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[RP] Mais où est ma plume ?

Della
Citation:
    Kéridil.

    Bonjour.

    Vous vous portez mieux à ce que je puis déduire de votre dernière missive.
    Encore une fois, le Très Haut m'a écoutée et vous Il vous rend des forces ainsi qu'un peu de raison. Un peu...le reste viendra plus tard. Mais nous sommes sur bonne voie. Alléluia !

    Ainsi donc vous auriez aimé épouser une faible femme, une de celles qui sont ne l'ombre de leur époux, acquiesçant quand il le faut et accourant au claquement de doigt de celui qui les engrosse année après année. Mais diantre, vous ai-je jamais laissé à penser que j'étais de celles-là qui minaudent pour recevoir de l'attention et qui couinent au moindre cassage d'ongles, qui vous regardent avec des yeux de chat potté pour obtenir leur compliment du soir ? Lorsque vous m'avez connue, ne portais-je déjà pas ma famille à bout de bras, tentant pour tous les moyens de rendre aux Renarts ce qui leur revenait de droit ? N'étais-je pas dans un mouvement politique en même temps que je gravissais les échelons de la Diplomatie de Bourgogne ? Quand donc avez-vous pu me confondre avec une poupée de chiffon ? Ah, vous courriez auprès de votre vassale parce qu'elle avait besoin de protection ! Pauvre petite choutte...quelle chance elle avait, elle, de vous avoir près d'elle ! C'est vrai, pourquoi donc seriez-vous resté ou venu à mes côtés ? On se le demande !
    J'aime aussi lire vos mots qui font de moi une profiteuse sans limite. Rappelez-moi pour quelle raison et par quelle porte vous êtes entré au Louvre ? N'était-ce pas parce que vous aviez épousé la vassale de la reine Béatrice et que vous trouvant très au fait des mots, elle vous prit comme secrétaire ? N'est-ce point elle qui fit de vous le Grand Ambassadeur Royal ? Ne me faites pas dire ce que je ne dis pas, vous en aviez toutes les qualités et cette charge était taillée pour vous, mais vous aviez déjà un pied dans la porte, de par votre épouse.
    Oui, c'est vrai, vous avez fait certaines choses parce que vous saviez que cela me ferait plaisir. Je ne vous enlève pas vos mérites. Il est vrai que je ne me suis pas souvent ouverte à vous, que je ne vous confiais pas tous mes états d'âme. Pour le faire, encore aurait-il fallu que j'en ai l'occasion ou que j'en ressente le besoin. Ce n'était pas le cas.
    J'ai un souvenir très précis d'une tapisserie que je fis voler à travers la pièce et d'un doigt percé par une maudite aiguille. Ce jour-là, avez-vous tenté de me retenir ou m'avez-vous ouvert grand la porte pour que je reparte en Bourgogne ?
    Aujourd'hui, vous me détestez ?
    Faites donc.
    Si cela peut vous aider à rester vivant, haïssez-moi encore. Plus si vous le voulez.

    Nous avons tous les deux tracer nos routes, de temps en temps, elles se croisaient pour mieux se séparer encore. En quoi est-ce différent aujourd'hui ? Pourquoi m'ordonnez-vous de rentrer alors que je ne le veux pas ? Quelle mouche vous pique et vous donne le droit subitement d'exiger mon retour ? Est-ce de me savoir en paix qui vous fait enrager ? Est-ce parce que je vous dis que je me sens bien que vous souhaitez que je renonce à cette parenthèse ? Vous n'avez pas besoin de moi, vous n'avez jamais eu besoin de moi, c'est ainsi. Une fois que vous serez revenu à Montpipeau, vos affaires vous retiendront à nouveau et vous oublierez que je ne suis pas là.
    Vous voilà à vouloir abattre la cathédrale de Strasbourg ! Mais enfin, Kéridil, reprenez-vous bon sang ! Que vous tiriez la lame aux côtés de l'anti-roi est une chose, que vous deveniez iconoclaste en est une autre !
    L'Empire ne vous a rien pris du tout, vous délirez, mon ami. Strasbourg me fait une nouvelle santé, voilà tout !
    Rangez votre croisade, Della d'Amahir-Euphor n'est prisonnière de personne. Elle se repose...se re-po-se. Ne pouvez-vous entendre et respecter cela ? Vous vouliez vous reposer, vous ai-je empêché de le faire ? Non ! Vous vouliez partir sur votre petit bateau en emmenant mon fils, vous ai-je empêché de le faire ? Non ! Vous avez voulu rentrer en Orléans pour vous présenter aux élections, vous ai-je empêché de le faire ? Non ! Alors, fichez-moi la paix pour cette fois et envoyez-moi mes enfants !


    Je prie pour vous, je prie beaucoup.


    Della d'Amahir-Euphor !


_________________
Keridil
Citation:
Della,

Non. Vous n'avez jamais laissé penser que vous minaudiez, quoi que je pense sincèrement que vous le savez faire fort bien. Mais justement, puisque vous n'êtes pas cette faible femme, épargnez-moi vos reproches, et ne me dites pas que vous étiez cette faible créature en besoin de son époux. Ce ne fut jamais le cas. Ce ne le sera peut-être jamais. Fi ! Fi ! Fi ! Vous m'ennuyez, vous m'énervez. Pourquoi m'énervez-vous ainsi ?
Et oui, si je suis entré et monté si haut, c'est bien à vous que je le dois. Mais l'ai-je seulement voulu ? Ou était-ce vous qui me poussiez, comme vous me poussiez à être Roi. Dieu, grand Dieu ! Je bénis ce jour où j'ai refusé votre proposition insensée. Je me serais encore bercé de l'illusion de vous plaire quand il n'y aurait eu que la couronne et votre condition pour vous suffire. Non, mois je n'ai pas voulu cela. Moi, je vous ai épousée roturière, vous auriez tout aussi bien pu le rester.
Mais je suis las de discuter avec vous, de vous renvoyer la préséance. Regardez vous simplement avec d'autres yeux que les vôtres, vous verrez quel est mon sentiment.

J'ai quelques nouvelles qu'il me faut vous dire, quoique je préférerai les taire et vous laisser ignorante et ingrate.
Liloute et Sindbad ont disparu. Disparus. Morts, enlevés, je n'en sais rien. C'est récent pour l'un, mais pour la Dame de Rozières, cela fait des mois. Réjouissez-vous. Ou peut-être savez-vous ce qu'il advint d'elle. Est-ce vous qui m'enleviez peut-être la seule personne à m'aimer plus que vous, et sans attente réciproque ? Après tout, jamais je ne lui accordai les intentions que vous me prêtez, de bien mauvaise foi, et jamais elle ne m'en fit le reproche ni n'osa même les réclamer.
Mon écuyer est mort.
Je suis de retour à Orléans, nous sommes vainqueur, et j'ai pourfendu maints angevins. Bientôt viendra le tour d'écraser les croisés, vos amis, qui viendront brûler et piller les terres d'honnêtes gens dont ce n'est pas le combat. Ce n'est pas le Roi qui attaque, Della. C'est vous, trois Cardinaux lunaires, et votre ridicule Empereur, ce rat qui va chercher chez le voisin ce qu'il est incapable d'avoir sur sa terre fade et que Dieu devrait avaler, digérer, assécher.

Séverin va bien. Dorante aussi.
Clément est malade, mais non moins de quatre médecins sont à son chevet sans cesse, et moi-même. Vous ne méritez pas de connaître son état.
Enfin non, vous ne les reverrez pas. Tant que vous resterez exilée, du moins. Ils sont à Montpipeau. J'y suis. En bref, rien ne vous permet plus de ne pas y être aussi. Annoncez-moi votre retour, ou je viendrai. Prenez votre repos encore quelques jours, le temps que la fièvre de mon aimé fils tombe.
Le droit que j'ai d'exiger votre retour est que je suis votre mari devant Dieu, à toujours. Ce que Dieu fit, nul être humain ne peut le défaire, Della.
Vous n'êtes pas en paix. Si vous vous sentiez aussi bien, vous ne seriez pas en fuite à l'autre bout du Royaume, à noyer je ne sais quels états d'âme dans je ne sais quels bassins.
C'est cela, ou je viendrai vous reprendre. S'il me faut réunir une armée, je vous prendrai avec elle. S'il me faut détruire toutes les icônes du Monde, s'il me faut assassiner vingt prélats et le Pape pour vous reprendre, alors je le ferai, car vous m'êtes attachée par Dieu et nul n'a le droit de vous tenir si loin, pas même vous. Je ne suis pas votre ami. Della d'Amahir-Euphor ne sera pas l'hôte consentante de l'Empereur, Della d'Amahir-Euphor ne sera pas mon humiliation que je ne rompe le cou de celui qui la garde, bon gré mal gré.

Je ne prie pas pour vous. Je ne prie pas.

Keridil.

_________________
Della
Citation:
    Kéridil.

    Etes-vous devenu réellement fou ? Pensez-vous vraiment que je vais me contenter de votre lacunaire passage sur le fait que Clément soit malade ?
    Je veux savoir de quoi il souffre !
    J'exige de connaître les détails de sa maladie et les soins qu'on lui prodigue.
    Et ne me demandez pas de quel droit, c'est évident : du droit que je l'ai mis au monde !

    Pour le reste, peu me chaut.

    Della.

_________________
Keridil
Citation:
Della,

Vous voulez savoir de quoi Clément souffre ? Venez-vous même le constater. D'ici à votre arrivée, il n'aura pas bougé.
Vous exigez, vous exigez. Pardi, moi aussi j'exige parfois. Madame, vous vouliez m'apprendre que l'on obtient pas tout ce que l'on exige. Voyez vous même.

Allons, n'y voyez que mon amour furieux, et pas de la folie !

Keridil.

_________________
Della
Citation:
    Kéridil.

    Si vous aviez été roi, il n'y aurait pas d'anti-roi. Le Royaume ne serait pas ce qu'il est aujourd'hui et nous n'en serions pas à nous quereller en tuant des pigeons à la tâche.
    Si vous aviez été roi, notre fils ne serait pas malade. Cette soudaine maladie qui le frappe n'est autre que la main de Dieu qui abat sa punition sur ceux qui doutent de lui et qui ne le prient plus préférant courber le dos devant des hérétiques.
    Si vous aviez été roi, j'aurais été à vos côtés comme je le fus à chaque fois que vous aviez besoin de ma présence.

    Je ne peux m'en aller.
    Je suis en Lorraine où une armée de brigands se donnant un nom qu'ils voudraient prestigieux font diversion avant de se rendre en Domaine Royal où votre anti-roi leur promet protection en échange des morts qu'ils feront en Empire. Ils tuent tous ceux qu'ils croisent, les hommes, les femmes et même les enfants. Je devine que ma disparition vous arrangerait bien, c'est pour cela que je ne serais pas la victime de ces brigands.

    Je vous demande donc à nouveau de me donner des nouvelles de mon fils et je vous en conjure, priez, Kéridil, priez pour sa guérison, implorez le Seigneur de nous accorder sa bienveillance.
    Dites à Clément que je l'aime, embrassez-le pour moi.
    Je joins une lettre pour lui. Lisez-la lui, s'il vous plait.

    Je prie.

    Della


Citation:
    Mon Clément adoré.

    Papa m'a dit que tu étais malade.
    Mais je sais que tu es très très fort et que tu vas te battre pour vaincre la maladie.
    C'est comme quand tu défends maman des vilains brigands avec ta belle épée en bois.
    Tu dois faire la même chose et être le plus fort de tous les petits garçons du monde !
    Quand tu seras guéri, tu auras une belle surprise. C'est une amie de maman, Dame Elisabeth Stilton qui te la donneras.

    N'oublie pas de faire tes prières et laisse-toi bien soigner.

    Je t'embrasse très fort.

    Maman.

_________________
Keridil
Citation:
Della,

Aujourd'hui, vous ne pouvez vous en aller. Dois-je caresser l'espoir, qu'enfin, vous le voulez ?
Non, vous ne le voulez pas, n'est-ce pas ? Mais allons, ne faites pas de moi le bourreau que vous êtes. Je n'ai jamais souhaité jusqu'à votre mort, et j'ai même sommé votre mère avec force autorité de retirer votre nom de la liste de ceux qu'elle voulait voir pendus. Vous êtes Duchesse de Chartres, et mon épouse. Et d'ailleurs, Della, vous, vous êtes comme les carpes : vous vivrez très longtemps, mais deviendrez moussue.

Mon fils va mieux. Il avait besoin de son père, et je l'ai déménagé auprès de moi, dans un espace plus sain que la chambre contaminée où il avait été laissé. Dame Léanore, le médecin de mon père, ainsi que mon frère et la Baronne de Brou lui font des décoctions et onguents que je lui donne. Il croit vaincre un dragon en lui, et c'est un bon chevalier en cela.
Je ne suis pas un homme mauvais, Della. Je lui lirai votre lettre ce soir, et tiendrai une plume s'il veut vous répondre.

Bonsoir.

Keridil.

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Severin_de_volvent
Missives croisées sans doute ...
Citation:

Della ma cousine,

Je prends la plume, brièvement, aussi vite que je le peux.

A l’heure où j’écris, je suis fort préoccupé par l’état de santé de Clément.

Me pardonneras-tu ma cousine ? Malgré les précautions que nous avons prises, Clément aussi espiègle est il a attrapé le Mal qui frappe Orléans depuis quelques semaines.

N’aie crainte. J’ai aussitôt fait venir a Montpipeau les meilleurs médicastres d’Orléans qui ne sont autres que Dame Léanore, médicastre personnelle de sa grâce Lexhor, la Baronne Valeria de Brou cousine de Kéridil et le jeune frère de ce dernier, Arthur. Ces derniers prodiguent avec succès leurs soins en Orléans depuis des semaines et je dois dire qu’ils maitrisent leur art assez pour me faire espérer une rémission rapide.

Dorante va bien, Sampéru et Charles également. Tenus à l’écart, ils ne risquent rien.

Crois bien que tout est fait pour que Clément retrouve la santé, d’autant que Kéridil est de retour à présent et saura transmettre à son fils la force nécessaire à vaincre le mal. Le pauvre enfant dans son délire appelait désespérément ses parents. La présence de l’un d’entre eux aura sans conteste de puissants effets.

Dame Elisabeth est arrivée en Montpipeau, malheureusement à un moment peu propice. Elle sera logée le temps que Clément se remette. C’est une dame fort consciencieuse qui a apporté non pas un poney mais deux afin que Clément puisse faire son choix.

Je suis heureux du retour de Kéridil. J’espère qu’il pourra gôuter un peu de repos sitôt l’angoisse causée par l’état de Clément passée. Davia est rentrée également. Comme j’aimerai qu’elle n’ait plus jamais à partir…

Je ne puis m’étendre davantage. Je suis attendu chez Kéridil.
Nous prierons tous pour Clément. Je suis certain qu’il n’arrivera rien de fâcheux à ton fils.

Je t’écrirai vite pour t’apprendre je l'espère de bien meilleures nouvelles.

Qu’Aristote te garde.

Severin.

_________________
Della
Il est des lettres qui arrivent à point nommé...ou pas. C'est comme ça, le hasard, la faute à pas de chance, on n'y peut rien.

Si la Corleone avait écrit deux jours plus tôt ou deux jours plus tard, sans doute sa petite fille par alliance aurait-elle réagi autrement.
Mais là...là, les Corleone, elle en avait...mais jusque là !

Alors, la lettre demeura sans réponse.
Un jour.
Deux jours.
Trois jours.

Et on fit le ménage dans la chambre de Della.


Votre Grâce, il y a quelques lettres qui traî...euh qui sont encore sur la table, que dois-je en faire ?

Hum ?
Quelles lettres ?

Oh ça, je ne sais pas, votre Grâce !

Donnez-les moi.

Oui, votre Grâce.
Les voici.


Hum.
Merci.


Les lettres furent parcourues rapidement, deux partirent aux flammes, sans importance...Une fut mise de côté, une lettre de Kéridil à laquelle il faudrait répondre...Une autre fut chiffonnée, celle de Rodrielle Corleone se vantant d'avoir pris la ville de Toul...Et celle de Erwelynn, enfin !

Della la relut, elle était moins enragée alors...

Citation:
Ma chère Della,

Tu parles !
Citation:
Je vous écris aujourd'hui en ce jour bien sombre et très bleu. Mon cœur saigne pour plusieurs raisons, mais une vous regarde plus particulièrement.
Je sais que nous ne sommes toutes les deux pas parties du bon pied. Heureusement, nous avons pu nous parler plus calmement lorsque nous nous sommes croisées ce jour des joutes, et j'avoue que cela m'a soulagée.

Ouais...je préfère que tu m'écrives plutôt de me vomir dessus, l'ancêtre !
Citation:
Peut-être la nouvelle que je vais vous annoncer fera à nouveau surgir de l'animosité contre moi, mais je prends le risque.

Votre grand-père a choisi depuis de nombreux mois, même plus d'un an maintenant, de rejoindre un monastère sis en Bourgogne. Au début je songeais que, comme tout le monde, il souhaitait prendre du temps pour expier ses péchés. Malheureusement, je dois me rendre à l'évidence aujourd'hui, je pense qu'il a décidé de vouer la fin de sa vie au Très Haut. Nous ne nous sommes croisés qu'une fois depuis notre mariage. Une pauvre petite fois en Bourgogne.

Je ne veux plus être une entrave pour lui, s'il souhaite se consacrer à Dieu, rentrer dans les ordres, alors une épouse ne sera finalement qu'un fardeau. Aussi, ai-je décidé de demander le divorce. Croyez qu'il me coûte de devoir rompre le serment prononcé devant Aristote, mais il sera sans nul doute mieux ainsi. Votre grand-père pourra alors porter le froc et prier notre Seigneur.

Il est important pour moi que vous le sachiez, avant que de ne l'apprendre par une autre personne que moi.
Je sais que les Mirandole ne m'ont jamais porté en leur cœur, mais je n'avais pas pour but de faire souffrir Vaxilart lorsque nous nous sommes mariés. Ce geste le prouve.

Il meurt pas donc elle dissout le mariage...pov'Grand Papa, je lui avais dit, moi, de ne pas épouser une Corleone ! Enfin...
Citation:
Pour finir ce courrier, sachez que je serais ravie de vous revoir et que j'espère que vous vous portez au mieux malgré ces temps plus que troublés.

Bien à vous Della, et faites un bécot à vos enfants. Je vous joins d'ailleurs pour eux, en guise de présent, un petit jouet en bois représentant un poney rose. Un chacun, comme ça pas de jaloux.

Erwelyn Corleone de Jeneffe


Rhooo, c'est trop chou...Ils sont où, les poneys ?
Isandre ? Ils sont où les poneys roses ?

Ah, les voici...Regardez, Isandre, c'est pas mignon ? Grand Maman envoie des poneys aux enfants...

Bon...je vais lui répondre à la vioque, ça se fait. Puis, c'est vrai que maintenant, elle et moi, côté Mirandole, on est grillées !!!



Della rit.
Elle prit sa plume et....

Citation:
Très chère Grand Maman,

Autant mettre tout de suite le ton.
Citation:
C'est avec grand plaisir que j'ai reçu votre lettre. Car il est vrai que désormais nous n'avons plus de raison de cultiver l'animosité qui était entre nous.

Ca, c'est ce qu'on verra.
Citation:
Bien évidemment, cela aurait été encore nettement plus agréable si vos parents Corleone ne venaient pas de mettre la main sur une ville de Lorraine, là exactement où je séjourne pour me reposer !
Rodrielle, pour ne pas la nommer, m'a bien fait sentir dans un courrier qu'elle m'adressa, qu'elle était encore très fière de chacun de ses actes et de ceux de celle vilaine Sadnezz qui gèle sur la lune !
Mais vous, ma chère Grand Maman, vous êtes différente.

Et toc.
Citation:
Oui, vous avez épousé mon Grand Papa chéri et donc, voici que nous étions unies par les liens du mariage...pas le nôtre, le vôtre.
Hélas, voici que cela ne sera plus.

Ouf, Grand Papa is alive !
Citation:
J'en suis si triste. Pensez donc, je pouvais parler de ma grand mère en en disant tant de bien. D'ailleurs, vous êtes si généreuse, la preuve en est, ces mignons cadeaux que vous avez envoyés pour vos arrières-petits enfants.

Hé ouais, t'es vieille, ma vieille.
Citation:
Je vous remercie de tout coeur pour ce merveilleux geste. Les enfants seront fous de joie !

Concernant votre décision de demander la dissolution de votre mariage avec mon Grand Papa, je vous comprends.
Oui, je vous comprends.

Ca t'épate, ça, hein ?
Citation:
Un époux absent...ce n'est pas une vie...Et j'en sais quelque chose, croyez-moi ! Vous avez toute ma sympathie.
Nous serons deux, sur le banc des reniées Mirandole, ma chère Grand Maman. Vous, parce que vous allez quitter Grand Papa et moi...moi, Angélyque a mis ma tête à prix et désire me voir pendue parce que aux dernières élections, j'étais sur la liste opposée à la sienne, la liste qui a gagné les élections ! Oui, voilà...ça, c'est Mirandole.

T'es pas toute seule, Grand Maman...Tiens bon !
Citation:
J'espère que nous nous reverrons bientôt, je vous souhaite beaucoup de courage pour l'épreuve qui vous attend. Une dissolution de mariage n'est jamais amusante.

Je vous embrasse bien fort.

Que le Très Haut vous bénisse.

Della d'Amahir-Euphor.



PS : pourrais-je encore vous appeler Grand Maman ?

_________________
Della
Citation:
    Kéridil.


    La Moussue vous salue !


    Votre fils est aussi le mien, ne vous en déplaise. Il conviendrait donc que vous parliez de notre fils.
    Je suis heureuse d'apprendre qu'il va mieux. Le Ciel a entendu nos prières. Car vous avez prié, n'est-ce pas, pour notre fils, vous avez prié ? Ne suivez pas le mauvais chemin, je vous en conjure encore une fois, Kéridil, gardez la foi et priez. Il n'y a pas d'autre salut que celui que le Seigneur nous offre.

    Je pense à prendre le voile, comme vous me l'aviez suggéré plus tôt.
    Je sais qu'il y a en Guyenne une abbaye où je serais accueillie et où je pourrais me consacrer entièrement au Très Haut, dans l'espoir infini qu'Il nous pardonne nos errances et nos péchés.
    Voyez, je me range à vos avis.

    Savez-vous que l'Empereur est terriblement malade et qu'il est dans l'incapacité de régner actuellement ?
    Je suis très inquiète pour lui et pour l'Empire, accessoirement.
    Une Régente a été nommée, sa Grâce Jade de Sparte d'Avila. Cela va être délicat, pour elle, de tenir les rennes de l'Empire. Je crains que certains tentent de profiter de la situation pour affaiblir les provinces impériales. J'aimerais être persuadée que la France n'agira pas de la sorte mais hélas, j'en doute.

    Comment allez-vous ? Prenez-vous du repos à Montpipeau avant de partir à Chartres ? Attendez que Clément soit bien rétabli pour vous mettre en route, je vous le demande.

    Je dois vous parler de quelque chose.
    Vous allez sans doute être fâché.
    J'aurais du vous en parler plus tôt mais nos lettres furent plutôt amères et peu propices à ce genre de nouvelle.
    J'ai recueilli une petite fille qui avait été abandonnée. Elle s'appelle Béatrice et doit avoir à peu près le même âge que Dorante. Je souhaiterais pouvoir l'adopter et qu'elle grandisse avec Clément et Dorante, entourée de la même affection et de la même tendresse.
    Ne hurlez pas.
    Prenez le temps de la réflexion. Je n'ai rien fait de mal, juste posé un geste aristotélicien.

    Embrassez nos enfants.

    Que le Très Haut vous bénisse.


    Della.



_________________
Della
Citation:
    Bolchen.

    A vous, Cassandre Louna de Leffe van Loos, Duchesse de Chatel sur Moselle
    De moi, Della d'Amahir-Euphor, Duchesse de Chartres, Vicomtesse de Montpipeau, Baronne de Seignelay, Dame de Railly et de Bréméan.


    Le bonjour vous va.


    Voici que je viens vers vous, votre Grâce, afin d'apaiser mon inquiétude à votre sujet.
    En effet, le premier jour de décembre, à Seignelay, j'eus la grande joie de rencontrer votre époux qui désirait soumettre une commande de robes à ma couturière personnelle, Clarinha Brites da Cunha.
    Ce même jour de décembre, nous avions écrit votre époux et moi-même, un accord que vous deviez signer et me renvoyer, stipulant les tenants et les aboutissants de notre affaire.

    Or, voici que deux mois entiers se sont écoulés et que je n'ai jamais reçu ce vélin signé et scellé par vous.
    Vous connaissant de renommée, je ne peux imaginer un seul instant que vous ayez décidé de ne pas répondre de votre propre chef. Peut-être un oubli ? Cela se peut, bien évidemment. Je vous devine bien occupée avec vos responsabilités au sein de la Cour de l'Empereur. Ceci expliquerait cela. Il reste une possibilité cependant que je voudrais pouvoir écartée, celle qui vous verrait malade au point de ne pas pouvoir tenir une plume et qui mettrait aussi en péril la tâche que j'ai évoquée précédemment.

    Aussi, votre Grâce, je me permets de vous demander instamment de me répondre afin de me tranquilliser pour ce qui vous concerne.
    Je gage que s'il s'agit d'un oubli, vous aurez à coeur dès lecture de cette missive, de l'effacer bien vite en me renvoyant notre accord signé de votre main et scellé de votre sceau.

    Afin de parer à toute éventuelle perte du dit document, je vous renvoie un nouvel exemplaire que je signe et scelle de même que vous le ferez.


    Que le Très Haut vous bénisse.



    PS : si vous passiez par la Lorraine, venez donc à Bolchen, j'y suis.


Citation:
    Seignelay, premier jour de décembre 1460.


    Nous,
    Sa Grâce Cassandre Louna de Leffe van Loos, Duchesse de Chatel sur Moselle

    Et Nous,
    Sa Grâce Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor, Duchesse de Chartres, Vicomtesse de Montpipeau, Baronne de Seignelay, Dame de Railly et de Bréméan


    Signons de commun accord ce qui suit :

    A la parfin de satisfaire les deux signataires, il a été décidé ce jour, sur les terres de Seignelay, que sa Grâce Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor recevrait un fief sur les terres de Châtel sur Moselle, dans le courant du premier trimestre de l'an 1461 et ce, pour services rendus à leurs Grâces Cassandre Louna de Leffe van Loos et Palogar de Reaumont Kado'ch.
    Ces services comprennent la confection de quatre pièces de la garde robe de sa Grâce Cassandre Louna de Leffe van Loos par la très talentueuse Clarinha Brites da Cunha, couturière attachée aux services de sa Grâce Della de la Mirandole d'Amahir-Euphor.






_________________
Cassandre_louna
Citation:
De Nous , Cassandre Louna de Leffe van Loos, Duchesse de Chatel sur Moselle, Dame du grand Laurier, Grand maitre de la garde de robe Impérial


A vous , Della d'Amahir-Euphor, Duchesse de Chartres, Vicomtesse de Montpipeau, Baronne de Seignelay, Dame de Railly et de Bréméan.



Bonjour,

Je reçois votre lettre aujourd'hui même alors qu'un hasard fait que vous êtes à Empire et moi en France. Cela me chagrine terriblement car j'aurais aimé tellement vous rencontrer, vous, et cette couturière que j’idolâtre et que je n'ai, encore, jamais eu l'occasion de voir.

Pour n'avoir reçu aucune nouvelle de ma part je vous prie de m'en excuser, je fus en effet prise par les miasmes voila un temps et dès que je pus sortir de ma couche j'avais fort à rattraper à tel point que j'ai oublié de vous répondre.

De plus le bal de l'empereur approchant à grands pas je me dois d'être la plus parfaite possible pour plaire à celui-ci qui m'accorde la deuxième danse d'honneur pour l'ouverture du bal, vous n'imaginez même pas à quel point cela me rend toute chose, je me dois donc d'être parfaite des pieds jusqu’à la tête, surtout quand celui-ci à avoué me considérer comme une bonne "amie". Quel honneur m'a-t-il fait le jour où nous nous sommes vue en privé et qu'il m'a confié cela...

Quoi qu'il en soit, et pour ne pas vous étaler ma vie privée, j'ai également de mauvaise nouvelle à vous dire, en effet mon époux et moi sommes en processus de séparation de mariage, cela sera officiel dans quelques semaines, vous comprendrez maintenant que j'avais bien des choses en tête en plus de mon travail et j'espère que vous pardonnerez mon oubli.

Mais c'est malheureusement en réponse négative que je répondrais à cette lettre, les robes de Clarinha sont des trésors, des cadeaux de Dieu mais malheureusement d'autres couturières aussi font des robes pour moi, et même si la qualité n'est pas toujours aussi bonne que celle de votre couturière, elles m'assurent le nombre de robes dont j'ai besoin pour sortir et avoir de nouvelle toilette régulière.

Voilà pourquoi, et j'espère que vous le comprendriez, je ne peux accepter de donner un fief à vous pour 3 ou 4 robes et rien à elles qui m'en font plus d'une 12 eni par trimestre.

Que le très Haut vous bénisse.


Cassandre Louna de Leffe van Loos

_________________
Keridil
Citation:
Della,

Que notre fils ait repris bonne santé, c'est que j'ai prié quelques fois. Je craignais que Dieu ne me punisse de me détourner de lui. J'ai donc prié. Et que l'Empereur soit à son tour malade me laisse songer à une punition également. N'a-t-il pas outragé nos frontières et violé notre royaume ?
Je crois, Madame, que le Très Haut aime peu savoir que tout n'est pas à sa place, et quand il voit les prélats se prendre pour des rois, des empereurs pour des papes, et des époux devenir des inconnus, il se courrouce, et nous fait savoir sa colère.
Mais je crois que nous n'avons guère besoin d'intermédiaires pour nous adresser à Dieu. J'ai prié au coucher, et non pas à l'église. J'ai prié au chevet de notre enfant.
Il a un chat. Je soupçonne Séverin de lui avoir offert, même s'il le nie. Lui aussi a la fibre adoptive. On dirait vous. Nous nous sommes récemment rendu à Amboise, où furent données des joutes. Voyez combien il va mieux, et songez que si je l'ai mené, c'est aussi que je ne souhaite plus me séparer de ce joyau un instant de mon vivant. Dorante sollicite moins ses parents, il est encore petit, mais je ne commettrai pas avec lui l'erreur de départs trop longs.
J'ai jouté à nouveau, pressé par mon père qui courtise avec assiduité la duchesse d'Amboise, Ellesya de la Louveterie, qui, ma foi, lui serait bien accordée, et qui m'a paru charmante.
Je vais mieux Della. Je m'accoutume à votre absence sans trop d'aigreur, et je me noie dans l'affection de mon fils, de mon frère, de mon père. Je revis une vie que j'ai ratée, et j'ai bien des regrets de n'avoir pas toujours été l'homme, mais trop souvent le Duc, l'Ambassadeur, ou le Chambellan. Sauf qu'à vous, je ne puis plus demander pardon, ni ne le souhaite, parce que vous-même n'avez jamais trop été la femme, et quoique je vous parle avec plus d'aisance que ces dernières semaines, il ne faut pas le prendre pour une réconciliation, car je vous en veux, et que vous n'êtes toujours pas revenue.
N'oubliez pas mes menaces qui furent au summum du sérieux : je viendrai vous chercher de force si vous ne revenez pas.

Vous me parlez de prendre le voile. C'est un honorable projet, certes, mais pas une seconde je ne le crois. Vous me sermonniez de votre haine de l'inaction. Qu'y a-t-il de plus inactif qu'une novice religieuse ? Et vous vous devez, sinon à moi, à vos deux enfants. A vos trois enfants désormais, si je lis bien. Je ne suis pas fâché pour la fille que vous avez acquise. Vous vouliez une fille, et sommes-nous dupes ? Je ne vous en donnerai pas une demain, ni après-demain. Les lieues n'ont jamais permis d'enfanter. Vous pourrez l'adopter, j'y consens sans grande peine, mais en revanche, si elle doit grandir avec nos fils, il faut qu'elle soit leur soeur. Moi-même suis un adopté. Je comprends ces choses. Si vous n'y posez aucun veto, je scellerai votre acte d'adoption aussi.
Voyez, je ne hurle pas. Voyez, je ne vous blâme pas. Votre solitude doit être grande, Della. Je commence même à vous plaindre un peu, maintenant que je retrouve l'amour des miens, à Montpipeau.

J'embrasse nos enfants, chaque jour, et puisque je ne suis pas un dragon, je leur parle aussi de leur mère en bien, et omet toujours de leur dire que vous me faites souffrir.

Veillez sur vous.

Keridil.

PS : Charles-Louis prend de l'âge. Je pense que considérant sa situation, et sa naissance, il faudrait le mener vers une carrière ecclésiastique. Songez-y, c'est votre neveu.

_________________
Della
Citation:
    Mon époux.

    Bonjour.


    Merci de prendre aussi bien soin de nos fils. Ce que vous me racontez de vos relations avec Clément me réjouit. Puisque vous ne vous opposez pas à une adoption signée avec moi, alors Béatrice sera notre fille et pour cela aussi, je vous suis reconnaissante.

    Vous priez, j'en suis soulagée. Enfin vous revenez vers le Seigneur. Cependant, vous ne pouvez envisager le Très Haut sans accepter son Eglise, celle que Christos établit pour nous, au nom de Dieu. Personne n'est parfait et des clercs louches, j'en connais aussi. Monseigneur Yut, pour ne citer que lui, me fit une impression bizarre lorsque je le rencontrai il y a longtemps, il employait des termes que plus tard on me décrivit comme de la sorcellerie. Cela ne semble pas avoir freiné son ascension mais je me garde bien de mentionner ces faits, retenant seulement que si un jour je devais avoir à faire à lui, je m'en méfierais. Est-ce parce qu'il y a des fruits pourris dans un panier qu'il faille jeter toute la récolte ? Vous connaissez mon ami Fitz, est-il un de ces fruits pourris ? Savez-vous que les sbires de l'anti-roi l'ont chassé de son diocèse pour y mettre un réformé ? Pouvez-vous vous alliez à cela ? Pouvez-vous prétendre qu'ils l'ont fait pour le Très Haut et pour l'amour d'autrui ? Moi, je ne le peux. Et je crains pour l'âme des innocents qui suivent aveuglément l'anathème. Qui les sauvera de l'enfer lunaire où ce berger maudit les entraîne malgré eux, abusant de leur naïveté et de leur crédulité ? Ne soyez pas de ces maudits, je vous en supplie mon époux. Vous valez bien mieux que cela. Je refuse de vous abandonner à cela ! De grâce, pour nos enfants, pour ceux qui vous aiment, réagissez et revenez vers l'Eglise. Silencieusement, si vous le désirez afin de ne pas attirer l'attention sur vous, mais revenez.

    J'ai rencontré Alexandre de Chéroy, ici, en Lorraine. Le monde est bien petit, n'est-ce pas ? Lui aussi est en recherche de ce qui est juste, c'est ce qui motive ses voyages. Nous allons très certainement prêter main forte à une armée qui devrait assurer la protection de certaines villes lorraines. Point pour prendre parti dans le conflit qui oppose Eusaias à l'Eglise, seulement pour empêcher qu'ici aussi des innocents meurent par la faute de la folie de certains. N'écoutez pas les ragots, l'Empereur n'a rien outragé du tout, rien violé non plus, ni personne. L'Empire n'est plus entre ses mains.

    Ne prenez pas à la légère le fait que je me retire dans un couvent. Plus le temps passe et plus ce futur me semble être le meilleur à envisager. J'ai tant de péchés à porter que même m'épuiser en prières ne suffit pas à alléger leur poids. Est-ce que troquer mon épée contre un chapelet à plein temps ne serait pas le chemin d'une rédemption ? Est-ce que mettre ma verve et ma détermination au service de Dieu et de son Eglise n'ouvrirait pas sur une vie nouvelle ? Oui, je sais qu'il y a les enfants. Et voici le seul point qui me fait encore hésiter. Il y a peu, j'aurais décidé qu'ils viendraient avec moi et qu'ils seraient instruits par les meilleurs précepteurs à mes côtés. Mais voici que vous semblez enfin comprendre que vous êtes père et je n'ai pas le coeur de vous enlever ces trésors. Peut-être Béatrice pourrait-elle rester avec moi et nos fils auprès de vous ? Je ne sais pas. Je vous l'avoue, je ne sais quelle serait la bonne solution. J'ai tellement peur de ce que risqueraient d'être nos vies si je rentrais sagement à la maison. Pourrions-nous inventer une façon de vivre que nous n'avons jamais encore vraiment vécue ? Arriverions-nous à ne pas nous regarder avec des regards chargés de reproches ? Ne deviendrions-nous encore plus étrangers que nous le sommes aujourd'hui ? Je ne veux pas de mesquinerie, je ne veux pas de pitié, je voudrais que...je ne sais même pas ce que je voudrais. Le voile...pour un jour enfin pouvoir le déchirer et renaître ?

    Félicitez BeauPapa pour moi, voulez-vous ? J'ai appris sa récente nomination. Vous devez être fier de lui et lui doit être absolument satisfait. Je connais Ellesya de la Louveterie, elle était la suzeraine de mon frère Elwin. Ne lui parlez jamais de moi et si votre père devait l'épouser, pensez à m'éviter pour ce mariage. Je ne pourrais jamais paraître devant elle. Ne me demandez pas pourquoi, la raison est bien trop délicate à dire.

    Je dois cessez d'écrire, l'on vient me donner les instructions de l'armée pour les jours à venir et je dois les faire parvenir à ceux qui me suivent.
    Embrassez nos enfants pour moi, je déposerai un baiser de votre part sur le front de Béatrice. Elle est blonde, elle aussi et ses yeux seront bruns sans aucun doute.

    Prenez soin de vous.

    Que le Très Haut vous garde.

    Della.


    PS : pour Charles, faites confiance en ce que décidera Séverin. Il sera bientôt le chef de famille des Volvent, grâce à vous et il est le mieux placé pour décider de l'avenir de notre neveu.


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Della
Lorsqu'on lui apporta la lettre au scel de Cassandre, Della s'empressa de l'ouvrir.
Une première lecture, plus ou moins attentive, lui fit froncer les sourcils.
Une deuxième lecture de certains passages la mirent vraiment de mauvaise humeur.

Voyons ce que cela donne.
N'approchez pas trop...il peut y avoir des dégâts collatéraux, nous ne garantissons pas qu'il n'y aura pas lancement d'objets et que tous les mots qui sortiront des lèvres dellesques seront chastes et purs.


Citation:
Voilà pourquoi, et j'espère que vous le comprendriez, je ne peux accepter de donner un fief à vous pour 3 ou 4 robes et rien à elles qui m'en font plus d'une 12 eni par trimestre.

Pauvre sotte ! Une seule robe de Clarinha vaut à elle seule dix autres robes ! Vingt autres robes !

Citation:
Mais c'est malheureusement en réponse négative que je répondrais à cette lettre, les robes de Clarinha sont des trésors, des cadeaux de Dieu mais malheureusement d'autres couturières aussi font des robes pour moi, et même si la qualité n'est pas toujours aussi bonne que celle de votre couturière, elles m'assurent le nombre de robes dont j'ai besoin pour sortir et avoir de nouvelle toilette régulière.

Mais oui, mets-les tes horribles robes, vas-y, emballe-toi dans tes tentures fades et sans aucun relief ! Espèce de cruche radine !
Citation:
Quoi qu'il en soit, et pour ne pas vous étaler ma vie privée, j'ai également de mauvaise nouvelle à vous dire, en effet mon époux et moi sommes en processus de séparation de mariage, cela sera officiel dans quelques semaines, vous comprendrez maintenant que j'avais bien des choses en tête en plus de mon travail et j'espère que vous pardonnerez mon oubli.

Hahaha ! Je le comprends, Palogar, pauvre homme, vivre avec une femme comme toi, il a bien fait de se carapater, tiens ! C'est pas demain la veille que tu vas retrouver un mari, pimbêche !
Hahaha !
Et c'est pas avec les que tu trimballes sur tes épaules qu'on va te remarquer...Halala...la robe que tu portais au sacre de Flavien...quelle horreur, mais quelle horreur...huhuhu...Je me marre...Je me marre...

Citation:
De plus le bal de l'empereur approchant à grands pas je me dois d'être la plus parfaite possible pour plaire à celui-ci qui m'accorde la deuxième danse d'honneur pour l'ouverture du bal, vous n'imaginez même pas à quel point cela me rend toute chose, je me dois donc d'être parfaite des pieds jusqu’à la tête, surtout quand celui-ci à avoué me considérer comme une bonne "amie". Quel honneur m'a-t-il fait le jour où nous nous sommes vue en privé et qu'il m'a confié cela...

Tiens, je me demande même comment Flavien peut envisager ne serait-ce qu'un instant de danser avec toi !

Hum...quand même, la deuxième danse...Hum...QUE la deuxième...


Si jusque là, le seul sentiment qui avait animé la Renarde était la colère due au refus de fief en Empire, venait maintenant de naître en elle, autre chose, pire que tout...la jalousie...Elle ne faisait aucune illusion, à ce fameux bal, tout comme partout ailleurs en public, Flavien ne lui accorderait aucune faveur, sans même à peine un sourire amical et aucun regard qui en aurait trop dit. Si entre eux, les conditions étaient clairement établies : personne ne devait être au courant et pour cela l'un et l'autre se garderaient bien du moindre geste ou de la moindre parole pouvant vendre leur secret, là tout de suite, en lisant les mots de Cassandre, le pauvre petit coeur de Della souffrait le martyr.

Saalope ! Tu veux te le faire, hein, l'Empereur, maintenant que ton mari a mis les voiles, tu veux en profiter pour mettre le grappin sur Flavien ! N'y touche pas...n'y touche surtout pas si tu ne veux pas que ta vie devienne un enfer, pétasse !
C'est à ce moment précis que vola le premier objet...un livre posé sur un guéridon.
Puis ce fut un verre qui se brisa contre le mur, son contenu, un délicieux vin, tâchant pour toujours le mur chaulé tandis que la Renarde tournait maintenant comme une lionne en cage, le regard mauvais et les poings serrés de rage.

Citation:
Je reçois votre lettre aujourd'hui même alors qu'un hasard fait que vous êtes à Empire et moi en France. Cela me chagrine terriblement car j'aurais aimé tellement vous rencontrer, vous, et cette couturière que j’idolâtre et que je n'ai, encore, jamais eu l'occasion de voir.

Ouais, ben, t'as même pas idée de la chance que tu as de ne pas croiser ma route, dinde !!!
Oh que je suis heureuse que tu me refuses ce fief ! Plier le genou devant toi ? Jamais ! Saalope !

Ha ! Mâdâme se dit amie de l'Emepreur ! Attends que je lui parle, moi, à l'Empereur et tu verras si tu es encore son amie !


Un coup de pied dans un tabouret fit choir celui-ci dans un bruit de fracas, ce qui alerta Elijah, le garde, qui vint aux nouvelles derrière la porte et qui reçut pour toute réponse, une botte lancée contre cette porte. Une chance qu'il ne fut pas entré, il l'aurait prise en plein front.

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Plus tard...
Citation:
    A vous, Cassandre Louna de Leffe van Loos, Duchesse de Chatel sur Moselle
    De moi, Della d'Amahir-Euphor, Duchesse de Chartres, Vicomtesse de Montpipeau, Baronne de Seignelay, Dame de Railly et de Bréméan.


    Bonjour.


    Vous avez fait votre choix. Je ne peux que le respecter même si je le trouve absolument mal fait.
    Soit, vous tournez le dos aux plus belles parures et préférez de quelconques robes confectionnées par des doigts de plombs. Grand bien vous fasse. Vous refusez par la même occasion le serment d'une vassale fidèle et loyale, vous ne pourrez que vous en faire le reproche.

    Je vous plains, pour votre mariage. Je vous souhaite bonne chance pour vos futures chasses à l'homme célibataire et patient, ils sont denrée rare, envisagez de mourir sans avoir eu l'occasion de vous remarier, c'est plus sûr.

    Concernant le bal de l'Empereur, je me demande s'il aura lieu, étant donné son état de santé. Il est malade, l'ignoriez-vous ? Vous qui vous dites son amie, je m'étonne que vous ne soyez pas au courant. Pourtant, une annonce officielle a été publiée à ce sujet.

    Enfin.

    Que le Très Haut vous bénisse.



Faites porter ceci à la Duchesse de Chatel sur Moselle, Elijah, voulez-vous ?


EDIT : balises
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Blanche_
Citation:
Coeur des routes de Castille,
Le 3ème jour du mois de février,

Ma chère amie,
Ma douce,
Ma chère chère Della,

Vois.
Je t'écris après des semaines sans le faire. Ni toi, ni moi... Mais nos vies sont ce qu'elles sont. Et puis ce n'est point par un vélin quelconque ou quelques lignes que l'on exprime une amitié comme la notre, ou qu'on la détruit.
J'ai beaucoup pensé à toi depuis que nous ne nous sommes plus vues : comment te portes-tu? J'espère fort bien. J'espère...

Je ne puis pas me répendre en amitié ni en émoi, ni te poser l'absolue totalité de toutes ces questions qui me taraudent... Oh, j'espère j'espère que tu vas bien, je prie pour toi aussi, et écris moi si tu le veux des nouvelles de toutes ces questions que je n'ai pas temps de te poser, sur toi, sur ton époux et tes enfants, la bonne santé de cette mesnie dont j'ai besoin d'entendre la bonne nouvelle.

Pour ma part je suis, comme je te l'ai écrit, au milieu des routes de Castille.
Seule.
Oh Della, j'ai peur d'avoir fait grande erreur mais je n'en pouvais plus. J'ai fui, trahi, comme l'on veut, je suis partie en tous cas et je n'ai rien dit à mon mari. Je ne lui ai pas encore écrit pour le prévenir, désirant n'être que très loin de lui quand il le saurait. J'ai Anna avec moi. Et un garde que je paye trois fois la solde pour son silence.
Je rentre en France me terrer je ne sais encore où ; d'abord chez mon cousin, dont je connais l'hospitalité.
Mais je ne pouvais plus rester en Castille sans étouffer.
D'ailleurs, on avait soit-disant prévu un complot contre moi. Ces gauches! Je ne suis personne au fond de mon île d'Arousa, ils voudraient tuer la femme invisible. Cela commençait à m'agacer -comme les obligations nuptiales d'ailleurs- enfin... Je suis partie.

Écris moi si tu le peux. Mais pas à Arousa. Ou Astaroth trouverait les lettres. Au premier relais de France, à la frontière. J'espère y trouver tout ton soutien.

Pardonne cette lettre débraillée, écrite sur le bord d'une route.
Pardonne que ce soit à toi qu'elle s'adresse, je te sais droite et pure, mais mon péché n'avait d'autre confidente que toi. T'aimant, toujours, toute,

Blanche


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