Helene.blackney
[Dans un relais non loin du domaine]
Mais comment ça se danse?
Arrêtée dans un relais nous n'avions pas encore repris le chemin du Languedoc, amaigrie, les cernes marquées, j'avais rejoins mi parrain et sa famille pour le voyage. L'homme m'expliqua:
-On commence par un pied de menu!
Je le regardais intriguée par cette idée, mais il n'avait point vue que la canne était devenue ma meilleure amie. Il commença à chantonner sur des filles de Redon, quelle est donc cette contrée? Ce fut le premier sourire que j'esquissais depuis fort longtemps, je frappais dans mes mains à défaut de pousser sur mes pieds et je repris en cur:
Y'a core 10 filles dans l'bourg de R'don
Qui tapent du pied quand l'amour les prend
Tapent du pied, sautent en rond
Comme des grenouilles dans un ruisseau!
Tape du pied, sautent en rond!*
L'homme était en train d'effectuer devant mes yeux ébahis une danse complexe et moi la maîtresse de la chorale cistercienne je donnais un peu plus de voix. La porte s'ouvrit dans un éclat, ne nous stoppant pas dans nostre chansonnée.
-Donha Blackney! La mesnie reprend le chemin, vostre parrain vous attend
Je soupirais, bien que j'étais ravie de revoir mi padre, ainsi que mi parrain, je n'avais pas envie de quitter la chanson. Rouge jusqu'aux oreilles, je fis mes adieux à ces gens à l'accent prononcé, donnant pour le danseur quelques écus de remerciement pour m'avoir donné le sourire. Je sortais de la prière et de l'enfermement, je profitais pleinement de la vie.
La mesnie Gaudemar était bien remplis, le petit Rémi, mi parrain, son épouse, ses vassaux, elle était forte en couleur. J'eus quelques souvenirs de la dernière joute, je criais à qui mieux mieux que mi gato était le plus fort et que quiconque le mettrait à terre serait punit. Depuis, quelques années étaient passés et je n'avais plus l'envie doccire un adversaire de mon père. Qui plus est, je me refusais à jouter considérant que ce n'était pas une activité pour moi, la seule chose que je savais parfaitement faire c'est armer le combattant. Padre avait souhaité que j'y sois préparée, en plus des différentes langues à apprendre, du livre des vertus à connaitre sur le bout des doigts et d'autres apprentissages qu'il m'avait suggéré voire imposé.
Je lorgnais du côté de mon parrain en demandant par curiosité:
-Vous n'avez pas emporté vos molosses mi parrain? J'aurais aimé les guider.
Je fus surpris d'entendre le fils Gaudemar de hurler à la Albine, je la croyais au repos depuis ses mésaventures sur les routes. La surprise fut heureuse, je marchais aux côtés de la mesnie, ne me précipitant pas pour à mon tour hurler dans les oreilles de mon amie. Nous n'étions pas au Mont Saint Michel, rocher de nos drôles d'aventure.
*Tri Yann
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Mais comment ça se danse?
Arrêtée dans un relais nous n'avions pas encore repris le chemin du Languedoc, amaigrie, les cernes marquées, j'avais rejoins mi parrain et sa famille pour le voyage. L'homme m'expliqua:
-On commence par un pied de menu!
Je le regardais intriguée par cette idée, mais il n'avait point vue que la canne était devenue ma meilleure amie. Il commença à chantonner sur des filles de Redon, quelle est donc cette contrée? Ce fut le premier sourire que j'esquissais depuis fort longtemps, je frappais dans mes mains à défaut de pousser sur mes pieds et je repris en cur:
Y'a core 10 filles dans l'bourg de R'don
Qui tapent du pied quand l'amour les prend
Tapent du pied, sautent en rond
Comme des grenouilles dans un ruisseau!
Tape du pied, sautent en rond!*
L'homme était en train d'effectuer devant mes yeux ébahis une danse complexe et moi la maîtresse de la chorale cistercienne je donnais un peu plus de voix. La porte s'ouvrit dans un éclat, ne nous stoppant pas dans nostre chansonnée.
-Donha Blackney! La mesnie reprend le chemin, vostre parrain vous attend
Je soupirais, bien que j'étais ravie de revoir mi padre, ainsi que mi parrain, je n'avais pas envie de quitter la chanson. Rouge jusqu'aux oreilles, je fis mes adieux à ces gens à l'accent prononcé, donnant pour le danseur quelques écus de remerciement pour m'avoir donné le sourire. Je sortais de la prière et de l'enfermement, je profitais pleinement de la vie.
La mesnie Gaudemar était bien remplis, le petit Rémi, mi parrain, son épouse, ses vassaux, elle était forte en couleur. J'eus quelques souvenirs de la dernière joute, je criais à qui mieux mieux que mi gato était le plus fort et que quiconque le mettrait à terre serait punit. Depuis, quelques années étaient passés et je n'avais plus l'envie doccire un adversaire de mon père. Qui plus est, je me refusais à jouter considérant que ce n'était pas une activité pour moi, la seule chose que je savais parfaitement faire c'est armer le combattant. Padre avait souhaité que j'y sois préparée, en plus des différentes langues à apprendre, du livre des vertus à connaitre sur le bout des doigts et d'autres apprentissages qu'il m'avait suggéré voire imposé.
Je lorgnais du côté de mon parrain en demandant par curiosité:
-Vous n'avez pas emporté vos molosses mi parrain? J'aurais aimé les guider.
Je fus surpris d'entendre le fils Gaudemar de hurler à la Albine, je la croyais au repos depuis ses mésaventures sur les routes. La surprise fut heureuse, je marchais aux côtés de la mesnie, ne me précipitant pas pour à mon tour hurler dans les oreilles de mon amie. Nous n'étions pas au Mont Saint Michel, rocher de nos drôles d'aventure.
*Tri Yann
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