Cyrielle.
« Mais enfin, ma douce, laissez-moi sen un peu
à ce rythme, il naura bientôt dyeux que pour vous !
Mais vous savez mon tendre je ne vous en voudrais pas, si vous la préférez à moi Toutefois, sachez que je ne suis pas contre le partage Je suis capable de tout dès lors que jai un peu trop bu ! »
Ou comment faire suer un homme en trois-quarts de seconde. Baba, il létait, la bouche en O & la fièvre montante. Il avait bien entendu, & si toutefois il se doutait un peu du sens de ses paroles, on pouvait gager que ce nétait bon quà le rendre un peu plus fou encore.
Elle, éclata dun rire chaud pour casser quelque peu sa révélation, comme si tout cela nétait quune vague plaisanterie. Mais le mal était fait, & déjà, sans avoir fini ni le pichet, ni la bouteille, lhomme commandait dun ton sans appel une bouteille plus forte.
Dun ton badin, Cyrielle se mit à raconter comment Erminilde & elle sétaient rencontrées - une histoire de froufrous, visiblement -, le verre à la main, faisant mine de boire alors quaucune goutte ne franchissait ses lèvres. Dès lors, le cocher angoissait & vidait son verre en la pressant de boire encore un peu, sans même penser à toucher à la nourriture qui trônait.
Ainsi la soirée passa, jusquà quun rustre décide dy mettre du sien pour tenter dappâter une des deux donzelles. Le sang du cocher sembla ne faire quun tour, & titubant, il se leva dun bond, obligeant les pieds nus & caressants de lencapuchonnée à rejoindre le sol. Elle grogna, & pensant déjà à tout ce que cette histoire pourraient leur rapporter, saisit dune main douce le poignet du cocher.
« Allons, mon brave, ne vous inquiétez pas de ses paroles Il a sans doute trop bu Ne le frappez pas trop fort, le pauvre »
Ses mots ainsi lengageaient & lobligeaient à montrer à livrogne de quoi il retournait, & il nattendit pas. Déjà, la bataille éclatait, & une horde de curieux se joignaient tout autour pour gager de la victoire de lun ou de lautre. Cyrielle même lâcha tout son argent en faveur du cocher, qui sil se fit massacrer, nen resta pas moins le dernier debout. Bon point.
Dès lors que la bagarre cessa, Erminilde fut rappelée par un signe de tête. Il était lheure de soccuper proprement des affaires de leur homme.
« Oh, mon pauvre cocher vous saignez Cest horrible tenez, buvez un peu, ça vous requinquera & puis nous irons nous coucher, preux chevalier
Dire quil était amoché était un euphémisme, en vérité. Il était même difficile de le reconnaître sous lamas de sang coagulé qui lui recouvrait les traits. Il sen tirerait, sans doute, avec un nez cassé & un bel il au beurre noir.
Mais au moins, une fois au lit, il sendormirait comme une masse sans demander son reste. Pour le plus grand bonheur des deux partenaires.
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Mais vous savez mon tendre je ne vous en voudrais pas, si vous la préférez à moi Toutefois, sachez que je ne suis pas contre le partage Je suis capable de tout dès lors que jai un peu trop bu ! »
Ou comment faire suer un homme en trois-quarts de seconde. Baba, il létait, la bouche en O & la fièvre montante. Il avait bien entendu, & si toutefois il se doutait un peu du sens de ses paroles, on pouvait gager que ce nétait bon quà le rendre un peu plus fou encore.
Elle, éclata dun rire chaud pour casser quelque peu sa révélation, comme si tout cela nétait quune vague plaisanterie. Mais le mal était fait, & déjà, sans avoir fini ni le pichet, ni la bouteille, lhomme commandait dun ton sans appel une bouteille plus forte.
Dun ton badin, Cyrielle se mit à raconter comment Erminilde & elle sétaient rencontrées - une histoire de froufrous, visiblement -, le verre à la main, faisant mine de boire alors quaucune goutte ne franchissait ses lèvres. Dès lors, le cocher angoissait & vidait son verre en la pressant de boire encore un peu, sans même penser à toucher à la nourriture qui trônait.
Ainsi la soirée passa, jusquà quun rustre décide dy mettre du sien pour tenter dappâter une des deux donzelles. Le sang du cocher sembla ne faire quun tour, & titubant, il se leva dun bond, obligeant les pieds nus & caressants de lencapuchonnée à rejoindre le sol. Elle grogna, & pensant déjà à tout ce que cette histoire pourraient leur rapporter, saisit dune main douce le poignet du cocher.
« Allons, mon brave, ne vous inquiétez pas de ses paroles Il a sans doute trop bu Ne le frappez pas trop fort, le pauvre »
Ses mots ainsi lengageaient & lobligeaient à montrer à livrogne de quoi il retournait, & il nattendit pas. Déjà, la bataille éclatait, & une horde de curieux se joignaient tout autour pour gager de la victoire de lun ou de lautre. Cyrielle même lâcha tout son argent en faveur du cocher, qui sil se fit massacrer, nen resta pas moins le dernier debout. Bon point.
Dès lors que la bagarre cessa, Erminilde fut rappelée par un signe de tête. Il était lheure de soccuper proprement des affaires de leur homme.
« Oh, mon pauvre cocher vous saignez Cest horrible tenez, buvez un peu, ça vous requinquera & puis nous irons nous coucher, preux chevalier
Dire quil était amoché était un euphémisme, en vérité. Il était même difficile de le reconnaître sous lamas de sang coagulé qui lui recouvrait les traits. Il sen tirerait, sans doute, avec un nez cassé & un bel il au beurre noir.
Mais au moins, une fois au lit, il sendormirait comme une masse sans demander son reste. Pour le plus grand bonheur des deux partenaires.
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