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[RP] A Laroquebrou

Lady.blueeyes
En moins de deux, Ysa avait porté Sun dans sa chambre. Dénudée, elle reposait maintenant sur son lit couverte d'un duvet des plus moelleux pour que celle-ci ne prenne froid. La sueur recouvrait maintenant son front et sa nuque signe que les contractions s'intensifiaient ainsi que la douleur de celle-ci.

Les domestiques lui avaient apporté de l'eau fraîche, de l'eau chaude, des serviettes propres, des langes et couvertures pour accueuillir le nouveau-né le moment venu ainsi que sa trousse. Relevant ses manches et nattant ses cheveux, elle savait que les prochaines heures pourraient être longues ou au contraire...le tout pourrait se passer rapidement puisque Sun n'en était pas à sa première grossesse.

Lady vit Ysa quitter la pièce...elle n'osa lui poser de question. Peut-être était-il sorti que pour quelques minutes ou la vu du sang et la douleur de sa femme lui étaient insupportables.

Après s'être assurée que tout se présentait pour le mieux, Lady prit place auprès de Sunny, la rafraichissant de compresses froides sur le front, la nuque et tenant fermement la main de celle-ci pendant que les contractions passaient. Lui parlant doucement, elle tenta d'apaisser la Baronne, respirant en même temps qu'elle pour que celle-ci prenne le bon tempo.

La nuit était maintenant tombée et on pouvait apercevoir les lueurs de la lune qui commençaient à s'élever entre les montagnes.

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Sunburn
L'air doux s'engouffrait, faisant osciller les flammes des bougies disposées un peu partout dans la pièce, permettant une clarté suffisante pour l'évènement qui allait s'y dérouler.
La pose des compresses fraiches sur sa peau brulante lui apportait un soulagement immédiat, bienfaisant, même si cela n'était en fait qu'éphémère.
Hulrika les avait rejoint mais le son de sa voix lui parvenait assourdit, comme si son ouïe avait subit quelques dommages.
Sa main serrait fortement celle de Lady lors des contractions, se mettant alors en tension totale pour expulser celui qui était source de ses malheurs.
Quelques jurons s'extirpaient de ses lèvres, maudissant la douleur qui l'épuisait complètement.
Lors des phases de calme, elle cherchait le sommeil, ses paupières trop lourdes s'abaissant toutes seules, espérant sombrer dans l'oubli que cela lui procurerait et quand elle croyait y parvenir, un sourire étirant ses lèvres, tout se remettait en branle, provoquant une légère suffocation qui s'associait à ses cris rauques.
Suivre les indications, expirer, inspirer, expirer le plus calmement possible, y parvenant parfois bien maladroitement.
La salive s'écoulait à la commissure de ses lèvres alors qu'elle avait atrocement soif, rêvant de s'abreuver d'eau fraiche pour se désaltérer.
Le temps s'égrena avec sa lenteur consternante, la nuit laisserait bientôt place à l'aube naissante.
Elle n'était plus que moiteur, la couverture collait à sa peau suante, son dos ne faisait plus qu'un avec le drap, son bas-ventre n'était que braises incandescentes mais le travail avait bien progressé néanmoins, bientôt son calvaire prendrait fin.
Elle poussa de toutes ses forces, suivant les encouragements qui lui parvenaient alors qu'elle balançait des mots cru, exténuée et à bout de force.


Bordel de mer...de, mais faites le sortir, j'en peux plus !

Un cri déchirant plana dans l'air alors qu'elle se tendait convulsivement, voulant absolument mettre un terme, ressentant l'écartement de ses chairs intimes sous la venue de l'enfant, le tiraillement suscité était abominable, comme si elle allait exhaler son dernier souffle en donnant la vie.

Putain ! il arrive, dites moi que je n'hallucine pas, j'en ai marre mais qu'il sorte !
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Hulrika.


Quelques congés auprès d'sa marraine, y'avait d'quoi la réjouir, nourrie plus qu'il n'en fallait, logée dans ma foi un endroit qui aurait pu être des plus confortables. Hul s'y voyait déjà, profitant au mieux de ce petit séjour avec son blond. La vie d'château!

Le repas se passait bien. Elle avait plaisir à revoir sa marraine, la trouvant radieuse malgré sa grossesse presque à son terme, son époux toujours si avenant, et à faire connaissance avec Lady, une amie de Sun dont elle lui avait déjà tant parlé. Ca discutaillait, ça mangeait, ça buvait. Elle souriait, son homme au plus près d'elle, elle se sentait bien. Que demander de plus! Ah un domestique à sa disposition! Petit rire à cette évocation. Si la Hul était une gueuse pure souche qui se contentait toujours de peu, elle ne refusait jamais l'confort que pouvait lui donner les autres, prenant cela comme un petit sursis donné et bien contente d'en profiter.

Elle remarqua alors quelques signes suspects en provenance de sa marraine, et regarda Pator histoire de se rassurer.
Elle allait pas nous faire ça? Non hein! J'suis pas v'nue pour ça moi! Et mes vacances?
Une fausse alerte surement, du moins c'est ce dont elle voulait se convaincre.

Soulagée en voyant Sun manger, l'appétit de la buch'ronne fut comblé. Elle prenait plaisir à goûter à tout y allant de ses petits commentaires.
Le repas arrivait à sa fin. Amusée, elle souleva le bas de sa chemise et tapota son petit ventre, signe qu'elle avait mangé plus qu'il n'en faut et sourit à son blond.

Elle vit Sun se lever.

Une bonne idée ça, une ballade digestive, t'en dis quoi amour?
Un léger cri la fit se figer puis se lever tirant Pator par la main.
Ah mais non... non... Tu vas pas accoucher, si? Sun, comment vas-tu? Arf.
P'tit instant de panique. C'est qu'elle y connaissait rien en accouchement, elle.

Sun les rassura, la fatigue, oui c'est juste ça, la fatigue.
Soupir de soulagement.

Oui, repose-toi marraine, ne t'inquiète pas pour nous. Bonne nuit.
Tout sourire, elle se tourna vers son Pator et déposa un p'tit baiser sur ses lèvres tout en lui tenant les mains, limite enjouée, prête pour la ballade.

Un cri! Mais quoi encore?
Elle se mit à courir pour rejoindre Sun, à la suite de Lady et Ysa, et observa les pieds trempés de sa marraine.

Sun, Sun! Tu tu t'es fait... pipi d'ssus!
La bouche grande ouverte Hul se demandait ce qu'il se passait.

Voyant Lady et Ysa prendre les choses en main et celui-ci porter Sun au château, elle les suivit ne sachant trop quoi faire. Inquiète qu'elle était. C'était quoi là? Les prémisses de l'accouchement ou une complication? C'était normal?

Sachant que Pator avait des enfants, elle lui chuchotta.

Dis, c'est normal? Il s'passe quoi là? Elle va accoucher?
Assez paniquée, elle lui serrait fortement la main, limite à la broyer, son regard était inquiet.

Pas envie d'gêner c'qui s'mettait en place, elle se trouvait un peu conne, et regardait un peu blême les allers retours incessants d'Ysa et des serviteurs.
Lady s'occupait de Sun, Pator prévoyait de rejoindre Ysa au salon, et elle, qu'est-ce qu'elle allait donc faire?
P'tit moment d'hésitation.
Après tout, moi aussi j'suis une femme.

Bon, j'vais voir si j'peux aider.
Elle embrasse son blond brièvement et lui colle une petite main aux fesses.
Reste avec Ysa, si tu m'vois pas r'venir c'est qu'Lady pense que j'peux servir à que'que chose.

Tentant de prendre sur elle, ne pas montrer son inquiétude, elle rejoignit Lady et Sun dans la chambre et referma la porte derrière elle.
Hum... Bah... Si j'peux aider, comptez sur moi.
Un sourire à sa marraine qu'elle voyait se tordre en tous sens. Vache, elle avait l'air de souffrir! Elle ne voulut trop regarder son intimité et se positionna à son côté, prenant soin de lui éponger le front et tentant quelques mots rassurants.
Oui oui oui, il va arriver. Respire ma belle. Souffle.
N'y connaissant rien, elle laissait Lady donner les indications et consignes.
Lady.blueeyes
Les minutes passaient...sur les murs on pouvait voir les ombres des chandelles faire une jolie danse pour accompagner les dames dans cette nuit qui allait faire voir le jour à ce nouvel héritier. Héritier tant désiré de la part des deux époux.

Parfois les cris de Sun déchiraient le silence et venaient perturber les chants de la nuit et tout redevenait calme jusqu'à la prochaine contraction. On pouvait constater l'épuisement dans les réactions de la Baronne et le désir de voir enfin le minois de l'enfant. Hulrika suivait bien les consignes de Lady et humidifiait les lèvres de Sun pour apaiser celle-ci.

L'enfant se présentait bien...une nouvelle contration, de nouvelles poussées et doucement la tête se fit voir.


Continue de pousser ainsi ma belle!!!! Je commence à voir ses cheveux.... de beaux cheveux noirs.

La contraction était passée mais une nouvelle ferait son appartition sous peu. On pu voir à nouveau le ventre de Sun se durcir.

Allez Sun le plus dure est presque fait!!! Lorsque la tête sera sortie, ça sera un jeu d'enfant. Allez une nouvelle contraction arrive...Pousseeeeeee

Sun poussait de toutes ses forces suivant les indications de Lady. La Douce dégagea la tête de l'enfant s'assurant que le cordon ne soit pas autour du petit cou. Une autre belle poussée de Sun...les épaules furent dégagées et l'enfant fût expulsé dans un dernier effort poussant un énorme cri pour que tous sâche sa venue au monde.

Levant l'enfant face à Sun...



Félicitations ma belle!!!!! Tu as un fils splendide!!!!! Regarde comme il est costaud et qu'il ressemble à son père avec sa tignasse noire!!!!!

Un énorme sourire s'affiche sur le visage de la médicastre en faisant l'annonce à la nouvelle maman.
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Sunburn
Qu'elle haïssait le mot "pousser" dans ces conditions là, haine datant de son premier accouchement ou Lady l'assistait, aidée par Naudeas.
Cela paraissait si loin et pourtant si proche, une merveilleuse époque qui s'était assombrie par la perte d'êtres chers.
Un intense soulagement l'étreignit à l'annonce des cheveux visibles, son calvaire allait bientôt s'achever, bientôt, très bientôt...
Agrippant fortement la main d'Hulrika toute proche, elle la lui serra durement, limite à lui broyer celle-ci, tant elle ne sentait pas la force de sa poigne.
De l'autre, les draps subissaient le même sort tandis qu'elle redressait son buste et poussait fortement, le souffle saccadé, avant de retomber épuisée sur la couche humide de sa sueur.
Difficilement, elle ravala sa salive, hoquetant, les yeux embués par les larmes qui parvenaient, tant la douleur lui était insupportable, cette impression de déchirement était atroce.
Elle réitéra l'effort plusieurs fois, hurlant et gémissant par alternance, aurait presque pu souhaiter mourir pour que tout cesse et qu'elle soit enfin tranquille, ne plus rien ressentir, absolument plus rien mais son heure n'était pas venue encore et dans un sursaut d'énergie, elle enchaina l'ultime poussée, la libérant enfin et libérant son enfant, leur enfant.
Les prunelles dans le vague, elle rit nerveusement à l'écoute de la voix perçante de leur... fils, Lady avait dit un fils...
Les larmes roulèrent sur ses joues blêmes alors qu'elle reprenait progressivement ses esprits, entièrement vidée, comme jamais.
D'une voix au timbre presqu'inaudible, elle murmura doucement.


Ilias... Ilias de Noihlac sera son nom...

Elle n'ajouta rien de plus, trop émue pour le faire, la gorge nouée et les tempes bourdonnantes.
Elle desserra la poigne contre la main rougie d'Hulrika et nicha son nez contre sa filleule alors qu'elle éclatait en sanglots nerveux, le trop plein d'émotions avait eut raison d'elle.
La tension extrême au sein duquel elle se trouvait s'estompa peu à peu, un sourire attendri et béat étira ses lèvres sèches alors qu'elle contemplait leur fils et avec la venue d'Ilias, les souffrances éprouvées ne pourraient que s'enfouir au fond d'elle et être oubliées.
On lui cala des coussins dans le dos afin de soutenir celui-ci, son visage fut à nouveau rafraichi ainsi que son corps, sommairement puis elle tendit ses bras tremblants pour venir cueillir et étreindre contre elle, la chair de sa chair, la chair de leurs chairs.
Ses seins opulents se remplirent de lait, faisant gonfler ceux-ci et paraitre encore plus énormes, les petite veines bleutées se distinguant bien mieux sur sa peau à la carnation pâle.
N'ignorant pas ce que cela signifiait, Ilias tendrement calé dans le creux de son bras, bras soutenu par un coussin, elle pinça le téton entre ses doigts fins et le porta aux lèvres affamées de son fils afin qu'il s'en empare et apaise sa faim.
La prise fut hésitante, maladroite, lente mais dès qu'il sentit les perles de lait envahir sa petite bouche, la succion devint assurée et vorace.
Contemplative, elle ne disait rien, effleurant du bout des doigts le front du louveteau.

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Hulrika.


Lady... Une femme qui maîtrisait l'art d'accoucher. Un calme, une voix posée, des mots d'encouragement, rassurants, une présence nécessaire autant médicale et professionnelle qu'amicale et réconfortante pour Sun.
Hul... Tout l'contraire. Autant en sueur que sa marraine, alors qu'elle ne poussait pas, elle. Elle se mordait les lèvres, épongeait les lèvres de Sun comme elle pouvait, en portant son poids tour à tour sur un pied, puis s'épongeait le front elle-même d'un revers de la main.
Sourire crispée, inquiétude qu'elle tentait de ne pas montrer, mais sa tête fourmillait de questions. Normale qu'elle sue comme un porc là? Pourquoi elle fait cette tête là ma marraine? Normal qu'elle souffre? C'est long? C'est court? C'est normal? Ahh qu'est-ce qu'on est bête quand on ne sait pas. Mais qu'est-ce qu'elle foutait là?

Désireuse d'être respectueuse, elle n'avait trop voulu poser son regard sur l'intimité de Sun, mais puisqu'elle allait apprendre, curieuse qu'elle était, elle avait commencé à j'ter quelques regards.
Où ça une tête? Des ch'veux? Persuadée qu'les chiards naissaient chauves, il en fallu pas moins pour qu'elle aille voir ça.

Epongeant une fois de plus le front de Sun et humidifiant ses lèvres comme elle pouvait, surtout pas mêler le linge d'sueur au linge d'eau fraîche, rien qu'ça d'mandait beaucoup de concentration à la buch'ronne, elle profita d'un instant d'accalmie de Sun pour aller voir ça d'plus près.
Une p'tite tête chevelue apparaissait entre les cuisses de sa marraine.

Oh j'le vois! Il a une tête Sun! Plein d'cheveux! La même couleur qu'Ysa!
Toute contente d'assister à sa première naissance, Hul conserva dès lors un grand sourire sur ses lèvres, enfin, y'avait du concret pour elle, une tête, et r'tourna vite fait au côté de Sun qui lui attrappa la main une nouvelle fois et s'vengea d'ssus. Quelle poigne! Elle avait bien envie de lui retirer tellement elle la sentait écrasée dans celle de Sun, mais la peur qu'une tentative de fuite de sa main ne ferait qu'accroitre la pression, elle n'en fit rien. De son autre main, elle tentait de rafraichir Sun.

A la vision des larmes sur le visage de sa marraine, elle comprit plus que jamais la souffrance d'un accouchement et passa son pouce avec douceur pour les essuyer continuant sa caresse sur une joue.
Chaque cri, chaque gémissement touchait Hul au plus profond d'elle-même, elle aurait voulu pouvoir lui être d'une plus grande aide, pouvoir lui prendre un peu de sa souffrance pour la soulager, mais c'était l'effort d'une mère pour donner naissance à son enfant, un combat qu'elle devait mener seule. C'était douloureux et beau à la fois. Hul était émue.

Un nouveau cri vint percer le silence alentours de la nuit, une voix qu'on n'avait jamais entendue jusqu'alors. Elle tourna son visage vers l'enfant que brandissait Lady et le regarda pour la première fois. Ilias. C'était donc lui. Ce p'tit machin qui avait été tant attendu et avait demandé tant d'efforts pour enfin pousser ce cri.

Sa main fut libérée enfin, elle demandera à Lady de l'examiner au cas où, incapable d'en bouger un doigt pour le moment, et entoura de son autre le visage de Sun qui se nichait contre elle, lui caressant les cheveux, puis se pencha pour déposer un baiser sur son front, continuant ses caresses un peu maladroites histoire de l'apaiser. Elle pleurait. Surement une libération, des larmes de soulagement et de joie mêlées.

Tu as bien travaillé ma belle. Il est beau comme tout ton fils.
Une Sun plus apaisée et souriante lui apparut alors. Elle lui installa quelques coussins sous la nuque, les épaules et le dos afin de la réhausser, l'épongea une nouvelle fois et admira le spectacle des premiers échanges entre une mère et son enfant. Beaucoup d'émotions pour elle-même en tant que spectatrice de la dernière heure. Premier regard, premier mouvement, première tétée.

Elle se recula un peu pour ne pas déranger la scène, un sourire niais et attendri sur ses lèvres.
Puis après un moment de contemplation qui lui parut long, elle haussa le visage sur Lady, et inclina la tête avec respect, heureusement qu'elle avait été là cette dame, s'approcha d'elle et lui pressa l'épaule en lui soufflant sourire aux lèvres.

Merci pour tout Lady. Vous avez fait preuve d'un sang-froid remarquable. J'suis admirative.

Elle n'avait qu'une envie à présent. Prévenir le père et rejoindre son blond. Elle jeta un regard vers Sun et son enfant, dans leur bulle filiale, puis Lady et murmura.
Je vais chercher Ysa.


A peine la porte refermée avec une certaine précaution pour ne pas déranger la rencontre, elle se mit à courir jusqu'au salon en criant.
Ysa! Ysa! Ayé! L'enfant est là, en pleine forme! Sun va bien! Ysaaaaa!
Elle avait envie de lui dire c'est un fils! Il est beau! Il a vos ch'veux!
Mais se retient, ce n'était à elle de lui annoncer, et elle fit de grands efforts pour lui garder la surprise.

Arrivée au salon essoufflée, elle entrevit Ysa, déjà debout, alerté par ses cris, pressé de rejoindre sa famille et elle sauta à toute vitesse dans les bras de son blond, debout aussi, excitée par ce à quoi elle avait assisté, heureuse pour Sun, pour Ysa, heureuse d'avoir été là tout compte fait, un grand sourire sur ses lèvres.
Ysaoth
Ysa! Ysa! Ayé! L'enfant est là, en pleine forme! Sun va bien! Ysaaaaa!

Il se leva d'un bond. Entendre beugler Hul a travers les couloirs état finalement tout ce qu'il attendait, d'autant plus que les mots étaient très bien assimilés. Sun et le bébé allaient bien...
Il fila vers la chambre, avec une seule question en tête. Fille ou garçon? Question qui revêtait peu d'importance a ces yeux, car les deux sexes feraient l'affaire.
Il passa a côté d'Hul comme une flèche, s'arrêtant seulement pour lui coller une bise sur la joue, puis continua son chemin.

Il ne réalise que lorsqu'il entre dans sa chambre. Sa femme brille de cette aura de femme qui vient de mettre au monde un petit. Fatiguée, épuisée, terrassée par ce qu'elle vient d'accomplir. Mais comme toutes les mères qui viennent de mettre au monde, elle trônait dans le lit, avec le petit dans les bras, la poitrine découverte pour lui donner sa première tété, fière du travail accomplie, d'avoir certainement rempli son devoir de femme envers lui. Devoir qu'elle savait remplir a la perfection, dans les moments de doutes comme dans les moments de joie.

Elle était belle, accomplie, épanouie et il restait la un moment a la regarder, a quelques mettre, comme s'il ne voulait pas perturber cette scène.

Il s'approcha doucement et s'assit a côté d'elle, regardant le petit bout qu'elle tenait et qui avait visiblement un bel appétit.

Il avait l'air effectivement magnifique, mais il n'en avait pas douté une seconde. Il regarda ensuite la mère et déposa un tendre baiser sur ces lèvres qu'il fit durer peut être un peu plus qu'il ne l'aurait voulu, mais submergé par le plaisir de les voir tous les deux en forme, il ne pu se contenir.

Il caressa doucement la petite tête brune puis rompis le silence finalement.


Merci Lady de l'avoir acxcompagner...

puis voyant que Hul était la avec son homme, il leur fit signe d'entrer.

Merci a vous deux aussi d'avoir été là.

Alors ma chérie, tu présente officiellement ce qui semble être notre hériter commun?

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Sunburn
Toute à sa contemplation, elle n'entendit que d'une oreille distraite l'échange entre Hulrika et Lady, ses yeux se relevant brièvement lors du départ de sa filleule, dont, même si elle n'avait rien écouté, elle connaissait la destination.
Elle adressa un petit sourire à Lady, en guise de remerciement puis reprit part à sa vision enchanteresse.
Une épaisse tignasse sombre enveloppait la tête si menue, si fragile, le front duveteux, le minois joufflu, les paupières fermées, la bouche si bruyante alors que la tétée se poursuivait et qu'elle se faisait pincer le téton par moment.
Premiers instants uniques, émouvants, le lien existant entre eux deux ne ferait que se renforcer et elle savait qu'Ysaoth serait un père attentionné pour ce petit être, comme il l'avait été tout le long de la grossesse.
La porte s'ouvrant silencieusement, elle ne l'entendit pas mais perçut immanquablement sa présence en ces lieux, s'en mordilla la lèvre inférieure, légèrement nerveuse, émue et demeura silencieuse alors qu'elle relevait les yeux, rougissante par l'émotion vive qui animait son corps, maintenant que son époux l'admirait, les admirait longuement.
Rarement intimidée, elle l'était cette fois ci et n'osa prendre la parole tant que lui même ne le faisait pas mais ce sentiment s'estompa bien vite alors qu'il se rapprochait d'eux deux.
Ses lèvres ébauchèrent un sourire radieux, les prunelles illuminées se dardant aux siennes.
Ses lèvres douces s'offrirent, se laissant guider par le baiser qu'il intimait, insufflant un panel de sentiments auquel elle ne pouvait que se joindre, toute au plaisir de le revoir, après ces instants de souffrances.
Nulle honte ou gêne d'être vue ainsi, l'allaitement étant un mécanisme naturel d'une mère envers son enfant et elle ne cacha donc pas son sein libre, qui attendait d'être vidé, ou presque, par le louveteau à l'appétit vorace.
Alors qu'elle écoutait tout en regardant attentivement son époux, celui-ci effectuant les premières caresses sur la tête de leur fils, le téton fut enfin libéré, il luisait de salive et son regard s'abaissa sur Ilias, éprouvant une immense fierté alors.
Avant de répondre, elle effectua le changement de position, avec délicatesse et sans précipitation, apportant le bout de chair aux lèvres gonflées de leur fils, dont il s'empara avec une moindre hésitation que pour le premier et les sons de la succion remplirent à nouveau la pièce.
De sa main libre, elle effleura la joue d'Ysaoth du bout des doigts, sa barbe drue tout en le regardant, attendrie puis retira sa main en longeant le creux de son cou avant de faire échoir sa paume contre sa main, les doigts s'enlaçant aux siens.
Détourna son regard du sien et observa le couple, un large sourire sur les lèvres et prononça, d'une voix claire bien que troublée.


Je gage que tu es particulièrement impatient, je vais être complaisante en ne faisant pas durer le suspens... Voici l'exceptionnel mélange qu'aura produit la longue gestation en mon sein, une pure merveille à mes yeux et je doute que l'un de vous ne soit pas de cet avis. En plus clair, voici notre fils, petit louveteau qui se nomme Ilias, Ilias de Noihlac... et qui vient agrandir notre petite famille et l'embellir.
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Sunburn
[Quelques semaines après, décembre]

Le temps s'égrenait, trop rapidement ou trop lentement selon l'humeur et alors que décembre était là et qu'avec la fin de celui-ci, l'ère d'une année nouvelle s'approchait, son bien-être s'effilochait, sans qu'elle ne sache réellement pourquoi.
Elle avait une chance infernale, tant sur sa vie professionnelle qu'au sein de sa vie privée, n'ayant à envier personne tant ces deux pans la comblaient et la satisfaisaient, jusqu'à ce petit chamboulement survenu, la fauchant sans qu'elle ne s'en rende compte, avant que son humeur en pâtisse, peu à peu.
Ce quatrième mandat à la mairie finissait par l'épuiser, malgré la motivation qui était sienne et à son grand dépit, elle avait peu à peu lâché du lest, ne se contentant plus que du minimum à effectuer, désertant finalement les tavernes, lieux qu'elle aimait à fréquenter.
Puis l'Université de Belrupt ou elle y officiait comme prof, devant malgré tout achever la session en cours, par respect pour ses élèves et aussi, par l'engagement qu'elle avait pris de facto auprès d'eux, ainsi qu'auprès de la Rectrice; heureusement la fin de session était proche et elle avait pu envoyer les examens puis faire la correction des dites copies, y passant deux jours entiers, avec un mal de crâne affreux.
Et enfin, le désir de ne voir personne, hormis son époux et ses enfants, l'envie n'était plus, sauf auprès d'eux et évidemment, avec les conséquences qui s'imposent naturellement, ses amis s'inquiétant alors pour elle.
Tandis que sa vie de femme et de mère continuait de s'épanouir, tout le reste subissait ce manque d'intérêt, ce passage à vide allait perdurer jusqu'à un élément déclencheur, qui allait l'influencer progressivement, la visite de sa filleule Hulrika à Montpensier.

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Sunburn
[Janvier ou un coup de pied au cul à la déprime]

Déprimer tout en étant heureuse, voila qui était contradictoire.
Surmenage à trop s'investir, à être sur plusieurs fronts, elle connaissait pourtant ses limites et ne s'engageait que si elle était capable d'assumer et là, cela avait presque fini en catastrophe.
Arthur, son assistant à Belrupt, avait dû remettre les diplômes qu'elle avait rédigé, lors de la remise de ceux-ci, en cette fin de session, puis lors de la rentrée début janvier, il avait pris en main les cours, en attendant qu'elle soit prête, une épine qui s'ôtait et la soulageait, ne s'en sentait alors pas capable.
Elle n'était également plus maire, Juju s'étant présentée, elle avait cédé le fauteuil bien volontiers, il était plus que temps, une autre épine en moins.
Malgré cela, elle boudait encore les tavernes, ne ressentant pas le désir de s'y rendre et de converser avec autrui jusqu'à la venue imprévue d'Hulrika, cette dernière ne l'en ayant pas averti mais elle la savait là et c'est ainsi qu'elle avait remis un pied dans ce lieu qu'elle affectionnait, malgré la désertion habituelle.
Une influence bénéfique qu'elle lui devait, la réclusion volontaire avait été fissuré et avec cela, l'envie d'être à nouveau là, pour tous, procédé qui serait progressif.


Courant janvier, son époux eut la judicieuse idée de lui proposer un voyage, certes ce n'était pas loin, mais ça ferait du bien de s'évader un peu en allant ailleurs et c'est ainsi qu'ils prirent la route pour Montbrisson, afin de s'adonner au plaisir de la pêche... sauf qu'elle n'aimait pas particulièrement cela, devoir attendre qu'un foutu poisson morde à l'appât était un brin ennuyant.
Munie de vers de terre que sa fillotte lui avait gracieusement offert lors de leur passage à Thiers; ce serait moins rebutant que de devoir utiliser un asticot, rien que d'en voir un lui faisait avoir un haut le coeur.
Elle préférait s'adonner à la cueillette, l'odeur de fruit embaumant le verger alors qu'un poisson, ça ne sentait pas particulièrement bon et elle était sujette à la distraction, si bien qu'un jour, lors de la mise en place de l'appât, le vers de terre avait glissé de ses doigts et s'était fiché dans le sillon de sa poitrine.
Quand elle avait relaté les faits à Ysa, il en avait bien ri, nulle surprise là dessus, sa blondeur ayant parfois des effets qu'elle ne pouvait contrôler.



[Février, affûtage des armes ?]

Cela la démangeait depuis quelques jours mais patientant afin d'en voir l'évolution, elle ne s'était pas manifestée jusqu'à une nouvelle demande et cette fois ci, elle se porta volontaire.
Puis égoïstement, elle voulait profiter de ce qu'elle nommait "semi-vacances" avec son époux.
Ne plus se soucier de rien, hormis de ce qui lui importait plus que tout, son pilier, son Complément.
Alors qu'elle s'activait à préparer son paquetage, celui-ci ne comporterait que l'essentiel, elle repensa à ce pressentiment étrange qu'elle avait eut pour sa Suzerainette de coeur, Korydwen. (*)
L'excitation et l'appréhension se mêlaient en elle, tout soldat qu'elle fut.


(*) RP sur la Gargote angevine pour les curieux, utilisation d'un PS oblige, Sun se trouvant en BA, http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2086200&postdays=0&postorder=asc&start=0

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Sunburn
[Déchirement d'un départ]

Ces quelques jours, depuis son arrivée, lui avaient permis de profiter au calme de sa famille.
Ilias s'épanouissait, gardant encore la rondeur de ses joues de bébé, il s'était paré de quelques dents dont l'aiguisage n'était plus à prouver lors des tétées maternelles, à son grand dam, bénéficiant parfois de l'acéré des petits crocs sur ses tétons.
Ses cheveux, de noirs et touffus à la naissance, s'étaient éclaircis, devenant d'une belle couleur que rappelaient les feuilles automnales des arbres, tirant même sur le blond cendré.
Ses yeux étaient à l'identique, comme ceux de sa mère, d'un vert profond et intense.
Au vu de la croissance de l'enfant, il n'aurait pas la corpulence de sa mère, mais celle du père, grand et peut-être massif.
Un sourire attendri étira ses lèvres alors qu'elle berçait Ilias dans ses bras, l'abreuvant de baisers doux, le couvant d'un regard ou se lisait l'amour profond qu'elle éprouvait pour ce petit être.
Et d'un second qui progressait et évoluait au sein de son ventre, dont l'arrondi se distinguait un peu plus et parfois, elle le sentait bouger en elle, frissonnant immanquablement de ressentir la vie en elle, un cadeau dont l'éclat précieux n'était pas à démontrer.
L'émotion la gagnait à chaque fois, bien que les mouvements étaient timides et brefs mais la fréquence s'accroissait, ne laissant plus aucun doute que c'était lui et non son imagination à trop vouloir sentir cette étreinte merveilleuse, que seule une future mère pouvait partager.

Le départ était imminent, il lui faudrait gagner le campement et retrouver ses frères d'armes, sa seconde famille, des hommes de valeur, sur qui elle savait pouvoir compter, en tout temps.
Les préparatifs étaient fin prêt depuis un bout de temps, elle ne ferait qu'une vérification pour être certaine de n'avoir rien omis.

Remettant Ilias à sa nourrice, elle s'empara d'un vélin, plongea la plume dans l'encrier, noircissant de son écriture assurée celui-ci.


Citation:
Mon Loup,

Comme tu le sais certainement, voici le temps pour moi de vous quitter, pour quelques jours ou semaines.
Heureusement que tu n'es pas là, car j'aurai eut un mal fou à me défaire de tes bras, déjà que j'ai le ventre douloureux à devoir tous vous abandonner, même si cet abandon n'est que temporaire et que je l'ai voulu.
Sans doute suis je folle de m'éloigner de toi, de vous tous, laissant en BA une grosse partie de mon âme car mes pensées seront constamment tournées vers vous.
Voila que je deviens nostalgique et que ma vue se brouille.
Je porterais fièrement nos couleurs ainsi que celles de notre duché, mais cela, tu le sais, tout comme tu sais que je serai d'une extrême prudence, hargneuse à souhait et implacable, pour qui voudra me mettre en danger.
A très vite.

Doux baisers,
Ton Bouton d'Or


Tant de choses à lui dire encore mais il n'ignorait rien de ce à quoi elle pensait, ni des craintes qu'elle avait.
Un profond soupir vint franchir ses lèvres, devoir dire au revoir aux enfants allait s'avérer très difficile, un déchirement en soi, mais il le fallait.
Devoir honorer ce qu'elle était, devoir honorer son engagement envers ce duché qu'elle aimait, tandis que bon nombre de nobliaux restaient planqués, certains ne sortant de leurs domaines qu'une fois l'an, afin de parader.

Quelques heures plus tard, elle se rendrait au campement, laissant derrière elle sa famille et ses amis.

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Sunburn
[Bref et frustrant périple bourguignon]

Ils étaient parvenus jusqu'à Autun sans rencontrer le moindre problème. Toutes les armées ennemies étaient massées aux portes de Dijon, menaçant la capitale bourguignonne.
D'Autun, l'armée "Alter post fulmina terror" que commandait Khris, Mestre de Camp à la COBA fit route en direction de Dijon afin de porter soutien aux armées royalistes.
Hors, dans la nuit du 15 au 16 février, les premiers combats furent menés, les 4 armées ennemies s'en prenant à la leur et la repoussant en rase campagne. Ceci occasionna plus de pertes côté auvergnat que côté ennemi mais le pire était à venir.
Dans la nuit du 16 au 17 février, l'armée auvergnate fut réduite à néant, chaque membre restant fut gravement blessé.
Ceci ne fut pas vain, loin de là, car les ennemis avaient quittés Dijon, permettant à la population de respirer, enfin !
La blonde était tombée dès le premier affrontement, manquant être sourde sous les cris des ennemis, largement en supériorité numérique.
Fort heureusement, seule sa hanche dégusta, une vieille blessure se rouvrant. L'armure qu'elle avait expressément fait confectionner étant de bonne qualité.
L'enfant évoluant en elle démontrait chaque jour un peu plus la vigueur qui serait sienne et après une frayeur horrible, le soulagement ressenti en fut intense. Mieux valait ne pas penser à l'état qui aurait été sien en cas de perte de cet enfant aimé.
Quinze jours d'attente, dans une ville franchisée à la demande du maire autunois, rendant encore plus l'impression d'être coupé de tout.
Des échanges de courriers avaient eut lieu, notamment avec son époux et sa fillotte Hulrika. (*)
Ces échanges lui avaient permis d'apprendre que le Conseil Ducal n'avait fait aucune annonce sur la destruction de l'armée "Alter post fulmina terror", comme si ces hommes et femmes donnant d'eux même étaient invisibles aux yeux des auvergnats. Amertume et déception certaines.
En compensation, la Régence de Bourgogne et le Roy ne les oublièrent pas.



[Retour en BA, on contourne !]

Au 4 mars, le groupe que menait Jason était fin prêt à partir. Legowen, JJ, Cassandre et elle même feraient parti du voyage.
La route pour Nevers étant hostile, Alleaume venait de prendre la mairie, il n'y eut d'autre choix que de rallonger par le sud.
C'est ainsi qu'ils traversèrent Chalon, Mâcon puis Lyon avant de poser le pied à Montbrisson.
A Lyon, Cassandre avait été déposé, la fillette serait bien plus en sécurité dans une province ou les hommes ne versaient pas le sang.
Une semaine après le départ d'Autun, elle rentrait enfin à Montpensier, n'ayant qu'une seule idée en tête : profiter égoïstement de sa famille et c'est ce qu'elle fit, sans aucun remord.


(*) RP en halle de Moulins, pour les curieux, bonne lecture ! http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2094526

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Sunburn
[Petite escapade]

Peu après son retour de la Bourgogne, le départ avait de nouveau sonné mais il s'agirait cette fois ci de voyager pour eux. Ce n'était certes pas loin, vu qu'il s'agissait de se rendre en la ville du Sans Nom mais elle aimait particulièrement s'y rendre. L'ambiance y était différente et les soirées s'animaient en général.
Une semaine s'écoula avant qu'ils n'escortent leurs Suzerains jusqu'à Murat puis retour à Moulins dans la foulée. Une tentative de révolte eut lieu et sa fillotte écopa de quelques coups mais vu comment la bûcheronne savait être hargneuse, la brigande bourrée comme un coing avait bien dégusté.
Un séjour agréable encore, bien que son époux eut quelques accès de fièvre. Pour un médecin, ça la foutait mal. Elle même n'eut aucun symptôme de ce genre et heureusement.
Ysa l'avait devancé pour le retour à Montpensier et bien qu'elle désirait l'accompagner, elle profita encore de quelques jours, avant d'escorter Khory et Hyla. Couple qui se retrouvait aux prises avec Rick pour une histoire de chambre qu'elle leur avait loué à la Douce Amazone et d'une lettre envoyée par un pleutre. Affaire à suivre.


[La Salière s'en mêle !]

Après avoir profité des enfants et s'être changée car Ilias avait fait des siennes en lui bavant sur l'épaule, elle revint à son bureau, songeant combien il était adorable malgré les jeux favoris auquel il s'adonnait. Se frottant le cuir chevelu, elle en ressentait encore les effets.
Se calant dans un fauteuil, elle consulta les lettres reçues. L'une d'elle provoquant une légère grimace de sa part en reconnaissant le sceau. Mettant de côté celle concernant Belrupt, elle fit lecture de l'autre, manquant s'étrangler de rire.
Vélin en main, elle se leva, lissant les jupons carmins et s'installa afin de rédiger réponse. Un sourire sournois étirait ses lèvres.


Aiguemarine a écrit:
De Moi, Aiguemarine De Meyran,
A toi, ma Blonde Harpie, plus communément appelée Sunny-pas-chou,

Le bon jour te va bien,

Comment ?! Q'ouis-je ?! Qu'entends-je ?!
Tu annoblis & tu n'invites même pas ma Reine-Suze ! Tssss...Honte à toi !
Les Bourguignons t'ont ôté la cervelle ou ?!
Puis je savoir quel est le/la fol(le) qui a eu cette ...joie incommensurable de devoir te supporter jusqu'à la fin de ses jours ?! 'fin, si il/elle a dit "Ouiiiiiiii"...

Bref, à ta dernière missive tu souhaitais me voir afin de parler du Mécenat.
Je pars d'ici quelques jours pour le Périgord-Angoumois & je peux, éventuellement, me déplacer en Mai - puisqu'en Mai, je fais ce qu'il me plaît - jusqu'en Bourbonnais-Auvergne si M'dame daigne me dire où la trouver.

Au plaisir de recevoir quelques nouvelles.

Je ne t'embrasse toujours pas. T'es toujours aussi piquante & ridée.

Bien à toi.

Rédigé & scellé à Bordeaux, le 05ème Jour d'Avril Mil Quatre Cent Soixante & Un





A.D.M.


Citation:
De la Sublissime et Inégalable Blondeur,
A l'Algue-Marine, Dame de la Salière humide,

Le bonjour !

Comme habituellement, ta lettre m'aura transporté dans une joie profonde. Si si ! Au cas ou tu en douterais.
Je m'aperçois que les nouvelles vont vite. Tu es pourtant à plusieurs lieues de là mais je devine que Althiof la Violette t'en aura fait part, à moins qu'il s'agisse d'un vulgaire espion mais tu n'oserais pas ? N'est-ce pas ? Car si c'était le cas, j'en serai terriblement affligée, que dis je ! Mortifiée même ! Oh, je sens des contractions tellement je suis proche de la dépression...
Navrée de ternir cette exquise nouvelle mais je vais parfaitement bien. Je resplendis, mon teint est frais, je suis comblée par le bonheur qui m'habite. Mais n'aies pas de regret. Il en est ainsi depuis de longs mois et cela ne risque pas de changer de sitôt. Inébranlable je suis !
Bon, revenons à la teneur de tes propos. Je vais être conciliante en t'apportant informations. Ma bonté me perdra...
J'ai effectivement une vassale depuis un mois et les Bourguignons ne sont pas responsables de la non invitation. Ne va pas leur mettre tous les maux sur le dos, sinon on pourrait faire une bonne flambée.
J'avais procédé aux invitations mais en prenant les souhaits de ma future vassale, vu qu'un refus n'était pas à exclure.
Mais la Reine-Suze était invitée ! J'avais notifié dans les invitations que la famille pouvait être présente !
Il s'agissait d'une blonde, ben oui, il faut bien que je milite pour mes consoeurs vu que toute blonde est souvent prise pour une sotte. Il y en a toutefois de ce genre là et cela n'aide point à notre réputation... Je ne suis évidemment pas sérieuse.
Folle, elle l'est sûrement. Mais vu comment se sera déroulé la cérémonie, je sais qu'elle aura pris sa décision en sachant exactement ou elle mettait les pieds. Sache que je l'ai en quelque sorte adoubée avec une rame confectionnée par mon Complément, ornée d'une gueule de Loup et de quelques pointes acérées... Prend garde qu'un jour je ne me décide pas à t'en faire sentir le moelleux...
Tu dois être impatiente de découvrir qui va me supporter... j'hésite d'ailleurs à t'en révéler le nom... Là encore, je vais être complaisante, ne souhaitant pas que tu cauchemardes pour les nuits à venir. Il s'agit de Pascale, une amie de longue date et qui est Prof à Belrupt. Une blonde qui en as dans les braies et une grande gueule.
Quant au Mécénat, nous en reparlerons. Je n'ai même pas informé Ysa que nous allions devoir débourser une forte somme. Puis je dois réfléchir aux conditions, celles-ci devront bien évidemment être avantageuses...
Si jamais tu viens en BA, je te dirais le moment venu ou je me trouve.

Je ne t'embrasse pas plus, je n'aime pas manger du parchemin

Tiens, voici l'invitation que j'avais transmise aux invités.


Citation:
De nous, sa Sublissime Blondeur
A Althiof la Violette,
Salut !

En ce 1er jour de Mars, vous êtes cordialement et expressément invité, pour ne pas dire absolument forcé, à vous rendre en la salle ou se déroulera un évènement de taille.
En effet, Pascale de la Louvière, si elle l'accepte, devrait devenir notre vassale.
Il va sans dire qu'en cas d'un désistement fortuit, les conséquences envers votre personne se révèleraient résolument atroces et innommables.
Nous vous évitons un descriptif des sanctions que vous subiriez, pour ne point heurter votre sensibilité mais tenez vous le pour dit !
A toute fin utile, la famille est autorisée à vous accompagner et si elle devait se montrer incontrôlable, les dites sanctions seraient bien évidemment valables.
En espérant que vous ne suiez pas déjà à grosses gouttes suite à la lecture de cette agréable missive, dites vous alors que vous avez franchi un pas important.







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Sunburn
Les derniers jours avaient été relativement éprouvants.
La rentrée à Belrupt s'était bien passée et à la pensée de sa prestation lors de la cérémonie d'ouverture, un petit rire fusa de sa gorge. Son seul regret aura été que son époux ne puisse y être présent. Nul doute sur le fait qu'il aurait apprécié le spectacle exceptionnel auquel elle s'était prêtée suite à un défi de l'équipe enseignante. Si Ysa n'avait pu être là, la Baronne s'était fait un plaisir de lui relater l'évènement.
La crainte que les élèves ne soient plus aussi attentifs après cela n'était plus. Il y avait une bonne participation de leur part et cela était à chaque fois enrichissant.
Revenant à l'instant présent, elle boucla ses préparatifs. Encore un départ qu'elle n'aurait envisagé y a quelques semaines mais qui était devenu prévisible depuis quelques jours.
Passant au salon, elle s'installa afin d'écrire à sa Bouffonne, ayant enfin reçu une réponse de sa dernière missive.


Citation:
De moi, Aiguemarine De Meyran,
A mon inégalable Harpie Blonde,

Le bon jour te va toujours aussi bien,

Désolée du temps de réponse, mais ta missive aura attendue notre retour du Périgord pour être lue.
Quoiiiii ?! T'es de nouveau en cloque (dernier mot rayé) enceinte ?!
En revanche, saches que tu me déçois profondément dans ton sens de la perspicacité.
& saches que ça me ferait mal de dépenser si sottement des écus à t'espionner.
Non, ce n'est pas Althiof aka la Violette qui m'a mise dans la confidence puisque LUI était invité mais bien ma Reine-Suze qui campe à Orléans...en Orléanais !
Je gage & j'espère qu'après lecture de ma missive, tu te fendras d'une lettre d'excuse à son attention.
Ma priorité du moment est d'investir ma maigre fortune dans la médecine & les nouvelles connaissances.
Hé oui... J'ai même délaissée l'avancement des travaux de mon hôtel particulier, c'est dire...

Transmets, s'il te plaît (& même s'il ne te plaît pas) mes bons voeux de courage à ta nouvelle vassale.
Te supporter sera loin d'être une sinécure.
Si néanmoins, elle souhaite quelques conseils pour devenir « ta pire des vassales », moyennant écus sonnants & trébuchants, je puis lui venir en aide.

Quant au Mécenat, pourquoi diable en reparler alors que tout est acté...?! ou presque.
Les hommes n'y connaissent rien en froufrous & fanfreluches. Est ce bien utile de mettre Ysaoth au courant pour cet investissement ?! Je ne le crois pas...

Il me semblait t'avoir dis dans ma précédente missive que je viendrai peut-être en Bourbonnais-Auvergne courant Mai.
Mais, à bien y réfléchir, je vais devoir décliner ma proposition. Trop de choses à faire ici.
& mon dernier passage dans le Dûché s'était soldé par un brigandage. Mais que fait donc la COBA ?!!!

En revanche, si tu souhaites ramener ta carcasse blonde ici, saches que tu seras la bienvenue.
La paillasse de notre Dispensaire est proprette & confortable.
D'ailleurs, j'ai trouvée un nom pour notre établissement : Saint Ptôme. N'est ce pas mignon ?!

Sur ce, & surtout à court d'encre, je te laisse.

Au plaisir de te lire prochainement,

Rédigé & scellé à Bordeaux, le 21ème Jour d'Avril Mil Quatre Cent Soixante & Un,





A.D.M.




Citation:
De nous, Sublissime Blondeur Inégalée et Inégalable,
A toi, ma Vieille Bouffonne Salée ou Désalée,

Salutations !

Eh bien, que de temps tu auras mis afin de me répondre ! J'ai cru que ton pigeon s'était fait bouffer en cours de route ou bien que tu m'en avais envoyé un avec uniquement les plumes sur le dos ! D'où le délai bien évidemment.
Ne t'avais je pas déjà révélé que j'attendais un enfant ? Hum, la sénilité n'est guère loin car tu étais informée... Pauvre Nic...
Tu aurais très bien pu soudoyer un pauvre bougre pour faire la tâche d'espionnage sans que tu déverses un seul écu. Tu manques cruellement d'imagination car cela est facile à effectuer.
Althiof la Violette aurait dû emmener ma Suzerainette, je n'y peux rien s'il est tête en l'air mais je lui écrirais sous peu, afin de la rassurer. Je ne voudrais pas qu'elle se morfonde pour rien.
Que faire d'un hôtel alors que tu possèdes un château ? C'est vraiment faire du gaspillage alors je n'irais pas te plaindre.
Sois rassurée, ma vassale sait ce qu'il lui en coute d'être affiliée à moi par ce lien et elle n'aura pas besoin de conseils, surtout les tiens. Tu ne ferais que lui dire des âneries, comme à ton habitude.
Pour le Mécénat... absolument rien n'est acté. Oserais tu me prendre pour une vache à lait ?! Et ne ricane pas en lisant ces mots vu mon envergure épanouie en ce moment, de par ma grossesse. Je doute fort que Nic ne soit pas au courant, n'est-ce pas ? A moins que tu aurais osé faire cela en douce ?
Pour ma part, j'en informerais mon exquis époux, d'autant que j'ai promis de me calmer sur les dépenses vestimentaires... et s'il se rendait compte de ce manque d'argent, j'aurai un mal fou à faire passer cela dans l'achat de quelques vêtures affriolantes... Comment le justifier sans lui montrer de quoi je compte parer mon splendide corps ?
Ben voila... Dois je te rappeler que lors de ton brigandage, tu avais fait route seule ? Alors que tu devais m'attendre sagement ? Ne mets donc pas ceci sur le dos de la COBA. Excuse fallacieuse !
Charmant nom en effet, qui a eut l'idée ?
J'espère que tu te fous de moi en me proposant une vulgaire paillasse ?! Même les auberges offrent le confort d'un lit. Déçue, atrocement affligée que tu me relègues à ce niveau ! Mais saches que ce n'est pas perdu et que je m'en souviendrais.
Je me vois donc dans l'obligation de décliner ton invitation hautement alléchante tant que tu ne feras pas montre d'une meilleure volonté à m'accueillir comme il est dû à mon rang.
Je commence à avoir les doigts raidis, j'en finis donc là !

Rédigé le 24 avril 1461 à Laroquebrou




Aucun mot concernant son départ mais il serait temps de l'en informer plus tard. Un sourire malicieux orna ses lèvres à la lecture de la missive rédigée. N'y avait pas été de main morte encore une fois.
Dirigeant ses pas vers l'entrée extérieure, elle se hâta de rejoindre la meute et d'en profiter à l'excès.

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Sunburn
Rentrée la veille de la chasse au Fatum, elle pourrait enfin savourer la prise d'un peu de repos. Chasse s'étant révélée moins jouissive qu'elle ne l'espérait. Ces couards, devant l'étau qui se resserrait, avaient préféré fuir que de les affronter. Néanmoins, au delà de cette frustration, la Blonde avait pris un réel plaisir à être parmi ses frères d'armes, bien que certains fussent d'autres horizons. Contente d'avoir pu revoir Lexhor et de constater qu'il était de nouveau heureux.
Quant à la Bourgogne, il n'y aurait pas de troisième fois, au vu du comportement de certains bourguignons, qu'elle jugeait profondément égoïste. Léger haussement d'épaules tandis qu'elle se saisissait des lettres reçues.
Allégeance acceptée mais aucun mot de remerciement pour sa participation à la virée bourguigno-champenoise. Peut-être aurait-elle dû formuler sa missive moins simplement et l'étoffer. Sauf qu'elle n'avait pas l'esprit à cela. Déjà mortifiée de risquer sa vie et surtout celle de son enfant, elle avait privilégié les échanges avec son époux. Prendre des risques c'était bien fini.
La seconde attira son regard. Sa Bouffonne lui avait répondu. Voila qui allait certainement la distraire. Un léger rire fusa de sa gorge tandis qu'elle en parcourait le contenu et elle en fit réponse aussitôt, au vu de la date de la dite lettre.


Citation:
A Sunnychou, Baronne de Laroquebrou
D'Aiguemarine De Meyran, Médecin jamais égalée,

Le bon jour te va toujours aussi bien.

Ta dernière missive m'est bien parvenue & m'a collée un fou rire comme pas permis.
Merci pour ce grand moment de détente ma Harpie.
Ah, si tu n'étais point née, il faudrait vraiment t'inventer. Si, si, je t'assure !
Montpensier est'il si dépeuplé qu'Ysaoth & toi ayez décidé de le repeupler ?! Ou bien, comptes t'il, comme Nic à une certaine période, monter une équipe de soule familiale ?!

Quoique...un petit match entre nos 2 familles pourrait s'avérer intéressant.
Nous verrions rapidement qui seraient les « plus rouillés ». Pas forcément ceux qu'on croit non plus.

Rassures toi aussi. Mon époux va très bien & arrive encore à supporter mes facéties.
De surcroît, il est parfaitement au courant pour le Mécenat & j'ai obtenu son plein accord pour cet investissement.
Même s'il est Auvergnat, il a compris que cette idée était purement & littéralement géniale. L'on ne peut pas dire que ce soit le cas de tout le monde...
Mais je suis prête à répondre à tes questions farfelues (dernier mot rayé) par correspondance épistolaire puisque tu déclines mon invitation.

D'ailleurs, c'est bien dommage. Tu ne sais pas & ne saura jamais ce que tu rates !

Quant à la sécurité sur les routes du Bourbonnais-Auvergne & à mon dernier brigandage, c'est bien parce que TU as oubliée ma fillote Blanche_Elisabeth à Moulins que tout ceci est arrivé.
Tu aurais été au rendez-vous fixé au jour prévu...je l'aurai évité !
Je le sais, tu le sais... Alors, pourquoi nier l'évidence ?!

Sur ce, & parce que j'ai encore multiples choses à accomplir, je te laisse.

Prends soin de toi & de cet enfant à venir. Evites la Bourgogne & tout se passera bien.

Bien à toi !

Rédigé à Bordeaux la belle, le 04ème Jour de Mai Mil Quatre Cent Soixante & Un,





A.D.M.


Citation:
De Nous, Sublissime Blondeur,
A notre Bien-Aimée Salière, Charlatan de choix,

Salut !

J'espère que tu te seras mordu la langue en découvrant comment je te nomme. J'imagine fort bien la tronche que tu arboreras. Si si.
M'inventer ? Que nenni ! Comment pourrait-on parvenir à créer ce que je suis ? Cela ne serait qu'une pâle et médiocre copie. Nul ne peut atteindre la perfection que je suis, quand bien même je possède moult défauts. Je suis un panaché de tellement de choses. Tu devineras aisément qu'un seul être me connait dans les moindres détails. Aucun besoin de te faire un dessin.
Ravie toutefois que je t'apporte un peu de joie par mes écrits farfelus parfois... quoique peut-être le sont-ils bien souvent.
Montpensier est effectivement dépeuplé et il faut bien que mon époux use de son savoir-faire afin d'aider à la croissance. Je suis une intermédiaire de choix, il va sans dire. Si je te révélais le nombre d'enfants que veut mon homme, tu aurais certainement un malaise. Je ne voudrais pas être cause de ceci.
Je n'ai point eut le temps de mettre Ysaoth au courant des éventuelles futures dépenses, ayant d'autres choses plus utiles et exaltantes à effectuer.
Aurais tu accepté identique invitation de ma part ? Quoique j'ai encore mieux qu'une paillasse pourrie et puante au fin fond d'un dispensaire... Un confort comme tu n'en n'as encore jamais connu... Ah, je suis certaine que j'attise ta curiosité par ces simples mots.
Je ne l'avais point oublié. Ta fillotte avait préféré prolonger son séjour à Moulins. En tant que marraine, tu es responsable de ses actes. N'espère donc pas que j'éprouve de la culpabilité à cela.
Je n'ai point suivi tes conseils. Je reviens tout juste d'un séjour en Bourgogne et en Champagne. Fatum avait encore foutu le bordel et je fus volontaire pour éradiquer cette potentielle menace. Malheureusement, ils auront détalés comme des lapins à notre approche, préférant la fuite en petits groupes. L'on voit les courageux. Je n'aurais même pas rapporté un souvenir, comme une oreille ou autre... Crois tu que ça aurait fait classe dans mon salon ?
Par contre, j'ai fait le plein en alcools et mon escapade n'aura point été vaine. Comme je suis d'une bonté à faire peur, j'ai pitié de toi. Tu trouveras avec cette missive une bouteille de vodka et une bouteille de champagne.
Mon bain parfumé m'attend. Y a des priorités auquel je ne peux résister !

Rédigé le 15 mai 1461




Elle reposa la plume. Un bain parfumé l'attendait effectivement et elle avait projeté de le prendre en compagnie d'Ilias. Adorait ces moments d'intimité avec son fils et ceux-ci lui avaient cruellement manqués les jours passés.
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