Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Un Normand, une Artésienne et...des navets

La_voix_off



    "La rencontre singulière de deux êtres relève de l'emprise du destin ou du hasard..." *

    Il est des éléments qui mènent à des rencontres insolites : parfois un pigeon qui, à cause (ou grâce ?) à son strabisme, vole vers de mauvais horizons, ou encore la charrette d'un vieux paysan, transportant navets et...bien plus.

    Et à ce sujet, petite question.
    D'après vous, combien de navets (à savoir la racine, sans la tige) doit-on aligner pour rejoindre Cambrais à Rouen ?

    En sachant que :
    1. un navet moyen, le monsieur tout le monde au Royaume des navets, mesure environ dix centimètres
    2. il existe dix noeuds pour parcourir la distance entre les deux villes
    3. vous risquez de rencontrer un capitaine à l'âge indéterminé, possédant dix chèvres friandes de navets

    Réponses à envoyer à l'un des protagonistes de cette fabuleuse histoire (à venir).
    Votre poids en navets à gagner ! Offre exceptionnelle !
    (jeu sans obligation d'achat, dans la limite des stocks disponibles. Seul le premier à envoyer la bonne réponse gagnera ! Mais vous pouvez toujours rêver...)
    * Romain Guilleaumes



[De Cambrai...]

Le temps se rafraîchissait, devenait même froid. Maigh, qui venait de donner naissance à une magnifique petite rousse, commençait à se faire du soucis. Les récoltes n'étaient pas les meilleurs qui soient, et avec cette nouvelle petite bouche à nourrir, ses maigres économies fondraient comme neige au soleil.
Elle avait bien demandé quelques écus par ci par là, mais avec gêne. Elle n'était pas du genre cigale, mais pas non plus fourmi, trouvant souvent le temps de mettre de côté avant d'aller chanter. Sauf que là... ça s'amenuisait fortement. Venait ensuite s'ajouter à ça, une inondation... A croire que le sort s'acharnait sur elle ces derniers jours.

Aussi, comme ça, elle prit une décision. Un peu sur un coup de tête, elle prévint son Lieutenant qu'elle s’absenterait quelques semaines. Combien ? Elle n'en savait rien, peut-être une, ou deux...voire plus. L'autorisation reçue, elle prépara de petits bagages qu'elle installa dans sa barque à roulettes. Sa vache Marguerite 55, dernière rescapée de son élevage Arrageois, fut attelée. Arya, sa fille chaudement habillée, fut blottie dans son couffin et mise à l'abris.
Tout était prêt, elle pouvait prendre la route. La porte de sa petite maisonnette est barrée, et la voilà qui part, menant Marguerite sur la route d'Arras, puis d'Azincourt, Bertincourt, et enfin la Normandie. Là bas elle savait pouvoir trouver de l'aide.

Le vent froid se levait, faisant voler les mèches brunes qui s'étaient échappées du foulard lui recouvrant la tête. A peine partie qu'elle avait hâte d'arriver.


[... A Orival]

Avec une lenteur affligeante, le petit vieux déchargeait son barda...
Et pendant ce temps, Jean et Mel se pelaient les miches, sans pour autant faire le moindre geste dans le but d'accélérer la cadence.
Après tout à chacun son travail, et c'était déjà bien assez dur pour l'Orignal de devoir débourser les quelques écus qui bataillaient au fond de sa bourse.

Mais c'était ça, les joies de l'hiver... Dire que les Nobles restaient bien au chaud à s'empiffrer des mets les plus fabuleux était une idiotie. Malheureusement d'ailleurs... Car on ne pouvait pas dire que tout le monde était logé à la même enseigne.
C'est donc des tonnes de navets qui trouvaient place actuellement dans les greniers du Domaine. Et à ce rythme, ils allaient tous finir congelé - pas les navets hein, les bonhommes... Ce qui pouvait avoir un avantage : une belle statue de glace du futur marié pour décorer l'église, innovant, du jamais vu. enfin, ça c'était un tout autre sujet.

Après bien une heure, le vieux Firmin termina son "dur" labeur, maugréa un "Grmblm'ci" lorsqu'il empocha les trois piécettes, avant de s'en retourner vers Rouen. Bougon le bougre, mais il était actuellement le seul à accepter d'arpenter les routes par ce froid virant au glacial, les choix étaient donc minces.
Sans demander leurs restes, les deux compères s'engouffrèrent rapidement dans le manoir, direction la cheminée la plus proche.

Une nouvelle journée s'annonçait, emplie de paperasses à remplir, laborieuse et sans grandes distractions...
Maighdin
[Sur la route, il serait peut etre temps de....]


La route lui avait paru longue, très longue, et froide. Le vent n'avait pas arrêté de souffler ou alors juste le temps d'une pause repas. Les auberges s'étaient succédée, plus minables les unes que les autres. Bah oui elle n'avait presque plus le sous la Maigh, mais la présence d'Arya a ses côtés lui interdisait de dormir dehors. C'est qu'elle emmenait avec elle l'unique trésor qui lui restait, ce n'était pas le moment de le perdre. D'ailleurs était ce une sage décision? Trop tard, la voilà presque arrivée.

La frontière Normande avait été assez facile à passer cette fois ci. Lui était revenu en tête sa dernière tentative, bien sanglante...
Cette fois ci elle avait tout de même prit le temps de demander un Laisser Passer, qu'elle avait obtenu sans trop de contraintes.

Rouen! Première étape. Regardant le peu d'écus qui lui restait en bourse, Maigh décida tout de même de louer une chambre dans une auberge un peu plus confortable que les autres. Elle devait se préparer à la rencontre qui l'amenait jusqu'ici.
La barque sur roues est laissée à l'écurie, comme n'importe quel attelage, et les affaires sont montées dans la petite chambre.
Qu'il faisait bon ici, a l'abri de la morsure du vent.

La Cambrésienne en profita pour nourrir sa fille, la changer, et la laisser dormir sur le petit lit, gardant en permanence un oeil sur elle. Qu'elle était belle sa fille, sa petite rousse, tout le portrait de son défunt père.

Bien vite elle sortit de ses pensées pour rentrer dans de nouvelles. Une lettre! Oui bien sur, elle ne pouvait pas ne pas s'annoncer... Et il était bien temps d'ailleurs... s'annoncer la veille pour le lendemain.
Farfouillant dans sa besace elle en sortit un morceau froissé de parchemin, le lissa et sortit de quoi tracer quelques mots.


Citation:
A Meleagre d'Aeden, Seigneur d'Orival
De Maighdin,


Quoi rajouter après son nom? Rien... pas de nom, pas de titre, peut etre sa provenance? Au cas où il l'aurait oublié? Non impossible. Du moins croisait elle les doigts pour que ca ne soit pas le cas. Elle reprit donc son courrier.

Citation:
A Meleagre d'Aeden, Seigneur d'Orival,
De Maighdin, la Cambrésienne,

Salutations,

Meleagre, j'aurais besoin de vous rencontrer.
L'affaire n'est pas des plus urgentes mais nécessite tout de même une audience rapide.
Je viens d'arriver à Rouen, je serais à Orival demain dans la matinée.

Avec tous mes respects,

Maighdin

Bon c'était court, clair, précis. Avec une bonne dose de questionnements à la clé. Bon oui, d'accord elle l'avait fait un peu exprès. C'est que si elle lui demandait direct des sous dans son courrier, peut être qu'il n'accepterait pas de la recevoir? Et qu'elle resterait à la porte du domaine. Et la fallait pas compter sur l'intendant pour l'aider à passer une nouvelle nuit au chaud.
La lettre fut donc fermée et confiée à un messager connaissant le coin.

Le reste de la journée fut plutôt tranquille, arpentant les rues de la capitale Normande, Maigh, sa fille dans les bras, se délecta de toute cette animation, du bruit, des couleurs. Ce n'est qu'en fin de soirée, après quelques petites heures de déambulation qu'elle retrouva l'auberge, un bon repas chaud et un lit douillet.



[Le lendemain, comme promis, j'arrive!!]

Aussitôt le soleil levé, l'Artésienne et son enfant descendirent aux écuries. La barque a roulettes est chargée, le petite déjeuner donné par l'Aubergiste engloutie. Si il avait su qu'elle était Artésienne, aurait il réagit avec autant d'amabilité? La question se posait, et Maigh ne savait pas comment y répondre. Elle ne voulait pas y répondre, après tout, tout s'était bien passé et c'était le principal.

Bon maintenant direction Orival. Mais c'est par où? La dernière fois qu'elle était venu, elle était arrivée inconsciente, complètement tailladée par les épées des frontaliers.
Elle demanda son chemin une première fois, et la direction lui fut indiquée. Marguerite 55 marchait nonchalamment à ses côtés. Pour le moment la route était droite dans ramification, parfait. Mais bien vite la brune déchanta. Carrefour droit devant!!

Petite pause bien nécessaire. Alors qu'elle désespérait de trouver âme qui vive sur ce chemin, ou route... Un grincement régulier se fit de plus en plus fort. Tête qui se redresse et sourire qui étire les lèvres de la jeune femme.

Levant un bras, elle demanda au petit vieux de s'arrêter.


Excusez moi! Je cherche la route pour aller au domaine d'Orival. Et il y en a trop ici a mon gout pour ne pas que je me trompe...

Elle en rougirait presque d'avouer à un inconnu qu'elle avait tendance à se perdre, mais bon...

L'Domaine d'Or'val, l'est tout droit juste derr'ère moi.
J'r'vient juste d'une l'vraison d'navets.


Après l'avoir remercié, elle retourna auprès de sa fille dans la barque et tira la vache conductrice sur la bonne voie. En route mauvaise troupe!!
Si contente d'avoir pu trouver le renseignement dont elle avait besoin, elle ne remarqua pas le regard que lui lança le fournisseur en navet du domaine d'Orival, ni l'air qu'il pris en reprenant la route. Étonnement? Réflexion intense? Qui saurait dire?
Meleagre
[Et on s'active pour que tout soit prêt !!]

Cent-six... Cent-sept... Cent-huit...
Voix monocorde de Jean, comptant et recomptant l'ensemble des brassicacées (non c'est pas barbare, c'est scientifique !), tas d'un côté, parchemin de l'autre.

Pire que les moutons, ces navets semblaient avoir un effet soporifique sur l'Orival, qui s'empressa de redresser la tête.

Bon... Je te laisse à ce travail passionnant, j'ai d'autres chats à fouetter dans mon bureau.
Pas au sens littéral bien sûr... A la place de chats, il trouverait des monceaux de parchemins, et en guise de fouet plusieurs plumes n'attendant qu'un peu d'encre pour faire leur office.

Et il ne s'était pas trompé... De nombreux dossiers s'amoncelaient un peu partout dans la pièce.
Dépité d'avance, le Normand s'affala sur son fauteuil, les yeux dans le vague. Un peu de vide avant de commencer à travailler, c'était vital.
Son regard vola du bureau aux étagères, avant de revenir prestement à leur point de départ.

Un vélin trônait au centre du pupitre... Un morceau de parchemin au sujet duquel aucun souvenir ne venait s'imprégner dans son esprit.
Au diable le vide, les affaires semblaient reprendre bien plus rapidement que prévu !

Feuillet déplié, cachet ôté, il parcourut les mots avec attention.
Sans réflexion aucune il se leva rapidement, direction l'office.


Il va falloir que l'on me prépare une chambre sur le champ.
Une invitée va séjourner quelques temps ici, faites donc en sorte que tout soit au mieux !


Pour la chambre d'accord... Mais pour les repas, c'était pô prévu...

Oui et bien nous avons des navets à ne plus savoir qu'en faire, vous allez bien pouvoir vous débrouiller !

Maighdin... Un nom qui amenait un léger sourire aux lèvres de l'Orignal.
Une première rencontre qu'il ne pouvait oublier, et un retour, sous des hospices bien silencieux...
Le courrier n'apportait que des interrogations, mais il n'allait pas pour autant déroger aux règles de l'hospitalité.

Ne resterait plus qu'à éloigner Jean le plus possible...
Après tout, la dernière fois il avait failli l'embrocher. Il serait de bon qu'il ne retente pas l'expérience cette fois-ci.

_________________
Maighdin
[Hé ho y'a quelqu'un??? ]

La route n'était pas si longue en fin de compte. Maigh avait calé son pas sur celui de la ruminante, laissant Arya gazouiller gaiement. La mère était captivée par sa fille, souriant bêtement en la regardant s'extasier devant le ciel, les arbres et tout ce qui passait devant ses yeux de nouvelle née.

Sur le chemin des châtaigniers. Sans trop d'hésitation, le convoi s'arrêta quelques instants. La récolte fut plutôt bonne, la sacoche était pleine a craquée, et pour moitié a cause des fruits.
C'est ainsi chargées qu'elles reprirent la route.
Bientôt le paysage lui rappela quelques souvenirs. Plus par là bas devaient se trouver les falaises. Falaises qui lui avaient coupé le souffle lors de sa dernière visite.

Mais bon, elle n'en prit pas le chemin, ce n'aurait pas été très élégant de sa part d'arriver par les jardins...pas sur que la surprise aurait plu.

Bref, elle chercha la cour, de l'autre côté. Rien ne fermait l'espace, aussi, tirant toujours la longe de la vache, elle avança, doucement, timidement.
Au centre, elle décida de continuer seule, enfin avec sa fille, mais sans la barque et la vache.
A pieds elle progressa vers le batiment le plus proche. Elle ne se souvenait plus exactement à quoi chaque bâtiment correspondait, mais peut etre croiserait elle quelqu'un qui saurait l'introduire.

L'Artésienne se posta devant la première porte qu'elle trouva et y toqua deux petits coups. L'attente commença à durer. Ce ne devait pas être par là. Pour vérifier elle toqua une deuxième fois mais avec un peu plus de poigne. Toujours rien. Demi tour, et minute d'observation.

Y'avait bien une autre porte, mais serait elle la bonne. Pas de côté, là se trouvait une fenêtre, autant essayer de regarder à travers, et tenter de trouvez où la porte donnait.
La petite bien calée contre elle, sa main libre au dessus des sourcils, en visière, la voila qui colle son nez contre la vitre pleine de bulle. Celle ci se retrouve en plus des bulles, recouverte par une buée presque opaque.
Grimace de la jeune femme, ce n'est pas comme ca qu'elle réussira à apprendre quoique ce soit.
Elle finit par se redresser et allait se diriger vers l'autre porte quand un bruit de pas la fit s'arrêter. Quelqu'un venait, on allait enfin pouvoir la renseigner, et peut être même la faire rentrer instantanément au chaud.


Tu vas voir ma puce, finit le froid, on va rentrer.

En lui disant ces mots, elle posa un baiser sur son petit front et enfonça un peu plus le petit bonnet sur la tête de l'enfant, cachant ainsi tout ses cheveux, et presque ses sourcils. Elle remonta aussi un peu plus la couverture et tourna les talons pour faire face à l'individu qui arrivait.

Et là...c'est le drame. Instinctivement la Cambrésienne protège son enfant, comme le ferait toute mère devant le danger.
Devant elle se tenait cet homme. Elle le reconnaissait parfaitement. C'était lui! Lui qui avait voulu la trucider alors qu'elle n'avait aucun moyen de défense. Son excuse : elle était Artésienne.
La scène lui revenait en tête, et l'anxiété était de retour.
Qu'allait il faire? Qu'allait être sa réaction. Maigh, elle, était tétanisée. Elle priait le Très Haut en silence pour que quelqu'un d'autre arrive.

Mais cela ne semblait pas être le cas. Aussi elle préféra prendre le devant et parler la première. Un petit salut respectueux et hop on enchaine.


Bonjour! Je suis Maighdin.
J'avais prévenu le Seigneur d'Orival de mon arrivée. Pourriez vous m'annoncer je vous prie.


"Pourvu qu'il ne me reconnaisse pas, pourvu qu'il m'est oublié."
Elle rabaissa un peu son foulard sur son front , mais ne lâcha pas l'intendant du regard. Si il devait l'attaquer, elle devait se tenir prête a esquiver. Le pire, c'est qu'il en était capable!!
Jean.





Arrivé à deux-cent-quarante (vous suivez j'espère), le laquais n'en pouvait plus... Et comme à son habitude, la fatigue se transformait, chez lui, en humeur bougonne.
Si jamais on me parle encore de navets, je fais un malheur...

Et comme l'Orival ne semblait pas avoir besoin de ses services, il se permit, comme à l'accoutumée, de vaquer à ses propres occupations.
Après tout, si on avait besoin de lui, on saurait le trouver.
Mais le plus tard serait le mieux... Il s'emmitoufla donc dans divers couches de vêtements, et sortit affronter le froid.
Direction ? Loin... Le plus loin possible... Enfin, c'est ce qu'il promettait à chaque fois, mais au final, il revenait toujours. Peut-être s'attachait-il à cette maisonnée au final.

A peine eut-il posé un pied au bas des marches, que son regard fixa une forme étrange qui semblait attendre, perdue.
Un être bizarre, avec une proéminence quelque peu inquiétante. Un malade pour son médecin de Maître ? Etonnant, peu venaient au manoir pour consulter...
Avec prudence il s'avança, priant, bien que peu croyant, pour ne pas choper une maladie sortie d'on ne sait où.


Bonjour! Je suis Maighdin.
J'avais prévenu le Seigneur d'Orival de mon arrivée. Pourriez vous m'annoncer je vous prie.


Il s'arrêta dans un sursaut. Mince, ça parlait en plus.
Quoi que... A y regarder de plus près, "ça" n'était peut-être pas le meilleur terme. Puisqu'en guise de proéminence ne se tenait pas moins qu'un enfant, un petit truc, un machin... Un peu comme le petit du chef, lorsqu'il braillait nuit et jour, donc pas très vieux...

Il regarda la jeune femme avec insistance.

Maighdin...
Ce nom lui disait bien quelque chose, mais alors quoi...?
Bon, bé si z'êtes attendue... Par contre moi j'annonce pas hein, j'suis pas portier.
Z'avez qu'à monter les quelques marches là, vous entez dans le hall pis vous tournez à gauche. C'est son bureau, il doit y être...


Un petit hochement de tête pour appuyer son propos, puis il la regarda entrer dans la masure.
Maighdin... Il avait déjà entendu ce nom, c'était certain !
Il l'avait donc déjà croisé... Ou peut-être était-elle déjà venue ici ?
Ni une ni deux, la curiosité l'emportant sur sa volonté de fuir au loin, il s'engouffra par une porte de service, direction la cuisine, pour parler à la ? La ? Bé la cuisinière, logique...


Hé ! Tu connais ce nom toi, Maighdin ?
Nez de la cheffe qisinette qui sort de la marmite. Enfin cheffe... Tout est relatif...
Et bonjour, tu connais toi ?
Elle touillait une soupe de navet qui, au final, semblait tout de même appétissante.
Ouais j'connais... Tu sais bien, elle est arrivée dans une carriole la dernière fois, complètement amochée, et elle est restée plusieu...

L'artésienne !!!
Légère beuglante de l'Intendant, dont le cerveau venait de faire tilt.
Je l'savais bien qu'elle me disait quelque chose !
Et inévitablement, la question logique.
Pourquoi il ne m'a pas dit qu'elle v'nait...?
P't'être pour éviter des effusions de sang non ?
Mouais...
Neurones qui s'entre-choquent.
Ou alors...
Il s'installa, prenant un ton conspirateur.
Elle est venue avec une môme...
Et ?
Une môme qui semble être assez jeune...
Mais encore ?
Bé fais un peu le lien bordel ! Une môme, une artésienne qui est déjà venue ici ? Elle demande à rencontrer l'Orignal !

Réflexion intense de la cuisinière, qui finit par écarquiller les yeux, la bouche légèrement ouverte en un "ooooh" qui ne semblait pas vouloir sortir.
Tu crois que...
J'crois pas, j'suis sûr... Sinon pourquoi il accepterait qu'une artésienne revienne encore ici, si c'était pas pour des raisons...heu...paternelles ?

Et ses pensées volèrent vers la maîtresse de maison... Ils allaient se marier, et il lui faisait un gosse dans le dos... Un discret sourire éclaira son visage. Ca allait mettre de l'ambiance !
Meleagre
[Et pendant ce temps, on réfléchit]

Aux dernières nouvelles, Jean était la tête dans les navets, à compter sans relâche. Il était donc à espérer qu'il ne sorte pas de son trou avant plusieurs heures.
C'est donc plutôt rassuré que l'Orival avait pris ses dispositions, et fait en sorte que l'on accueille l'artésienne le mieux possible.

Assis derrière son bureau, il relisait machinalement la missive fraîchement reçue. Une audience rapide... Il avait beau réfléchir, il ne voyait pas.
La dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés, tout s'était déroulé de manière cordiale, mais rien n'avait présagé à des retrouvailles si soudaines.
Il ne pouvait donc s'empêcher de cogiter, tout en sirotant un peu de calva. Et oui, qu'on se le dise : ça aide à réfléchir !

Ses pensées furent rapidement stoppées lorsque quelqu'un vint frapper à sa porte. Déjà ?
Il lâche le
Entrez ! habituel, s'attendant à voir arriver la brune. Mais en lieu et place entra une servante.

On a préparé une soupe de navets, comme vous l'avez demandé. Mais comme il en restait on a fait du canard au navet, du poisson farci au navet, et des navets caramélisés. Ca suffira ?
Un haut-le-coeur s'empara du Normand. A force, même son calva semblait sentir le... Rhaaa, au diable ce mot !
Oui... Enfin non... Blurp... Nous verrons ça plus tard.
Le monde entier venait de prendre une couleur rave... Au secours...

A peine la servante sortit, de nouveaux coups furent frappés sur la pièce de bois.

Non !!! Je ne veux pas savoir la suite du menu !!!!
Crédidiou...
Mais en guise de réponse, le silence... Etrange... Les gens ici avaient tendance à avoir la langue bien pendue... A moins qu'il ait enfin réussi à s'asseoir son autorité au sein de ces murs ? Alléluia !
Ca méritait tout de même une petite vérification.

Il se leva donc rapidement, et ouvrit la porte à la volée.
Aheum... Raté... Ce coup-ci, c'était bien la bonne personne.
Une artésienne légèrement étonnée le regardait, serrant contre elle un petit paquetage qui, à bien y regarder, semblait avoir un nez, deux yeux et deux oreilles à la mode lilliputienne.

Oh... Hum... Mes excuses... Je...
D'un geste il l'invita à entrer.
Ma tirade n'était pas pour toi, je pensais que...

Oui bon, on n'allait pas encore parler de ces maudits légumes !?
Il lui indiqua un fauteuil, puis s'installa à son tour, et s'efforça d'effacer la mégarde, comme si rien ne s'était passé.


J'espère que la route fut bonne ?
Oui, il n'avait que ça en stock. Phrase bateau, certes, mais fort utile pour enchaîner sur une suite plus...normale.
_________________
Maighdin
Maighdin...

Pour appuyer, elle lui offrit un joli sourire, le plus innocent possible.

Bon, bé si z'êtes attendue... Par contre moi j'annonce pas hein, j'suis pas portier.
Z'avez qu'à monter les quelques marches là, vous entez dans le hall pis vous tournez à gauche. C'est son bureau, il doit y être...


Une petite courbette, comme une caresse dans le sens du poil et la voila en train d'escalader les quelques marches. Ses pas la portèrent vers le hall, qu'avait il dit ensuite? Droite ou Gauche? Mince. La Cambrésienne se mordit la lèvre. D'instinct elle fila a gauche.

D'une porte elle vit sortir une femme qui semblait travailler ici. Elle maugréait un peu. Prétant l'oreille Maigh cru comprendre qu'elle en avait après le maitre du domaine. Ah!! Elle devait être sur le bon chemin. Prenant son courage à deux mains elle tenta sa chance contre la porte juste refermée.

*Toc toc toc*

Non !!! Je ne veux pas savoir la suite du menu !!!!

Sa main se stoppa en l'air. Heu...c'était a elle qu'il s'adressait? Parce qu'elle non plus ne voulait pas savoir la suite du menu, surtout qu'elle avait loupé le début. Elle secoua la tête comme si a travers la porte il pourrait la voir. Sa main se rabaissa d'elle même. Que faire? Visiblement elle tombait mal. Faire demi tour? Elle s'appretait a tourner des talons quand du bruit se fit entendre a l'intérieur. La porte s'ouvrit a la volée faisant courant d'air.
Resserrant son étreinte sur sa fille, elle regarda Meleagre avec des yeux, mi étonnés, mi apeurés.


Oh... Hum... Mes excuses... Je...
Ma tirade n'était pas pour toi, je pensais que...


Soulagée, la Cambrésienne entra dans le bureau.

Je ne voudrais surtout pas déranger...

C'est qu'elle était un peu gênée d'arriver comme un cheveu sur la soupe.
A la présentation du fauteuil, elle prit place, déposant Arya sur ses genoux et la découvrant un peu.


La route fut bonne, oui, meilleurs que la dernière fois.

Sourire entendu, qui le remercie encore une fois en silence. Sans lui seul le Très Haut sait où elle serait en ce moment.


Je suis désolée d'être arrivée si vite, de ne pas vous avoir prévenu plus tôt, mais comment dire....

Oui lui dire qu'elle avait agit sur un coup de tête? Qu'elle voulait le mettre au pied du mur quand à sa visite? Non c'était pas le cas...sauf peut etre pour le coup de tête.

...J'ai pas trouvé de parchemin sur ma route...jusqu'a Rouen.

Mensonge!! Mais bon la suite serait un peu plus gênante à avouer, le pourquoi de sa visite. Prenant son temps elle retira le petit bonnet qui jusqu'à maintenant recouvrait la tête de sa fille.

Au fait je vous présente Arya, ma fille.

Changement de conversation, que c'est habile... Oui ou pas, c'est surtout facile. En tout cas elle joue la présentation a fond, redressant un peu sa fille et en lissant ses cheveux de jeune enfant sur le côté.
Kathryn.brehnian

Retour de Caen du héraut, et première destination, la cuisine pour compenser un peu le repas qu'elle n'a pas jugé bon de prendre là-bas.
Cuisine qui semblait en son absence s'être changée en une réserve à ...navets, mais la principale surprise réside surtout dans la conversation.
Arrêtée sur le pas de la porte, dos aux bavards, elle se sent pâlir au fils des mots mais se reprend assez rapidement.

Hum, hum. Petit toussotement pour signaler sa présence ensuivit presque immédiatement par les véhémentes exclamations.


Madame, nous ne vous avions pas entendu!

Levant les yeux devant l'évidence proférée, la jeune femme soupira doucement. J'aimerais pouvoir en dire autant.

Les prunelles grises parcoururent du regard la cuisine à la recherche d'autre chose de comestible qu'un navet avant de renoncer définitivement à l'idée d'une collation. Autant régler la question tout de suite.
Jean, pourriez-vous garder pour vous vos théories? Que vous ayez raison, ce dont je doute, ou pas, je doute que Meleagre apprécie.
Elle non plus elle n'apprécie pas, mais elle ne précise pas et quitte la pièce avec une assurance qu'elle ne ressent pas vraiment.

Avoir confiance en lui, bien évidemment qu'elle avait confiance en lui, mais il ne lui facilitait vraiment pas la tache.
Maugréant contre lui, elle ouvrit sans précaution la porte de son bureau.

Mel!
Aurais-tu l'obligeance de...

La phrase resta inachevée lorsqu'elle réalisa qu'il n'était pas seul. Le silence plana quelques seconde le temps que la jeune femme analyse la situation, et dévisage brièvement les deux personnes, objets des rumeurs qui malgré sa demande devaient continuer à se répandre à travers le manoir. Les traits de la jeune femme lui semblaient vaguement familiers, mais ne sachant remettre un nom sur ce visage, elle détailla l'enfant pensivement.
Bien...elle ne ferait pas de scène devant témoin pour ce qui ne devait être, il le fallait, qu'un malentendu, mais puisqu'elle était là, autant rester et tirer les choses au clair.
Fermant la lourde porte derrière elle, quoi qu'il se dise, autant ne pas en faire profiter une domesticité à l'imagination déjà tout à fait fertile, elle s'avança vers la jeune femme.


Parfait....Il semblerait que j'arrive pile au bon moment. Ironie quand tu nous tiens. Simulacre de politesse qui passait par une présentation.
Kathryn, la future épouse...ou la fiancée trompée, cela dépend des versions, mais la dernière fait fureur en ce moment dans les communs.

Le regard lourd de sens glisse vers Mel, alors qu'en hochant la tête l'air de ne pas y croire elle ajoute à mi-voix.

Un jour, il faudra que tu m'expliques comment est-ce que tu parviens à te mettre toujours dans ce genre de situation....

S'asseyant à son tour sur l'un des sièges, elle reprend le rôle de maitresse de maison qui d'ordinaire ne lui tient pas tant à cœur.
Que nous vaut cette visite impromptue?
Soudainement possessive et à peine polie ? Oui, mais elle sourit, de manière assez crispée certes, mais elle sourit, et l'autre alternative était « Qui êtes-vous et que fabriquez-vous ici ? » alors au final, on apprécie l'effort.
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)