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[RP] Par une jolie journée d'automne

Lazlo.



Lazlo avait été libéré de prison. Ses dettes seraient sans doute très rapidement supprimées. Il retrouvait la liberté et ce goût si sucré de la vie. Vivant. On avait voulu lui nuire. Par mégarde, ils s'étaient nuis entre eux. La fatalité fut du côté du diacre cette fois-ci. Et non des méchants. Et en tête, une promesse. Faite à demoiselle Ondine. Une lettre s'engagea alors dans l'air encore chaud de cet automne dans le sud de la France.

Citation:

Chère et douce Ondine,

Retrouvez-moi, ce jour d'hui, dans les prés ensoleillés berçant l'aval du verger. Je vous y attendrai, et nous pourrons ainsi débuter votre pastorale, sans nous presser, en prenant tout notre temps.

Dieu vous garde,

Frère Lazlo.


Après une matinée de prières en toute genre, Lazlo rentra dans le presbytère et prit les quatre ou cinq parchemins dont il avait besoin pour enseigner à Ondine. Il les enroula, et les attacha par plusieurs noeuds de ficelle légère. Puis direction les prés. Dans le Sud Ouest, l'été ne s'était pas encore achevé. C'était juste dans les fraîches soirées qu'on s'apercevait qu'on n'était plus tout à fait dans la saison chaude mais dans la saison morte.

Haut dans le ciel, le soleil accompagnait Lazlo, vêtu non pas en habit liturgique, mais tout simplement. Sa médaille de diacre pendait à son cou, entremêlée à celle de Secrétaire d'Etat, et disparaissait le long de son torse.

Il arriva alors, dans le pré. Il se coucha alors sur le long de son corps, la tête appuyée sur sa main, le coude planté dans l'herbe. Il avait retiré sa sacoche où reposaient les parchemins. Et en attendant Ondine, il machouilla de l'herbe. Son regard se voulait rêveur. Sa position, libérée. Son col ouvert sur sa poitrine, une tranquillité, et une sérénité, gagnées peut-être dans les froides geôles, ou peut-être par le bien être qu'il éprouvait à l'idée de revoir Ondine.

Il sourit, pensif.

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Ondine.


    Ondine avait reçu un pli dans la matinée l’invitant au verger afin d’y suivre sa pastorale. Arquant un sourcil, la brindille s’interrompit un instant afin de considérer la situation. Peu banale qu’elle était d’ailleurs car c’était bien la première fois qu’on l’invitait ainsi dans un jardin afin d’y suivre la parole du Très-Haut. En même temps, avec Lazlo, tout pouvait arriver. Ne l’avait-elle pas déjà retrouvé en prison ou bien au pied d’un arbre fruitier à regarder sous ses jupes tandis qu’elle essayait de ne pas lui tomber lamentablement dessus ?

    A ces souvenirs, Ondine failli éclater de rire. Si la vie à Saint Bertrand était des plus monotones, au moins le diacre avait le don d’animer ses journées. Elle ne savait plus où donner de la tête avec lui et elle savourait chaque instant passé en sa compagnie. Il était étrange comme Ondine pouvait fuir les hommes mais qu’à Lazlo, elle aurait donné le bon dieu sans confession. Peut-être était-ce dû au fait qu’ils se connaissaient depuis un certain temps ou un temps certain ou tout simplement parce que ses pensées n’avaient jamais dépassées le stade de l’amitié avec lui. Il fallait dire que sa vie était un désert qu’elle cultivait avec soin la brindille. Le seul qui en faisait partie à temps plein était son fils qu’elle vénérait déjà mais pour le reste… autant tourner la page et se faire nonne.

    Confiant Mathéo à Frénégonde qui la logeait après l’avoir nourri pour qu’il soit le moins agité possible, elle s’était préparée avec attention. Ce n’était pas parce qu’elle était maintenant mère qu’elle devait se négliger. Et même si elle cultivait le côté sauvageon, elle n’en était pas moins une demoiselle qui aimait quelque fois paraître. C’était si amusant quand elle étonnait les gens qu’elle prit un malin plaisir à revêtir sa jolie robe aux couleurs de l’azur du ciel d’été qu’elle tenait de son passé au couvent puis natta sa longue chevelure. Une étoffe posée sur ses épaules, elle prit soin de prendre quelques douceurs qu’elle avait préparé la vieille, tartes aux pommes et à la cannelle, parce que réfléchir ça creusait et qu’avec Lazlo, elle s’attendait au pire. Non pas que le jeune diacre était un tantinet pervers mais avec lui, tout était possible. Lazlo était de ses êtres insaisissables et pourtant adorables qui n’était jamais là où on l’attendait alors prévoyante la brindille… un peu quand même.

    Arrivée au verger, elle chercha un moment où pouvait se cacher son ami. Une branche d’arbre, une échelle ou bien une souche ? Et bien non, affalé dans l’herbe qu’il était planté le diacre. Et ondine arriva sans faire de bruit, allant jusqu’à enlever ses chausses afin de profiter de l’herbe qui venait lui chatouiller la peau en marchant à pas de loup. Elle posa son panier un peu en retrait avant de s’avancer vers celui qui l’attendait, un sourire malicieux aux bords des lèvres. Se laissant tomber à ses côtés, elle saisit sa gorge doucement.

    - J’aurais été mal intentionnée, je vous aurais ôté la vie sans en être inquiétée ! Avez-vous donc perdu la raison que vous batifolez avec votre brin d’herbe sans même faire attention à qui peut arriver dans votre dos Lazlo ?

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Lazlo.



Toujours aussi pensif et machouilleur, le temps passait. Mais il s'en moquait dorénavant. Libéré des geôles de la compromission, tout le reste était bénéfique et joie. Il n'entendit pas Ondine arriver derrière lui. Il aurait pu se faire tuer par n'importe qui. Et si c'était vraiment ce qu'il cherchait ? Et s'il attendait la mort comme l'étape suivante et inévitable de son martyre ? Il avait décidé de s'offrir à cette vieille amie, plutôt que de lui résister encore et toujours. Et qui le tuerait ? Un envoyé. La couronne provinciale. Même étant conseiller comtal. Il n'en avait que faire. Pourvu que le travail soit bien et vite fait. Mais cette espérance, ce laissez-aller invisible, Lazlo ne l'avouerait jamais à Ondine. Mais ne pas lui faire de peine. Pour ne pas l'inquiéter.

Et voilà que le diacre fut saisi par la gorge ! Pourvu que le poignard tranche net et rapidement ! Ou pourvu que la nuque rompt sans résister. Mais une voix s'éleva. Ondine. Il lui saisit la main et lui sourit, en se mettant face à elle.

- Que pouvait-il m'arriver aujourd'hui, alors que j'enseigne la Parole des Prophètes ? Et si l'heure était réellement venue, pouvons-nous véritablement lutter contre la Fatalité divine ?

Lazlo hocha les épaules et les sourcils. Il quitta la main d'Ondine pour s'aventurer dans son baluchon. Mâchant toujours son brin d'herbe, le diacre posa son regard sur son élève du jour. Mais son regard fut attiré par un objet au loin.

- Auriez-vous apporté une collation ? Voilà qui nous sera très bénéfique ! Laissez-moi vous donner votre premier parchemin. Nulle question, seulement des mises au point. Une fois que vous aurez lu, nous pourrons continuer sur le jeu des questions réponses.

Frère Lazlo tendit le parchemin à Ondine et patienta un peu, un léger sourire flottant par mégarde, par une petite naïveté, par réflexion, sur ses lèvres.

Citation:

Notions préliminaires




Trois définitions utiles pour jouer aux Royaumes Renaissants :
  • IG = In Game. C'est une expression anglaise qui veut dire "dans le jeu". Tout ce qui est IG est ce qui se passe dans le jeu "Royaumes Renaissants" lui-même, par opposition au RP, qui se passe sur son forum.
  • RP = Role Play. C'est une expression anglaise qui veut dire "jeu de rôle". Lorsque vous jouez aux Royaumes Renaissants, votre personnage devient votre alter-ego médiéval. En d'autres termes, vous vous inventez une autre vie, dans une autre époque (1460), avec un autre caractère et une autre mentalité. Vous pouvez très bien jouer un méchant en étant gentil, un religieux en étant athée, une femme en étant un homme... C'est la différence entre le RP et l'IRL. Dans les RRs, le RP se fait sur le forum.
  • IRL = In Real Life. C'est une expression anglaise qui veut dire "dans la vie réelle". À vous de bien distinguer le RP et l'IRL, la vie virtuelle de votre personnage et votre vie réelle.


Un exemple pour mieux comprendre : vous pouvez fort bien ne pas aller à la messe dans votre vie IRL, mais cela nous est indifférent pour le jeu. Vous pouvez aller à la messe IG, c’est-à-dire que vous cliquez sur le bouton «Aller à la messe» une fois que vous êtes dans le menu «Église», mais cela ne signifie pas pour autant que vous aurez été à la messe RP, sur le forum officiel des Royaumes Renaissants.




Brève présentation de la religion Aristotélicienne dans les RRs :

Résumé du Dogme : La religion Aristotélicienne est une religion monothéiste avec deux personnages importants, Aristote et Christos. Il y a également de nombreux Saints Aristotéliciens.

Le livre directeur de l'aristotélisme est le Livre des Vertus (il présente en outre la genèse du monde). Son personnage principal est Oane qui donna son nom à la première cité : Oanylone.

Aristote est le premier prophète que Dieu a envoyé à l'humanité pour la ramener vers la foi par la raison. Il prédit la naissance de Christos. Christos est le fondateur de l'Église, c'est aussi un prophète. Il est mort sur la croix pour Dieu (c'est un humain comme vous et moi, né de parents humains).

Dieu aime les humains et leur laisse le libre arbitre.

Au départ, tous les animaux avaient la parole et étaient capables de penser, mais les humains furent choisis pour être l'espèce préférée de Dieu car ils avaient compris quel sens Dieu a donné à la vie : l'amour.

La Créature Sans Nom a été réprouvée par Dieu. Elle est l'incarnation de la tentation. Elle n'a pas de pouvoir sur nous, sauf si nous l'écoutons, elle ne fait que nous dire ce que nous voulons entendre, afin de nous détourner de Dieu.

Sept démons règnent sur les Enfers (la Lune) et punissent les pécheurs. Ils étaient des humains pervertis et ont été corrompus par la Créature Sans Nom. Chacun représente un péché et à chacun s'oppose un Archange dédié à une vertu.


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Ondine.


    La brindille rendit le sourire à Lazlo bien qu’au fond, elle l’observait attentivement. Il l’avait toujours intrigué depuis cette rencontre fortuite où il avait dissimulé un courrier qu’elle venait d’écrire à son frère Mélion et qu’elle avait égaré dans cette taverne… Cela semblait si lointain tout ça mais depuis, elle n’avait eu de cesse de se poser des questions sur ce jeune homme à la beauté saisissante mais à la timidité des plus incroyables qu’elle ait connu dans sa vie. Alors elle continua à lui sourire pour mieux le regarder, l’observer, le détailler. Mais voilà déjà qu’il la sortait de sa rêverie en reprenant son sérieux. Machinalement Ondine se redressa afin de reprendre elle aussi une attitude plus officielle et attentive tout en redressant la tête vers lui.

    - Je pense qu’on ne peut lutter contre sa destinée Lazlo, quoi qu’on fasse, quoi qu’on dise…

    Ainsi donc elle répondait pour elle-même tout autant qu’au jeune diacre. C’était donc le divin qui avait semé toutes ses embuches depuis sa naissance, c’était lui qui avait parsemé son chemin d’embuches. Pourquoi tant de haine envers elle qui n’était rien ? Sortant de ses profondes conjonctures, la brindille tourna la tête vers son panier.

    - J’ai pensé qu’un petit en-cas nous ferait du bien et nourrirait autant l’esprit que le corps. Et puis j’ai gardé cette habitude de cuisiner depuis le Louvre…

    Oh elle n’y était pas restée longtemps mais cela lui avait suffi pour prendre certains plis. Prenant délicatement le parchemin que Lazlo lui tendait, elle le parcourut du regard, s’absorbant de ses mots, de ses textes, se retrouvant plongée quelques années en arrière lorsqu’elle était encore au couvent, à trainer dans le scriptorium ou dans la salle d’études. Un sourire étira ses douces lèvres tandis qu’une petite vague de nostalgie vint s’immiscer en elle. Qu’elle regrettait cette époque insouciante et pourtant si agréable à vivre. Maintenant avec le recul, elle en prenait pleinement conscience et surtout mettait le doigt sur ses erreurs du présent. Avec douceur, Ondine en vint à caresser le vélin, suivant le tracé des mots comme elle l’aurait elle-même fait afin de recopier correctement un passage d’un ouvrage. Enfin elle écarta ses souvenirs pour revenir au présent, arquant un sourcil elle regarda le diacre.

    - Vous savez, j’ai encore quelques restes de mes années passées au couvent. Je ne pense pas être une élève difficile pour cet enseignement. Mais cela fait du bien de se rappeler les bases fondamentales de notre religion.

    Sa lecture était finie et malgré ce qu’elle venait de dire, une pointe d’impatience la faisait frémir. Ondine, tout comme l’eau dont elle portait le nom, jamais vraiment apaisée, toujours en mouvement, elle attendait le bon vouloir des autres en se balançant légèrement au rythme du souffle du vent qui envoyait par moment quelques brises faisant frémir les feuilles des arbres fruitiers qui les entouraient.


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