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[RP] "Quoi qu'on en dise, un mariage raté..."

Jglth
A croire que c'était la saison qui voulait ça. Ne dit on pas mariage pluvieux, mariage heureux? En sortant de Lillebonne, le Marquis ne pu que jeter un oeil au temps car il avait appris que le mariage aurait lieu en plein air. Enfin, dans les ruines de l'église de Rouen pour être plus précis. Le problème c'est qu'un manteau de pair, quand ça prend l'eau, il faut être de solide constitution pour arriver à le porter tant il peut ressembler à une éponge dans ces moments là. Julien eut la fugace pensée de se voir en train d'essorer son manteau pendant la cérémonie, tel un vieux torchon. Remarquez, c'est bien ainsi que certains considèrent ce manteau...

Sur la route, les pensées de l'hospitalier étaient toutes au mariage. Aujourd'hui il serait témoin, un rôle qu'il avait déjà assuré et qui n'était pas trop compliqué. Marié, ça il l'avait fait aussi. Etre marié également. Finalement, il avait fait le tour de cette cérémonie. Idem pour le baptême. Manquait plus que les funérailles mais dans un sourire, il se demanda comment pouvait on être témoin dans ces moments là car il était certain qu'un jour prochain, il participerait d'une manière où d'une autre à ce genre de cérémonie...

Arrivant à l'édifice religieux, il se fit la réflexion que pour une fois il était dans les temps. Ce devait être une première dans son existence.
Il descendit de cheval et le confia à ses gardes avant de se diriger vers les invités déjà présents.
Finalement, c'était mieux d'être en avance car on était certain de ne rater personne, tandis que là, à se faufiler au milieu des gens, on pouvait aisément rater une connaissance et froisser quelques susceptibilités.

Il salua tout d'abord ses frères et soeurs de l'Hospital, dont sa soeur avant de se rapprocher d'un barbu.


Le bon jour mon vieil ami. Toi aussi tu scrutes le temps? Un défaut de marin?

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Audlina
Il n'aura fallut que très peu de temps pour sceller sa jument mais un peu plus pour choisir sa tenue. Depuis son retour elle n'avait pas eu le temps de refaire sa garde robe, c'est donc avec une évidence que son choix tomba sur une tenue déjà porter il y a fort longtemps au moment où son épée été plus souvent utile.

Le voyage fut plus rapide que dans son souvenir peut être l'émotion de revoir les futur mariés. Elle se souvient de sa joie en ouvrant l'invitation. Durant sa formation militaire elle avait eu la chance d'avoir comme Capitaine Meleagre, elle avait énormément appris a ses côtés et des liens d'amitié s’était tissé durant cette période.


Audlina descendit de cheval et entra dans ce qui avait été l'église autrefois, elle balaya du regard les personnes présentent et reconnu Matou parmi les quelques invites, qu'elle salua accompagner d'un grand sourire. Puis elle se mis d'un coté de l'entré en attendant les mariés.
Giulietta.
Bien au chaud dans le cocon familial , serrée contre ma soeur , je ne sais pas trop ce qui se passe aujourd'hui , mais c'est chouette. On est avec mama et papa , on se fait caliner .
J'ai bien compris qu'on va revoir la dame qui fait des beaux dessins à Ouillie mais que là , elle en fera pas . C'est dommage , moi , j'aime bien la regarder faire... Pour le reste, c'est plus flou , mais je fais confiance à Al qui comprend toujours, elle est là avec moi , tout va bien.

Maman nous lave et nous met à chacune une robe noire , pourquoi une robe , c'est très inhabituel , sûrement c'est important...

LES PUCES!!! Si vous ne venez pas vite, votre petit frère aura fini tout le lait!

J'ouvre de grands yeux! Tout le lait? Tout le lait de toutes les vaches de la Normandie du Royaume?

HA! BAH! NON! Pas d'accord, allez vite on y va.

Et comme un écho...

Ah bah non alors!

Je prends Al par la main et on descends à toute allure pour s'asseoir à côté de papa

Toi, si tu as bu tout le lait je te fais manger ton béret!

Et je rajoute

Oui ! On te fera manger ton béret avec ... je regarde ma soeur aux moustaches de confiture avec ... de la confiture! Et toc!

Ondine me regarde étonnée de me voir parler , Mama rigole en lavant la bouche de Al. c'est une belle journée qui s'annonce.
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Perrinne
Aime ! Aime !
Mais oui je t'aime toi. Je t'adore meme, tu es bien trop beau pour ma santé et la paix de mon esprit.

Viens donc là que je t'embrasse encore une fois.
Mouahhh !


Et juste après ... la question fatidique. Le regard demandeur, un rien chat potté. Mais las...

Alors tu viens avec moi ou pas ? Ne me dis pas que tu as peur de te montrer. Voyons, pourtant tu rayonnes, et tu me rends si heureuse. Ne veux tu vraiment pas ? Soit donc... Si vraiment tu veux rester ici.

Et défaisant le voile qui pour une fois disciplinait ses cheveux en vue de la noce en plein air auquel était agrippé toujours la main de celui qu'elle avait embrassé avec ferveur, elle le lui tendit.

Garde le donc, en gage de ce qui nous unit maintenant.
Je ne serai probablement pas trop longue. Tu sais comme moi que je n'arrive pas à danser et n'ai guere l'esprit aux victuailles. D'autant qu'il faudra probablement bientot retourner à la garde à Honfleur. Mais que cela m'a fait du bien de te voir ! Tu me manquais....


Peu après, dument couverte d'une cape - qu'on ne vienne encore lui reprocher de prendre des risques avec sa santé - et celle-ci couvrant une robe simple mais subtilement rebrodée pour mettre en valeur les rares atouts de la blondinette, celle-ci prit la route en direction de Rouen et de l'édifice ouvert à tout vent. Pas d'uniforme ce jour. Ni le tabard, ni la croix et pourtant, et pourtant ces deux insignes la reliaient doublement ce jour-là aux deux mariés qu'elle cotoyait de ce fait de très longue date.

Montreuil-Rouen, la route était courte, elle finit donc après 1h de chevauchée par rejoindre les lieux où elle reconnut nombres de tetes. Quasiment toutes en fait. Cela allait de ses freres et soeurs de l'ordre, aux membres de la hérauderie normande, en passant par les tetes couronnées qu'on croisait lors des cérémonies normandes ou au greffe héraldique. Vase clos, monde clos. Pourtant quelques figures qu'elle pensait trouver là manquaient à l'appel. Dommage....

Saluant de ci de là, toutes ces tetes connues, elle prit place, tout simplement, attendant que commence la cérémonie, ne prenant finalement part à aucune discussion pour ne déranger ni l'un, ni l'autre là où tous semblaient déjà plongé dans des conversations personnelles ou intéressantes.
Deedee
[Orival encore, on peut assommer la mariée ?]

Gné ? À cheval ? Elle avait débloqué la cousine c’était certain. Paf la citrouille dans la tête sous la pression du moment. Pauvre Mel, il allait épouser une citrouille pressée. Alerte !! Alerte !! Appelez les médicastres ! Faites venir l’Ostel Dieu ! Nous avons une trépanation en préparation !

-Non mais tu n'es pas un peu folle, te rendre à cheval à l'église ! Et dans cette tenue ! Et par ce temps ! Non mais tu en as d'autres des idées comme ça ?

Oui, bon, ce n'est pas tout à fait ce qui sorti de sa bouche, pour ne pas dire pas du tout. Ce fut plutôt un léger : « Grmpf ! » suivi d'un : « Grml » pour finir par un : « Grmbl » Certes pas très élégant mais qui évita l'incident diplomatique et familiale du moment. Elle ne désespérait pas la de Courcy de faire entendre raison à sa cousine ou au pire, lui faire ingurgité une mixture pour la rendre plus docile !

C'est donc silencieuse qu'elle la suivi dans les couloirs pour aller rejoindre la mini de Courcy, ruminant encore de la fallacieuse idée de sa cadette avant d'être stoppé par l'arrivée du dernier rejeton de la famille, Erwann, 2e du nom s'il vous plait avec 2 « n » en prime pour ne pas les confondre ! Mais Erwann ? Il ne devait pas être avec son père ? Ou la nourrice ? Ou l'ogre mangeur d'enfant ? Allons bon, pas encore marier et le fillot refilait sa progéniture au lieu de s'en occupait. Hannnnn une autre raison pour le massacrer !!! Mais sourire en coin, Adeline pensa surtout que grâce à la présence du mini Aeden, sa cousine allait enfin se montrer raisonnable et prendre une voiture pour se rendre à Rouen. Ouf !

Et tout à ses réflexions Adeline poussa la porte de la pièce où se préparait sa petite princesse, oubliant un instant sa cousine, ce mariage et tous les tracas que cela apportait. La mini de Courcy se tenait aussi belle qu'une perle devant ses yeux avec cet air qu'elle avait appris à reconnaitre, à connaitre et à comprendre. Ce regard rempli de questions, le regard d'un adulte déjà ? non, pas encore, mais d'une enfant s'étant déjà forger une arme pour affronter le monde à sa manière. Un sourire affectueux et maternel s'afficha sur son visage, tandis que sa main replaça une mèche rebelle sur le front de sa fille, Adeline se pencha alors à la hauteur de Briana et lui murmura doucement :


-tu es très belle tu sais, si ton père te voyais ainsi il en serait drôlement fier, mais pas autant que moi, maintenant.

Une bise légère vint ponctuer ses paroles et Adeline regarda à nouveau vers sa cousine.

-Dis donc futur dame d’Aeden, il ne faudrait pas trop trainer si nous voulons arriver à l’heure à l’église tu ne crois pas ?

Question bête c'était sûr, mais était-ce bien le moment d'aller picoler un coup ? Quoique, en bonne normande qu'elle était, elle n'aurait pas dit non pour un verre de calva. Mais ne voulant pas se faire passer pour ce qu'elle était presque, elle haussa légèrement les épaules avant de regarder Briana.

-Qu’en dis tu demoiselle de Courcy ? Avons-nous le temps pour un verre de lait avant de rejoindre l’église ?
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Meleagre



[Dehors, le long d'un mur, une chausse sur la tête, un mantel sur le pied]

Crédidiou de birdel de chiure de...
Et plein d'autres mots tout autant poétiques, mais qu'il passe sous silence pour ne point choquer.
Enfin, qu'importent les noms d'oiseau, une seule constatation s'imposait : il était coincé !
Crier au secours ? Bof... La honte totale...
C'est donc après moultes contorsions qu'il parvint à se dégager de l'étreinte tentaculaire de ses habits.
Non sans séquelles : cheveux ébouriffés au possible, teint rougeaud (et pourtant sobre), haletant comme un beau diable.

Il n'aimait pas les tissus, froufrous et tout ce qui allait avec.
Voilà pourquoi ! C'était dangereux comme truc...
Prenant sa respiration, il opta pour une nouvelle approche.
Seconde tentative qui s'avéra fructueuse, puisque ce coup-ci la tête était bien passée par le col, et non par une manche.

Un dernière effort, et enfin il fut présentable.
Enfin, le pensait-il... Sans miroir ni avis extérieurs, il ne le saurait qu'une fois devant le parterre d'invités. Mauvais calcul, peut-être. M'enfin ça, vous le saurez le moment venu !

Prestement il rangea les quelques effets qui trônait sur le sol, casa le tout dans une malle puis, par une porte latérale, entra à nouveau dans l'édifice.
Un rapide regard aux alentours. Plusieurs personnes étaient déjà arrivés. Et le nombre était largement suffisant pour le normand ! Mais s'il se rappelait bien la liste, il y en aurait d'autres...

Un regard vers la malle qui trônait dans la chapelle. Le Saint Homme était enfin sorti ! Il le repéra non loin, en pleine discussion avec Optat. Ni une ni deux il s'avança vers lui, saluant et souriant aux personnes qu'il croisait. Il aurait grand temps de discuter avec tout le monde lorsqu'il aurait compris comme ça se faisait, un mariage.


Monseigneur !
Petit salutation.
Mon frère.
Re-petite salutation.
Tout en s'adressant à ce dernier.

Veuillez m'excuser, je vous l'emprunte quelques instants, promis je vous le rend au plus vite.

Puis, entraînant l'officiant à l'écart.
Enchanté de vous rencontrer Monseigneur... Meleagre, le futur marié.
Bé ouais, les présentations n'avaient pas encore été faites.
Dites moi tout ! Comment ça se passe ?
Comment ça il semble perdu ? Point du tout !

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Asti_dict_le_barbu



Ciel menaçant en Normandie ? Gageure… et la pensée le fit sourire doucement quand il entendit juste à coté de lui

Le bon jour mon vieil ami. Toi aussi tu scrutes le temps? Un défaut de marin?

Le Juste ! Ah Julien quel plaisir de te voir… Ainsi, toi aussi tu es de la fête ?

Et sans attendre de réponse puisqu’elle était évidente, personne ne viendrait sur ces ruines sans une bonne raison.

Ahemmm.. je dirais plutôt défaut de Normand… et pour être sur d’être bien compris, il leva le nez un instant vers le ciel en ajoutant…. Pour le ciel

Mais comment vas-tu ? tu te fais trop rare à mon goût.


Il s’approcha de son ami et lui chuchota, espérant que les ruines seraient moins douées que les bretons pour entendre les chuchotis

J’ai pris la plus belle cuite de ma vie le 26 octobre … mais je suis un peu déçu, je pensais ingurgiter 25 bouteilles, mais je crois bien avoir perdu la main… à 18 j’étais fini et je ronflais.

Puis se redressa et présenta la belle qui était à son bras de la plus cérémonieuse des façons

Je te présente ma future, Johane de Villers sur Aumale.

Le regard balayant les présents, il reconnu Perrinne, celle qui fut le héraut en Normandie. Il aurait bien été la saluer, mais il n’osa pas.

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Victoire.
    « Là où tous les gens veulent arriver aussi tôt que possible, il faut nécessairement que la plus grande partie d'entre eux arrivent en retard. »
    Lichtenberg


Aucune explication, aucune excuse à fournir pour ce retard, alors il est inutile de se creuser la cervelle pour en trouver une lorsque la voiture stoppe sa course devant les ruines, il faut descendre.
La jeune Victoire laissa sa mauvaise humeur dans le coche et arbora un sourire de circonstance jusqu'à ce que sa chaussure frôle le marche-pied et qu'elle scrute le ciel. Mariage pluvieux mariage heureux, et surtout ennuyeux pour la merveilleuse robe de la brunette qu'il était hors de question qu'elle abîme vu le prix qu'elle lui avait coûtée. Sale temps pour visiter les environs, et quelle idée de célébrer ce mariage dans ces ruines aussi, y a pas idée!
A chaque problème une solution, et c'est en s'enroulant dans une des couvertures laissées sur la banquette, qu'elle rejoint ceux qui étaient à l'heure. Un bonjour à la cantonade aux Hospitaliers, un grand sourire à l'encontre d'Adeline et Matouminou, puis s'en suivit une succession de hochements de tête en guise de salut aux autres.
Puis rapidement elle nota que Tugdual n'était pas encore arrivé, aussi la brunette grimaça tout en lançant,


    Je déteste la pluie !

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Sindbad
Sindbad chevauchait à bride abattue.

Il avait pourtant promis à son épouse d'être présent à ses côtés afin d'assister au mariage de cette personne qu'il ne connaissait pas. Mais ce qui importait à son épouse lui importait aussi, maintenant que leurs vies étaient liés par les liens sacrés du mariage.

Il devait cependant composer avec les impératifs de sa fonction. Gérer la diplomatie du Royaume de France imposait parfois de consentir quelques sacrifices, que son épouse supportait parfois. Il s'en sentait particulièrement coupable de l'abandonner ainsi.

Voilà pourquoi il galopait vers elle.

L'Eglise Saint-Pierre-des-Peuples fut bientôt en vue. Sa tour se dressait vers le ciel, comme pour permettre aux fidèles de mieux communiquer avec le Très-Haut. Mais pour le reste...L'Eglise avait sûrement été belle, mais ce qu'il en restait...En espérant que la pluie ne s'invite pas au cours de la cérémonie.

Quelques personnes étaient déjà présentes. Du regard, Sindbad chercha son épouse.

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Grand Ambassadeur Royal de France | Ambassadeur d'Orléans auprès des Comtés d'Angleterre | Baron du Chêne Doré & Seigneur d'Epieds en Beauce
Lotx
[Les mariages ça me grease...]

Le garçonnet poussa un soupir. Un mariage! Voilà que ces traitres de moines l'avaient envoyé, contraint et forcé, célébrer un mariage. Il pestait intérieurement, hélas, il semblait qu'il ne pouvait plus faire grand chose à part célébrer l'union désormais.

Ben s'très simple. Moua j'vais vous attendre à l'autel. Euh...

Regard à droite, regard à gauche. Nulle trace des restes de feu un autel dans ces ruines.

Bon, on va dire sur l'gros caillou qu'y a là bas. Pis vous quand vous êtes prêt, quand z'aurez jugé que tout l'monde est arrivationné vous aurez qu'à viendre vers moua et j'commencerai la cérémonie.

Il hocha la tête d'un air entendu avant de détourner les talons vers le caillou en question.

Ah ouais, et en attendant ben y a la chorale qui va faire patienter l'auditoire.

Le vicaire claqua deux fois des mains et une troupe de poivrots apparut aussitôt d'on ne savait où. Le premier, dont les cheveux avaient abondamment été recouvert de graisse de sanglier commença à entonner un air entraînant bientôt repris par tout le reste de la troupe.

Certaines mariées sont des bonasses!
-Certains mariages sont vraiment classes!
-J'ai trouvé une femme très, très jolie.
-J'ai trouvé un homme, beau et gentil.
Mariage arrangé qu'on va célébrer au cours d'une, d'une fête en été!

-Dis m'en plus, dis m'en plus as-tu vu ses chevilles?
-Dis m'en plus, dis m'en plus est-il de riche famille?
Ah ah! Ouh ouh! Ah ah! Ouh ouh! Ah ah! Ouh ouh!

Elle a une dot, de dix mille écus-uuuuus.
-Il m'a promis, d'm'acheter des tenues!
-J'irai tout dépenser chez la mère maquerelle!
-Et j'aurai plein d'robes en flanelle!
Mariage arrangé, c'est l'must c'est le pied et vive-ment, ces fêtes en été!

-Dis m'en plus, dis m'en plus, est-ce qu'il a des valets?
-Dis m'en plus, dis m'en plus, l'as tu déjà déflorée?
Ah ah! Ouh ouh! Ah ah! Ouh ouh! Ah ah! Ouh ouh!

On s'est empoignés lors d'une escapade.
-Il m'a emmené gentiment en ballade.
-Elle m'a offert sa virginité.
-Il a pris peur quand j'l'ai embrassé...
Mariages arrangés, pas toujours très gais, qui se célèbrent au cœur de l'été.

-Dis m'en plus, dis m'en plus, crie pas victoire trop vite!
-Dis m'en plus, dis m'en plus, car il a l'air sodomite...
Ah ah! Ouh ouh! Ah ah! Ouh ouh! Ah ah! Ouh ouh!

Et puis j'hériterai de son domaine.
-Je suis tranquille avec une cruche pareille.
-Un accident, est si vite arrivé...
-C'est une occaz' comme on en voit jamais!
Mariages arrangés, font nous rencontrer, quel bonheur ces fêtes d'été.

-Dis m'en plus, dis m'en plus, est-il de grande noblesse?
-Dis m'en plus, dis m'en plus, me prêteras-tu ses fesses?
Ah ah! Ouh ouh! Ah ah! Ouh ouh! Ah ah! Ouh ouh!

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Akane
La brune regardait son frère d’armes avec un sourcil légèrement relevé… Pourquoi roulait-il les « r » de la sorte ? Il ne venait pas des contrées du sud où l’accent chantait dans les moindres phrases de mémoire ? A moins qu’elle se trompait.

Soudain, elle eu une révélation et compris plus ou moins… Ah, Eloso… Ces derniers temps leurs dialogues se transformaient en de petites joutes verbales qui la faisaient sourire !


- Mon frère, nous sommes en Normandie, et chez nous, pour se saluer nous disons donc « boujou », bonjour en normand !

Sa marraine la complimentait. Modeste qu’elle était malgré son rang, elle ne pouvait empêcher ses joues de rosir légèrement d’autant plus qu’elle cachait souvent sa féminité…

- Marraine, je vous remercie. Vous êtes vous aussi ravissante en ce jour !

Alors qu’elle termina sa phrase, dame Matouminou entra, elle la salua du chef. Vint le tour d’Asti qui déjà lui dit bonjour. Le bonjour fut donc rendu dans un sourire. Flavien se joignirent à eux et la normande lui signifia qu’elle allait bien.

Son frère arriva. Instinctivement, et avec tout le respect qu’elle lui devait et surtout les liens qu’ils avaient, elle le salua dans un sourire non feint. Perrinne arrivait quelques instants plus tard, discrètement. Un signe de tête en guise de salutation fut fait.

Elle se perdit dans ses pensées qui allaient toutes vers son cher époux… Oh, elle comprenait que la diplomatie accaparait, elle était bien placée pour le savoir et surtout elle restait compréhensive et patiente, mais parfois elle rêvait de l’avoir un peu plus pour elle et de profiter de choses simples de la vie en sa compagnie.

De plus, son ventre restait désespérément plat, malgré que son aimé l’honorait et qu’elle ne rechignait pas en cela – bien au contraire – donc, tous deux devraient redoubler " d’efforts". Cela l’inquiétait de ne point porter encore la vie, il en était de son devoir d’épouse de donner descendance, surtout que le constantinopolitain, lui, n'avait encore point d'enfant. Elle savait qu'il l'aimait pour ce qu'elle était mais elle songeait malgré tout à aller voir un médicastre au plus vite…

Drôle d’endroit pour songer à tout cela, surtout avec non loin de là un frère diacre !

C’est à ce moment bien précis que sa moitié fit son entrée. Un large sourire se lisait à présent sur ses lèvres. Elle prit congés de ses frères et sœurs d’armes, ainsi que de Victoire qui venait d'arriver. Elle se dirigea vers lui, les yeux pétillants.


- Messire, le boujou, vous cherchez quelqu’un ? L'élue de votre coeur peut-être ? En tout cas quel bel homme que voilà ! Elle a bien de la chance !

Avec sa mine pleine de malice, elle déposa un baiser sur sa joue à la limite de la commissure des lèvres… Soudain la chorale se fit entendre. Elle écouta les paroles avec attention et tenta de garder son sérieux tant celles-ci se trouvaient être originales et entrainantes. En deuil royal, elle était, mais il était dur de résister !

- Je suis ravie que tu sois venu. Tu ne peux pas savoir comme cela me fait plaisir !

Déjà, les doigts d’une de ses mains cherchent les siens et s’y mêlent. Un « je t’aime » fut murmuré puis…

- Je trouve ce chant bien original… Et si vrai ! Je n’aime pas les mariages arrangés ! Veux-tu saluer quelques têtes connues ? Quelques frères et sœurs d’armes sont arrivés, Saint-Jean également. Là-bas, nous avons donc le marié qui discute avec l’officiant. Plus loin, dame Matouminou et dame Audlina. Et par là... – en désignant du chef – Asti avec Son Excellence Johane, et Julien.
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Semper Paratus Servio
La.ptiote


Errance quand tu nous tiens !

La gamine aux cheveux noirs, vêtue d’une petite robe et d’un gilet rapiécé de couleur marron, une coiffe en tissus jaunie posée sur la tête, qui devait être blanche au départ, était là, tremblotante de peur, dans ce qui devait être une église, vu à quoi cela ressemblait. Faut vous dire qu’elle avait dû rapidement se carapater du cœur du village ! Pourquoi me direz-vous ? Un sergent dans son bel uniforme la coursait ! Oui mais pourquoi ? Pour le comprendre, il faut un peu connaitre la Ptiote !

La Ptiote, cela faisait maintenant plusieurs mois qu’elle avait fuit sa famille, son père ne voyant en elle qu’une donzelle qui pourrait, pour quelques écus, marier au premier venu. Elle parcourait donc le royaume, de village en village, essayant de survivre au mieux. Une chance, un jour elle avait rencontré Nicolas, l’était un beau jeune homme, très habile de ses mains, et lui avait enseigné l’art de survivre.

Souvent quand elle arrivait dans un village, elle se présentait au garde du rempart, avec son petit baluchon sur l’épaule, duquel on pouvait voir dépasser un peu d’étoupe, un panier d’osier pendait à son coude dans lequel quelques malheureuses châtaignes roulaient.

Il ne lui restait plus que cela comme repas, il était temps pour elle de vendre un peu de cette précieuse matière, et de se promener sur le marché et dans les rues, à la rencontre des passants… Oui, elle essayait de passer pour une petite fille sans histoire, pourtant elle avait bien un autre art… ce dernier lui valud'ailleurs de se retrouver là dans cette église en ruine, tremblotante de peur de se faire attraper par cet homme en uniforme, alors qu’elle avait chapardé une pomme sur un étal de marchand, ainsi qu'un gilet tout neuf.

Depuis combien de temps elle était là… aucune idée quand elle entendit des bruits, des voix. D’où elle se trouvait, dans la dernière alcôve de droite avant ce qui devait être le chœur, elle ne voyait pas trop encore, mais elle entendait, ne pas trop bouger, tendre les esgourdes.
Maighdin
Les préparatifs avaient été longs, changeants. Un coup elle voulait venir, le revoir, l'autre coup elle ne le voulait plus. C'est que ces derniers temps avaient été riche en émotions, et en chocs aussi. Elle qui se croyait Artésienne pur souche comme on dit, elle était tombée de haut quand la vérité sur sa mère lui avait été révélée. A force de questions, les réponses étaient arrivées, ne laissant plus aucun doute sur son origine.

Finalement elle c'était décidée, elle devait y aller. Le convoi qui avait prit la route de Normandie quelques jours plus tôt repartit. Une mère, sa fille, et leur barque a roulette menée par une vache.

Le lendemain de l'arrivée, le temps ne semblait pas clément. Chaudement habillées, les deux Artésiennes prirent la route indiquée. Sa nouvelle née dans les bras Maigh marchait vite, un peu nerveuse.

L'église en vu, elle se stoppa. Du monde semblait déjà être arrivé. Nouveau moment de doute. Quelle allait être sa réaction? La dernière fois elle était partie comme une voleuse.

Bref, elle n'avait pas fait tout ce chemin pour faire demi tour a peine arrivée. Elle prit une bonne goulée d'air frais et reprit sa marche.
Elle pénétra dans l'édifice quand la chorale commença à pousser de la voix. Le sourire étira tout de suite ses lèvres lorsque les paroles arrivèrent a ses oreilles. Décidément ce mariage n'était pas commun, après le lieu, la musique. Mais ca lui plaisait à la Cambrésienne, ne rien faire comme tout le monde.

Avisant le futur marié au loin, elle le salua discrètement, la verrait il? Aucune idée, mais bon il semblait occupé, aussi elle décida de parcourir les invités a la recherche de quelques visages connus, plus ou moins.
Briana.
    [ Orival, encore et toujours ]


Se marier. Elle ? Un jour ? Peut-être bien... Peut-être même qu'assurément, puisqu'il semblait que se soit de bonnes convenances.
Les dernières paroles de sa gouvernante résonnaient encore dans la tête de la jeune MacCord, alors qu'elle se trouvait désormais debout, face à un grand miroir révélant son reflet sur toute sa hauteur. Ses doigts venus lisser les pans de sa robe, ses mains s'étaient alors doucement serrées, froissant légèrement le taffetas jusqu'à relever l'étoffe et laisser apparaître le soyeux de ses bas blanc venus recouvrir deux fines chevilles.

Pivotant sur elle même, doucement, de gauche, puis de droite, elle observait cette image qu'elle renvoyait. L'enfant changeait, indéniablement. Elle avait encore grandi, ce qui avait obligé Carenza à oeuvrer bonne partie de la nuit, occupée qu'elle eut été à défaire l'ourlet de la robe dont elle était parée, le réduisant considérablement.
Elle avait oublié les divines toilettes, troquant le soyeux, et l'incommodant de ses robes pour le confort de braies qu'elle revêtait habituellement.

Ses yeux se posant sur son visage avant de courir tout du long de sa silhouette, elle se demandait à quoi... à qui elle ressemblerait plus tard ? Serait-elle de ces jeunes femmes agréables à regarder comme l'avait laisser entendre sa Nourrice ? Et à la voix de cette dernière de la faire sortir de ses songes, lorsqu'en plus deux mains vinrent se saisir de ses menues épaules :


"Vous êtes magnifique Mademoiselle. Vous n'avez pas fini de l'entendre dire..."


A ses dires, Briana s'était vivement retournée, déposant une bise sur la joue de Carenza, avant que le partage d'une douce accolade ne soit interrompue par l'entrée et de la future mariée et de sa Mère. A l'approche de celle-ci, Briana s'avança à son tour vers elle jusqu'à lui faire face. Les yeux relevés sur le geste de sa mère venue la recoiffer, lui fit décrocher un léger sourire avant qu'il ne s'étire davantage sous les compliments auxquels elle répondit.


"Merci Maman. Vous êtes belle vous aussi... et Kathryn... ".


Aussi, l'eut-elle été davantage. La Mariée avait de cela d'être la plus belle, quoi qu'il en soit.

Après une bise rendue à sa mère, acceptant d'aller se rassasier d'une petite collation avant de partir, toutes sortirent de la chambre dans laquelle elles se trouvaient, suivie de près par Carenza qui tenait en ses bras la mante qu'il resterait à passer sur les épaules de Briana. Il leur fallut alors parcourir bon nombre de dédales avant d'atteindre les cuisines. Par chance, elles eurent moins de temps à attendre pour être servies, tous le petit monde du domaine étant sur le qui-vive.
Précautionneusement, le verre de lait avait été avalé, bien que le mini Aeden ait tout tenté pour essayer de la distraire. Mais c'était sans compter sur l'expérience qu'elle avait acquise en s'occupant du petit Valdemar, le Royal fils de sa Marraine.

Entre temps, durant les dernières minutes qui leur valait repos, elles furent invitées à rejoindre la cour du domaine ou coche les attendait, près à partir pour rejoindre les ruines qui recevraient l'office lié à la cérémonie. Sur le perron, Carenza avait terminé d'ajuster la mante placée sur les épaules de Briana avant que celle ci ne monte à la suite de la mariée, du petit Erwann, et de sa mère près de qui elle choisit de s'installer.
Porte refermée, on entendit dès lors le cuir des rênes battre la peau des chevaux, ordonnant ainsi le départ qui commença à entraîner le véhicule hors d'Orival.

Son regard mirant le morne paysage bordant l'allée, elle le laissa glisser jusque sur leur cousine qui ne disait mot tenant serré tout contre elle son fils, et ce avant de se tourner vers sa mère et d'engager la conversation. Le temps du trajet, c'est qu'il fallait bien s'occuper :


" Maman ? Puis-je vous poser une question ? "


Et Briana étant ce qu'elle est, n'attendit pas d'obtenir réponse pour poursuivre :



" Carenza m'a laissé entendre plus tôt, lorsque je me préparais, qu'il était inconvenant de ne pas être marié... Pourquoi ne pas l'avoir été à la main de mon père ? Et mariée... ne le serez-vous donc jamais ? N'êtes vous pas pour être conforme aux usages Mère ? "


Les questions étaient posées... et quoi de mieux qu'un jour de mariage pour aborder le sujet...
_________________
      Parce que ma vie à moi est faites de rêves, j'ai décidé de faire de tous mes rêves une réalité.
      " Ne rêves pas ta vie, mais vis tes rêves "... avec une pensée pour Lui
Sindbad
Alors qu'il errait dans la foule de gens qu'il ne connaissait pas, à la recherche du seul visage qu'il voulait voir à ses côtés, une voix de sirène attira son attention.

La Dame de ses pensées se tenait à ses côtés, sourire malicieux aux lèvres et le compliment généreux. L'embrassant d'un délicat baiser, il répondit du tac au tac :


Merci Damoiselle, pour le compliment. Mais croyez vous convenable qu'une jeune fille de bonne famille fasse du charme au premier inconnu qu'elle rencontre ? Un peu de décence, tout de même... Puis, plus bas :...du moins, en public. Une fois chez nous, nous pourrons reprendre nos indécences.

C'est à cet instant précis que retentirent les choeurs, entonnant un chant à la gloire des mariages arrangés. A son épouse qui donnait son opinion sur les mariages arrangés, il répondit :

Pour ma part, je me suis arrangé pour conclure un mariage d'amour. Cela rend nos vies communes si trépidantes... Un clin d'oeil et un sourire pour faire passer la plaisanterie, puis il reprit son sérieux.Ce sera avec plaisir que j'irais saluer mon beau-frère, ainsi que le Chambellan de Normandie et son époux. Mais la famille avant tout...Et, si nous avons le temps, avant que la cérémonie ne commence, nous saluerons Dame Matouminou, que j'ai croisé à plusieurs reprises, mais que je ne connais, somme toute, qu'assez peu, bien qu'elle me soit sympathique.

Et avant que de commencer la ronde des salutations, il prit sa main et déposa ses lèvres dessus.
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Grand Ambassadeur Royal de France | Ambassadeur d'Orléans auprès des Comtés d'Angleterre | Baron du Chêne Doré & Seigneur d'Epieds en Beauce
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