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[RP] A Laroquebrou

Sunburn
[Janvier ou un coup de pied au cul à la déprime]

Déprimer tout en étant heureuse, voila qui était contradictoire.
Surmenage à trop s'investir, à être sur plusieurs fronts, elle connaissait pourtant ses limites et ne s'engageait que si elle était capable d'assumer et là, cela avait presque fini en catastrophe.
Arthur, son assistant à Belrupt, avait dû remettre les diplômes qu'elle avait rédigé, lors de la remise de ceux-ci, en cette fin de session, puis lors de la rentrée début janvier, il avait pris en main les cours, en attendant qu'elle soit prête, une épine qui s'ôtait et la soulageait, ne s'en sentait alors pas capable.
Elle n'était également plus maire, Juju s'étant présentée, elle avait cédé le fauteuil bien volontiers, il était plus que temps, une autre épine en moins.
Malgré cela, elle boudait encore les tavernes, ne ressentant pas le désir de s'y rendre et de converser avec autrui jusqu'à la venue imprévue d'Hulrika, cette dernière ne l'en ayant pas averti mais elle la savait là et c'est ainsi qu'elle avait remis un pied dans ce lieu qu'elle affectionnait, malgré la désertion habituelle.
Une influence bénéfique qu'elle lui devait, la réclusion volontaire avait été fissuré et avec cela, l'envie d'être à nouveau là, pour tous, procédé qui serait progressif.


Courant janvier, son époux eut la judicieuse idée de lui proposer un voyage, certes ce n'était pas loin, mais ça ferait du bien de s'évader un peu en allant ailleurs et c'est ainsi qu'ils prirent la route pour Montbrisson, afin de s'adonner au plaisir de la pêche... sauf qu'elle n'aimait pas particulièrement cela, devoir attendre qu'un foutu poisson morde à l'appât était un brin ennuyant.
Munie de vers de terre que sa fillotte lui avait gracieusement offert lors de leur passage à Thiers; ce serait moins rebutant que de devoir utiliser un asticot, rien que d'en voir un lui faisait avoir un haut le coeur.
Elle préférait s'adonner à la cueillette, l'odeur de fruit embaumant le verger alors qu'un poisson, ça ne sentait pas particulièrement bon et elle était sujette à la distraction, si bien qu'un jour, lors de la mise en place de l'appât, le vers de terre avait glissé de ses doigts et s'était fiché dans le sillon de sa poitrine.
Quand elle avait relaté les faits à Ysa, il en avait bien ri, nulle surprise là dessus, sa blondeur ayant parfois des effets qu'elle ne pouvait contrôler.



[Février, affûtage des armes ?]

Cela la démangeait depuis quelques jours mais patientant afin d'en voir l'évolution, elle ne s'était pas manifestée jusqu'à une nouvelle demande et cette fois ci, elle se porta volontaire.
Puis égoïstement, elle voulait profiter de ce qu'elle nommait "semi-vacances" avec son époux.
Ne plus se soucier de rien, hormis de ce qui lui importait plus que tout, son pilier, son Complément.
Alors qu'elle s'activait à préparer son paquetage, celui-ci ne comporterait que l'essentiel, elle repensa à ce pressentiment étrange qu'elle avait eut pour sa Suzerainette de coeur, Korydwen. (*)
L'excitation et l'appréhension se mêlaient en elle, tout soldat qu'elle fut.


(*) RP sur la Gargote angevine pour les curieux, utilisation d'un PS oblige, Sun se trouvant en BA, http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2086200&postdays=0&postorder=asc&start=0

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Sunburn
[Déchirement d'un départ]

Ces quelques jours, depuis son arrivée, lui avaient permis de profiter au calme de sa famille.
Ilias s'épanouissait, gardant encore la rondeur de ses joues de bébé, il s'était paré de quelques dents dont l'aiguisage n'était plus à prouver lors des tétées maternelles, à son grand dam, bénéficiant parfois de l'acéré des petits crocs sur ses tétons.
Ses cheveux, de noirs et touffus à la naissance, s'étaient éclaircis, devenant d'une belle couleur que rappelaient les feuilles automnales des arbres, tirant même sur le blond cendré.
Ses yeux étaient à l'identique, comme ceux de sa mère, d'un vert profond et intense.
Au vu de la croissance de l'enfant, il n'aurait pas la corpulence de sa mère, mais celle du père, grand et peut-être massif.
Un sourire attendri étira ses lèvres alors qu'elle berçait Ilias dans ses bras, l'abreuvant de baisers doux, le couvant d'un regard ou se lisait l'amour profond qu'elle éprouvait pour ce petit être.
Et d'un second qui progressait et évoluait au sein de son ventre, dont l'arrondi se distinguait un peu plus et parfois, elle le sentait bouger en elle, frissonnant immanquablement de ressentir la vie en elle, un cadeau dont l'éclat précieux n'était pas à démontrer.
L'émotion la gagnait à chaque fois, bien que les mouvements étaient timides et brefs mais la fréquence s'accroissait, ne laissant plus aucun doute que c'était lui et non son imagination à trop vouloir sentir cette étreinte merveilleuse, que seule une future mère pouvait partager.

Le départ était imminent, il lui faudrait gagner le campement et retrouver ses frères d'armes, sa seconde famille, des hommes de valeur, sur qui elle savait pouvoir compter, en tout temps.
Les préparatifs étaient fin prêt depuis un bout de temps, elle ne ferait qu'une vérification pour être certaine de n'avoir rien omis.

Remettant Ilias à sa nourrice, elle s'empara d'un vélin, plongea la plume dans l'encrier, noircissant de son écriture assurée celui-ci.


Citation:
Mon Loup,

Comme tu le sais certainement, voici le temps pour moi de vous quitter, pour quelques jours ou semaines.
Heureusement que tu n'es pas là, car j'aurai eut un mal fou à me défaire de tes bras, déjà que j'ai le ventre douloureux à devoir tous vous abandonner, même si cet abandon n'est que temporaire et que je l'ai voulu.
Sans doute suis je folle de m'éloigner de toi, de vous tous, laissant en BA une grosse partie de mon âme car mes pensées seront constamment tournées vers vous.
Voila que je deviens nostalgique et que ma vue se brouille.
Je porterais fièrement nos couleurs ainsi que celles de notre duché, mais cela, tu le sais, tout comme tu sais que je serai d'une extrême prudence, hargneuse à souhait et implacable, pour qui voudra me mettre en danger.
A très vite.

Doux baisers,
Ton Bouton d'Or


Tant de choses à lui dire encore mais il n'ignorait rien de ce à quoi elle pensait, ni des craintes qu'elle avait.
Un profond soupir vint franchir ses lèvres, devoir dire au revoir aux enfants allait s'avérer très difficile, un déchirement en soi, mais il le fallait.
Devoir honorer ce qu'elle était, devoir honorer son engagement envers ce duché qu'elle aimait, tandis que bon nombre de nobliaux restaient planqués, certains ne sortant de leurs domaines qu'une fois l'an, afin de parader.

Quelques heures plus tard, elle se rendrait au campement, laissant derrière elle sa famille et ses amis.

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Sunburn
[Bref et frustrant périple bourguignon]

Ils étaient parvenus jusqu'à Autun sans rencontrer le moindre problème. Toutes les armées ennemies étaient massées aux portes de Dijon, menaçant la capitale bourguignonne.
D'Autun, l'armée "Alter post fulmina terror" que commandait Khris, Mestre de Camp à la COBA fit route en direction de Dijon afin de porter soutien aux armées royalistes.
Hors, dans la nuit du 15 au 16 février, les premiers combats furent menés, les 4 armées ennemies s'en prenant à la leur et la repoussant en rase campagne. Ceci occasionna plus de pertes côté auvergnat que côté ennemi mais le pire était à venir.
Dans la nuit du 16 au 17 février, l'armée auvergnate fut réduite à néant, chaque membre restant fut gravement blessé.
Ceci ne fut pas vain, loin de là, car les ennemis avaient quittés Dijon, permettant à la population de respirer, enfin !
La blonde était tombée dès le premier affrontement, manquant être sourde sous les cris des ennemis, largement en supériorité numérique.
Fort heureusement, seule sa hanche dégusta, une vieille blessure se rouvrant. L'armure qu'elle avait expressément fait confectionner étant de bonne qualité.
L'enfant évoluant en elle démontrait chaque jour un peu plus la vigueur qui serait sienne et après une frayeur horrible, le soulagement ressenti en fut intense. Mieux valait ne pas penser à l'état qui aurait été sien en cas de perte de cet enfant aimé.
Quinze jours d'attente, dans une ville franchisée à la demande du maire autunois, rendant encore plus l'impression d'être coupé de tout.
Des échanges de courriers avaient eut lieu, notamment avec son époux et sa fillotte Hulrika. (*)
Ces échanges lui avaient permis d'apprendre que le Conseil Ducal n'avait fait aucune annonce sur la destruction de l'armée "Alter post fulmina terror", comme si ces hommes et femmes donnant d'eux même étaient invisibles aux yeux des auvergnats. Amertume et déception certaines.
En compensation, la Régence de Bourgogne et le Roy ne les oublièrent pas.



[Retour en BA, on contourne !]

Au 4 mars, le groupe que menait Jason était fin prêt à partir. Legowen, JJ, Cassandre et elle même feraient parti du voyage.
La route pour Nevers étant hostile, Alleaume venait de prendre la mairie, il n'y eut d'autre choix que de rallonger par le sud.
C'est ainsi qu'ils traversèrent Chalon, Mâcon puis Lyon avant de poser le pied à Montbrisson.
A Lyon, Cassandre avait été déposé, la fillette serait bien plus en sécurité dans une province ou les hommes ne versaient pas le sang.
Une semaine après le départ d'Autun, elle rentrait enfin à Montpensier, n'ayant qu'une seule idée en tête : profiter égoïstement de sa famille et c'est ce qu'elle fit, sans aucun remord.


(*) RP en halle de Moulins, pour les curieux, bonne lecture ! http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2094526

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Sunburn
[Petite escapade]

Peu après son retour de la Bourgogne, le départ avait de nouveau sonné mais il s'agirait cette fois ci de voyager pour eux. Ce n'était certes pas loin, vu qu'il s'agissait de se rendre en la ville du Sans Nom mais elle aimait particulièrement s'y rendre. L'ambiance y était différente et les soirées s'animaient en général.
Une semaine s'écoula avant qu'ils n'escortent leurs Suzerains jusqu'à Murat puis retour à Moulins dans la foulée. Une tentative de révolte eut lieu et sa fillotte écopa de quelques coups mais vu comment la bûcheronne savait être hargneuse, la brigande bourrée comme un coing avait bien dégusté.
Un séjour agréable encore, bien que son époux eut quelques accès de fièvre. Pour un médecin, ça la foutait mal. Elle même n'eut aucun symptôme de ce genre et heureusement.
Ysa l'avait devancé pour le retour à Montpensier et bien qu'elle désirait l'accompagner, elle profita encore de quelques jours, avant d'escorter Khory et Hyla. Couple qui se retrouvait aux prises avec Rick pour une histoire de chambre qu'elle leur avait loué à la Douce Amazone et d'une lettre envoyée par un pleutre. Affaire à suivre.


[La Salière s'en mêle !]

Après avoir profité des enfants et s'être changée car Ilias avait fait des siennes en lui bavant sur l'épaule, elle revint à son bureau, songeant combien il était adorable malgré les jeux favoris auquel il s'adonnait. Se frottant le cuir chevelu, elle en ressentait encore les effets.
Se calant dans un fauteuil, elle consulta les lettres reçues. L'une d'elle provoquant une légère grimace de sa part en reconnaissant le sceau. Mettant de côté celle concernant Belrupt, elle fit lecture de l'autre, manquant s'étrangler de rire.
Vélin en main, elle se leva, lissant les jupons carmins et s'installa afin de rédiger réponse. Un sourire sournois étirait ses lèvres.


Aiguemarine a écrit:
De Moi, Aiguemarine De Meyran,
A toi, ma Blonde Harpie, plus communément appelée Sunny-pas-chou,

Le bon jour te va bien,

Comment ?! Q'ouis-je ?! Qu'entends-je ?!
Tu annoblis & tu n'invites même pas ma Reine-Suze ! Tssss...Honte à toi !
Les Bourguignons t'ont ôté la cervelle ou ?!
Puis je savoir quel est le/la fol(le) qui a eu cette ...joie incommensurable de devoir te supporter jusqu'à la fin de ses jours ?! 'fin, si il/elle a dit "Ouiiiiiiii"...

Bref, à ta dernière missive tu souhaitais me voir afin de parler du Mécenat.
Je pars d'ici quelques jours pour le Périgord-Angoumois & je peux, éventuellement, me déplacer en Mai - puisqu'en Mai, je fais ce qu'il me plaît - jusqu'en Bourbonnais-Auvergne si M'dame daigne me dire où la trouver.

Au plaisir de recevoir quelques nouvelles.

Je ne t'embrasse toujours pas. T'es toujours aussi piquante & ridée.

Bien à toi.

Rédigé & scellé à Bordeaux, le 05ème Jour d'Avril Mil Quatre Cent Soixante & Un





A.D.M.


Citation:
De la Sublissime et Inégalable Blondeur,
A l'Algue-Marine, Dame de la Salière humide,

Le bonjour !

Comme habituellement, ta lettre m'aura transporté dans une joie profonde. Si si ! Au cas ou tu en douterais.
Je m'aperçois que les nouvelles vont vite. Tu es pourtant à plusieurs lieues de là mais je devine que Althiof la Violette t'en aura fait part, à moins qu'il s'agisse d'un vulgaire espion mais tu n'oserais pas ? N'est-ce pas ? Car si c'était le cas, j'en serai terriblement affligée, que dis je ! Mortifiée même ! Oh, je sens des contractions tellement je suis proche de la dépression...
Navrée de ternir cette exquise nouvelle mais je vais parfaitement bien. Je resplendis, mon teint est frais, je suis comblée par le bonheur qui m'habite. Mais n'aies pas de regret. Il en est ainsi depuis de longs mois et cela ne risque pas de changer de sitôt. Inébranlable je suis !
Bon, revenons à la teneur de tes propos. Je vais être conciliante en t'apportant informations. Ma bonté me perdra...
J'ai effectivement une vassale depuis un mois et les Bourguignons ne sont pas responsables de la non invitation. Ne va pas leur mettre tous les maux sur le dos, sinon on pourrait faire une bonne flambée.
J'avais procédé aux invitations mais en prenant les souhaits de ma future vassale, vu qu'un refus n'était pas à exclure.
Mais la Reine-Suze était invitée ! J'avais notifié dans les invitations que la famille pouvait être présente !
Il s'agissait d'une blonde, ben oui, il faut bien que je milite pour mes consoeurs vu que toute blonde est souvent prise pour une sotte. Il y en a toutefois de ce genre là et cela n'aide point à notre réputation... Je ne suis évidemment pas sérieuse.
Folle, elle l'est sûrement. Mais vu comment se sera déroulé la cérémonie, je sais qu'elle aura pris sa décision en sachant exactement ou elle mettait les pieds. Sache que je l'ai en quelque sorte adoubée avec une rame confectionnée par mon Complément, ornée d'une gueule de Loup et de quelques pointes acérées... Prend garde qu'un jour je ne me décide pas à t'en faire sentir le moelleux...
Tu dois être impatiente de découvrir qui va me supporter... j'hésite d'ailleurs à t'en révéler le nom... Là encore, je vais être complaisante, ne souhaitant pas que tu cauchemardes pour les nuits à venir. Il s'agit de Pascale, une amie de longue date et qui est Prof à Belrupt. Une blonde qui en as dans les braies et une grande gueule.
Quant au Mécénat, nous en reparlerons. Je n'ai même pas informé Ysa que nous allions devoir débourser une forte somme. Puis je dois réfléchir aux conditions, celles-ci devront bien évidemment être avantageuses...
Si jamais tu viens en BA, je te dirais le moment venu ou je me trouve.

Je ne t'embrasse pas plus, je n'aime pas manger du parchemin

Tiens, voici l'invitation que j'avais transmise aux invités.


Citation:
De nous, sa Sublissime Blondeur
A Althiof la Violette,
Salut !

En ce 1er jour de Mars, vous êtes cordialement et expressément invité, pour ne pas dire absolument forcé, à vous rendre en la salle ou se déroulera un évènement de taille.
En effet, Pascale de la Louvière, si elle l'accepte, devrait devenir notre vassale.
Il va sans dire qu'en cas d'un désistement fortuit, les conséquences envers votre personne se révèleraient résolument atroces et innommables.
Nous vous évitons un descriptif des sanctions que vous subiriez, pour ne point heurter votre sensibilité mais tenez vous le pour dit !
A toute fin utile, la famille est autorisée à vous accompagner et si elle devait se montrer incontrôlable, les dites sanctions seraient bien évidemment valables.
En espérant que vous ne suiez pas déjà à grosses gouttes suite à la lecture de cette agréable missive, dites vous alors que vous avez franchi un pas important.







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Sunburn
Les derniers jours avaient été relativement éprouvants.
La rentrée à Belrupt s'était bien passée et à la pensée de sa prestation lors de la cérémonie d'ouverture, un petit rire fusa de sa gorge. Son seul regret aura été que son époux ne puisse y être présent. Nul doute sur le fait qu'il aurait apprécié le spectacle exceptionnel auquel elle s'était prêtée suite à un défi de l'équipe enseignante. Si Ysa n'avait pu être là, la Baronne s'était fait un plaisir de lui relater l'évènement.
La crainte que les élèves ne soient plus aussi attentifs après cela n'était plus. Il y avait une bonne participation de leur part et cela était à chaque fois enrichissant.
Revenant à l'instant présent, elle boucla ses préparatifs. Encore un départ qu'elle n'aurait envisagé y a quelques semaines mais qui était devenu prévisible depuis quelques jours.
Passant au salon, elle s'installa afin d'écrire à sa Bouffonne, ayant enfin reçu une réponse de sa dernière missive.


Citation:
De moi, Aiguemarine De Meyran,
A mon inégalable Harpie Blonde,

Le bon jour te va toujours aussi bien,

Désolée du temps de réponse, mais ta missive aura attendue notre retour du Périgord pour être lue.
Quoiiiii ?! T'es de nouveau en cloque (dernier mot rayé) enceinte ?!
En revanche, saches que tu me déçois profondément dans ton sens de la perspicacité.
& saches que ça me ferait mal de dépenser si sottement des écus à t'espionner.
Non, ce n'est pas Althiof aka la Violette qui m'a mise dans la confidence puisque LUI était invité mais bien ma Reine-Suze qui campe à Orléans...en Orléanais !
Je gage & j'espère qu'après lecture de ma missive, tu te fendras d'une lettre d'excuse à son attention.
Ma priorité du moment est d'investir ma maigre fortune dans la médecine & les nouvelles connaissances.
Hé oui... J'ai même délaissée l'avancement des travaux de mon hôtel particulier, c'est dire...

Transmets, s'il te plaît (& même s'il ne te plaît pas) mes bons voeux de courage à ta nouvelle vassale.
Te supporter sera loin d'être une sinécure.
Si néanmoins, elle souhaite quelques conseils pour devenir « ta pire des vassales », moyennant écus sonnants & trébuchants, je puis lui venir en aide.

Quant au Mécenat, pourquoi diable en reparler alors que tout est acté...?! ou presque.
Les hommes n'y connaissent rien en froufrous & fanfreluches. Est ce bien utile de mettre Ysaoth au courant pour cet investissement ?! Je ne le crois pas...

Il me semblait t'avoir dis dans ma précédente missive que je viendrai peut-être en Bourbonnais-Auvergne courant Mai.
Mais, à bien y réfléchir, je vais devoir décliner ma proposition. Trop de choses à faire ici.
& mon dernier passage dans le Dûché s'était soldé par un brigandage. Mais que fait donc la COBA ?!!!

En revanche, si tu souhaites ramener ta carcasse blonde ici, saches que tu seras la bienvenue.
La paillasse de notre Dispensaire est proprette & confortable.
D'ailleurs, j'ai trouvée un nom pour notre établissement : Saint Ptôme. N'est ce pas mignon ?!

Sur ce, & surtout à court d'encre, je te laisse.

Au plaisir de te lire prochainement,

Rédigé & scellé à Bordeaux, le 21ème Jour d'Avril Mil Quatre Cent Soixante & Un,





A.D.M.




Citation:
De nous, Sublissime Blondeur Inégalée et Inégalable,
A toi, ma Vieille Bouffonne Salée ou Désalée,

Salutations !

Eh bien, que de temps tu auras mis afin de me répondre ! J'ai cru que ton pigeon s'était fait bouffer en cours de route ou bien que tu m'en avais envoyé un avec uniquement les plumes sur le dos ! D'où le délai bien évidemment.
Ne t'avais je pas déjà révélé que j'attendais un enfant ? Hum, la sénilité n'est guère loin car tu étais informée... Pauvre Nic...
Tu aurais très bien pu soudoyer un pauvre bougre pour faire la tâche d'espionnage sans que tu déverses un seul écu. Tu manques cruellement d'imagination car cela est facile à effectuer.
Althiof la Violette aurait dû emmener ma Suzerainette, je n'y peux rien s'il est tête en l'air mais je lui écrirais sous peu, afin de la rassurer. Je ne voudrais pas qu'elle se morfonde pour rien.
Que faire d'un hôtel alors que tu possèdes un château ? C'est vraiment faire du gaspillage alors je n'irais pas te plaindre.
Sois rassurée, ma vassale sait ce qu'il lui en coute d'être affiliée à moi par ce lien et elle n'aura pas besoin de conseils, surtout les tiens. Tu ne ferais que lui dire des âneries, comme à ton habitude.
Pour le Mécénat... absolument rien n'est acté. Oserais tu me prendre pour une vache à lait ?! Et ne ricane pas en lisant ces mots vu mon envergure épanouie en ce moment, de par ma grossesse. Je doute fort que Nic ne soit pas au courant, n'est-ce pas ? A moins que tu aurais osé faire cela en douce ?
Pour ma part, j'en informerais mon exquis époux, d'autant que j'ai promis de me calmer sur les dépenses vestimentaires... et s'il se rendait compte de ce manque d'argent, j'aurai un mal fou à faire passer cela dans l'achat de quelques vêtures affriolantes... Comment le justifier sans lui montrer de quoi je compte parer mon splendide corps ?
Ben voila... Dois je te rappeler que lors de ton brigandage, tu avais fait route seule ? Alors que tu devais m'attendre sagement ? Ne mets donc pas ceci sur le dos de la COBA. Excuse fallacieuse !
Charmant nom en effet, qui a eut l'idée ?
J'espère que tu te fous de moi en me proposant une vulgaire paillasse ?! Même les auberges offrent le confort d'un lit. Déçue, atrocement affligée que tu me relègues à ce niveau ! Mais saches que ce n'est pas perdu et que je m'en souviendrais.
Je me vois donc dans l'obligation de décliner ton invitation hautement alléchante tant que tu ne feras pas montre d'une meilleure volonté à m'accueillir comme il est dû à mon rang.
Je commence à avoir les doigts raidis, j'en finis donc là !

Rédigé le 24 avril 1461 à Laroquebrou




Aucun mot concernant son départ mais il serait temps de l'en informer plus tard. Un sourire malicieux orna ses lèvres à la lecture de la missive rédigée. N'y avait pas été de main morte encore une fois.
Dirigeant ses pas vers l'entrée extérieure, elle se hâta de rejoindre la meute et d'en profiter à l'excès.

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Sunburn
Rentrée la veille de la chasse au Fatum, elle pourrait enfin savourer la prise d'un peu de repos. Chasse s'étant révélée moins jouissive qu'elle ne l'espérait. Ces couards, devant l'étau qui se resserrait, avaient préféré fuir que de les affronter. Néanmoins, au delà de cette frustration, la Blonde avait pris un réel plaisir à être parmi ses frères d'armes, bien que certains fussent d'autres horizons. Contente d'avoir pu revoir Lexhor et de constater qu'il était de nouveau heureux.
Quant à la Bourgogne, il n'y aurait pas de troisième fois, au vu du comportement de certains bourguignons, qu'elle jugeait profondément égoïste. Léger haussement d'épaules tandis qu'elle se saisissait des lettres reçues.
Allégeance acceptée mais aucun mot de remerciement pour sa participation à la virée bourguigno-champenoise. Peut-être aurait-elle dû formuler sa missive moins simplement et l'étoffer. Sauf qu'elle n'avait pas l'esprit à cela. Déjà mortifiée de risquer sa vie et surtout celle de son enfant, elle avait privilégié les échanges avec son époux. Prendre des risques c'était bien fini.
La seconde attira son regard. Sa Bouffonne lui avait répondu. Voila qui allait certainement la distraire. Un léger rire fusa de sa gorge tandis qu'elle en parcourait le contenu et elle en fit réponse aussitôt, au vu de la date de la dite lettre.


Citation:
A Sunnychou, Baronne de Laroquebrou
D'Aiguemarine De Meyran, Médecin jamais égalée,

Le bon jour te va toujours aussi bien.

Ta dernière missive m'est bien parvenue & m'a collée un fou rire comme pas permis.
Merci pour ce grand moment de détente ma Harpie.
Ah, si tu n'étais point née, il faudrait vraiment t'inventer. Si, si, je t'assure !
Montpensier est'il si dépeuplé qu'Ysaoth & toi ayez décidé de le repeupler ?! Ou bien, comptes t'il, comme Nic à une certaine période, monter une équipe de soule familiale ?!

Quoique...un petit match entre nos 2 familles pourrait s'avérer intéressant.
Nous verrions rapidement qui seraient les « plus rouillés ». Pas forcément ceux qu'on croit non plus.

Rassures toi aussi. Mon époux va très bien & arrive encore à supporter mes facéties.
De surcroît, il est parfaitement au courant pour le Mécenat & j'ai obtenu son plein accord pour cet investissement.
Même s'il est Auvergnat, il a compris que cette idée était purement & littéralement géniale. L'on ne peut pas dire que ce soit le cas de tout le monde...
Mais je suis prête à répondre à tes questions farfelues (dernier mot rayé) par correspondance épistolaire puisque tu déclines mon invitation.

D'ailleurs, c'est bien dommage. Tu ne sais pas & ne saura jamais ce que tu rates !

Quant à la sécurité sur les routes du Bourbonnais-Auvergne & à mon dernier brigandage, c'est bien parce que TU as oubliée ma fillote Blanche_Elisabeth à Moulins que tout ceci est arrivé.
Tu aurais été au rendez-vous fixé au jour prévu...je l'aurai évité !
Je le sais, tu le sais... Alors, pourquoi nier l'évidence ?!

Sur ce, & parce que j'ai encore multiples choses à accomplir, je te laisse.

Prends soin de toi & de cet enfant à venir. Evites la Bourgogne & tout se passera bien.

Bien à toi !

Rédigé à Bordeaux la belle, le 04ème Jour de Mai Mil Quatre Cent Soixante & Un,





A.D.M.


Citation:
De Nous, Sublissime Blondeur,
A notre Bien-Aimée Salière, Charlatan de choix,

Salut !

J'espère que tu te seras mordu la langue en découvrant comment je te nomme. J'imagine fort bien la tronche que tu arboreras. Si si.
M'inventer ? Que nenni ! Comment pourrait-on parvenir à créer ce que je suis ? Cela ne serait qu'une pâle et médiocre copie. Nul ne peut atteindre la perfection que je suis, quand bien même je possède moult défauts. Je suis un panaché de tellement de choses. Tu devineras aisément qu'un seul être me connait dans les moindres détails. Aucun besoin de te faire un dessin.
Ravie toutefois que je t'apporte un peu de joie par mes écrits farfelus parfois... quoique peut-être le sont-ils bien souvent.
Montpensier est effectivement dépeuplé et il faut bien que mon époux use de son savoir-faire afin d'aider à la croissance. Je suis une intermédiaire de choix, il va sans dire. Si je te révélais le nombre d'enfants que veut mon homme, tu aurais certainement un malaise. Je ne voudrais pas être cause de ceci.
Je n'ai point eut le temps de mettre Ysaoth au courant des éventuelles futures dépenses, ayant d'autres choses plus utiles et exaltantes à effectuer.
Aurais tu accepté identique invitation de ma part ? Quoique j'ai encore mieux qu'une paillasse pourrie et puante au fin fond d'un dispensaire... Un confort comme tu n'en n'as encore jamais connu... Ah, je suis certaine que j'attise ta curiosité par ces simples mots.
Je ne l'avais point oublié. Ta fillotte avait préféré prolonger son séjour à Moulins. En tant que marraine, tu es responsable de ses actes. N'espère donc pas que j'éprouve de la culpabilité à cela.
Je n'ai point suivi tes conseils. Je reviens tout juste d'un séjour en Bourgogne et en Champagne. Fatum avait encore foutu le bordel et je fus volontaire pour éradiquer cette potentielle menace. Malheureusement, ils auront détalés comme des lapins à notre approche, préférant la fuite en petits groupes. L'on voit les courageux. Je n'aurais même pas rapporté un souvenir, comme une oreille ou autre... Crois tu que ça aurait fait classe dans mon salon ?
Par contre, j'ai fait le plein en alcools et mon escapade n'aura point été vaine. Comme je suis d'une bonté à faire peur, j'ai pitié de toi. Tu trouveras avec cette missive une bouteille de vodka et une bouteille de champagne.
Mon bain parfumé m'attend. Y a des priorités auquel je ne peux résister !

Rédigé le 15 mai 1461




Elle reposa la plume. Un bain parfumé l'attendait effectivement et elle avait projeté de le prendre en compagnie d'Ilias. Adorait ces moments d'intimité avec son fils et ceux-ci lui avaient cruellement manqués les jours passés.
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Sunburn
Rangeant ses courriers, elle y mit celui d'Aigue puis la réponse effectuée et se saisit de la missive qu'elle avait écarté car elle en boudait l'auteur. Y avait des limites à ne pas dépasser et sa fillotte avait osé le faire ! Elle avait songé à prendre une semaine afin d'apporter réponse mais il ne fallait pas abuser non plus.
Soupirant légèrement, elle prit la plume et commença à noircir le vélin.


Citation:
Ma chère Sun,

Je pense te connaitre assez pour savoir que si je ne t'écris pas bien vite pour te donner quelques nouvelles de mes aventures, j'vais m'faire engueuler.

Par où commencer?

Il y a bien longtemps que j'avais ce besoin de m'évader un peu, de lâcher mes quelques responsabilités et d'partir afin de ne plus me sentir otage de Moulins ou du BA, et ouais ça m'fait du bien.
J'ai pris l'départ des quais d'Moulins le 24 mai avec Pator et Edwald. C'pas bien grand un foncet d'l'extérieur, mais c'pas mieux d'l'intérieur. J'ai eu la bonne surprise une fois à bord et déjà sur les eaux de découvrir qu'on allait devoir se partager une cabine à trois.
Moi avec deux hommes! Sur'ment l'rêve de pas mal de femmes. Il n'en est rien. Double d'odeur, double de ronflements, double de bordel!
Inutile de te dire que j'ai de loin préféré passer mon temps sur le pont à pécher ou me prélasser, qu'enfermée dans la cabine. D'ailleurs, j'ai bien vite constaté que j'étais plus douée à chercher des vers sur la terre ferme qu'à r'monter des poissons du fleuve.
Bref, Ed a fait de moi son matelot voyant qu'la pêche et moi ça faisait deux, et j'crois qu'il a aimé me donner des ordres, puis il m'a laissé la barre et tiens-toi bien parait qu'j'suis un bon capitaine, c'est Ed qui l'a dit.

Donc, pour une première expérience de navigation ça semblait bien parti. Sauf que... Pator a fait des siennes. Il a commencé par refuser d'manger et a passé une bonne partie d'la r'montée d'la Loire cloué au lit, j'le voyais faiblir de jour en jour, j'ai même crû qu'il allait y rester. Ed a tenté d'pas m'laisser déprimer et a tout fait pour qu'on trouve un port pour accoster au plus vite. On s'est arrété à Blois quelques jours, on s'est fait chier, et l'vieux avait pas la force pour sortir du lit. Bref, on a r'pris les eaux et on a fait escale à Chinon.
C'est là qu'Pator a enfin daigné manger. Il reprend d'la vigueur de jour en jour. J'suis rassurée.
La ville est plutôt sympa, j'y ai rencontré des gens plus ou moins intéressants avec qui j'aime picoler l'soir. On va rester encore quelques temps à Chinon vu qu'l'ambiance est bonne, afin d'gagner quelques écus et qu'Pator retrouve sa pleine connerie légendaire.

Maintenant qu'le cas Pator s'arrange, c'est Ed qui fait des siennes. On a r'trouvé son ex à Chinon, et son nouveau gars, un pédant plutôt con et j'crois qu'Ed a envie d'lui coller son poing dans la gueule.
Un soir il m'dit j'm'emmerde, j'veux m'tirer. Moi, comme j'en ai un peu marre que quoi qu'on fasse il se plaigne vis à vis d'son ennui, bah j'lui ai dit Casse-toi!
Et il l'a fait!
Plus d'bateau! Il s'est tiré! Il s'est barré avec ma paillasse et ma couverture, et quelques-unes de mes affaires.
Bref, Pator et moi, on a plus d'moyen pour rentrer pour l'instant, mais pas grave, j'suis pas encore décidée à rentrer tant qu'on ne m'y force pas, on profite d'une ville animée.
Voilà pour les nouvelles.

Inutile de te dire que j'ai pensé à toi bon nombre de fois. Hier, j'ai même discuté de toi avec un voyageur, comme quoi, même loin, tu fais partie d'ma vie à présent, et faut que j'parle de toi, plus fort que moi.
Ma p'tite blondasse, j'espère que tu vas bien, qu'tu prends plaisir à ta charge de superviseur des douanes, oui oui, j'suis l'actualité du BA, même n'y étant pas, il y a ici moyen d'lire la Gazette du BA. J'ai appris d'ailleurs la mauvaise nouvelle concernant Bourbon, j'espère qu'ils seront attrappés et jugés. Mes pensées vont vers le BA ce jour...
Comment se passe ta grossesse? Pas trop dur avec toutes tes charges? Oublie pas de te reposer un peu et d'profiter d'ta belle famille.
J'avoue que je t'aurai bien emmené avec nous, j'suis sure que ce p'tit voyage t'aurait plu. Mais, oui, tiens, ma prochaine escapade, je t'enlève, t'auras pas l'choix!
Donne-moi un peu de tes nouvelles marraine, et des nouvelles du BA.

J't'embrasse,

Ta fiotte (rayé) fillotte,
Hul.


Citation:
Bonjour ingrate fillotte,

Partie voila près de trois semaines et tu daignes enfin m'écrire ! Il était temps ! Quand je pense que je dois être la dernière à qui tu écris, cela me laisse particulièrement songeuse.
N'as-tu pas pensé que j'aurais pu te croire noyée ? malade ? prendre un bateau alors que tu ne sais pas nager ! Mais quelle inconscience. D'ailleurs j'ai appris que tu avais demandé à Illiana de t'apprendre à nager, je présume donc que la demande me concernant est annulée de facto.
Quant à Ed, si je le croise celui là, il va entendre parler du pays, je te le garantie. Il est arrivé à Moulins ce jour.
Pator... blond et boulet, il cumule celui-ci et il ne fait point honneur aux blonds. Au moins, grâce à ce régime forcé, il aura perdu son ventre. T'es finalement gagnante.
Pour la cabine à trois, je suis perplexe... tu n'étais pas dans une barque et je suis bien certaine que y avait d'autres cabines sur le bateau. Qu'est-ce que tu peux être naïve des fois. J'aurais été là, jamais Ed n'aurait osé. Putain, il va vraiment morfler celui-ci.
Le travail m'accable ces derniers jours, je cours partout et en plus, je dois délaisser Belrupt mais bon, avec la fin de session s'approchant, j'ai pas le choix mais la saturation n'est pas loin selon certains jours.
Bourbon a été reprise depuis et là, cela fait deux jours qu'ils tentent de faire tomber Montluçon mais la ville tient bon. Jusqu'à quand ?
Pour une reprise, j'aurais choisi le bon moment tiens... J'ai subit quelques heurts avec la duduche, ça arrange les choses... Elle ne se rend pas compte de son comportement je crois. Bref, plus jamais un conseil avec elle. Là j'ai une douanière qui est prête à tout lâcher à cause d'elle, du coup elle s'est mise en retrait.
Quant à ma grossesse... elle est terminée. Anaïde est née le 8 juin. Une exquise et adorable merveille et une sacrée gloutonne lors des tétées. A croire qu'elle est sous-alimentée. Et Ilias, bien que sevré, réclame sa pitance dès que je nourris sa soeur. Mais faible que je suis, je ne peux lui refuser. Foutus gosses.
En définitive, je vais bien, du moins je tente de garder ma sérénité car Ysa, au loin, me manque terriblement et que je crains pour lui, vu que les combats ont débutés il parait.
Fais attention à toi et arrête de picoler comme un trou, l'alcool n'est pas bon à l'excès et il ne faudrait pas que tu en sois dépendante...
N'attends pas un mois pour me répondre car sinon je te renierais véritablement.

Ta Sublissime Marraine






Citation:
A Sunnypaschou, ma Blonde Harpie,
De moi, Aiguemarine De Meyran,

Le bon jour te va bien !

Tu sais quoi ?! J'suis déçue. Il paraîtrait que tu supervises les douanes & tu ne sembles même pas au courant de notre arrivée, vu que je n'ai rien reçue de ta part.

Pour info, nous sommes jusqu'à demain à Montluçon.
Après, nous bougeons sur Bourbon afin d'y déposer une amie.

Peut-être entamerons nous après un périple à travers le BA.
J'ai une amie qui cherche un village sympa où s'installer.
Tiens, d'ailleurs, si t'as des suggestions, je suis toute ouïe !

Le pigeon qui te délivrera cette missive s'appelle Gépehesse ! Nul doûte qu'il saura nous retrouver sans difficultés si tu ne le maltraites point.

Au plaisir de te lire ma Blonde !

Je t'embrasse toujours pas, vu comment tu piques.

Rédigé à Montlulu, le 13ème jour du Sixième mois de l'An Mil Quatre Cent Soixante & un,





A.D.M.



Citation:
De Nous, Sublissime et Exquise Blondeur,
A ma Salière qui Dénature,

Salut !

Comment se fait-ce que tu te plaignes d'une absence de nouvelles de ma part ? Je ne savais point que tu étais rendue en BA déjà. Je plaisante bien évidemment ! Si je supervise les douanes c'est que ton passage n'était point resté inaperçu, au vu du peu de discrétion dont tu sais faire preuve. Pire qu'un troupeau de bestiaux...
Vu que tu es donc à Bourbon, tu as dû avoir l'occasion de faire la rencontre de quelques raclures qui se sont permis de s'inviter sans être désirés. Certains manquent d'un savoir-vivre qui me désole. Tu as le don pour te rendre là ou ça chauffe particulièrement. Si j'avais eut ta missive plus tôt, je t'aurais averti des dangers possibles mais je pense que tu aurais foncé tête baissée quand même.
La situation me préoccupe particulièrement, bien qu'il ne faisait aucun doute qu'un sale coup serait monté et que nous avions anticipé en ce sens. J'espère que la reprise s'effectuera sous peu mais je sais que les bourbonnais en ont à revendre.
Un village sympa... je pourrais t'en conseiller mais il vaut mieux qu'elle se fasse son avis elle même, bien que je dispose d'un goût frisant la jalousie d'autrui. Si j'ai l'opportunité de la rencontrer, je l'aiguillerai comme il se doit.
Quant à Gépehesse... j'ai le regret de t'apprendre qu'il va trépasser. Faudra-t-il te le remettre afin que tu lui prévois une tombe avec des couronnes florales ? Je ne sais où tu dégotes tes volatiles mais à chaque fois, j'ai droit à des drôles de bêtes. Il a plongé bec le premier vers mon bar. Là, il a quelques soubresauts, j'envisage de l'achever en l'écrasant de mon pied parfait. Si j'entends craquer, je serais certaine qu'il sera mort mais je peux voir à le faire souffrir un peu. Ta missive était dans un état pas possible. Veille au dressage ou recycle toi concernant les porteurs.
Afin d'être sûre que tu aies effectivement plaisir à me lire, je t'annonce que j'ai enfin mis au monde une merveille du nom d'Anaïde. Je suis en totale admiration pour elle, si belle, si pure, la perfection... mais elle a de qui de tenir, assurément !

Je dois retourner à mes rapports et j'en ai assez dit. Y a intérêt à ce que tu ne quittes pas le BA sans m'avoir vu, sinon je sévirais.

Rédigé le 15 juin 1461




***Correspondance entre Sun et Aigue visible ici : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2119246 Bonne lecture

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Sunburn
Les jours étaient remplis d'émerveillements grâce à ses enfants et heureusement. Les dernières nouvelles reçues n'étaient en rien agréables mais il fallait garder l'humeur sereine afin de ne pas influer sur l'entourage proche. Le masque pouvait retomber quand elle était seule mais de ce fait, elle ne cessait de ruminer, ce qui n'était pas vraiment souhaitable.
Ysa était blessé au loin et elle se sentait par trop impuissante alors qu'elle aspirait à le rejoindre immédiatement. Mais ses charges ducales étaient un frein à cela.
Kory était tombée aussi et elle ne savait si elle s'en remettrait mais il le faudrait. Elle ne pouvait envisager une autre alternative.
Un profond soupir s'échappa de sa gorge alors qu'elle triait les dernières lettres, dont deux attendaient des réponses.


Citation:
A toi, SunnyToujoursPaschou, Baronne de Laroquebrou,
De moi, Aiguemarine, Dame de Sarliève,

Le bon jour te va bien,

Prends garde au sel : ça pique.
Enfin il était temps que tu te manifestes, toi, 'spèce de Limaceeeeee.
Pour ta gouverne, mon groupe & moi, savons nous tenir dans cette contrée de sauvages !

Faire connaissance avec ces râclures comme tu dis est un bien grand mot.
En revanche, oui j'ai aidée avec mes moyens à réinstaller Thib' sur le fauteuil de la mairie de Bourbon.
Ce qui est chose faite depuis ce matin, potron minet.
Mais diantre, que ce village nous porte la poisse quand même.

Tiens d'ailleurs, j'suis en procès - procès initié par Selene avant d'être virée, mais vu que j'y tiens pas, je l'ai défiée en lice.
J'attends de ses nouvelles.
Si ça ne pouvait aboutir, aurais tu l'amabilité de me prêter 50 écus, histoire que j'assure ma défense ?! Etant "consignée" à Bourbon, je ne puis m'échapper quelques heures pour Sarliève, tu le comprendras aisément.

Ah, bonne nouvelle que tu aies enfin pondue (mot rayé) accouchée.
Anaïde, joli prénom en tout cas. Chose qu'elle ne tient visiblement pas de sa mère.

Si tu veux apercevoir mon superbe minois, où souhaites tu que nous nous retrouvions ?! Bien entendu, une fois que j'aurai réglée le cas de l'autre foldingo...

Quant à Gépéhesse, que crois tu ?! Que j'ai les moyens d'élever des volatiles ?!
Il apparaît évident, connaissant ton sadisme, que cette bête a dûe souffrir le martyr avant de rendre l'âme.
Cette fois, je t'envoie Coyote. Tâches d'en prendre soin ...un peu !

Sur ce, je dois te laisser afin d'avoir "conversation sérieuse" avec mon époux.
Chacun ses priorités.

Je t'embrasse toujours pas !

Rédigé le 17ème jour du mois de Juin Mil Quatre Cent Soixante & Un



A.D.M.


Citation:
De nous, Exquise Blondeur,
A toi, ma Bouffonne Bleuie sous peu,

Salut !

Je ne perdrais point mon temps à répondre à tes vulgaires insultes qui ne m'affectent en rien, sache le.
Des sauvages, y en a mais il faut bien un peu de bigarré dans les foules, que veux-tu et si tu oses dire que les Auvergnats sont des sauvages, je te rappellerais que tu en auras épousé un.
La poisse... Etrangement, tu arrives et ils sont sur place... Serait-ce toi qui aurais eut l'audace de les inviter ? Je trouve ce genre de coïncidence assez surprenante. Je ne savais point que tu avais besoin d'une telle escorte pour espérer prouver une splendeur passée, splendeur que tu n'auras jamais acquis malgré tes efforts. Je me demande si le procès n'est pas qu'une farce et qui sait si ce combat en lice demandé n'est pas un leurre ?
Trêve de plaisanterie, ce procès tu n'en avais que faire vu que notre Juge ne t'aurait pas condamné, bien que cela aurait été drôlement jouissif de venir te rendre visite en prison...
50 écus ? Et puis quoi encore ? Mais que fout Anselme ? N'est-ce pas lui ton intendant ? Est-il si faignant pour ne pouvoir se déplacer jusqu'à toi ?
Comme déjà cité plus haut, que mon prénom ne te convienne pas ne me perturbe en rien. Tu ferais mieux de songer au tiens, Algue-Marine. Evidemment qu'Anaïde est un joli prénom, je t'ai maintes fois dit que je possédais un goût indéniable pour tout.
Je suis actuellement à côté de la ville du Sans Nom mais j'ignore pour combien de temps. Donc ne traine pas trop en route et ne va pas visiter tous les fossés bordant les coins de route car la neige sera là que tu ne m'auras pas encore vu.
Tu sembles en élever en tout cas vu que tu en auras déniché un second. D'ailleurs, j'ai bien cru qu'il allait me sauter dessus et heureusement que je m'étais pas assoupie. Coyote... quel charmant nom encore, à vomir. Celui-ci devrait repartir entier mais l'envie me démange de l'assommer afin de voir s'il sait atterrir en dormant car éveillé, franchement...
Gépéhesse... Je l'aurais si peu martyrisé... J'aurais juste testé s'il était résistant à la douleur et c'est particulièrement étrange les sons qu'émet un oiseau blessé, si belle écoute à l'oreille... Puis quand les os fins ont craqués, j'en aurais sauté de joie. Bref, je ne sais si tu veux que je t'envoie la dépouille de celui qui aura fait un court voyage pour livrer missives.
Ta lettre aura eut le mérite de me remettre d'aplomb et de m'ôter mon mal de tête. Pour une fois que la lecture est un brin bénéfique.
Sur ce, je ne m'étendrais pas plus car tu me fais aussi perdre du temps.

Un porteur te livrera 50 écus mais j'exige le remboursement avec des intérêts !

Simple rajout. Coyote aura tâté de ma rame et je ne sais s'il survivra... L'agresseur aura été lui, il me fallait le dresser mais j'y suis peut-être allée un peu fort. Ou pas.

Rédigé le 19 juin 1461




Citation:

A toi, SunnyToujourspaschou, Baronne de Laroquebrou
De moi, Aiguemarine, Dame De Sarliève, & injustement accusée,


Le bon jour te va toujours aussi bien,


Je ne perdrai pas moi non plus trop mon temps en longues palabres.
Saches que nous arrivons sous peu à Montpensier. Nous serons accompagnés de Tim', le dernier né d'Al' & Kory.
Ce dernier a reçu de fâcheuses nouvelles concernant sa mère qui serait tombée, une nouvelle fois, sous les lames ennemies & il souhaite l'annoncer de vive voix à son Oncle Rick.
Nous ne pouvons nous permettre, par les temps qui courent, de le laisser voyager seul & c'est aussi du devoir de Nic, en tant que « Presque Parrain » de veiller à la sécurité de ce jeune garçon.

Quant à la « fameuse invitation », & au risque de te décevoir...non, ce n'est pas moi qui l'ai lancée à ses vils faquins..
Saches que je ne te remercie pas de m'avoir soupçonnée !
Mais la possibilité que quelqu'un d'autre l'est fait n'est peut-être pas à exclure.
Je te laisse méditer sur la phrase « l'histoire est un éternel recommencement »...mais pas trop ! Nous arrivons.
Oui, je sais, je l'ai déjà écris quelques lignes plus haut.

En espérant un accueil digne de ce nom, je t'embrasse toujours pas.


Rédigé & scellé à « Bourbon La Paisible » le 23ème jour du Mois de Juin Mil Quatre Cent Soixante & Un,





A.D.M.


Citation:
De nous, Exquise Blondeur,
A ma Salière Bien-aimée,

Salut !

J'espère que cet en-tête aura eut le mérite de te dérider par un sourire, au vu des nouvelles que tu m'annonces.
Kory aura intérêt à ramener ses fesses dès qu'elle sera rétabli car il n'est pas question que j'envisage autre chose. C'est une battante ! Maintes fois elle nous l'aura prouvé et il ne peut en être autrement cette fois ci.
Finalement, j'avais un très mauvais pressentiment y a peu mais je pensais que ça ne concernait qu'Ysaoth, car lui aussi, est tombé au combat. Visiblement, il n'aurait rien de grave à part mal aux côtes et une entaille mais peut-être a-t-il minimisé pour que je ne m'inquiète pas. Bref, tout ceci me met un coup au moral, je dois bien l'avouer. De savoir que pour Kory ça parait incertain, davantage.
J'espère que Tim tient le coup et que Matthis également. Ils sont trop jeunes pour perdre leur mère et cela n'est pas envisageable.
Je vous attends avec impatience à Montpensier, si si. Sache que le 1er juillet je devrais être dans la ville du Sans Nom mais que je vous traine avec moi ne me dérangera pas.
De plus, je pourrais bien avoir une occupation pour Tim. J'ai un bateau à faire couler, en espérant qu'il soit dans le port, et Tim pourrait fort y participer. Il le fera même ! Cela lui changera les idées de faire une connerie ô combien utile ! Je n'ai pas encore réfléchi à la manière de le faire mais je prends toutes les idées, même grotesques ! Au point ou j'en suis... je ne suis plus à cela près.
Je n'exclue absolument rien, ne t'en fais pas. Y a tellement de possibilités, que...
Tu auras un accueil satisfaisant, au moins ! Mais il serait temps de te presser un peu le cul car je serais partie avant votre arrivée si ça continue ainsi.

Rédigé le 25 juin 1461


_________________
Sunburn
D'une écriture nerveuse, elle rédigea les réponses attendues. Cela lui permettrait de distraire son esprit empêtré dans un amalgame de doutes et d'inquiétudes.

Citation:
A ma Blonde totalement foldingo,
De moi, Aiguemarine, saine de corps & d'esprit,

Le bon jour te va,

Couler un bâteau, c'est ta dernière trouvaille ?! lubie ?!
Des idées, on peut en trouver, genre fabriquer une catapulte.
Bon, tu me diras que je ne suis plus à un procès près, mais tout de même.
M'en fiche : je n'hésiterai pas à balancer ton nom si ça tourne vinaigre.

Sinon, j'ai le plaisir de t'annoncer qu'on bouge ...bientôt.
Mais tu devras patienter encore quelques jours pour nous voir.
Dis toi que plus c'est long, plus c'est bon !

En effet, nous allons mener nos amis dans leur prochain lieu de villégiature & nous reviendrons par la suite en Bourbonnais-Auvergne.
Ca laissera le temps, j'espère, à votre pôle justice de classer sans suite ce fichu procès.
Aucune nouvelles d'ailleurs de l'usurpatrice & de mon défi en lice. Tant pis ; ce sera sûrement pour une prochaine fois...oupas.

Sinon, il me semble que Tim' est seul ici, en Bourbonnais. Mais cela reste à confirmer.
Pourra t'on te le confier quelques jours d'ailleurs ?!

Transmets mes voeux de rétablissement à ton époux !

Je t'embrasse toujours pas, mais le coeur y es...

Rédigé le 26ème Jour de Juin Mil Quatre Cent Soixante & Un dans une taverne de Bourbon,





A.D.M.



Citation:
De nous Exquise Blondeur,
A l'Algue-Marine coulée,

Salut !

Mieux vaut couler un bateau que d'aller sciemment en lice pour se prendre des coups, surtout quand l'on se sait perdante d'office... Nomme cela comme tu veux mais quand j'ai un objectif en tête, je m'y tiens. Reste à savoir si le dit bateau sera là. Dans le cas contraire, je trouverais bien autre chose.
Nul procès voyons. J'allègerais le port au niveau des places. Je suis certaine qu'ils seront ravis puis cela fera des taxes en moins pour le propriétaire. Il me remerciera bien pour cela. J'en fais mon affaire. Espèce de froussarde ! Vouloir m'accuser de suite, alors que je suis l'innocence même. Puis avec ma blondeur, cela est un atout et tu sembles l'avoir oublié.
Cet adage n'est pas valable pour tout et j'éviterais de révéler là ou c'est effectivement le cas, sous peine de te choquer.
N'étant pas responsable du pôle justice, chacun sa merde, comme on dit !
L'usurpatrice en question t'aurait oublié ? Ou bien elle se serait rétracter par crainte ? Ou alors... que de la gueule mais rien de plus ?
Me confier Tim ? T'es sûre que ce soit judicieux ? Ce sera toutefois l'occasion de faire plus ample connaissance avec lui mais je risque de... Fin non, envoie le moi mais s'il ne parvient pas à me supporter, il ne faudra pas m'en tenir responsable. Je vais tenter de l'égayer un peu, il en a besoin. Et non, je ne ferais pas de pitreries pour l'amuser. La Bouffonne c'est toi, non moi.

J'ai encore une lettre à rédiger, donc gaffe aux fossés en attendant et ramène toi fissa !
Rédigé le 27 juin 1461



Première réponse faite. A la suivante. Hul en avait mis une tartine et c'en était affolant. Autant bavarde à l'écrit qu'en taverne mais elle aimait leurs échanges. Trempant la plume, elle inspira profondément et poursuivit sa rédaction.

Citation:
B'jour Ô toi vénérable marraine!

Allons bon, tout d'suite les grands mots, j'suis sure que tu ne t'es aperçue de suite de mon départ. Qui a cafté?
L'expression, le meilleur pour la fin tu connais?

Pas toi qui disait que j'étais pire que de la mauvaise herbe? Au risque de te décevoir non, j'ai toujours la pêche, la maladie n'veut pas d'moi ni la mort. J'ai même pris un bain chez un habitant d'Chinon y'a peu. J'sais prendre soin d'moi, j'pourris toujours pas.
Et non, j'sais toujours pas nager, ni Ili, ni toi, ni aucune des personnes m'ayant proposé d'me faire découvrir l'art de la brasse n'a su m'accorder ce p'tit temps afin d'pouvoir enfin laisser l'eau entourer mon corps sans risquer d'y laisser la vie. J'suis pas difficile moi, l'premier qui m'dit oui, j'me fous à l'eau.

T'auras de la chance de le croiser l'Ed, j'sais pas c'qu'il fout mais les pigeons que j'lui envoie me revienne sans réponse. J'crois qu'il me fait la gueule. Tant pis pour lui!
Bien contente qu'il soit revenu à Moulins sain et sauf, c'est qu'il ne s'est pas immolé sur son bateau. N'empêche que je m'inquiète pour lui, il a goût à rien ces derniers temps. P'tète que toi tu sauras tirer quelques confidences de sa part. Moi j'ai essayé. Il voulait d'l'aventure, j'lui en propose, ça lui va pas encore. Bah merde!

Pator... Pator... que dire... il fait des efforts, de gros efforts. Il travaille pas mal d'puis qu'il tient sur ses jambes mais plus fort que lui, dès qu'il a un peu d'écus, faut qu'il dépense tout dans la bouffe. Donc son ventre, non, il le retrouve peu à peu.
Alors là, tu vois, j'comprends pas, n'rien vouloir becter pour se goinfrer autant après, faut m'expliquer.
Décidément, je n'comprendrai jamais rien aux hommes...
Les gens d'ici trouvent ça bizarre que j'me sois entichée d'un vieux. Un vieux riche, j'pense qu'ils auraient compris mais là ils m'posent des questions auxquelles je ne sais répondre, fin si, j'dis que j'cherche le bas d'laine, pour avoir la paix. Comme si qu'l'âge importait en amour... J'ai toujours aimé les vieux moi, la sagesse, le recul, l'expérience...
J'avoue qu'depuis l'temps qu'on est ensemble, ça fait bien longtemps que j'me pose plus d'questions, c'comme ça!

Ah pis tiens, tu connais pas la nouvelle? Parait que j'suis une romantique... Moi!? Non mais franchement, tsss.
Demain, j'ai un duel de prévu avec un gars, j'vais lui péter quelques dents, on verra bien si j'suis une romantique.

Raaa me fait pas culpabiliser hein. Si j'avais été là j'aurai pris soin d'toi marraine, mais là j'peux hélas pas faire grand chose, prends ton mal en patience et fait d'ton mieux. J'dis ça, j'suis con, j'sais qu'tu fais rien à moitié toi, et j'suis persuadée que tu abats un boulot colossal. Gaffe à pas t'exténuer à la tâche quand même. Ysa a embauché quelqu'un pour veiller sur toi et ton bien-être? Putain, j'serai là j'te masserai tes pauv' pieds jusqu'à en avoir des cales dans les mains. Ils t'emmerdent encore les pilleurs de mairie?
Ah bah Mathilde, on la connait hein... Pis toi et elle, ça doit faire des étincelles. J'voudrais pas m'retrouver entre vous deux ou ça s'réglerait à coups d'baffes tiens. Fait abstraction des choses sans importance, concentre toi sur le travail et fait fi du reste. Courage ma belle!

J'ai hésité à commencer cette réponse par un Félicitations marraine, mais j'aurai eu du mal à me concentrer sur la suite. Je me souviens encore du jour où Ilias est né, et même si égoïstement, j'aurai eu encore peur de voir ta souffrance impuissante que j'étais ne sachant quoi faire pour te soulager, j'avoue avoir eu un petit pincement au coeur de savoir que tu avais donné naissance à la petite et de n'avoir été là, à tes côtés ce jour ou les jours qui ont suivis, et m'en excuse.
J'imagine ta joie, ton visage s'illuminer à la première vision que tu as eu d'elle. Ce bonheur, difficile à définir qui font de toi une nouvelle mère.
Anaïde, un bien joli prénom, même si Hulrika ça aurait été pas mal non plus, mais bon, j'mets une option sur l'prochain. Hulrika si c'est une fille, Hulrik si c'est un garçon.
Ahhh t'énerves pas, je plaisante.
Putain, si Ilias te pique ton lait aussi, qui va m'fournir?
Tiens au fait, Mika a accouché aussi, un p'tit garçon elle. J'espère qu'à vous deux, j'aurai quand même une petite réserve de lait maternel.
Ici à Chinon, y'a des femmes en cloque aussi, j'suis en train d'négocier pour avoir ma dose de lait, mais 10 écus la bouteille, ça m'fait chier.
Bref, j'ai suivi tes conseils, bien que j'ai fêté comme il se doit la naissance de ta fille, dès le lendemain, je me suis remise au lait miel. Tu peux être fière de ta fillotte, j'écoute tes conseils.
Félicite le papa pour moi. Tu m'donnes une raison d'rentrer, j'veux voir la p'tite dernière et la t'nir dans mes bras.

Je te demanderai bien des nouvelles d'Ysa, du front, mais n'veut néanmoins qu'cela t'inquiètes. Ysa est un homme fort, solide. Son envie d'revoir sa p'tite famille suffira à ce qu'il rentre au plus vite vous rejoindre. Je prie pour ceux qui sont au combat, que ce soit dans le Sud ou pour protéger nos mairies, et je prie pour vous, mes désormais proches qui sont loin de moi en ce moment mais à qui je pense.

D'ailleurs à propos de proches, Isa, ma parraine m'a écrit, ils sont rentrés d'Italie, de retour à Cahors, Jihel étudie la médecine et Isa est enceinte. Décidément!
Ils m'invitent à venir les voir, ils ont réouverts leur auberge. Ca te dirait de m'accompagner pour ce voyage à venir? Pas de suite, mais plus tard.
J'ai tellement de choses à faire, de gens à voir, va falloir que je revois un peu mes priorités. Ce que je sais, c'est que j'ai quelques bricoles à régler encore, et qu'ensuite, je rentre et passe te voir à Mp.

Je pense à toi en tout cas. Embrasse les enfants pour moi.

Ta dévouée fillotte,
Hul.


Citation:
Salut, Vile Flatteuse !

Ne crois pas que tu vas m'attendrir ainsi et si je suis ta vénérable marraine, j'exigerai, à ton retour, que tu me baises les pieds. Nous verrons si tu feras encore la maligne.
Si fait. J'avais remarqué ton absence ! Je me suis rendue plusieurs fois en la ville du Sans Nom et avec un pilier tel que toi, pas difficile de savoir que tu n'es pas là ! Je savais aussi que tu devais partir en bateau mais j'en ignorais la date, rien de plus.
Je maintiens mon avis là dessus. De la mauvaise herbe tu es et tu resteras. D'ailleurs, y a qu'à voir la broussaille qui te sert de tignasse. Un vrai sac de noeuds qu'il faudrait défricher.
Pour t'apprendre à nager, il fallait attendre la clémence des journées. Tu aurais voulu que je te balance dans mon bassin quand il gelait ? Si oui, nous nous occuperons de cela à la fin de l'année.
Pour Ed... j'ai prévu de lui couler son bateau, si encore il traine dans le port. Quant aux confidences, hormis que je dois lui trouver une femme, je ne sais pas grand chose. Il ne donne jamais de nouvelles alors lui écrire, pas moyen. A lui de le faire.
Tu diras au blondinet que s'il continue ainsi il ne pourra plus se bouger et pourra encore moins te satisfaire. C'est un garde-manger sur pattes celui-ci. Depuis quand t'en as à foutre de ce que pensent les autres sur ta relation ? Tu ne leur dois aucune explication et s'ils sont pas contents, c'est pareil.
Je me demande quel idiot t'aura pris pour une romantique... Encore un qui manque de perception et qui balance n'importe quoi pour se faire bien voir.
Pour les dents, attention de ne pas l'étouffer avec tout de même.
Je sais prendre soin de moi même, ne t'en fais pas mais j'avoue que je rêve d'un massage de mes pieds désormais. Tsss. Tu vas m'en devoir beaucoup à ton retour.
Pour Mathilde, le calme est revenu et je ne vais pas me fatiguer inutilement de toute façon. Pas de soucis là dessus.
Tu imagines fort bien. Anaïde égaie mes journées mais là nuit, c'est autre chose quand je dois quitter le lit pour lui donner la tétée. Enfin, je l'ai voulu et je supporterais ces petits désagréments au vu de la joie qu'elle me procure.
Tu n'as droit à aucune option. Une seule Hulrika, tu crois pas que c'est déjà suffisant ? Quant à Hulrik, quelle horreur. Nous avons du goût, nous !
Ilias ne me pique plus mon lait mais j'aurais eut droit à des petites crises à ce sujet. Difficile cependant de ne pas céder mais je l'ai promis à Ysa.
Je doute que Mika te fasse goûter à son lait et tu ferais mieux de faire une croix dessus.
Quant à celles qui osent le vendre, je m'abstiendrais de les qualifier de tous un tas de quolibets. Quoique... Je trouve ceci abject de négocier le lait maternel ainsi, alors que c'est un merveilleux don.
Je te fournirai un peu du mien et il sera offert. Il est, comme pour Ilias, exceptionnel et d'une saveur incomparable.
Quant à Ysa... il est en convalescence depuis quelques jours et je me désespère de ne pouvoir le rejoindre. Il ne m'en manque que davantage. Je ne m'étendrais pas là dessus sous peine de devoir grogner.
Tu féliciteras les futurs parents pour moi. Je suis heureuse d'apprendre cette nouvelle.
Quant à t'accompagner, je ne me prononcerais pas maintenant. Nous aurons le temps d'évoquer ce voyage.

Pas d'âneries surtout !
Ta Sublissime Marraine

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Sunburn
Le crépuscule ne tarderait guère à s'annoncer et avec lui, le ciel se parerait de multiples couleurs, dans un panel que l'on ne pouvait prévoir à l'avance, en un mot, un régal pour les yeux.
Une table avait été dressée dans les jardins, les effluves floraux diffusaient leur arôme, auquel viendrait se mêler celui de la nourriture.
Le repas serait simple et léger : de petits amuses-bouche pour accompagner la liqueur anisée rapportée de Provence ou bien une liqueur maison qui s'harmoniserait avec un blanc fruité sec, ou encore le fameux Champagne; un éventail de douceurs charcutières, le jambon de Bayonne ayant le rôle principal et pourrait être dégusté avec quelques olives; la viande rouge braisée sur l'âtre, la volaille délicieusement dorée et parfumée aux herbes de Provence, qu'accompagnerait un mélange de légumes fondants, puis en finalité, un assortiment de fromages et un sabayon de fruits glacés.

Etendu sur le canapé, semi-allongée, les coussins soutenaient son dos, elle avait fini par s'assoupir également, le livre parcouru légèrement avait glissé à côté d'elle.
S'étira tel un félin en refaisant peu à peu surface, cette sieste imprévu était la bienvenue au vu des nuits courtes dernièrement, éveillée bien avant tout le monde par le monstre qui ne se souciait pas de perturber le repos de sa mère.
La main caressante s'amusa à suivre un instant les déformations suscitées, un grommellement lui échappant parfois quand le mouvement devenait plus fort et vif.
La présence de Lady la rassurait, non qu'elle avait réellement peur mais tout accouchement était différent et s'il advenait certaines complications, autant être assisté par ce qu'il y a de mieux et là dessus, l'Amazone n'avait plus rien à prouver à ses yeux.
S'étira à nouveau, certainement trop car une crampe la saisit sournoisement à la jambe, pesta alors que sa paume venait soulager la douleur ressenti en y frottant vivement.
Elle attendit que la douleur ait disparu pour se redresser et monter à l'étage afin de se rafraichir, la nuque était moite et quelques mèches s'étaient plaquées contre la sueur.
Plongea dans un bain à peine tiède, éprouvant un bien-être immédiat à l'immersion puis en sortit, sans s'y attarder cette fois-ci, songeant que Lady ne tarderait peut-être pas apparaitre.
Vêtue d'une légère robe en mousseline écru que venait strier quelques fils d'or, la nuque dégagée par un chignon flou, elle descendit vérifier si tout était en place ou sur le point de l'être, elle avait faim et à la faim s'associait l'impatience de voir celui qui faisait battre son coeur depuis de nombreux mois.

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Lady.blueeyes
Ses pensées n'avaient cessées de voguer dans le flot de ses nombreux souvenirs lui arrachant plusieurs sourires et quelques soupirs. Elle prit un des livres de la bibliothèque et fini par l'y reposer. Elle n'avait guère la tête à lire après ce voyage dans le passé. Regardant à nouveau la plaine, elle décida d'aller explorer un peu les jardins du château. Hortense lui indiqua comment s'y rendre. Personne à sa vue dans les couloirs...elle arriva dans les dits jardins. Une table avait été dressée...quelle bonne idée de manger à l'extérieur. Le soleil descendait tout doucement entre les montagnes laissant de belles couleurs autour de lui. Elle se promena entre les massifs de fleurs en se laissant impreigner de leur doux parfum. Elle admira le paysage...pas à pas...sans trop s'éloigner se doutant que Sun arriverait bientôt.
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Sunburn
Averti par Hortense que Lady était dans les jardins, elle y dirigea ses pas, de son allure devenue tranquille, par la force des choses.
Elle ne mit guère longtemps à la repérer et rejoignit la silhouette aperçu, un sourire sur les lèvres.
Amusée, elle la jaugea du regard, une lueur admirative au fond des prunelles.


Tu as bien meilleure mine qu'à ton arrivée ici. J'espère que l'environnement te plaira. De là bas Pointa son doigt dans la dite direction. Nous avons une vue imprenable sur Laroquebrou, j'aime particulièrement l'emplacement du domaine sur les hauteurs... avoir le village sous nos pieds, disposer d'un regard sur cet ensemble, j'avoue que j'en éprouve de la fierté.
Elle l'entraina en glissant son bras sous le sien et le lui faire découvrir. J'espère que tu t'es bien reposée mais je parierais que oui, car tu t'es un peu attardée, ce que j'avais prévu...
Ysa ne devrait plus trop tarder et nous pourrons commencer à grignoter en attendant. Parfois, il peut être retenu par le travail, puis tu sais comment sont les hommes, quand quelque chose les passionne, ils ne voient pas le temps passer et ceci, c'est tout lui... fin j'ai de la chance que sa passion première ne soit pas oublié.


Esquissa un sourire malicieux, parfaitement consciente de l'immense chance qu'elle avait avec lui.
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Lady.blueeyes
La voix de Sun la fît sortir de ses rêveries...un doux sourire apparu en admirant la Baronne devant elle...

Guère difficile d'avoir l'air mieux!!!! On m'a même prise pour une conspiratrice tueuse!!!! Pouffe de rire...

Bras dessus dessous...Sun entraîna Lady à sa suite pour lui montrer le village au pied du château, la Douce lui faisait des compliments sur ses jardins en s'y rendant et lui raconta qu'elle s'était assoupie dans la baignoire, l'eau était presque froide lorsqu'elle avait daigné ouvrir les yeux.. Un oh!! d'exclamation lorsqu'elle vit les maisonnettes tout en bas.

Oh mais tu as raison!!! C'est splendide!!!!! Difficile de manquer quelques chose avec cette vue!!! Tu peux être à l'affût de ce qui se déroule au village. Ça doit être drôlement animé le matin avec les gens qui se rendent tôt au marché pour avoir les produits le plus frais possible et les meilleures aubaines soit dit en passant!! Bien hâte de le constater par moi-même...
L'amour et la joie de vivre se lisait dans les yeux de la Baronne lorsqu'elle parlait de son mari. Lady avait rencontré Ysaoth le jour du mariage , il avait une belle prestance devant sa douce et aucun doute que ces deux là filaient le parfait amour!! Le gros ventre de son amie en faisait foi!!!

Nous aurons le temps de papoter un peu le temps que ton mari arrive!! Tu n'as pas les jambes trop lourdes avec cette chaleur? Tu devrais t'asseoir un peu et relever celles-ci, ça te ferait le plus grand bien! Clin d'oeil en sa direction, des mèches collées à son cou confirmait la chaleur qui avait régnée tout au long de la journée...
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Sunburn
L'assoupissement dans le bain ne la surprit guère, il lui était arrivé maintes fois d'en être l'objet mais uniquement quand elle y était seule dedans, sinon, pas moyen de s'assoupir.
Lady ne remarqua pas l'inflammation de ses joues alors qu'elle plongeait dans ses pensées pour se remémorer les nombreux bains à deux et au pire, la chaleur serait mise sur le compte de la teinte de ses joues.

A l'affût, c'est le mot...je n'ai même pas besoin de demander que je suis informée de toutes les petites choses s'y déroulant. Au petit matin, c'est toute une myriade de couleurs qu'on aperçoit d'ici, ça grouille de vie... c'est une vue dont je ne me lasse pas quand je me tiens là, au levé du jour.

Hochement de tête à l'évocation de ses jambes.

Je me suis assoupi également et malgré un rapide bain tiède, j'ai l'impression qu'il date de ce matin. Allons nous installer à l'ombre, j'étendrai mes jambes alors. Je ne peux rester longtemps debout ou assise, sans que ça m'élance dans le dos mais je ne t'apprends rien. Puis je commence à avoir faim, les odeurs provenant des cuisines ne cessent de me narguer.

Elle revinrent près de la table dressée ou le service commença à se faire.
Point d'alcool pour elle, elle se contenta de boire de l'eau aromatisée de citron pressé.
Tandis qu'elle piochait dans les amuses-bouche, elle dit innocemment.


J'ose espérer que tu ne te terreras pas à nouveau, dès la naissance de mon enfant, même si je te sais jamais trop loin. De plus, le village reprend vie peu à peu et plus nous serons nombreux... Regard éloquent tandis qu'elle boit une grosse gorgée désaltérante. Débutons le repas, qui sait, cela fera peut-être venir le retardataire.

Après avoir dégusté une tranche de jambon de Bayonne, elle demande brusquement.

Dis moi, j'en ai qu'un hein ? certains m'ont foutu la frousse en en évoquant deux ou trois, vu l'énorme ventre que j'ai et... tu sais comment c'est, aucune grossesse ne se ressemble... puis je l'aurais senti s'il y en avait plus qu'un... Non que ce fait m'obsède... quoi que, j'avoue y avoir pas mal songé dernièrement.

Doucement, elle caressa son ventre, de légers mouvements l'habitant alors qu'elle parlait de l'être, qu'elle souhaitait unique.
L'idée d'en mettre au monde plusieurs sous peu ne la réjouirait pas.

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Hulrika
Des s'maines qu'elle ne l'a pas vu, des s'maines qu'elle ne sait comment elle va, pas une lettre, pas même un simple mot, et elle lui manque. Hulrika avait bien essayé de lui écrire, de savoir comment se passait sa grossesse la sachant contrainte à rester à Laroquebrou, mais elle n'écrivait que rarement, bien souvent par obligations ou juste pour montrer signe de vie, trouvant les mots bien difficiles à manier, et la flemme aussi.
Et puis, elle s'était faite embarquer dans des histoires de mairie puis de port, elle qui avait pris tant de soin à fuir toute responsabilité jusqu'alors depuis qu'elle avait échoué dans la plus importante qu'elle s'était confiée elle-même, celle d'éduquer Mathilde et de l'aider à devenir une femme. Morte. Fillette elle était, fillette elle demeurera, rien ne pourra changer cela.
Mais l'envie de voir Sun était plus forte, quitte à déranger, quitte à décevoir, et elle avait enfin réussi à r'filer sa vigie à une autre, laissant toute obligation, partant dès qu'elle put, le soir même.
Une fête inopinée, deux trois baffes et pourre-pifs plus tard, un baptême bien rapide et elle était là.
Un court trajet mais la croix et la bannière pour pouvoir se le permettre.

Laroquebrou, un château où elle n'était venue qu'une fois, un soir de déprime, goûtant au confort de la noblesse, venue avec des doutes et des inquiétudes, repartie apaisée grâce au soutien de sa marraine.
On pouvait pas dire qu'elle avait pas bonne mine, trop contente de s'faire une petite balade avec son blond, mais son visage portait les marques de la p'tite fête, une lèvre fendue et légèrement gonflée ainsi qu'un beau bleu à la machoire, les autres marques n'étant pas visibles, elle avait parfois quelques difficultés à respirer, une sale douleur dans les côtes ce qui la faisait tousser un peu et serrer les dents.

Arrivée à la grille d'entrée du château, posant négligemment sa main entre la taille et les fesses de son Pator, elle sonna la cloche sous l'oeil des gardes en fonction, n'pensant même pas au fait qu'on puisse l'envoyer balader vu son accoutrement, habillée comme à son habitude, braies et ch'mise un peu sales, quelques trous par ci par là, sa hache à la taille, et la tête marquée qu'elle avait n'arrangeait rien.
Elle regarde son homme voyant une domestique approcher.

Laisse-moi faire hein, surtout tu dis rien et tu souris.
Un baiser au creux du cou, et la domestique du domaine s'enquiert de la visite non annoncée, Hul tente de faire un sourire avenant et de se tenir droite.
B'jour, nous voudrions voir la Baronne. Annoncez donc sa filleule, Hulrika et son compagnon, Pator.
Elle repensa aux consignes que lui avait donné Ysa lors de leur rencontre à Moulins.
Ah euh... J'ai l'mot d'passe.
S'gratte la tête, ça pourrait être une blague comme ça ne pourrait pas l'être, alors un peu gênée mais n'en laissant rien paraitre, elle souffla à la domestique.
La baronne a de gros seins.
Se retint de rire, p'tit sourire en coin qui tique malgré son effort de bien s'tenir, elle attend sa réaction et espère pouvoir entrer, sa main s'agrippant un peu au dos du blond, espérant qu'il ne rigolera pas à l'énoncé du mot de passe.
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