Sunburn
Rangeant ses courriers, elle y mit celui d'Aigue puis la réponse effectuée et se saisit de la missive qu'elle avait écarté car elle en boudait l'auteur. Y avait des limites à ne pas dépasser et sa fillotte avait osé le faire ! Elle avait songé à prendre une semaine afin d'apporter réponse mais il ne fallait pas abuser non plus.
Soupirant légèrement, elle prit la plume et commença à noircir le vélin.
Soupirant légèrement, elle prit la plume et commença à noircir le vélin.
Citation:
Ma chère Sun,
Je pense te connaitre assez pour savoir que si je ne t'écris pas bien vite pour te donner quelques nouvelles de mes aventures, j'vais m'faire engueuler.
Par où commencer?
Il y a bien longtemps que j'avais ce besoin de m'évader un peu, de lâcher mes quelques responsabilités et d'partir afin de ne plus me sentir otage de Moulins ou du BA, et ouais ça m'fait du bien.
J'ai pris l'départ des quais d'Moulins le 24 mai avec Pator et Edwald. C'pas bien grand un foncet d'l'extérieur, mais c'pas mieux d'l'intérieur. J'ai eu la bonne surprise une fois à bord et déjà sur les eaux de découvrir qu'on allait devoir se partager une cabine à trois.
Moi avec deux hommes! Sur'ment l'rêve de pas mal de femmes. Il n'en est rien. Double d'odeur, double de ronflements, double de bordel!
Inutile de te dire que j'ai de loin préféré passer mon temps sur le pont à pécher ou me prélasser, qu'enfermée dans la cabine. D'ailleurs, j'ai bien vite constaté que j'étais plus douée à chercher des vers sur la terre ferme qu'à r'monter des poissons du fleuve.
Bref, Ed a fait de moi son matelot voyant qu'la pêche et moi ça faisait deux, et j'crois qu'il a aimé me donner des ordres, puis il m'a laissé la barre et tiens-toi bien parait qu'j'suis un bon capitaine, c'est Ed qui l'a dit.
Donc, pour une première expérience de navigation ça semblait bien parti. Sauf que... Pator a fait des siennes. Il a commencé par refuser d'manger et a passé une bonne partie d'la r'montée d'la Loire cloué au lit, j'le voyais faiblir de jour en jour, j'ai même crû qu'il allait y rester. Ed a tenté d'pas m'laisser déprimer et a tout fait pour qu'on trouve un port pour accoster au plus vite. On s'est arrété à Blois quelques jours, on s'est fait chier, et l'vieux avait pas la force pour sortir du lit. Bref, on a r'pris les eaux et on a fait escale à Chinon.
C'est là qu'Pator a enfin daigné manger. Il reprend d'la vigueur de jour en jour. J'suis rassurée.
La ville est plutôt sympa, j'y ai rencontré des gens plus ou moins intéressants avec qui j'aime picoler l'soir. On va rester encore quelques temps à Chinon vu qu'l'ambiance est bonne, afin d'gagner quelques écus et qu'Pator retrouve sa pleine connerie légendaire.
Maintenant qu'le cas Pator s'arrange, c'est Ed qui fait des siennes. On a r'trouvé son ex à Chinon, et son nouveau gars, un pédant plutôt con et j'crois qu'Ed a envie d'lui coller son poing dans la gueule.
Un soir il m'dit j'm'emmerde, j'veux m'tirer. Moi, comme j'en ai un peu marre que quoi qu'on fasse il se plaigne vis à vis d'son ennui, bah j'lui ai dit Casse-toi!
Et il l'a fait!
Plus d'bateau! Il s'est tiré! Il s'est barré avec ma paillasse et ma couverture, et quelques-unes de mes affaires.
Bref, Pator et moi, on a plus d'moyen pour rentrer pour l'instant, mais pas grave, j'suis pas encore décidée à rentrer tant qu'on ne m'y force pas, on profite d'une ville animée.
Voilà pour les nouvelles.
Inutile de te dire que j'ai pensé à toi bon nombre de fois. Hier, j'ai même discuté de toi avec un voyageur, comme quoi, même loin, tu fais partie d'ma vie à présent, et faut que j'parle de toi, plus fort que moi.
Ma p'tite blondasse, j'espère que tu vas bien, qu'tu prends plaisir à ta charge de superviseur des douanes, oui oui, j'suis l'actualité du BA, même n'y étant pas, il y a ici moyen d'lire la Gazette du BA. J'ai appris d'ailleurs la mauvaise nouvelle concernant Bourbon, j'espère qu'ils seront attrappés et jugés. Mes pensées vont vers le BA ce jour...
Comment se passe ta grossesse? Pas trop dur avec toutes tes charges? Oublie pas de te reposer un peu et d'profiter d'ta belle famille.
J'avoue que je t'aurai bien emmené avec nous, j'suis sure que ce p'tit voyage t'aurait plu. Mais, oui, tiens, ma prochaine escapade, je t'enlève, t'auras pas l'choix!
Donne-moi un peu de tes nouvelles marraine, et des nouvelles du BA.
J't'embrasse,
Ta fiotte (rayé) fillotte,
Hul.
Je pense te connaitre assez pour savoir que si je ne t'écris pas bien vite pour te donner quelques nouvelles de mes aventures, j'vais m'faire engueuler.
Par où commencer?
Il y a bien longtemps que j'avais ce besoin de m'évader un peu, de lâcher mes quelques responsabilités et d'partir afin de ne plus me sentir otage de Moulins ou du BA, et ouais ça m'fait du bien.
J'ai pris l'départ des quais d'Moulins le 24 mai avec Pator et Edwald. C'pas bien grand un foncet d'l'extérieur, mais c'pas mieux d'l'intérieur. J'ai eu la bonne surprise une fois à bord et déjà sur les eaux de découvrir qu'on allait devoir se partager une cabine à trois.
Moi avec deux hommes! Sur'ment l'rêve de pas mal de femmes. Il n'en est rien. Double d'odeur, double de ronflements, double de bordel!
Inutile de te dire que j'ai de loin préféré passer mon temps sur le pont à pécher ou me prélasser, qu'enfermée dans la cabine. D'ailleurs, j'ai bien vite constaté que j'étais plus douée à chercher des vers sur la terre ferme qu'à r'monter des poissons du fleuve.
Bref, Ed a fait de moi son matelot voyant qu'la pêche et moi ça faisait deux, et j'crois qu'il a aimé me donner des ordres, puis il m'a laissé la barre et tiens-toi bien parait qu'j'suis un bon capitaine, c'est Ed qui l'a dit.
Donc, pour une première expérience de navigation ça semblait bien parti. Sauf que... Pator a fait des siennes. Il a commencé par refuser d'manger et a passé une bonne partie d'la r'montée d'la Loire cloué au lit, j'le voyais faiblir de jour en jour, j'ai même crû qu'il allait y rester. Ed a tenté d'pas m'laisser déprimer et a tout fait pour qu'on trouve un port pour accoster au plus vite. On s'est arrété à Blois quelques jours, on s'est fait chier, et l'vieux avait pas la force pour sortir du lit. Bref, on a r'pris les eaux et on a fait escale à Chinon.
C'est là qu'Pator a enfin daigné manger. Il reprend d'la vigueur de jour en jour. J'suis rassurée.
La ville est plutôt sympa, j'y ai rencontré des gens plus ou moins intéressants avec qui j'aime picoler l'soir. On va rester encore quelques temps à Chinon vu qu'l'ambiance est bonne, afin d'gagner quelques écus et qu'Pator retrouve sa pleine connerie légendaire.
Maintenant qu'le cas Pator s'arrange, c'est Ed qui fait des siennes. On a r'trouvé son ex à Chinon, et son nouveau gars, un pédant plutôt con et j'crois qu'Ed a envie d'lui coller son poing dans la gueule.
Un soir il m'dit j'm'emmerde, j'veux m'tirer. Moi, comme j'en ai un peu marre que quoi qu'on fasse il se plaigne vis à vis d'son ennui, bah j'lui ai dit Casse-toi!
Et il l'a fait!
Plus d'bateau! Il s'est tiré! Il s'est barré avec ma paillasse et ma couverture, et quelques-unes de mes affaires.
Bref, Pator et moi, on a plus d'moyen pour rentrer pour l'instant, mais pas grave, j'suis pas encore décidée à rentrer tant qu'on ne m'y force pas, on profite d'une ville animée.
Voilà pour les nouvelles.
Inutile de te dire que j'ai pensé à toi bon nombre de fois. Hier, j'ai même discuté de toi avec un voyageur, comme quoi, même loin, tu fais partie d'ma vie à présent, et faut que j'parle de toi, plus fort que moi.
Ma p'tite blondasse, j'espère que tu vas bien, qu'tu prends plaisir à ta charge de superviseur des douanes, oui oui, j'suis l'actualité du BA, même n'y étant pas, il y a ici moyen d'lire la Gazette du BA. J'ai appris d'ailleurs la mauvaise nouvelle concernant Bourbon, j'espère qu'ils seront attrappés et jugés. Mes pensées vont vers le BA ce jour...
Comment se passe ta grossesse? Pas trop dur avec toutes tes charges? Oublie pas de te reposer un peu et d'profiter d'ta belle famille.
J'avoue que je t'aurai bien emmené avec nous, j'suis sure que ce p'tit voyage t'aurait plu. Mais, oui, tiens, ma prochaine escapade, je t'enlève, t'auras pas l'choix!
Donne-moi un peu de tes nouvelles marraine, et des nouvelles du BA.
J't'embrasse,
Ta fiotte (rayé) fillotte,
Hul.
Citation:
Bonjour ingrate fillotte,
Partie voila près de trois semaines et tu daignes enfin m'écrire ! Il était temps ! Quand je pense que je dois être la dernière à qui tu écris, cela me laisse particulièrement songeuse.
N'as-tu pas pensé que j'aurais pu te croire noyée ? malade ? prendre un bateau alors que tu ne sais pas nager ! Mais quelle inconscience. D'ailleurs j'ai appris que tu avais demandé à Illiana de t'apprendre à nager, je présume donc que la demande me concernant est annulée de facto.
Quant à Ed, si je le croise celui là, il va entendre parler du pays, je te le garantie. Il est arrivé à Moulins ce jour.
Pator... blond et boulet, il cumule celui-ci et il ne fait point honneur aux blonds. Au moins, grâce à ce régime forcé, il aura perdu son ventre. T'es finalement gagnante.
Pour la cabine à trois, je suis perplexe... tu n'étais pas dans une barque et je suis bien certaine que y avait d'autres cabines sur le bateau. Qu'est-ce que tu peux être naïve des fois. J'aurais été là, jamais Ed n'aurait osé. Putain, il va vraiment morfler celui-ci.
Le travail m'accable ces derniers jours, je cours partout et en plus, je dois délaisser Belrupt mais bon, avec la fin de session s'approchant, j'ai pas le choix mais la saturation n'est pas loin selon certains jours.
Bourbon a été reprise depuis et là, cela fait deux jours qu'ils tentent de faire tomber Montluçon mais la ville tient bon. Jusqu'à quand ?
Pour une reprise, j'aurais choisi le bon moment tiens... J'ai subit quelques heurts avec la duduche, ça arrange les choses... Elle ne se rend pas compte de son comportement je crois. Bref, plus jamais un conseil avec elle. Là j'ai une douanière qui est prête à tout lâcher à cause d'elle, du coup elle s'est mise en retrait.
Quant à ma grossesse... elle est terminée. Anaïde est née le 8 juin. Une exquise et adorable merveille et une sacrée gloutonne lors des tétées. A croire qu'elle est sous-alimentée. Et Ilias, bien que sevré, réclame sa pitance dès que je nourris sa soeur. Mais faible que je suis, je ne peux lui refuser. Foutus gosses.
En définitive, je vais bien, du moins je tente de garder ma sérénité car Ysa, au loin, me manque terriblement et que je crains pour lui, vu que les combats ont débutés il parait.
Fais attention à toi et arrête de picoler comme un trou, l'alcool n'est pas bon à l'excès et il ne faudrait pas que tu en sois dépendante...
N'attends pas un mois pour me répondre car sinon je te renierais véritablement.
Ta Sublissime Marraine
Partie voila près de trois semaines et tu daignes enfin m'écrire ! Il était temps ! Quand je pense que je dois être la dernière à qui tu écris, cela me laisse particulièrement songeuse.
N'as-tu pas pensé que j'aurais pu te croire noyée ? malade ? prendre un bateau alors que tu ne sais pas nager ! Mais quelle inconscience. D'ailleurs j'ai appris que tu avais demandé à Illiana de t'apprendre à nager, je présume donc que la demande me concernant est annulée de facto.
Quant à Ed, si je le croise celui là, il va entendre parler du pays, je te le garantie. Il est arrivé à Moulins ce jour.
Pator... blond et boulet, il cumule celui-ci et il ne fait point honneur aux blonds. Au moins, grâce à ce régime forcé, il aura perdu son ventre. T'es finalement gagnante.
Pour la cabine à trois, je suis perplexe... tu n'étais pas dans une barque et je suis bien certaine que y avait d'autres cabines sur le bateau. Qu'est-ce que tu peux être naïve des fois. J'aurais été là, jamais Ed n'aurait osé. Putain, il va vraiment morfler celui-ci.
Le travail m'accable ces derniers jours, je cours partout et en plus, je dois délaisser Belrupt mais bon, avec la fin de session s'approchant, j'ai pas le choix mais la saturation n'est pas loin selon certains jours.
Bourbon a été reprise depuis et là, cela fait deux jours qu'ils tentent de faire tomber Montluçon mais la ville tient bon. Jusqu'à quand ?
Pour une reprise, j'aurais choisi le bon moment tiens... J'ai subit quelques heurts avec la duduche, ça arrange les choses... Elle ne se rend pas compte de son comportement je crois. Bref, plus jamais un conseil avec elle. Là j'ai une douanière qui est prête à tout lâcher à cause d'elle, du coup elle s'est mise en retrait.
Quant à ma grossesse... elle est terminée. Anaïde est née le 8 juin. Une exquise et adorable merveille et une sacrée gloutonne lors des tétées. A croire qu'elle est sous-alimentée. Et Ilias, bien que sevré, réclame sa pitance dès que je nourris sa soeur. Mais faible que je suis, je ne peux lui refuser. Foutus gosses.
En définitive, je vais bien, du moins je tente de garder ma sérénité car Ysa, au loin, me manque terriblement et que je crains pour lui, vu que les combats ont débutés il parait.
Fais attention à toi et arrête de picoler comme un trou, l'alcool n'est pas bon à l'excès et il ne faudrait pas que tu en sois dépendante...
N'attends pas un mois pour me répondre car sinon je te renierais véritablement.
Ta Sublissime Marraine
Citation:
A Sunnypaschou, ma Blonde Harpie,
De moi, Aiguemarine De Meyran,
Le bon jour te va bien !
Tu sais quoi ?! J'suis déçue. Il paraîtrait que tu supervises les douanes & tu ne sembles même pas au courant de notre arrivée, vu que je n'ai rien reçue de ta part.
Pour info, nous sommes jusqu'à demain à Montluçon.
Après, nous bougeons sur Bourbon afin d'y déposer une amie.
Peut-être entamerons nous après un périple à travers le BA.
J'ai une amie qui cherche un village sympa où s'installer.
Tiens, d'ailleurs, si t'as des suggestions, je suis toute ouïe !
Le pigeon qui te délivrera cette missive s'appelle Gépehesse ! Nul doûte qu'il saura nous retrouver sans difficultés si tu ne le maltraites point.
Au plaisir de te lire ma Blonde !
Je t'embrasse toujours pas, vu comment tu piques.
Rédigé à Montlulu, le 13ème jour du Sixième mois de l'An Mil Quatre Cent Soixante & un,
A.D.M.
De moi, Aiguemarine De Meyran,
Le bon jour te va bien !
Tu sais quoi ?! J'suis déçue. Il paraîtrait que tu supervises les douanes & tu ne sembles même pas au courant de notre arrivée, vu que je n'ai rien reçue de ta part.
Pour info, nous sommes jusqu'à demain à Montluçon.
Après, nous bougeons sur Bourbon afin d'y déposer une amie.
Peut-être entamerons nous après un périple à travers le BA.
J'ai une amie qui cherche un village sympa où s'installer.
Tiens, d'ailleurs, si t'as des suggestions, je suis toute ouïe !
Le pigeon qui te délivrera cette missive s'appelle Gépehesse ! Nul doûte qu'il saura nous retrouver sans difficultés si tu ne le maltraites point.
Au plaisir de te lire ma Blonde !
Je t'embrasse toujours pas, vu comment tu piques.
Rédigé à Montlulu, le 13ème jour du Sixième mois de l'An Mil Quatre Cent Soixante & un,
A.D.M.
Citation:
De Nous, Sublissime et Exquise Blondeur,
A ma Salière qui Dénature,
Salut !
Comment se fait-ce que tu te plaignes d'une absence de nouvelles de ma part ? Je ne savais point que tu étais rendue en BA déjà. Je plaisante bien évidemment ! Si je supervise les douanes c'est que ton passage n'était point resté inaperçu, au vu du peu de discrétion dont tu sais faire preuve. Pire qu'un troupeau de bestiaux...
Vu que tu es donc à Bourbon, tu as dû avoir l'occasion de faire la rencontre de quelques raclures qui se sont permis de s'inviter sans être désirés. Certains manquent d'un savoir-vivre qui me désole. Tu as le don pour te rendre là ou ça chauffe particulièrement. Si j'avais eut ta missive plus tôt, je t'aurais averti des dangers possibles mais je pense que tu aurais foncé tête baissée quand même.
La situation me préoccupe particulièrement, bien qu'il ne faisait aucun doute qu'un sale coup serait monté et que nous avions anticipé en ce sens. J'espère que la reprise s'effectuera sous peu mais je sais que les bourbonnais en ont à revendre.
Un village sympa... je pourrais t'en conseiller mais il vaut mieux qu'elle se fasse son avis elle même, bien que je dispose d'un goût frisant la jalousie d'autrui. Si j'ai l'opportunité de la rencontrer, je l'aiguillerai comme il se doit.
Quant à Gépehesse... j'ai le regret de t'apprendre qu'il va trépasser. Faudra-t-il te le remettre afin que tu lui prévois une tombe avec des couronnes florales ? Je ne sais où tu dégotes tes volatiles mais à chaque fois, j'ai droit à des drôles de bêtes. Il a plongé bec le premier vers mon bar. Là, il a quelques soubresauts, j'envisage de l'achever en l'écrasant de mon pied parfait. Si j'entends craquer, je serais certaine qu'il sera mort mais je peux voir à le faire souffrir un peu. Ta missive était dans un état pas possible. Veille au dressage ou recycle toi concernant les porteurs.
Afin d'être sûre que tu aies effectivement plaisir à me lire, je t'annonce que j'ai enfin mis au monde une merveille du nom d'Anaïde. Je suis en totale admiration pour elle, si belle, si pure, la perfection... mais elle a de qui de tenir, assurément !
Je dois retourner à mes rapports et j'en ai assez dit. Y a intérêt à ce que tu ne quittes pas le BA sans m'avoir vu, sinon je sévirais.
Rédigé le 15 juin 1461
A ma Salière qui Dénature,
Salut !
Comment se fait-ce que tu te plaignes d'une absence de nouvelles de ma part ? Je ne savais point que tu étais rendue en BA déjà. Je plaisante bien évidemment ! Si je supervise les douanes c'est que ton passage n'était point resté inaperçu, au vu du peu de discrétion dont tu sais faire preuve. Pire qu'un troupeau de bestiaux...
Vu que tu es donc à Bourbon, tu as dû avoir l'occasion de faire la rencontre de quelques raclures qui se sont permis de s'inviter sans être désirés. Certains manquent d'un savoir-vivre qui me désole. Tu as le don pour te rendre là ou ça chauffe particulièrement. Si j'avais eut ta missive plus tôt, je t'aurais averti des dangers possibles mais je pense que tu aurais foncé tête baissée quand même.
La situation me préoccupe particulièrement, bien qu'il ne faisait aucun doute qu'un sale coup serait monté et que nous avions anticipé en ce sens. J'espère que la reprise s'effectuera sous peu mais je sais que les bourbonnais en ont à revendre.
Un village sympa... je pourrais t'en conseiller mais il vaut mieux qu'elle se fasse son avis elle même, bien que je dispose d'un goût frisant la jalousie d'autrui. Si j'ai l'opportunité de la rencontrer, je l'aiguillerai comme il se doit.
Quant à Gépehesse... j'ai le regret de t'apprendre qu'il va trépasser. Faudra-t-il te le remettre afin que tu lui prévois une tombe avec des couronnes florales ? Je ne sais où tu dégotes tes volatiles mais à chaque fois, j'ai droit à des drôles de bêtes. Il a plongé bec le premier vers mon bar. Là, il a quelques soubresauts, j'envisage de l'achever en l'écrasant de mon pied parfait. Si j'entends craquer, je serais certaine qu'il sera mort mais je peux voir à le faire souffrir un peu. Ta missive était dans un état pas possible. Veille au dressage ou recycle toi concernant les porteurs.
Afin d'être sûre que tu aies effectivement plaisir à me lire, je t'annonce que j'ai enfin mis au monde une merveille du nom d'Anaïde. Je suis en totale admiration pour elle, si belle, si pure, la perfection... mais elle a de qui de tenir, assurément !
Je dois retourner à mes rapports et j'en ai assez dit. Y a intérêt à ce que tu ne quittes pas le BA sans m'avoir vu, sinon je sévirais.
Rédigé le 15 juin 1461
***Correspondance entre Sun et Aigue visible ici : http://forum.lesroyaumes.com/viewtopic.php?t=2119246 Bonne lecture
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