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[RP] Rendez-vous.

Arsene_
[Taverne les femmes d'abord
parce que ça s'impose...]


Rendez-vous avait été donné. En toute discrétion, évidemment. Ils avaient utilisé un de leurs nombreux codes.

Arrivé un peu en avance il avait, comme à son habitude, salué de son traditionnel baise-main les femmes présentes et d'un geste de la tête les hommes. Amabilité, prestance, affabilité, tel était le triptyque d'Arsène. Gentleman jusqu'au bout des lèvres.

La taverne, plutôt proprette, était tenue par deux femmes qu'il avait eu l'occasion de croiser depuis son arrivée en la capitale du Duché. On y sentait une forte marque féminine. Là où, lorsqu'une taverne était tenue par des hommes, l'atmosphère était parfois irrespirable et la salubrité très border-line, ici l'air était plutôt pur et l'odeur relativement agréable. L'alcool servi, certes lui aussi très féminin, était plutôt de bonne composition et se laissait boire tranquillement, sans que l'effet ne soit assommant.

Et cela tombait plutôt assez bien, il voulait garder l'esprit tout à fait clair.

Il prit donc place et part à la discussion en cours, tout en scrutant, de loin en loin, les arrivées dans le lieu...

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Maxine.
Et de loin, il y avait elle.
La figure un peu sale et terne, les mains sèches, la chemise blanche ample et fatiguée. Elle portait une veste de tissu, par dessus la très masculine pièce blanche, et des braies d'homme ajustées. Le nécessaire pour un voyage, sans doute...
Elle revenait d'une longue marche qui lui avait coûté une journée d'efforts, quoiqu'elle n'avait guère sué avec si peu d'épaisseur de tissu sur les épaules ; il faisait frais dans le Limousin à cette époque de l'année...
La taverne était un lieu de rendez-vous tout à fait adéquat. Et propre, aussi. Tenu par des femmes, disait-on. Elle n'en savait encore rien.

Servez-moi ce que vous aurez pour ça, dit-elle alors, en posant sur le comptoir une petite bourse qui comptait, au grand dam de sa propriétaire, à peine de quoi couvrir une tranche de pain. De fait, on lui apporta un reste un peu rassi, avec une assiette de lentilles.
Avec appétit, elle avala tout, puis redressa le nez et observa les alentours. Elle avait pénétré la taverne sans vraiment s'intéresser à ceux qui s'y trouvaient, et tâchait désormais, les lèvres couvertes de sauce, à discerner tous les visages. Elle croisa celui d'Arsène. Resta de marbre.

Et se lécha les babines d'un air goulu.

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Servante cherche maison pour exercer talents naturels.
Arsene_
Il l'avait vue rentrer. Magnifique. Magnifiquement désinvolte. Même les vêtements amples qu'elle portait, qui ressemblaient peu ou prou à des haillons, ne ternissaient pas la beauté sauvage qui se dégageait de tout son être.

Il aimait la regarder vivre simplement sa vie. Vaquer à des occupations aussi simples que de se restaurer ou d'épancher sa soif.

Jusqu'au moment, où, inévitablement, leurs regards se croisaient.

Désinvolture, encore. Détachement ? snobisme ?

Il décida, lui aussi, de ne rien montrer des sentiments qui pourtant le tiraillaient chaque fois qu'il la voyait. C'était une chatte des rues, sauvage, qu'il fallait à chaque rencontre, toujours et encore, apprivoiser.

Il la laisserait donc venir à lui. Quand elle l'aurait décidé.

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Maxine.
Elle ne décida pas.
Elle aurait eu, de toute façon, bien du mal à décider.
Mais l'heure avançait, et avec elle l'exigence...! Il fallait trouver un toit. Elle haussa le ton.


- Il reste une chambre? Une nuit.


Arsène avait les joues couvertes de barbe. Elle songea à la sensation d'y glisser les doigts.


- Peut être deux.

Elle claqua l'argent sur la table, et se redressa, prenant soin, avec habileté, à faire crisser le tabouret sur le sol pour signifier son départ. Et là, de toute sa hauteur, les joues rouges du feu de l'âtre et du fumet aux lentilles, rougissant aussi sous le regard des hommes en ne quittant pas celui d'Arsène, elle quitta l'assemblée, et monta à l'étage. Les rires se turent. Devinrent à peine audibles.
Elle repoussa la porte de sa chambre sans la fermer, fit choir le baluchon au sol.


La peste m'emporte d'être aussi bornée !

Mais l'orgueil, comme toujours, l'orgueil... A sa place décidait.
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Servante cherche maison pour exercer talents naturels.
Arsene_
Ca n'était pas une bonne journée. La sauvageonne revenait en force.

On aurait dit qu'une colère noire sourdait en elle, permanente, la rongeant de l'intérieur. Il lui faudrait savoir, un jour peut-être, ce qui la mettait dans un tel état de fureur.

Le matin elle était plutôt enjouée, de bonne humeur et plus la journée avançait plus elle se renfrognait, devenait impénétrable aux autres. Et à lui. Lui qui maintenant savait détecter les signes avant-coureurs de son changement d'attitude.

Il ne la lâcha pas du regard tandis qu'elle grimpait à l'étage.

Il brûlait d'envie de la rejoindre. Mais pas tout de suite...y aller de suite serait lui montrer sa faiblesse. Alors qu'il se voulait fort contre - pour - elle...

Une inclinaison de tête - amabilité, toujours - à la tavernière pour qu'elle lui resserve, de nouveau, à boire. La nuit allait être longue. Mais il avait tout son temps...

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Maxine.
L'attente du soir était toujours très longue.
Au moindre bruit, elle levait les yeux ; était-ce l'annonce, ou ne l'était-ce pas? Si le bruit dans le couloir pouvait être celui de ses pas, son cœur manquait un battement. Était-ce lui, ne l'était-ce pas ?
Arrivait fatalement un moment où elle cessait de l'attendre et où elle vaquait à ses propres occupations. Où elle vivait sa vie.

Ce soir-là elle décida d'avancer un peu dans la lecture de l'un de ses livres -car le baluchon ne contenait que cela-. Puis, l'heure avançant, elle se glissa sous la lourde peau de bête, rapiécée et mangée par les insectes par endroit, et qu'elle rabattit sur ses épaules. Elle était encore totalement habillée ; seule la veste trônait à l'un des pieds du lit.
L'habitude avait fait, par sécurité aussi, qu'elle dorme dos à la fenêtre, tête vers la porte. Toujours. Quoique rares étaient les bruits aptes à la réveiller, c'était un gage de protection. Comme l'était le petit coutelas à lame éméchée qu'elle gardait près d'elle. Sous le lit, sous un oreiller, dans une poche, il était là quelque part : prêt à l'aider au besoin.

Les minutes passaient, la lourdeur dans ses jambes se fit plus intense. Elle sentait une tension poindre sous son fémur gauche, comme un début de crampe. Se dégourdissant les jambes sous les draps, elle continuait à penser et à réfléchir, avec la lenteur et l'anéantissement intellectuel d'un escargot. Peut être qu'il faisait la tête. Peut être était-il avec une autre femme. Avec un autre amour. Peut être très proche. Peut être était-il mieux sans elle.
Elle se retourna sur le flanc, forte douleur dans le ventre. Peut être ne viendrait-il pas.

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Arsene_
La mi-nuit était passée. Il évoluait dans un monde où l'alcool embrumait ses pensées.
Il avait passé la soirée à écouter négligemment les discussions, son esprit obnubilé par le souvenir de la jeune femme. Elle le hantait, littéralement. Il était fasciné par elle. Par sa force de caractère, sa détermination. Par l'aura qu'elle dégageait. Par ses faiblesses, aussi. De celles qui font qu'on a qu'une envie, celle de l'envelopper de ses bras pour la rassurer.

Il ne voulait qu'elle, n'avait envie que d'elle. Il voulait se lover contre elle et ne plus bouger de cet endroit.

Il était donc plus que temps d'enfin la rejoindre.
Signe de tête aux personnes présentes en guise d'au revoir et le voilà qui grimpe l'escalier. Comment allait-elle le recevoir ?

Main sur la poignée, il inspire profondément et la tourne...

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Maxine.
Elle a le sommeil lourd ; mais est restée à demi réveillée pour l'attendre.
A l'heure où, lorsqu'ils se couchent ensemble, le tonnerre lui-même ne peut pas lui faire ouvrir les yeux, elle a froncé les sourcils et miré ses pupilles vers la porte. Regard noir, regard de félin. Elle est tapie dans son lit, prête à bondir et à griffer.
Cela dit, elle sait très bien aussi que ça sera probablement lui. Cet instant est donc aussi délicieux, qu'il est tendu.
Et puisqu'elle entend tout aussi bien qu'elle les voit dans la pénombre, elle ferme les yeux.

Arsène, c'est toi.

Elle rougit un peu mais la nuit avale ce sang à ces joues, et cache sa timidité. Tout comme le craquement du parquet et des meubles en bois camoufle, croit-elle, la chamade battue par son cœur. Ah, elle est belle la fine fleur des voleurs de Limoges, à avoir la trouille dans la plus sécurisée de toutes les auberges de la ville! Alors que tout indique que c'est lui, que craint-elle?

Qu'il reparte.

Elle ferme les yeux plus fort.

Qu'il reparte dès le lendemain et qu'elle ne l'ait eu pour elle que quelques heures volées.


Arsène ?
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Arsene_
Arsène ?

Il avait pourtant fait le moins de bruit possible. Non pour s'introduire comme un voleur (qu'il était) dans sa chambre, mais pour ne pas la réveiller. Il aurait adoré la regarder dormir, à la lueur blafarde de la Lune, la voire, apaisée, dans les bras de Morphée.

Qu'elle soit réveillée n'est pas dramatique en soit, bien au contraire. Eut-elle été dans la plus haute des tours d'un château qu'il l'aurait rejointe. Elle avait su, petit à petit, prendre une place de plus en plus importante dans son coeur et dans sa vie. Elle y avait établi un nid d'où il n'avait pas envie de la chasser.

Se glissant, habillé, à ses côtés, il lui répondit simplement, l'entourant de ses bras, son dos à elle contre son torse à lui :


Je suis là mon amour...
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Maxine.
Il y a des étreintes dont on rêve pendant une vie entière.
Que dire de celle-là?
Elle ne respirait plus, et son cœur ne semblait plus battre non plus ; dans un autre espace se mouvait cette autre force : elle était habitée par cette chose étrange et inhabituelle, elle était mue par elle. Tout ce qu'elle ressentait pour Arsène la faisait vivre, si bien qu'elle pouvait en oublier l'air et le sang. Elle n'en avait plus besoin.


C'était vachement long...


Parfois, aussi, il y avait l'orgueil. Souvent il y avait l'orgueil, et cette petite moue rieuse qui la faisait sourire et dire des bêtises, dire l'opposé de ce que son palpitant aurait eu envie de dire. Oh, prends-moi dans tes bras!


Faut toujours que tu prennes ton temps.


C'était une saleté de gamine égoïste et râleuse, qui se mettait à bouder pour trois verres dans une soirée.
Mais guère souriante, boudant, grommelant, et ronchonnant comme un bébé, elle l'aimait pourtant comme sait le faire une femme.

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Arsene_
C'était vachement long...

L'intonation de sa voix...cette voix de petite fille contrariée, il adorait ça. Cette voix le faisait craquer, littéralement. Comment pouvait-on résister à une telle voix ? bien sûr elle avait des exigences, bien sûr tout n'était pas si facile qu'elle semblait le penser, bien sûr que ce ton parfois implorant aurait pu l'agacer. Mais ça n'avait jamais été le cas.
Au contraire, son coeur s'emballait, pris d'une bouffée d'amour enivrante.


Faut toujours que tu prennes ton temps...

Que répondre à ça ? toute tentative de justification serait vaine. Elle a raison, évidemment. Impossible de lui dire que l'attente fait partie du plaisir, fait partie du jeu...

Alors il ne dit rien et se contente, après avoir soulevé doucement ses cheveux, de poser ses lèvres sur la fine peau de son cou...

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Maxine.
Comme si elle savait ce qu'il allait dire...
Comme si elle savait que l'attente faisait partie du plaisir du désir du jeu, d'eux, elle grommelle encore : Ah, mais c'est pour la forme ce qu'elle grommelle, elle n'y tient pas trop, c'est pour avoir le dernier mot, et pour faire rire sa gorge, piquer ses poils quand ses joues bougent dans son cou et qu'il rit à son oreille.
C'est pour ça qu'elle grommelle !


Non et puis l'attente -je sais ce que tu vas dire- l'attente c'est pas partie de quoi que ce soit, l'attente c'est chiant d'accord, soyons honnête tu veux ? Et puis arrête avec tes bisous cinq minutes là je suis sérieuse je te parle d'un truc vachement sérieux tu m'écoutes quand je parle Arsène dis ? Je disais. Oui. C'est pas super agréable l'attente pis de toute façon il est trop tard je vais dormir là. C'est pas en me faisait ces baisers dans le cou côômme si j'y étais sensible à tes baisers m erde je suis pas une gamine quoi je disais : L'attente, flûte et crotte. M erde. Ou quoi !

Elle ne sait même plus ce qu'elle avait dit au début (sans doute cette lubie de dire qu'elle sait ce qu'il va dire, alors qu'elle ne sait pas du tout, comment savoir d'abord ?) mais elle est comme ça, un peu autoritaire, un peu à coté des choses, pas totalement dessus, comme elle ne le touche jamais malgré qu'elle le vise, ni qu'elle n'est pas sur lui mais à coté de lui. Tout ça, c'est très compliqué, et dans sa tête ça l'est aussi : mais en tous cas elle est à coté de lui et pas sous lui, crotte. Je disais. M erde. Suivez un peu, là !
Et donc elle ne sait plus ce qu'elle disait au début. S'en vanterait-elle ? Non point du tout!


...ET DONC tout ça pour dire que d'abord il est tard et tu es en retard et ça n'est PAS une excuse !

Quel hypocrite cet homme non mais dites ! Un peu plus et il lui disait que.!


Et non ça fait pas partie du plaisir !

Non mais quel TOUPET !

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Arsene_
Machine lancée. Le rituel. Il arrête donc son baiser, la regarde, à la lueur faiblarde, ronchonner. Il pose sa tête sur sa main accoudée et sourit. Et plus elle avance dans sa démonstration qu'il est un goujat plus son sourire s'élargit. Il joue, pendant ce temps, avec les mèches rebelles de sa belle, y aperçoit le petit tatouage, à la base de la nuque, passe négligemment ses doigt dessus.

Et non ça fait pas partie du plaisir !

Alors qu'elle prononce cette dernière phrase il décide de reprendre la main. Alors fermement il la fait glisser sur le dos, se positionne sur elle, enserre ses mains dans les siennes et plante son regard sombre dans le sien. Quelques instants sans rien dire, où là charge émotive ne passe que par la profondeur du regard qu'ils échangent.

Et puis, sans prévenir, il l'embrasse. Ses lèvres sur les siennes. Il ferme les yeux, le dandy, en même temps que ses lèvres s'entrouvrent et qu'une langue exploratrice darde entre elles...

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Maxine.
Elle a toujours eu du mal avec les langues étrangères.
Celle d'Arsène n'est pas étrangère
Mais c'est une langue...
Et trop d'intrusion lui fait peur. Elle tourne un peu la tête, très légèrement. Elle a peur de le repousser, elle le veut vraiment.


Arsène, je...

Et puis elle hoche la tête, de sa main qui vient contre son bras, elle caresse les écailles noires, elle caresse le dessin sur le bras. Juste un doigt qui remonte le long de la queue.

Non mais en plus je sais même pas quoi en faire de ta langue. T'es marrant toi. Elle rougit jusqu'aux racines, Dieu a voulu que la pénombre ne lui montre pas ; pourtant, douce chaleur à ses joues, qui creuse les orbites autour de l'eau de ses yeux. L'eau froide et bleue de ses yeux. C'est vrai, quoi, enfin bref. Je... Je... Elle a une manie de bouger les mains en même temps qu'elle parle. Je dois tourner en même temps que la tienne elle tourne c'est ça ? Et de tourner avec ses mains comme s'il ne savait pas ce que tourner veut dire. Et puis...aaaaaeeuuuhrk ! c'est un peu baveux. Je dois dire que je préfère quand c'est sec. Non vraiment je dois faire quoi? C'est vrai ça jamais on nous le dit. On devrait nous apprendre ça quand on est petite fille : "la langue se met là". Mais jamais on nous l'apprend, ça, hein, enfin bref. Et puis... Non mais soyons honnêtes là tu veux ? C'est vraiment baveux. J'en fais quoi de ma langue?

Tu la retiens.
Parce que tu parles beaucoup, beaucoup, beaucoup trop.

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Arsene_
Il lui sourit, doucement. Pas sûr qu'elle le voit sourire, mais elle est trop craquante, il ne peut pas faire autrement que sourire. Elle parle, parle, parle. Beaucoup trop.

La langue, tu sais... Il l'embrasse sur le bout du nez

ça ne sert pas...un baiser sur le front

qu'à parler...de nouveau lèvres contre lèvres.

Sa main droite, elle, se pose sous la nuque de la jeune femme et l'attire doucement, de manière à ce que leur étreinte soit plus forte, plus intense...

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