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[RP ultra ouvert] Distrais-moi!

Gabrielle_montbray
RP ouvert à tous, nobles et gueux, bourgeois et malandrins, dans le respect de la cohérence, les PS sont les bienvenus. Une seule restriction : pas d’insultes ou de reproches déguisés. Les pantins sont là pour la distraction et l’amusement, rien d’autres. Cracheurs de feu, conteurs, danseurs, magiciens, aventuriers, poêtes, écrivains etc. – et simple spectateurs également - venez à l’oustau distraire le malade… et les joueurs-lecteurs par la même occasion.



« L’ennui fait le fond de la vie, c’est l’ennui qui a inventé les jeux, les distractions, les romans et l’amour. »

- Miguel de Unamuno -

- Oustau de Château-Thierry, grande salle -


Pas le droit de quitter la chambre, pas le droit de quitter le lit et même pas en état pour une partie de jambes en l’air. Les quintes de toux violentes ne permettent pas à Enzo de s’adonner à ses constructions de miniatures de pièces d’artillerie qui demandent patience et minutie et qu’un mouvement maladroit peuvent détruire.
A part rester là allongé, à regarder le plafond, pas grand chose à faire. Certes, Gabrielle peut lui tenir compagnie, discuter avec lui de tout et de rien, certes il peut lire, mais tout de même, on tourne vite en rond. « Qu'est ce que je peux faire ? J'sais pas quoi faire ! Qu'est ce que je peux faire ? J'sais pas quoi faire ! Qu'est ce que je peux faire ? J'sais pas quoi faire ! »*
Un Enzo qui s’ennuie c’est un Enzo de mauvaise humeur, et la brune n’a que très moyennement envie de supporter l’air maussade de son mari et ses soupirs à n’en plus finir.
Donc hop, action-réaction, On installe le malade ronchon dans un fauteuil confortable, au chaud près de la cheminée - ça n’est pas un étage de plus ou de moins qui changera grand chose à son état – et on tente de le distraire, voire – Gabrielle l’espère vraiment – de faire naitre un sourire. Il ne souriait plus ces derniers temps, presque plus…. En tout cas pas à elle.

Fort heureusement, il se trouve toujours dans les villes des saltimbanques, des amuseurs, des bavards, qui contre quelques écus - ou juste pour le plaisir d’exercer leur art - acceptent de vous faire partager leur talent pour le plaisir des yeux ou des oreilles, voire les deux en même temps.
Le feu crépitait, il y avait à boire et à manger et la maitresse des lieux attendait, avec des gens de la mesnie, la venue de quelques artistes, forains, amis, connaissances… n’importe qui en fait, tous étaient les bienvenus. Tout au fond d’elle, elle espérait la venue d’un montreur d’ours mais elle se demandait tout de même s’il était bien raisonnable de faire entrer un bestiau pareil dans une maison, aussi grande soit-elle.
Mais il faut bien avouer qu’un ours, c’est toujours distrayant comme spectacle.

* Marianne (Anna Karina) dans Pierrot le Fou de Jean-Luc Godard
_________________
Le.gaucher
Une missive, une simple lettre, voilà ce qu'il avait dans sa poche, Le Gaucher en s'approchant de Montpellier, capitale qui lui laissait des sentiments étranges, entre le dégoût et le désir, entre la haine et l'envie, entre un goût amer et celui de l'aventure, de la découverte. Bah oui, l'aventure, ce n'est pas toujours sur les chemins qu'il la trouvait. Pour lui, tout était prétexte à l'aventure en même temps. Pourquoi ? Bah simple, prenez un p'tit gars, plongez-le dans une famille qui ne lui ressemble pas, des roux... alors que lui est brun, faites tuer après quelques années, celle qu'il considère comme sa mère sous ses yeux, et plongez le après cela, dès l'âge de six ans, comme esclave de prêtres puis de nobles, vendu par celui qu'il prenait pour son père... Forcément, vous obtenez au bout du compte, un brigand qui dès qu'il est en âge, formé par un voleur de grands chemins, tue celui qui l'a vendu pour se venger, et poursuit sa vie dans l'ombre... Ce garnement d'une quinzaine d'années, faites-le découvrir autre chose, un autre monde, celui des nobles qui ne fouettent pas, des gens qui rient alors qu'ils sont paysans, et le brigand devient simple gueux.

Pour survivre à toute cette noirceur de sa vie, il avait trouvé un échappatoire, le jonglage de feu, cette lumière, celle qui purifie tout, celle avec laquelle il a appris à composer, à vivre depuis toujours. Ce feu, cette flamme qui l'anime, qui fait de lui ce qu'il est : un troubadour, jongleur de feu, en pleine recherche de lui-même, certes, mais qui n'est vraiment lui-même que lorsqu'il conte, jongle, s'amuse.

Plongé dans ses pensées, sur ce qu'est sa vie, il avait été interrompu par l'arrivée d'une missive. Sans plus attendre, n'ayant rien à faire de mieux, il attrape sa besace, y fourre quelques vivres, de quoi tenir quelques jours, il trouvera bien du travail sur place, et le voilà qui ferme sa roulotte et enfourche son fidèle destrier. J'arrête tout de suite les personnes qui pourraient imaginer un superbe étalon pur sang arabe... le fameux destrier du Gaucher n'est pas sellé, ne porte pas de bride, il monte à cru, et se tient à la crinière d'un magnifique... camarguais. Bon d'accord, il est blanc, 'fin plutôt beige, mais pas vraiment grand, plutôt rustique. Un bon cheval pour faire de la route, des travaux en tout genre, mais pas vraiment la monture d'un noble, parfait pour lui donc. Il sourit, flattant l'encolure de son superbe animal. Bah quoi ? on peut aimer son cheval, même s'il est pas un frison ou un arabo-andalou hein. Lui, il l'aime, son cheval, na.

Bon, revenons-en à nos moutons, ou plutôt à cet équipage : un gaucher monté sur un cheval donc, et le tout en direction de la capitale du Languedoc. Après quelques jours de voyages, dont on vous passera les détails des étapes, si si, j'insiste, pas envie de vous dire qu'il a fait des poches pendant le voyage, oups, bah d'ailleurs, je l'ai pas dit... ni qu'il a apprécié les feux de camps, nan nan on dira rien de tout ça, pour le voir entrer dans la cité. Ouaip. reprenons donc là, quelques jours après avoir reçu la missive de Donà Gabrielle. Pourquoi là ? Bah déjà, parce que j'ai envie, et puis que si vous faites Mende-Montpellier en moins de trois jours, à cheval, par les chemins équestres, croyez bien que ça va pas si vite que ceux qui utilisent des moyens de locomotions dignes du Sans Nom.

Le voilà donc à Montpellier, et il se prend une chambre, l'heure est déjà tardive et ça lui permettra de se laver un peu. Ouaip, les gueux se lavent, aussi surprenant que cela puisse paraître. Oh, j'vous vois venir, pas un bain par heure, ni par jour, mais par semaine oui. Un peu plus quand ils font des travaux vraiment salissant. La peste et les maladies rodent, et si se laver représente retirer un peu de sa protection, il n'en reste pas moins que les mains sales, c'est pas terrible pour le goût des aliments et que un jongleur, voyageur, ça pue la transpiration après quelques jours sur les routes.

C'est donc le lendemain de son arrivée qu'il se présente à l'Oustau. Il a pu demander le chemin. Dans sa tête trottent mille questions, Isleen, Audouin... sont-il mariés par la volonté de leur Senher ? Donà Gabrielle, Senher Enzo... comment et pourquoi faut-il que ce soit lui qui soit malade ? La vie est parfois injuste, et tout ce qu'il espère, c'est qu'il s'en sortira. Il aurait bien invité le Baron Bentich qu'est médicastre, mais il a pas osé... Après tout, c'pas lui qui invite, c'est Donà Gabrielle.

Il se présente donc, enfin, après toutes ces longues préparations, devant les grilles de l'Ousteau, vêtu simplement de ses vêtements noirs virant au gris habituels... ceux qu'il a sans doute volé au détour d'un chemin il y a déjà un moment, vu qu'ils sont un peu usés, mais ça, il ne le dira pas. La seule chose neuve, qu'il porte, c'est sa sacoche, plus grande pour pouvoir contenir plus d'instruments, mais cela, il faudrait l'ouvrir pour voir ce qu'elle contient, et bon, bah va falloir attendre. A la première personne qu'il rencontrera, Le Gaucher adressera quelques mots.


Bonjòrn. Louis Track. Donà Gabrielle m'a invité.

Et patienter, il attend donc, parce qu'on entre pas dans un Oustau comme dans un moulin...
Enzo
    « Ennui. Un désert qui me traverse. »
    Maurice Chapelan

    [ - Grande salle, Oustau ]


Un désert. Sec et chaud. Qui pénètre les pores, assèches les lèvres, entailles les poumons de son air difficile à respirer. Ça rend maussade. Ça rend malade. Ça ronge de l’intérieur. Une maladie inconnue. Voilà ce que c’est l’ennui. C’est l’eau sur les braises. Le froid dans une pièce quand l’hiver arrive. L’ennui, ça torture Enzo. Ça le gruge et ça lui ramène les mauvais souvenirs. Il en ferait de nouveau des cauchemars, si ses nuits n’étaient pas entrecoupées par la toux grasse et ses sueurs nocturnes. Et depuis qu’il est malade il est consigné. Une punition médicale en réponse à la punition divine qui s’abat sur lui, son corps, ses poumons. Tout ce dont il avait droit c’était de sortir en litière voir le port. Activité qui pourrait être bien agréable si ça n’était pas l’unique chose possible. Un soupir. Et il tourne, tourne en rond, dans les draps. Le regard sur l’armoire, sur le plafond, se redresse, écrit, lit, discute. Bien sur qu’il va contre les indications et sort de temps à autre à l’extérieur. Et ça n’est certainement pas pour aller au port. Sauf qu’il n’a pas spécialement envie de retomber dans les pommes, et ce même si la fièvre s’estompe quelque peu durant le jour, les toux se font toujours violentes et incendiaire. Les crachats se multiple et la couleur... N’en parlons pas.

Alors quand on l’apporte dans la salle principale, il ne ronchonne pas, même si on air blême et maussade en dit long sur son humeur. Mauvaise. Il ne dit rien. Il ne sourit pas. Que de la toux, un front mouillé et des grimaces de douleur. Une couverture, une petite table où sont déposé un vin épicé, et de l’eau citronnée et les sinoples observent le feu. Silencieusement, entre les quintes de toux. Il n’a aucune idée de ce qui a put germer dans la tête de sa femme. Au moins, elle est restée et seulement ça le rend un peu moins maussade. Juste un peu. Car s’ennuyer c’est une chose, s’ennuyer seul, s’en est une autre. Anastase, Bertha, Agnès, Anna... tout le monde était là. Ou presque. Certains le regardaient et ça agaçait le jeune seigneur. Sa punition n’était-elle pas assez grande pour qu’il ne puisse pas s’éviter les regards indiscrets, les questions désagréables sur son état de santé et surtout les gens qui le fuyait comme s’il était un de ses lépreux que l’on cache. Et Enzo de prend un bout de pain – qu’on lui a apporter – qu’il grignote sans appétit aucune.

Divertissez-moi. Tuer cet ennui. Relancer un peu le feu. Celui qui s'éteint bien pire que la maladie. Bien pire que ces quintes de toux qui me secoue, me torture. C’est une forme de mort lente. Ça rend faible le corps puisque l’esprit se transforme, préoccuper, et moins adapté à combattre le mal. Mais je ne dis rien. J’accepte le mal qui me prends et me brule de l’intérieur. J’accepte cette punition qui semble être mienne. Punition du Très-Haut. Quelle autre explication il y a t-il à cette malchance qui m’assiège et me prends par surprise pour maltraiter humeurs et physique. Je vais peut-être mourir. Je ne sais pas bien. Je n’ai pas vraiment envie. Mais je reste là et j’accepte mon sort, cherchant la rédemption, la guérison dans la prière. Je me sens perdu et ailleurs. Je réfléchis. Trop peut-être. J’essaie de faire confiance en Charlyelle. Elle y croit, elle que je vais m’en sortir. Mes sinoples se retirent du feu quand on vient m’apporter le breuvage que l’écossaise m’oblige à boire trois fois par jours. Gabrielle va s’assurer que je boive tout. Je soupire. Ça n’est pas mauvais pourtant, ça goute pas grand chose. J’avale donc le contenu avant de déposer mon regard sur ma femme. Elle attend elle aussi. Je ne sais pas quoi, mais elle attend.

Et je souffre en silence. De ses maux qui m’habitent. De mes angoisses. De nos secrets à elle et moi. De mes souvenirs. De mes espoirs. De mes peurs. Je sens mon âme s’exhumer en toux grasse et répétés, mon esprit m’échapper à cause des fièvres et ses délires. Et tous me regardent. Je suis sur que ça chuchote des inquiétudes sur ma santé dès que j’ai le dos tourné. Distrayez-moi. Faite taire ma douleur. Mes vices et mes pêchés. Oh, Seigneur, venez-moi en aide et donnez-moi les signes qu’il faut pour prendre le chemin de la rédemption. Pardonnez-moi mes pêchés charnelles. Pardonnez-moi d’être esclave de mon arrogance. Pardonnez-moi d’aimer celle que je n’avais pas le droit d’épouser. Pardonnez-moi d’avoir menti pour entretenir cette relation. Pardonnez-moi d’aller contre les lois créer par l’homme pour vous en l’aimant, en l’épousant et en lui concevant cet enfant. Punissez-moi. Laissez vivre tout les deux. Dites-moi ce que je dois faire. Dire. Je guérirais. J’irais vers vous. Ne m’abandonnez pas. Pardonnez mes offenses. N’ai-je pas sauvé ce jeune garçon ? N’ai-je pas subit les malheurs des hommes ? Pardonnez-moi l’abandon de cette femme et son enfant dans la cathédrale. Pardonnez-moi d’être trop orgueilleux. Accordez-moi la rédemption...

Et Enzo de prendre d’une main tremblante la coupe en étain dans lequel le vin épicer ce trouve. Il en prend une gorgé avant qu’on lui retire l’objet tandis que le jeune Seigneur est pris d’une nouvelle quinte de toux violente. Et de cracher dans une sorte de mouchoir. Rougeâtre est la tâche. Et Enzo de cacher le tissu sous la couverture. Punition divine. Il n’a pas de doute. Mais Gabrielle n’a pas à s'inquiéter plus qu’elle ne l’est déjà, alors le jeune seigneur lui jette un regard avant de faire signe qu’il s’ennuie. Oublier la couleur du crachat. Oublier la douleur. Oublier la culpabilité. Oublier. Oublier. Oublier.


- « C’est pire qu’une Église vide. Je m’ennuie. Faites donc quelque chose... »

    Quand je serais mort
    Faible et lamentable
    Et que vous verrez mon corps
    Rouler sous la table
    Alors, alors vous pourrez cesser
    Vos chants qui résonnent
    mais, en attendant jouez
    Jouez je l'ordonne *


*Les deux guitares – Charles Aznavour. J’ai changé le « ivre-mort » par juste mort.
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©JD Marin
Margue


* Dans la grande salle de l'oustau des Mesters *

Madame m’a confiée une mission parce que « j’ai confiance en toi, Margue » qu’elle m’a dit. Le Heer* est malade et il s’ennuie qu’elle m’a dit aussi. Malade je le savais, j’étais même là quand Madame a fait chercher le médecin, un coup de chance qu’elle venait juste d’intégrer la mesnie. Et puis tout le monde le sait qu’il est malade, on l’entend tousser presque jusqu’aux cusines. Mais c’est pas la question maintenant, le Heer s’ennuie et Madame a dit qu’elle avait fait venir des gens pour le distraire, comme un spectacle un peu à ce que j’ai compris et même qu’on peut regarder. Elle a dit aussi qu’elle espérait bien qu’un ours vienne mais comme elle a fait son petit sourire juste après, je crois bien que c’est pas bien sérieux cette histoire d’ours. Et puis un ours dans une maison, ça doit mettre des saletés et après, c’est moi qui vais devoir nettoyer. Et ça peur un ours un peu je crois.

Mais ma mission c’est pas ça, je dois accueillir les gens qui arrivent. Robin est à l’entrée de la cour pour surveiller comme souvent, c’est lui qui décide si ça peut entrer ou pas, et moi, je suis à l’entrée de la maison, et il m’envoie les gens et moi, je fais entrer, des fois qu’ils soient timides elle a dit, Madame, mais toujours avec son petit sourire alors je suis pas bien sûre.

Le premier qui arrive, je crois bien que je l’ai jamais vu. Il est grand, presqu’aussi grand que le Heer et c’est pas souvent ça, je le regarde pas trop parce que ça se fait pas. Je l’amène à Madame, même s’il pourrait trouver tout seul le chemin parce que la grande salle, bah elle donne directement dans la cour donc c’est difficile de se perdre. Je l’annonce quand même à Madame, même si c’est un peu idiot aussi puisqu’elle le voit, mais à Falmignoul, au château c’est comme ça qu’on faisait.


« Madame, Louis Track.»

Je me demande ce qu’il fait comme chose « distrayante » . En tout cas, il a pas d’ours avec lui.

* En flamand : Maitres - Seigneur
Isleen
[L’hésitation ne dure qu’un temps, long ou moins long, tout est question de point de vue.]

Après la fameuse soirée, celle ou elle a osé proposer simplement de la compagnie au Grand, en tout bien tout honneur la compagnie n’allez pas imaginer quoique soit d’autre. Depuis cette soirée là, l’irlandaise hésite à mettre un pied à l’Ostau, voir même un bout d’orteil.

Elle les aime, elle a enfin accepter la complexité des sentiments qui l’agitent, et naturellement elle s’inquiète pour eux tous : pour lui malade, pour Gabrielle qui semble tout porter à bout de bras, qu’elle voit de plus en plus malheureuse au fur et à mesure que son ventre grossi, malheureuse n’est peut être pas le mot exact, mais cela s’en approche, l’irlandaise a cette impression ; pour Louis et Audoin.

Alors de la compagnie, plutôt qu’une sortie non autorisée par le médicastre, dont le seul but est de voir du monde, elle trouvait cela plus simple. Erreur. Lui n’avait émis qu’un « Ehm » et dans le regard, l’attitude de Gabrielle, elle avait eu l’impression peut être fausse ou non, de n’être au final…rien. Elle qui ne voulait qu’aider. Sans compter le souvenir de ce qui s’était passé, lorsqu’il lui avait proposé d’être son intendante pour Flamigoul, à condition qu’elle sache parfaitement lire et écrire. Mince, elle sait ! Elle sait parfaitement lire, écrire, compter….mais en Irlandais ! Et elle apprend seule cette langue qui n’est pas la sienne ! Comme si cela peut être évident, avec toutes leurs fichues expressions, sans queue ni tête, leurs mots qui peuvent avoir moults significations diverses. Rien que pour exemple, la première fois qu’elle a entendu "Sa Grâce" elle avait compris "sa grasse", avouez que ce n’est pas du tout la même chose, même si certains nobles ont une proportion à faire du gras. Elle n’est pas RIEN. Elle s’est "battue" pour ça, contre ses frères, sa sœur, leur prouver qu’elle n’était pas ce "rien" même frappé de la double infamie de sa naissance : illégitime et meurtrière.
Alors ça lui avait fait mal, de ces douleurs que l’on ne voit pas, mais qui restent bien présentes, de ces douleurs qui peuvent vous gangrener tout un cœur. Gabrielle avait écrit. Isleen avait répondu, plus tard le temps de passé une agréable soirée avec Audoin, le temps de prendre du recul…Gab est à cran, elle aussi, son amie a assez de ses soucis, pour s’intéresser aux siens, mais elle aurait aimé pouvoir lui dire ce qu’elle avait envie, besoin surtout. On fait comme si de rien.

La rouquine a donc hésité à venir, un temps, un court temps, celui de s’y rendre. Mais après tout elle peut bien prendre de ses nouvelles, et repartir, il regardera son plafond et puis c’est tout. Voilà ce qu’elle vient faire, prendre des nouvelles, repartir, et peut être rappeler à Audoin, si elle le voit, qu’il doit lui enseigner l’escrime, qu’elle a hâte de commencer s’il ne veut pas qu’elle finisse en funambule sur les toits des maisons.

Zut !

La rouquine renvoie derrière son dos, sa chevelure rebelle, d’un geste rageur, c’est Robin qui garde l’entrée de la cour, pas qu’elle ne l’aime pas, il lui est indifférent, mais elle ne s’entend pas avec lui, voir même pas du tout. Nortimer, ça aurait été tellement mieux, sans parler d’Audoin, mais vu qu’il fait les nuits, peut être dort-il encore. Tant pis. Allons y pour Robin, soit il la laisse entrer sans lui répondre, soit il lui répond et l’envoie bouler au loin, soit….


Bon’jour Robin. J’viens prendre des nouvelles !


Moment de vérité, c’est qu’elle ne fait plus partie officiellement de la Mesnie, même si parfois on la considère toujours comme telle. Les fesses entrent deux chaises, ça semble bien résumer sa vie pour le moment.
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Le.gaucher
Dans l'oustau, le Gaucher reste tranquille, une main dans la poche l'autre sur sa sacoche. Il regarde la flamande, la reluque sans vergogne, après tout, il est célibataire et puis regarder le menu veut pas dire qu'on passe à table. L'est plutôt gironde, tout ce qu'il faut là où il faut.

Il incline la tête devant Donà Gabrielle.

Bonjòrn Donà Gabrielle.

Il relève la tête, entendant une quinte de toux, et lui fait un clin d'oeil rassurant.

Au moins, il est plus dehors sous une tente de l'armée, votre époux.

Mouais, pour réconforter, tu t'poses là, L'Gaucher. C'est sans doute pas ça qui va la rassurer. Mais il l'aime bien, l'Senher Enzo, et ça, c'pas banal. Lui qui supporte pas beaucoup les nobliaux, il apprécie c'lui que tous décrient comme étant un noble arrogant. Bah pour l'Gaucher, il l'est pas tant que ça, arrogant... Il est juste... noble... et puis il fait pas semblant de l'être ou d'être gueux, il est noble, et puis c'est tout. Ca s'explique pas, c'est comme ça. Il s'comporte comme ceux chez qui il a vévu enfant, le fouet en moins... c'est peut-être pour ça qu'il apprécie le jeune nobliau.
Ewen


"Il y aura peut être des ours. Des gens qui jonglent avec le feu. Peut être même des dagues, t'entends ce que je te dis?"
Et si la femme du cuisinier n'avait pas entendu, moi, oui. Les roux ont beaucoup de défauts mais pas celui d'être sourd, ça me fait toujours ça en plus.

Ça tombe bien, je n'avais rien eu de spécial à faire aujourd'hui, aujourd'hui comme les derniers jours d'ailleurs, c'est comme si le domaine de l'Oustau vivait au ralenti depuis que le géant crachait ses poumons quand il toussait. Je suis sûr que c'est du théâtre. Sûr. Parce que sinon sa femme ne l'aurait pas amené dans le grand salon au risque qu'on l'attrape tous, sa fichue maladie. Non, moi je pense que c'est juste pour pouvoir se vanter d'avoir eu une animation en direct du grand salon. Mais c'est mon avis, qui ne regarde personne puisque tant que je fais ce qu'on me demande on me laisse tranquille.


J'ai demandé un peu d'aide pour m'habiller, la fille de la dame qui fait le repas, elle est plutôt sympa, je retiens pas son nom mais on doit avoir le même âge. Elle dit que mes cheveux lui font penser aux écureuils, elle m'a même fait un bisou sur la joue la dernière fois. Paraît qu'elle est amoureuse de moi, moi ce que j'en sais, c'est que c'est une fille. Une fille, ça braille, c'est jamais content, et pire, ça fait des bébés. Comme la femme du géant, elle a beau cacher son ventre, moi je vois bien que ça pointe !


Donc elle m'a coiffé, la fille. Elle m'a mis un cato.. cateau... gâteau-gant ou quelque chose comme ça dans la tignasse. Une paire de braies propre et une chemise beige. J'étais presque beau. J'ai pas trop compris quand elle a craché sur mes pompes par contre, mais bon, après avoir frotté, je dois avouer que c'est un peu mieux.


Je crois que je n'ai jamais été aussi content d'être dans le domaine, je peux me faufiler tranquilos jusqu'à la salle.
Je frappe à la porte de derrière et je regarde mes braies qui sont quand même courtes, je me baisse et je fais mon lacet, si c'est Marge qui vint ouvrir, peut être que je pourrai entrer.
Jayzabelle
L’automne, n’est-ce pas une des plus belles saisons qui soit ? Suffit de se promener en forêt pour y découvrir toute la magie de la vie. Les arbres se préparent à sommeiller profondément, perdent leurs feuilles dans des tourbillons de couleurs exquis à l’œil. Mais c’est aussi le temps des bourrasques de vents qui nettoient ou bien détruits sur son chemin. Sous peu, le spectacle de dame nature sera d’une pureté étincelante avec son manteau blanc. Mine de rien… cela approchait à grand pas. Mais qui dit beauté de paysage dit aussi maux de toute sorte à nos pauvres corps non habitués par les baisses de températures variables d’un jour à l’autre. La missive que tenait en mais Jayzabelle en faisait justement mention d’un cas.

Apparemment, Enzo Senher de Falmignoul, semblait épris d’un mal inconnu. La pauvre Donà Gabrielle ne savait plus quoi faire pour faire sourire son mari. Cela se comprenait un peu il faut dire. La demoiselle d’Alverny, n’avait pas eu le loisir de les côtoyer régulièrement. Une fois pendant son voyage à Montpellier où certains souvenirs lui revenaient parfois et pas des plus rafraichissants. Et sa seule rencontre avec ce couple étrange s’était passé… bah étrangement ! Pas pour rien qu’elle les gratifiait de la sorte quand même ! Cela dit, à leur deuxième croisement, c’était à St-Pons pour leur anoblissement auprès de leur Suzeraine, Cebyss. Le Maistre de Falmignoul avait toujours cet air hautain, austère mais terriblement sûr de lui. Quant à sa femme, gracieuse, hautaine certes également mais dans une douceur qui faisait souvent défaut avec ses allures. La brunette l’aimait bien. Le genre de femme qui ne s’en laisse pas imposé mais qui sait se distinguée. Tout à son honneur.

Divertir un homme tel que Enzo…. Chose possiblement infaisable mais le malheur qui l’accablait touchait Jayzabelle. Personne n’aimerait être confiné au lit sans pouvoir rien faire d’autres que respirer et rouler des yeux… Clair que ce dernier devait le faire et pas qu’un peu au vu de son caractère que les ragots lui confinait. Pour sa pomme, jamais elle n’avait eu le loisir de le vérifier. Cette fois peut-être ?!

Mais qu’allait-elle pouvoir faire pour le distraire ?! Elle était loin d’être une saltimbanque. Elle se débrouillait pas mal en tant qu’illustratrice, à faire des portraits mais… c’était ennuyant, cela ne l’aiderait en rien à aller mieux que de se voir malade sur une toile de vélin ! Elle se gratta la tête. L’imaginative de la famille, c’était Maelysa, pas elle. Pour trouver des coups pendable, sa Lys était parfaite, elle aurait trouvé de quoi en claquant des mains mais quand on a besoin d’elle… jamais là pour aider hein ! Encore à gambader elle ne savait où… Ah et puis, elle faisait bien la gamine… si seulement elle pouvait avoir une vie tout aussi simple que la sienne... Quoique dernièrement, elle n’avait pas du tout à se plaindre hein ! Juste à cette pensée, un sourire se posa sur les lèvres de la brune. Elle était heureuse, peu importe les obstacles, à ses côtés elle l’était. Oui mais là, on s’égare un peu. Y’avait bien une idée qui lui trottait par la tête mais cela voulait dire s’aventurer dans le bas-fond de la ville non réglementaire pour une demoiselle de son rang.


Antoine ! Antoine !!!

Un nouveau soupire, et l’homme mûr vient la rejoindre, enfin. Jayzabelle lui sourit doucement malgré l’impatience qu’il avait pu avoir dans le ton de sa voix auparavant.

Pourriez-vous faire envoyer quelqu’un quérir Isabella Sanchez dans…

L’homme devant elle devient blême soudainement à l’endroit où elle voulait l’envoyer et avant que le pauvre homme ne puisse rétorquer, sa maitresse lui coupa la parole en fonçant les sourcils. Rare elle était dure ou sèche mais Antoine avait le don de l’asticoter et à en rajouter toujours. Il faudrait qu’elle pense à changer d’homme de main… celui-là n’en faisait qu’à sa tête toujours.

Je n’ai pas le temps de m’en occuper moi-même. Alors Antoine vous allez vous y rendre… ô oui… vous-même et exactement chez elle dans les bas fond de la ville. Vous me la ramenez. Nous partons ce soir pour Montpellier et je la veux du voyage. Voyez à lui faire portez des vêtements décent. Ces services sont requis. Une grosse somme d’écus lui sera attribués si elle divertie le malade… Oust ! Fichez le camp !

Il l’avait mis en rogne. Chose pas facile à priori elle si douce habituellement. Il fallait dire qu’avec les fonctions de la mairie, les reproches que les éternelles insatisfaites évoquent, en plus de ses soucis personnels parfois, ça faisait beaucoup. Enfin, quelques jours loin de tout cela lui feraient peut-être du bien ! Et elle aimait Montpellier, donc tout était décidé si Isabella pouvait se libérer, elles iraient. Jayzabelle prit la peine d’écrire une missive rapide à Arthur et Maelysa afin de leur indiquer où elle se rendait et que s’ils voulaient l’y rejoindre, bien à eux. Elle en serait ravie mais elle n’imposait jamais ses choix aux deux personnes de son entourage qui comptait le plus dans sa vie.

A peine chose faites, Antoine arriva avec Isabella, les valises prêtes et elles prirent route vers la Capitale. Le voyage se fit sans craintes. Les routes semblaient avoir été nettoyées de tous les brigands qui les serpentaient dernièrement. Béziers fut à ses us… gaité et joie dans les braies. Et cet adage prenait toute sa signification avec cette ville. Ne cherchez pas à comprendre, la brunette ne dira rien sur les pratiques peu communes de la ville dont elle a pu assister à chaque fois qu’elle y a mis les pieds ! Elle évite les tavernes en fin de soirée, même si y’a plus de 2 personnes dans cette dernière. Étrangement, elle ressort toujours le rouge aux joues, outrée et perplexe quant à la souplesse de certaines personnes. Enfin… pucelle étant, avec son invitée de ‘’ marque ‘’ habillée décemment pour ne pas faire honte aux Alverny chez les Blackney elle se présenta à l’Oustau.

On les fit patienter toutes deux dans la magnifique halle d’entrée du château afin d’aller quérir la dame ou l’homme qui les mènerait face aux hôtes du domaine. Isabella savait ce qu’elle avait à faire. Espérant qu’elle ne décevrait pas son employeur qui allait la récompenser grandement…

On vient demander qui il devait annoncer.

Jayzabelle d’Alverny ainsi qu’Isabelle Sanchez, mon invité. Merci.

On leur fit signe de bien vouloir les suivre pour les amener vers la grande salle où elles découvriraient Enzo, Gabrielle et Cie.
_________________
A reconstruire !
--Isabella...



~ Bas fond, près du port de Narbonne. ~

Vous traversez les quais et déjà, vous avez l’impression que l’air n’est plus aussi respirable que dans la ville où les étales empêche le malsain de s’y répandre. Mais dans le glauque de Narbonne la Belle, il se cachait une racaille dont même les villageois ne soupçonnait pas. Enfin... certains. Les petites boniches à leur mari, toujours à préparer le pain de maïs ou un ragoût pensant que leur époux est à la taverne en train de prendre un pot… Elle, elle ne connait pas le déclin mais lui, il sait fort bien où il se trouvait, les braies aux chevilles dans un des bordels quelconques ! La boisson empeste les rues, le parfum de la chair offertes, les détritus des ruines abandonnés, les carrefours sombres. Voilà ce que vous trouvez dans ce coin où une deuxième ville semble se loger dans la première. Cachée mais bel et bien là. Et ne vous faites pas d’illusion, c’est ainsi dans toutes les villes. Vous pensez qu’ils vivent où les gueux, les lépreux et les dames de compagnie…. Ouais… pas tous chez la Baronne… cette dernière-là, elle a du froufrou sous la jupe. Celles dans ce quartier, c’est au balcon qu’elles les ont le froufrou et il est fait de chair débordante et sans retenu pour quelques écus.

Des bruits à sa porte, en pleine journée. Plutôt rare quand même. Elle n’a pas l’habitude de… enfin que les soirs qu’on lui requière ses services particuliers. Elle va ouvrir la porte et devant elle se tient un homme près de la quarantaine. Il la dévisage durement. Ses yeux sont emplis de hargnes et de mépris. Arf… encore un qui ne croit pas en ses talents apparemment… Leur relation ne va pas être de tout repos…


Oui c’est pour …. Une consultation ?

Consultation... comment appelez ça autrement de toute manière. L’homme grogne un peu et lui répond à son apparence, sèchement et durement.

Donà Jayzabelle d’Alverny vous fait quérir. Elle a besoin de vos ‘’ services ‘’ pas pour elle bien entendu… mais pour un homme. Je dois vous amenez chez la mercière afin de vous vêtir convenablement parce….

L’homme n’en rajoute pas. C’est chez Isabella le mépris cette fois. Ces vêtements sont très bien et elle est comme elle est hein ! Personne ne s’en plains quand on vient la voir habituellement. Elle toise l’homme de ses yeux sombres comme deux perles de néant.

Vous partez avec moi de suite. Fermez boutique, on passe à la boutique et vous serez selon les dires de la demoiselle, payer convenablement pour vos…. Services … Vous partez pour la Capitale ce soir aller/retour ou presque. J’ose imaginez que madame ne voudra pas être vu trop longtemps en si basse compagnie….

L’homme tourna les talons rudement et l’attendit sur le bas chaussé.

Grouillez-vous… pas que ça à faire ! Et surtout ici…


Jayzabelle… cette brune, la mairesse de la ville…. Oui, elle se souvenait bien d’elle. Elle avait eu affaire à elle quelques jours après son élection. Habituellement, les problèmes du glauque se réglaient entre les petits gens mais cette fois, c’était impossible. Et la Demoiselle avait réglé le souci en un tour de main, l’invitant à prendre contact avec les personnes adéquates et les problèmes redoutés n’avaient jamais existés tout compte fait. Jeune peut-être madame la maire, naïve et innocente dans sa pureté mais efficace. L’étrangère avec un accent suave lui avait confié son '' don '' comme elle l’appelait. La jeune femme avait été stupéfaite mais n’avait osé porter jugement. Du moins devant elle. A coup de papillonnement et de bouche en cœur pour la remercier, elle avait faites promettre à la demoiselle que si besoin étant, elle la ferait quérir. Et voilà que ce moment était arrivé.

Elle ne réfléchit pas très longtemps, ramassa une bure à se mettre sur les épaules. Si le malotru pensait que lui n’aimait pas être vu en si mauvaise compagnie… tout est dans l’œil de celui qui regarde hein ! Parce qu’elle ne trouvait pas vraiment sa compagnie d’agréable non plus ! Elle ferma les volets de sa maison délabrée et verrouilla le tout. A partir plusieurs jours, elle ne sait comment elle retrouverait son habitat. Mais une chose est sûre, c’est que si elle arrivait à faire ce dont elle était la plus douée du Languedoc, elle serait bien récompensée par Jayzabelle. La dame était d’honneur. Donc… elle pourrait réparer les pots cassés rapidement.Elle retrouva l’homme de main de la demoiselle et alla en ville visiter la mercière.

La femme rondelette qui tenait la boutique, fut un peu confuse de devoir lui faire essayer - à elle - de jolies robes qui vous remontent les seins sous le menton. Si si… habituellement les siennes faisaient le même effet mais y’avait pas de crinoline et elles ne faisaient pas ce bruit de taftaf quand on tourne un peu. Et puis ces lacets… oufff… elle arrive à respirer les Dames de la cour avec ça ? Comment elles font ?! C’est que mine de rien, on étouffe là-dedans ! Robe choisit, deux même et c’est l’homme qui paye. Bon surement qu’elle va devoir les rendre ensuite parce que sinon... ouille le portefeuille ! c’est plus que ce qu’elle gagne en une semaine et que pour du tissus alors…

A peine arrivé au Domaine de la demoiselle d’Alverny qu’elles repartent. Que toutes les deux. La Donà lui explique ce qu’elle attendait d’elle. Naturellement, c’est dans ses cordes. C’est son métier. L’homme il est malade apparemment, il n’est pas facile et les gens se rassemblent pour lui changer les idées. Sa p’tite femme qui organise tout ça. Mine de rien, c’est qu’elle doit l’aimer, c’est quand même une gentille attention. Et si ça se trouve, Isabella y retrouvera des gitans comme elle où des forains qu’elle connait. Ça pourrait être amusant… et payant !

Après trois jours à se faire trainer le popotin dans une litière, à parler de tout et de rien avec une Dame… oui parce que contrairement à elle, même si Jayzabelle est plus jeune, c’est une femme éduquée et bien une dame, elles arrivent à la Capitale. Elle n’y a jamais mis les pieds. La brunette va réserver deux chambres à l’auberge pour cette nuit, parce qu’après la visite au malade, elles se reposeront et ne repartirons que le lendemain. Les gens qui les croisent les saluent et même elle… comme si sa robe donnait l’impression qu’elle faisait partie de leur monde. C’est fou comme juste bien habillé ça change toute l’image d’une personne… Mouais… Ça finit toujours par ce peter la gueule les contes de fées hein ! Enfin….

Et les voilà qu’elles serpentent un grand domaine. Ça semble beau. Encore des gens important au vu de la taille de l'établissement. Tiens… encore un faire-valoir tout ça. Après les vêtements… c’est la demeure. Pas étonnant qu’on la traite comme un chien habituellement !

Des gens les font entrée dans une grande pièce, tout de suite après la porte. Elle est nerveuse cette fois, une grosse boule dans l’estomac. Et si elle ne faisait pas ça bien ? Et que pour une fois, elle ne puisse faire son travail ? Oh et puis zut… elle ne pourra pas faire pire que sa maladie pour le mettre à mal dans tous les cas hein !


Ma robe ça va Dame ? J’voudrais être comme y faut si…

Jayzabelle la regarde et lui sourit. Si Si… elle a toujours un sourire plaquée aux lèvres cette fille, inimaginable. Comment elle fait pour être toujours aussi gentille. Finirait par la gaver elle, c’est sûr. Parfois envoyer merdouiller les gens, ça fait un bien fou… pfoui… Bref, la demoiselle fit signe que oui. Elles sont prêtes toutes deux et attendent dans la halle. Et on vient les chercher cette fois. Et elle se parle à elle-même, pas silencieusement mais pas loin, à peine audible, que des lèvres charnues qui bougent.

‘’ Pas tomber… pas tomber… marche pas sur ta robe… sourit, ressort la poitrine, bat des cils…oui voilà… comme d’habitude… ‘’

Voilà ce qu’elle devait faire. Retrouvé confiance en elle. Difficile dans cette longue robe rouge, les cheveux sombres tombant en cascade boudiné sur ses épaules. Elle aimait bien son foulard habituellement mais là, lui manquait cruellement. Elle caressa le velours de sa robe tout en respirant, attendant qu’on les y annonce à leur hôte.
Margue


* A la porte, dans la grande salle, à la porte, dans la grande salle, à la p… *

C’est le défilé, après l’homme qui n’a pas d’ours, j’amène deux dames. Y’en a une qui doit être une amie de Madame parce qu’elle a des beaux vêtements et puis son nom ça commenca par un « d ‘ » et ça souvent c’est un signe. L’autre elle fait moins noble quand même, peut-être que c’est sa dame de compagnie, quoique elle fait un peu mauvais genre pour une dame de compagnie mais on voit de tout. Il se raconte par exemple dans la mesnie que le médecin des Mesters, ça serait une ancienne brigande, moi je pense que c’est n’importe quoi mais Anastase jure que c’est vrai, et qu’il l’a entendu en taverne.
Je laisse les deux dames, celle qu’est bien habillée et l’autre, avec Madame et monsieur et je vais voir qui c’est qui frappe à la petite porte, ça devrait pas normalement, personne ne passe jamais par là. Mais si c’est un invité qui s’est perdu, même si je vois pas bien comment c’est possible, ben faut bien qu’il entre.

Je vais ouvrir la porte donc et c’est le petit là, le petit rouquin à qui il manque des dents. Il est mignon ce gosse alors je lui souris et je le fais entrer, de toute façon, il fait partie de la mesnie, c’est l’apprenti écuyer du Heer alors il a le droit. Madame a dit « tout le monde », et si cette cruche d’Agnès peut être là, le gamin aussi, moi je dis.


« Entre petit, mais t’es sage… Il commence à y avoir du monde»
Andrea.
[ Millau, tu changes cinq lettres et t'en rajoutes une, ça fait Merdier, hasard ? j'crois pas. ]



Si.
Je ne pense pas que ça soit une bonne idée Andrea.
Ecoutez, ça fait combien d'temps que j'suis là maintenant ? Hein? Au moins trois mois, alors j'veux bien être gentille mais ça va aller.
En fait ça fait douze jours, seize heures et dix neuf minutes. Et vous n'êtes pas gentille, vous êtes inconsciente.
Haussement de sourcil de la Chiasse qui ne sait pas comment prendre ce compte à rebours
Je veux voir du monde, manger des bonnes choses, revoir des gens que je connais, je veux me divertir, je veux..
Ce n'est pas raisonnable, je m'y opp... Et j'vous amène avec moi
Quand partons nous?



Les bonnes soeurs sont donc des femmes comme les autres. Sauf que celle ci risque de prier beaucoup plus, voyager avec la Chiasse, toute une expédition.
Les heures dans une vieille "voiture", était venu à bout de la bonne humeur légendaire de la Colombe, qui était passée de l'éxitation de sortir "enfin" de Millau au désespoir de voir le voyage interminable.
Si au début elle saoulait la Soeur de paroles, cela fait maintenant quelques kilomètres que c'est la soeur qui saoule notre Colombe Nationale de " vous avez vu?", " tout va bien?", " je crois que nous devrions faire une pause", "vous êtes palotte, tout va bien?", " ohhh que c'est beauuuu", " vous avez bien fait d'insister Andrea c'est magnifique".
Sauf que ce n'était pas magnifique. Les routes étaient pleines de nids-de-poule -sans oeufs-, et rien n'allait. En même temps, entreprendre un voyage si peu de temps après une bonne raclée, enceinte jusqu'aux dents - ou pas loin-, c'était un peu une idée à chier. Une idée de Colombe donc.

Les derniers kilomètres sont un supplice. Pour son dos, pour ses oreilles, pour sa patience qu'elle est encore surprise de ne pas avoir perdu. La Belle se contente de regarder Soeur Gertrude en se rappelant combien sa présence était sympathique, que la soeur avait toujours été là depuis ce poutrage, que la tuer, là, maintenant ne serait qu'une satisfaction fugace, et qu'elle ne pourrait plus jamais se regarder en face après ça, et ... et... Et il faut qu'on arrive parce que je lui saute à la gorge, et peut être qu'en la tapant juste comme il faut ça l'assomera un peu... Pitié Seigneur, fais quelque chose pour la vie de ta grenouille de bénitier. Pitié, pitié, pitié...


Je crois que..
JE VAIS BIENNNN, BERDOL Gertrude, arrêtez, arrêtez, arrêtez, arrêtez, arrêtez, arrêtezzzzzzz
La patience de la Colombe est en train de filer on dirait, faut dire qu'en cloque, c'est super aléatoire.
J'pourrais vous tuer Gertrude, de chagrin, mais j'pourrais vous... Ne vous inquiétez pas, ça monte dans les aigus mais c'est nor-mal, c'est un peu exagéré mais j'vous assure qu'elle est au bout...
Je crois que nous sommes arrivés.


Sourire de la Chiasse qui a -quand même- du remord.
Descente de la cariole avec plus ou moins de grâce -moins que plus-, bide en avant, superbement moulée dans une robe noire -ça affine il parait-.
La cape violine est attachée et refermée, permettant à la chiasse de cacher son " état" et surtout son corps distendu aux yeux de tous.
Les cheveux sont coiffés de nouveau, le jupon est lissé et la Chataîne se dirige vers la grande porte, se retournant parfois pour vérifier que la Soeur suit.


Ça va Trude ? De derrière ça fait pas trop large ? Punaise j'aurais plus jamais le séant de mes rêves, cette fois c'est sur, et encore on voit pas mes cuissots, on dirait une orange. Une jambe entière en peau d'orange, c'est hideux, HIDEUX


La main s'approche de la porte, et le poing s'y cogne trois fois, l'oreille s'y colle aussi, -histoire de choper une conversation en cours/entendre quelqu'un arriver/blablabla-


Ouvrez, c'est Andrea Di Foscari Widmann d'Ibelin - De La Colo...
Enzo chéri, Belle Maman est là pour te soigner : T'es content hein ?




Oh oui qu'il va être content. Aucun doute là dessus.
La Chiasse, en fait, avait eu vent d'une petite représentation au domaine de l'Oustau. Une représentation, dans la caboche Colombienne, c'est synonyme de "graille à volonté", " fûts sans fond", bref, assez pour la faire venir.
Bien sûr elle avait d'autres talents que celui de "pique-assiette"! Fût un temps elle jonglait avec le feu, elle aussi, domptait des puces, et même un chat -qui devait "ne pas aller chercher un objet"-.
Et forcément, elle n'est pas la Belle mère du géant aux yeux verts, c'est une petite blagounette entre eux depuis une certaine cérémonie. Allez, on s'assure que Monsieur est au courant que c'était une blague et on voit pour se taper l'incruste. Ou pas...

Bon Ouvrez !


Oh oui, ouvrez, ça a l'air trop bien à l'intérieur !
Le.gaucher
Sursautage en règle du Gaucher. C'te voix !! Nan mais c'est pas vrai ?? ? Hein ! Dites-lui que c'est un cauchemar du très fond de sa mémoire...
Hélas pour lui, c'est pas un cauchemar, 'fin si, sauf qu'il dort pas. Voyez l'genre ? Le genre : j'aurais mieux fait de pas venir, l'est où la porte de derrière ? Pour le trou de souris, on oublie, vu sa corpulence, ça passerait pas. Bref, il se compose un masque tout sourire, alors que dedans, c'est le chaos, que dis-je pire que ça... C'est... un désastre. Nan mais SA CHIASSE ! Ici ? Elle devait pas les attendre à Millau ? Et son fils qu'est en route pour la rejoindre... Nan mais elle en fait toujours qu'à sa tête, la Colombe.


Heu... je vais rejoindre le Senher Enzo.


Oui, hein, ça s'rait pas mal, vu que t'es là pour ça Le Gaucher. Et puis au moins, avec un peu de chance, elle sera laissée dehors... non ? Si ! Allez siouplé ! A la demande du Gaucher qui rêve du corps.. oups, non, heu qui rêve de virer la colombe de sa vie. Il y arrivera un jour, il y arrivera.... ou pas.

C'est donc après un aimable signe de tête qu'il se dirige de là où proviennent les quintes de toux, et s'incline pour saluer le jeune Senher.

Bonjòrn Senher Enzo. Così va ?

Mouais, la question con... Comment il peut être aussi tarte ? bah suffit de demander à sa chiasse... Suffit qu'elle soit dans les parages pour que tout parte en vrille dans sa vie, qu'il tente d'avoir bien rangée et tout et tout. Le "belle-maman" ne lui aura pas échappé, et elle se demande qui elle a ENCORE mis dans son lit. Oui, la grande histoire du Gaucher et de la Colombe, elle est fidèle, il l'imagine à se taper à peu près tout le royaume dès qu'il a le dos tourné.

J'peux ouvrir la fenêtre Senher ? Pas pour dire, mais l'air frais et sec, c'mieux qu'l'humidité nan ?

Toujours très pragmatique, un peu plus et s'il y avait pas tant de monde à arriver, il l'aurait déssapé pour le frictionner, content ou pas content, c'aurait été l'même tarif. C'pas un gringalet comme le jeune noble qui aurait pu l'en empêcher. 'fin gringalet, pas tant que ça non plus, mais bon, l'Gaucher est un minimum plus costaud et pas beaucoup moins grand en taille.

Il se dirige vers la fenêtre et esquisse un sourire attendant l'accord du Senher.


Avez-vous d'jà vu danser le feu Senher ?
Coccinelle
Elle arrive devant l'entrée de l'ousteau, invitée par Gabrielle. La bestiole a accepté, parce qu'elle aime bien Gabrielle, et parce que depuis qu'elle sait que le seigneur de Falmignoul se soigne, elle n'a plus peur pour son fils.

Ce n'est pas une invitation solennelle, juste une demande, et, à regarder la tête du garde, elle se demande soudain si sa bonne foi suffira pour entrer. Un temps d'arrêt, une hésitation imperceptible et elle se plante devant le garde avec un léger sourire


Bonjour !! je viens à la demande de dame Gabrielle pour une ...


...Une quoi d'ailleurs? Une veillée? non pas vraiment dans une veillée on est nombreux c'est bruyant bordélique, joyeux, musical, riant et ça grouille de mômes qui en profitent pour aller se coucher plus tard que d'habitude... Elle n'imagine pas la demeure de Gabrielle ainsi
Elle aurait du préparer sa phrase de présentation avant. Le garde qui a tout des futurs horseguard anglais la regarde impassible et ça achève de la troubler.

Elle ferme les yeux et pense..

Et merde qu'est ce que je vais dire maintenant? À tous les coups il va pas me croire... et puis est qu'on dit bonjour à un garde d'abord..?J'aurais juste du dire laissez moi passer dame Gabrielle m'attend... pute borgne je suis dans un de ces pastis* moi

Oui la bestiole a parfois le langage fleuri quand la situation lui échappe. Elle respire un grand coup il faut trouver quelque chose et vite!

Je viens pour les contes et..euh.. elle ajoute rapidement et plus faiblement ..Dame Gabrielle doit m'attendre

C'est en effet pour conter des légende au seigneur malade qu'elle vient, ça lui fera peut être passer le temps. Elle aime écouter les anciens la bestiole, ça lui apprend des tas de choses des potins des filiations, des alliances, des secrets de famille et des légendes locales.

Elle a prévu 3 contes au départ mais peut être que la légende de la dame de Carcassonne fera plaisir à Gabrielle puisqu'elle a évoqué la cité. Elle espère être à la hauteur, ce n'est pas tout de connaitre la légende, encore faut il lui donner corps, la faire vivre. Et la bestiole n'est pas tout à fait sure d’être une bonne conteuse.

Victoire!! Le garde s'efface sans lui donner plus de détails. Plus le temps de cogiter. C'est donc une bestiole passablement perdue qui entre et se dirige un peu au juger, une porte de fort belle facture lui indique que c'est la demeure est là elle frappe et au serviteur qui lui ouvre elle répète


Je suis venue pour les contes

Essayant de ne pas dévorer des yeux le décor somptueux dans lequel elle suit une autre domestique, la bestiole ne peut pourtant s'empêcher de noter la qualité du mobilier et de certains objets.
Elle apprécie mais elle n'envie pas, d'abord parce qu'elle n'est pas envieuse et puis parce qu'elle devine au peu que Gabrielle lui a raconté de quelles peines et de quelles luttes tout ce luxe est entouré.

Aller dans la chambre du seigneur ne serait pas de mise: une chambre étant par nature l'endroit le plus intime d'une demeure. Elle détesterait, elle en tout cas, que l'on vienne dans la sienne.

La bestiole, restée seule dans une pièce superbe, se demande donc où cela va se dérouler. Ici peut être? Et tout en s'interrogeant, elle regarde autour d'elle parce que si elle n'est pas envieuse par contre elle est curieuse. Elle attend, elle boirait bien un verre, là, tout de suite mais elle reste là et elle attend. Elle attend en silence qu'on lui indique la suite.




*Pastis: alors pour ceux qui penseraient tout de suite à la boisson, le pastis est un mot provençal qui veut dire mélange et oui bande de poivrots^^ et si j'utilise du provençal c'est que la limite entre l'occitan et le provençal passait pas très loin de Montpellier et que par conséquent certains mots provençaux coexistaient surement avec l'occitan

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Margue


* « On n´est pas là pour se faire engueuler, on est là pour voir le défilé », porte, grande salle etc.*

Ca n’arrête plus, à peine je referme la porte derrière le petit et je le surveille du coin de l’œil pour pas qu’il pille le buffet que je dois retourner à l’entrée, la porte est ouverte forcément, ça sert à rien de la fermer sans cesse.
Y’a personne mais je vois Robin qui me fait des grands signes, je jette un œil à Madame, je sais pas bien si je peux aller de l’autre côté de la cour pour lui parler à Robin moi. En même temps, les gens, ils traversent forcément la cour, et puis il a l’air embêté là Robin, et c’est lui qui ouvre la porte alors de toute façon, je risque pas de râter quelqu’un. Je me décide à aller le voir et là il m’explique que y’a la rousse d’avant, celle qui travaillait ici mais que le Heer a mis dehors. Isleen qu’elle s’appelle, mais Robin il sait pas si elle peut entrer. Moi je sais pas non plus en fait, mais Madame a dit « les gens que vous connaissez et pour les autres, Robin saura » ou quelque chose comme ça. Moi je pense pas qu’Isleen elle vienne pour tuer les Mesters, elle était toujours gentille quand elle était là alors je dis à Robin que je pense que c’est sans danger qu’elle rentre. Alors du coup, il lui ouvre la porte et je la salue vite fait parce que déjà y’a une dame qui arrive en faisant du bruit. Une dame très enceinte je peux voir quand Robin lui ouvre, elle est de la famille du Heer et je lui demande de me suivre jusqu’à la grande salle et là je suis bien ennuyée, son nom est tellement long et elle l’a dit tellement vite que j’ai pas tout retenu. Alors je dis juste :


« Madame, la belle-mère de Monsieur est là »

Et j’espère que ça va, que personne ne va me faire de sermon parce que j’ai pas dit bien son nom, surtout le Heer, vu que c’est sa famille. Et en attendant, toujours pas d’ours.
Par contre on vient me faire dire que y'a une dame qui attend dans le bureau de monsieur. Et là, je suis trés étonnée, parce que personne n'a le droit d'y aller dans le bureau et qu'il est fermé à clé souvent, mais des fois non, ça dépend si le Heer il ferme ou pas. C'est Agnès qu'a rien compris, elle a mis une dame là parce qu'elle savait pas si elle pouvait venir directement, elle est complètement cruche Agnès vraiment. Alors je fonce dans le bureau et je trouve la dame, une bien jolie dame je trouve, qui attend en regardant la décoration. Je baisse un peu les yeux et j'incline la tête.


« Dame, il y a eu une erreur, vous ne devriez pas être là, veuillez me suivre, c'est pas loin, c'est juste en face »

Et dès qu'elle est avec Madame, je fonce et je ferme la porte du bureau à clé sinon ça va faire des histoires.

* Dans la balise : citation de Boris Vian
Andrea.
Certains pensent qu'on ne rentre pas dans les demeures de nobles comme dans des moulins. La Colombe, elle, et persuadée du contraire. En cet instant, c'est même BEAUCOUP plus simple que dans un moulin, parce qu'en plus, on vous ouvre la porte.
La Chiasse reluque allègrement la dame qui est derrière la porte - et à priori c'est réciproque-. Elle n'a pas l'air très vieille, pas trop moche... Mais tellement naïve... A croire qu'en fait le personnel de maison ne connait même pas ses patrons, ça ouvre, ça emmène à la grande salle, et ça présente comme la " belle mère de Monsieur", Berdol, la Chiasse n'en revient pas. Et dire qu'elle a passé des mois -des années- entières à piller les châteaux en douce alors qu'il suffisait de balancer un mensonge aussi gros qu'elle - en ce moment- pour entrer et... se servir ! En parlant de se servir d'ailleurs, les mirettes d'acier se posent sur ce qui l'entoure, tableaux, chandeliers, bref, tout ce qui peut se voler et se revendre à bon prix. Il semblerait même que ses yeux se mettent à briller, un large sourire pour Margue, un hochement de tête.

Merci, Manant. Je vais aller rejoindre mon petit canard.

Manant, c'est un de ses mots préférés. Elle en use et abuse dès qu'elle peut, et là, ça lui semblait plutôt bien placé. Les mains opalines délacent lentement les lanières, et, alors que la Margue part on ne sait où, la Chiasse pose -balance?- sa cape dans les bras de Gertrude, autant qu'elle serve.


Bon, gardez moi ça, je vais faire un tour
Bien, soyez prudente de grâce, soyez prudente.



En effet, ça tousse. Le regard se pose sur Enzo, grimace de circonstance de la Colombe qui se demande si ça s'attrape - tiens tiens, y aurait peut être fallu y penser avant-. Les mirettes observent Gabrielle, puis son ventre, puis Gabrielle, puis... et lui sourit. Ah lala, pourquoi elle reste svelte elle ? Pourquoi j'ressemble à un grosse barrique moi? Oh oui, la chiasse sourit à Gab', un joli sourire jaune.
Elle aurait bien tenté une blague vaseuse à Enzo, genre rapport entre ce qui se ballade dans ses poumons et un certain fruit de mer, mais sa présence suffirait certainement - une blague humaine-, elle s'approche donc et hoche la tête - en restant à bonne distance, on sait jamais-.
Là, y avait plus qu'à attendre. Soit qu'il se souvienne, soit qu'il ne se rappelle pas et dans ce cas improvisé. Soit... Bref, y a plus qu'à attendre.

Un rapide coup d'oeil vers la fenêtre efface son sourire. Le regard livide se repose sur Enzo.
Dis moi que... c'était juste une ombre, juste une silhouette qui ressemble à toi, une image de toi... Dis moi, BERDOL, Louis que ce n'est pas toi.
Pourtant, c'est ton odeur, pourquoi j'l'ai pas senti avant ? Et ce sont bien tes fesses qui déambulent vers la fenêtre, ah, ça, je les reconnais...

Oh, vous avez embauché du nouveau personnel de maison? Pas sûre que vous ayez fait une bonne affaire...


Ah Louis, comme je suis contente de te voir ici !
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