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[RP] Toute fin a un commencement

Anthoyne
Une mèche rousse glisse entre ses mains et sa mémoire se ravive. Il se souvient de cet évènement. A qui était cette mèche ? Léger sourire sur ses lèvres. Il se remémore. Oui. Cette femme. Elle l’avait supplié…

Un souvenir. Une promesse. Un désir secret. L’immatériel.
Un parchemin. Une plume. Un encrier. Le matériel.
Le matériel et l’immatériel vont s’unir pour accomplir le souhait du Très Haut. Ou la mission d’un fou.


Leha, ma belle Leha… Viens à moi car ta rousseur est mienne.

Citation:
En terre française, le sixième jour du mois de Septembre de l'an mil quatre cent soixante,

A Leha Giffard, Damoiselle d’Estrées
D’Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé,

Salut

    La période estivale expire ses derniers souffles. Les nuits deviennent fraiches et rappellent l’automne qui approche mais les journées restent ensoleillées et douces, trace de la persistance de l’été.

    Tout ça pour vous dire que cela fait quelques mois que nous ne sommes pas écrits. Je vous avais promis une invitation en mes terres. Elle a tardé. Je vous présente mes excuses. Mais mieux vaut tard que jamais, paraît-il. La période est encore clémente pour passer d’agréables journées sous les chaleureuses lueurs de notre lointain astre solaire. Je vous invite, vous et votre bien aimé en mes terres de Maillé.

    J’espère que vous répondrez favorablement à ma proposition. Si c’est le cas, précisez quand vous pourrez venir. Je prierai pour que ces jours là, le Soleil nous inonde de ces rayons salvateurs.

    Vous me présenterez celui qui sera votre époux. Malheureusement, malgré la date de votre venue, si elle a lieu, je crains que celle qui comblera mes désirs de mariage ne soit présente. Toutefois, je m’entretiendrai avec elle.

    J’espère au plus profond de moi que votre prochaine missive répondra à mon invitation par la positive. Nous pourrions alors nous remémorer nos souvenirs en commun et en créer d’autres bien plus forts.


Mes amitiés.
Anthoyne de la Louveterie.

_________________
Leha
    Citation:

      A vous, Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé,
      De moi, Leha Giffard, Demoiselle d'Estrées,


      Salut & Amitiés !

      Votre lettre me fait chaud au cœur, mon ami. Et comme je ne suis pas rancunière du retard qu'a pris votre invitation, je l'accepte avec joie.
      Je devais partir pour la Normandie dans quelques jours, je ferai un détour par vos terres pour quelques jours.
      Mon futur époux étant très occupé par ses fonctions, je ne pense pas qu'il ait le temps de m'accompagner, pas plus qu'il n'a le temps d'organiser le mariage. Alors nous serons deux à ne pas être en compagnie de nos futurs.
      Puis-je savoir pourquoi votre fiancée sera absente, si ce n'est pas trop indiscret ? L'on dit que c'est une Wolback, est-ce exact ? Dans le temps, j'étais amie avec un Wolback, ce sont des gens très amicaux.

      Si cela vous convient, j'arriverai aux alentours de la mi septembre, puisque je dois aller à Paris avant de plier bagages, pour la mariage de ma tante.

      Qu'Aristote veille sur vous, mon ami


      Leha





    La réponse était sobre, écrite un peu à la va-vite, signe évident que la demoiselle avait hâte. Et cet empressement avait été clair lorsqu'elle avait donné les indications au messager : la lettre devait arriver le plus vite possible.

    Les jours à venir allaient être on ne peut plus agréables, à vrai dire. Entre son mariage, et les retrouvailles avec ce vieil ami ...
    Elle nota mentalement qu'il faudrait avertir Nicolas, même si la jalousie ne faisait pas vraiment partie du caractère de l'italien, puis mis de côté cette histoire pour se replonger dans les préparatifs de ses noces.
    Tout commençait bien.

_________________






Anthoyne
Elle avait accepté. Elle se jetait dans la gueule du Loup. Pauvre petit chaperon roux ! Anthoyne s'extasiait devant la réponse de la renarde. Il allait la croquer toute crue ! Ce n'était plus qu'une question de temps. Cette proie avait un goût incomparable. Elle n'était pas une inconnue comme ses dernières victimes. Elle, il l'avait fréquenté pendant ses moments d'ignorance et de faiblesse. Elle avait voulu le pervertir mais il avait résisté. L'aide du Très Haut ? Peut-être. Quoiqu'il en soit, il allait la tenir entre ses griffes et il ferait tout et n'importe quoi pour la dévorer, tôt ou tard ! C'était juré devant Dieu !

« Viens ma belle. Viens Leha. Tu es à moi ! »

Citation:
En terre française, le douzième jour du mois de septembre de l’an mil quatre cents soixante,

A Leha Giffard, Demoiselle d’Estrées
D’Anthoyne de la Louveterie, Seigneur de Maillé

Salut

    C’est avec grande joie que j’ai parcouru votre lettre à son arrivée. Je suis absolument ravi que vous ayez accepté mon invitation. Cela fait si longtemps que nous ne nous sommes pas vus. Des années !

    Je suis étonné que vous soyez renseignée sur le nom de ma fiancée. Etant d’un naturel discret, peu de gens de mon entourage connaissent son identité. Je ne peux qu’en conclure que l’information a été ébruitée par la dite promise. En effet, je confirme, il s’agit bien d’une Wolback. Naeva Lisbeth Wolback, exactement. La connaissez-vous ? Quant à son absence est justifiée par sa présence en Bretagne, auprès d’amies mais je suppose également, auprès de son suzerain.

    A présent, je suis désavantagé car je ne connais toujours pas le nom de votre futur. Comment s’appelle-t-il ? En tout cas, du peu dont vous me narrez de lui, il a l’air d’être un homme qui porte de lourdes responsabilités. J’ose espérer que vous m’en parleriez plus lors de votre venue.

    D’ailleurs, pouvez-vous me préciser dans combien de jours environ, viendrez-vous ? Je ne voudrais en aucun cas me trouver pris de court par votre arrivée car je me dois de vous réserver le plus bel accueil.

    J’ai hâte de vous voir franchir les portes de ma demeure.
    Je vous transmets mes sincères amitiés.


Que le Très Haut vous protège
Anthoyne de la Louveterie

_________________
Leha
    Citation:

      A vous, Anthoyne de la Louveterie,
      Seigneur de Maillé,
      De moi, Leha Giffard,
      Demoiselle d'Estrées


      Salut & Amitiés

      Mon ami, pour répondre à votre question, non je ne connais pas personnellement votre fiancée, mais j'espère qu'un jour j'aurai l'honneur de la rencontrer. Je connaissais son cousin me semble-t-il, avec qui j'ai quelques campagnes électorales.
      Quant à mon futur, je vous en parlerai de vive voix, une lettre ne peut résumer toute la joie que je ressens en pensant à lui, ni l'amour que je lui porte. J'avais longtemps pensé faire un mariage de convenance, mais le Très Haut semble avoir décidé que l'affection est ma destinée.
      Je serai à Maillé trois jours avant la Saint Jérôme, si la route ne nous réserve pas de mauvaises surprises.

      Mes amitiés,
      Dans l'attente de notre prochaine rencontre,
      Je vous salue




    La lettre cachetée fut envoyée par coursier.
    Alors qu'elle le regardait s'en aller, accoudée au rebord de sa fenêtre, la rousse frissonna. Le froid de l'automne, peut être, ou alors un mauvais présage qu'elle ne pourrait jamais interpréter ?
    Son esprit tout entier avait été tourné vers son mariage, et l'idée de voir son vieil ami lui mettait du baume au coeur. Après tout, Anthyone était un amour d'enfance, ce jeune homme séduisant et mystérieux qui l'avait charmée au Mans alors qu'elle n'était pas encore une femme. Ce prince charmant, garde royal à l'époque, dont elle occupait les genoux par des soirs de guerre, en sirotant un verre de lait, avait à tout jamais marqué son esprit.
    Désormais, le lait avait été remplacé par du calva, son corps était devenu celui d'une femme, et elle ne pourrait plus jamais s'asseoir sur les genoux d'un homme sans que la chose soit mal vue. L'enfance était finie, et à l'aube de son mariage, replonger dans de vieux souvenirs qui la rendaient nostalgiques lui paraissaient tout à fait naturel.

    Quelques jours après le départ de la lettre, elle se mettait en route, avec un garde du corps que son père avait mis à son service et une servante. Plus on voyageait léger et moins le risque d'être pris pour un grand noble ou un riche bourgeois était élevé. La petite voiture, choisie exprès pour sa simplicité et l'absence d'ornements tape à l’œil serait discrète sur le chemin vers la Touraine.
    Même elle avait fait dans la simplicité en n'emmenant que quelques robes, contrairement à ses habitudes. Peut être avait-elle un peu mûri depuis sa dispute avec Nicolas ? Ce qu'elle pouvait dire, c'est qu'elle était prête à ne pas se laisser marcher sur les pieds, que ce soit par son mari ou ses ennemis. Et sembler un peu moins futile et superficielle l'aiderait grandement.

    Sur la route, elle profitait du manque de distractions pour cogiter. Sur son mariage, sur sa famille, sur les projets de Nicolas. Sa vie, bien que pleine de doutes, s'annonçait radieuse. Et rien ne pourrait la bouleverser, elle l'interdisait. Bientôt, elle prendrait des mesures contre certains qui étaient encore une épine dans son pied, et tout irait pour le mieux dans le meilleur des mondes. Elle allait en vacances à Maillé, visiter son vieil ami perdu de vue, puis à Paris et en Normandie pour les diverses cérémonies. Non, vraiment, personne ne pouvait la traiter de naïve à cet instant, car rien ne présageait que sa vie pouvait devenir un désastre à tout moment. Voire ne plus être.

    Pressée, elle avait demandé à ce qu'on fasse le moins de haltes possibles, et assez vite, ils arrivèrent sur les terres de Maillé. Peu encline à voir les terres avant son seigneur, elle fit accélérer le mouvement, et ce fut le seul signe visible de son impatience.

    Lorsqu'elle sentit que la voiture s'arrêtait, elle se hâta de remettre ses cheveux en place. Être fiancée ne l'empêchait pas d'être coquette et encore moins d'être belle.


    Faites savoir au seigneur de Maillé que la demoiselle d'Estrées, son invitée, est arrivée.

    Un petit sourire, simple et sobre, à l'image de ses paroles. La rousse était résolue à faire oublier à Anthoyne l'enfant qu'elle avait été, pour qu'il voie la femme qu'il avait raté en la jugeant trop jeune dans le passé.
    Après tout, l'amitié n'interdit pas la taquinerie, et elle savait pertinemment qu'il n'avait jamais été totalement insensible.
    Ou du moins en était elle convaincue.

_________________




















Anthoyne
Trois bruits sourds résonnèrent dans le bureau. On venait de frapper à la porte. Anthoyne releva la tête et autorisa la personne à entrer. Un jeune garçon d’une dizaine d’années se faufila à l’intérieur de la pièce et se présenta face au bureau. C’était le fils de la gouvernante. D’une timide voix, il lui annonça l’arrivée de Leha. Le seigneur le remercia puis lui attribua un large sourire. L’enfant ne s’attarda pas, la présence du noble ne semblait guère le rassurer et dès que ce dernier l’autorisa à repartir, il s’éclipsa en prenant soin de bien refermer la porte derrière lui.

Anthoyne regarda le môme s’évanouir derrière la porte puis se passa le visage dans ses mains. Il se donna un instant pour réfléchir avant de prendre la direction du hall d’entrée. Leha était présente. Cela faisait des années qu’il ne l’avait pas vue et à présent, elle était si près. Il se remémora les échanges qu’ils avaient eus dans le passé. Elle avait été particulièrement collante, ce qui, bien évidemment, avait sérieusement agacé Anthoyne. Puis, il avait repris son chemin laissant la rouquine derrière lui. Il avait vécu sa vie de son côté, elle avait grandi du sien. Maintenant, c’était une femme. Et de ses souvenirs, ses traits enfantins laissaient promettre une femme belle et radieuse. Il se demanda alors s’il avait bien fait de l’inviter. Si jamais elle devait être aussi pressante que lors de leurs dernières rencontres, il ne le supporterait que très difficilement. Maillé prit une longue respiration et tenta de se concentrer sur sa mission. Ce ne fut pas chose aisée mais il prit son courage à deux mains et se leva de son trône seigneurial avant de quitter la pièce.

D’un pas lent et assuré, il parcourait le couloir de sa demeure. Dans quelques mètres, il arriverait à l’escalier qui le descendrait jusque dans le hall d’entrée et enfin, elle se présenterait devant lui. Il prit une dernière grande inspiration avant qu’il ne soit à découvert face au regard de la rousse. Le pas fut franchi sans hésitation et son regard se posa immédiatement sur elle. Il ne s’était pas trompé. Elle était ravissante et désirable à souhait. Elle ressemblait à une poupée qu’un gamin aurait envie de choyer. Sauf qu’Anthoyne ne pouvait pas se permettre de revenir en enfance. Depuis bien longtemps, il n’en avait plus l’innocence. En aucun cas, il ne devait oublier pour quelle raison, il l’avait invitée. Il devait la supprimer, rien de plus, rien de moins. Mais cela ne sera pas pour lors de cette visite, sa cour miniature n’était pas de bonne augure et il ne pourrait rien faire sans éveiller de soupçons. C’était un tout autre travail que ces premières fois où ces proies ne seraient pas forcément recherchées longtemps. Celle qui se présentait à lui était une toute autre cible : une noble. Ce serait un travail de longue haleine. Il devait se rapprocher d’elle, tellement proche qu’on ne puisse jamais lui reprocher son assassinat lorsqu’il aura décidé. Elle était une souris et lui un chat. Et il jouerait avec elle pendant un long moment jusqu’à qu’il décide qu’il en ait marre.

Il n’était plus qu’à quelques mètres de sa proie et ce fut avec un sourire carnassier qu’il l’accueillit.


Leha, quel plaisir de vous voir. Vous avez tant grandi depuis ces années. Quelle ravissante femme, vous êtes devenue. Je suis admiratif. Mais ne restez pas là, venez. Ma gouvernante s’occupera de monter vos affaires et de loger vos domestiques. Alors, avez-vous fait bon voyage ?

Aaah ! Leha ! C’est un réel plaisir de vous recevoir. Combien de temps comptez-vous rester ?


D’un geste, il l’invita à pénétrer dans le salon où serait servis un vin et quelques gourmandises.
La proie était engagée. A présent, il fallait qu’elle morde.

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