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[RP] Après la mère, le père.

Pelotine.
"Cacher la présence de l'enfant à Ladra, jusqu'à l'accouchement au moins."

Cruelle divagation ce fut de croire qu'il ne découvrirait jamais cet être difficile à camoufler, bien que petit.

Dôn était née, et il ce fut de plus en plus scabreux de dissimuler "Sara", jongler entre les deux bébés était devenu épuisant, et sa condition de jeune maman - complètement débordée et névrosée - ne lui permettait point de fournir suffisamment d'énergie pour deux.

C'était un miracle que le corbeau n'ait pas encore découvert l'encombrant secret de son épouse.

Ce soir, ils étaient tout trois installés dans leur chambre.
Au beau milieu d'Avranches, dans une taverne normande.

La dernière née des ap Maëlweg était complètement engluée à la poitrine de la mère, la mère avachie contre son époux qu'elle pensait endormi.
Le silence était donc présent, presque pesant mais malheureusement pour la douce Pelote, il n'allait pas durer assez longtemps.
Sous leur couche, soudain un bruit.


" Atchii"

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Sara_
    Agagatchi : Nom commun, signifie littéralement "Ah non mais dégueulasse quoi".


Ah non mais dégueulasse quoi.

D'abord les dessous de lits, c'est plein de terre de poussière de mites d'araignées, ça encore ça passe, on peut au moins les bouffer. Mais quand ils se foutent sur le lit et que ça couine dans tous les sens, voire que ça braille ça pue ça se reproduit dans tous les coïts du monde... Ah non mais dégueulasse quoi.

En plus elle était enrhumée, Caroline Heurteloup. Et Dieu sait que ça crève vite à cet âge, à cette époque de l'année, cette époque de la vie.

Ah non mais dégueulasse quoi.

Elle voulut le dire, bien sûr ses "parents" n'y comprendraient rien. Elle voulut dire aussi que Dôn avait un prénom pourri, qu'il vaudrait mieux l'achever, mais elle ne savait pas qui était Dôn, elle ne savait pas que Dôn volait les tétons de Pelotine, ni que Ladra était beau. D'ailleurs il vaudrait mieux l'achever parce qu'il avait un prénom pourri et qu'il volait les tétons de...
Ah non mais dégueulasse quoi !


Agag...Atchi !
Pelotine.
Sursaut ! Il lui faut trouver une idée, une bonne.
Et en si peu de temps, les bonnes idées ne se bousculent pas, d'ailleurs elles ne se bousculent jamais, Pelotine manque cruellement d'imagination, surtout pour les mensonges, surtout lorsqu'il s'agit de cacher des choses à Ladra.

Parce qu'elle est légère et souple comme une athlète (si, si ) elle s'était levée d'un bond, faisant soudainement face à son mari.
Quelques pas en arrière et la voila dos au mur, il lui fallait réfléchir, comment se sortir de ce pétrin ? Comment pouvait elle s'y prendre pour couvrir les braillements de l'enfant bêtement caché sous le lit ? Comment pouvait elle d'ailleurs justifier son bond soudain, hors de leur couche ?
Plusieurs solutions s'offraient à elle.

- Elle pouvait pratiquer le fameux plongeon de l'ange, tête première sous le lit, récupérer la fillette hop sous le bras et courir loin, et vite ! évinçant alors les questions de son doux.

- Elle pouvait aller coucher Dôn dans le couffin tout prés, et commencer à se dévêtir, ça c'était une bonne solution, il n'y verrait que du feu et serait trop obnubilé par sa nudité.
Mieux il lui sauterait certainement dessus. Uhuh!

- Elle pouvait tout simplement mettre tout sur le dos de Dôn, tentant de prendre son époux pour un idiot qui ne saurait faire la différence entre un son venant du petit tout prés de lui et celui d'un autre, étouffé sous leur poids.

Mais rien ne sortait, enfin... si, la petite sous le lit ! Le regard de Pelotine figé sur cette minuscule silhouette qui commençait à faire trembler la bordure des draps.


Euh.. je... je...

Plongeon ?
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Ladra
Il y a des moments, comme ça, dans la vie d'un couple, qui sont sereins. Une sorte d'image idyllique de la famille. Les parents, aimants, le bébé, goulu. Le second s'abreuvant avec avidité à la source maternelle les premiers ébahis. Ca c'est l'image.
Dans la réalité ça crie, on est crevés, on a parfois des envies de meurtre. Surtout au bout de quelques semaines d'un régime "tu dors 3h puis tu te réveilles dans les cris, les odeurs désagréables, la morve au nez, les langes remplies.".
Mais là c'était plutôt relâche. L'adorable petite Dõn était tranquillement arrimée au sein maternelle. Les deux somnolaient mollement et lui les regardait, ébahi de ce si joli spectacle.


Atchii !

Pardon ? les yeux rivés sur le couple mère/fille, et s'assurant que la chair de leur chair n'avait pas bougé d'un iota. Haussement de sourcil du jeune corbeau. D'où vient ce bruit ?
Pas le temps d'y réfléchir que sa jolie épouse se lève, vient se placer devant lui, dos au mur. Dos au mur...elle semblait l'être, tant elle avait l'air embêtée, empêtrée par ce tout petit bruit venant de la pièce. Venant d'où, d'ailleurs ? là encore, pas le temps de trop se poser la question, la direction que prend le regard de la jeune femme, instantanément associé à un mouvement des linges de lit ne laissent aucun doute sur deux choses :

- il y a quelque chose sous le lit
- ce quelque chose est vivant.

Il jette un regard noir à son épouse et lui lance son fameux :


Pelotine ? ! interrogation, exclamation. Exactement ça.
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Pelotine.
Une seconde de plus et voilà que la Pelote se transforme en une petite Morwenna, nièce aux syllabes balbutiantes.
Et pour cause, Ladra avait ces yeux noirs, semblables à ceux de sa soeur lorsqu'il était d'humeur mauvaise.
Le regard des ap Maëlweg, intrusif et perçant, destabilisant, provoquait peur et crainte chez Pelotine. Oh jamais elle n'avouerait que Lallie l'impressionnait et par conséquent, Ladra aussi, mais c'était un fait.

La voix s'élève, il l'interroge et plus seulement du regard.
Elle est grave cette voix, et l'intonation est haute, trop haute.
La nouvelle corneille glisse doucement contre le mur, ne lâchant pas les draps des yeux, draps laissant découvrir une tête.

Les genoux au sol, la vérité est à plat.
Les joues roses et le coeur palpitant, Pelotine se sent petite fille. Fautive et coupable. Honteuse comme une gamine dont on devine une bêtise.

_________________
Sara_
    Maman câliiiin !


Dit et pense Caroline en se ruant -tout autant que l'expression soit utilisable envers un quadrupède boudiné de un an, hors du dessous de lit. Quoiqu'elle le dit dans son dialecte personnel. Ce qui donne quelque chose comme :

Bleureulbeuleu. Blurp.


Elle ne sait pas ce que c'est qu'une voix grave. Sa génitrice faisant peur lorsqu'elle chantait aux gros bâtards à poils, haut comme un petit poney, elle n'a donc peur de quasiment rien, sauf peut être des tracteurs. Dieu merci, ces engins de satan ne seront point inventés avant fort longtemps. Elle n'a donc peur de rien.
elle avance en raclant le sol de ses gambettes pleines de gras. Elle a une patte d'araignée collée par de la salive sur la joue. Et l'autre est pleine de terre. Quoiqu'il en soit elle reste jolie, cette petite. Presque...


Aligalularoooh. ROOOH PIIIIF.


Première sentence destinée à Pelotine. Et qui doit vouloir dire quelque chose comme "Maman je t'aime". Ou "Non, n'allez pas faire des cochonneries contre ce mur!". Quoiqu'elle a peut être simplement faim. Allez savoir.

Mais la seconde, très directe, parle sûrement de la proéminence nasale de Monsieur ap Maëlweg, qui, disons-le clairement, a quelque chose de scandaleux. Elle cherche peut être même à l'expliquer, en tournant la tête vers le sol, comme un oiseau. Ces orifices sont... Gigantesques...


Gladur*!


*Je sais pourquoi tu l'as épousé, coquine !
Ladra
Son monde s'écroule. Il y aura, à tout jamais, un avant et un après. C'est quoi cet enfant qui sort de sous le lit ? à vue de nez ce n'est pas un nouveau né, il se meut à 4 pattes, à la limite de savoir marcher. Grosso modo, donc, entre 9 et 12 mois, à la louche.

Il sent une colère noire, sourde, gronder en lui. Comment a-t-elle pu lui cacher l'existence d'un enfant ? comment ? pourquoi personne ne lui a dit qu'elle avait enfanté peu de temps avant qu'ils ne fassent connaissance ? et de qui pouvait bien être cet enfant, elle qui lui a juré ses grands dieux ne pas avoir...consommé, avec son précédent fiancé ?

Et puis il regarde l'enfant. Visiblement une fille. Et il fond. Intérieurement. Elle est à croquer. Mais ce qu'elle fait à l'intérieur ne se voit pas forcément à l'extérieur...
Il ferme les yeux, se calme. Les rouvre, sur une Pelotine visiblement affolée.
D'une voix qu'il veut douce, il lui demande :


Je peux savoir ce que cela signifie ? Cela désignant évidemment l'adorable bambin qui rampe de sous le lit.
_________________
Pelotine.
Étrangement, Ladra ne réagit pas comme elle l'a prévu.
Il est énervé c'est certain, mais reste calme, en apparence. Finalement jamais elle ne l'avait encore vu hurler, et se mettre dans une colère noire, elle n'avait jamais atteint la limite, le non retour il y a encore peu de temps justement ils en parlaient. Elle admirait son époux pour cette contenance permanente.

L'enfant vint vers Pelotine, comme lors de leur première rencontre, celle ci, généreuse, partage ses sécrétions salivaires. Attendrie, comme elle est auprès de Dôn, un sourire se loge sur ses lèvres et accueille sa protégée chaleureusement.
Et puis il faut revenir à Ladra, qui attend une réponse, tout simplement.


Et bien...
Vous savez, lors de mon très bref séjour à Paris... j'étais encore enceinte d'ailleurs.
J'étais partie dans le but de vous ramener des solutions, des herbes, nous permettant de changer notre.. mode opératoire, pour.. enfin vous savez pour quoi.. et sur le chemin, j'ai honte..oh oui j'ai honte, mais j'ai craqué.
J'ai craqué seule.
Il fut difficile de me retenir, mais j'ai vu cette femme, au sol, elle était si vulgaire, vous comprenez ?


Comprenait il ?

Il le fallait.
Et il y a avait cet enfant.
Tout prés, je n'ai pas pu la laisser sur le bord du trottoir, non non.
Elle serait devenue l'une de ces hirondelles, fardées et pleines de détresse... alors non, je ne pouvais pas.


Ses grisailles se lèvent vers l'homme qu'elle aime et qu'elle sait compréhensif.

Pardonnez moi.
_________________
Sara_
    Woddy Allen
    « Quand j’ai été kidnappé, mes parents ont tout de suite agi : ils ont loué ma chambre. »


Du coup elle a changé de parents.
Cela dit, les nouveaux n'avaient pas l'air non plus ravis-ravis. Si elle avait analysé la situation -si l'âge le lui avait permis- Caroline aurait trouvé ça franchement déplacé. Elle était fille de la plus grosse de toutes les catins de Paris VIII, ce qui n'était pas rien, défection.

Et, même si elle ne comprenait pas tout, elle avait au moins la décence de saisir que tout le tournait pas rond. Elle se dit que, peut être, Ladra -même si elle ne savait pas qui était Ladra- ne l'aimait pas, parce qu'elle n'était pas bien finie, comme disait sa mère. Et en plus elle n'avait pas de cadeau pour lui. Oh, mais... mais... mais si !

Elle se mit sur ses jambes. Admire, Papa, ta fille qui marche, et refais tes calculs. L'est plus vieille que tu croyais. Ça t'en bouche un coin pas vrai?
La vache, comme les narines de Ladra étaient grosses vues d'en dessous...! Se dit Caroline, qui de là où elle était, ne voyait que deux orifices extraordinairement larges, une sorte de cabane à doigts, et à morve, oh, comme Pelotine devait être contente!


Zob-zob.
Et elle éclate de rire.
Cela dit, ayant fait trois-quatre pas un peu hésitants dans sa direction, avec des merdes de nez au bout de la main en guise d'offrande, on entend pas trop ce qu'elle dit, et on ne se rend même pas compte de la précocité de la gamine qui en trois secondes a compris la masculinité des grosses narines.
Don.
Et moi dans toute cette histoire ?

Parce que c'est bien beau tout ça, mais maman elle se lève d'un coup, me laissant là, sur le lit comme un vulgaire torchon, papa ne semble pas choqué par cet acte indigne d'une mère et la chose qui attire actuellement leur attention se moque éperdument de mon existence.

Je n'avais pas terminé de boire, j'avais les yeux fermés pour... pour... réfléchir ! c'était une feinte ! mais j'ai faim.. encore, tellement faim ! Et on me prive de repas ? Famine ! Famiiiiiiine !
Mes muscles ne sont pas encore "forgés" et il me faut produire un effort surhumain pour lever ne serait-ce qu'un peu ma tête, c'est imperceptible, donc vain.
Tout ce qu'il me reste à faire pour attirer de nouveau leurs regards sur moi c'est d'agiter les bras et les jambes, et pourquoi pas hurler un bon coup ? C'est plutot pas mal ça non ? Comme idée ? Je n'ai pas de morve à partager, et de toute façon, je suis comme maman, radine oui, ce sera l'une de mes grandes qualités, ne rien partager ! pourquoi commencer maintenant ?


Wiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiin.

Première tentative, et si je recommence ? Je risque de m'épuiser, tant pis, je tente.

Wiiiiiiiaaaaaaaaaariiiiiin.

C'est plus strident, et pénible à l'oreille, avec un peu de chance j'arriverais peut être même à faire mal aux tympans de la gamine qui me vole la vedette.
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Ladra
Grumpf. C'est peu ou prou l'état d'esprit du jeune homme lorsque son épouse lui révèle le pourquoi du comment de...ça...
Bon, d'accord, il est soulagé. Cet enfant n'est pas le sien, ils pourront donc s'en débarrasser sans scrupule s'il le fallait.
Un coup d'oeil sur l'enfant. Non, pas possible. Il va falloir s'en occuper. Mais zut quoi. Deux enfants. Il n'était pas franchement préparé à ça...
Et Doñ qui se rappelle à leur bon souvenir...
Il se tourne vers elle, lui sourit et la prend dans ses bras.


Là...là...ça va aller ma chérie... tout en la berçant.

Puis il se retourne vers son épouse et son sourire s'efface.


Vous êtes...irresponsable ! non mais vous rendez-vous compte que cet enfant est une preuve vivante de...ce que vous avez fait ? et comment allons-nous justifier sa présence à nos amis, notre famille ?

Ben oui, c'est bien joli de dézinguer la mère, de kidnapper l'enfant, mais après il faut assumer, hein ?
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Pelotine.
Puis d'abord elle n'a pas tout à fait dézinguer la mère, bon... un peu mais sans lui offrir le coup fatal, non non, elle n'a fait qu'aider à la décomposition, si on regarde d'un autre noeil son acte après tout, c'était plutôt utile non ? Démonter puis parsemer, par ci, par là, on devrait plutôt la féliciter oui ! Mais non, dès que Pelotine fait quelque chose c'est nul, pourrite, à chier, alors on la sermonne, on la gronde, et elle comme elle n'a aucune envie de s'attirer davantage les foudres de son chéri, ben elle baisse le nez, et elle encaisse, elle encaisse comme toujours, parce qu'on a beau dire qu'elle est chiante, c'est vrai mais pas assez pour s'en servir et se défendre.

Vous avez raison mon aimé, ce fut totalement irresponsable.
Que le très haut me pardonne pour un acte aussi stupide.
Pardonnez moi, vous aussi.


Mais... oui après tout, il y a toujours un mais dans une explication féminine.
Mais je vous rappelle que nous sommes en froid avec notre famille, que votre soeur se moque certainement éperdument de cette enfant, comme elle se moque très certainement de Dôn.
Et ne parlons même pas de mon père qui, si nous lui disions qu'elle est notre, il nous croirait, ma vie l'interesse tellement...tss.
Quant à nos amis, ils comprendront.

Prenons cette petite, et partons, voyageons, notre vie est celle que nous nous forgeons, moquons nous bien de ce que les autres peuvent bien raconter, tant que nous sommes ensembles c'est l'essentiel non ?


Et puis... elle pourrait toujours servir d'appât pour nos prochains méfaits. Enfin, ça... garde le pour toi Pelote, il risquerait de te prendre pour une folle.
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Ladra
Elle n'a pas tout à fait tort. Voire même un peu raison. Ils n'ont effectivement à se justifier auprès de personne de l'arrivée dans leur foyer de cet enfant. Enfant qui, nonobstant la matière gluante semblant couler continuellement de ses narines, est plutôt adorable. Et puis Dôn aurait une grande soeur, et ça c'est plutôt bien pour elle.
Alors le jeune corbeau se radoucit.
Et hoche doucement la tête.

Et se penche vers le bambin qui s'est miraculeusement mis sur ses deux pattes incroyablement potelées.


Et cet enfant a-t-il un nom ?

Cette question, outre le fait qu'elle soit très pratique, signifie surtout quelque chose d'important, et de définitif : l'enfant est adopté.
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Sara_
    "Le Prénom est une comédie française écrite et réalisée par Alexandre de La Patellière et Mathieu Delaporte, sorti en 2012. C'est l'adaptation cinématographique de la pièce éponyme des mêmes auteurs." Wikipédia.


Tout va beaucoup trop vite pour petite Caroline, qui en quelques secondes passe d'animal domestique logé sous le matelas à ap Maelweg adoptée. Non pas que la chose la chagrine, elle sait l'utilité et l'avantage de parents bienveillants, tout comme elle savait l'avantages des grosses mamelles de feue sa mère, ou du rire gras de son père qui réchauffait bien des cœurs. Elle s'en verrait ravie si elle connaissait les mots. Mais les mots à son âge, ont bien d'autres sens que ceux que les adultes leur donnent.

Le babillage de la petite sœur, par contre, lui est langage connu. Elle tourne donc la tête vers la misérable créature, et s'offusque du remue-ménage qu'elle entreprend. Allons, allons! Un peu de tenue! S'il avait fallu que moi aussi, je hurle à la première famine, je n'en serais pas là!

Mais que voit-elle, que comprend-elle? L'enfant pleure le père accourt..? Allons, c'est folie. Chez les Heurteloup on recevait un pied au cul si l'on braillait. Dans ce monde-ci, on reçoit un baiser. Elle s'en étonne. Elle n'ose comprendre. Mais, avec la logique et la perversion d'une gamine de son âge, elle saute sur l'occasion. Les larmes sont aisées à venir pour celle qui ne pleure jamais. Ô public, délecte-toi de ces larmes de crocodile, qui ne pense désormais plus qu'à te manger.

Elle plisse les yeux.
Fait trembler son menton.
Et bientôt, elle hoquète et tressaille. Voila les larmes, voila les larmes! Voici la douce tristesse de l'orpheline! Voici son désarroi! Que veut-elle, un baiser, un câlin, une étreinte? Veut-elle de ces deux gens qu'ils deviennent ses parents? Nenni. Elle voudrait un infanticide par égarement.
Pelotine.
Comment elle s'appelle ? Si cet enfant porte un nom ? Et bien certainement mais comment pouvait elle le connaitre ce nom ? C'est vrai qu'avant de rencontrer le cadavre de sa génitrice, elle avait interrogé tout les habitants de la ruelle.
L'enfant ne parlait pas, mais Ladra soupçonnait peut être Pelote de connaitre le langage des nourrissons ? Quelle idée franchement !

Et bien avant qu'elle ne puisse répondre à la cohérente question de son époux, le bébé en question se met à pleurer, comme pour répondre à Dôn qui s'est gentiment manifesté quelques instants plus tôt.
Que faire ? C'est que Pelotine n'aime pas les enfants, on pourrait le croire pourtant, elle qui fréquente Mael, Tiernvael, Tualenn, qui a vu grandir Naoned et Azarelle. Mais non ! Elle les attire c'est tout ! Elle en a horreur, et bien qu'elle ait eu pitié de ce pauvre bébé abandonné, cela ne fait pas d'elle une mère de substitution aimante.


Et bien Ladra ! Qu'attendez vous ! ne voyez vous pas qu'elle pleure, la pauvre enfant.

Cette phrase est aussitôt accompagnée d'un geste, que Pelote fait en direction de son époux, afin de s'emparer du bébé qu'il porte deja, la sienne de toute petite, de toute jolie, et tant aimée.

Et préparez l'enfant pour le coucher, nous allons avoir à faire demain.
Cela fait bien trop longtemps que nous n'avons pas.. recommencé.

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