Afficher le menu
Information and comments (0)
<<   1, 2   >   >>

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP Ouvert] La vie d'un jeune reclus

Rostang.





[Un type chanceux]



Un cauchemar, une angoisse, une certitude et voila notre blond Rostang qui se lève à l'Aube et s'en va, une hache sous le bras, couper des arbres.
Pas trop gros les arbres, le diamètre qu'il faut pour avoir des pieux solides et créer une palissade : donc des résineux.
Il répéta cette activité plusieurs jours durant, malgré le froid, malgré ses tenues légères.
Il mangeait peu, dormait peu, et n'avait plus qu'une obsession en tête : se barricader chez lui, faire de sa masure une forteresse.
Dans les jours à venir, il ne sortirait plus que pour aller à sa pastorale, à son baptême, et travailler.
S'il n'avait pu protéger l'essentiel, la réclusion le ferait. C'était du moins ce dont il était persuadé.
Ce jour là, entre deux quintes de toux, il termina son œuvre. Grelottant de froid, fiévreux, il alla au village chercher du travail.

Peu lui importait ce qu'il trouverait, il lui fallait s'occuper l'esprit.

Finalement, le destin étant parfois cruel, la mairie l'embaucha pour couper du bois!
Il s’avança dans la forêt qu'il finissait par connaitre par cœur, et trouva l'emplacement idéal pour sa besogne.
Quelques coups résonnaient ça et là, au loin. Il était de coutume à Mente de couper du bois, puisque c'était une ville forestière.
Les oiseaux se faisaient entendre mais le plus bruyant ce jour là était le vent, qui s'était levé de bonne humeur et soufflait avec énergie depuis le début de la matinée. Un vent froid, glacial, qui lui transperçait le corps de mille dagues.
Rostang avisa un arbre et le choisit comme future victime. Arrivé à sa hauteur, il posa sa hache sur le sol, faisant reposer le manche sur le tronc.
Il retira son bliaud et sa chemise, laissant son torse au bon soin du vent dont il savait que le souffle finirait sans doute par l'achever.
Depuis plusieurs jours, quelque chose de nouveau grandissait en lui et cherchait souvent à s'échapper, de quelques manières que ce soit.

Un chêne allait en faire les frais...

Ramassant la cognée de sa senestre, il posa la dextre sur le tronc et en mesura l'épaisseur, puis regarda autour de lui et se recula de deux pas.
Il pris l'outil des deux mains, la gauche en bas du manche et la droite un pouce plus haut.
Il la fit tourner légèrement pour échauffer ses poignets et remplit ses poumons déjà meurtris, sa poitrine gonflée d'air lui arrachait des cris de douleur tandis qu'elle s'ouvrait et invitait les épaules à se bander.
Il se tenait ainsi devant l'arbre, avec un air de défit, un petit sourire narquois sur les lèvres. Son regard pénétra l'écorce avant le métal.
Puis il leva la hache et l’abattit avec force, donnant naissance à un bruit sourd et profond. Il renouvela l'opération, encore et encore.

Chaque coup provoquait une infime pluie de copeaux, qui voltigeaient aux alentours avant de retomber sur le sol.
Chaque coup rendait plus dures ses épaules et faisait saillir les muscles de son dos.
Chaque coup faisait perler désormais quelques gouttes de sueur, descendant le long de sa peau avant d'être éjectées dans l'air par le coup suivant.
Chaque coup ressemblait à une danse entre lui et l'arbre, les mouvements répétés se faisant précis et harmonieux, l'ensemble élégant mais brutal, l'homme plus fort et plus déterminé que jamais.
Chaque coup devint plus lourd que le précédent. Pris d'une nouvelle quinte de toux, qui le fit cracher du sang, un visage revenait hanter Rostang.

Le simple travail se muait en exutoire.

Il cognait les dents serrées, une soif dérangeante et le gout du sang dans la bouche.
Sa gorge commençait à lâcher un râle et une autre quinte de toux alors que la lame aiguisée venait mourir dans le bois.
Ses jambes le faisait pivoter en rythme, les épaules et le buste droits.
Il lâchait ses coups avec un mélange de plaisir et de colère.
Le regard fiévreux, il cognait sur un souvenir, de toutes ses forces.

Le râle se transforma en cri de rage autant que de douleur alors que le tronc ne tenait plus qu'à un fil...

Il posa ses deux mains à plat sur le tronc et puisa dans ses dernières forces, tendit les bras au maximum, recula sa jambe droite et poussa.
Accompagné d'un dernier craquement, le chêne s'écrasa lourdement, dans un fracas de branches et de bruissements affolés de feuilles.
A son instar Rostang tomba à genoux, les deux mains au sol, essayant de retrouver sa respiration, la poitrine déchirée, en feu.

Le visage pourtant n'avait pas disparu.

Quelle hargne lui permit de poursuivre son travail et de débiter le tronc en stères?
Quelle volonté le poussa pas après pas à se trainer par la suite chez lui?
Personne ne le sut pas même lui qui s'en étonnait presque.
Pourtant à peine avait il refermé la porte derrière lui, qu'il tomba inanimé sur le sol, transi de froid, grelottant de fièvre.
Absynthe
Réponse d'une jeune femme qui se voudrait Rabelaisienne...


Voilà quelques temps que le jeune blond à l'esprit aussi vif que belliqueux avait quitté le château. La jeune femme n'avait pas vraiment le temps de s'ennuyer, son instruction de "dame du monde" avait débuté sous la tutelle du baron. La jolie brune s'arrachait les cheveux à tenter de comprendre les ficelles de la vie politique du compté et pendant ce temps, elle prenait du retard sur le travail qu'elle s'était engagé à faire pour la mairie. Absynthe ne rechignait pas à la tache, elle aimait s'instruire et ce n'est pas elle qui se plaindrait de passer la journée avec un livre à la main... quoi que ... Ses émeraudes passent sur l'important ouvrage "Du fonctionnement des institutions" et elle soupire.

Laissant sa plume airer sur la table en compagnie de nombre d'ouvrage tous plus ennuyeux les uns que les autres elle se lève et s'étire. Ses doigts fins pointent vers le ciel tandis qu’elle se met sur la pointe des pieds. Un petit gémissement de détente et un sourire se dessine sur son visage qui tourne sur ses épaules pour dénouer sa nuque. Profitant d'être seule dans la bibliothèque, elle projette ses bras en arc de cercle devant elle, dégageant sa jambe elle réalise de gracieuses pirouettes et traverse ainsi la bibliothèque. Arrivée devant la fenêtre Elle se rend compte du paysage rougeoyant de la forêt et se prend de stupeur "mon dieu depuis combien de temps n'ai-je pas mis le nez dehors ? "

Ses yeux se posent sur un Rouleau qu'elle avait mis de côté pour Rostang, "L'ermite" illustrait justement leur propos de la veille en taverne sur le bonheur et la solitude. Une sourire aux lèvres, elle se réjouit d'avoir là une excellente excuse d'aller se promener en forêt et de voir son ami qui lui manquait un peu.


Suzanne !?... venez m'aider, je voudrais me mettre à l'aise et je vous emmène en promenade.

La femme de chambre avait quelques mois de moins qu'Absynthe. Une jeune fille simple mais aimable et de confiance. La future baronne lui racontait souvent ses états d'âme. La jeune Absynthe savait que le blond râlerait de sa trop grande générosité, et trouverait le moyen de s'en sentir humilier. Mais quand même, la petite brune fit préparer un panier avec du miel, du lait, du pain un peu de viande et des herbes aromatique qui venaient du potager. Elle fit ajouter une grosse couverture, l'hiver approchant ça ne pourrait qu'être utile.

Donc vêtus simplement et emmitouflée elle dans sa cape et Suzanne dans son châle de laine, voilà les deux jeunes qui traversent la forêt en gloussant et bavassant. Elles croisèrent quelques bucherons sur leur route. L'air était froid mais sec, à cette odeur typique, la belle aurait presque espéré la neige. Les feuilles rouges et dorés tombaient en pluie au moindre râle du vent. Aby adorait ce paysage tout comme se froid qui annonçait un bon bol de lait au miel au coin du feu en fin d'après-midi.

Arrivé à la masure de Rostang, les lieux semblaient déserts. Il n'y avait pas non plus de fumée à sortir de la cheminée.


ROSTANG ??appela la jeune apprentie baronne avant de coller son nez à la fenêtre. Il n'y avait ni réponse ni mouvement. Suzanne fit le tour de la masure et informa "Madomaisèla" qu'il n'y avait personne en vu.

Ppfffff tous ça pour rien...
Mais non Suzanne, nous aurons fait une belle promenade et nous serons charitable en apportant des victuailles à un ami. Il les trouvera à son retour, il doit surement encore être à bucheronner.
Absynthe était sans doute encore plus déçu que sa femme de chambre. Mais il aurait été indécent d'afficher son désarroi.

J'pose le panier d'vant la porte ?
JE pose ... et dEvant suzanne...
Reprend la future baronne sur la prononciation de sa domestique. Mais non, nous allons entrer et le poser sur la table. Dehors il craindrait la pluie et les animaux.

Avec l’alibi d'une bonne action, Absynthe était sur le point d'assouvir sa curiosité quand à l’intérieur de la masure. Elle ouvrait doucement la porte quand elle tomba sur le beau blond gisant face contre sol.

ROSTANG !... Cria la petite brune en se précipitant sur lui. Elle se pencha sur lui approchant sa joue du visage du gisant pour sentir un souffle très léger et difficile. Une main sur son front pour constater qu'il est bouillant.

Il est vivant, mais il respire mal et a une forte fièvre. Dit elle à la femme de chambre complètement paniquée.Cessez donc de vous agiter, et aider moi à le mettre dans son lit.

Délicatement, Absynthe retourna Rostang sur le dos puis les deux femmes le hissèrent sur son lit. Il était trempé de sueur et sale de poussière de bois et de terre. Absynthe ordonna à Suzanne de faire du feu au plus vite, tandis que déjà elle attrapait de l'eau dans un sot avec un lige pour le nettoyer et lui rafraichir le visage.

Rostang ?... m'entendez vous mon protégé ?

Voilà l'ironie du sort, elle avait eu grand mal à accepter qu'il n'ait nul besoin de son aide pour vivre. Et au moment ou elle se détache de cette position de protectrice, la voilà entrain de lui éponger le front après l'avoir ramassé par terre.... Les hommes ! pensa-t-elle...

Le feu commençait à crépiter dans l’âtre, Absynthe y fit chauffer de l'eau pour préparer une tisane de thym, si bénéfique dans le cas d'affection respiratoire. Quel curieux hasard d'avoir penser à apporter des aromates. Elle prépara les feuilles de menthe poivrée et de thym puis y ajouta l'eau bouillante pendant que Suzanne avait pris l'initiative d'ôter la chemise humide de sueur du malade et de continuer la toilette. Faut dire que la petiote là, ainée de 15 enfants à 17 ans, plus les deux grands parents malades de vieillesse. Fallait pas lui en conter quand il s'agissait de s'occuper des autres. Absynthe sourit en voyant sa femme de chambre loucher sur le torse du bucheron.


Allons Suzanne, passez lui une chemise propre avant qu'il n'attrape un autre mal !
bien Madomaisèla...


La femme de chambre s'exécuta et ajouta une couverture sur le malade. Absynthe arriva avec la tisane de thym et menthe poivré dans la quelle elle avait ajouté du miel pour faire passer l'amertume. Suzanne aida le malade à demi-conscient à se redresser pendant que la future baronne portait le breuvage chaud à ses lèvres...

Mon cher Rostang, en voilà bien des manières pour avoir deux femmes qui vous entourent dans votre lit ! Se disant qu'il devait bien entendre quelque chose, et rit légèrement pour dédramatiser la situation.
_________________
Le.gaucher
Une missive, déposée par un loup... Quelques traces de crocs n'empêche pas de la lire, alors qu'il émet pousse un hurlement, avant de repartir aussitôt dans les bois. Hadès n'aime pas vraiment la compagnie des hommes, hormis celle de Louis, les autres, il ne fait que les tolérer.

Sur la missive, on peut lire :

Citation:


Bonjorn Rostang,
Nous sommes enfin arrivés à Genève. J'ai pu revoir ma nièce, Swan, tu ne la connais sans doute pas. Je te la présenterai à l'occasion, ma rouquine irlandaise de nièce. Je n'ai pas pu revoir mon frangin pour le moment. Nicolas, mon fils a pu me rejoindre par contre. Il a de la suite dans les idées ce petit, il a réussi à convaincre mon homme de main de l'y emmener.
Le tournoi n'a pas débuter, mais en taverne, les joutes verbales elles, montrent l'animosité de certains. J'ai pu croiser Lest' par contre, et quelques vieux amis, ça fait plaisir de les revoir.
Demain, nous prendrons la route pour le noeud, et après demain, les hostilités débuteront vraiment. Tous les coups sont permis, alors je pense que beaucoup n'hésiteront pas à tuer. Je tâcherai de ne pas me faire trop amocher.
Et toi ? Raconte-moi un peu, Mende, la vie de la cité... Etrangement, j'ai hâte de rentrer... tu y crois toi ? Même le Senher Bentich et la Donà Absynthe, toi bien entendu, et le Ser Joan... Bref, les habitants me manquent. Pour te dire, il m'arrive même de penser à Salvaire et Julie, en me demandant ce qu'ils deviennent. Ca craint non ?
Porte-toi bien mon ami. Le tournoi se terminera le 6 normalement... je devrais être de retour rapidement, si je ne me fais pas refaire le portrait.
A bientôt.

Louis.
Rostang.
[La semi-inconscience]



Tout est blanc, cotonneux. Je rêve et je vais me réveiller.
Pourquoi ai-je en même temps si froid et si chaud?
Le gout et l'odeur de la terre battue, dure, glaciale. Si je ne me relève pas c'est sur je vais mourir de froid.


- …. aid'...!


J'ai mal... Mes poumons se déchirent à chaque respiration, même mon dos me fait souffrir.
Je n'arrive plus à respirer... Par pitié, ne me laissez pas mourir! Qui pourrait me répondre?
Je suis seul. Il n'y a personne. Toute à l'heure en taverne aussi, j'étais seul.
J'avais juste conscience de sa présence. Je suis resté plus longtemps que prévu à cause de cette présence qui me réchauffe, qui m'inspire, qui me rend meilleur.
Ça n'a pas l'air d'aller, je le sais, je le sens et pourtant je ne pose pas de questions. J'ai peur des réponses.
Je ne réussis jamais à lui parler vraiment. Je crois que depuis le début, je n'ai jamais su.

Courage, il faut que j'essaie de me relever, de parvenir jusqu'à mon lit au moins. J'essaie mais je n'y arrive pas.
Ma besace est là accrochée à mon cou, son baume est à l’intérieur. Mais je ne sens plus rien, ni le chaud, ni le froid.

Dormir, je veux juste dormir.



[L'illusion]



Tout est blanc, cotonneux. Je rêve et je vais me réveiller.

- Vous êtes qui vous?

Tiens... j'ai retrouvé ma force et ma voix, mais je ne suis pas chez moi.

- Où suis je ? Non ne me répondez pas!
Répondez seulement à cette question là : Pourquoi?


Il me regarde avec ce sourire bienveillant et c'est pourtant toujours le même visage que je vois devant moi.
C'est cela l'illusion. Je le sais. J'en ai conscience. Alors c'est à Lui que je m'adresse de nouveau, pas au visage qui est devant moi.


- Dites moi Pourquoi?

- Il le fallait. Tu avais besoin d'apprendre.


Apprendre il en a de bonnes Lui. J'aurais pu apprendre d'une autre façon non!? Il avait eu des millions de possibilités pour cela, mais Il avait choisi la plus abscons.

- Pourquoi comme ça?

- La seule atmosphère favorable au créateur est celle de la naissance de l'amour. Toute relation permanente est la mort de l' artiste. *

- Sale con! C'était une condamnation et vous le saviez! C'est vous l’omniscient, l'omnipotent!
Vous saviez que je parviendrais à le transformer mais pas à m'en détacher! Alors à part la souffrance qu'est ce que cela va m'apporter?


- Grandir! Tu vas grandir! Tu vas cesser de l'agiter au-dessus de ta tête comme s'il s'agissait d'une provocation. Tu l'as transformé alors qu'est ce qui te dérange? Vis le comme un don!

- Plutôt crever!

- C'est ton choix! Ce n'est pas moi qui ai décrété que ton heure était venue. Je ne l'ai pas mis sur ton chemin par hasard.
Si tu t'obstines, la prochaine fois ce n'est pas devant moi que tu seras mais devant l'Autre! Focalise toi plutôt sur l'essentiel!


Ma colère n'est pas éteinte, et pourtant je sais qu'Il a raison. Je me comporte comme un sale gosse qui demanderait sans cesse “dis moi si tu m'aimes”.
Je redoute de perdre ce qui m'a tant manqué pendant ces sept dernières années. Je sais que je n'ai rien à demander ou à imposer, parce que je suis seul à l'avoir intronisé dans ce rôle.
Mon seul moyen de communication avec lui est la gageure, la rodomontade.
Alors, parce que l'avare comme le cochon ne sont bons qu'après leur mort, je me suis mis en tête que c'était la seule façon... Ultime provocation immature.
Parce que quand on est un homme on ne peut pas dire à son père combien on l'aime, sinon lorsqu' il est trop tard.



[Vous avez appelé à l'aide]



- Po... quoi?.....................................'chon..........

Quelques syllabes c'était bien tout ce qui était audible maintenant chez le blond Rostang.
Il n'était plus vraiment conscient et délirait mais l'aide lui fut envoyée, comme un dernier signe du Très Haut pour le faire revenir à la raison.
Des sifflements provenant de sa cage thoracique se faisaient maintenant entendre comme seuls indices qu'il vivait toujours.
Parfois, il sentait un mouvement, une main sur lui, une voix au loin, non deux et puis il retombait dans les limbes de l'inconscience.
Cette fois, on ne l'entendrait pas fanfaronner sur le fait qu'il avait deux femmes pour lui seul et qu'en plus elles se permettaient de le déshabiller sans son consentement. Personne ne l'entendrait faire de blagues douteuses.
Il avait crié à l'aide, parce que l'être humain est ainsi fait que dans un dernier sursaut, l'instinct de survie était plus fort que tout.
Même aux moments les plus critiques, il y avait cette dualité chez Rostang.

Ce doute, qui lui permettait de n'être jamais sur de rien.
Ce doute, qui le faisait avancer envers et contre tout.

Il voulait acquérir la sagesse, et se comportait de façon impulsive.
Il pouvait faire preuve de raison et aussitôt après se montrer puéril.
Il voulait tout, ne voulait rien.
Il voulait mourir, et luttait pour vivre.

Bipolaire le Rostang? Non, juste indécis.
Cette indécision aussi était chez lui la marque de la solitude, même si les lettres de ses amis sur la petite table s'empilaient pour prouver une nouvelle fois le contraire.
Il improvisait sa vie entre crainte et espérance fragile, et c'était ce qui lui était le plus difficile à supporter.
Il aimait les gens, la ville, la vie, et parce qu'il ne parvenait pas à y trouver un sens, il ne trouvait pas non plus le repos de l'esprit...


* André Maurois - Citation revue et corrigée pour les besoins du rp

Perso en retraite pendant 3 jours - Alors n'en profitez pas pour le sauver
Bentich
La journée se déroulait comme d'habitude pour la Baron, le tour du domaine pour voir l'avancée des travaux de rénovation, et cela avançait comme il l'espérait. Le jardin devenait agréable et les journées d'automne rendait le lieu féerique avec ses couleurs chatoyantes et multiples.

Le baron ne voyait pas le temps passé tellement les occupations prenaient de l'importance et le fait qu'à la fin de la journée il retrouverait celle qui illuminait sa vie depuis quelques mois, sa motivation pour rendre ce lieu digne d'elle était à son apogée. Mais en cette journée il lui fallut rentrer plus tôt que prévu à l’intérieur du manoir...Pourquoi ??? Personne ne pourra le dire exactement...un pressentiment, une inquiétude ou tout simplement l'envie de passer la journée avec sa future épouse. L'es Sénéchal revint donc vers la bibliothèque, lieu ou logiquement Aby devait se trouver. La fameuse bibliothèque lieu ou avait commence à pointer un sentiment que Ben se refusait depuis des années mais qui pointait le bout de son nez. Sentiment qui pouvait s'associer avec un amour immense et profond, un sentiment qui se nourrit des doutes et qui devient fureur sitôt qu'on passe du doute à la certitude. Une pensée lui vint à l'esprit "La Jalousie ne tue que ceux qui doutent".

En arrivant dans la pièce vide, des interrogations apparurent dans son regard. le baron passa de pièces en pièces sans résultat.

L’inquiétude était a son comble, car la gouvernante de Aby, brillait par son absence également. Après quelques discussions auprès du personnel il apprit finalement que sa douce était partie avec sa suivante chez Rostang


Mais il va finir par m'exaspérer celui la, Rostang, Rostang, toujours Rostang.

L'ex recteur se prépara et emporta son matériel de soin, vu la situation de la maison du fameux Rostang, tout pouvait arriver, attaques de brigands, d'animaux sauvages ou même du bûcheron lui même. Ben ne le connaissait pas vraiment donc on était en droit de craindre le pire.

Une fois qu'il fut prêt il monta sur son cheval et se dirigea vers la demeure du bûcheron de ses dames. Le temps qui séparait le domaine et la cabane au fond des bois parut durer une éternité, à chaque tournant Ben priait pour na pas découvrir les corps de sa belle et sa gouvernante, à chaque avancée dans la foret il s'imaginait les voir menacées par une hordes de loups.

Les minutes s’écoulèrent dans l'angoisse, mais plus il s'approchait de la maisonnette plus le sentiment de jalousie remontait et remplaçait celui de la peur.... Mais peut être que c’était la peur de découvrir une chose qu'il se refusait à croire. Il attendit quelques minutes devant la porte de la maison avant de descendre de cheval, une envie de faire demi tour le prit, mais d'un autre côté si il le faisait il ne saurait jamais et le doute persisterait. La peur de la vérité l'envahi, de plus en plus. Finalement il laissa sa monture et entra dans la maison, et ce qu'il vit lui fit reprendre le sens des réalités. Réalités assez confuse quand même.


Mon ange que se passe t il, explique moi plus en détails, qu'arrive t il a ton Rostang ?? Que faites vous toutes les deux à vous affairer autour du lit avec lui dedans ????

La question fusât dans la pièce d'une façon cinglante, mais au moins les choses étaient dites et les éclaircissements tomberaient.
_________________
Boulga
Ce jour-là, la besogne achevée à Randon, Boulga était descendue à Mende pour rencontrer ce marchand auquel elle avait donné rendez-vous.
En chemin, le long de la forêt, elle aperçut Rostang qui rentrait chez lui. Elle l'avait vu la veille en taverne, toussant et fiévreux. Il avait prétendu avoir pris froid. Mais ce jorn, à sa démarche, elle put voir que son état ne s'était pas amélioré, ce qui était bien prévisible s'il était sorti travailler. Elle le héla de loin :


Lo bonser Rostang ! Comment vous portez-vous ?

Mais il n'y eut pas de réponse. Apparemment, il ne l'avait ni vue ni entendue.
Pardine, il n'a pas l'air bien vaillant. J'irai le voir après le marchand.
Boulga hâta alors le pas.



Quelque temps plus tard, ses affaires conclues, la jeune fille se rendit comme promis au logis du jeune blondin. Sa demeure était d'autant moins aisée à gagner que le soir tombait et que les ombres gagnaient plus vite du terrain en ce jour d'automne. Un lointain hurlement de loup ne laissa pas de l'inquiéter, et elle serra davantage son bâton, prête à se défendre s'il le fallait.
Elle fut surprise de voir un cheval devant la maisonnette, et de constater, en s'approchant, que la porte était ouverte. Rostang avait donc de la visite. Bonne ? mauvaise ?
Elle avança prudemment sur le seuil, sentit quelque chose sous ses pieds, se pencha et ramassa ce qui était de toute évidence une lettre. Venant de l'intérieur, avant même de voir qui était là, elle reconnut la voix du baron Bentich :


Citation:
Mon ange que se passe t il, explique moi plus en détails, qu'arrive t il a ton Rostang ?? Que faites vous toutes les deux à vous affairer autour du lit avec lui dedans ????


Ouf ! pas de brigands ! pas de bêtes sauvages ! Mais vraisemblablement un malade avec quelques personnes pas trop mal intentionnées à son chevet !
Boulga entra bravement, déposa la lettre sur ce qui lui sembla une petite table, et salua le baron et la future baronne.

Bonser senher Bentich, bonser Absynthe, bonser mestra, comment va-t-il ? Dois-je aller chercher de l'aide ?

Elle hésita sur la suite :

ou Auru ?

ce qui voulait dire : vous parait-il à la dernière extrémité ?
_________________
Absynthe
Rostang a écrit:
- Po... quoi?.....................................'chon..........


Rostang avait finit d'avaler sa tisane et les deux femmes l'avait recouvert. Sa respiration était sifflante et la fièvre le faisait délirer. La jeune servante lui rafraichissait la tête et Aby se demandait comment elles allaient faire pour rentrer, elle n'allait tous de même pas le laisser seul dans cet état !
L'après-midi touchait déjà à se fin. Elle avait vu sur la table une pile de lettres dont elle reconnu certains sceaux. Elle se dit que Rostang n'apprécierait pas que sa correspondance soit ainsi exposé. Elle prie l'initiative de prendre la pile pour les ranger dans sa besace à l'abri des regards.

En ouvrant le sac, elle tomba sur le pot d’onguent que lui avait remis Joan. Elle le prit, referma le sac et ouvrit l’onguent dont elle découvrit le pot plein. Elle s'énerva soudainement.


Mais c'est son remède !... celui que Ser Joan lui a remis hier.... et il ne l'a pas utilisé !...

La petite Chambrière fit une moue septique...
    Bah vous savez Madomaisèla, les hommes... quand y z'ont décidé d'êtes fier...

Absynthe soupire légèrement énervé par l'inconscience de Rostang et se rapproche du lit.

Vous avez raison... allons, ouvrez lui sa chemise, je vais le lui appliquer... Il n'est plus en état de jouer les fier...

Aby était donc entrain de masser le torse du jeune blond agonisant et à la respiration sifflante quand Le baron fit son entré. Il était bouillant de fièvre et l'onguent sentait fort.

Bentich a écrit:
Mon ange que se passe-t-il, explique moi plus en détails, qu'arrive t il a ton Rostang ?? Que faites vous toutes les deux à vous affairer autour du lit avec lui dedans ????


Abysynthe sursauta en entendant Bentich entrer. Elle ne s'attendait pas à ce que quelqu'un entre, et encore moins son fiancé. Le "TON Rostang" qui raisonnait dans sa tête et la blessait intèrieurement. Le Baron avait l'air hors de lui, Jamais elle ne l'avait vu dans un tel état, surtout s'adressant à elle avec des yeux si noir.
Suzanne terrorisé s'était reculé du lit et restait la tête baissé dans un coin de la pièce.

    Bonser Senher...

La petite brune avait du mal à analyser la situation. Son ami agonisant, son amour hors de lui... ça faisait beaucoup de chose d'un cou... D'une voix tremblante.

Ben !... mon amour....

Au moment ou elle bordait avec tendresse le bucheron endormie, Aby comprit. Ben était jaloux... malgré tous ce qu'il avait pu démentir à ce sujet. Elle se leva et regarda son baron un sourire au lèvre. Ses grands yeux verts se voulaient apaisant comme à chaque foi, elle espérait le calmer d'un simple sourire amoureux. Son cœur battait dans sa poitrine de l'angoisse d'avoir contrarié son fiancé.

Ho Ben... mon amour c'est Dieu qui a guidé tes pas jusqu'ici !

Nous étions venue avec Suzanne porter des vivre à Rostang, et le saluer par la même occasion. Nous l'avons trouvé face au sol inconscient. Il est bouillant de fièvre et semble délirer. Il respire mal et sa respiration siffle...

Nous l'avons mis au lit u chaud. Je lui ai fait boir une tisane de thym et menthe poivré avec du miel, et je viens de lui appliquer l’onguent que lui avait remis Ser Joan.


Elle lui tend l'onguent dont elle ne connaissait pas la composition. Elle était bouleverser et ne savait plus pour quoi elle devait être angoissé, la santé de Rostang où la colère de Bentich. Elle baisse les yeux et contrôle son souffle pour ne pas pleurer.

Excuses moi de t'avoir contrarié, j'aurais du te demander l'autorisation de venir ici, et te faire prévenir dès que nous l'avons trouvé. Tu m'en veux ?...

son regard se porte sur le blond fiévreux, et soudainement elle se met à avoir très peur pour lui.

Tu vas le sauver hein ?.... Dit moi Ben, tu vas le sauver ?...

Boulga a écrit:
Bonser senher Bentich, bonser Absynthe, bonser mestra, comment va-t-il ? Dois-je aller chercher de l'aide ?

Elle hésita sur la suite :

ou Auru ?


Bonjorn Boulga...

La jeune femme frémit en entendant mentionner la diacre.

Ho pitié !... ne dites pas de telle chose !

Aby suppliait Ben de ses yeux humides.

elle jeta un œil à la lettre que Boulga venait de poser sur la table. Elle portait le Sceau de Louis et la jeune femme fut vexée de découvrir que cette ami commun donnait des nouvelles à Rostang et pas à elle. Elle réprima vite cette pensée en hésitant à l'ouvrir pour savoir ce que racontait Louis, mais elle rassura et se dit que Rostang allait surement se réveiller bien vite et l'ouvrirait lui même.

_________________
Rostang.
[Au dessus de l'abîme]

Une odeur lui parvient aux narines. Il la reconnait pour l'avoir sentie la veille. L'onguent de Joan, est étalé sur son torse par des mains féminines.
Son ventre se creuse à leur contact sous l'effet de la surprise, il s'arrête presque de respirer.
Rostang n'ouvre pas les yeux, tant ses paupières sont lourdes, et il se laisse faire de bonne grâce.
Que pourrait-il bien faire d'autre? Il n'est ni tout à fait un autre, ni tout à fait lui même. Il s'apaise juste.
Le massage lui rappelle qu'il est vivant. Les doigts font leur chemin sur son torse.
Son cœur de flamme et d'argile ralentit le rythme, alors que le blond sait que peut être demain il sera de cendre pour l'éternité, à jamais brisé.
Mais pour l'heure, il palpite encore sous les doigts caressants. Et c'est une volupté terrible de se sentir ainsi vivre quand on se sait suspendu au dessus d'un abîme.


[Un espace entre nous]

Une forêt, il fait sombre, les rayons arrivent à peine à darder à travers les branches. Il pleut, et Rostang en simple chemise et braies, tourne sur lui même.
Il est à la croisée des chemins, et ne sait lequel prendre. Il est trempé jusqu'aux os.
Il voit le visage de l'autre, toujours devant lui. Il sait qu'il doit le suivre pour ne pas se perdre totalement.
Alors il court d'abord lentement d'une foulée lourde et puis il court jusqu'à en perdre haleine.
Ses foulées sont longues, de plus en plus rapides, et son cœur se met à cogner de plus en plus vite, de plus en plus fort.
Il ne s’arrête pas, il sait qu'il court après une chimère, mais il ne peut faire autrement. Comme il a peur de la perdre, il continue de courir.
Son bras se tend vers le visage qui ne le quitte pas. Le chemin est infini, et le paysage défile, de plus en plus flou à mesure que sa peur grandit.
A bout de souffle, tandis que son cœur de battre manque de s'arrêter, il s'arrête brusquement, hagard, l'âme en berne.
Il y a un silence de mort et il hurle comme une bête blessée


- Attends moi!

Son cri déchire le calme de la forêt, avec un echo assourdissant.
Tous les oiseaux à la ronde s'envolent en tous sens, effrayés et désorientés.
Les animaux prennent la fuite, ne sachant où se cacher, remplis d'angoisse.


[La quête]

Il se redresse sur son lit, le bras tendu, les yeux révulses par la peur, la peine et la douleur. Il ne sait pas où il est.
Il voit juste les uns et les autres, sans comprendre. Aux gouttes de sueur qui s'écoulent le long de son visage, se mêlent des larmes.
Dans une énième quinte de toux, alors qu'un filet de sang vient rougir ses lèvres et son menton, il entend une voix féminine parler d'Auru.
Il n'est pas l'heure encore de la faire venir. Il a besoin de voir quelqu'un avant. Il le cherche des yeux un instant, et ne le voit pas.
Il retombe alors lourdement en arrière. Il essaie de maitriser sa respiration qui chaque fois que ses poumons s'emplissent d'air, le fait souffrir le martyre.
Il fait pourtant des efforts surhumains pour prononcer quelques mots :


- Je v... foi... le... 'ron Salv... Boulga... aid...-moi...

Son corps s'impose de lui-même des pauses respiratoires.
Il s'entend siffler et pleure silencieusement de crainte de ne pas avoir été entendu, de ne pouvoir réaliser sa dernière volonté.
Il sait bien que personne ne songerait à appeler la diaconesse, s'il n'était pas au bout du chemin.
Aussi va-t-il s'accrocher à la vie tant que le Baron Salvaire ne les aura pas rejoint.
Le baron Bentich est là. Le blond n'a jamais rien ignoré de ce qui l'agite ainsi.
Comment lui dire qu'il n'a rien à craindre de lui et encore moins maintenant?
La seule chose qui importe à Rostang pour le moment est sa présence : L'essentiel devenant soudain limpide.
Le jeune blond accepte avec un calme olympien ce qui va lui arriver.
Il n'est rien à Mende, mais s'il peut partir en ayant réalisé l'impensable alors il y mettra ses dernières forces.
Le.gaucher
Une nouvelle lettre arrive, l'écriture du Gaucher est reconnaissable.

Citation:
Bonjorn Rostang !

Tu pourrais répondre hein ! Mais bon, peut-être que la lettre s'est perdue en route. Le tournoi de Genève se termine. J'ai pas gagné, enfin si, mais pas des écus. J'ai gagné de passer du temps avec mon frangin, de voir ma filleule, ma nièce, de m'amuser avec mes vieux amis, et ça, ça n'a pas de prix. Je ne suis pas blessé, un peu affaibli d'avoir enchaîné deux nuits sur les routes, alors que je n'avais pas pu refaire mes forces suite aux premiers combats. J'ai piqué la bourse d'Aqwa, tu connais peut-être pas, avant que Mahaut ne me pique la mienne. Ma pauvre nièce était déçue que je ne lui ai pas réservé mes écus.
Je vais rentrer, Mende me manque. Je pensais pas dire ça un jour, mais une ville me manque, je m'y sentais chez moi, j'espère que ce sera toujours le cas à mon retour. Je ramène Nicolas avec moi, il est à Genève pour le moment.
A bientôt mon ami.

Louis.
Boulga
Citation:
Ho pitié !... ne dites pas de telle chose !


Boulga, arrivée à un moment de tension extrême, presque palpable dans l'air de la pièce, ne sut que répondre à Absynthe.
Plus d'une fois, il lui était arrivé de s'imaginer à l'agonie, qu'elle eût été tentée de se jeter du haut du donjon de Randon, qu'elle eût craint une attaque de brigands ou qu'elle se fût noyée dans le Lot. Une fois, même, elle avait rêvé qu'elle voulait se percer le coeur avec le petit couteau qui lui servait pour la cueillette des fruits.Evidemment, elle s'était raté et n'avait percé que le gras du bide. C'était dans les moments d'intense désespoir. Chaque fois, elle était allée prier le Très Haut. Elle n'en parlait pas, pour ne pas réveiller ses démons, tant elle craignait de passer à l'acte et de mériter ainsi l'enfer lunaire.
La maladie, elle n'y avait jamais pensé. Il faut dire qu'elle jouissait d'une santé spécialement florissante.
Elle n'osa pas s'avancer davantage dans la pièce mais tendit le cou pour essayer de voir Rostang, comme si elle pouvait deviner ce qu'il en était de son état à sa seule vue. Illusion, bien sûr, mais en tout cas il semblait bien plus mal que la veille à la taverne.
Et cela, ajouté au fait qu'elle savait qu'il avait passé la journée à travailler, lui fit penser que si la maladie avait été bénigne au début, elle ne pouvait avoir empiré qu'à cause de l'inconscience du jeune homme. En d'autres termes, elle était le fruit d'une âme désespérée et contre le désespoir, seuls le Très Haut et ses ministres pouvaient agir.

Rostang sembla s'agiter sur sa couche, avant de se dresser, l'air halluciné, une quinte de toux lui faisant cracher le sang.


Senher Deos !

L'exclamation se perdit dans un murmure.

Citation:
Je v... foi... le... 'ron Salv... Boulga... aid...-moi...


C'était pour elle. Un appel à l'aide, mais quelle aide ? En quoi elle pourrait être utile, sans aucune connaissance médicale ? il demandait après le baron Salvaire ? C'était ça ?
Elle fit le pari que oui, n'osant pas le presser de questions dans son état.


Ne mourrez pas, Rostang, je vais demander à mon senher de venir vous voir. En attendant, je prierai pour vous.
_________________
Bentich
Les explications de la belle,calmèrent quelque peu le Baron il la regarda dans le plus profond e ses yeux et vit ce qu'il voulait voir. Les yeux ne mettent jamais, cette phrase une demoiselle qui avait compté pour lui, l'avait prononcée un jour dans une auberge de la capitale.

Mon ange tu n'as pas a me demander la permission de quoique ce soit mais au moins me mettre au courant des tes déplacements surtout en foret avec Machine....

Et oui l'ex Sénéchal avait des difficultés avec certains prénom, et ça depuis des lustres, il n'arrivait pas à les imprimer dans son cerveau et c’était bien sur le cas de la gouvernante de sa belle. Sur l'entre fait Boulga fit son apparition et comme tout le monde se demandait ce qui pouvait se passer.

Mon amour bien sur que je vais le soigner et excuse moi d'avoir doute, mais les apparences sont souvent trompeuses

Et c'est en entendant la toux venant des profondeurs de ses poumons et qu'il vit le filet de sang couler de sa bouche que le Medicastre de Mende, se rendit compte de la gravité effective de la situation.

Bon Machine, tu va me trouver de la lavande et tu va me faire des tisanes avec............Et tu devrais déjà être revenue.

Mestra Boulga , vous allez prendre mon cheval et filer chercher votre double Baron et vous le ramenez ici, par la peau des fesses si il le faut? mais je veux le voir ici vu que le malade le réclame, vous passerez également chercher Messire Joan, le parrain de ma fiancée. La voyant sortir à sa vitesse de croisière habituelle. Et bougez vos miches sinon c'est notre diaconesse qu'il va falloir.


Repris vers son amour

Tu vas me faire chauffer le plus d'eau possible, moi je vais m'occuper de cet imbécile de malade. Et une fois que l'eau bouillante tu entoures le lit de baquet rempli d'eau, et tu y ajoutes quelques gouttes de cette potion d'Eucalyptus

Ben s'approcha de Rostang, le regarda et se demanda ou il avait pus chopper un truc pareil.

Il lui appliqua un onguent mentholé sur la base des narines, et lui fait sucer une feuille d'eucalyptus pour lui calmer sa toux. le produit que Aby lui avait appliqué était une pommade a base d'Eucalyptus et de Lavande.


Alors l'ami on essaye de passer l'arme à gauche sans avoir commencer mon bureau. Je vous l'interdit espèce de nigaud, la prochaine fois évitez de travaillez sous la pluie.

Ben vit arriver Machine toute essoufflée avec une infusion à la lavande et qui s’apprêtait à faire boire le malade

STOP !!!!! Malheureuse, il faut ajouter quelques ingrédients pour faire un tisane à la Bentich.

Il s'approcha de la jeune gouvernante et ajouta un bonne portion de miel et une bonne quantité d'alcool blanc venu des pays de l'Est.

Voila faites le boire, et surtout couvrez le bien, il faut qu'il transpire pour évacuer la fièvre, et avec les vapeurs d'eau à l'eucalypsus ça devrait calmer ses maux et ses toux.
_________________
Boulga
Citation:
Mestra Boulga , vous allez prendre mon cheval et filer chercher votre double Baron et vous le ramenez ici...


Pardine, Boulga n'allait pas se le faire répéter deux fois ! N'était le ton, elle aurait remercié le baron, mais là, vraiment, elle n'avait pas habitude.

Citation:
...par la peau des fesses si il le faut


la peau des fesses ?
Là, une petite voix s'enclencha : directive 4 directive 4 directive 4*, pas de mal au patron

Plan segur qu'elle allait se dépêcher de demander son baron. Mais plan segur qu'il viendrait S'IL VOULAIT


Citation:
Et bougez vos miches sinon c'est notre diaconesse qu'il va falloir.


Eh ! mais elle était pas le troufion du coin pour qu'on lui parle ainsi !
Mais bon, pas le moment ni le lieu de se formaliser sur les manières.

Elle sortit, détacha le cheval et lui donna une grande tape dans l'arrière-train

Allez ! Hue cocotte !

Le cheval fila vers la ville et elle lui courut après.


*ref : Robocop
_________________
Rostang.
[Et si c'était vrai!?]


Par les cornes du Sans- Nom et tous les pourfendeurs de neuneus d'opérette! Voila qui était bien dit!
Si je n'étais pas collé, comme une moule à un rocher, dans mon lit, je vous aurais bien embrassé baron de mon cœur et avec la langue, s'il vous plait.
Et le tout appuyé d'une petite claque sur les fesses – Quoi!? Il a le droit de fantasmer s'il veut... vous ne me croyez pas? Ben attendez de voir la suite! –*
Bon par contre, évitez de me transformer en koala avec votre eucalyptus, les donzelles vont vouloir me faire des misères ensuite, ou pire avec toute cette lavande je vais me changer en pucelle minaudante – Quoi encore!? Il délire donc s'il veut se voir en boule de poils venue de pays qu'on ne connait pas encore, ben rien ne l'empêche. Je vous le prouve! –*


[Songe ]



Le blond Rostang courrait toujours lorsqu'il vit dans un lac une naïade, brune aux yeux verts – fallait pas lui faire sniffer de la poudre d'eucalyptus epicétout! – *
La jeune naïade donc s’enivrait de liberté et composait sous les yeux du blond un ballet aquatique et semblait se délecter de la douce fraicheur qui éveillait ses sens.
De sens, il n'y avait pas que ceux de la naïade qui s'éveillaient – Koala ou cochon le blond? Rhoo ça va! Il ne la rejoint pas non plus... il se contente de regarder le menu! –
Tandis que dans une agile synchronisation de mouvements, elle devient tour à tour feu, terre, eau... firmament.
Ses courbes onctueuses épousent l'onde claire. Lorsqu'elle sort de l'eau, seule une légère bise vient caresser son corps et la faire frissonner.
Petit corps fragile, qui s'exprime sans pudeur...
Campanulant, la jeune fille légère, tourne et volette, dans l'ombre et la lumière.
La gentiane au bleu velours gonfle son corset somptueux tandis que le lys en habit soyeux distille son parfum lourd.
Elle embrasse un chêne afin d'en sentir le cœur qui bat sous l'écorce et d'y puiser sa force, au rythme des bruissements de feuilles, véritables chants d'amour intemporels.
C'est dans ce décor qu'elle s'épanouit, ses pieds nus foulant tantôt les feuilles multicolores, tantôt la mousse aux odeurs subtiles...


[Tirez pas sur l'Ambulance]


Imbécile! Nigaud! Hey ! Faudrait voir à surveiller votre langage le gras du bide! Ça se paiera quand je serai mort, ou quand j'irai mieux!
Bon... je vous pardonne parce que c'est vous et que vous avez aussi dit “L'ami”, mais surtout parce que je viens de fantasmer comme un malade sur votre pouliche. Et toc! Mais j'ai pas fait exprès...

Hey toi la grognasse ! Écoute donc ce que te dit Le Baron Bentich.
Oh! Baron de mon cœur fais pas ta radine ajoute encore un peu de ton alcool.
Hum c'est pas digoulasse cette potion magique. Et puis ça sent meilleur que l'onguent de Joan à base de camphre... ah ah vous ne le saviez pas que c'était à base de camphre ben je vous le dis...
Enfin, je le pense surtout, parce que je ne suis toujours pas foutu d'articuler un mot.
Pis vous le baron arrêtez de parler des "miches" de Boulga parce que là je vais avoir une levée d’étendard inopportune... Pourvu, qu'elles soient douces...


- .......mich....... douces..... miam!


Oh oh! je crois que même à l'agonie je peux toujours... cette honte!


* Intervention en bleu du narrateur
Salvaire_d_irissarri
C'est une Boulga toute essouflée qui s'en vint donc à la rencontre de son senher. Elle était échevelée, ébouriffée, époustouflante aussi tellement cela seyait à merveille à sa nature saine et à ses formes accueillantes.

Le jeune baron l'observait, souriant mais un peu inquiet tout de même, s'interrogeant sur la raison de la course qu'elle paraissait avoir mené depuis Mende à tout le moins. Il l'accueillit donc, la recueillit même et après que Johanna ait accouru pour lui servir à boire, réussit à comprendre entre deux souffles :


Messer Rostang... Au plus mal... En ville... Veut vous voir ... Urgent !

Il eut un moment d'étonnement stupéfait, questionnant :
Me voir ? Moi ?

Et à l'acquiescement de son intendante fort occupée à boire l'eau fraiche qu'on aurait dit qu'elle était en mesure d'avaler le Lot en son entier, s'étonna, réfléchit et décida. Il demanda donc à faire seller un cheval pour s'en aller voir de quoi il retournait. Recommandations à Johana de prendre soin de son intendante, puis il enfourche la bête et parcourt promptement les sept lieues qui séparent Randon du village de Mende.

Se fait indiquer la cabane où le ser Rostang demeure et enfin, arrive sur les lieux. Petite maison au toit de chaume, discrète et fière en même temps. Simple et robuste, la maison isolée semble déserte, ne serait-ce la fumée qui s'échappe d'une cheminée se dressant sur un fond de nuages brumeux. Il entre. Salue les personnes présentes et sans plus de cérémonie, s'avance vers le lit sur lequel est couché le blond Rostang, oeil las, mine grise et le souffle à peine plus léger que celui d'un oiseau fraichement tombé du nid.
Reniflant au passage cette odeur insidieuse et tenace, il se penche vers l'homme et murmure doucement :


Vous avez souhaité ma présence, mestre Rostang ? J'ai cru comprendre.. Boulga... m'a dit que....


Il s'interrompt brusquement, doutant encore une fois d'avoir bien compris la demande de Boulga. Peut-être aurais-je dû questionner plus avant... J'ai sans doute mal compris ? Pourquoi cet homme-là voudrait-il me voir ? Je sens venir les ennuis, je le sens, je le sens...

Il se redresse un peu, adresse un piètre sourire à la dona Absynthe et au baron et interroge :
Est-il sur le point de trépasser ? Avez-vous prévenu notre archidiaconesse ?
_________________
“ Se ne vos pas sentir la fret, te cal minjar un caçolet ”
Rostang.
[Laissez passer les rêves]



Et il entendit enfin sonner l'hallali. Le baron Salvaire était là, tout comme le Baron Bentich. Le moment de vérité était arrivé.

Il y avait un temps pour tout : lutter pour une raison ou une autre et jouir de la paix.
Mais quoiqu'il en soit l'harmonie doit être sans cesse conquise, jamais acquise. Comme toute femme, elle a cette exigence.
L'harmonie est souvent une conciliation des contraires par l'écrasement des différences.
Bentich et Salvaire étaient de ces hommes au tempérament bien trempé, qu'il faisait bon fréquenter, chacun avec leurs différences.
Si celles-ci les avaient parfois éloignés, nul doute pourtant qu'elles enrichissaient Mende tout autant qu'elles pouvaient parfois la diviser.
Cet équilibre devenait fragile sans que personne ne put y faire quelque chose.
Pourtant, tous étaient d'avis que chacun avait sa place dans cet équilibre.
Ramener la concorde entre ses deux hommes, était devenu le cheval de bataille de Rostang au péril même de sa vie.

Des erreurs tout le monde en faisait, chacun en payait le prix et expiait comme il pouvait.
Si le passé permettait de construire le présent et l'avenir, il était pourtant indéniable que rien ne pourrait le changer.
C'était ainsi dans l'ordre naturel des choses. Aussi valait il mieux ne plus y songer.
Bien sur, on pouvait en tirer des leçons mais non pas pour alimenter de vieilles rancœurs mais pour essayer de tendre à devenir meilleur.
Parce que le courage fait des vainqueurs ; la concorde, des invincibles.**
Il était temps que ces deux là se réconcilient pour le bien de la ville et du comté.

Nul doute dans l'esprit de Rostang que sa mission qui prenait fin serait couronnée de succès, au moins en avait il le souhait.
Deux hommes d'honneur, ne pourraient pas refuser à un gueux, même de pacotille, sa dernière volonté.
Si Rostang avait pris certains risques, au péril de sa vie, c'était tout simplement pour les voir ensemble dans un même endroit neutre.
Il ouvrit les yeux et dans un effort inimaginable, il se redressa sur son lit.
Puis regardant tour à tour, le baron Bentich et le Baron Salvaire, il commença d'une voix à peine audible, caverneuse, entrecoupée de pauses respiratoires et de sifflements.


- Je vous remercie... tous les deux d'être présents... soyez assurés que je sais l'étonnement …. que vous vaut d'avoir été mandé ici ce jour... par un simple gueux...

Il fit une pause que lui imposait une nouvelle quinte de toux, puis reprit, tandis que des gouttes de sueurs perlaient sur son front tant par la fièvre que par l'effort qu'il faisait pour être entendu.
Aussi, alors qu'il prenait la mesure de son geste, à savoir un gueux prétendant appeler à son chevet, deux nobles, il se décida à décliner sa véritable identité. Ce qu'il n'avait jamais fait jusque là.


- Je suis Rostang Gregoire De Paroy … fils renié et déshérité du Marquis de Paroy***...
Je ne sais si Dieu dans sa miséricorde.... me prêtera vie ou non....
J'ai lutté pour vivre jusqu'à ce moment béni car j'ai une dernière volonté....
Que vous seuls, Messires, êtes en mesure d'accomplir si vous voulez m'en faire grâce....
Je souhaiterais qu'ici devant témoins... vous vous serriez la main... et par ce geste... vous scellerez votre volonté d’aplanir... vos différends pour le bien de Mende...
Deux gentilshommes ne sauraient refuser... à un presque mourant... cette dernière volonté... afin qu'il repose... en paix....
Et quand bien même je survivrai... vous devrez continuer d’honorer votre promesse....
Je ne vous demande pas d'être amis, mais d'être au moins enclins au pardon.


Il ferma un instant les yeux, un léger rictus de souffrance se lisait sur son visage.
Il savait qu'il était au bout du chemin. Il avait réussi à voir près de lui deux Barons, et étonnamment, il avait toujours pensé qu'il échouerait à ce point précis de la mission qu'il s'était donné.
Il n'aurait jamais cru possible que l'autre partie serait un total échec.
Mais les faits étaient là. Malgré leur inimitié, les deux Barons étaient bel et bien présents. Et c'était cela la différence entre être et paraitre.
Pour la première fois, Rostang comprit que ces deux là pouvaient ne pas se supporter, mais l'un et l'autre étaient suffisamment généreux pour être au chevet même d'un gueux .
Avaient ils été obligés? Oui parce que Bentich était médicastre, et non parce que Salvaire, ne l'étant pas, n'avait donc aucune obligation.
Rostang aimait en cet instant penser qu'il ne s'agissait que d' un geste d' Humanité.
Qu'il se fourvoie ou non, là n'était plus le problème.


[C'est une belle harmonie quand le faire et le dire vont ensemble*]


Ayant été maltraité, déshérité et renié par son père, Rostang avait fait un transfert sur un homme qu'il avait lui-même idéalisé.
Cet homme avait peut-être pu tromper son monde en se montrant si plein d'humilité.
Mais la cultiver revient à cultiver l'hypocrisie, car l'humble ne sait pas qu'il l'est.
Cet homme qui quelques semaines plus tôt disait à qui voulait l'entendre l'aimer comme un père, qui avait accepté d'être son parrain, cet homme n'était pourtant pas là.
Il se targuerait bientôt de n'être responsable de personne. Il arguerait de mille et une raisons.
Il lancerait à qui voudrait l'écouter un lieu commun, une vérité générale, une phrase toute faite.
Mais il n'en était pas moins vrai que cet homme là, feignait les sentiments à défaut de les ressentir vraiment.
Peu lui importaient sa défunte femme, ses enfants, , ceux qui l’exaspéraient, ceux qui le décevaient, ceux qu'il faisait semblant d'aimer, puisqu'il ne s'encombrait pas de sentiments.
Les autres ne devenaient dès lors que des faire-valoir. Le moyen pour lui de se persuader qu'il était bon, humain, lorsqu'il n'était qu'une coquille vide.
Il est vrai que l'amour de soi est une idylle qui ne finit jamais.
Il pouvait toujours dire qu'il n'influence personne. Effectivement il avait raison, influencer quelqu'un c'est donner son âme.
Il ne donne rien, il agit par devoir. Être simplement humain est aussi un devoir!
Devoir! Devoir! Mot si aigre et si froid qu'on dirait des coups d'épingles...
S'il reste si souvent silencieux c'est qu'il est surtout le spectateur de sa propre vie, échappant ainsi aux souffrances de celle-ci.
Mais encore vaut il mieux dire des sottises que d'écouter silencieusement celles des autres.
On pourra ensuite toujours dire qu'il s'agit de pudeur. Mais cette dernière parachève l'hypocrisie des sentiments, qui finit toujours par être de bonne foi tant les masques collent à la peau.

Le visage qui hantait souvent Rostang finit par devenir aussi grimaçant qu'un portrait de Jerome Bosch, le jeune homme le chassa de son esprit définitivement.
Jamais la route pleine de paradoxes qu'empruntait souvent Rostang ne lui avait paru si vraie.
Maintenant il savait que pour éprouver la réalité il fallait l'appréhender sur la corde raide.
S'il avait voulu tester les autres, c'est en fait lui-même qu'il avait expérimenté.
Il ouvrit et posa de nouveau ses aciers fiévreux sur les deux Barons, attendant leur réponse. Il était las.


* Montaigne
** Claude Delavigne
*** Identité nobiliaire purement rp, qu'on ne trouvera pas au collège de la noblesse.
See the RP information <<   1, 2   >   >>
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)