous aime.
Keridil.
PS : J'ai écrit à Akane.
Clément se porte sur ses jambes, pourvu qu'il tienne ma main. Il se fait porter quand il ne se porte pas lui même. C'est un charme et n'ayez de craintes, il fait ma fierté tant je le trouve éveillé et curieux de tout. Je crois que ce voyage l'a ému et j'espère qu'il sera à l'aise sur les flots, car c'est, je crois, notre avenir. Il n'est pas malade et loin de là, c'est notre joyeux enfant qui se promène sur le pont. Que dis-je, il ne s'y promène plus.
Vous allez me honnir, déjà. Pas trop sévèrement, je l'espère. Nous ne sommes pas loin de Seignelay, nous sommes à Auxerre. Arrivés il y a très peu de jour, la Duchesse nous y a offert l'hospitalité, et ces terres que je ne connaissais pas, son castel urbain valent, il faut l'avouer, Montpipeau. Je crois qu'elles n'égalent pas Chartres, mais Montjoie sait recevoir, et ses murs sont ornés de tapisseries flambantes.
Le voyage s'est bien déroulé. Nous avons fait escale à Orléans, où j'ai pu faire mander à mon père deux patentes : Séverin sera bientôt fait Seigneur de Vaurichard, et Elisabeth Stilton, Dame de Nottonville. Ensuite, nous avons pris la route en cortège jusqu'à la Bourgogne, et bientôt, peut-être demain même, je vous retrouverai à Seignelay, ainsi que Clément.
Mais vous me dites qu'Actarius serait amoureux d'Ingeburge ? Il doit l'être encore alors, puisque son navire est nommé "La Prinzessin". Elle-même d'ailleurs n'a pas eu l'occasion de montrer son mal de l'eau, je ne l'ai pas croisée hors de sa cabine où elle vivait, dormait, mangeait.
Vous êtes somme toute mauvaise. Je ne tiens pas la Duchesse d'Auxerre pour un monstre. Toutefois, je vous le promets, je serai seul à rentrer. Peut-être notre cousin sera-t-il avec nous, mais il n'y aura, pour votre délivrance, que notre sang.
Je me réjouis d'être déjà de retour, car je craignais de ne pas voir naître notre fils ou notre fille, car je ne saurais forcer le Très Haut. Reposez-vous, et attendez-nous.
Je vous embrasse. Je vous aime.
Keridil.
PS : J'ai écrit à Akane.
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