Briana.
- [ Le Maine - Sa Capitale - Mi-octobre 1460]
Libre Cest-ce quelle était. Libre daller et de venir, dagir comme bon lui semblait, dans la limite du raisonnable. Elle vivait ainsi la Mini de Courcy, au gré de ses désirs, de ses envies.
Jamais sa Marraine, sous le toit de laquelle elle avait été placée, nétait là de lui instaurer quelconques barrières. Elle la laissait se découvrir, sépanouir pleinement, tirer apprentissage de la vie, découvrir ses erreurs.
Cétait ça grandir !
Aujourdhui encore, elle irait vaquer à ses occupations, répondant à ses envies du moment. Et ce jour, elle sétait précipitée dehors, sans que la pluie fine qui tombait ne trouve bon de la dissuader de sortir.
Elles sétaient données rendez-vous, sur la grande place publique, avec la Rouquine.
Marine Blanche : de quelques années plus âgée. Elle était tellement plus « tout » en fait.
Plus vieille, plus renseignée et surtout, surtout beaucoup plus dévergondée, et ça, Briana navait pas manqué lapercevoir et comptait bien en tirer profit. Quelque chose au fond delle lui laissait croire quelle lui ferait découvrir tout un tas de choses sur lesquelles elle ne sétait encore jamais penchées et peu importe quelles soient bonnes ou mauvaises. Tout avait un intérêt aux yeux de la toute jeune fille, tant sa curiosité était sans limite.
Leur rencontre avait eu lieu quelques jours auparavant. Une fois déjà, elle avait pu la voir aux épousailles de son Cracheur de fumée préféré et de Mae, mais jamais, jusque là, elles navaient vraiment eu le temps de faire connaissance. Jusquà ce jour où elles sétaient finalement retrouvées au même endroit, au même moment.
Le « Joli Mans » , taverne que beaucoup fréquentaient habituellement. La conversation sétait alors engagée tout naturellement entre les deux enfants et elles sétaient promises de profiter de la présence de lune et de lautre lorsque loccasion pour chacune se présenterait.
Et loccasion serait demain ! Enfin aujourdhui donc !
Beaumont derrière elle, elle sétait faufilée dans les venelles mancelles quelle commençait à connaître comme sa poche, et ce grâce aux Marmules qui navaient eu de cesse de lui faire découvrir les moindres recoins de la cité. Rejoignant lenceinte fortifiée de la Capitale, elle avait traversé la place de la Mairie en courant, se hâtant daller se mettre à labri. Ce fut sous un vieil encorbellement quelle trouva refuge, basculant à larrière la capuche de la mante qui la couvrait et dégageant de devant son visage, quelques mèches, blondes et rebelles, venues se plaquer tout contre son minois mouillé.
Son épaule trouvant appui contre un pilier gravé de clefs, elle attendait de voir venir la Rousse, là où il était convenu quelles se retrouvent. Tout juste devant la Maison aux clefs sétaient-elles dit.
A son autre bras, pendait un panier rempli de quelques miches de pain frais dont elle sétaient acquittée dun prix raisonnable et quelle sen irait distribuer au Diocèse du Mans, afin quelles soient distribuées aux plus démunis.
Ainsi donc, elle proposerait à son acolyte du jour de laccompagner.
Et pensant à elle justement Que pouvait-elle bien faire pendant quelle, impatiente, lattendait ?
* de Joseph Joubert
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- Parce que ma vie à moi est faites de rêves, j'ai décidé de faire de tous mes rêves une réalité.
" Ne rêves pas ta vie, mais vis tes rêves "... avec une pensée pour Lui