Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Phobie frigidarofromagère et autres folies culinaires

Constantin
RP fermé, si vous souhaitez participer : MP


[Montmirail - Fin de l'été]

Citation:
Ma cousine,

Nous ne nous connaissons pas, ou peu, aussi je vais me présenter. Je suis Constantin de Noldor, le fils de Lucrezia Auditore, elle même la nièce de votre mère, Lidia. J'ai souhaité, il y a peu, réunir tout les Auditore, sous la férule de mon oncle, Altaiir, votre cousin. L'idée était de former une grande alliance politique, capable de renverser Duchés et Comtés, et de plier les Royaumes à notre botte.

On m'a traité de fou.

Mais je ne suis pas fou ! Je suis un visionnaire ! Et ce, pour la plus grande gloire de l'Eglise Aristotélicienne. J'aime aussi l'odeur des roses fraîches et le gazouillis innocent des petits oiseaux lorsque l'aube se lève, doucement. Preuve que je ne suis pas fou !

Trêve de bla bla ma cousine, je vous invite à déjeuner en ma demeure à Montmirail, en Maine. Nous y parlerons politique politicienne, gros sous et de théologie, si l'idée vous enchante.

Je vous attends dans les six jours, ma cousine.

Qu'Aristote vous bénisse et vous éloigne des vaches, qui sont fort mauvaises et cruelles créatures du Sans Nom.

Faict à Montmirail, le 5 ou le 6 de septembre 1460

Constantin.


Et de fait, il l'attendait ! Oui, il avait fait dresser une belle table dans les jardins de sa petite masure, à Montmirail. Et puisqu'il aimait les roses, il avait un rosier qui, élégamment, surplombait la table. Dans l'herbe un peu sèche d'où grimpait le grésillement de quelques cigales venues de Provence, il avait fait mettre une grande table, recouverte d'une nappe blanche, sur laquelle trônait des corbeilles regorgeant de fruits, des aiguières d'argent remplies de vin et des miches de pains. Deux chaises de bois recouvertes de tissus de Damas complétaient l'ensemble tandis qu'en cuisine, on préparait les poulardes froides, les petits poids en gelée, les pastez de cochon et les saucisses cuites au sel. Bref, un déjeuner d'été comme on pouvait en trouver dans le sud de la Toscane. D'ailleurs, c'était voulu. La cousine était italienne comme lui l'était par sa mère. Il y avait là une véritable volonté de recréer un petit coin de Toscane.

S'il n'avait pas menacé le choriste de mort, ils auraient même pu écouter quelques sonnets de Boccace.

Mais comme tout les Auditore, Constantin avait son petit caractère. Et en ce début d'après midi, ce dernier était mis à rude épreuve par l'attente d'une cousine éloignée...

_________________


Vous avez une idée de Rp, mais personne pour jouer avec vous ? --> MP
Ellana...
[Ici ou là-bas – Même moment]

Ça pour une surprise…



Mon cousin,

Se présenter par courrier ? Voilà qui est étrange ! Je suis donc ravie, non pas de vous rencontrer, mais de vous lire. Je n’ai aucune mémoire en ce qui concerne les arbres généalogiques, vous pourriez être un étranger que je ne le remarquerai pas ! Allez pour cette fois je vous crois sur parole.
Nous parlerons de politique en tête à tête si vous le permettez, inutile de préciser que j’ai bien l’intention de dévier la conversation vers d’autres sujets si jamais vous veniez à vous souvenir de ces mots. Après tout, je serais bientôt reyne du Royaume et même du Monde. Ah que ca a du bon d’être visionnaire !

Par ailleurs, vous êtes réellement fou j’ai l’impression…Nous venons de nous trouver un point en commun, c’est un relativement bon début ! Pour poursuivre il serait bon d’anéantir toute trace d’humanité, en zigouillant les zozios notamment. Vous n’avez jamais remarqué à quel point ils sont sournois ? Toujours à me réveiller le matin ! Mais pour joindre l'utile à l'agréable, je ne suis pas un monstre tout de même, je propose de se servir des roses que vous affectionnez tant. Pourquoi ne pas chercher à découvrir le nombre d'épines qu'il serait nécessaire de planter dans le corps du mignon petit volatile pour le faire rejoindre Aristote? Il est bon de se montrer curieux vis à vis du monde qui nous entoure oui parfaitement!

Breeeeef j’accepte avec plaisir votre invitation, néanmoins il est bon que je vous informe d’une petite chose des plus importantes…Il n’y aura jamais de trêve de bla bla avec moi ! Jamais. Que diriez-vous de parler de plumes et de bleu aussi ? Superficiel moui en effet…heureusement je compte bien prévoir un peu de lecture. Vous allez a-do-rer. « Comment échapper au courroux divin et à la damnation éternelle : Ce soir j’arnaque le Tres Haut. » Un ouvrage passionnant si vous voulez mon avis.

J’arrive donc dans précisément six jours.

Meuh-meuh.

Ellana
.


Six jours plus tard à quelques minutes près, Ella arrivait à Montmirail, à deux pas de la fameuse demeure du cousin Auditore. Pourquoi deux pas ? Tout simplement parce que trois c’est trop loin pour frapper à la porte, et un c’est risquer de devenir très intime avec celle-ci.
Elle se demandait par ailleurs ce qu’elle faisait là, sa première réaction en temps normal aurait été de décliner vigoureusement une telle invitation, prétextant toute sorte d’horribles et dévastatrices maladies. Mais ça, c’était avant. Pas tous les jours que la Bleue pouvait passer quelques heures en compagnie d’un autre psychopathe de la famille. C’est pourquoi elle avait en plus décidé de ne pas venir les mains vides. Dans le rôle du cadeau pourri -offert à je ne sais quelle occasion à notre charmante protagoniste- je demande le fromage de l’animal inconnu reposant tranquillement au fond d’une boîte, bleue évidemment (il se pourrait même que depuis le temps qu’il traîne dedans, le présent est adopté cette couleur lui aussi, à vérifier donc).
Trois coups furent administrés sur la porte, pourquoi trois? On s'en fiche. Bref la Bleue se préparait mentalement à faire son entrée. Tam tam taaaaam.

_________________
Constantin
M'seigneur Constantin ?!

Le bedeau ? Constantin pensait l'avoir abandonné dans un coin du Palais Episcopal, sans nourriture ni eau, il y a des semaines de cela.

M'seigneuuuur !!!

Constantin, attablé, tripotant une miette de pain (parce qu'il avait la dalle et parce que la cousine mettait du temps à débarquer...), leva les yeux vers le bedeau.

Emile Plégique ? Vous ici !

L'homme, avança dans un couinement de bois et de ferraille. Lentement, sortant de l'ombre d'un prûnier, il s'avança sur le terrain cabossé du jardin. Comme à son habitude, dans son ridicule fauteuil à roulette...

Emile, Emile... M'enfin ! Emile ! Quand cesserez vous ces enfantillages ? Emile ! On ne joue plus à la cariole quand on à plus de 50 ans voyons !

Mais m'Seigneur, c'est que mes jambes bougent plus...

Aaaah ! Ne me mentez pas ! Vous roulez en fauteuil à roulette par pur plaisir ! Et vous savez ce que je pense du plaisir...

Mais m'Seigneuuuur ! C'est que mes jambes ne veulent vraiment plus bouger...

Si vous ne faites pas d'effort aussi...

Mais m'Seigneur ! J'ai été attaqué par un ours à l'âge de six ans, mon père pour me sauver s'est fait arracher la machoire, et en a crevé ! C'pas ma faute si je dois utiliser ce fauteuil à roulette... C'est l'Très Haut qui m'a fait ainsi.

Emile Plégique ! Ne prenez pas le Très Haut à parti, ainsi. Si vous vous êtes fait attaqué par un ours c'est que votre mère avait dû comettre moult péchés ! C'était une putain, n'est ce pas ?

Mais non, m'Seigneur ! C'était une sainte femme, elle priait beaucoup, elle doit être bien triste de me voir dans cet état...

Constantin, révolté, cria d'une voix aïgue :

Raaaah ! Ne me mentez pas !

Et il lui balança une pomme en pleine poire. Le pauvre handicapé tomba de son fauteuil et s'écroula dans l'herbe sèche. Il jeta un regardd craintif à son ancien patron, quand ce dernier était l'Archidiacre du Mans et qu'il était gentil, tout sympa.

Si il y a une chose que je déteste c'est le mensonge ! Et les gens qui font "Youhouuuu !" pour m’interpeller. Allez me chercher une mandoline, fissa !

Constantin s'installa plus profondément dans son fauteuil et contempla les belles collines mainoises en face de lui. Un paysage presque italien ! Si ! A l'exception du fait qu'ils étaient en France, dans la brousse mainoise, qui ressemblait plus à l'Angleterre qu'à autre chose, Constantin se sentait presque comme en Toscane ! Voyant que son ancien aide ne se levait pas pour aller chercher une mandoline, il se leva lui même, et entra dans sa demeure. Il trouva une vieille mandoline dans un coin, près de la cheminée de l'office et, sortant dans le jardin, la jeta à Emile Plégique.

Jouez, au lieu de blasphémer ! Un air gai ! J'attends une proche ou lointaine parente, brune ou blonde, belle ou laide, amicale ou non, et je ne souhaiterais pas que notre dîner (déjeuner au MA), soit interrompu par des blancs gênant.

A ce sujet, M'Seigneur, il y a une lettre pour vous... On l'a reçue il y a quelques jours, mais avec mes roulettes je ne peux pas aller très vite...

Il tendit d'un bras tremblant la missive à l'ex archidiacre. Constantin la prit, la lu. Sa cousine ? Elle voulait tuer les ziozios ? Mais c'était inimaginable ! C'était immonde ! C'était sadique ! C'était... c'était... C'était ! Et puis la lettre datait car, à peine l'eut il refermé qu'une servante, paniquée, entendit frapper à la porte.

Elle se précipita dans la demeure et ouvrit, craintive. Elle fut soulagée quand elle vit une jolie jeune, portant en son bras un fromage. Et, non sans une courbette respectueuse elle l'invita à entrer, et l'entraîna vers le Jardin.

Constantin s'amusait avec la chaise à roulette d'Emile Plégique, resté au sol avec sa pauvre mandoline.


Emile, votre chaise à roulette, c'est juste magique ! J'en veux une pour aller au marché...
_________________


Vous avez une idée de Rp, mais personne pour jouer avec vous ? --> MP
Ellana...
Enfin quelqu’un vint lui ouvrir, la Bleue avait failli attendre, et Aristote sait que quand elle doit attendre sa bonne humeur en prend un coup. Avant l’heure c’est pas l’heure et après l’heure c’est plus l’heure il parait, il allait donc falloir trouver une excuse à son retard. Emmerdant. Surtout quand on sait qu’elle avait simplement eu du mal à lire une carte. Soyons sérieux une minute, qui voudrait aller en Maine ? Tout simplement personne ! Pas étonnant que le parchemin se soit montrée récalcitrante à faire correctement son travail pfeu.

La tirant de ses réflexions et après un rapide sourire en guise de salut elle laissa la servante la précéder pour la mener enfin jusqu’au maître des lieux. Et quel spectacle !

Plus par habitude que par réelle nécessité, le chemin emprunté fut soigneusement mémorisé. Savoir où aller évitait généralement de devoir sauter d’une fenêtre ou d’essayer, en vain bien évidemment, de fracasser un mur en cas de fuite, un avantage non négligeable donc. Dans le jardin, une table joliment dressée l’attendait, ainsi qu’un homme à terre et un second en train de faire mumuse dans une chaise. Même de dos Ella le reconnu tout de suite. Non pas grâce à une vision divine, mais il n’était pas rare que les cinglés puissent se reconnaitre entre eux. Heureusement les vilaines parties poilues de son visage lui étaient inconnues pour le moment…y’a rien à faire, pour Ella le diable doit probablement se cacher au milieu d’une quelconque toison sur le corps d’un homme.
Déposant rapidement sa boîte a fromage sur un coin de la table, la jeune femme avança discrètement dans le dos de son cousin accompagné d’un sourire malicieux et approcha le visage de son oreille pour y glisser quelques mots.


Je peux en avoir une moi aussi ? Ou devrais-je me contenter de vos genoux ?

Oh elle avait l'air adorable ainsi penchée sur lui mais tut tut il ne faut pas se fier aux apparences, s'il lui proposait ses genoux elle se verrait dans l'obligation de le pousser hors de son jouet pour lui prendre la place. De quoi faire mauvaise impression en un instant! Néanmoins, pour la feignasse qu'elle est certain jour, il faut bien avouer que posséder une chaise pareille représente un réel avantage. A peine arrivée Ella songeait déjà à ce qu'elle allait dérober en ces lieux, l'esprit pratique qu'elle appelle ça généralement. De mauvaise foi? Si peu. Par contre une chose est sure, si besoin les roses et les oiseaux serviront d'otages.
_________________
Constantin
Habitué à entendre de voix ou pas, on est toujours surpris. Dans un crissement aïgu de roulettes stoppées nettes, Constantin cessa son jeu. Un jeu assez stupide, qui consistait à avancer et reculer avec la chaise à roulette en rigolant comme un dingue. Un vrai dingue, j'entends.

Saisi dans son amusement solitaire, une voix toute mimi lui demanda s'il pouvait en avoir une. Lentement, comme s'il craignait de découvrir une chose horrible, genre bouilleur d'enfants ou encore pire, un enfant vrai de vrai. Que découvrit il ?

Ce qui, contre toute attente, devait être sa cousine. Sa détestable cousine qui, au lieu de cueillir des fleurs dans les prés en chantonnant des comptines bavaroises, préférait zigouiller du zozio en buvant (très certainement) de la bière. Que son âme devait être souillée ! Si elle n'était pas de son sang, il l'aurait déjà rejoué à la "Jeanne d'Arc rend visite aux Bourguignons et finit malencontreusement sur un bûcher". Hélas, il avait été élevé dans l'amour du Très Haut, le respect de l'Eglise et la gloire du Nom.

Ainsi c'était elle, le monstre qu'il attendait pour dîner. Il eut un sourire fourbe et affable. Il se leva, et tendant le siège à sa cousine, il dit avec plein de (fausse) cérémonie :


Cousine ! Je vous rencontre enfin ! Vous êtes la plus âgée, je vous offre ce siège à roulette, et je m'offre même de vous déplacer un peu dans le jardin, et vous montrer mes roses... Nous passerons à table par la suite, si vous le voulez bien !

"Plus âgée", elle devait avoir quelques années de plus que lui... C'était pas non plus une vieille toute disloquée. Il approcha le siège ambulant, le tenant par son dossier vers sa pas si vieille que ça parente.

L'avantage quand on pousse une chaise roulante, c'est que la personne qui se fait conduire ne peut rien faire, sinon hurler quand elle est envoyée vers un mur à toute vitesse. Ou vers un puits...

_________________


Vous avez une idée de Rp, mais personne pour jouer avec vous ? --> MP
Ellana...
Hum…y’a pas à dire, il a l’air sournois, vicieux, manipulateur et barbu ! Ça pour des poils ! Y’en a un peu partout. Tellement que l’envie de lui couper la tête pointe le bout de son nez, une coupure bien nette à la base du cou et un coup de pied suffiraient largement à éloigner toute cette pilosité. Dommage elle s'est intérieurement promis d'être sage et d'avoir une attitude exemplaire. Et la plume sur le chapeau à plumes…il la traite de vieille et la considère comme incapable de se déplacer seule. Adorable cet homme c’est certain pfeu mais malheureusement Ella est susceptible. Avant de commettre l’irréparable -qui aurait consisté en une vilaine projection de chaise roulante sur le cousin-elle redressa le nez et s’éloigna d’une démarche fière en direction de ses maudites fleurs, inutile de préciser que la nature, les papillons et autres bidules bucoliques ne l’inspiraient pas plus que ça.

Pour une première rencontre ca démarrait mal, et c’est avec un immense effort de volonté qu’elle se força à s’exprimer d’un air courtois. Allez hop, il était plus que temps d’apprendre et de faire preuve de diplomatie.


Je vous en prie, appelez-moi donc Ella. D’où vous vient cette passion pour les fleurs et les oiseaux ?

Avec un petit sourire elle se prit un instant à imaginer la réaction du presque jeune homme si elle avait répondu à son courrier comme elle le faisait habituellement, c’est-à-dire en écrivant à même les plumes de ses volatiles. Pas de doute, il l’aurait très mal pris…pas au point de l’empoisonner heureusement. Oh quoi que ! Un vrai dingue serait assurément capable de zigouiller quelqu’un pour une malheureuse histoire de courrier. Méfiance donc.

Bref, faire semblant de se préoccuper de ses centres d’intérêt semblait être un bon début après tout. Mais à quoi un religieux peut-il bien s’intéresser ? Si l’on excepte le Très-Haut et les enfants baaaah il reste pas grand-chose. Autant dire que ces sujets de discussion viendraient uniquement en dernier recourt, en cas d’extrême nécessité et seulement si sa vie bleue en dépendait.


Oh ces rosiers sont magnifiiiiiiques !

Quoi ? C’est trop ?

_________________
Constantin
Ma passion pour les fleurs ?

Elle avait délaissé le fauteuil à roulette, et s'était dirigé vers ses rosiers... Tout en s'exclamant d'une voix absolument fausse sur la beauté des pétales. Constantin, obnubilé par ses plantations, tomba dans le panneau...

Il y avait deux versions de l'origine de sa passion pour les fleurs. La version courte, et la version longue.

Il choisit la version longue...


Hé bien tout à commencé en Berry, chez mon oncle Gil. Il avait des fleurs dans son jardin. C'est un vicomte, alors il est riche. Il a beaucoup de terres, beaucoup de serfs, beaucoup de soldats. Enfin, c'est un vicomte adorable. Autant vous dire que je ne porte pas la noblesse dans mon coeur. Ne me demandez pas pourquoi, je sais pas, je les aime pas... J'peux pas les piffrer, les nobliottes à peine pubères qui se prennent pour la Reine de Constantinople. Oh, vous avez vu, dans Constantinople, y a Constantin ?Vous savez pourquoi je m'appelle Constantin ? C'est parce que ma mère adorait l'Empereur Constantin, le premier à se convertir à la religion Aristotélicienne à son époque. Elle disait "Tu seras mon petit empereur..." Mais elle est morte avant que je ne le devienne, ce qui, avouons le, est triste. Mon père, Théoric de Noldor était un homme strict et honorable. Oh oui, très honorable. Il a fait une croisade, je crois, bien avant ma naissance. Il a massacré beaucoup de mamelouks et de païens. Il disait que c'était comme ça qu'on allait au Paradis Solaire, en tuant tout les ennemis de l'Eglise. C'est pour ça que je veux que tout les hérétiques meurent. Enfin, c'est pas le sujet. Qu'est ce que le sujet déjà ? Ah oui, les poissons d'eau douce. Ces fabuleuses créatures, puissantes et majestueuses, qui dans un flip flop de leur longue queue ondoient dans les eaux paisibles des rivières et des lacs. Je hais les poissons. Ils m'effraient avec leurs branchies. C'est comme les vaches, elles n'ont rien fait de mal, hein, mais bon, je sais qu'elles sont mauvaises. En fait, avez vous remarqué l'attrait qu'ont les vaches pour l'immobilisme ? A mes yeux c'est une preuve que les vaches sont des démons. Je pense qu'en chaque vaches sommeille une machine à tuer les humains. Ce sont elles ou nous ! Et franchement, je vaux mieux qu'une limousine je crois. De même, les pommes sont des choses assez singulières. Je me balade jamais sans mes pommes. Regardez, elles sont là bas, au fond du verger. Les pommes de Montmirail sont réputées pour être absolument dégoûtante. Mais moi je les aime beaucoup. Elles sont acides, extrêmement acides, au point de vous faire fondre un parchemin, dures comme de la pierre, mais par Saint Nicolaïde, qu'elles sont juteuses. D'aucuns disent qu'elles n'ont pas de goût. Moi cela ne me gêne pas. C'est comme les oiseaux, c'est trop beau un oiseau. Et puis ça peut voler. Ca peut faire plein de trucs dans les airs. Ca c'est génial, non ? Moi je rêve de pouvoir voler. D'inventer une machine qui me permette d'aller tout là haut. Mais bon, comme le disait ma vieille tante Sybille "Constantin t'es une buse ! Tu pète pas les jambes à un canard..." Elle était périgourdine, c'est pour ça qu'elle comparait tout le monde aux canards. Mais elle produisait un fabuleux paté, qu'elle à nommé "Foagra". C'était bon, didiou, c'était bon. D'ailleurs, j'en ai pris pour vous, du bien frais ! A cessons de parler de moi, parlons de vous ! Parce que c'est vrai que je vous connaissait pas avant, mais c'est que le clan Auditore est large, aussi large que le pantalon d'un charretier obèse après un début de Carême. Il y a mon oncle, Altaiir, ma tante Nine, ma cousine Minah, vous, mes cousines Atche, Angelique et Elli. Il y a le cousin Leopold Henri, il y a vous même, votre frère je crois... enfin, je n'ose me plonger dans notre arbre généalogique. De peur d'y découvrir que ma mère est mon père, ou bien l'inverse...

Sur la table, profitant d'un soleil rude et agréable de septembre, la boite à fromage fondait peu à peu. Tandis que, dispersés harmonieusement sur la table, les rares plats chauds à l'origine, commençaient à refroidir... La machine était lancée ! Au fin fond des particules lactiques se développaient, telles les armées d'Hannibal en marche pour Rome, des milliers de petites bactéries. Ce que, à cette époque, on ne connaissait pas, bien sûr... Et la graisse d'oie, autour du confit de canard refroidissant se gelifiait lentement, sous le regard impuissant d'un pâté de lapin vidée de toute chaleur...

Il faut bien avouer que toutes les familles aussi prestigieuses que les nôtres ont leur petit secret. Et ce même du côté de mon père, chez les Noldor, j'ai appris des choses peu avenantes. Lesquelles ? M'enfin, Ella, laissez moi vous appeler Ella, n'est ce pas ? J'insiste ! Ne faites pas la coquette, nous sommes du même sang ! C'est comme si nous étions frères et soeur ! J'ai l'impression de tout savoir de vous, n'est ce pas ? Alors, que disais je... Ah oui ! Je disais, m'enfin, Ella, nous ne nous connaissons pas assez ! On a pas gardé des faisans ensemble, dites donc... Que vous pouvez être intrusive ! Et dire que vous vous intéressez si peu à mon existence pour ne faire montre de la votre que bien après moi... Ah, que je suis désolé que ma future épouse ne soit pas présente, elle aurait adoré vous rencontrer. Elle ne connait pas beaucoup les membres de ma famille. Altaiir... mais je crois qu'il lui a fait des avances. Ce qui un jour lui vaudra la castration, mais ne lui dites pas. C'est un libertin, je pense. Moi je ne suis pas du tout comme ça. Jamais, Deli et moi n'oserions, ho non jamais ! Avant le mariage ? Jamais ! Je ne veux pas risquer d'aller en Enfer... Z'imaginer, un archidiacre chez les diablotins... Quoi que j'aimerais bien avoir une fourche, mais uniquement en présence d'enfants. Certains disent que je suis une menace pour la pureté de leurs âmes, ce à quoi je répond en portugais "Grachias Amigoche !" Enfin bref, je disais, les roses ! Ah ce qui m'a amené à les aimer...


Il eut un sourire indulgent et simple. Le genre de sourire que l'on vous fait comme pour dire "Mais enfin, c'est évident..." Puis, il dit d'une voix guillerette tout en se grattant la barbe dans un mini crissement "shfrriiit, shhfriit" :

Voyons Ella, les roses sont rouges, bien sûr. Et c'est ma couleur préférée...Vous ne le saviez pas ?

Dit il en toute innocence à Ella. Sa cousine à la bleutée sans pareille...
_________________


Vous avez une idée de Rp, mais personne pour jouer avec vous ? --> MP
Ellana...
Et dire que tout commençait à peu près bien…Une réaction bleutée à chaud ? Oh mon Dieu ! Oh Seigneur ! Oh Toi la Haut ! Oh défection !

Ahem…C’est qu’il parlait beaucoup là, on aurait presque pu considérer que c’était humainement impossible. Presque donc. Pour le coup la Bleue était restée, comme une vache, immobile, la bouche légèrement entrouverte, se demandant encore si elle devait ou non l’interrompre. Ah non ça c’est certain, elle n’allait pas demander pourquoi il n’aime pas la noblesse. Il a peur des poissons ? Rien de plus normal ! Les vaches ? Idem. Oh bah tient, lui aussi il aime les pommes, il est encore possible de le sauver. Non finalement non... Mais bordel qu’il y aille chez les diablotins ! Ils s’occuperont de son cas ! Ou alors il aura l’impression de se trouver au milieu des siens, entre psychopathes doit y avoir des signes de reconnaissance qui ne trompent pas.

Et quand il se gratouilla la barbe la jeune femme fut sur le point de tourner de l’œil, l’horrible son qui lui parvint à l’oreille droite était une incitation au meurtre. Mais elle contrôle parfaitement la situation, comme toujours, surtout quand les poils cessent de s’exprimer.
Olééééé ! Le cousin s’enfonce encore un peu…il aime le rouge ! Le rouge ?! Horreur ! Infamie ! Ahhhhh ! Très bien, c’est la guerre.


Parlons des rames ! Les raaaaaames..ahhh les rames ! N’est-ce pas fabuleux ? Les gens s’obstinent à se servir d’épée mais pour quoi faire ? Un vulgaire bout de métal puant pfeu. Alors qu’une rame, c’est fait en bois, moins y’a d’arbres et moins y’a d’écureuil. Il faudrait que tout le monde possède une rame pour être certain de bien exterminer toutes ces bestioles immondes à la queue touffue. Non mais c’est vraiment monstrueux…revenons aux rames ! J’en ai moi-même une depuis des années, elle fait un peu partie de la famille maintenant. Je vous l’aurai bien présenté aujourd’hui mais elle est souffrante, la pauvre petite est restée sagement au lit pour la journée. Inutile d’aggraver son cas.
Breeeeef vous voulez voler ? Je peux vous apprendre si vous le souhaitez. Montons donc sur le toit et sautez, vous ferez d’une plume deux coups. Vous ne réussirez pas à voler et en plus vous irez rendre visite aux diablotins qui vous sont chers...évidemment il serait préférable de ne pas atterrir sur une fourche outch ça doit faire mal ! Bah oui, croyez quand même pas que le Très Haut va vous tendre la main pour vous empêcher de tomber ? Vous rêvez cousin ! Il vous jettera peut-être quelques pommes sur la tête qui sait...il est vachement gentil cet homme ! Oh ! Vachement j’ai dit vous avez entendu ?


Poursuivant d’une voix doucereuse et s’armant d’un sourire mauvais. Le fourbe…il remue la rame dans la plaie mais pas de problème, Ella a réponse à tout. Amis poètes, ceci est pour vous.

Je m’égare…alors comme ça vous aimez le rouge ? Je déteste cette couleur mais si ça peut vous faire plaisir je vous offrirai un mouchoir rouge...le mois prochain. C’est raté pour celui-ci.

Puis vive le bleu merdouille ! C’est une couleur sublime, tout comme moi soi dit en passant. J’ai effectivement un frère, un fervent religieux oh oui ! Un gout prononcé pour le noir malheureusement, mais il sait faire la cuisine ! Pour le reste...j’ai croisé brièvement Altaiir une fois, je vois Nine un peu plus souvent, elle est adorable ! Et elle grogne aussi ! On grogne de la même manière elle et moi c’est fou ça non ? Grognez pour voir s’il y a aussi une petite ressemblance. Vous aimez les plumes ? Je serai enchantée de rencontrer la femme qui a le courage de vous supporter a longueur de journée, euh..votre femme! Oui moi ravie de voir elle. Bon les plumes! Je ne sais pas d'où me vient cet intérêt pour le moins particulier mais le fait est que je les adore. Je ne sors jamais sans plumes pour retenir mes cheveux, je me sentirai nue! Puisque nous sommes en famille permettez que je vous dise quelque chose, si vous ne le permettez pas je le dirai quand même soyez en sûr. J'aurai du m'exprimer il y a déjà quelques minutes, mais disons que vous allez devoir revenir en arrière pour caser mes paroles à la bonne place. Vous êtes prêt? Maintenant...Mais fermez là! Silence! Plus un mot! Merdouille j'en ai sauté la moitié...c'pas les diablotins que j'ai sauté je le précise pfeu.


Zouplà quand il s'avère que c'est nécessaire la Bleue est capable de passer de la rame à la barque en un rien de temps.

Vous auriez un peu d'eau très cher? Je meurs de soif.
_________________
Constantin
Constantin notait, à chaque parole de sa belle et gentille cousine, tout ce qui pourrait l'amener à la massacrer sauvagement à la hache.

Déjà, mauvais point, elle voulait le balancer du toit. Et pire, çà la ferait marrer. Bon, Constantin rigolerait bien aussi, de la stupidité du truc. Quitte à se briser une jambe, autant que ce soit drôle... mais risquer de s'envoyer en enfer.

En plus, elle disait vachement. Ce qui à chaque fois provoquait chez l'ex archidiacre un tic nerveux. Son oeil gauche se fermait et s'ouvrait sous une paupière tremblotante. Il pria pour qu'elle ne le remarque pas. Sinon, il aurait droit à du "vachement" pendant tout le repas !

Autre point. Elle aimait le bleu. Personne n'est parfait lui avait enseigné à l'Eglise. Et il faut faire avec. Ça, il ne pouvait pas lui en vouloir, pour l'instant... D'autant qu'elle s'offrait de lui donner un mouchoir rouge le mois prochain et ça ! Ça c'était vraiment sympa !

Les plumes c'était une autre histoire. Venir habillée comme une poule tombée dans la cuve d'un tanneur produisant des tissus colorés en bleu c'était pas non plus le rêve. Mais ça, Constantin pouvait le supporter ! Il mangeait bien du canard. En parlant de Canard, Tante Sybille aurait dit "Ca pète pas deux pattes à un Canard..." Et c'était bien vrai !

Elle lui demanda un verre d'eau, comme il était l'hôte, et que, même si ça cousine était détestable, il l'aimait bien quand même avec sa rame souffrante, il dit :


De l'eau ? Mais prenez donc du vin ! Et allons nous attabler, voulez vous ! Ca va être froid...

Il rit d'un rire que prenne les petites pucelles de seize ans, quand elle vivent dans un château avec de grandes fenêtres. Je te claquerais ça à grand coup de rame moi !

Je ne sais pas grogner comme un Auditore, je vous assure ! Si j'essayais de grogner, je passerais pour un malade mental essayant d'imiter un chat en train de feuler... Et je ne voudrais pas vous effrayer pour notre première rencontre !

Il lui montra un siège à la table et dit :

Installez vous ! Que l'on serve à boire à Dame Ella ! De l'eau, du vin, qu'importe. Tout ce qu'elle choisira. Même si je pense qu'elle préfère la bière tiède...

Et il éclata de rire.
_________________


Vous avez une idée de Rp, mais personne pour jouer avec vous ? --> MP
Ellana...
Qu’est-ce qu’il y a de si extraordinaire à ce que sainte Ella ne boive que de l’eau ? C’est sûr que pour une ancienne ( ?) Bourguignonne c’est la honte…Hein ? Que quoi ? Ça va être…froid ? Et il ose en rire ! D’une nature éternellement optimiste malgré tout, elle estima qu’en éloignant assez longtemps de la table son cousin, les plats auraient le temps de chauffer au soleil. La situation commençait à devenir vachement inquiétante cette fois-ci. Oh tient, même en pensant elle essayait de faire enrager le Constantin, qui sait, si ça se trouve il ressent une petite électrocution à chaque fois qu’elle pense aux herbivores. Vache, Vachette, Vachouille, Vachement… Bref, qu’il s’étouffe avec son vin, finalement c’est pas une légende que de dire que tous les diacres et autres bidules religieux sont surement alcooliques.

Comme une rame -avec un nœud papillon bleu autour du manche-que l’on conduirait près d’un feu, Ella s’installa autour de la table, s’armant de courage pour ne pas fuir avec toutes ses plumes loin de l’odeur de refroidissement des divers aliments présents. Elle pouvait presque les entendre ricaner… « gnéhéhéhéhéhé vient maaaaange nous ! Ah mais non, tu peuuuux pas, personne ne viendra te sauver, persoooooonne ! ». C’est clair maintenant, optimisme ou non, dès le moment où on lui servira le premier plat, elle allait faire semblant de tomber dans les plumes. La question est donc réglée.

Une fois les fesses confortablement posée sur sa chaise, la Bleue prit le temps d’observer son cousin d’un air mauvais. Ce genre de regard qui susceptible de réduire en miettes tout homme portant du rouge en sa présence ou qui se permettait de rire encore et encore ! Qu’il continue et il pourrait bientôt avaler une bzz bzz (oui elle a aussi peur des abeilles, rien que de penser/dire ce mot lui file des boutons sur les pieds). Voilà une autre question, est ce qu’elle allait tenter de le sauver si jamais ce cas de figure se présentait ? Gniark !

Allez ! On va dire qu’elle l’aime bien, il est pas si désagréable finalement. Il faut relativiser oui absolument !


De l’eau, je veux de l’eau. Vous connaissez la chanson, ce que femme veut toussa toussa. Qu’est-ce qui vous fait dire que d’une part je pourrai apprécier quelque chose d’aussi fade que la bière et d’autre part, pourquoi la boire tiède ? C'est ridicule n'est-ce pas? Soi on aime le chaud, soi on aime le froid! 'Fin ca semble évident..

En l’occurrence Ella aime le chaud et, prête à tenter le tout pour le tout, elle adopta une attitude plus détendue, plongeant des yeux diaboliquement euh..bleus dans ceux de son cousin avant de s'exclamer d'un air réjoui :

Alors comme ça, vous aimez les roses?

J'avoue, c'était facile.
_________________
Constantin
Soit.

P'tet qu'il l'avait vexé, au final ? P'tet qu'il aurait pas dû lui proposer de la bière... tiède qui plus est. Il pensait qu'elle était du genre à boire ce genre de liquide foireux, roter et chanter des chansons paillardes après. Mais bon, selon toute vraissemblance, elle avait reçu une éducation à la Auditore. C'est à dire, un peu de tout, mais surtout du bon. Pas trop vulgaire, pas non plus précieuse et ridicule comme certaines. Bref, bien éduquée quoi...

De l'eau, pour ma cousine !

Aussitôt, la servante approcha, cruche d'eau en main, et en versa dans le gobelet d'argent cisaillé. Constantin, lui, se fit servir du vin. Un vin léger de Saint Emilion, produit par les frères de la Sainte Pénitence Douloureuse du Calvaire de Sainte Louise de Parme. Il en but une gorgée, tandis qu'elle le relançait sur les roses. Tout en palabrant, il se servit un morceau de pastez de truite et commença à grignoter la croûte. De fait, le plat était totalement froid, mais ça ne le gênait pas.

Ce qui le gênait, c'était l'odeur nauséabonde qui se dégageait de la boite à fromage que sa cousine lui avait apporté. Mais c'était un présent... il ne pouvait critiquer sans risquer de vexer celle qu'il avait invité !

Les roses et toutes sortes de fleurs ! Voyez, les plus beaux spécimens décorent la table. Là, vous avez quelques roses de ma roseraie, ici de belles violettes et là, des lys... n'y voyez aucune affiliation politique. Je ne suis pas spécialement royaliste.

Ben voilà comment on amène un sujet à table ! Bon, il allait pas lui demander de l'aider pour les royales maintenant... Il attendrait un petit peu, quand il aurait l'occasion de la faire boire. Il eut un sourire, belle réponse au regard haineux qu'elle semblait lui lancer. Mais Constantin n'était pas du genre à regarder quelqu'un dans les yeux. Il avait sa technique, qui consistait principalement à fixer un point imaginaire au dessus du nez. Suffisant et efficace. Mais regarder quelqu'un dans les yeux ! Certes non ! Jamais !

Mais parlez moi de vous ma cousine, après tout je vous connait si peu...

Il croqua dans un morceau de pastez froid et se délecta.

Mangez, c'est encore meilleur frais ! Et racontez moi tout...

Autant se gaver maintenant, il pourrait prétexter avoir trop mangé si elle lui imposait de manger du fromage. Il n'était pas friand, mais celui là, vu l'odeur, avait dû mal supporter le voyage...
_________________


Vous avez une idée de Rp, mais personne pour jouer avec vous ? --> MP
Ellana...
Intéressons-nous à cette situation au ralenti : il était presque possible de voir la petite goutte de sueur se former sur la tempe bleue avant de glisser le long du délicat faciès, arborant pour l’instant un regard apeuré, pour finalement finir sa course dans l’herbe avec un PLOC retentissant. Dommage, la réalité est bien moins poétique…le gobelet d’eau fut vidé en à peine quelques secondes dans une tentative désespérée de reprendre ses esprits, et ce malgré la puanteur émise par son « cadeau ».

Ah ! Une diversion ! Qu’il soit béni oui parfaitement. Tout le monde le sait, parler la bouche pleine c’est pas poli. Soit, elle ne mangera rien aussi longtemps qu’elle trouvera quelque chose à dire. Sans prêter attention aux gargouillis ventraux et n’écoutant que son courage, Ella se mit à réfléchir à ce qu’elle pourrait lui révéler sans risquer d’entacher sa merveilleuse image. Que dire…Alors oui, voyez-vous j’ai une fille batarde avec un brigand. Puis vous savez quoi ? Ouiii je fréquente la plupart du temps d’horribles personnes et je fais des choses tout aussi horribles. Et avant ca hummm bonne idée !


J’ai été douanière, un travail formidable oh oui. Dommage j’ai dû arrêter à cause de ma rame qui est tombée malade. Bouarf une confession s’imposera à l’issue de ce diner. En Bourgogne, oui c’est là-bas que j’ai habité pendant de nombreuses années, prendre un bain de vin dans un coin comme ça semble presque normal. Enfin pour moi ça l’est. Que dire de plus...je ne suis pas spécialement royaliste non plus, à vrai dire je ne le suis même pas du tout.

J’avoue qu’en ce moment l’ennui s’avère être mon principal soucis tssss je déteste m’ennuyer ! C’est emmerdant au possible ! Comment occupez-vous vos journées hein ? Vous priez les trois quarts du temps et dormez pendant ce qu’il reste ? Ou l’inverse ?

Alors que la jeune femme reprenait peu à peu des couleurs en ignorant tant bien que mal la barbe de son vis-à-vis qui lui faisait de l’œil depuis tout à l’heure, elle poussa distraitement du bout des doigts sa boîte à cadeau au centre de la table.

Gardez un peu de place pour le dessert surtout..je serais bien venue avec une tarte mais malheureusement mes compétences en cuisine sont assez limitées pfeu.
_________________
Constantin
Bourguignonne donc.

Il acquiesça, bien qu'il s'en foutait royalement. Qu'elle soit bourguignonne ou périgourdine importait peu, à vrai dire. Ce qu'il voulait c'était la rencontrer, la jauger et voir s'il pourrait en tirer quelques choses. Douanière, c'est un métier d'avenir. Autant que diacre, pour sûr ! Pouvait il lui avouer quels étaient ses activités secrètes ? Non, ils ne se connaissaient pas assez ! Il préféra garder le silence, un silence religieux, sur ses activités extra aristotélicienne.

Pour ma part, je suis du Berry. J'ai traversé la Touraine quelques mois. Etant le neveu de Camille d'Anclair, j'ai été, comme ma chère tante, déclaré traître et menacé de mort par les hommes du Coeur Navré. Ils ont promis de m'occir et de me faire bouffer mes tripes. Mais autant vous dire que la dernier fois que j'ai vu Falco, il a prit peur, et ne m'a même pas attaqué. Coup de bol ? Intervention divine ? Stupidité Navrée ? Les trois à la fois je pense... Enfin, je m'étale...

Comme cette chose immonde qui, peu à peu, prenait de l'ampleur dans la boite à cadeau. Il n'en mangerait pas... Oh, c'était sûr ! Le mieux restait de détourner l'attention encore un peu...

Tout ça pour dire que j'ai débarqué en Maine, par la suite. J'y ai servi l'Eglise, et je la sert encore. En Touraine j'avais trouvé ma future épouse, Deli, une femme exceptionnelle. Je suis certain que vous vous entendriez bien avec elle. Enfin, je m'étale de nouveau... Concernant votre ennui, j'espère que vous amusez auprès de moi, et que vous resterez quelques jours à Montmirail pour découvrir cette ville si animée.

Là, tout en haut, dans les nuages, un grand barbu devait se rouler par terre en pleurant de rire. Montmirail, animée ? C'était un oxymore. Nouvelle vague nauséabonde. Tandis que la folle tordue poussait le joli présent vers lui. C'était sûr, elle voulait sa mort... Mais quelle mauvaise femme !

Une place pour le dessert ? Et dire que vous n'avez encore touché à rien ! Mangez, ma cousine avant que ce ne soit trop froid. Mangez... Tenez, prenez donc un morceau de ce rôti de veau. Il y a quelques raisins et des pommes, mangez. Vous êtes toute maigre.

Il piqua une saucisse froide et commença à la grignoter lentement, scrutant son invitée, qui ne mangeait toujours pas. Etait elle indisposée ? Lui en voulait elle pour la question de l'âge ? Il fit un signe à la servante, qui vint resservir un gobelet d'eau qu'elle avait bu d'un trait. Un borborygme insoutenable brisa le silence. Il leva un coin de sourcil, jetant un regard un peu gêné à la donzelle. Un regard type... "Les latrines sont au fond à droite..."

Suis-je bête, vous n'aimez peut être pas le veau ou le lapin. J'ai fais préparé une poularde rôtie, rien que pour vous. Je n'aime pas que l'on tue des oiseaux, mais je sais que c 'est un met très apprécié, que l'on sert à la cour du roi de France, un met fort cher tant la poularde de Montmirail est rare. On ne la trouve qu'en lisière de bois ou en taverne. Celle çi vient des bois. Hélas, vu votre arrivée tardive, elle a peut être un peu refroidie, mais ce n'est pas grave. On dit que c'est bien meilleur froid ! Vous me vexeriez si cela ne vous plaisait pas !

Il eut un sourire poli, non sans croquer dans un morceau de saucisse, tandis que ses dents raclèrent la pique. Un léger bruit métallique résonna. Léger, hein, pas comme l'odeur de fromage qui se dégageait de la boite. A vous déboucher les narines. A faire fuir les hérétiques jusqu'à Warsow, au Royaume de Pologne.

Vous parlez toujours de votre rame... Est ce une métaphore pour parler de quelqu'un de proche ? Car je vois mal une femme aussi distinguée que vous, se trimbaler avec une rame sous la robe...

De nouveau petit sourire. Mais pas poli du tout ! Plus du genre... que j'suis drôle quand même ! Il croqua de nouveau dans la saucisse, et de nouveau tinta le bruit métallique.
_________________


Vous avez une idée de Rp, mais personne pour jouer avec vous ? --> MP
Ellana...
Impossible de décrire son état psychologique du moment, il n'y a pas de mots assez forts pour exprimer toutes les émotions qui défilèrent sur son visage. On l'aura compris, cette fois elle craque. Son siège fut repoussé lentement et tout aussi calmement (ah ah) Ella s'approcha de son cousin, décala le verre devant lui et le fixa d'un air meurtrier avant de s'exprimer, pardon, avant de hurler. D'une nature plutôt instable, sa colère fut divisée en plusieurs phases.

1-Elle est méchante.
Constantin de Noldor...Allez vous faire foutre avec toute votre putain table! Je déteste le froid sous toutes ses formes! Dites moi encore, ne serait ce qu'une seule fois de toucher à un de ces trucs là devant nous, et je vous étrangle! Oh non j'ai mieux, bien mieux, beaucoup mieux! Je vous force à tout avaler!Vous finirez bien par vous étouffer! Même pas besoin de me salir les mains!

2-Elle est diplomate.
Soyez certain que j'apprécie énormément l'effort que vous avez fait pour m'offrir un repas de qualité. Je vous en suis très reconnaissante.

3-Elle grogne encore.
Tssss dégueulasse! Vous voulez surement m'empoisonner. Ça m’étonne même pas! J'ai tout de suite vu a quel point vous étiez vil et perfide, mais c'est grâce a tout ceci que je vous aime bien surement. Parlez pas de ma rame! Si vous l'insultez elle, vous m'insultez moi vous le saviez? Et quand on m'insulte j'ai une très nette tendance à couper des membres, diacre ou pas, ça élargira ma collection de parties du corps humain.

4-Elle se venge gniark.
Loin de moi l'idée de vous empêcher de manger par contre. Tenez, pour me faire pardonner ce très léger emportement, permettez que je vous offre un fromage. Et j'aimerai vous voir, immédiatement, en manger un morceau. Je tiens vraiment à savoir ce que vous en pensez.

Distinguée ou non, au lieu de reprendre sa place, Ella posa son royal popotin sur le coin de la table près d'elle, inclina la tête et sourit à son charmant cousin. Un sourire parfaitement innocent..oh quoi que, manquerait des dents pointues pour qu'elle ressemble à un requin prêt à dévorer sa proie au moindre signe de faiblesse. C'est beeaaauuuu la famille!
_________________
Constantin
Il eut un sursaut effrayé. C'est qu'elle pouvait faire peur, la cousine. Rapidement, Constantin prit contenance, et fixant le regard haineux de la bleue avec une froideur à faire peur des enfants de choeur, il écouta ou plutôt, supporta, la diatribe de la bourguignonne.

Aussi, eut il un mode de réponse identique à celui de son interlocutrice.

Petit 1, il était vexé.


Hé bien, ma foi, vous seriez arrivée plus vite, nous n'aurions pas à manger froid. Mais vous avez pris votre temps, sans nul doute à massacrer la faune volatile des forêt que vous avez traversé. Cela ne m'étonnerait pas, d'une femme arborant le bleu comme un panneau de réclame.

Petit deux, il pouvait accepter les compliments, même s'ils étaient hypocrites.

J'ose l'espérer, je ne me suis pas donné tant de mal pour rien.

Petit trois, il pouvait rire d'une situation passablement absurde. Aussi afficha t il un sourire moqueur, toisant par le bas, sa cousine debout.

Ma cousine, si j'avais voulu vous empoisonner j'aurais mis de l'arsenic dans le verre d'eau que vous venez de vider comme une vache...*tic*... une vache *double tic* assoiffée. Je ne me serais pas brisé le popotin à corrompre tout les plats dont j'offre les restes aux gens de ma mesnie ou aux pauvres. Concernant votre rame, n'abordons plus le sujet, car je vais rire. Et quand je ris, je suis méchant. Et quand je suis méchant, même avec un bras en moins, je peux faire, je dois l'avouer quelques dégâts.

Petit quatre, Constantin, même s'il sait être grande gueule, peut être lui aussi très diplomate...

Et, pour finir, votre fromage, je vais en manger. Je n'aime pas le fromage, je hais les gens qui en mangent devant moi, mais je reste poli et un hôte avisé. Aussi je vais en manger, devant vous, pour vous faire plaisir. Cela ressemble plus à de la torture... Mais bon, vous venez bien de me menacer de me démembrer... Nous avons déjà, de trop loin, dépassés les limites de la bienséance.

Il fixa la boite à puanteur et déglutit. Il prit la chose, se demandant s'il ne risquait pas de pourrir en mangeant ce truc... Il prit sa pique à saucisse et, ouvrant la boite, la planta dans la mixture lactée... Il eut une remontée acide, qui, brûlante, vint griller le fond de sa gorge. Le morceau de fromage monta vers lui, une larme perla le long de sa joue. Si Ellana le remarquait, elle rirait bien ! Ouvrant la bouche, et fermant les yeux, il mangea le fromage.

Et ce fut le drame.

Aussitôt ses papilles se déchaînèrent. "Mais c'est dégueu !" Révoltées, elles luttèrent contre le goût immonde de pourri, de lait de brebis et de vache fermenté, et de moisi qui emplit, en une seconde, sa cavité buccale.

Puis, ce fut ses narines, qui entrèrent en secession. "Noooon, pouah ! Ca puiiir !" Constantin plissa les yeux encore plus fort, tandis que le morceau de fromage, à peine mâché, pour ne point liberer l'immonde arôme de champignon et d'herbe, s'écoulait, avec lenteur, dans son gosier. Constantin, élevé dans le respect, se força à sourire, tandis que des larmes coulaient à flot sur son visage.


Hummm...Ch'est délichieux...

Mais, visiblement, l'estomac constantinien n'appréciait pas autant que son maître d'être forcé. Le fromage fit un aller retour. L'instant d'après, une gerbe de vin, de fromage éparpillé, de saucisse et de croûte de paté, jaillit hors de sa bouche.

Quelques goûtellettes s'élevèrent vers les cieux, mais n'allèrent pas assez haut, s'éclatant sur la poitrine de la cousine, tandis que le gros de la rivière vomitive alla s'étaler sur la belle robe bleue de la bourguignonne.

Constantin, saisit de convulsions, abbatit la pique qu'il tenait toujours dans la main à deux doigts de la propre main de sa cousine. Quel contrôle de lui même !

La chose finie, et allant s'égoûter dans l'herbe sèche du jardin, Constantin lança un regard de pure haine, de pure folie, à la bleutée. Saisissant la pique, et crachant par terre, il se leva de tout son être, et, pointant la mini fourche vers la gorge d'Ellana, il dit, enfin, il hurla :


Par Saint Nicolaïde de Montmirail ! Vile puterelle ! Vous mériteriez d'être battue à mort ! Et dire que vous êtes de mon sang ! Mais je vous honni ! Je vous honni, la Bourguignonne !

D'un revers de la main il propulsa la boite à fromage dans l'herbe, loin, le plus loin possible de lui... Et, prenant le plat de petits légumes au sauce froid, il le balança sur la Scipio.


Voilàààà ! J'viens d'inventer un nouveau plat ! La Bourguignone Bleutée aux petits légumes Mainois !

Dans l'esprit du diacre, il y avait eu déclic. Jamais de sa vie il n'avait réellement mangé du fromage. Seulement grignoté un petit bout, par çi, par là. Rien de bien important, ni de bien dégoûtant. Mais faites le calcul dans votre tête :

Constantin est Auditore par sa mère, c'est à dire à 50% psychopathe. + Constantin n'aime pas le fromage, s'il en mange, il vomit + Sa cousine l'a vraiment échauffé... on récolte quoi ?

On récolte une baston.

_________________


Vous avez une idée de Rp, mais personne pour jouer avec vous ? --> MP
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)