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[RP ultra ouvert] Distrais-moi!

Coccinelle
Les flammes virevoltent et dansent fascinantes, quasi-hypnotiques...Louis connait son affaire qui les manipule comme s'il était le "maître du feu". Et elle admire aussi bien la prouesse technique que la beauté des arabesques enflammées que son regard suit. Pourtant le numéro s'arrête assez brutalement.

La bestiole regarde tout autour d'elle perdue

C'est en principe à son tour donc.. Mais que l'ambiance est lourde!!

Celle qui est enceinte a visiblement des douleurs et quitte la salle assez vite suivie de Louis...des douleurs?au point d'accoucher?
La dame qui était venue avec la diseuse de bonne aventure est partie précipitamment, comme si elle se sentait responsable des dires de son invitée...

Coccinelle regarde Enzo puis Gabrielle..doit elle vraiment commencer? Doit elle les laisser régler ce problème? Que ferait une conteuse digne de ce nom? Elle ferme les yeux et respire un grand coup..
Laisser du temps...pas pour en gagner pour soi.. mais pour en laisser à tous ..pour que chacun fasse ce qu'il veut, pour permettre au malaise qu'elle peut presque toucher du doigt de retomber. C'est à elle qu'il incombe à présent de reprendre le flambeau que Louis a laissé s'éteindre: celui du divertissement.
Et quand le silence se fait, que les gens sont soit partis soit dans l'expectative elle commence de sa voix douce à l'accent chantant du sud


Vous m'avez demandé de vous raconter des légendes d'ici ...

4 me sont venues en tête. J'ai d'abord pensé à la légende de Carcassonne mais c'est un peu loin d'ici...Le deuxième conte concerne une grotte au nord-ouest d'ici mais je la juge un peu trop triste, le troisième est une histoire d'amour d'une très grande beauté mais tragique... qui s'est passé un peu plus près.


La voix se pose, se fait plus sourde et plus sereine tout à la fois.

Aussi j'ai choisi de vous conter la quatrième et dernière histoire que j'avais choisi et qui s'est passé tout près d'ici, si proche ...
un sourire amusé vient se dessiner fugacement sur ses lèvres ..si proche vous dis-je ..que vous pourriez dans la journée aller voir le paysage qui a servi de décor à ce récit et revenir à temps pour le repas...

Elle s'interrompt parfois, pour susciter la curiosité ou laisser son auditoire imaginer les lieux, se questionner...Bref le métier de conteuse semble l'habiter au fur et à mesure qu'elle parle

C'est une histoire d'amour bien sur!! Une histoire si belle ...qu'elle a passé les siècles. Un amour si grand ...qu'il a survécu à tout! Un amour qui a eu pour écrin cette toute petite ile à quelque lieues au sud de notre belle capitale du Languedoc.
...
Les amours d'un fils de comte et d'une fille de roi. Des amours que le destin tenta sans succès de contrarier. Parce que...parce que oui!!! ...notre terre comme les terres celtiques a abrité des amours de légende. Si vous tendez l'oreille en allant sur cette ile, parfois quand souffle la "bisa negra" ou le "bon vent" comme on dit aussi vous croirez entendre encore le souffle des amants qui se sont aimés, et quand c'est le marin blanc... qui donne on jurerait entendre les pleurs de cette fille de roi ...qui si longtemps resta sur cette ile au point de lui donner son nom


Elle s'arrête là et regarde l'assistance pour décider de ce qu'elle doit faire..continuer ou admettre que les gens ont bien mieux à faire que d'écouter une légende vieille de plusieurs siècles.

Le temps suspend son vol et elle pose ses yeux sombres empreints d'un regard doux sur ceux qui sont restés. Un par un, elle les détaille, un par un, silencieuse et attentive , elle guette dans leur regard une lueur qui l'encourage à continuer. Elle termine dans un regard vert qu'elle a toujours du mal à déchiffrer, celui du maitre des lieux.

Elle attend la bestiole la permission de continuer ou l’ordre de la boucler



La légende que la bestiole va raconter est la "vraie" légende du coin et l'ile dont la conteuse parle a depuis perdu son statut d'ile et est rattachée à la terre par le cordon littoral. Montpellier à l'époque des RR était en effet tout près de la mer mais au fil des siècles, les alluvions du Rhône en se déposant ont fait "avancer" les terres jusqu'à la ligne de cote actuelle

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Enzo
La diseuse de bonne aventure quitte l’Oustau avec une Jayzabelle qui semble être franchement gêné, et laissant Enzo quelque peu perplexe et angoissé. Il n’est plus sur de rien le jeune homme, et s’il croyait que sa maladie était un signe du Très-Haut pour le punir, le jeune noble comme a se faire un cinéma. Et si la maladie n’était que le début de ses ennuis ? S’il perdait son enfant, et puis Gabrielle aussi ? S’il se retrouvait seul ? Si le but d’Aristote était de lui rappeler dans la douleur toute l’étendue de leurs fautes ? Enzo déglutit et tousse bruyamment. Par chance, Louis intervient enfin. Il faut changer les idées du jeune Seigneur. Et de sa femme aussi, sans doute. Un regard vers elle d’ailleurs, voyant arriver Boulga tandis que Louis s’agite à lui faire un spectacle avec le feu. Léger sourire vers elle, avant de déposer ses sinoples sur la scène de flamme qui se passe devant lui. Si Enzo a vu quelque peu le dos de Louis, il ne dit rien. La danse des flammes est toujours aussi impressionnante, et le jeune noble regarde avec attention, entre quelques quintes de toux. Définitivement, les roturiers ont toujours des talents cachés que les nobles n’ont pas. À quoi ça sert de savoir bien se tenir, bien parler, avoir une sacrée éducation si c’est pour être terne et si peu animer, sauf par l’ambition et l’animosité ? Et Enzo de laisser un léger soupir. Des obligations. Toujours des obligations. Et même si, chacun à son rôle à jouer dans cette hiérarchie clair, le jeune homme se demande un instant qu’aurait été sa vie s’il n’avait pas été noble. Juste quelques secondes. Avec son talent pour les maquettes, ils auraient pu apprendre mieux le travail du bois. Ou peut-être même qu’il aurait été artiste pour ses machines de guerres qu’il idolâtrait. Pas que le jeune homme se sentait maudit d’être noble, au contraire, il était – peut-être trop – fier d’être né du « bon côté » reste néanmoins que la liberté, il ne l’avait jamais vraiment eu.

Il enviait à Gabrielle ce côté là d’ailleurs. Cette façon d’être capable de se laisser aller aux petites choses, d’avoir gouté à la liberté que lui n’avait jamais eu droit. Elle était un peu sa seule liberté assumée. Il l’avait épousé contre tout. Et cette envie osait parfois même se transformer en une profonde jalousie, et Enzo n’avait qu’une envie : Remettre Gabrielle devant les textes nobiliaire et leurs obligations et la confiné à l’Oustau loin des épées et des chevaux. Être l’homme dictateur, et que la femme qu’elle était reste à sa place. Autre soupir, et le jeune noble de reporter l’attention sur Louis qui danse toujours avec les flammes a un rythme impressionnant. C’est dangereux ce qu’il fait. Et Enzo de sourire un peu après une quinte de toux. Si la vie de l’ancien brigand avait été différente, il aurait fait un excellent garde du corps. Assez grand, assez costaud, à sa place – quoiqu’il parle trop – et surtout, il n’avait pas peur du danger. Le jeune noble de sursauter un peu quand c’est envoyé vers eux, et la main de venir se crisper sur le fauteuil. Juste un peu. Puis le spectacle se termine, et Enzo de faire claquer un peu son alliance contre l’étain de sa coupe de vin épicé, avant de tousser de nouveau. Un sursaut quand sa « belle-mère » hurle un peu, faisant lever un sourcil au jeune noble. Elle a quoi celle-là ?


- « Bonjorn Coccinelle... »


Léger sourire. Ça lui faisait étrange à Enzo de la voir ici. Il n’était guère apprécier dans le monde de la roture, mais Coccinelle semblait passer outre, ou voir plus loin, que le côté désagréable du jeune seigneur. Tout du moins, c’est ce qu’il comprenait pour l’instant. Il se pouvait aussi que ça soit autre chose. Bref. Il l’écoute donc.

- « Il faudrait pour ça que mon médecin me laisse aller le visiter ce paysage... »

Quoique Charlyelle est partie, et de surcroit avec tout ce monde autour de lui, ils seront peut-être prêt à lui faire passer ce petit caprice et l’y amener ? Ça serait pas mal ça... Enfin, Enzo reporte donc son attention sur la bestiole avec une certaine attention. Audoin lui a raconté bon nombres de contes et légendes. Des histoires qui font sourires. Plus tragiques. Certaines qui font peur. De tout. Et ce depuis qu’il est petit, alors Enzo aime bien les contes et les légendes depuis. Ça le relaxe, normalement. Et de tousser un peu. Une histoire d’amour. De soupirs et d’amants qui n’ont pas l’air d’avoir le droit de s’aimer. Un regard vers Gabrielle. Seront-ils une légende eux aussi un jour ? Est-ce que leur histoire aurait été plus belle s’ils ne s’étaient pas épousé et avait garder ce côté interdit, cette clandestinité de leur amours ? Ou au contraire, le fait de s’être marier, contre tous, contre les lois des hommes d’Églises, du sacrifice fait autant lui qu’elle rendait ça plus... beau ? Beau était-il le mot d’ailleurs ? Et les sinoples de se fixer sur Coccinelle, attendant la suite...

- « Je ne suis guère patient Coccinelle... »

Et de tousser, et sourire un peu.
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©JD Marin
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