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[RP] Messe d'ouverture & bénédiction - 21 août

Lahire
Le nain toujours dans l'ombre du Senher Salvaire, voyait se jouer en ce grand monde une petite tragédie. Il commençait à comprendre ce qui se tramait. Sentait les fils du destin se nouer ou pas....Celà tenait plus du drame d'ailleurs.
Il se dessinait un triangle féminin autour d'un axe blond, géométrie problématique avec de nombreuses incertitudes.
Promesse, amour impossible, désir et devoir !
Le nain se demandait comment le Très-haut voyait la chose car de son "bas" point de vue, Lahire compatissait car tous seraient malheureux...
Il regarda Boulga et lui voulu la soutenir...
Ptitmec13
Elle n'était pas dans les gradins non pourtant elle suivait la cérémonie de bénédiction non loin de là. Elle observait les personnes présentes.. Un mélange hétéroclite de tenue, normal quand on savait que ces festivités étaient ouvertes à tous.

Pourtant elle n'irait pas les rejoindre, elle resterait à l'écart comme bien souvent. Discrète mais pourtant analysant ce qu'elle voyait.
Elle suivit la cérémonie, entonnant à voix basse les prières.

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Fabien74
Fabien observait curieusement la scène qui se déroulait sous ses yeux, et sous ceux de l'assemblée entière. L'archevêque avait appelé pour le rejoindre la comtesse du Gévaudan, fille d'un prédécesseur de la duchesse d'Auxerre, ainsi qu'un baron languedocien, apparenté à feue sa Majesté Beatritz. Ce qui devait se jouer alors se laissait aisément deviner; mais tout à coup un terme y fût brutalement mis par le maître des lieux. Apparemment il ne lui seyait pas de laisser son éminence Bender mener sa cérémonie comme il l'entendait.
Modeste diacre, le vicomte d'Hérisson entendait bien les deux visions des choses: l'organisateur des festivités n'entendait pas que d'autres s'emparent de l'occasion de ses joutes pour lui ravir la vedette, d'autant plus que son organisation des plus rigoureuses ne devait pas admettre le moindre faux-pas, fût-il divin. Et d'autre part, il était ô combien présomptueux et quasi-hérétique de remettre en cause la manière dont un religieux, archevêque en sus, menait son office, car après tout il ne s'agissait non moins que de la volonté du Très-Haut, par l'intermédiaire de son éminent représentant sur terre.

En bref, le Clermontois ne savait pas dans quel camp se ranger, ce qui tombait plutôt bien, car on ne le lui avait pas demandé. Sur ces entrefaites, il décida de continuer à assister à la messe donnée par celui que beaucoup appelaient "le padre".

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Constance..
Marieline qui était arrivée en silence plus tôt pour ne pas déranger la cérémonie, avait juste eu le temps de réciter sa prière.

Citation:
Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.
Et en Aristote, son prophète,
le fils de Nicomaque et de Phaetis,
envoyé pour enseigner la sagesse
et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.
Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.
Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

AMEN


Elle entendit ensuite les paroles de l'archevêque concernant la Comtessa et le double baron blond. Elle regarda son amie Boulga qui perdit pied suite à cette annonce, et remarqua également le trouble de son amie Melisende.
Décidément, c'était à se demander s'il ne fallait rester loin de l'amour pour ne point souffrir. Elle compatissait à leur peine à toutes deux.
Natale
- Sacrebleu !
C'est tout ce qu'il trouva à dire à l'instant que la nouvelle tomba. C'était à la foi de l'étonnement, un peu de joie, et un léger brin de consternation. Il en faut toujours un brin pour faire jaser de toute façon.
Au moins le Salvaire serait casé une bonne fois pour toute et pas qu'un peu, c'était là un grand engagement que de le faire par devant autant de monde, de même en rappelant la volonté des deux défuntes qu'ils honoraient par la même occasion.
L'effet retomba pourtant bien vite pendant que le pain et le vin circulaient après que leur hôte leur eusse souhaité le benvengut.

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Blason pour la France ~ Splendide !
Hersent
L'herbe séchait au fil de la messe qui s'egrenait, et ses pieds se réchauffait. Elle terminait de réciter de Credo quand le prêtre appela deux personnes, un homme et une femme, des puissants de ce monde à l'énoncé des titres, auprès de lui afin qu'une annonce soit faite.

Aussitôt un bruissement de voix parcourut l'assemblée... les potins devaient aller bon train tout comme les paris sur la nature de l'annonce. Cela la faisait sourire, perdue qu'elle était au milieu du gratin mêlé aux simples gens... c'est qu'elle en aura des choses à raconter à Maizières à son retour! De quoi meubler les longues veillées hivernales au coin du feu, ses deux petits blottis sur ses genoux, en compagnie de la maisonnée.
Elle observait les gens, pour une fois muette, s'amusant de la vacuité du monde et du destin des personnes qui ne pouvaient avoir d'emprise sur leur avenir...c'était donc ça, être puissant?

Elle replongea très rapidement dans ses pensées, s'interrogeant sur ses chances de passer au moins un tour voire plus. Le bruissement s'éloigna, elle ressentait comme un calme immense et sans fin, une liberté ineffable de l'être.

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Aimelin
Les cérémonies, la foule, il les fuyait, les détestait même, ne se sentait bien qu'avec très peu de personnes autour de lui. Il avait entrainé Aliénor et laissait ses prunelles grises parcourir rapidement les lieux, ne s'attardant point sur les visages bien trop nombreux, avant qu'elles ne s'allument d'une petite lueur et qu'il les pose sur Aliénor.

viens

Il n'avait pas envie d'être au milieu de tout ce monde indifférent. Il se dirigèrent vers sa blonde amie, sa complice de toujours, celle avec qui il avait vécu tant de choses, et qui se tenait à l'écart.
Il prit doucement place à ses côtés en souriant, laissant s'installer Aliénor, tout en murmurant.


Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Très-Haut.

... comme elle avait il envie d'ajouter. Un petit rayon de soleil qui se posait sur sa main fixait son attention tandis qu'il écoutait l'office, ses doigts emmêlés avec ceux de la jeune dame de Lesmont.
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Merci aux merveilleuses rpistes avec qui je joue
Ptitmec13
Elle sourit en sentant son complice prendre place non loin d'elle. Elle les salua tous les deux d'un signe de têtes et d'un clin d’œil. Depuis longtemps les mots étaient inutiles dans certaines situations, son regard d'ailleurs sur un rayon de soleil la confirma dans ses pensées.
Elle aurait bien aimé l'ébouriffer mais peut être que le moment était mal choisi. Silencieusement elle glissa juste son bras au sien. Le tableau devait être pas mal vu de l'extérieur, une main dans celle d'une blondinette, un bras pris par une blondine. Bien encadré le beau brun, Non?

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Perrinne
De temps à autres, quand son regard n'était pas dirigé vers la lice, il s'évadait, et principalement vers sa voisine. Vague souvenir, très vague, d'une visite en Savoie où elle avait accompagné une autre fleuronnée, mais déguisée sous les traits d'un jeune gamin, voir un ecuyer, voir un page, selon les circonstances. C'est qu'en certains lieux, il ne faisait pas bon etre une petite fille aux pommettes rosies et à la chevelure blonde. C'est donc grimée qu'elle avait pu ainsi voyager et obtenir un sauf conduit du regard de glace pour l'accompagner par mont et par vaux, se grisant les prunelles, emmagasinant, muette témoin d'us et coutumes étrangers à la Normandie, de tractations politiques tout autant.
Elle avait le souvenir de cette chevelure, ce port altier d'une gamine qui semblait tout aussi curieuse bien qu'à peine entrevue au loin, et dont la garde du refuge savoyard parlait avec respect. Or il en fallait à ces hommes aguerri aux bassesses de la vie pour qu'ils usent de respect.
Une bribe étonnante, enfuie dans des souvenirs qu'elle avait depuis longtemps étouffés, tandis qu'elle s'enfermait dans la tour de Caen pour travailler tant et plus aux précieuses recherches qui avaient constitué son quotidien depuis quelques années. Hors les visites à Paris et un court épisode qui lui avait suffit à comprendre les soupirs de ses parents quand ils parlaient de la Grande Ville, elle s'était enfermée, protégée peut etre.

C'est pourquoi, c'est pourquoi les paroles du "Padre" la frappèrent de stupeur. Cet ermite, elle avait l'impression de le connaitre. D'ailleurs le texte ne lui était pas inconnu, on en avait parlé dans l'Ordre récemment déjà. S'ouvrir aux autres... Elle se voyait plutot dans la peau de l'hérisson en fait. Hors de son cercle familial strict, elle n'échangeait que rarement voir pas du tout, sur des sujets autres que l'objet de sa charge royale. Tout récemment, seulement, avait elle osé. Quatre rencontres, 3 qui lui avaient fait sortir ses piquants, une... eh bien l'avenir lui dirait si un jour elle pourrait appeler Adeline du nom de "amie".
Quant à l'instant présent... Et si ???
L'avenir le dirait.


Si la première me semble en tout logique une héritière de Legueux, j'avoue ne pas connaître ces deux personnes. Et vous?

De nom uniquement. Le second est lié à la famille de Feue Beatritz je pense. Du moins, il me semble que son nom était couché dans le testament de celle-ci. La premiere porte le nom de Legueux, en effet. Savez vous ce que prépare ?

Justifier comment elle savait cela ? Quel intéret. Car si elle avait bien été dépositaire de ce testament, il y a quelques temps de cela, c'était un épisode qui lui semblait maintenant si lointain. Une nouvelle page était à écrire pour elle, après le deuil de son frere de lait, après le refus de participer à une vie politique, après la renonciation de sa charge en Normandie, ces autres portes qui s'étaient fermées avec plus ou moins de regrets... oui une nouvelle page était à écrire, dont elle ne connaissait pas encore la teneur, ni meme le premier mot...

Sous ses yeux, les deux personnes appelées s'approchèrent, bientot rejointes par le maitre des lieux. Lui, elle le reconnaissait au moins.
Salvaire_d_irissarri
Magalona_eufrasia a écrit:
Noble assemblée, ce jour béni par le Très Haut, est celui qui voit une vieille promesse se tenir. Ainsi, j'ai l'honneur de vous annoncer mes fiançailles avec le baron d'Apcher et de Randon. En respect de la parole de feue Sa Majesté Béatrice de Castelmaure et de Paula Estèva d'Alana qui décidèrent d'unir nos deux familles.

Cet engagement, je tiens à le réitérer de vive voix devant vous tous, mais aussi et surtout, devant le Très Haut.


Bon et bé, voila ! Ca c'est fait !

Salvaire, d'Irissarri mais surtout de Castelmaure en cet instant prit donc la seule décision logique vu la solennité du moment. Il n'était pas si mécontent, après tout, que ce soit la comtessà qui en aie donné l'annonce parce que de fait, lui était forcé et contraint. Contraint d'obéir pour respecter la promesse et garder tutelle féodale de son cousin, même s'il continuait de rouméguer souventes fois en taverne à qui voulait l'entendre : "On me force, je vous dis. On m'oblige ! Comme la dernière des pucelles d'un petit seigneur décati ! Si ! Et personne ne me l'avait dit à moi, à la lecture du testament, s'pas ?"

Mais, soit ! A présent, la chose est sue et ses amis, sans doute, vont s'empresser de le féliciter, mais plus tard, après, ensuite. Pas ici, pas maintenant, c'est trop tôt !
Le jeune homme frissonne de cette émotion qu'il ressent. Un long grésillement qui le parcourt des pieds à la tête. Frayeur ? Gêne ? Satisfaction du devoir accompli ? Tourment d'imaginer l'avenir ?...
Lui-même ne sait pas, mais il est bien décidé à présent que d'autres ont décidé à sa place, à reprendre en main le cours de sa vie. Ils l'ont décidé. Elle l'a dit. La suite lui appartient et pourrait en étonner plus d'un.


Bast ! Ils auront bien le temps de s'en réjouir - ou pas - après que soit passé le temps de ces joutes !


Et lui surtout devra bien prendre le temps de demêler l'écheveau de ses sentiments. Une, dos, tres... Ce trio amoureux sera-t-il possiblement durable ? Devra-t-il en perdre une pour retrouver l'autre ? En sera-t-il capable surtout ? JR laissera-t-il faire ?... Mais....Nous le saurons au prochain épisode ! En attendant, il se retourne, cherche dans l'assemblée des visages amis, ferme le sien en apercevant sa Gloubinette qui parait mal en point, ne voit pas Melisende qui est assise non loin pourtant et reportant son attention vers le vicomte, se lance dans une manoeuvre manipulante afin que chacun sorte de cet incident en tout bien, tout honneur. Il est comme cela, le baron, charmant un jorn, charmant tojorn !

Saisissant une des miches.. euh... miettes de pain...
Regard étonné vers l'archevêque, découvrant ces bien chiches miches.
Il en propose une à.. à.. Té ! A son fidèle petit homme qui est toujours là dans les moments importants.


Òc ben ! Partageons, mes amis et célébrons ici l'amitié et le partage comme nous l'a enseigné le Très Haut et comme le souhaite notre archevêque ici étonné... hmm... présent !

Il désigne alors le senher d'Euphor, posture amicale et visage redevenu souriant, quoiqu'un tantinet crispé, le sourire.

Remercions également le senher Actarius qui a permis cette occasion et nous a ainsi donné loisir de vous annoncer cette surprenante et.. excellente nouvelle.

Tournure suffisament éludée qui laisse supposer ce que l'on veut ensuite. Diplomatie, amabilité, trêve en un mot. Puis il tend la corbeille emplie de petits morceaux de pain à mestre Lahire et souriant plus franchement, comme on porte un toast :

A l'amitié !
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“ Se ne vos pas sentir la fret, te cal minjar un caçolet ”
Elianor_de_vergy
Chlodwig_von_frayner a écrit:
J'ose espérer que vous priez pour le salut de mon âme.


La quintefeuille arqua un sourcil moqueur. Prier pour son âme? Elle aurait plus volontiers prié, et de tout son coeur, pour le voir passer les pieds outre. Mais bien entendu, ce ne sont pas là des choses que l'on avoue au principal intéressé, même à voix basse.

Comment? Une si longue retraite vous laisse encore des péchés à expier? Je vous en savais fort chargé, mais tout de même....

Sentant Ursula s'agiter légèrement à son côté, elle tourna à demi la tête vers sa belle cousine et lui glissa, remettant les explications détaillées à plus tard.

C'est mon époux, Chlodwig...

Et de reporter son attention sur la cérémonie, qui avait pris un tour pour le moins singulier. Le maître des lieux ne semblait guère réjoui de l'annonce publique d'épousailles à venir dont on venait de les gratifier... Désapprouvait-il l'union elle-même ou simplement la façon de la proclamer? La poupée n'eût guère le temps de s'appesantir sur la question, déjà le pain et le vin de l'amitié circulaient et elle devait prendre part au partage.
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Aimelin
[Un peu à l'écart, entre deux blondes]

Le bonheur simple… ou simple comme le bonheur. L’ébouriffé n’avait pas prêté attention à l’annonce et à la légère houle qui avait semblé agiter l’assemblée. Ainsi était le Royaume, ainsi il continuerait d’être.

Lui était assis sereinement. Depuis combien de temps n’avait il été aussi serein ? il n’aurait sû le dire, mais il savait qu’il devait ce fait à ses deux blondinettes présentes… quelle chance me direz vous ! Remarquez il en manquait encore deux, une Duchesse chieuse, au sale caractère pire que le sien, ce qui permettait quelques belles petites engueulades, de celles qui entretiennent les amitiés. Mais pas n’importe lesquelles, ces amitiés fidèles et sans faille, qui résistent aux tempêtes qui les malmènent quand elles s’acharnent sur les embarcations afin de leur causer parfois quelques avaries, mais qui sont prêtes à reprendre la mer aussitôt qu’une main bienfaisantes les a rafistolées. Et puis il manquait une Comtesse aux beaux yeux, une de ces femmes qui mêlait savoureusement intelligence et beauté et avec laquelle le jeune brun n’avait jamais eu mot plus haut qu’un éternuement discret, quasi invisible. C’est vous dire car il a un sacré caractère le pitchoun. Et puis si l’on comptait le petit rayon de soleil qui "dançait" sur sa main prise dans celle d’Aliénor, la petite troupe de blondes était au complet.

Il manquait toutefois au tableau, une petite rouquine qui ne quittait pourtant pas ses pensées où qu’il soit et qui prenait une place de plus en plus conséquente dans sa vie, et puis son double, celle qui avait vu le jour en même temps que lui, celle que la vie avait éloignée bien trop longtemps avant qu’il ne la retrouve, et qui aujourd’hui devait à nouveau fouler les chemins du royaume.

L’instant ne s’y prêtait pas, mais quand se prêtait t il à la spontanéité dans ce genre de rassemblement ? Sans nul mot, il sourit en calant le bras de Célénya sous le sien et regarda tour à tour les deux blondinettes avant de reporter son regard au-devant, fier comme Artaban, fier comme ce gamin qui un jour dans la garrigue, "lèvera ses petits poings sanglants d'où pendront quatre ailes dorées, et qui haussera vers le ciel la gloire de son père en face du soleil couchant."*

Le bonheur était simple, il suffisait de le voir et de le savourer tout simplement.



*Pagnol – La gloire de mon père
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Merci aux merveilleuses rpistes avec qui je joue
Lahire
Salvaire_d_irissarri a écrit:
A l'amitié !


D'abord les yeux énormes exorbités de surprise, le nain met un certain temps à réagir. Sa blonditude n'est jamais là ou on l'attend !
Son protecteur et mécène lui donnerait de l'amitié !!!
Vrai!!! Les églises, même à ciel ouvert, son des lieux de miracle.
Ce genre de cadeau, l'on ne les rejette pas!!


Lahire tend donc la main et saisit la corbeille.


Merci... A l'amitié donc ! Je suis votre dévoué ami, Senher !

Puis il cherche Boulga, pour lui faire partager de cette amitié si bellement offerte.
Namaycush
Alors qu’il eut pu se mirer encore longtemps dans le pâle d’yeux d’Ingeburge, qui ne ressemblaient en rien à celui de poisson mort, se demandant presque et même s’il n’allait pas profiter de l’occasion pour se confesser, dans une envie soudaine qu’il ressentait encouragée, son attention se détourna à l’occasion d’une rumeur de foule.

Une masse, un officiant, un hôte… aux traits pas forcément heureux. Il remarqua quelques-uns des siens, d’autres qu’il avait aperçus dans sa carrière, d’autres inconnus et d’autres juste rencontrés au hasard d’une rencontre formelle mais inofficieuse en conseil languedocien. Un sensitif animal comme le Carmin ressentait déjà le malaccord régnant en office religieux… Tout au plus son épaule frôla celle d’Ingeburge… Sa tête montra la direction…



Et ?

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Ingeburge
— Et?

L'attention d'une Ingeburge placée en contrebas des gradins et décalée sur le côté avait été détournée et elle regarda à nouveau le Carmin, troublée. La raison de cette déconcentration? La tournure que l'office qu'elle avait estimé jusque lors parfait avait prise. Après une vibrante conclusion à son Credo chanté, point d'orgue d'une prière menée avec fougue et conviction, Bender B. Rodriguez était passé à la lecture d'un extrait du dogme aristotélicien et aux premiers mots prononcés, elle avait reconnu le passage et n'avait pu qu'approuver. En effet, quoi de mieux que de prêcher l'amitié aristotélicienne quand la messe avait pour but de rassembler tous les invités dans un instant de communion qui ne serait pas si différent des autres réunions que constitueraient chaque tour des joutes et la course tourneloise? Quoi de mieux encore que de promouvoir cette amitié auprès des convives sur lesquels le maître des lieux souhaitait voir descendre la grâce divine? L'homélie qui avait suivi n'avait pas d'autre objet que cette amitié aristotélicienne socle des rapports entre les hommes et don inouï du Très-Haut. Aurait dû ensuite venir la communion qui était également un rituel de célébration de l'amitié en question.

Le prélat avait alors annoncé une « surprise ». C'en serait une indubitablement car elle-même qui avait discuté du déroulement de la messe n'était pas au courant et c'est à ce moment-là qu'elle avait perdu le fil de sa conversation avec Namaycush. Sans préjugé, elle avait à nouveau regardé vers l'estrade, pour comprendre de quoi il retournait, simplement intriguée. Elle avait successivement vu trois personnes se rendre sur la tribune provisoire. Les deux premières étaient des fiancés, elle le savait puisque le baron d'Apcher lui avait fait savoir qu'il porterait les couleurs de sa promise – couleurs qu'Ingeburge avait d'ailleurs dû trouver par elle-même. Le soupçon sur la nature de la surprise lui était alors apparue, sans pourtant qu'elle en eût conçu d'alarme : le comte du Languedoc lui-même avait suivi le duo, il devait être au courant. Pourquoi ne lui en avait-il rien dit? Manque de temps sûrement... ou manque d'information surtout car au final, au conciliabule qui s'était tenu et malgré le sourire éclatant qu'il avait dédié à ses invités qu'il avait accueillis de bon cœur, elle avait su qu'Actarius n'était pas plus édifié qu'elle. Ainsi donc, il avait été mis devant le fait accompli et quand la comtesse du Gévaudan avait pris la parole, elle avait été désolée pour cet homme connu pour sa nature si généreuse. Lui eût-on demandé qu'il n'eût pas refusé, c'était certain. Magalona d'ailleurs semblait tout à fait transformée, elle que la duchesse d'Auxerre avait déjà vue arborait ordinairement une mine invariablement maladive et souffreteuse, semblait toujours vouloir se mettre dans un coin et ne pas supporter le regard du monde sur elle; n'était-elle pas d'ailleurs tombée en pâmoison lors d'une cérémonie passée? C'était fou ce que l'envie d'attirer la lumière sur soi pouvait totalement changer la personnalité des gens.


— Et? Je me disais que le désir de célébrité et de sabotage poussait certaines personnes à se comporter de manière totalement étrangère à leur tempérament.
Le regard mort d'Ingeburge quitta l'estrade pour se planter dans celui broussailleux du prince de Pontoise. Elle ajouta, plus diserte :
— Je me disais aussi qu'il y a tout de même mieux pour illustrer l'amitié aristotélicienne que l'annonce d'un mariage arrangé. Christos a un jour déclaré : « lorsque deux êtres s’aiment d’un amour pur et qu’ils souhaitent perpétuer notre espèce par la procréation, Dieu leur permet, par le sacrement du mariage, de vivre leur amour. Cet amour si pur, vécu dans la vertu, glorifie Dieu, parce qu’Il est amour et que l’amour que les humains partagent est le plus bel hommage qui puisse lui être fait ». Nous avons droit là à tout le contraire, l'heureuse fiancée le dit elle-même : c'est pour respecter la seule volonté de deux femmes défuntes et quand on voit l'allure du couple, on a de toute façon peine à croire que l'amour est à l'origine de l'union. On ne pouvait pas faire plus opposé au message du sermon; comme si ce n'était déjà pas suffisant pour une vassale d'accaparer une cérémonie souhaitée par son suzerain pour le salut de tous les invités.
Puis, moqueuse, elle conclut :
— Tiens, si l'on doit à nouveau sacrer un roi à Reims, j'en profiterai pour me lever au beau milieu de la cérémonie et faire procéder à mon mariage avec le malheureux qui aura eu l'étrange envie de convoler avec moi. Ce serait là aussi dans le ton et tout à fait de bon goût.
Qui l'entendrait? Aucune idée et elle n'en avait que faire. Ce serait de toute façon de loin moins déplacé que cette proclamation destinée à détourner sur soi un événement organisé pour le plaisir et le bien-être de tous.

En parlant d'égoïsme et de recherche de l'attention, elle revint aux prémices de la conversation :

— Demander pardon, donc? Je ne savais pas que tu avais personnellement offensé ce digne et bon cardinal. A force, il ne doit même pas savoir lui-même pourquoi il en est arrivé à cette conclusion, surtout qu'il n'ignore nullement qu'il n'est pas concerné par ce qui a pu motiver à l'origine la déclaration d'interdit.
Mais le cœur n'y était pas, son état d'esprit n'était plus au badinage : elle était désolée pour le comte du Languedoc qui avait été si heureux de l'idée de cette messe en plein air. Derechef, elle observa l'estrade mais ce ne fut ni les vassaux perturbateurs, ni le suzerain non respecté qui eurent ses faveurs. Ses yeux pâles s'étaient posés sur Bender à qui elle avait eu envie de se confesser. Le doute se faisait à nouveau dans son esprit et l'époque lyonnaise lui revenait brusquement en mémoire.

Le pain commençait de circuler. Si une des corbeilles devait arriver jusqu'où elle se tenait avec le Salmo Salar, là où la terre n'était pas consacrée, comme depuis des mois elle refuserait de communier; elle ne s'en estimait pas digne.

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[Indispo pas prévue, rattrapage en cours.]
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