Afficher le menu
Information and comments (0)

Info:
Unfortunately no additional information has been added for this RP.

[RP] Cathédrale de Nevers - Baptême de S.A.R. C.H.L.d.C.F.*

Fitz
(*: Si besoin, demandez la traduction à l'intéressé)

[Cathédrale de Nevers]

Installé sur le parvis de sa Cathédrale, le prélat se remémorait les événements l'ayant conduit à se tenir ainsi en ce jour, prêt à baptiser une Altesse, ni plus ni moins, accompagnée d'une marquise et d'un excommunié revenu dans le giron de l'Eglise.. Un échange de missives, quelques mots bien placés ; la plume princière était acérée, mais généreuse..

Jamais encore, de souvenir, il n'avait profité de manière fort peu vertueuse de ses prérogatives d'ecclésiaste. Mais pour cette première occasion, il trouvait s'en être plutôt bien sorti : une faveur princière terrestre en échange d'une pastorale aux oubliettes.. Nul ne saurait ; nul n'irait remettre en question la parole d'un évêque ou d'une Altesse. Le coup était donc finement joué.. Peut-être commencerait-il à prendre mauvaise habitude finalement...

On l'avait assuré d'une cérémonie en comité restreint. Il espérait ainsi que l'office ne durerait point plus longtemps que nécessaire, car déjà sentait-il la lassitude le gagner alors qu'aucun mot n'avait encore été prononcé. La routine qu'il craignait tant en s'engageant dans la voie de la prêtrise le gagnait peu à peu, malgré ses efforts incessants pour combattre ce mal. Peut-être en effet quelques douces retraites dans le calme et le confort d'Imphy lui serait bénéfique, comme préconisées sagement par le Prince. Toutefois, ces choses aux parfums si agréables ne viendraient qu'en leur temps et ne restaient pour le moment que pur produit de son imagination.

Il soupira donc, d'ennui.

Regardant au loin dans l'espoir d'apercevoir un quelconque mouvement, l'évêque fait glisser son anneau pastoral autour de son annulaire droit, distinction lui rappelant sans cesse le poids de sa nouvelle charge. Un simple bijou avait sur lui pouvoir de la réprimande : de quel droit pouvait-il se dire fatigué d'être serviteur du Très-Haut ? Qui était-il pour se permettre de soupirer à l'entame d'un office qui verrait un nouveau croyant rejoindre l'Eglise ? Comment osait-il rechigner à la tâche ?

Carrant la mâchoire et redressant son dos, il attendit, le regard sûr.

_________________
Absent jusqu'au 27 juillet compris !
Charlemagne_vf
Son Altesse Royale Charlemagne Henri Lévan de Castelmaure-Frayner, Duc du Ninervais, entre autres, allait entrer dans la communauté des fidèles aristotéliciens. Le Prince avait déjà vu quelques gueux se réjouir, inviter force voisins. Lui, bien que né d'un père et d'une mère fervents religieux, n'avait pas reçu une éducation tout à fait sacrée. Sous l'égide de Sancte Iohannes von Frayner, prêcheur de la foi réformée avant d'abjurer, par conviction ou par souci de confort, il avait davantage appris des préceptes qui parlaient de l'Unique, et d'un Jardin des Délices dans le Ciel plutôt que d'un Paradis Solaire, d'une Montagne des Désolations sous la Mer plutôt que d'un Enfer Lunaire. Mais puisqu'à tout cela se mêlait ce qu'enseignait le Livre des Vertus, il trouvait là une matière à l'interprétation et à la discussion, et puis dans le fond, à quoi bon savoir où se trouvent Bien et Mal, tant que l'on accepte partout l'existence d'une punition pour les péchés, d'une récompense pour les vertus.
Le prime sacrement qu'il s'apprêtait à recevoir ne signifiait guère plus qu'une entrée nécessaire et utile dans le monde, politique, héraldique, nobiliaire. C'était l'acte de sa majorité toute fraîche.
Que l'on ne se méprenne pas, l'Infant souscrivait parfaitement à l'idée d'un être tout puissant et supérieur, seul à pouvoir lui faire valoir une autorité, d'ailleurs. Seul qu'il craignait vraiment, peut-être, dans ses délires d'enfant héros qui n'a peur de rien.
Il se fichait seulement des querelles de clochers sur l'appellation du Très Haut, et sur ses prétendus faits terrestres. La seule chose qui importait aux yeux de l'Aiglon était la pérennité de l'Ordre établi, et le respect des hiérarchies.
En cela, il avait paru logique et normal de se tourner vers l'Evêque de Nevers.
Les religieux sont source de pouvoir. Ils font plier les hommes à la moindre main tendue. Fitz était de ceux qui en plus peuvent se targuer d'avoir de la qualité et des manières. Sa réputation mondaine en faisait un candidat parfait pour servir et plaire au Duc du Nivernais, qui en ferait son vassal, en échange, en effet, d'un énième enseignement théologique infructueux.

Au petit matin, un coche dévala les rues de Nevers, allant du Palais Ducal à la Cathédrale. Peu de chemin. Il ne fallait que quelques menues minutes, et alors, Charlemagne put paraître, flanqué de sa garde, et vêtu de blanc, une fois n'étant pas coutume. Cela valait bien son deuil pourpre ou noir. Cela lui donnait l'impression d'être purifié avant d'être baptisé, pour la forme. Un baptême ne fait pas la foi.
Ses deux molosses alentour, il se dirigea droit vers l'Evêque, dans sa tenue d'office. Nulle révérence : un Prince ne plie pas.


Monseigneur. Merci.

Il n'y avait rien à ajouter. Il y aurait tant à dire plus tard. Alors, l'Infant pénétra dans la demeure du coeur de sa défunte mère, puis comme à son habitude, fila droit devant. D'usage, il s'asseyait sur le prie-dieu le plus près du prélat, la place due à son rang. Cette fois, il serait plus proche encore.
Mais il faudrait encore s'ennuyer un peu, à défaut d'autre chose. Au moins le temps que paraisse la Marquise de Nemours et le Seigneur de Domvallier.

_________________
Clemence.de.lepine
L'appel d'un suzerain n'impliquait aucune hésitation.

Mais était-il de toute manière possible d'hésiter face à une demande de ce genre ? Un prince de sang la voulait pour marraine mais c'était avant tout le fils de Béatrice qui la voulait pour marraine, cet enfant-suzerain qui portait le sang royal mais avant tout le sang ami. Ce gosse qu'elle aurait certainement dédaigné s'il n'avait pas porté le nom Castelmaure, parce qu'il était du genre à dédaigner tout autant, et qu'elle détestait les gens qui dédaignaient, quand elle-même dédaignait la plupart des gens.

Baptiser Charlemagne, le voir, de ses propres yeux, bleus comme l'était – et persistait à l'être toujours d'ailleurs – celui du Laurageais, le voir donc embrasser la foi aristotélicienne quand elle avait craint ne jamais l'y retrouver... si ça n'était pas inespéré, c'était tout de même plus que bienvenu.

Une espèce de soulagement égoïste.

Bon. Elle n'avait par contre aucune idée de qui serait le parrain et si elle avait vaguement entendu parler de l'abjuration de Sancte von Frayner, il ne lui était pas venu à l'esprit que Charlemagne puisse l'avoir choisi pour l'accompagner dans son entrée au sein de la communauté aristotélicienne, au même titre qu'il l'avait choisie elle, Clémence de L’Épine. L'idée était bien trop incongrue pour qu'elle y songe d'elle-même.

Alors elle était somme toute heureuse d'être là, heureuse de répondre à cet appel, heureuse de mettre les pieds dans cette cathédrale qui avait peu de temps auparavant scellé la destinée de sa propre cousine. Et qui gardait scellé le cœur de la brune Béatrice. Arrivant tout droit de Decize, elle avait gagné l'édifice sobrement, cortège minimaliste, on habitait à deux pas et on était en territoire ami, et connu. Il s'agissait d'un baptême, avait-on besoin d'étaler ses richesses, quand on avait la possibilité de simplement porter avec élégance le poids de sa noblesse ? Elle avait laissé l'écarlate de côté. C'était d'ailleurs étrange comme, depuis ses épousailles, elle s'attachait à négliger le rouge. D'aucuns auraient pu croire que le coquelicot y avait laissé un peu de sa superbe, les autres auraient deviné qu'on n'avait pas besoin de couleur brûlante pour assurer et rassurer sur sa force, quand on était désormais deux pour affronter les choses. Aujourd'hui, elle était donc d'azur et d'argent.

L'officiant était le même que pour le dernier sacrement auquel elle avait assisté et dont elle avait été un des témoins. Elle gratifia l'évêque d'un sourire aimable, d'une politesse banale, et plia l'échine pour effleurer de ses lèvres l'anneau pastoral. Et, pénétrant la cathédrale, elle s'en fut se placer aux côtés du prince pour lui signifier sa présence.

_________________
Sancte
De bon pied bon oeil, Sancte Iohannes von Frayner fit son apparition en cathédrale. Mais oui, il était bon dernier. Mais non, il n'était pas (trop) en retard. C'est ainsi que son front de chevalier borné s'avança sous le dôme. La marquise capricieuse s'était établie auprès de son frère. Aussi se rangea-t-il lui aussi près du principicule de Nevers, et apposa doucement son épaule contre la sienne. Ce dernier peinait à cacher le désagrément que pouvaient lui provoquer ses absences. Charlemagne pouvait donc se rassurer. Son parrain répondait présent.
_________________
Fitz
Les deux parrains arrivent, chacun à son tour..

Tout d'abord, la marquise. Baiser chaste et respectueux. Visage désormais connu, et rencontré encore récemment au mariage d'un autre Von Frayner.. Que demander de plus ?
Mais le prélat est bien vite laissé, seul, sur le parvis, dans l'attente du parrain. Le fameux Sancte, connu de tout prélat qui se respecte. Ou de nom, tout du moins. Ce Sancte qui arrive, et qui mène ses pas directement à l'intérieur de l'édifice... Sans un regard.

Levant un sourcil surpris, l'évêque se tourne et s'avance dans la nef. Toujours surpris par cette arrivée sans salut, il ne dit mot, s'installe derrière son autel et observe. Trois paires d'yeux lui font face. Et le vide se présente à lui. Cette Cathédrale était bien nue en ce jour et le "comité restreint" tant attendu était bien au rendez-vous..

Toutefois, point le temps de se baigner dans le silence religieux régnant, il se doit de débuter l'office.
Personne n'irait lui parler. Pas un Prince, pas une Marquise, et encore moins cet ex-excommunié mutique..


Mes amis, nous voici réunis en ce jour pour assister au baptême de Son Altesse Charlemagne de Castelmaure-Frayner. Par cet office, le Prince pourra affirmer sa foi en la religion aristotélicienne et devenir un fidèle. Son âme prendra ainsi la bonne route pour rejoindre le paradis, si du moins, il reste vertueux tout au long de sa vie terrestre.

L’Illumination de l’âme par le baptême permet à celui qui la reçoit de vivre une joie immense car il sait qu’il est au début du chemin qui, à partir du baptême et tout au long de sa vie, unira et purifiera son corps et son âme, et le libérera de la vision purement matérielle, et hautement condamnable, du monde.


Jetant un regard empli d'intérêt droit vers les pupilles princières, le prélat demande, simplement, et essentiellement pour la forme :

Votre Altesse, acceptez-vous d’entrer dans la communauté des fidèles ?

Répondre par la négative serait particulièrement incongru..
_________________
Absent jusqu'au 27 juillet compris !
Charlemagne_vf
Répondre par la négative était pourtant une possibilité.
En son temps, Béatrice avait refusé le baptême de ses enfants. Elle les avait considérés trop jeunes pour recevoir un sacrement qu'ils n'auraient pas choisis. Pour autant, et quoi que plus âgé, Charlemagne n'estimait pas avoir fait de choix : il s'agissait d'une évidence. Choisir est une chimère quand toute autre issue vous mène à l'Enfer, à la poursuite, et fait de vous un paria.
Sancte Iohannes n'aurait sans doute pas contredit son frère : même lui avait du renoncer à ses choix pour embrasser en apparence une Foi qui lui était étrangère, ou au moins à son esprit.
L'Infant, toutefois, ne voyait aucune abnégation dans le geste qu'il s'apprêtait à faire. Il n'était pas plus réformé qu'aristotélicien, pas plus spinoziste qu'averroïste. Quoi qu'érudit, la théologie lui avait tout fait l'effet d'un brouillard. Questions de nuances, questions d'interprétations, et dans chacune de ces Bibles, et quel que fut leur nom, le Prince s'était perdu. Il était question de miracles et de chimères de temps plus ou moins anciens, et d'être morts mais que l'on vénérait encore. Certes il adulait lui-même ses défunts parents, mais il pouvait encore se vanter de les avoir connu et de les pouvoir regretter.
Enfin, s'il se délectait des combats de quelques dragons et de l'intervention de fées sublimes dans un récit, il imaginait avec peine que des illuminés aient réussi à faire passer ces fables pour des réalités. Trop pragmatique, et quoi que loin d'être athée, l'Aiglon ne trouvait pas la fin de ces livres.
Il croyait en quelque chose, mais pas en le prêche d'un poussiéreux grimoire sorti d'une atopie.

Alors, feignant la conviction, et regardant avec appui le prélat, il prononça l'acceptation attendue. Pas de joie immense, pas d'illumination de l'âme. Juste quelques mots.


Oui, je l'accepte.

C'était pour la forme. Dans une église, d'ailleurs, tout n'est il pas que pour la forme, et l'art d'en imposer ?
_________________
See the RP information
Copyright © JDWorks, Corbeaunoir & Elissa Ka | Update notes | Support us | 2008 - 2024
Special thanks to our amazing translators : Dunpeal (EN, PT), Eriti (IT), Azureus (FI)