Finam
Citation:
Quand un modèle conceptuel d'un nouveau genre nait de tensions, l'on peut sourire, s'affubler d'un air moqueur, arguer.
Il n'en est pas moins postiche, volontairement antagoniste à la pensée d'une masse majoritaire.
Grandeur et Décadence, liste réfractaire qui n'hésitera pas à tomber dans le cynisme pour vos charmantes petites pupilles...
Economie :
Justice :
Diplomatie :
Armée :
Animation :
Advienne qui comprendra...
Il n'en est pas moins postiche, volontairement antagoniste à la pensée d'une masse majoritaire.
Grandeur et Décadence, liste réfractaire qui n'hésitera pas à tomber dans le cynisme pour vos charmantes petites pupilles...
Economie :
- Depuis plusieurs mois désormais, nombreux s’il en est, le conseil ducal prélève des impôts sur ses ouailles, ce dans le but d’imprimer un allant dans les finances du Duché et permettre à ce dernier d’effacer le déficit engendré depuis un an bientôt et qui ne cesse de croitre.
Nous considérons la situation juste, en le sens où le Duché a besoin de prélever une manne monétaire assez conséquente et ce régulièrement afin de surmonter ses carences financières. Nous déplorons toutefois le manque à gagner de la populace, qui elle y perd : victime tout simplement des aléas gouvernementaux. C’est pourquoi, si nous sommes élus, nous présenterons un projet simple, efficace, et concis : prélever l’impôt chez le voisin. La méthode peut prêter à polémique, certes, néanmoins elle n’a que des avantages : l’angevin est rassasié (il peut boire plus que de coutume par exemple), les finances s’améliorent plus facilement (forcément si on prélève l’impôt chez le voisin, il sera bien plus élevé que chez nous), on décharge nos voisins d’une masse monétaire stérile mais dont nous, nous avons besoin. Une œuvre de bonne foi donc, l’angevin est charitable et pense à son prochain.
Second point, viendra nos relations avec nos chers amis, ces indéfectibles brigands. Des contrats, si nous sommes élus, seront signés. Ils pourront stipuler plusieurs choses, la priorité revenant au financement de pillages, sur lequel le Duché d’Anjou prélèvera un certain pourcentage suivant le chiffre atteint. La méthode propose plusieurs avantages : l’Anjou n’est pas directement incriminé et l’on pourra toujours se décharger du schmilblick, à fortiori nous gagnons de l’argent passivement. Seule contrainte, et non des moindres : l’organisation pourra directement se tirer avec le financement confié. Néanmoins nous connaissons les personnes suffisamment sérieuses pour éviter ce genre de bévue.
Enfin, troisième et dernier point : non content de laisser des étrangers insidieux passer sur nos terres, nous prélèverons des taxes à chaque entrée. Ainsi à chacune de nos frontières stationneront des douaniers qui extorqueront l’argent des voyageurs et ce de manière tout à fait légale.
Seront exempts de cette taxe les marchands ambulants, que nous nous contenterons de menacer. Ils entreront sur notre territoire et ce sans problème, mais ne pourront pas en sortir sans avoir au préalable vendu toutes leurs marchandises au minima autorisé.
Par ce programme économique audacieux et aventureux, nous pensons voir là l’avenir de l’économie angevine, et son redressement probable.
Il faut innover si nous voulons nous en sortir, et Grandeur et Décadence propose consciencieusement.
Justice :
- La justice est un point à sérieusement méditer. Parce qu’elle est devenue inflexible et immorale, en le sens où elle condamne les méchants et relaxe les honnêtes gens. Nous ne sommes pas d’accord avec cela, parce qu’elle juge un homme en fonction de son statut dès avant le jugement : un brigand angevin aura droit à moins de flexibilité d’un notable étranger. Et nous, préférons une justice plus flexible à l’égard d’un angevin que d’un étranger.
C’est pourquoi nous décrèterons plusieurs textes à valeur morale, s’il en est. Le brigand qui rackettera un citoyen du Domaine Royal ne sera par exemple pas condamné parce qu’il fait là geste de grande valeur à nos yeux, à fortiori un étranger qui stationnera sur l’un de nos nœuds, même sans rien y faire, encourra une lourde peine (parce qu’on sait qu’un voyageur en des bois y laisse bien souvent excréments et sachets de friandises à même le sol). Finit de souiller impunément l’Anjou.
Nous ne supporterons donc plus la souillure néfaste et malodorante du non-angevin, serons moins tranchants pour l’angevin, et glorifierons l’angevin qui agresse l’étranger.
Par ailleurs, nous ne nous formaliserons plus avec les paperasses : tout contrevenant ira droit à la potence. La rigueur est de retour. Les cordes à treize nœuds destinées à la construction de bâtiments, seront en partie reversées désormais dans la grange du bourreau, lequel aura un quota de pendaisons par mois à respecter, auquel cas il se verra exposé à des sanctions.
Il est de même naturel que tous les traités judiciaires de quelle sorte que ce soit seront brisés, et que le respect de la coutume sera désormais laissé à l’appréciation du Juge, sur décret.
Diplomatie :
- L’un des grands chantiers du prochain mandat. Parce qu’il y a de nombreux points à régler et urgemment. Mais commençons dans l’ordre.
L’on m’a fait remarquer une chose dernièrement, et ce de manière totalement inattendue : il faut obligatoirement qu’un ambassadeur connaisse au plus près le Duché ou le Comté dont il a la charge, autrement dit, il doit connaître le terrain.
Et comment connaitre et se faire connaitre plus posément que d’arpenter les campagnes dudit Duché ou Comté, et de se frotter à la Justice ?
Tout prétendant à la diplomatie devra donc désormais se voir soumettre un test simple et concis, selon lequel il sera tenu de respecter deux épreuves :
-D’une part racketter en plein milieu du territoire concerné durant trois jours, négliger les procès par la suite.
-D’autre part appeler à la révolte dans la capitale même dudit Duché ou Comté, négliger les procès par la suite.
Nous pensons voir là le meilleur moyen d’entamer une approche saine et sereine avec un possible contact : l’ambassadeur et les autorités concernées n’auront plus à se présenter, les échanges seront de suite francs et concis. La simplicité et l’efficacité : tout ce que Grandeur et Décadence recherche.
Second point et non des moindres, devant la facile bêtise avec laquelle Lévan le Troisième néglige son peuple (enfin, de ce que l’on croit penser, il est si souvent présent en public que l’on s’y perd…) et l’opulence de ses festins tandis que ce dernier meurt de disette, devant la fallacieuse négligence dont il nous a fait montre et ce depuis X temps, la faille qu’il a laissé au Poitou (permettant à ce dernier de relancer la guerre) voilà un an est un exemple, nous ne voyons pas là l’utilité de rester sous son joug. Il est l’heure de profiter des résurgences d’esprits belliqueux à son endroit pour nous trouver un meilleur suzerain. A cela nous proposons une solution simple : prêter allégeance aux Royaume des Deux Siciles.
De nos frontières maintenant. Comme dit plus haut, une taxe sera prélevée à celles-ci, seulement il est obligatoire donc de disposer de tous les nœuds qui nous bordent. Au Nord de La Flèche, et à l’Ouest. Nous sommes certains que la Bretagne sera coopérative et nous laissera disposer à bon escient de Nantes, de sorte que nous puissions pousser nos frontières jusqu’à Rieux au Nord-Ouest, et Niort au Sud-Ouest.
Ci-joint, la vue d’ensemble :
Il suffira donc de prévenir, et juste prévenir on ne demande jamais l’avis, de ces voisins et occuper les lieux.
Armée :
- L’Armée angevine doit s’affirmer, et surtout s’émanciper. Il lui faut un terrain de jeu, et le lieu le plus propice à ce genre de choses semble être le Domaine Royal, où nos petites herbes innocentes en phase d’apprentissage n’auront aucun repoussoir face à elles et pourront aisément se transformer en mauvaises herbes.
Il appartient à tout bon soldat de connaitre la Justice d’un Duché extérieur à l’Anjou, de subir les diatribes d’étrangers, et de commettre des sévices, pour s’intituler soldat angevin de bonne facture. Faute de quoi les mauvaises graines et mauvaises fournées seront pendues haut et court comme stipulé dans la partie Justice, nous ne supporterons pas la souillure.
Des rackets, pillages, déstabilisations économiques et autres joyeusetés seront donc au programme.
Rien de spécial à ajouter.
Animation :
- On manque de fêtes en Anjou, par fêtes j’entends réunions romanesques de bas-étage.
A cela nous proposons différentes alternatives, qui pourront être étayées par la suite, ou bien même accompagnées d’éléments supplémentaires cocasses et potaches, ce suivant la volonté de chacun.
En premier lieu : une grande boucherie annuelle. La lapidation fait partie de nos mœurs, de tous temps nous avons jeté ires sitôt la première occasion se présentant. C’est pourquoi nous proposons d’instituer la lapidation comme sport angevin de premier plan et lui attacher un crédit tout particulier. Ainsi chaque mois un angevin sera tiré au sort par des mains tout ce qu’il y a de plus innocentes –les miennes mettons-, lequel sera conduit à l’échafaud et lapidé jusqu’à ce que mort s’ens… enfin jusqu’à la fin du jeu, plusieurs heures durant.
En second lieu : les forts derrière, les faibles devant. Comme les spartiates en leur temps, l’accent sera mis sur l’idée de devenir plus fort pour survivre aux autres. Des combats réguliers entre Cités seront mis en place, de sorte qu’un individu péteux de souche bisounours en première ligne n’aura rapidement plus le luxe de se proclamer angevin s’il ne change pas de concept.
En dernier lieu, nous proposons de mettre au goût du jour l’esclavage intempestif en Anjou. Seront soustraits à leur famille nombre d’habitants des contrées voisines, lesquels permettront à tout un chacun de se distraire comme il l’entend avec ce nouveau jouet, l’humiliation abusive prévalant. Un prix sera remis à la fin de chaque mois à l’esclavagiste s’étant le plus déchainé sur son esclave.
Advienne qui comprendra...
_________________
!
