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Avant poste de Bouillon. Passe ou trépasse.

Eric.laveau
Marre de ces foutus bras cassés, plus que ras le cul de se cailler les miches pour pas un rond. Eric ne demandait pas grand chose, juste quelque chose qui tienne debout et si cela ne manquait pas de gueule, c'était bonnard. Se salir les mains n'étaient pas un problème et le Vairon serait même prêt à se rouler dans la boue, la défection et le sang, s'il le fallait. Encore fallait il que le coup fumant le botte un minimum. Quand Eric s'engageait dans quelque chose, fallait qu'il y ait des résultats et pour le moment...disons qu'il n'a pas encore rencontré les bonnes personnes. Oh bien sur, il comptait plusieurs (mé)faits d'armes mais ils avaient un goût de trop peu selon lui. Il en voulait toujours plus. Ça ne s'invente pas ce genre de chose, quand on y a gouté, difficile de retourner vivre avec bobonne et de ne rien faire d'autre que cultiver son maigre lopin de terre pour quelques misérables piécettes. De toute façon, Eric n'avait jamais rien connu d'autre que ce style de vie...ainsi lorsque la nouvelle concernant le recrutement du Bouillon lui parvint jusqu'aux esgourdes, il se dit que cela tombait à point nommé. C'était pour lui. Même pas eu besoin d'en toucher un mot avec la Sauterelle et la Petite, elles avaient déjà toutes deux eu vent du recrutement et étaient plus que partante. Impec. Le jour même, ils rassemblèrent leurs maigres possessions et tracèrent la route vers cette mystérieuse soupe.

Plus ils s'approchaient de leur but, plus l'agitation devenait palpable. Ca grouillait de partout bordel de cul. Eric pouvait pas se tromper, c'était ici que cela se passait, quelque chose avec un grand potentiel. Un fin sourire vint s'afficher sur sa trombine qui n'était plus de toute propreté. Un filet de flotte sur la trogne une fois les miches posées et tout ça n'y paraitra plus. Le petit groupe arriva au village en fin d'après midi, une grosse poignée de jour après leur départ. Il y avait foule devant les portes de la forteresse et en tête de gondole, un gardien à la mine pas particulièrement jouasse. Faut dire qu'il avait dû voir un gros paquet de glandu défiler devant lui ces derniers jours et s'entendre répéter la même chose encore et encore toute la sainte foutue de journée, cela avait de quoi les lui briser menue menue. C'est pourquoi lorsque Cali ouvrit le bec pour s'adresser au gardien, il n'en rajouta pas une couche. Elle parlera en leur nom à tous les trois.

L'instant d'après, le gardien en avait finalement assez soupé du filtrage et abandonna cette basse besogne. Après tout...les personnes n'ayant pas leur place à Bouillon finiront par se faire jeter ou se faire tuer. Laveau esquissa un sourire en voyant Calico s'adresser au garde de la sorte. La réponse ne se fit pas attendre bien longtemps. Les portes maintenant ouvertes, ils pouvaient tous les trois prendre la route en direction de la caserne. Là-haut, la fo't'resse d'Bouillon comme le disait très bien le garde. On pouvait difficilement faire plus clair comme indication.


Allons-y
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Dante.tommaso
Des semaines qu’il avait pris la décision de partir de Saumur, des jours qu’il avait repris sa vie entre ses mains. Seule une nouvelle cicatrice avait trouvé refuge sur son front. Quant à son amnésie, elle n’avait durée qu’un laps de temps bien dérisoire aux vues de la vie qu’il avait mené et même s’il n’avait pas récupéré tous ses souvenirs, les principaux étaient là, encrés en lui. Certains détails lui manquaient encore mais un sentiment profond lui disait que cela n’avait pas vraiment grande importance, qu’avec le temps tout rentrerait dans l’ordre. Pour le moment, certaines choses méritaient vraiment son attention et ce fut quand il arriva au terme de son périple qu’il put enfin s’y consacrer. Les rumeurs allaient bon train et il devait faire le nécessaire désormais.

Quelques lieues le séparaient encore de sa destination finale mais sa monture ne lui ferait pas défaut. Une caresse sur l’encolure de l’animal et le duo reprit le chemin qui les menait jusqu’à la forteresse dont il ne connaissait que le nom. Le temps de demander sa direction à un fermier du coin et ce fut en fin de journée que le Vénitien put enfin poser pied à terre. Le temps d’attacher la bride de son cheval vers l’abreuvoir afin que l’animal prenne un repos bien mérité et Dante s’engouffra par l’unique accès qui restait ouvert. Un coup frappé sur la lourde porte pour signaler sa présence et voilà qu’il avançait de quelques pas en direction d’un homme d’un certain âge.


- Salve ! Il parait qu’un recrutement a lieu par ici et que ça risque d’être intéressant !

Dante observait le garde en soulevant son habituel sourcil. Pressé le Vénitien, non pas forcément mais vraiment intrigué sur cette situation qui prenait de l’ampleur.
Petit.rapace



Le petit rapace, c'était ainsi que le surnommait le puissant Duc de l'infini duché de Bouillon, ou devrait-il dire le souverain. Plus jeune il s'était engagé comme valet d'écurie, puis il fut placé à la milice avant d'être promu soldat. A bouillon c'était ainsi, plus on s'appliquait, plus on s'élevait, mais par la même plus les nouvelles tâches réduisaient votre espérance de vie.

Désormais, il était second de Maurin, le vieux capitaine. Il ne l'aimait pas spécialement, le jeune rapace s'en accommodait. Aujourd'hui Maurin était trop saoul pour entreprendre quoique ce soit et lors qu'un homme entra c'est le petit rapace, assis dans un coin pour la corvée de bois qui prit la parole.

Il laissa tomber la hachette qui lui servait à refendre les bûchettes et se leva.


Il faut vous rendre à la caserne, du monde est déjà sur place. Le souverain et son épouse sont bons mais exigeants. Plus d'une recrue on finit dans la Sémois avec des fers aux pieds. Vous voulez vraiment vous y risquer ?
Dante.tommaso
Dante observa franchement l’homme qui s’était avancé vers lui et l’écouta surtout. Et plus les mots franchissaient la bouche de l’inconnu et plus un sourire étirait les lèvres du Vénitien. La mort il en connaissait l’étreinte et franchement si c’était cet argument que l’autre lui balançait pour le voir déguerpir, il allait avoir du fil à retordre avec lui.

Machinalement, Dante se redressa fièrement. Son regard azuré se posa sur l’homme au faciès taillé à coups de serpe. Tranquille en apparence, Dante contracta la mâchoire, gardant le silence quelques instants avant de répondre à l’inconnu.


- c’est une façon comme une autre de mourir quand l’heure est venue ! Quant à l’exigence…. La réputation du… souverain… est assez répandue pour savoir à quoi je m’attends.

Le sourire en coin qui se figea sur les lèvres du Vénitien en disait long. L’exigence était un critère sélectif et Il n’en attendait pas moins du souverain des lieux. Mais en attendant, Dante se demandait quand même s’il allait rester refoulé ou bien si enfin, on lui ouvrirait les fameuses portes pour accéder à cette caserne !
Petit.rapace




Bien alors vous ne pourrez rater la caserne.

Et le jeune homme déverrouilla la porte.

Il y a cependant une chose pour laquelle je me dois vous mettre en garde. Certains jours, plus que d'autres, le souverain est irritable et ces jours là un mot, un seul, réveille le lion.

Le jeune homme désigne son nez aquilin de son doigt.

Il possède le même que le mien, sauf que lui il ferraille pour oui pour un non alors nous évitons ne serait-ce que de tirer notre mouchoir. Tirer son mouchoir, c'est tirer son linceul.*


* Cyrano, E. Ronstand
Scopolie
[Non loin de l'avant-poste]

Allons, presse-toi un peu ! Ma royale cousine ne va pas attendre toute la journée devant son château fort mon arrivée : le sens de l’accueil familial a des limites ! criai-je à Sorianne dont la hanche faisait encore des siennes et qui tirait malgré tout ses bagages. J'ai l'âge d'être ton père et pourtant, j'avance bien plus vite !

Logique, je suis assis à l'avant de ma charrette dont dépassait ma crosse, tirée par un puissant cheval à la robe sale et au crin rêche, avec toutes mes affaires dedans. Mais est-ce ma faute si elle n'a pas prévu que le chemin serait long et douloureux pour ses pieds ? Non. Elle n'avait qu'à arrêter de manger quelques jours pour économiser de quoi s'acheter une charette comme la mienne.

Bientôt, le poste de garde fut en vu, au pied de l'imposante bâtisse à l'aspect militaire. C'était quand même mieux qu'une auberge, c'est pourquoi de dernières instructions s'imposaient.


Tais-toi et laisse moi parler. Ma cousine est très protocolaire, et son mari est roi avant d'être un sanguinaire guerrier. Si tu fais une gaffe et qu'ils te font écarteler, je ne pourrai rien pour toi.

Histoire qu'elle ne soit pas tentée de se moquer de moi devant ma famille.

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Sorianne
T'en foutrais des non loin...


Elle en avait tout lâché! Maudit qu'il était. Ses remontrances depuis qu'ils étaient partis, elle les lui aurait bien fait ravalé. Guide des âmes ou non, il finirait par avoir raison de ce calme auquel elle s'astreignait avec difficultés. Une main sur la hanche douloureuse, elle prit son temps pour reprendre son souffle malgré le fait que le prélat semble pressé. Royale cousine... Elle n'allait pas s'en remettre... Qui l'eut cru... Au moins, elle aurait une sacrée nouvelle à donner à Miramaz...

Profitant de la pause qu'elle s'arrogeait, la noiraude réalisa qu'ils étaient arrivés ou presque. Levant le nez, elle observa les tours et l'imposante forteresse. Bon sang, dans quoi s'était-elle fourrée... Royale cousine... Un curé pouilleux royal... Ah elle n'avait pas oublié leur première rencontre... Et leur seconde... Royale famille... Une branche oubliée sans doutes... Bâtisse écrasante tout de même. La brune eut bien du mal à ne pas se sentir mal à l'aise. Jamais à l'aise au milieu de nobles personnes...

La dernière phrase envoyée par le Père Scopolie la sortit de sa contemplation et elle rougit. Cousine protocolaire... Roy et guerrier sanguinaire... Écartelée...


Ce n'est donc pas vous qui prendrez pour moi? Après tout, je devrais être sous votre responsabilité ici non? Ne m'appelez vous pas votre... Suivante?

Le mot fut plus craché qu'autre chose, elle qui répugnait à ceci. N'avait-elle pas refusé un poste de nourrice pour ne pas mettre fin à sa liberté chérie? Il avait fallu qu'il trouve la seule chose qui pouvait la faire rester auprès de lui... Et pour le coup elle eut une pensée pour sa fille restée à Craon avec Bingley... Ne restait plus qu'à espérer que les couloirs de cette bâtisse seraient suffisamment longs, grands et labyrinthiques afin qu'elle puisse le semer et ne pas le croiser durant leur séjour... Reprenant sa marche, d'autant plus bancale que le trajet fut long, grimaçante.

Votre royale famille va sans doutes vous loger parmi les royaux invités... Voilà qui est dommage, je serai avec la roture... Ne craignez rien, ma chambre sera fermée... Nulle visite d'aucune sorte. Que moi, le Très Haut et un bon feu... Quoi que...

Manquerait plus qu'ils logent même ici, dans la même pièce...
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Scopolie
[Moins loin qu'il y a quelques instants, c'est tout près ?]

Cela m'étonnait aussi qu'elle soit si silencieuse. J'ai réveillé l'eau qui dort pour faire tourner mon moulin. Il faut bien que je profite de ces derniers instants seul à seul pour la rabaisser encore un peu avant de devoir faire bonne figure -après un bain- devant ma cousine et son royal époux.

Maladroite ! Fais un peu attention à tes affaires ! Si c'était une jarre de vin que tu avais tenu entre les mains, Sa Majesté Eusaias t'aurait coupé la tête devant ses invités ! Ne sais-tu donc pas que c'est un ancien bourreau ?

On raconte de drôles d'histoires sur cet homme. Certains disent que c'est un corbeau qui a été transformé en homme par une fée, d'où son attirance pour les êtres fraichement morts, que ce soit sur le billot ou sur le champs de bataille. Puis je la repris sur son idée qu'elle pouvait m'attirer des ennuies -je me doutais bien que c'était à dangereux de l'avoir emmener.

On abat le chien, pas le maitre. Au pire, on oblige le maitre à abattre le chien. Et ce sera de même pour nous...

Si elle essaie de me nuire durant mon séjour à Bouillon, pour sûr, je ferai moi-même avancer les chevaux qui étireront ses membres jusqu'à la dislocation.

Tu logeras avec moi, je suis sûr que la chambre qu'ils m'alloueront sera grande comme quatre à l'auberge. Je ne voudrais pas qu'en logeant avec les domestiques, le Roi t'engrosse comme une de ses servantes. S'il manie son vit avec elles comme la lance aux joutes, tu risquerais de ne pas t'en relever.

Je tournai la tête vers elle avec un léger sourire moqueur.

Et cesse donc de te plaindre, ne vois-tu pas la chance que tu as d'être au service de la Maison Royale ? Tu vas rencontrer du beau monde, alors tiens toi bien, c'est à dire près de moi, les mains le long de ton corps et la bouche close. Commence à appliquer mes conseils au poste de garde.

Car nous étions maintenant à porter de voix du garde en faction. J'arrêtai mon cheval en tirant sèchement sur les rennes, le dos droit, le menton relevé, l'air hautain et fier. J'étais cousin du roi, après tout.

Salutations ! Je suis Père Scopolie de Carniole, cousin d'Agnès de Saint-Just. Je suis attendu.

J'hésitai à lui ordonner d'ouvrir la grille. Ça ferait peut-être un peu trop.
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Sorianne
Un soupir excédé fut lâché. Comment allait-elle pouvoir rester calme? Elle était bonne, elle était calme, elle était gentille... Mais avait le sang chaud. Ne venait-elle pas du Sud du Royaume? Et là elle bouillait. Le souci c'est qu'il s'en doutait et qu'il en profitait.

Sa majesté Eusaias n'a pas été élu par le peuple il me semble, il est illégitime. Qu'il me coupe donc la tête, je serai libérée au moins. Et si l'on n'a même pas le droit d'être maladroit en sa présence, il y en a plus d'un qui aura du souci à se faire. Vous n'êtes pas de famille royal, vous êtes d'une famille d'imposteurs.

Que oui, même si peu lui importait le résultat, elle n'avait pu manquer de suivre toutes les histoires que cela avait suscité, ne serait-ce que par certains échanges entendus en taverne ou dans les ruelles. Fallait dire que cela avait fait un sacré foin. Et même si elle s'en moquait, elle se devait de trouver à redire.

Et si vous cherchez à m'abattre, je jure de maudire votre famille sur des générations.

Hop, une phrase, un millénaire de plus sur la Lune. Au point où elle en était, ce n'était pas ça qui allait l'inquiéter. La phrase fut toutefois dite de manière discrète, surtout pour elle. Bien qu'elle se fiche de son devenir, c'était tout autre quand il s'agissait de son bébé. Et So grimaça de plus belle en entendant la suite. La main portée à la poche du manteau poussiéreux, elle serra la petite bourse offerte... Au moins de ce point de vue, elle ne risquait pas de se retrouver avec un nouveau bâtard... Normalement... Mais si elle rougit, elle se sentit pâlir aussi. Le "Roy" était donc ainsi? Eh bien... Mais valait-il mieux Eusaias? Ou le prêtre?

Mieux vaut que je le sois par vous, c'est sûr... Plus digne pour le Trés Haut...

Être au service... Oui elle était au service... Elle était bonne, servante, esclave... Et c'est la mine sombre qu'elle avança, trainant ses affaires sans se soucier de leur devenir. Il n'y avait que de quoi se changer... Au pire elle trouverait bien un lavoir dans la bâtisse... Un regard fut lancé au garde qui se tenait là. Nulle joie, nulle envie, nul sourire... Juste la mine sombre de celle qui ne savait pas bien comment elle en était arrivée là..
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Scopolie
Humpf. Elle frappait fort cette fois, on sentait qu'elle voulait faire mal. D'abord, remettre en cause la légitimité du rang de mon cousin. Ensuite, vouloir me maudire. Enfin, recommencer avec ses sarcasmes. Trois coups de trop portés à ma royale personne. Œil pour œil, dent pour dent. Je saisissai son poignet et lui assenai trois coups de cravache, secs et bruyants, en visant le visage qu'elle se protégeait avec son bras libre. Lorsque la correction fut infligée, je la relâchai pour me redresser de toute ma hauteur sur la charette.

N'entre dans pas le château d'un roi dont tu ne reconnais pas publiquement l'autorité ! Dors avec les loups, ou ferme la, idiote ! Le roi Eusaias est le vrai souverain de ce Royaume, il a gagné l’élection mais son adversaire a profité du désordre des quelques heures qui suivirent pour convaincre des gens d'acheter des voix et de voter pour lui en leur promettant de les rembourser avec l'argent des caisses royales !

Sentant le sang me monter à la tête, je me rassis en me la tenant entre les mains avant de souffler, autoritaire, au garde :

Dîtes-lui ce qui lui arrivera si elle conteste l'autorité de notre Roi. Moi, elle ne me croit jamais.
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Saanne
Un premier réveil en Bouillon, ça se traduit par une gueule de bois et un grand moment de solitude ! Voici la première pensée du savoyard qui émergea, la tronche enfarinée, allongé sur une paillasse miteuse, dans une taverne dont il ne se remémorait pas même le nom. Une chose est sure, quand un amour non feint pour la vinasse rencontre une passion nouvelle pour la bière triple, ça ne donne pas dans le raisonnable. D'autant plus que lancé par sa compagne de route, laquelle engloutirait un plein tonneau sans ciller, il avait pris sur lui de goûter franchement aux produits locaux.
Bref, la rouge l'avait une fois de plus battu à plates coutures et, après l'avoir laissé pour [ivre]mort, avait repris sa route, réservant au malheureux le soin de régler la note et de se traîner jusqu'au château à plat ventre. Ce qu'il fit d'ailleurs, se demandant si le fait de l'avoir confondue la veille avec la voisine de gauche n'y était pas pour quelque chose...

Quand même, ça aurait été plus commode à cheval ! Et puis ici, peu de monde connaissait son faciès. Mais bon, malgré sa sale mine, il n'était pas si mal froqué. Et puis paraissait-il qu'on laissait entrer quidam qui justifierait d'un tant soit peu d'appétence pour les armes. Par chance, il était équipé et par bonne source informé. C'est ainsi qu'il se résolu à entrer par la petite porte, pour ainsi dire, faisant montre de sa verve légendaire, qui ne dépasse que rarement une phrase :


- Bonjorn, je viens saluer le souverain par recommandation de quelques francs amis, et si possible prêter ma lame au bon camp.
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Marko


IN-DE-PEN-DANT !

Voilà, c'était fait, il était parti. A lui la liberté et les aventures ! Du haut de ses 13 ans, Marko ressassait toutes les bonnes raisons qu'il s'était trouvées pour quitter sa famille en douce, et occulter les probables inquiétude et peine de sa belle-mère. De toute façon, elle s'en remettrait facilement, personne n'est irremplaçable et surtout pas un fils même pas de son sang hérité d'un court et ancien mariage. En tout cas c'était trop tard, il était parti depuis des semaines et avait frôlé le désastre presque chaque jour. Impossible de revenir en arrière maintenant, et de toute façon, un homme allait de l'avant et ne retournait pas se planquer dans les jupes de sa mère à la moindre petite armée de rien du tout.

C'est donc un peu crasseux et échevelé que le presque jeune homme aborda la forteresse du Bouillon. Il arrivait là pas complètement par hasard.Ça causait beaucoup sur les chemins, de cette fronde qui s'annonçait, de ce deuxième roi qui réclamait le trône de France et s'armait pour aller le prendre. Marko s'en fichait un peu de ces raisons qui le dépassaient complètement. Ce qu'il voulait, c'était s'extraire du misérable destin de juriste auquel sa mère le destinait. Il voulait se battre comme un homme, et visiblement, c'est à Bouillon que ça se passait cette année.

Il passa quelques temps à observer les entrées devant le garde qui avait pas l'air commode, se mordillant les lèvres en essayant d'imaginer un bon prétexte pour entrer malgré son absence de cheval et d'armement. Maurin se retira, remplacé par un jeune soldat que Marko considéra comme plus accessible. Le tout, c'était l'assurance. Le petit brun passa les doigts dans sa chevelure, mit quelques tapes à ses vêtements, et s'avança d'un pas assuré et l'air déterminé de celui qui sait où il va.

B'jour, j'suis attendu...

Petit mouvement de menton vers la porte sans s'arrêter. L'audace paie toujours. Il paraît...
Scopolie
Ça se bouscule au portillon. Le jeune garde n'a plus le temps de souffler. Il pourrait même s'étouffer de tant de travail, à la rigueur, ce n'est pas mon problème ; mais je suis arrivé avant eux. Avant !

Replaçant une mèche épaisse de cheveux qui tombait sur mon visage, je hélai l'homme :


Avant de saluer le souverain, saluez son cousin, qui est prêtre qui plus est, et qui était là avant vous par-dessus tout. Le maniement de l'épée n'excuse pas le manque de politesse.

Puis au jeune garçon :

Moi aussi je suis attendu, mon enfant, alors va derrière la charette et attends ton tour !

Pas encore entré et je me fais déjà des ennemis ; mais est-ce ma faute si les gens ne font rien de ce qu'il faudrait faire ? Ils n'ont pourtant qu'à prendre exemple sur moi.
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Sorianne
Une chose est sûre, sur le coup, elle ne pouvait que se féliciter d'avoir voulu mettre fin à son existence des années auparavant. Sans ça, elle ne porterait pas ces bracelets de cuir qui lui permirent de ne pas sentir grand chose de la cravache avec laquelle il répondit à ses mots. Si un jour on lui avait dit jusqu'où elle serait tombée... Et elle était bien heureuse de ne connaitre personne ici. Manquerait plus que ça pour en rajouter à la honte ressentie...

Pour la peine, elle se tut, mutisme salutaire, elle l'avait bien vu avec son fiancé, et pourrisseur d'ambiance aussi, mais ça, le prêtre l'aurait cherché. Un dernier regard lui fut d'ailleurs lancé, mauvais, reflétant tout ce qu'elle pensait de lui à cet instant, et détourna le museau, ne voulant même pas savoir ce que lui réservait le Roy si jamais elle venait à la ramener de trop.

La noiraude fut toutefois surprise du monde se bousculant pour entrer. -façon de parler- apparemment tout ceci faisait des vagues... Homme, jeune homme... D'ailleurs à ce sujet, le petit brun... Bon limite s'il était pas plus grand qu'elle, mais bon... Il lui disait quelque chose. Cela lui fit froncer les sourcils. Et cela lui sembla vieux... Oh oui, très vieux... Périgord? Il voulait entrer... Le curé parla et cela donna une idée à la So. Puis si ça permettait à l'enfant de passer, elle n'y manquerait pas. Pour la peine, elle se permit même de lui sourire doucement. Où l'avait-elle vu bon sang?

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Petit.rapace




Le jeune rapace regardait Maurin ronfler, un filet de bave connectait la bouche du capitaine et la table. Il y avait du monde « à côté » et le petit rapace décida d’aller voir ça de plus près. Un homme sur une charrette le héla avant de réprimander sa bonne. D’autre arrivèrent.

Lesquels iront à la flotte cette fois ?

Bonjour mon père. Je ne sais si vous êtes attendue, la maitresse des lieux ne me confie pas les noms de ses visites, mais l’homme de faction ah eu une urgence…

Il renifla pour dégager ses voies nasales.

Pour votre bonne, si elle ose remettre en question la souveraineté de notre seigneur Eusaias, celui-ci lui fera connaitre l’enfer c’est certain. Surtout qu’en ce moment les hommes se battent comme des charognards et donc se « débourrer » un peu sur une pouliche ne sera que bénéfique pour la cohésion de groupe. Sans doute notre maître la donnera-t-il alors en pâture aux soudards pour commencer avant de la déchiqueter petit bout par petit bout à l’aide de pinces rougis.

Puis tentant son plus joli sourire.

Toujours est-il soyez les bienvenus en ces lieux, si vous êtes vraiment attendu.

Puis à la jeune femme.

Vous, soyez rassurée je ne dirais rien au maitre, mais vous m’êtes désormais redevable.

Il fit signe aux gardes pour qu’ils déverrouillent la porte et les laisse accéder.

Puis à l’homme portant une croix de Genève.

Bonjour à vous, pour le recrutement c’est avec moi que ça se passe. Et puisque vous venez par le biais d’amis qui sont-ils ? Êtes vous capable de jurer sur le Très Haut que vous reconnaissez que Vonafred n’est qu’un sale imposteur, un lâche et bougre ?

Et au dernier.

Bonjour, vous êtes attendu où ? Et par qui ? Et dans quel but ?
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