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[RP]Tro Breizh du renouveau.

Guigoux
Nous voyageons déjà depuis quelques jours avec plusieurs amis et de la famille, parfois même des inconnus, nous sommes bretons et voici nos histoires:

St Pol de Léon

Je vous écris un moment important de ce voyage.

Voici quelques jours que j'enchainais les mauvaises nouvelles. Tout d'abord l'impossibilité de s'installer à Brest, et bien que cela en réjouisse certains, je n'en étais pas le plus heureux. Par la suite, avais-je appris le décès de mon amie Alix. Quelqu'un comme on en faisait plus. J'étais bien en couple, mais la relation qui se profilait allait m'étouffer, je me donnais tout de même une chance. Elle avait été comparée à une personne que j'appréciais mais avec qui je ne pourrais pas vivre à cause de sa jalousie permanente. je n'avais pas apprécié.

Aujourd'hui je suis à Kastell Paol, et elle est restée à Brest, elle a oublié de suivre. J'ai passé la matinée à marcher sur les falaises pour trouver un endroit. Que j'avais fini par trouver. J'allais enfin pouvoir le faire. Mon genou s'était calmé. Je dois remercier Anastriana à Rohan, et lui notifier que sa solution à base d'algue à un effet secondaire, celui de donner l'envie de manger des fraises.

J'ai passé quelques heures sur la charrette à vérifier que nous n'avions rien perdu. Puis j'avais passé un moment en taverne. Avant la nuit j'ai décidé de retrouver cette falaise. Je m'y suis rendu à pied, avec la canne, car elle me servait encore. Je savais qu'il fallait être prudent. Je savais que je pouvais me rater.

Nous y voilà. Le couchant, l'océan et la falaise. J'ai ôté mon lourd manteau blanc, et j'ai également enlevé ma chemise. Je n'ai gardé que mes braies. J'ai posé ma canne. J'avançais plus en avant, évitant de m'appuyer sur ma jambe droite, qui malgré tout me lançait. Je calmais ma respiration. Mes affaires resteraient là jusqu'à mon retour d'en bas... Si je remontais.

J'ai regardé au loin, puis j'ai joint mes pieds. J'ai écarté les bras, mes orteils étaient dans le vide. J'ai poussé avec autant de force que possible vers l'avant. J'étais face à la mer Océane. C'était effrayant. Au bas, l'eau fouettait la falaises, et ce que je voyais c'était du bleu. J'ai ramené les mains devant moi en flèche. j'avais oublié les soucis. Il n'y avait que l'Eau et moi. J'ai rentré ma tête entre mes épaules. J'avais oublié la peur de m'écraser sur un rocher. Le froid battait ma peau, un frisson m'a parcouru, j'étais bien.

Puis....


Les mains entrent dans l'eau, la tension est supportable, la tête passe dans le creux d'eau crée par les mains, je n'ai pas mal. Le ventre à son tour progresse dans l'eau, plus bas. Puis les jambes, les pieds. Le bruit est assourdissant dans l'eau.

Je devais vite me cambrer pour ne pas toucher le fond. Se tordre sous l'eau, à cette vitesse est compliqué, mais j'y suis parvenu. Enfin... Je pensais. J'ai frôlé un rocher, un rocher plat, par chance, je n'aurais qu'une brûlure. Mais ma main gauche a cogné. C'était douloureux. Je n'avais plus d'air dans les poumons. J'avais expiré pendant la pénétration. Je suis rapidement remonté et j'ai repris une bouffée d'air avant d'éclater d'un rire cristallin. Je repensais aux disparus, aux vivants, à ceux qui viendraient. Et j'ai nagé dans cette eau froide jusqu'à une plage. Je suis sorti et j'ai couru jusqu'à mes vêtements. J'avais à nouveau mal au genou.

Je me promets de remettre cela bientôt. En sautant à l'envers. Demain? A Tréguiers?

Voilà. Je me sens bien dans ce groupe de voyage, il me tarde de revoir ma fille et de recevoir une lettre que j'attends depuis si longtemps.

Demain, nous serons à Tréguiers, et nous commencerons à relater nos histoires tous ensemble. Que nous soyons dans le groupe ou en retard,

Nous sommes les bretons,

Nous sommes la Bretagne,

Et nous voyageons en Bretagne...

_________________
Pelotine.
Tréguier.

Aujourd'hui je n'ai pas vu mes amis, ni mon époux.
Quelle terrible sentiment qui s'empare à nouveau de mon être, la solitude ! Non bon, je n'étais pas seule, j'ai bien croisé Nimi, Ame et j'ai fais la rencontre d'Emeric, Hauru et Statère, tous très accueillants, mais ils ne sont pas mon groupe, ma troupe, mes compagnons de route.

Nous venons de Brest, la ville y est toujours aussi calme, la mer et ses falaises n'ont pas changées, Trilo et Annaell les deux personnalités de mon ancien village nous ont accueillis à bras ouverts, leur mariage fut un ravissement.
Missanges que j'ai croisé, m'a surprise par son secret, mais qu'il fut bon de la recroiser.

J'ai eu le plaisir d'y recroiser Sean aussi qui a retrouvé son ancienne compagne Uriell et leur petite fille.

Saint pol fut plus calme.

Ce voyage me fait du bien, Gui prouve être un ami coûte que coûte et quoique je fasse, sa chemise est toujours prête à être noyée sous un flot de pleurnicherie, dont je commence à être la reine, moi qui n'était pas démonstrative, je me laisse aller en leur compagnie.
Je sais combien il a souffert, et surtout je sais qu'il sait... il comprend ce que je suis en train de vivre, et me soutient sans cesse, et le plus important : il se lie doucement d'amitié avec Ladra.
Oh... parlons en de Ladra, nous sommes, semble t'il, bien plus proches qu'avant, je me sens bien plus complice, plus.. intime avec lui, je ne cherche pas d'excuses non - je n'en ai d'ailleurs pas besoin il le fait pour moi - ni d'explications à cela, peut être que notre relation aurait évoluée sans ce "dérapage" avec Grand Sage, je ne sais pas et ce serait inutile de jeter des suppositions inutiles sur le papier.
Je suis heureuse avec lui, bien que ma jalousie obscurcit régulièrement ma raison, qu'il ne m'en tienne point rigueur...

Il m'en veut, il affirme m'avoir pardonné, mais je vois bien qu'il n'en est rien, j'entends ces petits piques lancées subtilement et avec humour, comme s'il voulait me blesser après avoir tartiné mon corps de pommade afin de me protéger de lui même.
Par contre, je suis rassurée, il ne semble pas m'en vouloir pour mon geste malheureux lors de notre départ de Vannes, la peur fut certainement plus grande que l'incompréhension, je ne sais pas... Gui par contre, bien qu'il n'en parle pas, semble m'en vouloir, peut être m'a t'il trouvé lâche, égoïste de vouloir partir ainsi, si facilement... mais n'est ce pas finalement ce que je suis ? Moi qui souhaitait seulement être maîtresse de mon destin...

Demain nous serons à Saint Brieuc, j'ose espérer pouvoir croiser Lemerco, lors de notre dernière visite il allait mal, très mal... et les dernières rumeurs sur son état ne me rassure pas, j'ai peur de perdre mon ami.
Je ne sais pas si OliOli et Azarelle y sont, peut être pourront ils m'apporter des nouvelles si c'est le cas.

Comme je l'ai écris plus tôt, ce voyage me fait malgré tout beaucoup de bien, mon état pourtant nécessitera de s'arrêter bientôt, il faut absolument que je récupère mon argent sur Vannes, afin de le déposer dans notre future demeure, à Ladra et moi, à Rohan.
Je ne souhaite pas accoucher en taverne et encore moins sur les routes, l'hiver approche, il me faut être prête, ce serait bien trop douloureux de perdre l'enfant, bien qu'en apparence j'affirme à tous que le rôle de mère m'importe peu... j'y fonde finalement tout mes espoirs, cet être sera je le crois, un début de renouveau.

Et le renouveau... je n'aspire qu'à cela...

_________________
Guigoux
Tréguier:

Je me fais égoïste, je ne suis pas sorti. J'ai encore cherché la falaise, j'ai oublié mes amis aujourd'hui. Je me promets de me rattraper demain.

Je n'ai croisé personne ici lors de mon seul passage. En même temps, je ne pouvais pas entrer dans la taverne pleine d'à côté. Enfin... Ce n'est pas grave. J'aurais l'occasion de repasser bientôt, je crois.

J'ai profité du soleil. Je n'ai pas peur de voir ma peau brunir une dernière fois avant l'hiver. Mais il y a ce vent. Il m'inquiète, il m'a inquiété aussi cet après midi.

J'ai trouvé ce petit refuge, cette crique, une falaise, avec une plage. Idéal... Mais le vent s'engouffrait, tournoyant, hachant l'air. Il y avait une chance que je frappe la falaise avant l'eau, mais je voulais m'y risquer. L'hiver arrive, et je ne suis pas sûr de le refaire. St Broc' est trop plat, et je ne peux pas sauter. Si seulement une tour avec un rempart donnait sur l'eau.... Enfin, un jour, on sautera des tours ou à l'entrée des ports.

Je me suis une nouvelle fois dévêtu. J'ai attendu que le vent se pose, mais si j'attendais trop... Il pouvait se renforcer. J'étais dos à la mer. J'ai sauté. Le ciel d'abord cette fois, puis l'horizon, et l'eau. Il ferait bon de se mettre en boule et de se redéployer avant d'entrer dans l'eau. J'essaierais la prochaine fois. En vol, je crois que mon dos à effleuré quelque chose. Je pense que ce n'est pas grave, je n'en souffre pas. Et le vent ne m'a balloté qu'une fois. je suis chanceux.

Les mêmes sensations d'abandon, de vide, de bonheur intense.

A la différence d'hier, lorsque je me suis courbé, pour remonter je m'éloignais de la falaise, et je n'ai pas touché la moindre roche.

Cela me fait penser qu'il faut que je soigne la brûlure. Enfin...

Une fois que j'ai eu sauté, je suis remonté m'habiller, et j'ai repris ma canne. Le vent froid glaçait la peau de mon cou et de mon visage. Les cheveux, désormais longs, battaient le vent et giflaient mes joues. Je suis descendu à la plage en bas, et je me suis assis. De large nuages foncés ont fait leur apparition, au loin. Avec un peu de chances nous serions dans les tavernes brioches avant la pluie.

J'ai eu un gros frisson. Et si ces nuages n'apportaient rien de bon? J'ai chassé cette idée de mon esprit.

Ma cousine me manque... Elle qui est si fermée sur elle même... Elle me manque. C'est quelqu'un en qui j'ai confiance. Ma fille aussi, et Celiano, et Idana.

Mon autre cousine, je l'apprécie beaucoup, elle est sans vergogne, mais je l'adore. Elle est où d'ailleurs celle là?

J'espère encore ce courrier d'Ouessant, mais je doute qu'il n'arrive. Par contre, j'ai reçu un pigeon de Savoie, un pigeon qui m'a fait chaud au cœur. Et je me suis empressé d'y répondre. C'est la première chose que j'ai faite aujourd'hui après mon retour en ville.

Pelotine m'inquiète, mais je ne lui dirais pas. Elle le sait de toutes façons. Et puis... Ladra est homme que j'apprécie un peu. Si ce n'est son envie incommensurable de meurtre et d'émasculation, il reste quelqu'un avec qui il fait bon parler. Il m'appelle Ré. Cela me fait rire.

Je pense beaucoup à Tualenn, Lallie et Grand Sage aussi. Tualenn, c'est normal, je suis endetté jusqu'au cou avec elle! Grand Sage, je crois qu'il est un de ces hommes qui imposent le respect. c'est quelqu'un pour qui, je crois, je donnerais ma vie. Même si nous ne parlons pas énormément, j'apprécie cet homme. Je ne lui dirais pas tout ça. Il pourrait choper la grosse tête. Et Lallie...

Jalousie impétueuse cachant une peur incommensurable et tant d'autre... Touchée par ce qui avait eu lieu, je n'avais pas envie qu'elle croit que je l'ai trahie. Ce serait ridicule. Comme c'est ridicule de croire tout ça... A quoi bon sert l'image que l'on veut donner? Le mieux c'est de rester soi même. Je n'ai pas peur de l'affronter et je crois qu'elle le sait.

J'ai pensé à tout ça déjà sur la plage. Mais j'aime le coucher ici...

Demain, nous serons à St Brieuc, et j'espère croiser la petite troupe.

Après demain ce sera Rohan, et j'espère embrasser et serrer fort ma fille dans mes bras.

Oh... J'oubliais Eldon. Il est trop discret! Mais j'aime bien.

Ce voyage me fait du bien... Je crois que je ne m'étais pas senti aussi bien depuis que Kante a validé l'adoption d'Eliotte, il y a un an.

J'aimerais communiquer cela avec mes amis.

_________________
Guigoux
Rohan.

Je n'ai pas écrit hier, parce qu'il n'y a pas grand chose à dire. St Brieuc est une ville en perdition, et à part Pelotine et Nimilina, je n'aurais croisé que Lemerco. C'est un plaisir de parler avec lui. Il a ses idées mais il écoute les idées qui lui sont opposées.

Je trouve que c'est devenu rare en Bretagne. C'est dur d'être écouté sans être jugé ou insulté par les plus "Anciens", qui ont des intérêts, et les plus jeunes, qui veulent se faire remarquer par n'importe quel moyen.

J'ai passé six mois hors de Bretagne, au risque de perdre la Citoyenneté. J'ai profité de ces six mois pour discuter de politique là où je passais, et je n'ai jamais été insulté, je n'ai jamais essuyé un jugement parce que je prends des positions. Mais peut-être que cela s'explique par le fait que je ne sois qu'un étranger et qu'on se doit d'accueillir correctement un étranger... Je ne sais pas. Mais je pense que les bretons et les bretonnes devraient s'en inspirer grandement.

A St Brieuc, Nimilina a perdu son enfant. Malgré tout, elle ne semble pas vouloir accepter le fait que je ne veuille pas d'elle, cela me désole. Je sais que je brise ses rêves, mais il vaut mieux maintenant que plus tard, cela me forcerait à me montrer désagréable.

Voilà pour St Brieuc.

Ah! Si! J'ai croisé Eldon le fantôme!

Maintenant Rohan.

J'habite Rohan, je vis à Rohan. Je voulais fuir cette ville. Mais j'y reviens, et je pense que j'y resterais. c'est dur la vie des fois. Je n'ai pas vu Celiano, mais j'ai vu Idana, Olixius, Azarelle, Hermine, Ana, Niark, Myssycat. Et Maewenn.

Je l'apprécie cette demoiselle. Elle est aussi torturée que Pelotine. Mais j'l'aime bien. D'ailleurs... J'ai pas vu Pelotine. Elle a du passer la journée avec Ladrounet à chercher la petite. Mais je m'inquiète un peu. Je m'inquiète pour un rien...

J'ai revu ma fille. Une joie immense, si vous saviez. Sentir ses petites mains, et l'embrasser. Cela me réchauffe le cœur, mais voilà... Je l'abandonne encore quelques jours. J'espère la retrouver vite. je l'aime beaucoup.

Je n'ai pas osé aller chez Alix... J'ai peur. J'ai peur de cette tristesse qui stagne encore dans mon cœur. J'ai peur d'affronter encore ce que j'ai du mal à supporter... J'aimais cette femme. Je suis passé devant, j'ai hésité à entrer... Pourtant, je n'y suis jamais entré. J'ai préféré marcher en forêt, profiter de Tit et d'Eliotte. Demain ce sera Vannes. Finalement, j'ai écrit plus longuement sur St Broc. Mais Rohan est très vivante. Plus vivante que la moitié de la Bretagne réunie.

Vannes, demain. Il y a un port, des remparts, un arsenal, mais on peut pas sauter! Frustration...

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Haelig
Entre Tréguier et Saint-Brieuc

Cela va bientôt faire quatre jours qu'Haëlig déambule, seule, sur les routes. Et elle a beau faire, elle n'arrive pas à tuer le temps. Chaque aube la rapproche pourtant un peu plus de Rohan et du trésor qu'elle abrite. Alors, sans trop réfléchir, elle marche inlassablement. Parfois, elle se demande si tout cela a un sens, si le bout du chemin ne la décevra pas, tout en continuant d'aligner les pas.

Aujourd'hui, elle n'a pas eu le courage de pointer son nez en taverne. Ni les autres jours d'ailleurs. Le coeur n'y est pas et les bruns barbus ne sont pas au rendez-vous.

Un courrier la sort, néanmoins, de sa léthargie. Un peu prise au dépourvu, elle vient d'apprendre que le mariage de son amie d'enfance va avoir lieu. Cela la remplit à la fois de bonheur et de chagrin. La brune voit autour d'elle les personnes grandir, s'aimer, vivre de certitudes, être certaines que le lendemain finira bien.

Elle, non. Sa vie n'est qu'un fil, une corde distendue sur laquelle elle a tant de difficultés à trouver son équilibre.Ce qui lui manque pour avancer, c'est la confiance. En elle, et surtout envers les autres.

Tout semble compliqué alors que tout pourrait couler de source. C'était comme ça dans le passé. Alors pourquoi est-ce que ça change? Rien n'est malheureusement établi. Tout se bouleverse en un instant aussi court soit-il. La jeune femme se souvient alors de tout ce qu'elle a vécu auparavant et se met à écrire une lettre au brun, dict le Taureau. C'est auprès de lui au fond qu'elle a appris la vie. Elle se demande si un jour ils se reverront. Peut-être... Si l'envie ardente de voyager lui démange, de nouveau, les pieds.

Et au final, ce n'est plus lui le plus important dans sa vie. Elle a tourné la page depuis bien longtemps. Mais, elle aime sentir son coeur se serrer face à ce goût amer d'un amour à sens unique.

D'ailleurs, elle ne sait plus trop quoi penser de celui qu'elle chérit, aujourd'hui. Il semble inconnaissable, imperceptible, sans entrain depuis le décès. Elle préfère ne pas s'attarder sur qui pourrait bien le consoler en son absence - ça pourrait faire renaître un sursaut de jalousie chez elle. Car, il faut bien avouer que certaines femmes étaient tellement lèches bottes avec lui qu'elles en avaient la langue râpeuse à souhait.

Elle chassa alors tout cela de sa tête pour n'y laisser que du vide et se rabaisser jusqu'aux derniers abîmes du néant...

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Violinah
Ce matin, tu t'étais levée tôt. Tu n'avais pas bien dormi. Tu avais soupiré, puis tu t'étais levée, et tu avais savouré le calme de la nuit. Tu avais savouré le silence des endormis, seulement troublé par ton souffle. Tu avais esquissé un sourire. Puis tu étais sortie. Torche en main. Et tu étais retournée à la falaise. Tu t'étais assise, les jambes pendant dans le vide, et tu avais admiré les étoiles. Et tu avais fait le vide dans ta tête. Tu ne pensais plus à rien. Rien du tout.
Tes yeux s'étaient perdus dans les vagues en dessous de toi. Tu soupiras.
Où se trouvaient-ils, maintenant ? Tu l'ignorais, et quelque part, tu t'en fichais. Machinalement, ta dextre fut attirée par le feu que tu tenais loin de toi. Danser, voilà bien tout ce que tu savais faire... Mais cela était plus important que tout le reste.
Plus important que les Enfants du Vent, plus important que de savoir nager, lire, écrire; plus important que l'amour, plus important, même, que les De Guennec.
Le Feu faisait partie de toi, ton plus profond ami... Le plus méchant aussi. Il brûlait au fond de toi, cela lui était arrivé de te faire mal, mais à lui, tu pardonnais.


« Pfff... J'espère qu'vous allez bien, bande d'idiots. »

Un fin sourire se dessina sur tes lèvres tandis que tu te demandais à quoi pouvait bien jouer Gui. Sûrement qu'il aurait pris la peine de t'attendre, et tu ne comprenais pas pourquoi il ne l'attendait pas, Elle. Pour toi, elle aurait dû être plus importante que tout le reste. Tu avais fini par l'accepter. Après tout... Il était ton cousin. Tu ne ferais que veiller à ce qu'il aille bien; mais tu avais failli en refusant de partir avec eux.
Qu'est-ce qui t'avais poussé à dire non ? Tu ne le savais pas trop. Peut-être te fallait-il un moment de calme, de repos ?
Ou alors, c'était parce que tu avais peur qu'il y eût trop de monde ? Tu ne supportais plus la foule, depuis la mort des Filles et des Fils du Vent. Parce que trop de monde, te rappelait les spectacles. Trop de monde, et tu revoyais Suzannah danser devant toi, tandis qu'Anna tirait le portrait des plus riches.
Tu respiras à pleins poumons. Tu étais en vie, en attestait le goût salé du vent.
Tu hurlas soudain.
Et tu regardas ta main. Le Feu venait de te brûler. De rage, tu lanças la torche dans le vide, et tu la regardas descendre pour finir par mourir, noyée.
Toi, si tu pouvais, tu mourrais dans l'Eau. Danseuse de Feu, éteinte par l'Eau. Ç'aurait été une belle mort. Quelque chose de grandiose. Tu eus un nouveau sourire, amusé cette fois, mais ta main te faisait toujours mal.
Tu comprimas la douleur de ta senestre, mais tu ne bougeas pas.
Et tu restas là, à écouter le bruit des vagues...

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« Il arrive un moment où un personnage fait ou dit quelque chose que tu n’avais pas prévu.
A ce moment-là, il est vivant et tu le laisses faire. »
Graham Green, in Advice to Writers.
Pelotine.
Rohan/Vannes.

L'arrêt à Rohan, fut tel que nous l'attendions.
La ville est active et vive.

Je n'ai toujours pas croisé Ladra, Ni Gui... ni aucun autre du groupe d'ailleurs.
Par contre j'ai vu Niark, qui m'a supplié de le prendre dans la groupe, je lui ai bien entendu suggéré de demander à Gui, qui a semble t'il accepté sa demande.
Ana était là aussi mais elle n'a pas intégré, elle est mairesse c'est normal.
J'ai été très contente de les revoir, et j'ai pu faire part à Ana de mon inquiétude concernant l'état de Lemerco, il n'a pas répondu lorsque je l'ai insulté, et malgré le nombre de perches que je lui ai tendu, il n'en a saisit aucune... il est resté.. gentil, cela ne lui ressemble pas, il va falloir sérieusement que je m'occupe de lui, s'il m'en laisse le droit et l'occasion.
Azarelle semble être avec Olixius, un ami m'avait écrit pour m'annoncer ce "potin", il se confirme, c'est un couple improbable, tellement que cela parvient à m'amuser, et puis s'ils sont heureux, après tout.

Dans l'après midi par contre je n'ai pas eu l'envie de me rendre en taverne, j'ai préféré me promener en forêt.
Gui m'avait donné l'envie de me retrouver seule avec la nature, cette forêt d'ailleurs, je crois ne pas l'avoir traversé bien souvent, une fois peut être avec Gwilherm de Harscouët, mais nos souvenirs communs je préfère les oublier. ( C'était le lieu de notre premier baiser ? Peut être ? je ne sais plus... )

J'ai donc marché, seule, enfin seule... j'étais avec ce ventre énorme qui m'encombre.
C'est étrange, il est tellement énorme que j'en parle comme d'une personne a part entière, comme une compagnie permanente, je me fais doucement à cette partie de moi qui délivrera bientôt cet être que je pense déjà aimer.

Je ne suis pas resté longtemps, la promenade m'a vite épuisée et je suis rentré me reposer dans la charrette ou j'ai sombré dans un sommeil profond jusqu'au petit matin.
Les autres n"ont pas du oser me réveiller car je me suis retrouvée à Vannes.
Vannes, ou j'ai sauté ( autant que j'ai pu ) sur mes deux pieds afin de courir vers notre taverne... qui fut détruite.
Ladra avait certainement pris de l'avance, le Calvaire avait disparu, il ne restait plus que quelques planches parsemées, par ci, par là. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine, la nostalgie m'avait envahie.
Je me suis rappelé de la création de cette merveille, la dispute qui l'avait précédée, mon visage fermé lorsque j'étais en train de maudire Ladra à coté et ma surprise lorsqu'il m'a attrapé par la main pour m'emmener dans ce lieu, neuf et fait uniquement pour moi, pour ma personne. Ce bonheur, et l'amour, l'amour porté pour mon homme, tout cela fut grandiose pour moi.

Le Calvaire, merveilleux souvenir.

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Guigoux
Vannes:

Vannes, lieu à la fois apprécié et redouté. J'ai vu Pelotine. Elle m'a rassuré. J'ai légèrement évoqué le fait que je lui en voulais un peu. Mais comme d'habitude, il n'est pas possible de terminer une discussion avec elle.

Ce n'est pas de sa faute. On est toujours interrompu. Rarement par qui elle aimerait. Il joue à cache cache Ladra. C'est dommage, je l'aime bien. Je dois lui faire peur? J'ai vu le petit Kerdraon, et il a raison, je crois que sa mère ne me laissera pas le prendre en voyage. Bref...

Vannes quoi...

C'est toujours une aubaine de se promener sur le port. De s'arrêter sur une bitte et d'écrire un petit mot dans un carnet de voyage. Sont amarrés devant mes yeux: Le Grand Croque, L'Elra, La Belle des Balkans, et La Licorne. J'admire leurs mâts. Puis les poutres là, qui tiennent les voiles. Avec une bonne impulsion, je suis persuadé qu'on peut faire un très beau saut. Ce serait original.

Je demanderais un jour à Carlita si elle peut me prêter sa poutre. Enfin... Si je peux monter sur son navire afin de grimper là haut et sauter. Je doute qu'elle accepte, elle me prendrait pour un fou. Comme tout les capitaines de navires. Enfin, l'eau est fraiche et je crois que je suis un peu enrhumé. Je l'ai cherché.

J'ai longuement pensé à Haëlig. Je pense que demain, à Rohan je mettrais un terme à notre relation. Je parlerais à Eliotte aussi, on doit aller pêcher tout les deux à St Broc avant de finir le Tro. Il me tarde cette escapade à trois.

Demain, nous retournerons dans le Rohannais. En même temps, ça aide avec une maison de pouvoir voyager comme ça.

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Ladra
[Vannes]

Nous sommes arrivés ce matin. Tout notre petit groupe. C'était, au début, une sorte de réunion de circonstance. En tout cas pour moi qui n'en connaissait aucun. A peine avais-je le souvenir d'avoir croisé, il y a de cela fort longtemps, sur la route pour le Danemark, le meneur de notre groupe, Guigoux, que j'appelle Ré, en référence, justement, à cette première rencontre où il s'est présenté à moi comme étant le soleil. Rien de moins !

Chemin faisant, et les discussions succédant aux discussions, j'ai découvert un homme à l'humour aussi ravageur que son charme. Toutes les femmes semblent ébahies par lui. N'en étant pas une, je ne peux pas me prononcer. En tout cas il est sympathique et j'ai plaisir à être en sa compagnie.

Ce voyage, je le savais à l'avance, nous fait énormément de bien, à Pelotine et moi. Il nous permet à la fois de nous retrouver et de nous découvrir, loin du train-train quotidien, loin des cancans, des histoires, loin des prétendants de tous bords.

Brest est une jolie ville, les habitants y sont sympathiques. Nous avons longuement hésité. Brest ? Rohan ? Rohan ? Brest ? ce fut finalement Rohan. Je suis certain que nous ne regretterons pas notre choix.

Mais être à Vannes était aussi le moment de solder certaines affaires, et notamment de fermer une taverne qui n'avait plus lieu d'être. Nous en reconstruirons une à Rohan, bien sûr. Le calvaire II, le retour.

Une nouvelle vie s'offre à nous.

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Guigoux
Rohan:

Mais pourquoi suis-je revenu? Nous avons croisé un homme à qui la Bretagne plait. La Bretagne m'agace. Il n'y a que discordes et rivalités. Aucun respect de l'autre... Je ne respecte pas Missanges, même si je respecte son travail. Mais quand je vois les disputes... j'ai plus envie de sortir.

J'ai rompu avec Haelig, je vais en être malade... Tout le monde l'apprécie.

Me voilà au plus bas depuis l'autre jour. Je suis malheureux à Rohan... Il me tarde Lundi de prendre les cannes et d'aller à St Broc pêcher. Ce Tro prend une tournure inattendue. Je sens que ce n'est pas fini.

Je suis heureux pour Ladra et Pelotine qui se sont installés à Rohan. Rohan est la ville la plus animée du Grand Duché, je crois.

je suis si triste de voir tous mes amis se disputer ensemble. Et je m'efforce de rester au milieu sans rien dire, mais c'est difficile. Je pense à me terrer un moment. J'espère que Carla et Asceline me répondront.

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Haelig
Il disait qu'il était désolé. C'est sûr que ça changeait tout. Il devait, naïvement, croire que ça faisait avaler la pilule. Pas du tout, ça ne pansait rien. Au contraire, ça enfonçait un peu plus le clou. Et un clou, croyez-moi, c'est pas franchement agréable. C'est un peu comme un coup de poignard dans le dos. ça laisse une empreinte, une cicatrice à jamais. A savoir si elle se résorbe... ça, seul le Temps peut en juger.

Et puis au fond, c'était peut-être la cerise sur le gâteau après toutes ses fausses excuses...

"Je ne sais pas si vous êtes la bonne. Et puis votre jalousie. Et puis vous savez, y'en a une autre qui m'intéresse en Savoie. Roh, mais quand même, n'allez pas croire, j'suis torturé!" Oui, il lui avait balancé tout ça en pleine tête, sans qu'elle puisse rétorquer quelque chose. Il lui avait - presque - laisser croire qu'un dernier espoir était possible mais les cartes étaient déjà tombées dans son esprit. As de pique, poignarde-moi cette Reine de coeur! Que ferait-on d'une paire comme ça! Il avait quand même réussi son coup. ça c'est sûr. La brune n'oublierait pas son retour à Rohan.

Elle marchait dans la rue. Au fond, elle se sentait titubante, vide. Mal. Mais, elle ne voulait pas perdre la face. C'était elle la trahie. Elle n'avait pas joué avec ses sentiments émaillés de promesses, d'espoirs masqués de mensonges au final. C'est pourquoi son Adieu était bien réel. Sans ça, elle n'arriverait pas à chasser ses pleurs.

Aujourd'hui, Haëlig était redevenue Libre. Libre de construire son futur sans se retourner, libre d'y mettre un terme, libre d'exister et de prendre la décision qui s'imposerait entre ce choix antinomique.

_________________
Pelotine.
Rohan deuxième jour.

Et bien... ça commence mal.
L'ambiance n'est pas au beau fixe, j'ai vu Gui, il va mal.
Je voyais bien que la jalousie d'Haelig l'embêtait, mais je n'ai pas préféré conseillé à la jeune femme de l'être moins, car lorsqu'un homme vous aime, il vous aime avec vos qualités mais surtout vos défauts.
Ce défaut, j'en suis moi même dotée, la haine m'envahie et je déteste alors toute personne qui souhaiterait s'emparer de mon époux, ou même, qui accapare son attention, le détournant alors de ma personne.

Ce défaut, il m'a valu aujourd'hui, une scène.
Il a préféré la présence d'autres personnes à la mienne... et j'en ai été terriblement affectée, comme à chaque fois que je perd ne serait ce qu'une minute en sa compagnie.
Bien sur, il a affirmé ne pas m'avoir vu, mais je ne le crois pas, j'étais présente bien avant lui... et j'avais laissé la charrette devant la taverne que j'occupais, il m'a mentis, pour m'épargner une colère ? Pour s'épargner des remontrances ? je m'en moque... je me voyais mal le traiter de menteur, j'ai donc accepté son argument et j'ai cédé sous ses sourires.
Comment y résister à ces sourires ? à ses baisers ? c'est impossible, faible et amoureuse que je suis.

Soumise finalement, je le suis.

Gui m'inquiète, il n'a pas l'air en forme, j'espère qu'il participera à l'election de mister Elfe, qu'Ana a organisé, cela lui rendrait peut être le sourire.

J'ai hâte que le temps passe, les jours à venir ne me semble pas être les plus bons.

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Ladra
Elle est maladivement jalouse. Une scène, aujourd'hui. Alors oui, je ne l'ai pas vue, parce que oui, si je l'avais vue, je serais allé la rejoindre. Parce que chaque minute que je ne passe pas à ses côtés est une minute gâchée.

Je lui ai dit que je ne l'ai pas vue. J'ai bien vu qu'elle ne me croyait pas. C'est peut-être ça, le pire. Pas qu'elle soit jalouse, j'aime assez son côté tigresse. Mais qu'elle ne me fasse pas confiance, ça c'est le pire. Qu'elle imagine que je puisse lui mentir alors que moi, tout simplement, je l'aime, et que je n'ai, moi, aucun secret pour elle.

Je suis peiné, mais je vais m'en remettre, je n'ai pas le défaut d'être rancunier. Surtout que je l'aime.

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Guigoux
Rohan bis

C'est la première fois que j'éprouve ce besoin maladif de coucher mes mots sur le papier. Tant de choses se sont passées. J'ai quitté Haëlig. Mai je l'ai déjà écrit, je crois. J'ai parlé avec Azarelle. Puis avec Idana qui m'a encore laissé en plan. Mais c'est pas grave, je lui pardonne. c'est une amie de longue date Idana.

Étonnement, Flore me manque. J'aurais aimé qu'elle se moque de moi. Elle ne sait pas le faire, mais elle m'aurait écouté, et j'aurais été sarcastique, salaud, mais ça m'aurait fait du bien de lui parler, à elle aussi. Enfin... Elle vit loin, désormais avec Aël, Auria et leur enfant commun. J'ai appris que Mael et Yris allaient se marier. J'hésite à aller à ce mariage.

Le rayon de soleil est arrivé en soirée. Il y avait Ana et Pelote et Niark aussi en taverne. J'ai cru me sentir mal. Une lettre de Savoie. J'aime ces lettres, elles me réchauffent le cœur. Elles sont toujours bien écrites. Je n'oublie jamais de répondre. Enfin...

Un jour, je remercierais Pelote pour tout ce qu'elle fait pour moi. Et Idana, et les autres aussi...

Vite, je veux voir ma fille...

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Pelotine.
Rohan troisième jour.

Ce matin j'allais bien.
Ladra était là, tout prés de moi, nous avons discuté, calmement. J'aime ces moments à deux, ou nous parlons de tout et de rien.
J'ai oublié de lui parler de mon désir le plus pressant en ce moment, s'occuper d'un "certain" cas.
Sinon nous avons discuté d'Haelig, j'ai passé de longues heures en sa compagnie hier soir, j'espère lui avoir remonté le moral moi aussi.

Cet après midi par contre est plus morose.
J'ai cette tendance à trop penser, comme me le reproche souvent Ladra, mais c'est ainsi, je ne peux pas me contrôler, c'est en moi et lorsque je pense trop, je me sens malheureuse.
Il va falloir que je me secoue un peu, mais j'ai l'impression que c'est aussi l'état dans lequel je suis qui me fait cet effet, je crois que je vais me mettre à sauter, pour qu'il sorte plus tôt, comme me l'a conseillé Haelig.

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