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[RP] Mais où est ma plume ?

Cassandre_louna
Votre Grasce une lettre pour vous

Bien merci

La blonde duchesse reconnut le sceau et s'empressa d'ouvrir la lettre, elle espérait qu'elle ne lui en voudrait pas trop pour cette histoire de seigneurie et qu'elles pourraient repartir sur de bonne base.

Mais à peine eut-elle fini de lire les 4 premières lignes, que les joues de Cassandre se mirent rouges de colère

Comment ose t'elle parler ainsi de mes couturières !

Il y a des choses que vos faites sans réfléchir, des choses que vous regrettez la seconde d'après . Ben Cassandre allait le regretter mais elle ne finit pas de lire la lettre qu'elle déchira celle-ci en 4 en braillant dans son bureau de procureur :

Tu n'ai qu'une merdaille , gouge, chapon maubec, malivole, malgreeur

Et elle finie par ajouter en flamand :

geitenneuker
*
Une fois qu'elle c'était calmé et après avoir fait le tour des gros mots qu'elle connaissait et qu'elle disait pour la première fois, elle finit par faire un petit puzzle avec la lettre pour pouvoir finir de la lire, la rendant un peu plus en colère encore, avant de répondre:

Citation:
De Nous , Cassandre Louna de Leffe van Loos, Duchesse de Chatel sur Moselle, Dame du grand Laurier, Grand maitre de la garde de robe Impérial

A vous , Della d'Amahir-Euphor, Duchesse de Chartres, Vicomtesse de Montpipeau, Baronne de Seignelay, Dame de Railly et de Bréméan.


Bonjour,

Ma journée devient bien grise quand je lis votre lettre duchesse, je ressens une légère haine et une légère déception bien que le mot " légère" me parait bien léger, je me trompe ?

Je comprends que depuis que vous avez votre douce et talentueuse Clarinha vous êtes devenue " difficile" mais je pensais pas que c'était au point de descendre ainsi le travail d'autres artistes, j'avoue être vraiment déçue car je ne pensais pas lire ceci de vous .

Pour ma part duchesse, sachez que j'admire tout travail, même s'il n'est point parfait et croyez bien qu'en tant que grand maitre j'ai reçu des tenues qui étaient bien loin d'être parfaite , je me suis jamais ainsi permis de critiquer entre les lignes le travail de celle-ci, mais il est certain que je suis sure que vous-même vous pourriez faire un travail égal ou supérieur même sans votre clarinha n'est ce pas ? Malheureusement ce n'est pas mon cas, donc j'essaie de ne pas trop critiquer un travail que je ne peux réaliser seule ...

Pour mon divorce sachez que je ne compte pas chasser, je crains d'avoir été trop déçue dans mon cœur et vouloir rester seule plutôt qu'avec un homme qui me délaisse bien trop souvent malheureusement ...

Concernant le bal de l'Empereur, je prie tous les jours pour qu'il sorte vite de sa couche et se remette de ses miasmes, voila pourquoi je me refuse de penser qu'il n'ira pas mieux dans les prochains jours et au contraire je me dis qu'il se relèvera encore plus en forme qu'il l'était les semaines passées.

Donc je n'ignore pas l'état de l’empereur, je suis seulement optimiste contrairement à vous.

Que le très Haut vous bénisse.

Cassandre Louna de Leffe van Loos


* si je me trompe pas c'est quelques choses comme " va te faire prendre par une chévre" ou " baiseuse de chévre"
_________________
Della
Citation:
    La Lorraine, quelque part.
    Février 1461.


    Ma Colombe,
    Mon Amie,
    Toi.


    Mais que fais-tu, seule sur les routes par ces temps incertains ?
    C'est dangereux !

    Je vais bien. Autant que l'on peut aller bien lorsqu'on cherche sa route alors que l'on pensait avoir trouvé la bonne voie.
    Je suis en Lorraine, donc.
    Je me suis enrôlée dans la défense d'Epinal lorsque Fatum et les Corleone sont venus semer le trouble, à la solde de l'anti-toi. Tu connais les Corleone, c'est une des leurs qui a assassiné notre Béatrice. Je les hais !
    Précédemment, j'ai assisté au sacre de l’Empereur. Tu sais que nous sommes amis, lui et moi. Hélas, à l'heure où je t'écris, il est très malade. Puisse-t-il guérir et reprendre vite son trône !
    Kéridil et mes fils sont en Orléans, à Montpipeau. Ils vont bien d'après ce que me dit Kéridil, Clément a été malade mais il est rétabli.
    Il faut que je te dise : j'ai une fille, elle se nomme Béatrice Blanche Lucia. Elle est toute petite et déjà magnifique ! Elle est blonde avec des yeux marrons, c'est mon soleil.

    Tu rentres en France...Sais-tu dans quel état est la France ? Sais-tu qu'Eusaias est anathème et qu'il n'hésite pas à demander la mort des clercs aristotéliciens ? Oui, comme je te le dis, il se dresse contre l'Eglise, au risque d'entraîner avec lui, tous ses sujets en enfer.
    Si tu rentres en France, par pitié, fais-toi discrète et reste bien chez ton cousin, le temps que tout cela se tasse et que la paix revienne. Car la guerre est partout. Dans le sud où les provinces se lèvent contre l'anti-roi, en Bourgogne où le conseil élu fut jeté bas par Angélyque que Eusaias avait revêtue d'un manteau de pair quelques jours avant. Des armées s'affrontent en Bourgogne, celle de l'Eglise qui tient le siège contre celles des hérétiques. Oui, la France est dans le sang, ma Mie et si le tien devait y couler, ce serait un drame affreux ! Penses-y. Cache-toi. Ce n'est pas lâche que de vouloir sauver sa peau, sais-tu.

    Tu vois, moi aussi, j'ai fui mon époux.
    Oh, ce n'était pas aussi clair dans ma tête, non, c'était plutôt une fuite déguisée.
    Lorsque ma mère et Maud me renvoyèrent de la Diplomatie, j'en profitai pour avancer ce voyage en Empire que je devais faire depuis longtemps. J'aurais pu rentrer en Orléans mais je ne le voulais pas. Alors, je suis partie, vers l'est, la Lorraine puis Strasbourg. Aujourd'hui, je me rends bien compte que je fuyais aussi Kéridil qui sombrait dans l'acédie et que je n'avais pas envie de sauver. Moi aussi, j'étouffais dans mon mariage...

    Mon soutien, tu l'as, bien évidemment même si je ne peux rien faire concrètement actuellement, mes pensées et mes prières t'accompagnent. Sois forte surtout et ne te culpabilise pas d'avoir pris la fuite. Fuir n'est pas trahir lorsque la survie est en jeu.

    J'envoie cette lettre où tu m'as dit.
    Donne-moi vite de tes nouvelles et de celles d'Anna.
    N'importe quelle lettre de toi est un cadeau.

    Je t'embrasse.
    Je t'aime, ma Colombe.


    Que le Très Haut te bénisse.

    Della.


_________________
Della
Citation:
    A vous, Cassandre Louna de Leffe van Loos, Duchesse de Chatel sur Moselle
    De moi, Della d'Amahir-Euphor, Duchesse de Chartres, Vicomtesse de Montpipeau, Baronne de Seignelay, Dame de Railly et de Bréméan.


    Bonjour.


    La couleur du ciel ne dépend que du regard que l'on porte sur lui.

    Haine et déception sont les mamelles de l'amertume, duchesse. Là n'est point ma source de satiété, ne vous en déplaise.

    Vous vous méprenez, très chère, je ne descends point le travail des autres couturières, j'élève simplement celui de la mienne. Avouez quand même qu'entre les oeuvres qui sortent des doigts de Clarinha et celles émanant d'autres couturiers, le choix est vite fait.
    Voulez-vous que nous parlions de cette robe que vous portiez au sacre de l'Empereur ? Elle vous faisait une poitrine de gamine pré-pubère et un derrière de matrone. Je ne m'étendrais à propos des manches pour lesquelles on avait l'impression qu'il avait manqué quelques lés de tissus.
    Mais comme je vous l'ai dit précédemment, vous avez fait votre choix. Ne revenons pas là-dessus et considérons que l'affaire est dorénavant terminée pour vous comme pour moi.

    Les nouvelles que j'ai de l'Empereur ne sont pas bonnes, hélas. Et croyez bien qu'ici, je ne cherche pas à vous ennuyer, c'est malheureusement la stricte vérité. Il ne faut pas qu'il trépasse, ma dame ! Priez, priez beaucoup, je vous en supplie afin que le Très Haut étende sur lui Sa main protectrice et le sauve.

    Je serai dorénavant sur les remparts d'Epinal ou ailleurs, pour défendre la Lorraine contre ses assaillants, envoyés par celui que Rome a décrété anathème. Priez pour nous aussi, duchesse, pour que la victoire nous revienne plutôt qu'à ces mécréants.

    Que le Très Haut vous bénisse (malgré que vos robes soient laides).





[HRP : c'est Della qui trouve les robes de Cassie moche, pas moi. Inutile de venir m'incendier^^]
_________________
Keridil
Citation:
Della,

Bonjour à vous.

Je reviens vers le Seigneur oui, mais pourquoi devrais-je m'encombrer de ses prétendus princes ? Accepter son église, bien sur, et je l'ai toujours fait vous le savez. Son église toutefois, demain, frappera sur mes proches et ceux qui me sont chers. Voyez, il y a bien des chiens galeux dans les rangs de l'église. Voyez, vous dites vous-même que quelques sorciers peuvent gagner ascension et puissance. Je pense que ceux qui dirigent Rome sont de cet acabit, et j'ai perdu bien de la confiance en eux. Oh, il en est toujours que je tiens en estime, et parmi lesquels Fitz, évidemment. Quand il y a des fruits pourris, on se dépêche de les cueillir et de les éloigner de la pousse prometteuse, car la pourriture est contagieuse. Tristement, l'EA ne semble pas encline à se défaire de son noyau avarié. Tristement alors il nous faut agir en serviteurs du Très Haut, et songer que ceux qui prêchent en son nom ce qu'il n'a pas voulu peuvent se parjurer. Ils sont humains, Della, ils pêchent aussi.
Mais pour l'heure, n'ayez crainte. Je n'embrasserai la Lune ou le Soleil que trépassé, et il m'a semblé malgré toute la volonté du Monde que ni Dieu ni le Diable ne me désirent encore à leur côté.

Ne croyez pas les palabres d'Alexandre de Chéroy. Si je le surnommai le Discret, c'était pour ne pas lui faire l'affront de lui offrir le sobriquet de l'Inutile, du Nul, de l'Apathique, de l'Indolent, du Mou. Voyez qu'il m'évoque un triste vocabulaire. Cet homme est bien le père de ses enfants. Ambitieux sans grande valeur, un peu sorcier dirais-je aussi, dont les mérites ne sont pas plus grand que l'ongle de mon index, que je ronge d'ailleurs. Ne vous fiez pas au Duc de Chéroy.
Mais Della, qu'est-ce que cet Empereur si l'Empire n'est plus entre ses mains ? Est-il aussi couard qu'il me paraît sot ? De facto, ses armées sont en Bourgogne. Parlant d'elle, voulez-vous que je prenne en main Seignelay le temps de votre absence ? Je puis y dépêcher mes meilleurs notaires.

Mais enfin, vous avez des péchés à expier. Me voici heureux que vous les admettiez, Della, car je crois que nous parlons des mêmes. Jamais vous n'auriez du nous abandonner, nous jeter au visage votre courroux injustifié, nous offrir la pitié plutôt que la charité. Oh, je suis aussi pécheur. Mais je n'entrerai pas en monastère. Je ne sais ce que vaudrait votre retour au foyer, et une vie commune. Je n'ai pas le don de clairvoyance, et je suis même assez pitoyable au jeu de la devinette, ce qui est dommage car il est amusant. J'y perds toutefois beaucoup. Mais s'il le faut, je consens à votre retraite. Voyez, je le fais sans mesquinerie ni amertume. Je consens à me résigner à votre absence, et si votre présence doit nous être à tous deux lourde, peut-être est-ce plus sage ainsi. Le coeur léger vous reviendrez, je n'en doute pas.
Je viendrai vous rendre visite si on le permet, où que vous échouiez.

Je féliciterai mon père. Il est en effet heureux comme je le suis.

Embrassez cette Béatrice que je ne connais pas, et je songerai qu'elle est blonde comme vous, comme Clément, qui vous embrasse ainsi que Dorante qui a une tendresse précieuse que n'avait pas son frère, qui bouge et s'étonne de tout.

Dieu vous garde.

Keridil.

PS : Je ne sais plus si je vous l'ai dit, il sera bientôt proclamé si je dois devenir ou non Pair de France.

_________________
Cassandre_louna
GRRRRRRRRRR ELLE M’ÉNERVE


Et voilà, n'importe quel domestique présent ses derniers jours pouvaient savoir qu'elle parlait à cet instant précis de Della .
La blonde fit les cent pas avant de s'assoir légèrement sur les nerfs, tremper sa plume et rédiger :



Citation:

De nous, Cassandre Louna de Leffe van Loos, Duchesse de Chatel sur Moselle
A vous, Della d'Amahir-Euphor, Duchesse de Chartres, Vicomtesse de Montpipeau, Baronne de Seignelay, Dame de Railly et de Bréméan.


Votre Grâce,

La tenue que j'ai portée au sacre de l’empereur était peut-être à vos yeux loin du travail de la talentueuse Clarinha, cette robe à été faite par Elizabelle, ma couturière, une couturière de talent, descente d'une couturière elle-même de talent et qui à formée votre Clarinha.
Cette robe je l'ai portée fièrement, la tête haute, sachez qu'il n'est pas toujours facile d'exercer sa charge de GM, lorsqu'une autre duchesse, aujourd'hui Régente, veut absolument votre robe, avec retouche pour y faire entrer son ventre de femme enceinte, et que vous ne pouvez faire autrement qu'accepter la faute à votre gentillesse et votre charge.
Peut-être, un jour où les créations de MA talentueuse Elizabelle ne me satisferons plus, je ferais appel à la vôtre. Peut-être...


Elizabelle est d'ailleurs pour preuve très douée, cette robe vous semble remplir de défauts, mais celle-ci est allée jusqu'à ce privé de sommeil durant cette nuit pour réaliser les modifications à ma robe d'origine, destinée au final à Jade de Sparte et me réalisée une robe de sa création la plus totale en seulement six heures, qui on dût être absolument interminable pour cette jeune femme.

Je conçois que nous n'avons pas les mêmes critères, mais cette robe réalisée en de si courts délais et pour moi un synonyme de perfection, car elle est aussi le résultat d'une certaine amitié entre ma couturière et moi-même.Celle-ci à cousu cette toilette sans aucune demande de ma part.

Cette tenue à désormais grande valeur à mes yeux, de plus je préfère suivre la mode de notre temps, et avoir cette petite poitrine temps désirée par des femmes l'ayant trop volumineuse et les hanches larges qui me permettent d'enfanter facilement.

En ce qui concerne l'Empereur, votre personne, et la Lonthargie, je prierais autant que je le peux, autant que ma salive me le permet pour qu'Aristote malgré les malheurs qui nous touche tous, m'entende.

Que le Très Haut vous garde
(et votre couturière de la mort*)


Cassandre Louna De Leffe Van Loos


Une fois écrite elle appela un homme pour transporter la lettre et lui ordonna :

Trouvez la duchesse de Chartres et faites en sorte qu'elle ne reçoit pas cette missive dans 10 ans !

( hrp : voyons tu me connais bien je suis quand même plus intelligente que ça :p )
_________________
Della
Citation:
    Lorraine, février 1461.

    Aranelle, ma chère filleule.


    L'hiver est long, n'est-ce pas ?
    N'avez-vous pas trop froid, en Alençon ?
    En Lorraine où je réside encore, il fait glacial. Tout est blanc, c'est magnifique mais tellement froid.

    Avez-vous des nouvelles de votre ami, le Drôle ? Je serais heureuse si enfin vous pouviez trouver le bonheur, ma filleule. Votre père l'apprécie-t-il ? A-t-il déjà fait une demande ? A part la façon dont il se vêt, je pense que cet homme est quelqu'un de bien et j'aurais grand plaisir à le connaître d'avantage. Remettez-lui mes salutations.

    Comment vous portez-vous, Dame de Cheny ?
    Etes-vous venue voir vos terres, récemment ? J'aimerais avoir un rapport de leur revenu et de leur état, pensez-vous pouvoir me rendre cela avant le printemps ? Il faut tenir les comptes à jour, savez-vous, avec cette guerre qui risque de durer, il nous faut savoir sur quoi nous pouvons compter.

    Priez-vous, ma mie ? Priez-vous beaucoup ?
    J'espère que vous n'abandonnez pas notre Eglise Aristotélicienne malgré que l'anti-roi anathème tente de la renverser par tous les moyens. Restez fidèle Aranelle, surtout, ne cédez pas à la tentation et continuer à voir dans l'Eglise, le seul salut.

    J'ai adopté une petite fille, pas encore officiellement car il faut que le calme revienne pour cela, la Hérauderie doit être aussi très ralentie avec les guerres, mais elle est déjà ma fille. Elle a le même âge que Dorante et elle se nomme Béatrice Blanche Lucia et elle est magnifiquement belle ! Je l'adore.

    Ecrivez-moi, Aranelle, je vous en prie, répondez à mes questions surtout, afin d'apaiser mes inquiétudes.

    Que le Très Haut vous bénisse.

    Votre marraine,
    Della.

_________________
Aranelle
Citation:
    Ma Tendre,


L'Alençon n'a jamais été aussi glaciale, et rien n'est fait pour m'y réchauffer. Mes parents sont encore en terres angevines, délaissant leur fille depuis de longs mois déjà. Cette guerre me tuera. Quant à vous, vous vous exiler en Lorraine... De quoi vous cachez-vous ? Avez-vous décidé de m’abandonner à mon tour pour votre Empereur ? Si tel est le cas, j'en serais terriblement fâchée. J'ai l'impression de perdre mes proches les uns après les autres. Vous perdre vous serait insurmontable alors revenez, je vous en prie. Moi qui pensais que vous dernières couches vous cloueraient en Orléans, j"étais à mille lieues de me douter que vous engageriez une telle odyssée. Je suis certaine que votre époux, le Duc de Chartres, se meurt lui aussi de votre absence. Je n'évoquerai pas vos enfants qui n'actent pas de la chaleur maternelle lors de leurs premiers âges. Revenez-nous, s'il vous plaît.

"Le Drôle" ? J'imagine que vous devez parler de Drahomir. Je le vois lui aussi très peu, puisqu'il est très occupé ces temps-ci. Il est actuellement Procureur et tentera de monter sur le trône de l'Alençon le mois prochain. Je suis à la fois étonnée et ravie qu'il devienne aussi bureaucratique. C'est un homme d'ambition, et j'apprécie ses valeurs. Mon père les apprécie également, et j'espère que c'est ce qui fera la différence lors du moment fatidique. Car il approche, j'en suis certaine. On dit qu'une cérémonie se prépare pour l'introniser Baron, et il me confia plus tôt qu'il demanderait ma main à mon Père dès lors son nom inscrit dans les registres de la noblesse d'Alençon. L'attente n'est plus très longue.
Je ne pense pas que vous le reconnaîtriez. Je l'ai converti aux dernières modes italiennes, et sa mise peut désormais concurrencer celle d'un Marquis. Je suis très satisfaite de moi sur ce point. Toutefois, je suis désolée de voir qu'il s'est alourdi et que la graisse recouvre ses vaillants muscles d'antan. On lui donnerait le profil d'un Tsar.

Pour vous répondre, je ne me porte ni trop, ni trop mal. Je suis froissée par ces histoires de conflits permanents. Après l'Anjou, l'Eglise. Ces minables guerres me fatiguent plus qu'elle ne m'inspirent. Elles ont jusqu'à maintenant eu le don d'éloigner mes proches et de m'indisposer en m'installant dans des situations peu confortables. Je vous en ferai bientôt le récit.

Je prie, oui. Chaque heure de la journée, je prie. Mais chaque heure de la journée, je m'informe également sur la bonne santé de mon Roy.
Vous savez, ma chère Marraine, je suis perdue. J'ai jusqu'à maintenant suivi un chemin rectiligne, sans aucune pente sinueuse. C'était là le chemin de la loyauté, mêlant une extraordinaire piété et une fidélité sans faille envers la royauté. Or, j'arrive aujourd'hui à constater que ce chemin se sépare en deux, et qu'il devient presque impossible de les suivre tous deux. J'ai longtemps hésité, restant à ce carrefour de la honte avec de nombreux doutes. Mais malgré mon Amour pour le Très-Haut, j'ai choisi de suivre le chemin de la royauté, car je suis royaliste avant tout. J'appartiens à mon Roy, comme chaque sujet du Royaume. Je ne veux pas dire par là que je renie la religion aristotélicienne. Au contraire, j'y crois avec ferveur et je prie toujours autant. Mais ma raison, malgré tout ce qu'on a pu me souffler à l'oreille, a fait de la royauté ma priorité. J'ai ainsi décidé de ne plus officier jusqu'à ce que ces deux chemins se recroisent et n'en forment plus qu'un. Ce n'est qu'ainsi que je pourrais vivre en adéquation avec mes valeurs. Jusqu'à les affaires des hautes sphère s'arrangent, j'hibernerai. S'il vous plaît, ma chère Marraine, ne m'en voulez pas trop.

Vous me ravissez par la nouvelle de cette adoption, et j'espère bientôt rencontrer votre pupille. Est-elle avec vous en Lorraine ? Elle a de jolis noms.

Cette lettre signée, je prierai pour que vous me reveniez le plus vite possible.

Aranelle du Ried.

P.S : Je tenterai de visiter Cheny avant la fin de l'hiver, de quoi m'occuper en l'absence de mes aimés.
Della
Citation:
    A vous, cher Raphaël.
    De nous, Della d'Amahir-Euphor.


    Cher ami,


    Le bonjour vous va !


    Comment allez-vous par ce rude hiver, cher Raphaël ?
    J'espère que vous n'avez pas été malade, malgré la grave épidémie qui a sévi en Orléans dernièrement.
    Mon fils a souffert de cette terrible maladie, le pauvre enfant. Heureusement, il s'est bien rétabli d'après ce que me dit son père.
    Clarinha a épuisé presque toutes les réserves de tissus que nous vous avions achetées, il nous faudra donc très bientôt nous revoir afin de regarnir les étagères de l'atelier de couture. Avez-vous de nouvelles étoffes, de nouveaux galons, des pièces uniques et rares bien entendu ?
    Je chargerai Clarinha de vous entretenir de ce qu'il conviendra de nous fournir. Je sais par avance qu'à vous deux, vous réussirez encore à me surprendre ! Et à vider mes coffres...Je gage que je suis la raison principale des vôtres bien remplis.

    A ce propos, cher Raphaël, j'ai un service à vous demander, qui remplira mieux encore votre bourse.
    Je vous envoie à Montpipeau, chez mon époux, en Orléans.
    Vous vous y présenterez pour enseigner la poésie à mon fils aîné Clément.
    Comme il a déjà un précepteur pour les matières autres que l'art, vous serez celui par qui l'art arrive, ce qui ne pourra faire de mal à mon fils, puisque de toutes façons, mon époux est imperméable à toute forme artistique.
    Clément est un enfant très attachant et très intelligent, vous n'aurez aucune difficulté avec lui.
    En sus de lui apporter votre enseignement, vous veillerez sur lui et sur son jeune frère Dorante et très régulièrement, vous m'enverrez de leurs nouvelles. Je veux tout savoir, ce qu'ils font, ce qu'ils mangent, comment se comporte leur père avec eux, s'ils ne manquent de rien, s'ils disent leurs prières, tout !
    J'en suis réduite à user de ce stratagème puisque mon époux refuse que mes fils me rejoignent en Lorraine et qu'il ne m'écrit que rarement et de façon très superficielle pour ce qui concerne mes enfants.
    Or, je crains pour eux. Les temps sont délicats, la royauté et la foi sont malmenées. Si je me fous de la première, la seconde est primordiale à mes yeux. Je soupçonne mon époux d'oublier la foi et de bientôt renier l'Eglise Aristotélicienne. Le manteau de Pair qu'il revêtira sans doute l'y obligera bien ainsi que son père maintenant Grand Maître de France. Cette difficile situation vous explique pourquoi je suis en Lorraine. Je ne peux renoncer à mes voeux de baptême, je crains Dieu et l'enfer bien plus qu'Eusaias ou mon époux.
    De ceci, vous ne piperez mot à personne.
    Je saurais bien reconnaître la valeur de votre amitié pour moi. La lettre de change que je joins à ce courrier en est déjà une première reconnaissance.

    J'attends votre réponse avec optimisme.
    Je vous ferai parvenir en retour, une lettre qui vous introduira à Montpipeau et qui vous assurera les égards auxquels vous avez droit.

    Que le Très Haut vous bénisse, très cher Raphaël.








_________________
Raphael..
Citation:
A vous Della d'Amahir-Euphor.
De moi Raphaël

Ma courageuse amie,

Que lis-je ? Sont-ce bien vos mots qui, couchés sur le vélin, m'informent de votre triste situation ? Je suis affligé et fort ennuyé que cette querelle vous touche tant Della, je vous imaginais heureuse depuis votre mariage et mes nombreux voyages m'ont fait manquer à mon devoir d'ami. J'aurais dû m'enquérir bien avant de votre situation, pardonnez-moi.

Pour ce qui est des tissus, il me reste bien quelques rouleaux qui je pense vous plairont, mais nous verrons avec Maître Clarinha ce qu'il me faudra vous fournir.

Della, le service que vous me demandez, je vous le rendrais bien volontiers si je ne m'inquiétais pas des compétences que vous réclamez de moi pour cette mission ! Poète vraiment ? Mais enfin je suis incapable d'écrire la moindre Aube, le moindre Lai. Comment pourrais-je être pris au sérieux sans me faire démasquer ni vous mettre dans l'embarras ?
Mais je suis conscient que l'absence de nouvelles de vos enfants vous inquiète et si vraiment, vous y tenez, je m'exécuterai et travaillerai mes rimes pour vous satisfaire. Seulement vous m'offensez par cette lettre de change que vous m'avez joint et vous la trouverez avec mon présent courrier car il est hors de question d'obtenir une quelconque rémunération de votre part. Ceci est un service, non un emploi et je vous le dois bien.

Si votre position reste inchangée, expliquez moi en détail la façon de m'introduire auprès de votre époux et j'espère qu'il est en effet, très peu intéressé aux arts, pour la survie de cette mission.

Sachez Della, mon amie, que je suis plutôt fier de votre droiture et de votre foi inébranlable, que le Très-Haut vous le rende,

Raphaël.


_________________
Della
Citation:
    A vous, Raphaël.
    De moi, Della.


    Bonjour.


    Oui, c'est ainsi, la vie. Elle va et vient avec son lot de joie et d'épreuves.
    Il y a longtemps, je suis allée en Normandie.
    Je me souviens de la mer, des vagues qui sans jamais se lasser viennent s'étaler sur le sable avant de s'encourir à nouveau vers le large.
    La vie ressemble aux vagues. Quand on croit que l'on va pouvoir refermer les mains sur le flux, enfermer pour toujours le courant et tromper le cours du temps, voilà que déjà il ne nous reste rien entre les doigts.

    C'est un réel soutien que vous m'offrez, Raphaël, je vous remercie car ne point douter de sa foi, aujourd'hui, devient particulièrement difficile. Pourtant, nous devons tenir bon et ne pas plier devant les menaces du temporel, notre âme vaut bien plus que toutes les richesses de la terre !
    J'ai confiance en vous et votre réponse réchauffe mon espérance. Soyez béni pour ça.
    Je sais que vous serez ma présence auprès de mes enfants et qu'avec vous auprès d'eux, je peux être rassurée.

    Poète, mon ami, si vous ne l'êtes, vous le deviendrez, j'en suis absolument convaincue.
    Lisez quelques oeuvres, celles de Marie de France sont un régal. J'ai un faible pour le Lai du Chèvrefeuille. Lisez-le à Clément et découvrez avec lui, la beauté des mots et donnez-lui à goûter toute la sensualité des mots et dissertez enfin sur ce passage que la Reine Béatrice et moi aimions tant : «Bele amie, si est de nus: Ne vus sanz mei, ne mei sanz vus !»*, la plus belle déclaration d'amour qui soit jamais dite.
    Voici comment vous entamerez les leçons avec Clément.

    Présentez-vous simplement à Kéridil, faites valoir que les enfants de l'Illustre (c'est le surnom qu'on lui donne) ne peuvent ignorer l'art des mots et qu'à l'image de leurs parents (n'insistez pas trop sur moi, brossez Kéridil dans le sens du poil, il aime ça), ils seront ainsi de forts bons discoureurs, que vous connaissez la renommée des Amahir et que c'est tout naturellement que vous vous présentez à lui, espérant avoir l'honneur de pouvoir servir cette grande et belle famille.
    La sauce devrait prendre ainsi. Si jamais il fallait un coup de pouce, pour assurer votre personne, annoncez que nous sommes parents d'une façon ou d'une autre sans toutefois trop parler de moi afin de ne point déclencher son courroux ou sa méfiance. Ne doutez pas de vous, surtout. L'assurance est un atout majeur. Kéridil n'aime pas les faibles.

    Allez, mon ami.
    Ecrivez-moi bientôt.

    Que le Très Haut vous bénisse.


*« Belle amie, ainsi en est-il de nous:
Ni vous sans moi, ni moi sans vous! »

_________________
Della
Citation:
    Au Duc de Chartres.
    De la Duchesse.

    Bonjour.


    Fourbe !
    Menteur !
    Hypocrite !

    D'une main vous m'envoyez une rose et de l'autre, vous vous apprêtez à brandir votre épée sur ceux qui défendent la vraie foi !

    Mais comment ai-je pu penser un seul instant que je pouvais vous faire à nouveau confiance ?
    Ah...ce matin...lorsque je lisais votre lettre et que je sortais de son écrin, cette rose, mon coeur se serra et je me sentis prise d'une telle joie. L'espoir de nous voir à nouveau côte à côte, sur un même chemin me brûlait...Je serais revenue.
    Quand dans l'heure suivante, je recevais de Tonnerre une lettre m'informant de votre présence et sans doute au sein d'une armée venue prêter main forte à celle d'Angélyque, alors, mon coeur se serra encore mais plus d'espoir, seulement de colère !

    Vous me trouverez en face de vous, Duc, je prends votre présence en terre de Bourgogne comme un appel à me défier ! Je ne vous ferais pas le plaisir de manquer à ce rendez-vous !

    Je vous déteste, Duc de Chartres !

    Della de Volvent.

_________________
Keridil
Citation:
Della,

Chacun de mes mots était sincère, je vous le jure.
Je suis certes dans l'armée de mon père, mais je ne lèverai pas l'épée sur le moindre bourguignon. Je me terrerai à Seignelay, prétendrai le défendre, ou encore prétendrai être malade, me ferai tuer au premier coup d'épée d'un bourguignon.

Je suis fatigué de me battre, si je dois vous ajouter au nombre de ceux qui se trouvent en face de moi, je capitule.

Relisez mes vers, ils sont tous vrais.

Je ne vous déteste pas, Duchesse de Chartres.

Mais m.erde Della ! M.erde ! Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi ne pas avoir attendu demain ? Pourquoi même vous torturer à vous faire informer de choses sans en rien savoir en fait ? Pourquoi m.erde ?

Je vous aime, moi. Fais chier.

Keridil.

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Della
Citation:
    Kéridil.

    J'ai passé la journée à me demander si je m'en irais vers le nord ou vers le sud, pour rejoindre la Bourgogne.
    J'ai soupiré bien des fois en regardant la carte et inlassablement, mon doigt repassait sur Tonnerre où vous suivez votre père, me demandant pourquoi vous étiez là.

    Vous ne lèverez l'épée sur aucun Bourguignon ? En êtes-vous certain ? Comment êtes-vous dans cette armée alors que votre jambe devrait vous l'interdire ?
    Vous me reprochiez d'avoir laissé nos fils, et vous, qu'avez-vous fait ? Les avez-vous emmenés avec vous ? Bien sûr que non, ils sont en Orléans, abandonnés par leur père qui s'en va faire la guerre aux fidèles croyants.

    Comment puis-je croire que vous allez déserter les Lames ? Je doute que vous fassiez cela à votre père.
    Et si vous mourriez ? Y avez-vous songé au moins ? Quelle joie cela vous apportera-t-il de faire de moi votre veuve ?

    Je rentre en Bourgogne, Kéridil.
    Nous nous verrons soit à Seignelay, soit à Dijon.
    J'ai une préférence pour Seignelay, là, je pourrais vous torturer avant de vous achever, à moins que je ne vous enferme dans les caves à vin.
    A Dijon, cela risque d'être trop sanglant, trop rapide. Un coup d'épée et...terminé !

    Della.





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Della
Citation:
    Aranelle,
    Ma Belle.


    Bonjour.

    Pardonnez-moi d'avoir tardé à vous répondre.
    C'est que les jours derniers, j'étais en armée, sur les routes de Lorraine, et écrire n'était guère aisé.
    Ce soir, je suis dans une petite ville et je viens de prendre un bain, vous n'imaginez pas comme c'est bon de prendre un bain après deux semaines de mobilisation !
    Je souhaite que vous n'ayez à jamais prendre les armes et à vous engager, ma filleule.

    Oui, c'est vrai que j'aime ça.
    Cela m'excite et me rend vie lorsque je m'éteins, rien de tel qu'une bonne petite armée et quelques coups d'épée pour me ravigoter !
    Cette fois encore, cela a fonctionné.
    J'étais triste et indécise avant, je me sentais coupable et aujourd'hui, je sais que je n'ai pas tant que cela à me reprocher. Un peu quand même, personne n'est parfait. Mais j'ai le sentiment d'avoir bien agi, ce qui me réconcilie avec moi-même.

    L'Empereur mon ami est hélas bien malade, ses médicastres ne sont guère optimistes et cela me fait tellement mal d'être impuissante à le soulager. Ne soyez pas jalouse de lui, belle enfant, voyez, je suis en train de le perdre. Vous n'avez jamais quitté mes pensées, Aranelle, et vous êtes dans toutes mes prières, sachez-le.
    Je préfère ne pas aborder avec vous le sujet de mon époux. Cela est bien trop délicat à ce jour. Je vous raconterai cela plus tard, lorsque je serai moins énervée.

    Oui, il est aujourd'hui impossible de servir le roi et Dieu en même temps. Eusaias en a décidé ainsi, malheureusement. Il est le seul responsable de cette situation, l'Eglise ne peut accepter qu'il la bafoue sans réagir, comprenez-le. Ne le suivez pas, je vous en conjure, restez aussi neutre que possible et n'abandonnez pas Dieu et l'Eglise.

    Ne tombez pas amoureuse, mon enfant. Regardez le Drôle avec des yeux très critiques, toujours, et n'oubliez jamais qu'un époux n'a pas besoin de recevoir notre amour. Mariez-vous bien mais restez maîtresse de vos sentiments et soyez prête toujours à vous prendre une grande gifle au moment où vous vous attendrez le moins.

    Priez Aranelle, priez beaucoup car les temps l'exigent.

    Della.



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Keridil
Citation:
Mon épouse.

Je suis Pair de France.

Keridil.

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