Anthoyne
Carolus Magnus : Traduction latine de Charlemagne et signifie Charles le Grand.
La nuit dernière, une taverne nivernaise avait été témoin dun échange entre le Prince et le garde. Charlemagne avait gratifié Anthoyne dun entretien intime. Durant celui-ci, le Castelmaure avait assuré sa confiance à Maillé après que ce dernier ait promis sa fidélité. Un autre sujet avait été abordé. Un sujet qui pourrait devenir très épineux : la relation entre Anthoyne et Jehan. Lenfant avait entamé la discussion sans la moindre hésitation. Le Loup avait répondu avec la plus grande franchise. Les choses étaient claires et il ny avait rien à y ajouter.
Lorsquils furent rentrés tous les deux au château, Charlemagne, avant de disparaître dans sa chambre, avait ordonné à Anthoyne de se présenter à lui après le déjeuner. Le garde hocha la tête pour montrer quil avait compris et aussitôt, la porte se ferma devant lui. Il resta interdit quelques instants puis séclipsa.
Le reste de la nuit, le seigneur avait pris la relève de Jehan pour la garde. Il allait y être jusquà laube. Dieu seul savait à quel point elle allait être longue. Rassuré par le ducaillon lors de leur entretien privé, Anthoyne se demandait ce quil pouvait bien lui vouloir de plus. Serait-il seul ou accompagné de Jehan ? Etait-ce pour lui demander dêtre son maître darmes ? En effet, il était bientôt temps pour lenfant dapprendre les rudiments du combat armé. Cétait sûrement ça. Oui mais Jehan, dans tout ça ? Il avait également sa place.
Durant toute la nuit, son esprit avait cogité à cette réunion qui se déroulerait en début daprès-midi. Elle le hanta jusque dans son sommeil. Après avoir été relevé à laube, Anthoyne sétait allongé pour se reposer quelques heures. Ce fut durant ce repos quil cauchemarda à propos de lentretien. Le sommeil ne fut pas très réparateur. Lorsquil se réveilla, des gouttes de sueur perlaient sur son front. Dans son rêve, Charlemagne avait ordonné son exécution, après bien évidemment, séance de torture. Rien de plus, rien de moins. Encore embrumé, la Louveterie posa les pieds à terre et resta assis sur le lit. Après sêtre essuyé le front avec le drap, il se frotta son visage à laide de ses mains comme pour laider à émerger. Rapidement, son esprit refit surface. Quelle heure était-il ? Lhomme sortit se renseigner. Il croisa rapidement un valet qui lui signifia que le Prince était actuellement en train de manger. Il avait dormi toute la matinée et à cet instant, il ne disposait de temps que pour se changer.
Anthoyne arriva au bureau du Prince. On lui avait assuré que ce dernier sy était retiré après son repas. Quelques coups sur la porte et après laccord princier, il pénétra dans la pièce en prenant soin de refermer la porte derrière lui. La pièce était sombre. Les nuages cachant le Soleil naidaient pas à éclairer le bureau. Quelques bougies trainaient sur le bureau afin dy apporter quelques agréables lueurs. Jehan nétait pas présent. Un autre entretien privé ? Il verrait bien assez tôt.
Maillé sinclina devant Charlemagne.
Votre Altesse, me voici comme vous me laviez demandé.
Il navait pas besoin de dire plus. Le bourguignon allait lui-même aborder le sujet dont il désirait sentretenir avec son garde.
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La nuit dernière, une taverne nivernaise avait été témoin dun échange entre le Prince et le garde. Charlemagne avait gratifié Anthoyne dun entretien intime. Durant celui-ci, le Castelmaure avait assuré sa confiance à Maillé après que ce dernier ait promis sa fidélité. Un autre sujet avait été abordé. Un sujet qui pourrait devenir très épineux : la relation entre Anthoyne et Jehan. Lenfant avait entamé la discussion sans la moindre hésitation. Le Loup avait répondu avec la plus grande franchise. Les choses étaient claires et il ny avait rien à y ajouter.
Lorsquils furent rentrés tous les deux au château, Charlemagne, avant de disparaître dans sa chambre, avait ordonné à Anthoyne de se présenter à lui après le déjeuner. Le garde hocha la tête pour montrer quil avait compris et aussitôt, la porte se ferma devant lui. Il resta interdit quelques instants puis séclipsa.
Le reste de la nuit, le seigneur avait pris la relève de Jehan pour la garde. Il allait y être jusquà laube. Dieu seul savait à quel point elle allait être longue. Rassuré par le ducaillon lors de leur entretien privé, Anthoyne se demandait ce quil pouvait bien lui vouloir de plus. Serait-il seul ou accompagné de Jehan ? Etait-ce pour lui demander dêtre son maître darmes ? En effet, il était bientôt temps pour lenfant dapprendre les rudiments du combat armé. Cétait sûrement ça. Oui mais Jehan, dans tout ça ? Il avait également sa place.
Durant toute la nuit, son esprit avait cogité à cette réunion qui se déroulerait en début daprès-midi. Elle le hanta jusque dans son sommeil. Après avoir été relevé à laube, Anthoyne sétait allongé pour se reposer quelques heures. Ce fut durant ce repos quil cauchemarda à propos de lentretien. Le sommeil ne fut pas très réparateur. Lorsquil se réveilla, des gouttes de sueur perlaient sur son front. Dans son rêve, Charlemagne avait ordonné son exécution, après bien évidemment, séance de torture. Rien de plus, rien de moins. Encore embrumé, la Louveterie posa les pieds à terre et resta assis sur le lit. Après sêtre essuyé le front avec le drap, il se frotta son visage à laide de ses mains comme pour laider à émerger. Rapidement, son esprit refit surface. Quelle heure était-il ? Lhomme sortit se renseigner. Il croisa rapidement un valet qui lui signifia que le Prince était actuellement en train de manger. Il avait dormi toute la matinée et à cet instant, il ne disposait de temps que pour se changer.
Anthoyne arriva au bureau du Prince. On lui avait assuré que ce dernier sy était retiré après son repas. Quelques coups sur la porte et après laccord princier, il pénétra dans la pièce en prenant soin de refermer la porte derrière lui. La pièce était sombre. Les nuages cachant le Soleil naidaient pas à éclairer le bureau. Quelques bougies trainaient sur le bureau afin dy apporter quelques agréables lueurs. Jehan nétait pas présent. Un autre entretien privé ? Il verrait bien assez tôt.
Maillé sinclina devant Charlemagne.
Votre Altesse, me voici comme vous me laviez demandé.
Il navait pas besoin de dire plus. Le bourguignon allait lui-même aborder le sujet dont il désirait sentretenir avec son garde.
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