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[RP] Quand la Noblesse chasse avec une Veuve Noire..

Maud
[Appartements ducaux le 10 novembre: ça barde!]
Alphoooooooonseeeeeee!
Elle était de mauvaise humeur.A jeter tout par la fenêtre.
Et le pauvre Alphonse, homme à tout faire de la Duchesse qui entre . Il serait bien resté à la porte.

Votre Grâce!
Ah vous voilà! Au moins un qui ne m'interdira pas de quitter Dijon hein?
Oh non votre Grâce.. Je veux dire.; Je ne vous interdirai rien du tout.. Vous êtes la Duchesse.
Parfaitement! J'aime vous l'entendre dire hein?
Et la Duchesse n'a pas le droit de chasser figurez-vous!

Sourire contrit de l'Alphonse.. sûr de son coup pourtant.
Eh bien, vous pouvez chasser chevreuil.. cerf.. sanglier vôtre Grâce.
Pas ce gibier là Alphonse! C'est bon pour mon époux ça.. Je parle de la racaille.. La vermine.. On me l'interdit!

Et Maud de s'affaler dans un fauteuil dépitée

Et ce sont tous les nobles à qui j'ai proposé cette chasse qui vont s'amuser hein? sans moi!
Mais Votre Grâce. C'est une bonne nouvelle..
Une bonne nouvelle.. Une bonne nouvelle.. Pour eux hein?
Et vous auriez vu comme ils ont accepté, Alphonse! Comme des nobles qu'ils sont.
Sans solde, avec leur propre nourriture, ils vont servir la Bourgogne.
Et moi.. je dois rester là...

Faisant la moue un peu calmée
Y a quoi comme pâté ce matin?
Depuis qu'elle avait appris qu'elle était grosse lors de l'entretien privé avec Della, Maud engouffrait des tartines couvertes d'une grosse couche de charcutaille toute la journée.. Jusque huit hier.. Elle était persuadée que la larve dans son ventre était un vrai ogre et que tout le gras avalé la collerait bien là où il fallait sans bouger..
Eh bien votre Grâce.. Il y a du pâté de chevreuil.. de la terrine de lièvre.. de faisan aussi..
Une tartine de chaque... j'ai faim et une grosse journée m'attend

Se levant.. elle alla à son bureau.. but un bon gorgeon de vin ..

Citation:
A Aryanha, Dame de Chenôve
De Maud Saint Anthelme de Rivien, Duchesse de Bourgogne

Chère Ary,

Vous étiez une des premières nobles à vouloir partir à cette chasse si chère à mon coeur au Collège de la Noblesse.
Comme vous le savez sans doute et la mort dans l'âme, je ne pourrai vous accompagner.
Duchesse oblige il parait.
Misère Ary, ça me fend le coeur.
Préparez-vous! Les nobles de Bourgogne vont arriver. Fiers et prêts à en découdre comme ils l'ont toujours fait pour le Duché.
Croyez bien que vous aurez droit chaque matin à un pigeon de ma part pour avoir des nouvelles de cet Escadron de la Mort.

Cordialement



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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est au Duc Consort""
Aryanha
[Campement de La Veuve Noire…le même jour]


Des tentes par ci par là…des soldats par ci par là…des feux de camps…

Et Hop ! On s'entraine !

Clic !...Clic !...Cliquetis des épées et boucliers qui s’entrechoquent.
Ha !...Aargh ! voix qui soufflent sous l’effort…Ahan… !...Chtonk ! Touché !
Aïeuuuuu… !...Mais fait gaffe toi, c’est un entrainement !

Et un p’tit coursier qui s’aventure dans le campement en sautillant et sifflotant, l’air de rien il trainait une missive en main, en admiration devant les hommes qui s’entrainent, et le voilà fier comme Artaban à s’écrier : quand j’aurai d’la moustache j’ferai soldat moi aussi !
Dégage…pour l’heure t’es qu’un marmot qui livre des billets doux !

Le gamin se redressa fier comme un petit coq, le regard provocateur, et de sa petite voix qui mue, riposta :
Ah que nenni ! cette fois c'est un mot doux de la Duchesse de Bourgogne ! Regarde le sceau !
Et tac ! Alors là, s’il ne leur en bouchait pas un coin, il mangerait des coins, tsoin tsoin !
Les morveux ne portent pas de pli de la duchesse ! Dégage !
C’est vrai ! Tout à fait vrai ! Mais les morveux les apportent de l’entrée des camps jusqu’à la tente du commandant !
Hop là ! Donne-moi ça garnement !

Et la missive ducale arrachée pour trouver une main plus rude pour la déposer dans une main bien plus jolie et plus fine et plus douce et plus charmante et plus agréable et plus…zut ! Voilà notre soldat qui perd la tête ! Donc la missive est déposée dans la main de la Dame de Chenôve à trois mètres…ou plutôt cinq mètres, enfin presque huit, sous sa tente, celle qui est la plus grande et la plus confortable, celle du chef d’armée de La Veuve Noire.
Et réponse fut faite sous l'envol d'une plume déterminée :


Citation:
A sa Grâce la duchesse Maud Saint-Anthelme de Rivien,

Votre Grâce…Chère Maud,

Il y a des ardeurs qui ne se maîtrisent pas, il y a des demandes qui ne se refusent pas, il y a des enthousiasmes qui ne se freinent pas quand il s’agit de la Bourgogne.

Nous nous préparons dés cette missive cachetée et envoyée.

Cette armée rayonnera sous la bannière Bourguignonne. Elle sera à la hauteur de votre demande, la noblesse de Bourgogne armera son bras pour chasser la vermine, elle aura cœur à vous servir par son hardiesse et sa bravoure.

Ne soyez point fendue du coeur de ne pouvoir nous accompagner…il y a des devoirs auxquels il est difficile d’échapper.

Que Dieu vous garde !




_________________

Mon Coeur est à Dieu et mon corps à mon Roy
Antonio
    [ Palais des Ducs de Bourgogne, Collège de la Noblesse – Dixième jour de Novembre ]


Le Président du Collège sortait d'une discussion avec la Duchesse de Bourgogne et quelques membres du Collège présents au sujet d'une opération de nettoyage des routes bourguignonnes. Décision avait été prise pour les nobles volontaires de se rendre à Dijon dans les plus brefs délais afin d'intégrer l'armée de La Veuve Noire. Sécuriser les routes en chassant les brigands, c'était aussi cela le rôle de la Noblesse bourguignonne.

Enfin un peu d'action pour Fraize qui n'avait combattu depuis plusieurs mois et qui avait bien besoin d'une petite chasse à la vermine pour garder sa forme physique. Avant de faire préparer ses armes et armures, il prit plume et papier pour écrire aux membres du Collège de la Noblesse. Signées et scellées, les lettres fut envoyées à chaque membre.


Citation:


    Aux membres du Collège de la Noblesse,

    Salutations.


    Je vous contacte suite à la demande de la Duchesse de Bourgogne de voir la Noblesse bourguignonne intégrer l'armée La Veuve Noire menée par Aryanha Farnese, Dame de Chenôve. Ceci dans un but bien précis : Parcourir la Bourgogne pour chasser marauds et brigands de nos routes, qui volent et agressent sans remord les voyageurs.
    Car c'est aussi cela le rôle du Collège de la Noblesse. Protéger la Bourgogne contre des candidats dangereux aux élections en les invalidant certes, mais aussi protéger la Bourgogne par les armes en sécurisant nos routes.

    Que les volontaires se manifestent au Collège de la Noblesse ou par courrier. L'intégration dans l'armée est prévue à Dijon.
    Je vous précise que ceci n'est pas une levée de ban, et qu'il ne s'agit donc pas d'une obligation.

    Vive la Bourgogne.

    Bien à vous,

    Antonio Licors,
    Seigneur de Fraize & Président du Collège de la Noblesse.




L'avantage quand on habite la capitale, c'est qu'on est déjà sur place la plus part du temps pour intégrer l'armée. Ce fut le cas une nouvelle fois de Fraize qui attendrait l'arrivée des autres nobles pour rejoindre l'armée. Il ignorait pour le moment le mode d'intégration, bien qu'il penchait largement pour une intégration en lances, et non une intégration individuelle. Cela serait sans doute précisé par Aryanha dans les prochains jours.
La Duchesse de Bourgogne quant à elle, resterait à Dijon avec d'autres soldats et quelques nobles. C'était ce qu'il y avait de mieux vu son état et vu sa fonction.

_________________

Président du Collège de la Noblesse bourguignonne
Gaultier_de_ravart
[Campement de La Veuve Noire…]

Bon, alors faisons le point... en attendant de faire le poing ....

Epée: affutée
Bouclier: réparé, nettoyé, coloré ... En rouge bien sûr , on verra moins les traces ......


Il me manque quelque chose... mais quoi donc...... ??

Réflexions, 100 pas par-ci.... 100 pas par là ....

Et soudain l'idée jaillit ...


Ah oui!
La masse d'armes pour le Trixnnis !

Bon sang, faut pas l'oublier celle-là ....
Je vais pas laisser Athos jouer tout seul .....

_________________
Trixolas
[Campement de la Veuve Noire mais un peu plus loin]

Un fatras de tentes, quelques feux épars agrémentés de gamelles aux odeurs repoussantes, des armes rangées de ci de là, le joinvillois arriva au beau milieu du campement de l'armée en charge de la défense de Dijon.
Il était déjà venu mais de nuit, tentant de se faire discret en déjouant la vigilance des gardes, aussi le spectacle qui s'offrit à ses yeux en cette journée de novembre ne manqua pas d'attirer son attention.
Il avait décidé de s'engager dans cette armée tout récemment. Si ce n'était pas une première pour Trixolas,jamais il n'aurait imaginé s'entourer uniquement de nobles pour une telle tâche. Bien sûr il connaissait la plupart d'entre eux pour les avoir côtoyé, qui en salle du Collège de la noblesse, qui au sein du conseil ducal, ou bien encore à l'assemblée ou au barreau mais l'idée de les voir en dehors des salons et offices qu'ils fréquentaient habituellement lui semblait étrange, qui plus est les armes à la main.
Seul roturier du lot, on lui avait forcément attribué un poste à part.
Intendant qu'il avait été bombardé!
En charge de la distribution des vivres.
Un travail de grouillot qui ne pouvait qu'échoir à un gueux, forcément...
Mais le joinvillois avait accepté avec joie cette charge. Peut-être aurait-il l'opportunité de se défouler en crachant dans quelque ration destinée à certain noble qu'il avait en horreur.
Enfin ce n'était pas ce qui l'avait motivé à accepter cette mission.
Certains se seraient empressés de dire qu'ils comptaient ainsi oeuvrer au bien du duché, comme ils avaient coutume de le faire mais Trixolas n'était pas aussi malhonnête, du moins sur ce point précis...
Non, si le bien de la Bourgogne lui importait un peu, il fallait également avouer qu'il s'ennuyait ferme à Dijon et qu'un retour à Joinville ne lui apporterait guère plus de source de distraction.
En intégrant cette armée il espérait rompre avec la monotonie de sa vie actuelle.
Et puis il ne pouvait pas la laisser partir sans lui. Même si elle semblait bien protégée ici, voir ainsi s'éloigner la dame de Chenôve ne l'enchantait guère.
Il avait là moyen de joindre l'utile à l'agréable et ne comptait pas s'en priver.
Un peu de distraction en charmante compagnie donc, mais aussi un moyen de prouver à tous ces braves gens que la roture également contribuait au bon fonctionnement du duché.

Il rajusta le fourreau de son épée et s'avança dans le campement.
Il aurait préféré avoir sa fidèle hache à ses côtés mais malheureusement elle était restée en sa demeure joinvilloise et devrait donc se contenter de cette misérable rapière achetée quelques semaines plus tôt dans une lugubre ruelle dijonnaise. L'acier lui avait paru de bonne qualité pour le peu qu'il en connaissait. Novice comme il était il aurait dû demander conseil à un forgeron mais le seul qu'il connaissait se trouvait à deux jours de marche d'ici, pour le plus grand bonheur de Trixolas d'ailleurs.
Il devrait se contenter de ce qu'il avait.
Lors de sa dernière intégration dans une armée, il avait refusé le prêt d'une épée ducale au profit de sa hache, bien plus impressionnante à ses yeux et à ceux de ses adversaires, du moins l'avait-il espéré à l'époque.
Et le fait est qu'elle ne l'avait pas mis en défaut lorsqu'il avait participé à la reprise du château ducal au sein de l'armée de feue la princesse Armoria.
Une petite pensée vers ces moments passés et il se rendit compte que lors de ces combats de mai il était entouré de personnes de confiance. Il ne pouvait en dire autant aujourd'hui mais la période se prêtait aux concessions visiblement.

Il continua son chemin, cherchant la tente de l'intendance ou mieux encore, celle de la chef d'armée.
Un peu de distraction voire même un simple sourire, voilà qui illuminerait cette journée qui s'annonçait aussi terne que le temps le laissait présager. N'avait-il pas aperçu le bâtonnier grincheux dans une allée?

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Mon Coeur est à Dieu et mon corps à Venise
Effelissianor
[Campement de la Veuve Noire, encore plus loin]

Efféli était nerveuse, elle se devait de tout bien préparer, ne point oublier l'essentiel; ce pour quoi elle était là.
A la demande de la Duchesse Maud elle avait l'honneur d'aller parcourir les chemins aux côtés de Nobles, ce qu'elle n'était pas.
Elle connaissait la plupart de ceux qui seraient à ses côtés, mais préféra s'isoler un peu , ne voulant pas les déranger.
Sa tente était minuscule mais bon, elle s'en contenterait. Cela lui rappelait ses années passées à L'O.S.T de Bourgogne, pas que des bons souvenirs!
Sa lame était affûtée, son bouclier renouvelé depuis peu, sa dague bien cachée, elle s'était vêtue de noir pensant qu'on la verrait encore moins ce qui pourrait être un avantage pour elle. Ses cheveux étaient attachés, elle ne ressemblait pas à ce qu'elle était d'habitude, tant mieux, elle n'était pas là pour être coquette.

Elle alla regarder autour d'elle, rien de bien réjouissant, l'Amiral semblait occupé au loin, point de Dame de Chenôve pour l'instant, le silence des autres hommes....elle revint sur ses pas.

Elle s'agenouilla un instant, elle avait l'habitude de prier où qu'elle soit.....
Elle se moquait bien de ce qu'on aurait pu penser d'elle.

Elle se releva puis se mit en quête de boire un peu..... elle prit sa gourde de cuir, bu et se versa quelques gouttes d'eau sur le visage pour se rafraîchir.

Elle regarda droit devant elle.


Voilà c'est bon, je suis prête , il ne me reste plus qu'à attendre les ordres.
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Aryanha
Sous sa tente, /url] l'air décontracté avant la montée d''adrénaline, parchemin qui se déroule dans ses mains :

Un noble, deux nobles, trois nobles, quatre nobles... celui là je dois le surveiller je ne veux pas qu'il sème la zizanie ici ! et qu'il surveille son langage, cinq nobles...ah celui ci aussi, six nobles, sept nobles, ah un bourgeois...Mmm mon intendant, mon bel intendant et ... une bourgeoise, faudra la surveiller aussi faudrait pas qu'elle déconcentre un certain renfrogné.

Tendant l'oreille...elle entendit déjà le sarcasme de Gaultier de Ravart. Elle soupira...encore un qui se plaindra que la roture lui répond !
Et la voilà, sourire aux levres, en découvrant la silhouette au dehors de son intendant.
Elle s'empressa de le rejoindre :


Trixolas ! Et bien vous voilà ! Fichtre ! venez donc sous ma tente !
Vous avez tout ce qu'il vous faut ? inventaires des vivres et des hommes ?enfin...des membres nous sommes deux femmes ici ! Je vous présenterai Effelissianor qui fait partie de l'entourage de la Duchesse.
J’espère que vous vous ne sentirez pas à part...je suis là et j'aurai besoin de vous chaque jour.
Pour ma part...réservez moi évidemment le pain le plus frais et chaud, une belle tranche de viande, ensuite je vous laisse le soin des portions à qui vous voudrez, si jamais quelqu'un ose vous ennuyer mettez le au pain rassis !
je suis heureuse que tu es accepté d'être prés de moi.


Aryanha soupira :
J'étais si en colère hier...à cause, à cause...elle fit un geste lasse de la main, que j'ai déjà fait une mauvaise manœuvre ! Mais bon ! nous voilà sur le bon pied cette fois !

Lui faisant un clin d'oeil, l'intimant à la suivre, elle sortit de sa tente et s'écria dans le campement :
Héééé ! Bienvenue à Tous !
Qui a apporté le vin ? un verre pour le départ !

En attendant que l’heure sonne,
L’heure héroïque du combat,
Chantons et buvons ! Courte et bonne,
C’est la devise du soldat !*



*Jacques Offenbach
La Grande Duchesse de Gérolstein

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Mon Coeur est à Dieu et mon corps à mon Roy
Trixolas
Une voix l'interpella alors qu'il déambulait dans le campement, une voix connue qui l'invitait à entrer sous sa tente.
C'est le sourire aux lèvres qu'il s'avança et répondit au chef de l'armée.


Bien le bonjour votre seigneurie.
J'irais dès que possible faire l'inventaire de nos vivres, dès que j'aurais trouvé la tente réservée à l'intendance en fait.
Mais ne vous inquiétez pas, je vous réserverais bien évidemment la meilleure part. Vous me semblez bien frêle, et plus encore dans cette tenue.


Un coup d'oeil alentour et il découvrit l'intérieur de la tente, somme toute assez sobre. Mais où donc avait-elle dissimulé sa gargantuesque garde-robe?

Je réserverais le pain rassis à deux de mes plus proches "amis" qui se joignent à nous à ce que j'ai entendu.
Leur présence m'a fait hésiter à venir mais je ne pouvais pas te laisser seule en si mauvaise compagnie...


Mais déjà Aryanha sortait de sa tente, appelant ses hommes à venir boire quelques chopes.
Encore du picâtre bourguignon, assurément. Le joinvillois regrettait déjà de n'avoir pas trouvé de poire berrichonne sur les étals dijonnais.
Sa tête émergea d'un pan de tissu des appartements de campagne de la chef d'armée et il observa l'arrivée des soiffards.

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Mon Coeur est à Dieu et mon corps à Venise
Aryanha
[Campement de La Veuve Noire…sur les routes de Bourgogne, sous la tente du chef d'armé]


Et sa plume défilait sur le parchemin, un saut dans le pot d'encre en terre, la plume traçait à nouveau la feuille d'une écriture rapide et féminine :




Citation:

Votre Grâce…

Cette brumasse qui sévit sur la Bourgogne et que notre soleil a bien du mal à chasser ne nous empêche point d’avancer.
Notre campement reste très animé.
Nous avons quelques distractions entre un baron qui se plaint de la nourriture rustique, un Amiral renfrogné dont je suspecte avoir emporté avec lui des bouteilles de vin et quelques salaisons, mais notre intendant soucieux de notre régime, reste attentif à ce qu'aucun poil de rat ne se retrouve dans nos soupes.
Nous avons perdu notre procureur, en fait il a raté notre départ et je le soupçonne de s’être endormi sur ses codex de Champagne qu'il voulait absolument emporter avec lui… à coup sûr son nez est resté coincé sur une loi. Heureusement, nous sommes sous la coutume ! Grâce à Dieu…son absence a très vite été remplacée par la Dame Liis0u qui vient augmenter le nombre des …Veuves Noires ! J’espère que cela ne fera pas peur au baron.
Votre garde ducal, Effelissianor est une vraie tigresse ! Elle se rue la nuit sur tout ce qui bouge à coups d’épée…je me fais donc du souci pour notre Amiral, imaginez…un rat mort ! Et nous devrions jeter tous nos vivres pour les remplacer !
Le sieur Trixolas a coeur à prendre soin de ma personne, je sais qu'ainsi le sachant à mes cotés, je ne crains rien.

Ma Duchesse…Après vous avoir quitté, et je vous vois encore, haute silhouette sur les remparts de Dijon, dans votre tenue de chasseresse, dans une main une tartine de pâté, l’autre caressant votre ventre alourdi, le cœur de La Veuve Noire s’est gonflé de fierté.

Chaque jour je guette le ciel de vos pigeons et de ceux du général nous apportons la carte de notre route, mais ce soir…ne m’en veuillez point je vais demander à faire rôtir quelques uns de ces oiseaux pour fêter notre chasse.
En effet, cette nuit nous avons mis à mal quelques vermines. A mon ordre d’attaque vos nobles soldats se sont rués sur la canaille, les mécréants ont craché toutes leurs dents et les relents de pisse empestaient, sans compter l’odeur du sang et des boyaux qu'ils ont perdus en route.

Votre Grâce…Que Dieu veille sur vous et la Bourgogne !



Commandant de l’armée La Veuve Noire



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Mon Coeur est à Dieu et mon corps à mon Roy
Trixolas
Chalon, encore et toujours Chalon, ou Mâcon peut-être, ces deux villes se ressemblaient tant aux yeux du joinvillois.
Voilà plusieurs jours déjà qu'ils avaient établi leur campement aux abords de la capitale de la résistance bourguignonne ou de sa voisine du sud et la monotonie, l'ennui même, gagnait notre berger.
L'intendance, l'inventaire des provisions, servir la soupe, entendre à longueur de journée les récriminations des soldats quant à la qualité et la frugalité des repas, ainsi se résumait son misérable quotidien.
Lui qui rêvait de batailles rangées, d'enfin pouvoir étrenner sa rapière, était vraiment déçu par la morosité ambiante.

Seules les jérémiades du bâtonnier et de son baron adoré venaient égayer quelque peu les longues journées passées à tourner en rond au milieu des tentes et des feux de camp.
Oh il y avait bien eu cette petite escarmouche. Mais les autres avaient eu l'air tellement heureux de pouvoir enfin en découdre qu'il les avait laissé passer devant. Il ne s'agissait principalement que de faibles femmes que l'élite de la noblesse bourguignonne avait trucidées après tout et Trixolas avait préféré rester aux côtés de la chef d'armée, protégeant ses arrières.
Et quels arrières!
C'est bien la seule raison qui le poussait à rester d'ailleurs et c'est donc instinctivement qu'il se dirigeait vers la tente de cette dernière.

Le soleil commençait à décliner à l'horizon et l'air se faisait de plus en plus frais. Quelques feux s'allumaient un à un, laissant exhaler relents de fumée âcre et odeurs repoussantes de ragoûts improbables.
Le stock de vivres diminuait à vue d'oeil et les troupes ne cessaient de s'en plaindre. Certains se seraient même prêtés au cannibalisme pensait le joinvillois, aussi avait-il envisagé d'agrémenter la soupe de quelques bouts de gras. Du rat aurait aisément fait l'affaire et l'idée de se débarrasser d'une telle vermine remontait le moral du tisserand mais le seul rongeur des environs semblait être apprécié d'une majorité de soldats, à son plus grand étonnement. Ils se contenteraient donc des rares vivres en leur possession.

Continuant son chemin au milieu du campement de la Veuve Noire, il aperçut le baron comptant fleurette à sa promise. Pareille vision avait eu l'heure de l'étonner. Jamais il n'avait pu imaginer qu'on puisse trouver attrait à pareil personnage. Mais devant tant d'abnégation de la part de cette jeune femme, il n'avait pu que s'incliner.
Il poursuivit son chemin, ses bottes émettant un léger bruit de succion à chaque pas tant le sol était détrempé par les pluies automnales, et arriva enfin en vue de sa destination.
Plus grande que les autres, la tente de commandement se discernait également à l'oriflamme qui la surplombait. Un bel oriflamme aux couleurs de Chenôve.
Entrant discrètement dans la provisoire demeure d'Aryanha, il l'aperçut, de dos, penchée au dessus de ce qui semblait être des cartes.
Oui vraiment, quels arrières!

Bien le bonsoir votre seigneurie s'entendit-il dire à sa charmante vénitienne.

Pourrais-je vous emprunter un de vos pigeons? Les miens ont mystérieusement disparus.
Il s'agit d'une affaire de la plus haute importance. Je me dois d'envoyer une missive à la puce.... à notre duchesse bien-aimée.

Et de tendre le vélin à Aryanha.

Citation:
Votre grâce,

Si je vous écris ce jour c'est en tant qu'intendant de l'armée la Veuve Noire.
Voilà bien des jours que nous arpentons le duché mais sans succès aucun si ce n'est cette insignifiante escarmouche durant laquelle nous sommes venus à bout de quelques rares brigands imprudents.
Il est de constater qu'à l'heure actuelle le moral des troupes est au plus bas.
La frugalité des repas est certes une des causes de ces états d'âme et j'ai bien peur que les quelques fruits envoyés par notre mirifique général n'y changent rien.
Il semblerait en effet que les brigands nous aient repérés et qu'ils se jouent désormais de nous.

J'aimerais donc vous proposer une élégante solution permettant de remédier à ce problème tout en contribuant à l'intérêt économique de notre duché.

Faisons route vers Langres et prenons la ville!
Ainsi nos troupes auront tout loisir de guerroyer, ce qu'elles attendent de longue date, et nous pourrions enfin désenclaver Joinville.
Outre l'intérêt de regonfler le moral des soldats de la Veuve Noire, l'intérêt économique d'une telle opération n'est pas à négliger.
Et puis qui sait, nous pourrions ensuite nous diriger vers Tonnerre et reprendre cette fameuse mine, source de contentieux entre la Bourgogne et le Domaine Royal.

Votre grâce, de telles actions auraient l'heure de vous faire rentrer dans l'histoire.
Imaginez donc, la duchesse qui aura enfin désenclavé Joinville et repris une mine bourguignonne spoliée par le Domaine Royal!
Vous serez connue comme la duchesse ayant enfin unifié le territoire bourguignon. On chantera à votre gloire durant des siècles, on célèbrera vos exploits jusqu'aux confins du monde connu, jusqu'en Kalmar Union même.

Trixolas
Intendant désoeuvré mais soucieux de la grandeur de sa duchesse.

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Mon Coeur est à Dieu et mon corps à Venise
Maud
[Appartements ducaux Dijon..goûter]

Mijjjjjéreeeeee! qu'ché bon! qu'chébon!
Votre Grâce.. vous avez un morceau sur le bout du nez..
Mmmm?


Bref passage de la main. On parle pas la bouche pleine. Enfin c'est ce qu'on dit aussi.. et Maud d'écraser un autre proverbe à la noix avec délectation entre deux pauses au Conseil Ducal, quelques allées venues à Savigny. Pieds sur un tabouret, bustier un peu desserré.. Parce que l'air de rien, Maud prenait de la poitrine et n'avait plus qu'un cran à son ceinturon. Et tout en mordant sauvagement dans sa 5ème tartine, elle hâta Alphonse de sa main libre.

Votre Grâce.. un Langrois qui demande quand Langres sera rattachée à la Bourgogne.
Suivant.. suivant
Ce courrier là Votre grâce, c'est un Dijonnais qui voudrait vous voir courir nue sur les remparts
Keuf.. keuf..keuf..
Imperturbable , Alphonse continuait..
Le Duc de Touraine, sa Grâce Falco veut savoir également si vous arrivez toujours à tenir les chiens à distance..
Et Maud de faire de grands hochements de tête.
Ah! Un clerc qui veut bien vous apprendre les subtilités du Droit Canon.. Il dit que c'est comme la Tarentelle.. Mais plus long..
Et de grands gestes de dénégation de la main.
Celle là devrait vous intéresser votre Grâce, un Fatum qui est prêt à vous livrer ses comparses.

Et Maud d'ouvrir de grands yeux et d'arracher le courrier aux mains de Alphonse:
Blablabla.. ils vont partir de Macon .. blablabla.. dans deux ou trois jours..blablabla..suis pas un mou du cerveau
Je vous l'avais dit Alphonse

Se passant la main sur son ventre bien rebondi..
Faudra au moins deux nourrices pour lui Alphonse! Deux, je vous dis!
Oui oui votre Grâce.
Avec des mamelles comme Angélyque
Mais votre Grâce.. Il va étouffer!
Pas faux ça Alphonse.. Pas faux... D'autres courriers?
Je le gardais pour la fin .. Votre Grâce.. c'est une missive de l'intendant de la Veuve Noire!
Trixolas? Mais ils ont reçu les vivres hier. Il me veut quoi lui? Ne me dites rien.. Avec lui, faut lire les mots de toutes les phrases de toutes les lignes. Vous en oubliez un et il s'engouffre dedans comme un bélier dans une meule de foin.


Quelques minutes après la lecture et ayant ri de bon coeur, Maud prit la plume.

Citation:
A Trixolas, intendant de la Veuve Noire
De Maud Saint Anthelme de Rivien, Duchesse de Bourgogne

Bien le bonjour à vous,

Misère Trixolas, votre missive est un vrai rayon de soleil dans cette journée si pluvieuse.
Dame Aryanha ne me laisse pas sans nouvelles vous savez. Chaque jour, un pigeon venant droit de l'Est arrive sur les remparts.

Avec vous, je vais donc répondre avec méthode ou essayer.
Misère Trixolas, je sais bien que vous n'êtes qu'intendant, mais contre une miche de pain parjour, vous trouverez bien un marmiton qui pourra accommoder les vivres, non?
Je me souviens des recettes du Baron Athos quand il l'était. Un trésor cet homme là.

Votre moral est bas. Remontez-le Trixolas en vous disant que les brigands ont peur et se terrent et ils ont raison. Pourquoi ne pas essayer de ramasser des champignons vénéneux en route et leur distribuer en taverne si vous les rencontrez hein?

Et je ne peux imaginer que l'Amiral, Athos ,Antonio, Dnapo, Theodomir, Effelissianor et vous ne vous exerçaient pas de bonnes joutes verbales comme vous aimez tant.

J'aimerais tant avoir une collection de dents et d'oreilles pourtant.. Ne cédez pas au découragement.. Bientôt, votre mission sera terminée. Vous savez maintenant ce que les soldats endurent pendant des jours et des jours et tout ça pour le Bien du Duché et je ne vous remercierai jamais assez.. quoique avec vous, vaut mieux pas être aussi enthousiaste. Mais je vous remercie de participer à cette mission.

Mais c'est bien le passage sur l'annexion de Langres qui m'a fait sourire Trixolas. Allons-y donc! Annexons Langres. Déclarons la guerre à la Champagne et puisque nous sommes en si bon chemin , annexons aussi la mine près de Tonnerre.

Misère Trixolas, comme vos rêves impossibles chatouillent mon oreille de guerrière et sont immédiatement écrasés par la raison.

Cette raison qui me pousse à vous demander de tenir bon et d'être patient.

Cordialement




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"Mon âme est à Dieu, mon coeur est au Roy, mon corps est au Duc Consort""
Aryanha
[Sous la tente del comandante...avant la réponse de sa Grâce Maud la Chasseresse.]

Bon...l'Est...c'est là à l'Est, cela va de soi...Hum...le soleil se lève à l'est, fichtre ! il se lève donc à Joinville ?...
Des cartes étalées sur une table, un doigt fin et sûre, enfin presque, qui suit les lignes sinueuses, Aryanha observait la Bourgogne rétrécie sur un parchemin déroulé.
L'ouest...ah là ! me parait bien petite la Bourgogne sur cette carte !
Bien le bonsoir votre seigneurie
Sa seigneurie sursauta et fit un demi tour brusque presque dangereux, un peu plus et elle était bonne pour recevoir l'intendant ses arrières sur le sol.
Oh fichtre, Trix ! tu m'as fait peur !
Se redressant et se reprenant aussi, fallait pas se laissait aller dans ce camp à la vue de tous.
Décidément votre pas est de loup, je ne vous ai point entendu. Même si j'aime quand vous me surprenez ainsi...oups...main sur la bouche, lèvres mordues...oui bon, que voulez-vous ?
Qu'avait-il dit en fait ?
Pourrais-je vous emprunter un de vos pigeons? Les miens ont mystérieusement disparus.
Il s'agit d'une affaire de la plus haute importance. Je me dois d'envoyer une missive à la puce.... à notre duchesse bien-aimée.

Des pigeons ? Hum...oui...les vôtres ont disparus ?
Petit air innocent, qu'ils étaient succulents ces petits pigeons aux raisins.
C'est comme ma robe, mon unique robe que j'ai emporté ici.
Nous avons bien fait demi tour pour voir si je ne l'avais point égaré à notre dernier campement mais rien ! rien de rien !
parait que vous l'auriez utilisée pour vos miches ! Tsss....
Santa madonna ! une robe hors prix !


Prenant le vélin qu'il lui tendit, elle le parcourut :


Il est de constater qu'à l'heure actuelle le moral des troupes est au plus bas.

ça c'est vrai ! j'ai perdu une robe ! UNE ROBE ! et la bleue en plus !


La frugalité des repas est certes une des causes de ces états d'âme et j'ai bien peur que les quelques fruits envoyés par notre mirifique général n'y changent rien.

Levant la tête vers Trixolas :
Il était bon tout de même ce fruit de la Passion.


Faisons route vers Langres et prenons la ville!
Ainsi nos troupes auront tout loisir de guerroyer, ce qu'elles attendent de longue date, et nous pourrions enfin désenclaver Joinville.
Outre l'intérêt de regonfler le moral des soldats de la Veuve Noire, l'intérêt économique d'une telle opération n'est pas à négliger.
Et puis qui sait, nous pourrions ensuite nous diriger vers Tonnerre et reprendre cette fameuse mine, source de contentieux entre la Bourgogne et le Domaine Royal.

Votre grâce, de telles actions auraient l'heure de vous faire rentrer dans l'histoire.
Imaginez donc, la duchesse qui aura enfin désenclavé Joinville et repris une mine bourguignonne spoliée par le Domaine Royal!

Trix ! Oh ! tu vas oser ?
Aryanha rit de bon coeur...elle retrouvait bien là son bélier.
Hum...j'ai peur que ce ne soit que de jolis rêves, mais qui ne tente rien n'a rien !


Trixolas
Intendant désoeuvré mais soucieux de la grandeur de sa duchesse.

Désoeuvré... désoeuvré...tu y vas fort tout de même, autant profité des calmes moments...pour...pour discuter sous ma tente.
Elle lui rendit sa lettre : bon pour un pigeon ! Je sens que notre Duchesse va adooorer.
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Mon Coeur est à Dieu et mon corps à mon Roy
Effelissianor
[ Campement de la Veuve Noire en chemin]

Effi rêvassait sur son matelas dur comme de la pierre sous sa tente minuscule, elle repensa à ses derniers mois, jours passés.

Loin de Nevers, loin de son "ex époux" Pxf, elle revivait, depuis leur rupture ,elle était heureuse, Pxf la voulait à la maison et non sur les routes, elle ne pouvait s'empêcher d'aller défendre cette Bourgogne si chère à son coeur. Elle n'était plus la femme d'intérieur d'avant, il avait préféré la quitter......car ils ne s'aimaient plus.

Cela faisait plusieurs jours qu'ils arpentaient les routes cherchant quelques malfrats....ceux-ci préféraient se cacher, sans doute qu'il était plus facile pour eux d'attaquer un simple voyageur sans défense.....
L'entente était cordiale dans la troupe, quelques anicroches sans importance.

Elle était entrée chez BOUM et ne le regrettait vraiment pas, ils étaient tous sympathiques...elle avait eu raison d'écouter son amie la Duchesse de la Mirandole, elle la connaissait depuis longtemps, elle était restée simple et adorable.

Une autre Duchesse fit son entrée Maud, Effi s'entendait très bien avec la jeune femme fort gourmande.....Cela avait été un honneur pour elle de l'escorter ..... d'être nommée Garde Ducal, la Duchesse aurait tant voulu partir avec eux et entrer dans l'armée, mais une elle se devait de rester à sa place.

Le menu journalier était fort maigre et jamais la Duchesse n'aurait tenue dans son état.
Effi en profiterait pour garder la ligne.

Le Baron Athos était de fort bonne humeur et avec l'Amiral , ils prenaient un malin plaisir à faire tourner en bourrique Trixolas......mais pour un bélier c'était normal.
Messire Antonio lui restait assez discret.

L'Amiral semblait prendre soin d'Effi, cela était plaisant pour la jeune femme.

Voilà que la Chef avait perdu une robe, et qu'ils devaient repartir pour la chercher.....Effi et elle s'étaient retrouvées dans une taverne en pleine campagne et avaient échangé quelques confidences.

Cette nuit, Effélissianor irait se baigner attendant que tout ce petit monde dorme.....

Dans la matinée ,elle espérait bien rencontrer quelques brigands un peu courageux pour se faire un plaisir de les abattre . Existait-il des brigands courageux? sur que non ...ils se cachaient tous! comme des petits parasites, ils s'enfouissaient partout où on ne pouvait les trouver. De la vermine, voilà ce qu'ils représentaient ...


Très bonne nouvelle: Eusaias était Roy, elle était heureuse!!!!

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Della
[Hiver ou presque, quelque part, entre là et ici. Ou le contraire.]


Il faisait froid, le givre recouvrait à peu près tout ce qui se trouvait autour d'eux, le ciel était couvert et la journée s'annonçait épaisse.

Pourquoi la Duchesse de Chartres se trouvait-elle là, au milieu d'un campement, entourée de ses gens en armes ?
Parce que lorsqu'il fallait défendre la Bourgogne, Della savait laisser de côté la déception face à un règne et répondait toujours présente.

C'est ainsi qu'elle avait quitté Seignelay avec une lance armée jusqu'aux dents et qu'elle avait rejoint la Veuve Noire, pour se mettre sous les ordres d'Aryahna et de sa Mère surtout.
Car cette lance, même si rattachée à une armée, n'en demeurait cependant pas libre d'attache avec quelque ost que ce fut.
Bien sûr, Della obéirait, jusqu'au bout, et ses gens aussi. Là, n'était pas la question. Juste que la fille d'Angélyque n'avait aucune envie de troquer sa carrière de diplomate contre une autre, de guerrière.
Là tout de suite, ça lui faisait du bien d'être ici, ça lui éviterait de se montrer par trop désagréable avec la Duchesse de Bourgogne. Il était préférable de taper du méchant plutôt que de la duchesse.

C'était l'heure du repas et le cuistot apporta à chacun sa ration.
Della entra sous la tente et invita ses gens à la suivre, pour partager ce temps ensemble.

Avant de commencer à manger, elle pria.
    Merci, Seigneur, pour ce repas qui nous apportera réconfort et forces.
    Protège-nous, Seigneur, étends ta main protectrice sur tes enfants, ceux-là qui sont prêts à défendre la Bourgogne.

    Amen.

Elle s'assit.

Bon appétit, mes amis.

Saisissant un pain, elle le rompit et le partagea à ses gens.
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Isandre.watelse
Des jours de marche dans la gadoue et le froid alors qu'elles auraient du être bien au chaud auprès du feu. A peine remise de ses couches, Dame Della l'avait à nouveau entrainée sur les routes. Décidément, elle avait le diable au corps.
Isandre était de mauvais poil. Elle n'aimait pas le froid, elle n'aimait pas la boue et elle goutait fort peu à la promiscuité des voyages en groupe.
En plus, la petite lance venait visiblement de rallier un campement plus grand, une armée en mouvement. A l'inconfort et au froid s'ajoutait à présent l'inquiétude d'une éventuelle bataille.
Elle était demoiselle de compagnie, apprentie orfèvre à ses heures perdues, pas soldat.
Faisant contre mauvaise fortune bon coeur, elle s'efforçait de rendre le voyage de sa maitresse le plus confortable possible, veillant au ravitaillement et au couché. Elle ne pouvait guère faire d'autres choses hélas. Elle n'était là que pour faire front, fournir un obstacle de plus à elle ne savait qui.
D'ailleurs, c'était une guerre ou une bataille pour quoi ? Contre qui ? Elle n'en avait aucune idée. Elle ne savait qu'une chose, Dame Della allait protéger la Bourgogne, et elle aussi.

Les prières dites et le pain rompu, elle se décida pourtant à poser quelques questions. Après tout, quitte à risquer sa vie, autant savoir pourquoi.


- Dame Della, pourquoi sommes nous ici ? De quoi sommes nous sensés protéger ces terres ?
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