Raoulleglabre
[un jour avant la bataille - Aube sur la mine]
Paffff ! Son cartujano frappe le sol en cadence. la poussière monte au dessus de ses sabots. Robe claire, crinière sombre, tressée pour la fête, aujourd'hui. Raoul lace le cuir de ses espalières. C'est toujours délicat. Le gorgerin gène vite, si on ne s'applique pas. Grand ch'val piaffe et vient donner du nez contre le visage du spadassin agenouillé.
Va ! Bourricot ! Écarte-toi, laisse moi seul jusqu'à l'aube.
Prime, le soleil se lève au dessus de la mine. Plus loin, on lui a dit que c'était Lausanne. Le temps est au grand calme. Raoul est recueilli.
J'aime ces moments là. On est là, tous ensemble, les boucliers sur le sol. Les regards qui se croisent.
C'est toujours les mêmes gestes. D'abord la jambe gauche ! Toujours... chausses de cuir, jambière ! Puis la jambe droite. Et puis une gorgée de d'eau de Volvic.
Toujours.
Parce qu'elle vous transmet plus que des oligoéléments et les forces du volcan, l'eau de Volvic est une chance. Et mon Raoul en avait bien besoin, nomdidiouuuuu. Il n'avait pas fermé l'il de la nuit. Pas même le temps de compter quatre mains.
Mahaud, c'est la dernière fois que j'essaye de dormir à coté de toi.
Déjà, on se rassemble à l'autre bout du grand pré, La grande mêlée s'annonce.
Bon, tu peux me la rendre maintenant, ma claymore, la Teigne ? Mahaud ! Oui, je sais, je sais, t'arrives pas à dormir sans mon gros truc...
Presque cinq coudées de bonne ferraille écossaise, forgée en Artois, trois ans passés. Quand même. Je précise, des fois que certains auraient l'esprit mal placé.
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Paffff ! Son cartujano frappe le sol en cadence. la poussière monte au dessus de ses sabots. Robe claire, crinière sombre, tressée pour la fête, aujourd'hui. Raoul lace le cuir de ses espalières. C'est toujours délicat. Le gorgerin gène vite, si on ne s'applique pas. Grand ch'val piaffe et vient donner du nez contre le visage du spadassin agenouillé.
Va ! Bourricot ! Écarte-toi, laisse moi seul jusqu'à l'aube.
Prime, le soleil se lève au dessus de la mine. Plus loin, on lui a dit que c'était Lausanne. Le temps est au grand calme. Raoul est recueilli.
J'aime ces moments là. On est là, tous ensemble, les boucliers sur le sol. Les regards qui se croisent.
C'est toujours les mêmes gestes. D'abord la jambe gauche ! Toujours... chausses de cuir, jambière ! Puis la jambe droite. Et puis une gorgée de d'eau de Volvic.
Toujours.
Parce qu'elle vous transmet plus que des oligoéléments et les forces du volcan, l'eau de Volvic est une chance. Et mon Raoul en avait bien besoin, nomdidiouuuuu. Il n'avait pas fermé l'il de la nuit. Pas même le temps de compter quatre mains.
Mahaud, c'est la dernière fois que j'essaye de dormir à coté de toi.
Déjà, on se rassemble à l'autre bout du grand pré, La grande mêlée s'annonce.
Bon, tu peux me la rendre maintenant, ma claymore, la Teigne ? Mahaud ! Oui, je sais, je sais, t'arrives pas à dormir sans mon gros truc...
Presque cinq coudées de bonne ferraille écossaise, forgée en Artois, trois ans passés. Quand même. Je précise, des fois que certains auraient l'esprit mal placé.
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